Duché de Samokalako
Le duchĂ© de Samokalako (en gĂ©orgien : áĄáááá„áááá„áᥠáĄááá ááĄáááá, samok'alak'o saerist'avo), aussi connu sous les noms de duchĂ© d'ImĂ©rĂ©thie ou duchĂ© de KoutaĂŻssi, est une province du royaume de GĂ©orgie du XVe siĂšcle. CrĂ©Ă© par le roi Alexandre Ier lors du rĂ©tablissement du contrĂŽle royal sur le royaume de GĂ©orgie occidental, le duchĂ© est donnĂ© Ă une branche cadette de la dynastie royale des Bagrations. Toutefois, son histoire reste courte et sa sĂ©cession Ă la suite de la bataille de Tchikhori mĂšne Ă la guerre du triumvirat gĂ©orgien.
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Statut | Domaine féodo-vassalique du royaume de Géorgie |
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Capitale | KoutaĂŻssi |
Langue(s) | géorgien |
Religion | Christianisme orthodoxe géorgien |
1414 | Création du duché par Alexandre Ier de Géorgie |
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1455 | AvĂšnement du duc Bagrat |
1462 | SĂ©cession contre le royaume de GĂ©orgie |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Histoire
Le duchĂ© de Samokalako est formĂ© durant la pĂ©riode de reconstruction du royaume de GĂ©orgie par le roi Alexandre Ier, dis le Grand, en 1414[1]. En effet, celui-ci commence son rĂšgne en 1412 en mettant un terme aux rĂ©bellions nobiliaires de GĂ©orgie occidentale, notamment lors du conflit entre l'Abkhazie et la MingrĂ©lie[2] ; en 1414, il dĂ©cide de prendre pour Ă©pouse la princesse Tamar Bagration, niĂšce de l'ancien roi rebelle de GĂ©orgie occidental Constantin II[3], et dĂ©cide de tailler des domaines royaux un duchĂ© pour le frĂšre de Tamar, DĂ©mĂ©trius Bagration, qui vis alors en pauvretĂ©[1]. DĂ©mĂ©trius devient le nouveau duc de Samokalako[Note 1] et prend le titre d'eristavi, au mĂȘme rang que les souverains de MingrĂ©lie, Gourie, SvanĂ©tie, Abkhazie et autres[1].
Le Samokalako est composĂ© de la capitale occidentale de KoutaĂŻssi et de ses environs, ce qui mĂšne certains historiens Ă nommer la rĂ©gion « duchĂ© de KoutaĂŻssi »[4] ou « duchĂ© d'ImĂ©rĂ©thie »[1]. Le duchĂ© est un vassal direct de la couronne gĂ©orgienne et doit prĂȘter allĂ©geance aux rois Alexandre Ier et ses fils, Vakhtang IV, DĂ©mĂ©trius III et Georges VIII[1], qui gouvernent le royaume ensemble. En 1446, Ă la suite de l'abdication du souverain gĂ©orgien, la GĂ©orgie occidentale tombe sous la gouvernance de DĂ©mĂ©trius III[5]. Pour assurer son contrĂŽle sur la rĂ©gion, il Ă©pouse la fille unique de DĂ©mĂ©trius de Samokalako, Goulandoukht Bagration[5], mais entre en rĂ©bellion contre ses frĂšres. Il est probable que le duchĂ© reste sous la loyautĂ© de DĂ©mĂ©trius III jusqu'Ă sa mort en 1453, Ă la suite de quoi il retourne sous le contrĂŽle de Tbilissi.
En tant qu'eristavi, les souverains du Samokalako sont responsables d'un bataillon militaire, mais il n'est pas clair si les troupes du duché sont utilisées lors de la guerre contre les Turcomans dans les années 1430.
En 1455, à la mort de l'eristavi Démétrius, Georges VIII confirme comme nouveau souverain de Samokalako le jeune Bagrat Bagration[1], petit-fils maternel de Démétrius[5]. Celui-ci reste fidÚle au gouvernement central au début de son rÚgne et le duché participe en 1460 à l'ambassade géorgienne envoyée en Europe occidentale pour encourager une nouvelle croisade contre les Ottomans, envoyant un Mingrélien du nom de Kassadan Qartchikhan[6].
Toutefois, Bagrat de Samokalako se rebelle bientĂŽt contre le roi gĂ©orgien. AprĂšs s'ĂȘtre alliĂ© aux duchĂ©s de MingrĂ©lie, SvanĂ©tie, Gourie et Abkhazie et Ă la principautĂ© de SamtskhĂ©, il entre en guerre contre Georges VIII et dĂ©fait les troupes royales lors de la bataille de Tchikhori en 1462[4]. Ă la suite de cette rĂ©bellion, Bagrat entre au monastĂšre de GhĂ©lati et se fait couronner roi de la GĂ©orgie occidentale[7], mettant fin au duchĂ© de Samokalako.
Liste des ducs
Le duché de Samokalako est dirigé par un eristavi, un gouverneur noble nommé par le roi et contrÎlant une région au nom de la Couronne. Ce titre est souvent traduit par l'historiographie occidentale en « duc ». Les souverains du duché sont :
Bibliographie
Ouvrages
- (en) Donald Rayfield, Edge of Empires, a History of Georgia, Londres, Reaktion Books, , 482 p. (ISBN 978-1-78023-070-2, lire en ligne)
- Marie-Félicité Brosset, Histoire de la Géorgie depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle - 1re partie, Saint-Pétersbourg, Académie impériale des Sciences, , 702 p.
- Marie-Félicité Brosset, Histoire de la Géorgie, depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle - 2Úme partie, Saint-Pétersbourg, Académie impériale des Sciences, , 668 p.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome,
Liens externes
- (en) Christopher Buyer, « IMERETI », sur RoyalArk.net, 2003-2008 (consulté le )
- (ru) Vakhoucht Bagration, « ĐĐĄĐąĐĐ ĐĐŻ ĐŠĐĐ ĐĄĐąĐĐ ĐĐ ĐŁĐĐĐĐĄĐĐĐĐ (Histoire de la GĂ©orgie) », sur ArmenianHouse.org,â rĂ©digĂ© en 1745 (consultĂ© le )
Notes et références
Notes
- En géorgien, « samokalako » signifie « interne » ou « urbain », mais ce nom est utilisé pour décrire la province médiévale d'Iméréthie depuis au moins le XIIe siÚcle.
Références
- Brosset 1856, p. 249.
- Rayfield 2012, p. 155.
- Buyer 2003-2008.
- Rayfield 2012, p. 160.
- Toumanoff 1990, p. 139.
- Rayfield 2012.
- Brosset 1856, p. 250.