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Prostitution forcée

La prostitution forcée est la prostitution imposée par un tiers et une variante d'esclavage sexuel. Le terme « prostitution forcée » figure dans les traités internationaux et humanitaires, comme le Statut de Rome, mais l'application de ces conventions est inégale. Le Statut de Rome inclut la prostitution forcée parmi les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.

Prostitution forcée, Aksel Waldemar Johannessen (1915)

Législations relatives à la prostitution forcée

La prostitution forcĂ©e est illĂ©gale dans les coutumes de tous les pays[1]. Elle ne doit pas ĂȘtre confondue avec la prostitution libre, sur laquelle les pays adoptent des lĂ©gislations diverses : certains l'interdisent sous peine de mort[2], d'autres considĂšrent qu'elle est lĂ©gale et reconnue dans la rĂ©glementation en tant qu'activitĂ© professionnelle.

S'il existe diverses lĂ©gislations sur la prostitution des adultes, la prostitution enfantine est illĂ©gale dans pratiquement tous les pays du monde. En 1949, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies adopte la Convention pour la rĂ©pression de la traite des ĂȘtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui. Cette convention remplace plusieurs traitĂ©s prĂ©cĂ©dents, qui portaient sur certains aspects de la prostitution forcĂ©e mais aussi sur d'autres Ă©lĂ©ments relatifs Ă  la prostitution. La Convention de 1949 rend illĂ©gales l'embauche et l'incitation Ă  des fins de prostitution ainsi que l'exploitation de bordels[1]. De nombreux États ne ratifient pas le traitĂ© car la prostitution y est lĂ©gale et rĂ©glementĂ©e en tant qu'activitĂ© professionnelle : en Allemagne[3], aux Pays-Bas[3], en Nouvelle-ZĂ©lande[4], en GrĂšce[5] et en Turquie[6], entre autres.

Crime contre l'humanité et crime de guerre

Le Statut de Rome inclut la prostitution forcée dans les crimes contre l'humanité (article 7) et les crimes de guerre (article 8).

« Aux fins du présent Statut, on entend par crime contre l'humanité l'un quelconque des actes ci-aprÚs lorsqu'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque :
Viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable[7]. »

« Aux fins du Statut, on entend par « crimes de guerre » :
xxii) Le viol, l'esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, telle que définie à l'article 7, paragraphe 2, alinéa f), la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle constituant une infraction grave aux Conventions de GenÚve[7]. »

Traite d'ĂȘtres humains

AprĂšs la premiĂšre convention internationale sur la traite d'ĂȘtres humains, qui s'est tenue Ă  Paris en 1885, une sĂ©rie d'initiatives est lancĂ©e pour limiter la commercialisation des femmes Ă  des fins sexuelles. La SociĂ©tĂ© des nations et l'organisation des Nations unies ont soulevĂ© le problĂšme[8].

La traite d'ĂȘtres humains, en particulier les filles et les femmes, conduit souvent Ă  la prostitution forcĂ©e et Ă  l'esclavage sexuel. D'aprĂšs un rapport de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime, les victimes de cette traite Ă  l'international sont le plus souvent envoyĂ©es en ThaĂŻlande, au Japon, en IsraĂ«l, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, en Turquie et aux États-Unis[9]. En majoritĂ©, ces victimes proviennent de ThaĂŻlande, de Chine, du Nigeria, d'Albanie, de Bulgarie, de BiĂ©lorussie, de Moldavie et d'Ukraine[9]. Les victimes de traite sexuelle par Internet sont emmenĂ©es puis obligĂ©es d'accepter des actes sexuels ou bien elles subissent des viols devant une webcam, diffusĂ©s en direct[10] - [11] - [12] ; ces vidĂ©os donnent souvent lieu Ă  des transactions financiĂšres (monĂ©tisation)[13].

En 2010, un rapport de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime estime que, mondialement, 70% des victimes connues de la traite d'ĂȘtres humains sont destinĂ©es Ă  l'exploitation sexuelle, 18% au travail forcĂ© et 3% Ă  d'autres formes d'exploitation. En septembre 2011, la Commission europĂ©enne prĂ©liminaire propose les donnĂ©es suivantes : 75% des victimes du trafic de personnes servent Ă  l'exploitation sexuelle, les 25% restants sont utilisĂ©es pour le travail forcĂ© et d'autres formes d'exploitation[14].

En raison de la nature souvent clandestine de la prostitution et de diffĂ©rences mĂ©thodologiques pour sĂ©parer la prostitution forcĂ©e de la prostitution libre, il est difficile d'estimer avec prĂ©cision l'ampleur du phĂ©nomĂšne. En 2008, un rapport du dĂ©partement d'État des États-Unis annonce : « chaque annĂ©e, d'aprĂšs les recherches commandĂ©es par le gouvernement en 2006, entre 600 000 et 800 000 personnes victimes de trafic d'ĂȘtres humains traversent la frontiĂšre nationale ; ce recensement ne tient pas compte des millions de victimes dans leur propre pays. Environ 80% des victimes transnationales sont des femmes et des filles — les mineures peuvent reprĂ©senter jusqu'Ă  50% — et la majoritĂ© de ces victimes est destinĂ©e Ă  l'exploitation sexuelle marchande »[15]. En 2014, un rapport de la Commission europĂ©enne Ă©tablit qu'entre 2010 et 2013, dans les 28 États-membres de l'Union europĂ©enne, 30 146 personnes sont signalĂ©es comme victimes de trafic d'ĂȘtres humains, dont 69% sont victimes d'exploitation sexuelle[16].

NĂ©anmoins, d'aprĂšs The Economist en 2004, seule une petite fraction des prostituĂ©es est clairement victime de la traite d'ĂȘtres humains[3].

Le Protocole additionnel Ă  la Convention des Nations Unies contre la criminalitĂ© transnationale organisĂ©e visant Ă  prĂ©venir, rĂ©primer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (aussi appelĂ© protocole de Palerme), dans le cadre de la Convention de Palerme, dĂ©crit la traite d'ĂȘtres humains comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hĂ©bergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours Ă  la force ou Ă  d’autres formes de contrainte, par enlĂšvement, fraude, tromperie, abus d’autoritĂ© ou d’une situation de vulnĂ©rabilitĂ©, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autoritĂ© sur une autre aux fins d’exploitation »[17]. Sigma Huda, rapporteuse spĂ©ciale sur la traite des personnes, remarque qu'« en majeure partie, la prostitution qui a actuellement cours dans le monde correspond aux critĂšres de traite »[18] - [19]. Toutefois, pour Save the Children, le trafic de personnes et la prostitution relĂšvent de domaines distincts[20].

Prostitution enfantine

La prostitution enfantine est fondamentalement considérée comme une exploitation non consentie car les enfants sont trop jeunes pour accorder leur consentement légal. Dans la majorité des pays, la prostitution enfantine est illégale, quel que soit l'ùge du mineur.

Les États signataires du protocole facultatif sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scùne des enfants sont dans l'obligation d'interdire la prostitution des mineurs. Le protocole entre en vigueur le 18 janvier 2002[21].

En 1999, la Convention concernant l'interdiction et l'action immédiate pour l'élimination des pires formes de travail des enfants de l'Organisation internationale du travail statue que « l'utilisation, le recrutement ou l'offre d'un enfant à des fins de prostitution » fait partie des « pires formes de travail des enfants ». Adopté en 1999, le traité dispose que tout pays qui le ratifie doit éradiquer immédiatement cette pratique.

Aux États-Unis, le Victims of Trafficking and Violence Protection Act of 2000 considĂšre que toute « forme d'acte sexuel marchand [qui] est obtenu par la force, la tromperie ou la coercition, ou qui implique une personne n'ayant pas atteint 18 ans » est une « forme grave de trafic de personnes »[22].

Dans de nombreux États, surtout les plus pauvres, la prostitution enfantine demeure un vĂ©ritable problĂšme et de nombreux touristes venus de pays occidentaux visitent ces territoires pour s'adonner au tourisme sexuel impliquant des enfants. La ThaĂŻlande (en), le Cambodge, l’Inde, le BrĂ©sil et le Mexique (en) sont des plaques tournantes de l’exploitation sexuelle d'enfants[23].

Histoire

Guerre de Canudos au Brésil

La guerre de Canudos (1895-1898) est un conflit inĂ©gal entre l'État du BrĂ©sil et environ 30 000 habitants d'une communautĂ© rebelle appelĂ©e Canudos, au Nord-Est du Bahia[24]. Cette guerre civile est la plus meurtriĂšre de l'histoire brĂ©silienne et elle s’achĂšve sur des atrocitĂ©s collectives[25]. AprĂšs plusieurs tentatives infructueuses de rĂ©pression militaire, la rĂ©volte est brutalement Ă©crasĂ©e en octobre 1897, avec l'arrivĂ©e d'une vaste armĂ©e brĂ©silienne qui investit le village et tue pratiquement tous ses habitants. Les hommes sont dĂ©coupĂ©s devant leurs Ă©pouses et leurs enfants. Quelques-unes des survivantes sont rĂ©duites en esclavage et envoyĂ©es dans des bordels au Salvador[26].

Allemagne nazie

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le TroisiÚme Reich ouvre des bordels militaires allemands dans une grande partie de l'Europe occupée au bénéfice des soldats de la Wehrmacht et de la Schutzstaffel[27] - [28]. Dans l'ensemble, ces bordels étaient neufs mais, à l'Ouest, certains remplaçaient des lupanars précédents ou d'autres bùtiments. Jusqu'en 1942, l'Europe occupée compte prÚs de 500 bordels militaires[29]. Ces bordels, souvent des hÎtels confisqués puis dirigés par la Wehrmacht, étaient destinés aux soldats en voyage et à ceux qui revenaient du front[30] - [31].

D'aprĂšs les archives, au moins 34 140 femmes ont Ă©tĂ© forcĂ©es de se prostituer pendant que l'Allemagne occupait leur pays, dont les prisonniĂšres des camps de concentration[27]. En Europe de l'Est, ces femmes Ă©taient souvent enlevĂ©es dans les rues des villes occupĂ©es au cours de rafles[30] - [31]. Les nazis avaient Ă©tabli des bordels dans les camps de concentration (Lagerbordell) afin d'encourager les prisonniers Ă  collaborer, mĂȘme si la plupart des usagers Ă©taient des Kapos, des « prisonniers-fonctionnaires » de droit commun ; en effet, les dĂ©tenus ordinaires, dĂ©munis et Ă©puisĂ©s, Ă©taient trop fragilisĂ©s pour s'y rendre et ils se mĂ©fiaient des stratagĂšmes des SS. Finalement, les bordels des camps n'ont conduit Ă  aucune hausse dĂ©tectable de productivitĂ© chez les prisonniers ; en revanche, ils ont favorisĂ© l'Ă©mergence d'un marchĂ© aux coupons entre les plus favorisĂ©s des camps[32]. Les femmes obligĂ©es de rester dans ces bordels venaient principalement du camp de RavensbrĂŒck[33], sauf Ă  Auschwitz qui exploitait ses propres prisonniĂšres[27].

Femmes de réconfort

Image prise Ă  Rangoon, en Birmanie, le 8 aoĂ»t 1945. Une jeune Chinoise issue des « bataillons de rĂ©confort » de l’armĂ©e impĂ©riale japonaise s’entretient avec un officier des forces alliĂ©es.

Le terme « femmes de rĂ©confort » est une pĂ©riphrase pour dĂ©signer les femmes officiant dans les bordels militaires et, en particulier, dans ceux de l'empire du Japon au cours de la Seconde Guerre mondiale[34] - [35]. D'aprĂšs les estimations, environ 200 000 victimes sont concernĂ©es, avec des fourchettes allant de 20 000 pour certains experts japonais[36] jusqu'Ă  410 000 pour certains experts chinois[37] - le dĂ©bat sur le nombre de victimes est toujours en cours. Des historiens et des chercheurs pensent que la majoritĂ© des femmes Ă©taient issues de CorĂ©e, de Chine, du Japon et des Philippines[38], toutefois des citoyennes de ThaĂŻlande, du Vietnam, de Malaisie, de TaĂŻwan, d'IndonĂ©sie, du Timor Oriental[39] Ă©taient prĂ©sentes dans les « stations de rĂ©confort ». Ces stations se trouvaient au Japon, en Chine, aux Philippines, en IndonĂ©sie (alors britannique), en ThaĂŻlande, en Birmanie, en Nouvelle GuinĂ©e, Ă  Hong Kong, Ă  Macao et en Indochine française[40] - [41].

Dans les pays occupés par l'armée japonaise, il y a des signalement de jeunes femmes enlevées à leur domicile. Il arrivait aussi qu'elles soient recrutées via une proposition de travailler dans l'armée[42] - [43] - [44]. Les soldats japonais enrÎlaient des femmes de force[45].

Situation mondiale

Continent américain

Le gangster Charles « Lucky » Luciano condamnĂ© pour prostitution forcĂ©e et proxĂ©nĂ©tisme aux États-Unis en 1936.

Aux États-Unis en 2002, le dĂ©partement d’État a repris une estimation prĂ©cĂ©dente de la CIA : chaque annĂ©e, environ 50 000 femmes et enfants sont amenĂ©s sur le territoire amĂ©ricain contre leur volontĂ© Ă  des fins d’exploitation sexuelle[46] - [47]. Outre les victimes de traite internationale, des ressortissants amĂ©ricains sont aussi forcĂ©s de se prostituer. D’aprĂšs le National Center for Missing & Exploited Children, entre « 100 000 et 293 000 enfants sont en danger d’ĂȘtre livrĂ©s Ă  l’exploitation sexuelle »[48].

Moyen-Orient

Les femmes victimes de traite en Europe de l’Est sont convoyĂ©es vers plusieurs pays du Moyen-Orient, dont la Turquie et les Émirats arabes unis[49]. Jusqu’en 2004, IsraĂ«l Ă©tait l’une des destinations du trafic de personnes Ă  des fins d’exploitation sexuelle[50]. De nombreuses femmes irakiennes qui ont fui la guerre se sont tournĂ©es vers la prostitution et d’autres ont Ă©tĂ© victimes de trafiquants qui les ont envoyĂ©es en Syrie, en Jordanie, en Égypte, au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Turquie et en Iran[51]. La Syrie Ă  elle seule compte environ 50 000 femmes (souvent veuves) et filles rĂ©fugiĂ©es devenues prostituĂ©es[52]. Les faibles tarifs demandĂ©s par les prostituĂ©es irakiennes ont contribuĂ© Ă  orienter les flux d'agresseurs sexuels vers la Syrie, et en faire une destination de tourisme sexuel - avant la guerre civile. Les dĂ©linquants paient plus cher un rapport avec de jeunes femmes vierges[53].

Europe

En Europe, depuis la chute du Rideau de fer, certains pays de l’ex-bloc soviĂ©tique sont des plaques tournantes du trafic de femmes et d’enfants : Albanie, Moldavie, Bulgarie, Russie, BiĂ©lorussie et Ukraine[54] - [55]. Des jeunes filles et jeunes femmes reçoivent de prĂ©tendues proposition de travail et d’argent, puis elles sont rĂ©duites en esclavage sexuel[56].

D’aprĂšs les estimations, chaque annĂ©e, l’Europe de l’Est et la Chine sont Ă  l’origine des deux tiers du trafic mondial de femmes destinĂ©es Ă  la prostitution[9] - [57], dont les trois quarts n’avaient jamais travaillĂ© dans l’industrie du sexe[58] - [59]. Les principales destinations sont la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, la Turquie, le Moyen-Orient (IsraĂ«l, les Émirats arabes unis), l’Asie, la Russie et les États-Unis[60] - [61].

Asie

En 2009, les estimations sur la traite d’ĂȘtres humains en Asie du Sud-Est varient entre 200 000 et 400 000 victimes, dont une part importante est obligĂ©e de se prostituer[62].

Cambodge

Au Cambodge, au moins un quart des 20 000 personnes travaillant dans la prostitution sont des enfants, parfois ĂągĂ©s de cinq ans[63].

Inde

Temple solaire oĂč figure un triptyque sculptĂ© de devadasis.

En Inde du Sud et en Odisha, les devadĂąsĂź s'adonnent Ă  une forme de prostitution rituelle[64] et certaines pratiques consistent Ă  consacrer de trĂšs jeunes filles, via un mariage rituel, Ă  une divinitĂ© ou un temple ; elles y exercent des fonctions de guides spirituels, de danseuses et de prostituĂ©es au service des hommes qui viennent au temple. Human Rights Watch signale que certaines devadĂąsĂź sont forcĂ©es d’accepter ce sacerdoce et, dans certains cas, de se prostituer auprĂšs de membres de castes privilĂ©giĂ©es[65].

Plusieurs gouvernements en Inde ont adoptĂ© plusieurs lois, avant et aprĂšs l’IndĂ©pendance, pour mettre fin Ă  cette pratique[66], qui perdure nĂ©anmoins dans certaines rĂ©gions indiennes, notamment au Karnataka et en Andhra Pradesh[67].

Japon

En Asie, le Japon est la principale destination de la traite de femmes, surtout celles venant des Philippines et de ThaĂŻlande. Chaque annĂ©e depuis 2001, le dĂ©partement d’État amĂ©ricain classe le Japon parmi les scores Ă©levĂ©s de trafic de personnes. Ces classements indiquent que le Japon (dans une certaine mesure) n’applique pas entiĂšrement les mesures de base pour Ă©radiquer le trafic d’ĂȘtres humains[68].

Il est courant de voir des femmes ThaĂŻ emmenĂ©es au Japon avec de fausses promesses puis livrĂ©es Ă  des bordels, contrĂŽlĂ©s par les yakuzas, oĂč elles sont forcĂ©es d’enchaĂźner des clients[69] - [70].

NĂ©pal

Dans les annĂ©es 1990, on estime qu'environ 6 000 Ă  7 000 filles nĂ©palaises ont Ă©tĂ© victimes de trafic transnational. Toutefois, ces chiffres ont connu une forte croissance : en 2008, les victimes sont estimĂ©es entre 10 000 et 15 000 chaque annĂ©e[71].

Philippines

À la fin des annĂ©es 1990, l’Unicef estime qu’il y a 60 000 enfants prostituĂ©s aux Philippines et remarque que les bordels d’Ángeles sont « cĂ©lĂšbres » pour leur exploitation sexuelle d’enfants[72].

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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