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Michel IX PalĂ©ologue

Michel IX PalĂ©ologue (grec : ΜÎčÏ‡Î±ÎźÎ» Θ΄ ΠαλαÎčÎżÎ»ÏŒÎłÎżÏ‚; nĂ© le 28 mars 1277 ou le 18 avril 1278 Ă  Constantinople, dĂ©cĂ©dĂ© le 12 octobre 1320 Ă  Thessalonique), Ă©tait le fils ainĂ© de l’empereur byzantin Andronic II PalĂ©ologue et de sa premiĂšre Ă©pouse, Anne, fille du roi de Hongrie Étienne V. Il rĂ©gna conjointement avec son pĂšre de 1294 Ă  sa mort en 1320.

Michel IX Paléologue
Co-empereur byzantin
Image illustrative de l’article Michel IX PalĂ©ologue
Michel IX Paléologue
RĂšgne
vers 1294 -
Période Paléologue
Co-empereur Andronic II Paléologue
(1282-1328)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs (43 ans)
PÚre Andronic II Paléologue
MĂšre Anne de Hongrie
Épouse Rita d'ArmĂ©nie
Descendance Andronic III Paléologue
Anna
Manuel
Théodora

Premier coempereur jouissant des mĂȘmes pouvoirs que son collĂšgue, symbolisĂ© par le fait qu’ils portaient tous deux le titre d’ « autokrator », il conduisit dans sa courte carriĂšre quelques campagnes militaires contre les Ottomans, les Bulgares et les mercenaires de la Compagnie catalane, lesquelles se terminĂšrent soit par de sĂ©rieux dĂ©boires, soit par des demi-succĂšs, que soit en raison de mauvaise stratĂ©gie, de l’état pitoyable de l’armĂ©e byzantine, ou simplement par manque de chance.

AprĂšs une sĂ©rie de dĂ©faites, il fut nommĂ© par son pĂšre gouverneur de Thessalonique. C’est lĂ  qu’il devait mourir de chagrin, selon les chroniqueurs de l’époque, aprĂšs la perte de sa fille Anne et de son fils Manuel, ce dernier tuĂ© par les soldats de son fils ainĂ© et Ă©galement coempereur, Andronic III (r. 1328-1341).

Contexte historique

Fresque représentant Andronic II Paléologue (MonastÚre de Saint-Jean-le-Précurseur prÚs de SerrÚs).

Andronic II PalĂ©ologue (r. 1282-1328) Ă©tait le fils de Michel VIII PalĂ©ologue (coempereur de NicĂ©e de 1258 Ă  1261 et empereur byzantin de 1261 Ă  1282), lequel avait mis fin Ă  l’Empire latin des croisĂ©s en 1261 et rĂ©tabli Constantinople comme capitale de l’Empire byzantin. Toutefois, Andronic avait hĂ©ritĂ© d'un État Ă©puisĂ© par les tentatives de Michel VIII pour rĂ©tablir les frontiĂšres d’autrefois. En Europe, la majeure partie des Balkans demeurait aux mains des Slaves oĂč Serbes et Bulgares menaçaient tour Ă  tour l’empire. De mĂȘme la majeure partie du PĂ©loponnĂšse demeurait sous le contrĂŽle des Francs dont les États s’étaient constituĂ©s aprĂšs la chute de Constantinople en 1204. En Asie mineure, Turcs ottomans et seldjoukides avançaient irrĂ©mĂ©diablement[1] - [2].

Les guerres de Michel VIII avaient Ă©puisĂ© le TrĂ©sor public alors que l'Ă©conomie Ă©tait asphyxiĂ©e par les guerres entre Venise et GĂȘnes qui contrĂŽlaient les mers avoisinantes[3]. Enfin, les diverses querelles religieuses qui Ă©maillĂšrent le rĂšgne d’Andronic II fragilisĂšrent encore plus un Empire byzantin dĂ©clinant[4] - [5].

Enfance et mariage

ÂgĂ© de vingt-quatre ans Ă  son avĂšnement, Andronic II chercha Ă  prendre une politique qui fut le contrepied de celle de son pĂšre : rĂ©pudiation de l’Acte d’Union des Églises romaine et orthodoxe, politique de rapprochement avec les villes-États italiennes, tentatives de reprise des villes aux mains des Turcs en Bithynie, Mysie et Phrygie, et remise en Ă©tat des dĂ©fenses de celles qui avaient Ă©tĂ© reconquises[6].

Politiquement, Ă©conomiquement et religieusement, l’Empire byzantin faisait face Ă  des difficultĂ©s faisant douter de sa survie. Il n’est guĂšre Ă©tonnant dans les circonstances que la naissance de Michel un jour de PĂąques[N 1] ait Ă©tĂ© saluĂ©e par PachymĂ©rĂšs comme un vĂ©ritable miracle annonçant des jours meilleurs pour le peuple et l’Empire byzantin[7].

Toujours selon PachymĂ©rĂšs, possiblement en 1281, Michel IX fut fait « basileus » et second coempereur, son pĂšre Andronic II demeurant premier coempereur[7] - [8]. Pendant quelques mois, il y aurait dĂšs lors eu trois empereurs : Michel VIII, Andronic II et Michel IX. Ce sera un des traits de la dynastie PalĂ©ologue que le rĂŽle croissant jouĂ© par l’empereur-associĂ©, titre qui jusque-lĂ  servait simplement Ă  assurer la succession dynastique[9]. DĂ©jĂ , du temps de Michel VIII, Andronic II avait Ă©tĂ© couronnĂ© empereur-associĂ© et ses droits fixĂ©s par un prostagma[N 2] de novembre 1272[10]. DorĂ©navant, et Ă  l’exclusion d’autres empereurs-associĂ©s Ă©ventuels, il sera seul Ă  pouvoir porter avec l’empereur principal le titre d’ « autocrator ». Comme en conclut trĂšs bien l’historien et humaniste byzantin NicĂ©phore GrĂ©goras (vers 1295 - 1360) on peut voir dans cette idĂ©e, celle d’un partage du pouvoir, hĂ©ritĂ©e du concept propre aux Latins d’un partage de l’empire entre les enfants du souverain. C’est du reste ce qu’espĂ©rait la deuxiĂšme Ă©pouse d’Andronic, Yolande de Montferrat, fille de Guillaume VII de Montferrat et de BĂ©atrice de Castille, qui aurait voulu que l’empire ne revint pas seulement au fils ainĂ© de l’empereur (donc aux enfants qu’Andronic II avait eu de sa premiĂšre Ă©pouse), mais Ă©galement aux enfants qu’elle avait dĂ©jĂ  lors de son second mariage[11] - [12]. Face au refus catĂ©gorique de son Ă©poux, l’impĂ©ratrice quitta Constantinople avec ses fils pour s'Ă©tablir Ă  Thessalonique d’oĂč elle ne cessa d'intriguer contre son Ă©poux et contre Michel IX, dĂ©signĂ© comme seul successeur[13].

Dans les circonstances, le mariage du jeune homme Ă©tait une affaire d’État et on commença Ă  lui chercher une Ă©pouse alors qu’il n’était ĂągĂ© que de onze ans. DĂšs 1288 commencĂšrent des nĂ©gociations avec la famille de Courtenay, la derniĂšre Ă  avoir rĂ©gnĂ© sur l’éphĂ©mĂšre Empire latin de Constantinople. Petite-fille de Baudouin II de Courtenay, dernier empereur, et fille de Philippe de Courtenay, Catherine de Courtenay Ă©tait considĂ©rĂ©e dans les cours d’Occident comme l’impĂ©ratrice titulaire de Constantinople. Ce mariage aurait eu comme avantage non seulement de mettre fin aux prĂ©tentions de cette famille au trĂŽne de Constantinople, mais aussi de s’assurer d’une certaine bienveillance de la part de ces mĂȘmes États face au retour de la menace angevine alors que Charles II d'Anjou arrivait sur le trĂŽne de Naples. Poursuivi pendant plusieurs annĂ©es, les nĂ©gociations n’aboutirent pas, le pape s’opposant Ă  l’union d’une impĂ©ratrice latine Ă  un empereur « hĂ©rĂ©tique »[14] - [15] - [16]. Le mĂȘme obstacle devait empĂȘcher le mariage de Michel avec la fille du roi franc de Chypre[14].

D’autres tentatives, dont celle visant Yolande, sƓur de FrĂ©dĂ©ric, roi de Sicile, n’eurent guĂšre plus de succĂšs[17]. Finalement, on se tourna vers l’Orient oĂč Andronic II avait dĂ©ployĂ© une grande activitĂ©. En 1295, le roi Hetoum II de la Petite ArmĂ©nie donna son consentement Ă  ce que sa sƓur Rita (appelĂ©e Marie Ă  son arrivĂ©e Ă  Constantinople) Ă©pouse Michel le 16 janvier 1296. Deux fils devaient naitre de cette union : Andronic qui deviendra Andronic III et Manuel, ainsi que deux filles, Anne et Theodora[17].

À la mĂȘme Ă©poque, Michel qui avait Ă©tĂ© proclamĂ© mais non couronnĂ© « basileus » le sera le 21 mai 1295 Ă  Sainte-Sophie comme le voulait la coutume[18].

Une carriĂšre militaire malheureuse

Premiers déboires contre les Ottomans

Les beylicats turcs Ă  la fin du rĂšgne d'Andronic II.

DĂ©jĂ , en 1290, le jeune Michel s’était vu confiĂ© la direction des affaires de l’État alors qu’Andronic II Ă©tait parti en Bithynie oĂč les beylicats turcs grignotaient l’Empire byzantin. L’empereur devait y passer trois ans, inspectant les villes du nord, NicĂ©e, Brousse et Lopadium, vitales pour la sĂ©curitĂ© de l’empire[19]. Cette reconquĂȘte de l’Asie mineure devait cependant ĂȘtre remise en question aprĂšs que le commandant Jean TarchaniotĂšs ait dĂ» quitter son poste; soldat expĂ©rimentĂ© il avait choisi le mauvais parti dans la querelle qui dĂ©chirait Ă  ce moment l’Église orthodoxe . BientĂŽt, l’empereur se trouva Ă  court non seulement d’officiers expĂ©rimentĂ©s, mais aussi de soldats; ceux-ci dĂ©sertaient en masse leur solde n’étant pas payĂ©e ou payĂ©e de façon irrĂ©guliĂšre[20].

Michel PalĂ©ologue Ă©tait anxieux de se faire bien voir auprĂšs de son pĂšre et de lutter pour l’unitĂ© de l’empire[21]. En 1302, des groupes d’Alains qui fuyaient les Mongols demandĂšrent l’asile sur le territoire byzantin. Andronic se dĂ©pĂȘcha d’accepter et d’enrĂŽler ceux-ci pour les envoyer sur la frontiĂšre orientale, chargeant son fils de reprendre en mains la situation[20]. Michel se trouva ainsi Ă  la tĂȘte d’une force de quelque 16 000 hommes dont 10 000 Alains[22].

Toutefois, peu habituĂ©s aux usages byzantins, les Alains se mirent Ă  piller avec un mĂȘme zĂšle populations turques et grecques. Michel se dirigea avec ces troupes inexpĂ©rimentĂ©es et indisciplinĂ©es vers le fleuve Hermos et la forteresse de MagnĂ©sie (aujourd’hui Manisa en Turquie). Soit que ses gĂ©nĂ©raux aient tentĂ© de rĂ©primer l’ardeur d’un jeune chef inexpĂ©rimentĂ©, soit que celui-ci ait rĂ©alisĂ© que les Turcs occupaient les points culminants des montagnes avoisinantes, Michel laissa l’initiative Ă  ses adversaires qui lors du premier affrontement l’emportĂšrent facilement[22]. Michel n’eut d’autre choix que de se rĂ©fugier dans la citadelle de MagnĂ©sie pendant que les Turcs ravageaient la contrĂ©e avoisinante. Michel y attendit trois mois que son pĂšre puisse rĂ©unir les sommes nĂ©cessaires pour payer ses soldats, pĂ©riode pendant laquelle nombre de Grecs et d’Alains dĂ©sertĂšrent. À bout de ressources, Michel dĂ©cida de fuir vers la cĂŽte, quittant secrĂštement son camp de nuit pour se rĂ©fugier Ă  Pergame[23].

Pendant ce temps, ceux des Alains qui avaient Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en Bithynie sur la frontiĂšre du Sangarios furent refoulĂ©s par un groupe de Turcs commandĂ©s par un Ă©mir du nom d’Otman ou Osman, premiĂšre mention chez PachymĂ©rĂšs du fondateur des Osmanli. CommandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Mouzalon, l’armĂ©e byzantine comptait environ 2 000 hommes qui durent faire face Ă  5 000 Ottomans; la bataille se dĂ©roula Ă  Bapheus prĂšs de NicomĂ©die le 27 juillet 1302. Les Alains, vaincus par les Ottomans, se replient dans NicomĂ©die, laissant les troupes d'Osman ravager les campagnes environnantes[23].

Michel IX rĂ©ussit Ă  tenir Pergame pendant quelques mois, mais finit par rejoindre la cĂŽte Ă  PĂ©gai. C’est lĂ  que devait avoir lieu une premiĂšre rencontre entre lui et la Compagnie catalane qui avait Ă©tĂ© embauchĂ©e par Andronic II aprĂšs avoir Ă©tĂ© licenciĂ©e par FrĂ©dĂ©ric II de Sicile en 1302. Ayant chassĂ© les Turcs de Cyzique, ils avaient fait tant de dommages dans la citĂ© que leur chef, Roger de Flor[N 3], avait dĂ» payer une indemnitĂ© aux habitants. Leur rĂ©putation les prĂ©cĂ©dant, Michel IX retranchĂ© dans la ville refusa de les laisser entrer[24] - [25]. Il devait y tomber si gravement malade que son Ă©pouse vint l’y rejoindre. Le couple y passa l’hiver, ne retournant Ă  Constantinople qu’en janvier 1304. L’échec de cette premiĂšre mission militaire devait singuliĂšrement affaiblir son prestige[26].

SuccÚs mitigés contre les Bulgares

La Bulgarie au début du XIVe siÚcle.

La guerre contre les Ottomans n’était pas terminĂ©e que s’amorçait une nouvelle campagne, cette fois contre les Bulgares. AprĂšs avoir Ă©tendu son pouvoir sur la Bessarabie, le nouveau khan bulgare ThĂ©odore Svetoslav (r. 1300-1321) s’en Ă©tait pris Ă  la Thrace, capturant nombre de fortifications byzantines sur les pentes des Rhodopes. En 1304, il lança une offensive sur les possessions byzantines en mer Noire, territoires qu’il considĂ©rait lui appartenir, conquĂ©rant Mesembria (aujourd’hui Nesebăr en Bulgarie), Anchialos (aujourd’hui Pomorie en Bulgarie), Sozopolis (aujourd’hui Sozopol en Bulgarie), et Agathopolis (aujourd’hui Ahtopol en Bulgarie)[27].

Michel IX rĂ©ussit toutefois Ă  dĂ©faire les Bulgares au cours de divers engagements, Ă  la suite de quoi un certain nombre de forteresses conquises par les Bulgares se rendirent sans rĂ©sistance. Ces succĂšs firent grande impression Ă  Constantinople oĂč le patriarche Athanase Ier louangea le coempereur pour ses « victoires »[28], lesquelles firent Ă©galement l’objet d’un poĂšme magnifiant le courage des armĂ©es byzantines[29].

Les Byzantins tentĂšrent alors de s’allier avec un oncle du tsar, Aldimir, lequel avait donnĂ© refuge Ă  la veuve d’un opposant Ă  ThĂ©odore et Ă  son fils; toutefois ce dernier demeura fidĂšle Ă  son neveu[30]. La chance devait tourner lorsque les Byzantins Ă  l’automne 1304 affrontĂšrent les troupes bulgares prĂšs de la riviĂšre Skafida. Les Byzantins commandĂ©s par Michel IX eurent d’abord l’avantage et rĂ©ussirent Ă  repousser les Bulgares de l’autre cĂŽtĂ© de la riviĂšre. Toutefois, ceux-ci avaient prĂ©alablement sabotĂ© l’unique pont qui traversait la riviĂšre, de telle sorte que lorsque les Byzantins, emportĂ©s par l’enthousiasme, s’élancĂšrent Ă  leur poursuite le pont s’écroula sous leur poids. Nombre de soldats pĂ©rirent noyĂ©s, les autres se dĂ©bandĂšrent. Ce que voyant, les Bulgares qui tentaient de rejoindre Apolonia revinrent sur leurs pas et rĂ©ussirent Ă  reprendre le contrĂŽle de la situation. Plusieurs centaines de Byzantins furent capturĂ©s. Selon la tradition, les simples soldats furent relĂąchĂ©s, mais leurs commandants ne furent rachetĂ©s qu’au prix d’une rançon qu’Andronic et Michel ne purent payer qu’en vendant leurs propres bijoux et en faisant fondre leur vaisselle d’or et d’argent[31].

Les hostilitĂ©s se poursuivirent jusqu’en 1307, alors que les Byzantins furent forcĂ©s de reconnaĂźtre les gains territoriaux de ThĂ©odore Svetoslav. Le traitĂ© de paix signĂ© Ă  cette occasion et qui restera en vigueur jusqu’à la mort de ThĂ©odore en 1321, prĂ©voyait non seulement que les Bulgares recouvrent les ports de la mer et l’intĂ©rieur des terres Ă  l’ouest de la riviĂšre ToundĆŸa mais Ă©galement que Michel IX devait donner sa fille ThĂ©odora en mariage Ă  ThĂ©odore Svetoslav, mariage qui eut probablement lieu l’annĂ©e suivante en 1308[32].

Affrontements avec la Compagnie catalane

Parcours de la compagnie catalane en 1303 et 1304.

Au dĂ©but du XIVe siĂšcle, l’Anatolie Ă©chappait au contrĂŽle de l’empire. Parmi les belycats qui s’étaient formĂ©s aux dĂ©pens de l’Empire byzantin figurait celui des Osmanlis en Bithynie. Devant ce danger, Andronic II avait mis, on l’a vu, ses espoirs dans les Alains cherchant refuge sur le territoire impĂ©rial. L’expĂ©rience dĂ©sastreuse de Michel IX avait montrĂ© qu’ils Ă©taient de peu de secours. Andronic s’était alors tournĂ© vers les Catalans ou Almugavares avec qui il avait signĂ© un traitĂ© qui accordait Ă  leur chef, Roger de Flor, le titre de mĂ©gaduc, la main d’une princesse impĂ©riale et, pour ses troupes, une solde double de celle des mercenaires habituels, payable quatre mois Ă  l’avance[33].

À la suite d'une premiĂšre victoire Ă  Philadelphie, les Catalans s’étaient livrĂ©s sur le territoire impĂ©rial, Ă  un pillage sans vergogne, tombant sans distinction sur Byzantins et Turcs[34]. Aussi les premiers contacts entre Michel IX et la Compagnie catalane en 1304 Ă  PĂ©gai avaient Ă©tĂ© hostiles, Michel leur interdisant l’accĂšs de la ville. De lĂ  Roger de Flor et sa compagnie s’étaient dirigĂ©s vers Philadelphie oĂč ils avaient mis en dĂ©route les Turcs qui assiĂ©geaient la ville, puis vers MagnĂ©sie oĂč Roger entreposa le butin accumulĂ© jusque-lĂ  par ses hommes avant d’entreprendre une longue marche le long de la cĂŽte de l’Asie mineure jusqu’à ÉphĂšse qui fut rapidement conquise, les Turcs s’enfuyant Ă  leur approche[N 4] - [24].

Mais un jour qu’ils revenaient de nouveaux pillages Roger de Flor et ses hommes trouvĂšrent les portes de la ville fermĂ©es. N’ayant plus accĂšs Ă  leur butin, ils firent le siĂšge de la ville : en vain. Andronic leur intima alors l’ordre de revenir Ă  Constantinople afin de les envoyer en Thrace oĂč les Bulgares se faisaient Ă  nouveau menaçants. Les Catalans ne tinrent aucun compte de l’ordre impĂ©rial, alors que Michel IX qui tentait en Europe de contenir les Bulgares Ă©crivit Ă  son pĂšre qu’il ne voulait Ă  aucun prix de ceux-ci[35].

Solidement retranchĂ©s Ă  Gallipoli, les Catalans refusaient de bouger tant qu’ils n’auraient pas reçu la totalitĂ© des 300 000 hyperpĂšres qui leur Ă©taient dus ainsi que compensation pour leur butin perdu. Pour les amadouer, Andronic en fĂ©vrier 1305 versa Ă  Roger de Flore un nouvel acompte, y ajoutant le titre de « CĂ©sar ». Un nouvel accord fut conclu aux termes duquel Roger de Flor acceptait de retourner en Asie. Il voulut toutefois avant de partir rendre visite Ă  ce Michel IX qu’il n’avait encore jamais rencontrĂ©. Michel fut contrariĂ© mais accueillit son hĂŽte avec la courtoisie due Ă  un « CĂ©sar ». Il n’en allait pas de mĂȘme pour les Alains qui campaient avec lui et dont l’un des chefs du nom d’Hyrkon avait vu son fils tuĂ© par les hommes de Roger de Flor Ă  Cyzique. Hyrkon s’empara de Roger et le poignarda pendant que celui-ci Ă©tait dans le camp; les hommes d’Hyrkon pour leur part massacrĂšrent 300 Catalans dans la nuit qui suivit[36] - [37].

Les Catalans se dĂ©chainĂšrent alors, rendant les Byzantins et non les Alains responsables de ce meurtre. Ils se rĂ©pandirent le long de la cĂŽte de Thrace pendant que Gallipoli Ă©tait proclamĂ©e « terre espagnole ». Ils se choisirent un nouveau chef en la personne de BĂ©renger de Rocafort Ă  qui les Bulgares offrirent immĂ©diatement leur aide. Michel IX qui devait les contenir en Thrace en mĂȘme temps qu’il devait repousser les Bulgares fut sĂ©rieusement battu Ă  deux reprises en juin 1305. Lors de la deuxiĂšme rencontre qui eut lieu Ă  Apros (aujourd’hui prĂšs du village de Kermeyan en Turquie), il perdit la presque totalitĂ© de son armĂ©e qui comptait pratiquement trois fois plus de soldats que celle des Catalans et, malgrĂ© le courage personnel dont il fit preuve, dut prendre la fuite pour aller se rĂ©fugier Ă  Didymotica oĂč il s’enferma[38] - [39] - [40]. Il devait y rencontrer Andronic II qui lui adressa de violents reproches pour s’ĂȘtre lui-mĂȘme exposĂ© au danger[39].

Seconds déboires contre les Ottomans

Quant aux Catalans, ils dĂ©vastĂšrent la Thrace jusqu’en 1314, Ă©poque oĂč, ayant Ă©puisĂ© le pays, ils dĂ©cidĂšrent de partir. Ils devaient ĂȘtre remplacĂ©s par les Turcs ottomans qui les avaient accompagnĂ©s[41]. Ces derniers se divisĂšrent alors en deux groupes. L’un qui comptait environ 1 500 hommes se mit au service du prince serbe Stefan UroĆĄ II Milutin. L’autre, comptant 1 300 cavaliers et environ 800 fantassins sous le commandement d’un certain Halil se mit Ă  ravager la Thrace, coupant les communications entre Constantinople et Thessalonique. DĂ©sirant retourner chez eux une fois leur butin pris, ils demandĂšrent en 1310 Ă  Andronic II la permission de traverser l’Hellespont pour regagner l’Asie mineure, ce qui leur fut accordĂ©, les GĂ©nois devant fournir les bateaux. Mais quelques fonctionnaires byzantins rĂ©alisant le montant du butin et le peu d’hommes pour le protĂ©ger, voulurent les dĂ©possĂ©der; Halil renonça alors Ă  son projet, attaqua les forteresses les plus proches et demanda que de l’aide lui soit envoyĂ© d’Asie mineure[42].

Michel IX dut Ă  nouveau rĂ©unir une armĂ©e pour aller Ă  leur rencontre. HĂ©las, les soldats se faisaient rares et cette armĂ©e Ă©tait surtout composĂ©e de paysans recrutĂ©s Ă  la hĂąte. L’annĂ©e suivante, il alla assiĂ©ger les Turcs retranchĂ©s dans leur forteresse de Gallipoli, confiant dans le fait que, bien qu’inexpĂ©rimentĂ©s, ses hommes Ă©taient deux fois plus nombreux que les Turcs. Mais sitĂŽt que Halil apparut Ă  la tĂȘte de sa cavalerie, ce fut la dĂ©bandade parmi les paysans byzantins, bientĂŽt suivis par le reste des soldats de mĂ©tier. Michel tenta, mais en vain, de rassembler son armĂ©e : personne ne l’écouta. De dĂ©sespoir il dut battre en retraite, certain selon GrĂ©goras « qu’il s’agissait de la punition de Dieu pour leurs fautes anciennes et nouvelles ». Les Turcs capturĂšrent nombre de nobles byzantins ainsi que le trĂ©sor royal dont la couronne impĂ©riale qu’Halil s’empressa de mettre sur sa propre tĂȘte[42].

Pendant plus de deux ans, la Thrace devait rester aux mains des Turcs. Les habitants, qui s’étaient rĂ©fugiĂ©s dans les villes, n’osaient plus sortir pour aller cultiver leurs terres. Toujours selon GrĂ©goras dont le rĂ©cit s’achĂšve peu aprĂšs, Andronic II et Michel IX se rĂ©signaient Ă  voir les Turcs maitres du terrain[42].

La situation devait ĂȘtre renversĂ©e grĂące Ă  un jeune gĂ©nĂ©ral, PhilĂšs PalĂ©ologue, qui leva une petite armĂ©e d’hommes dĂ©cidĂ©s et qui affronta les Turcs prĂšs de la riviĂšre Xirogypsus, tuant quelque 1200 Ottomans qui retournaient Ă  leur forteresse avec leur butin. BientĂŽt, ayant reçu l’appui de quelque 2 000 cavaliers prĂȘtĂ©s par Milutin de Serbie ils rĂ©ussirent Ă  encercler la forteresse, les GĂ©nois alliĂ©s de Constantinople empĂȘchant toute Ă©vasion par mer. AprĂšs une Ăąpre rĂ©sistance la forteresse tomba en 1312 et Halil et ses hommes furent massacrĂ©s jusqu’au dernier[43] - [44].

DerniÚres années

La cathédrale Saint-Dimitri de Thessalonique.

DĂ©sappointĂ© et dĂ©sillusionnĂ©, Michel IX quitta la vie militaire dans la fleur de l’ñge et fut nommĂ© en 1319 gouverneur de Thessalonique oĂč se trouvait dĂ©jĂ  sa belle-mĂšre, IrĂšne, qui y Ă©tait dĂ©mĂ©nagĂ©e aprĂšs qu’Andronic II ait refusĂ© de diviser l’empire entre Michel et ses trois enfants propres. GrĂ©goras mentionne seulement qu’à la veille de son dĂ©part quelqu’un prĂ©dit qu’il y mourrait bientĂŽt[45]. Son ainĂ©, Andronic III, avait Ă©tĂ© couronnĂ© coempereur Ă  l’ñge de dix-neuf ans en 1316[46].

On sait peu de choses sur l’annĂ©e qu’il passa Ă  Thessalonique, sinon qu’il tenta de mettre un terme Ă  l’inimitiĂ© qui rĂ©gnait entre Thessaliens et PĂ©lages depuis des annĂ©es[47]. Homme trĂšs pieux, il fit reconstruire l’église Hagios Demetrios (saint Dimitri) qui avait Ă©tĂ© dĂ©truite par les Normands en 1185[N 5]. Dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, il avait Ă©galement Ă©mis plusieurs chrysobulles[N 6] en faveur des monastĂšres de Hilandar (mars 1305), d’Iviron (1310) et du Brontochion (novembre 1318), exemptant les moines de diverses taxes, incluant la fourniture de nourriture et de boisson Ă  l’État[48].

Son deuxiĂšme fils, Manuel, devait ĂȘtre tuĂ© en 1319 ou 1320[N 7] par les soldats de son frĂšre Andronic III au cours d’un guet-apens organisĂ© par ce dernier pour surprendre l’amant de l’une de ses maitresses. En 1320 il devait perdre sa fille, Anne PalĂ©ologue, qui avait Ă©pousĂ© en 1307 le despote d’Épire, Thomas Ier ComnĂšne Doukas et en 1318, le meurtrier de ce dernier, Thomas Orsini[49]. Lui-mĂȘme devait s’éteindre, de chagrin dit-on, le 12 octobre 1320[50].

Famille et descendance

Il épouse le [51] Rita d'Arménie (1278-1333), fille de Léon III, roi d'Arménie, et de Kyrana de Lampron, qui lui donne quatre enfants :

Notes et références

Notes

  1. L’annĂ©e de sa naissance a portĂ© Ă  confusion. Jean CantacuzĂšne mentionne seulement que Michel mourut Ă  l’ñge de 43 ans; on sait que ce fut le 12 octobre 1320. Mais la fluiditĂ© du calendrier byzantin basĂ© sur l’ « indiction » permet Ă  certains auteurs (A. Papadopoulos (1938), B. Ferjančić (1974) et le Oxford Dictionary of Byzantium) de conclure que ce fut l’annĂ©e 1277, annĂ©e oĂč PĂąques tombait le 28 mars, alors que pour d’autres comme le Prosopographisches Lexikon der Palaiologenzeit IX (1989), il s’agirait plutĂŽt de 1278 oĂč PĂąques Ă©tait le 17 avril; cette mĂȘme diffĂ©rence d’interprĂ©tation explique que la datation de divers Ă©vĂšnements mentionnĂ©s dans cet article divergent selon les historiens d’aujourd’hui.
  2. Mot signifiant « ordre », « commandement »; document émanant de la chancellerie byzantine portant une décision ou un commandement impérial, généralement d'ordre administratif.
  3. De son vrai nom, Rutger von Blum, celui-ci Ă©tait le fils d’un fauconnier allemand nommĂ© Richard von Blum; expulsĂ© de l’Ordre les Templiers qui l’accusaient d'avoir dĂ©tournĂ© une partie de leurs trĂ©sors, il fut nommĂ© par FrĂ©dĂ©ric II capitaine des compagnies d’Almogavres (almogĂ vers), mercenaires catalano-aragonais qui avaient participĂ© Ă  la conquĂȘte de Valence et de Majorque pour le compte de la Couronne d'Aragon.
  4. Ces victoires ne furent que temporaires et un émir turc la reprit dÚs le départ de Roger et de ses hommes en 1304.
  5. Celle-ci est demeurée depuis la cathédrale de Thessalonique.
  6. DĂ©crets ainsi appelĂ©s parce que scellĂ©s avec un sceau d’or.
  7. La date varie selon la façon dont les auteurs calculent l’indiction.

Références

  1. Ostrogorsky (1983) pp. 499-500
  2. BrĂ©hier (1969) « Le dĂ©sarroi de l’empire » pp. 345-347
  3. Ostrogorsky (1983) p. 512
  4. Bréhier (1969) p. 336
  5. Ostrogorsky (1983) p. 508
  6. Bréhier (1969) pp. 336-340
  7. PachymÚre, « Relations historiques », III, p. 99
  8. Raybaud (1968) p. 55
  9. Ostrogorsky (1983) p. 501
  10. Ostrogorsky (1983) p. 444
  11. Nicéphore Grégoras, Histoire byzantine I, 233 et sq.
  12. Nicol (2005) p. 175-176
  13. Ostrogorsky (1983) pp. 500-501
  14. Nicol (2005) p. 175
  15. Ostrogorsky (1983) pp. 509-510
  16. }Voir Ă  ce sujet G. Bratianu, « Notes sur le projet de mariage entre l’empereur Michel IX PalĂ©ologue et Catherine de Courtenay », Revue du sud-est europĂ©en, I (1924) pp. 59 et sq
  17. Radivoy (2008) chap. 2
  18. Bréhier (1969) p. 340
  19. Nicol (2005) p. 146
  20. Nicol (2005) p. 148
  21. Sur la difficultĂ© d’établir une chronologie prĂ©cise de ces Ă©vĂšnements, voir Failler (1990) pp. 44-53
  22. Nicéphore Grégoras, Histoire byzantine, VI, 10.
  23. Nicol (2005) p. 149
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  26. PachymÚre, Relations historiques, pp. 390-392, 428; Grégoras, I, p. 221
  27. Radivoj (2008) chap. 3.
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Voir aussi

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