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Pendule de Foucault

Le pendule de Foucault, du nom du physicien français Léon Foucault, est un dispositif expérimental conçu pour mettre en évidence la rotation de la Terre par rapport à un référentiel galiléen. Le résultat de l'expérience dans le référentiel non galiléen lié à un observateur terrestre s'explique par l'effet de la force de Coriolis[1].

Pendule de Foucault du Panthéon de Paris.

Historique

LĂ©on Foucault (1819-1868)
Pendule de Foucault du musée des Arts et métiers de Paris
Pendule de Foucault du musée du Temps de Besançon

« Les académiciens de Florence avaient observé vers 1660 le déplacement du plan d'oscillation du pendule. Mais ils ignoraient la cause de ce déplacement. Le physicien français pensait, au contraire, qu'il devait avoir lieu comme conséquence du mouvement de la Terre. C'est en voyant une tige cylindrique fixée dans le prolongement de l'arbre d'un tour osciller dans un plan fixe pendant la rotation de l'arbre qu'il conçut la possibilité de prouver la rotation de la Terre au moyen du pendule. »

— citĂ© dans : TraitĂ© de physique Ă©lĂ©mentaire par P.A. Daguin 1861

La premiĂšre expĂ©rience a lieu le dans la cave de sa maison situĂ©e au carrefour des rues d'Assas et de Vaugirard (Paris)[2] - [3]. La premiĂšre dĂ©monstration publique date de 1851, le pendule Ă©tant accrochĂ© Ă  la voĂ»te du PanthĂ©on de Paris. L'intĂ©rĂȘt du pendule, imaginĂ© et rĂ©alisĂ© par Foucault, est de mettre en Ă©vidence la rotation de la Terre, manifestĂ©e par la dĂ©viation constante du plan d'oscillation du pendule.

Un pendule de Foucault au pÎle nord. Le pendule oscille dans un plan fixe par rapport aux étoiles alors que dessous, la Terre tourne indépendamment.
A. Animation d'un pendule de Foucault qui serait attachĂ© Ă  la coupole (67 mĂštres de haut) du PanthĂ©on de Paris (latitude de 48° nord) mais oĂč la vitesse de rotation de la Terre serait trĂšs exagĂ©rĂ©e. Le pendule est tendu (ici Ă  une distance trĂšs exagĂ©rĂ©e de 50 mĂštres Ă  l'est du centre au lieu de 3 mĂštres) par une corde qu'on brĂ»le pour le libĂ©rer aprĂšs l'arrĂȘt de toute oscillation du cĂąble. Le pendule se dirige alors vers le centre en prenant de la vitesse (panache de couleur rouge), mais en raison de la rotation de la Terre, la force de Coriolis fait dĂ©vier la trajectoire initiale vers le nord. En remontant, le pendule perd de la vitesse et la force de dĂ©viation s'attĂ©nue Ă©galement. Il s'arrĂȘte donc le long d'une direction qu'il reprend dans l'autre sens. Le point de rebroussement de la trajectoire au sol est visualisĂ© en vert. Au retour, le sens de la vitesse est inversĂ© et le pendule est dĂ©viĂ© au sud du centre. Ce centre est visualisĂ© dans l'animation par un poteau central Ă©clairĂ© par le soleil de midi. Une rotation de la Terre s'effectuant beaucoup plus lentement que dans l'animation, ce poteau central devrait ĂȘtre extrĂȘmement fin (de l'ordre du millimĂštre de diamĂštre) pour ne pas ĂȘtre heurtĂ©. Il ne figure pas au PanthĂ©on. Le pendule s'arrĂȘte de nouveau Ă  l'est mais sa position a subi une lĂ©gĂšre rotation vers le sud. Cette rotation est moindre que la rotation de la Terre durant la mĂȘme pĂ©riode comme l'indique la rotation de l'ombre du poteau au sol. La vitesse de rotation du plan principal de rotation est inversement proportionnelle au sinus de la latitude oĂč se trouve le pendule. Dans ce plan principal de rotation, le pendule oscille de part et d'autre en effectuant ainsi une ellipse visualisĂ©e en bleu. Voir Ă©galement l'animation B

Il ne semble pas que Foucault ait été informé des travaux de Coriolis portant sur les lois de la dynamique dans un référentiel non inertiel, datant de 1832. C'est donc de maniÚre purement empirique qu'il mena son expérience, et seulement aprÚs coup que les mécaniciens expliquÚrent l'expérience par l'utilisation de la force de Coriolis[4]. Si le principe général fut rapidement expliqué, il fallut attendre bien plus longtemps pour en comprendre toutes les subtilités, notamment avec la thÚse de Kamerlingh Onnes en 1879[5].

Si l'on considÚre le plan déterminé par :

  • le point de fixation du pendule (la voĂ»te du PanthĂ©on de Paris par exemple),
  • sa position au repos, donc la verticale du lieu oĂč il est suspendu,
  • le point d'oĂč il est lĂąchĂ© sans vitesse initiale (sans vitesse relative locale),

l'expérience met en évidence :

  • que le plan d'oscillation du pendule est en rotation autour de l'axe de la verticale du lieu,
  • que ce plan d'oscillation tourne dans le sens horaire dans l'hĂ©misphĂšre nord et dans le sens inverse dans l'hĂ©misphĂšre sud.
  • que le plan d'oscillation effectue un tour complet en un jour sidĂ©ral aux pĂŽles (soit 23 h 56 min 4 s), mais qu'ailleurs la pĂ©riode est plus longue et doit ĂȘtre divisĂ©e par le sinus de la latitude. Cette pĂ©riode dĂ©finit le jour pendulaire. À une latitude de 30°, le jour pendulaire est donc de 2 jours et Ă  45° de latitude de 1,4 jour. À l'Ă©quateur le pendule oscille dans un plan fixe. Une seconde expĂ©rience notable[6] qui a eu lieu en fin de cette mĂȘme annĂ©e 1851 dans une Ă©glise de Colombo Ă  Ceylan Ă  une latitude de 6°56'6" N donc trĂšs proche de l'Ă©quateur a dĂ©montrĂ© que la loi du sinus de Foucault se vĂ©rifiait.

Cette expérience historique, répétée par la suite en de nombreux endroits non sans mal en raison des difficultés de sa mise en oeuvre[7], a permis de vérifier le bien-fondé des lois du mouvement de Newton.

En 1851, les lĂąchers du pendule du PanthĂ©on avaient un certain cĂ©rĂ©monial. LĂ©on Foucault dĂ©crit dans un compte rendu Ă  l'AcadĂ©mie des Sciences la maniĂšre dont il procĂšde, aprĂšs avoir fait des essais dans une cave privĂ©e avec un pendule de 2 mĂštres de long, avec un pendule de 11 mĂštres accrochĂ© dans la salle de la MĂ©ridienne Ă  l'Observatoire de Paris :

« Quand on veut procĂ©der Ă  l’expĂ©rience, on commence par annuler la torsion du fil et par faire Ă©vanouir les oscillations tournantes de la sphĂšre. Puis, pour l’écarter de sa position d’équilibre, on l’embrasse dans une anse de fil organique dont l’extrĂ©mitĂ© libre est attachĂ©e Ă  un point fixe pris sur la muraille, Ă  une faible hauteur au-dessus du sol... dĂšs qu’on est parvenu Ă  l’amener au repos, on brĂ»le le fil organique en quelque point de sa longueur ; sa tĂ©nacitĂ© venant alors Ă  faire dĂ©faut, il se rompt, l’anse qui circonscrivait la sphĂšre tombe Ă  terre, et le pendule, obĂ©issant Ă  la seule force de la gravitĂ©, entre en marche et fournit une longue suite d’oscillations dont le plan ne tarde pas Ă  Ă©prouver un dĂ©placement sensible. »

Aujourd'hui on trouve généralement un mécanisme magnétique qui permet d'entretenir le mouvement car en raison des frottements de l'air celui du Panthéon n'oscille que durant 6 heures.

L'expérience du pendule du Panthéon n'était pas suffisamment convaincante pour beaucoup de contemporains ce qui a poussé Foucault à inventer l'année suivante le gyroscope dont l'axe reste parallÚle à une direction fixe par rapport aux astres et cela, quelle que soit la latitude.

Mise en Ă©quation

Pour simplifier, nous supposerons l'amplitude des oscillations suffisamment faible pour admettre que la masse oscillante du pendule se déplace horizontalement. Notons Oxy ce plan horizontal, avec O position de la masse au repos, Ox axe horizontal dirigé vers l'est (et donc tangent au parallÚle), et Oy dirigé vers le nord (et donc tangent au méridien). Le troisiÚme axe Oz sera vertical, dirigé vers le haut.

Cas du pendule simple

Sans tenir compte de la rotation de la Terre par rapport Ă  un rĂ©fĂ©rentiel galilĂ©en et dans le cas de petites oscillations, les Ă©quations du mouvement sont celles du pendule simple, Ă  savoir : oĂč ω est la pulsation propre du pendule simple, soit : oĂč g est l'accĂ©lĂ©ration de la pesanteur et l la longueur du pendule. À titre d'exemple, si Ă  l'instant t = 0, le pendule passe en O avec la vitesse V0 selon l'axe Ox, alors, la solution Ă  ce systĂšme est :

Cas du pendule de Foucault

Avec la rotation de la Terre par rapport Ă  un rĂ©fĂ©rentiel galilĂ©en, il faut tenir compte des forces induites par la rotation dont tout particuliĂšrement l'accĂ©lĂ©ration de Coriolis. Cette derniĂšre s'Ă©crit oĂč est la vitesse du pendule par rapport Ă  la Terre, est le vecteur unitaire portĂ© par l'axe de rotation terrestre et Ω la vitesse de rotation angulaire de la Terre (Ă  savoir un tour en un jour sidĂ©ral). Cette vitesse de rotation Ω est beaucoup plus faible que la pulsation propre ω du pendule.

Si on se trouve à la latitude Ξ, alors le vecteur se décompose, dans un repÚre lié au sol, en une composante de valeur sur une verticale du lieu et une composante dans un plan horizontal dont on peut orienter l'axe des coordonnées y vers le nord pour simplifier. Dans ce repÚre, le vecteur a pour coordonnées . Si on note les coordonnées du vecteur , l'accélération de Coriolis subie par le pendule a pour composantes .

En négligeant l'influence des déplacements verticaux (h), les équations du mouvement dans le plan Oxy deviennent :

En utilisant la notation complexe , le systÚme à résoudre se réduit à l'équation :

Proposons une solution classique de la forme , on en déduit que le complexe doit vérifier l'équation du second degré : qui s'écrit aussi :

En notant , les deux solutions de l'équation du second degré sont: et on peut alors en déduire que la solution générale du systÚme est de la forme:

oĂč et sont deux constantes indĂ©pendantes, en gĂ©nĂ©ral complexes, qu'on peut dĂ©terminer par deux conditions initiales indĂ©pendantes comme, la position du pendule et sa vitesse Ă  la date qui conduisent aux deux Ă©quations:

En remplaçant les expressions trouvées pour les deux constantes dans l'équation (1), on peut alors écrire une équation plus aisément interprétable :

Ainsi, si la vitesse initiale est nulle et si la position initiale est écartée du point d'équilibre, c'est-à-dire non nulle, la trajectoire au sol du pendule dans un repÚre tournant selon une pulsation est une ellipse parcourue en une période de .

Si est non nulle mais un imaginaire pur, le mouvement elliptique est perturbĂ© par une oscillation perpendiculaire au plan principal d'oscillation et de mĂȘme frĂ©quence .

Le pendule est libĂ©rĂ© lorsqu'on brĂ»le la corde. La vitesse initiale est donc nulle par rapport Ă  la Terre, mais le pendule ne revient pas exactement dans le mĂȘme plan mais lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ© dĂ©montrant ainsi la rotation de la Terre par rapport aux astres cĂ©lestes. Au bout d'une heure le public, nombreux en 1902 pour le cinquantenaire, pouvait voir que le plan d'oscillation s'Ă©tait dĂ©calĂ© de 11°.

Examinons alors deux maniĂšres de lancer le pendule:

  • Supposons que le pendule soit propulsĂ© depuis la position d'Ă©quilibre () vers l'est Ă  la vitesse () et nous obtenons le mouvement dĂ©crit par l'Ă©quation :
L'exponentielle complexe mise en facteur montre que la dynamique du pendule se décompose en un mouvement pendulaire simple (sinusoïdal de pulsation ) au sein d'un plan qui tourne lentement en raison de la rotation de la Terre () mais dont seule la composante verticale en ce lieu, , ne compte.
À chaque oscillation, le pendule repasse exactement par sa position de lancement qui est aussi sa position d'Ă©quilibre. On ne voit pas comment un tel mouvement peut ĂȘtre initiĂ© de maniĂšre simple. Dans le cas gĂ©nĂ©ral, le pendule s'Ă©carte de part et d'autre du plan tournant et ce n'est que par cet artefact de conditions initiales trĂšs difficiles Ă  rĂ©aliser en pratique que le mouvement pourrait rester dans un plan et osciller au sein de ce plan comme un pendule simple.
  • Supposons, comme le fit Foucault, que le pendule soit Ă©cartĂ© de sa position d'Ă©quilibre par une corde tendue (par exemple vers l'est depuis une position distante de mĂštres par rapport Ă  l'Ă©quilibre) et qu'on la brĂ»le (voir un dĂ©tail du lancement lors du cinquantenaire en 1902) afin de libĂ©rer le pendule avec une vitesse initiale nulle () [8], on obtient la solution suivante :
Il suffit de tracer la courbe paramĂ©trĂ©e par la partie rĂ©elle (longitude est) et la partie imaginaire (latitude nord) pour obtenir le tracĂ© au sol de couleur verte de l'animation A (cliquer sur l'animation pour lire le programme de tracĂ© en langage Gnuplot correspondant) mĂȘme si la vitesse de rotation de la Terre est trĂšs exagĂ©rĂ©e (pour une visualisation des phĂ©nomĂšnes) et de l'ordre d'une rotation en 110 secondes au lieu d'une rotation par 24 heures.
Si on met une camĂ©ra dans le plan d'oscillation du pendule, on obtient l'animation B oĂč le rĂ©fĂ©rentiel terrestre tourne. On peut remarquer, contrairement au cas simple examinĂ© prĂ©cĂ©demment mais qui correspondait Ă  un lĂącher difficilement rĂ©alisable, que le pendule n'oscille pas rigoureusement dans le plan tournant mais s'en Ă©carte de part et d'autre selon l'ellipse de couleur bleue dĂ©crite dans la grande parenthĂšse de l'Ă©quation (3).
B. Pendule de Foucault de 67 mĂštres lĂąchĂ© au PanthĂ©on de Paris Ă  une distance de 50 mĂštres Ă  l'est du point d'Ă©quilibre avec une vitesse initiale nulle. La vitesse de rotation de la Terre est exagĂ©rĂ©e (1 tour en 110 secondes), comme aussi l'amplitude d'oscillation. Vue d'une camĂ©ra liĂ©e au plan d'oscillation.
Il est Ă©galement possible de voir le mĂȘme pendule depuis le soleil, c’est-Ă -dire depuis une camĂ©ra fixe par rapport aux Ă©toiles (animation C).
C. Pendule de Foucault de 67 mĂštres lĂąchĂ© au PanthĂ©on de Paris Ă  une distance de 50 mĂštres Ă  l'est du point d'Ă©quilibre avec une vitesse initiale nulle. La vitesse de rotation de la Terre est exagĂ©rĂ©e (1 tour en 110 secondes). Vue d'une camĂ©ra liĂ©e au soleil.

Le pendule de Foucault du PanthĂ©on Ă  Paris oscille avec une pulsation propre extrĂȘmement proche de celle du pendule simple (les 8 premiers chiffres sont identiques) puisque est trĂšs petit devant . La pĂ©riode d'oscillation, vaut, si la longueur du fil fait 67 mĂštres, 16,42 secondes.

Le rapport du petit cĂŽtĂ© de l'ellipse sur le grand cĂŽtĂ© a pour expression et est trĂšs petit. Le pendule de Foucault oscille donc quasiment dans un plan qui tourne en raison de la rotation de la Terre. Mais le plan n'effectue un tour complet en 24 heures qu'aux pĂŽles. À une latitude donnĂ©e, la pĂ©riode, , inversement proportionnelle au sinus de cette latitude, est plus longue. Cette pĂ©riode dĂ©finit le jour pendulaire (pendulum day). Le sinus de 30° valant 1/2, un pendule de Foucault implantĂ© Ă  une latitude de 30° effectuerait un tour complet en 48 heures. La durĂ©e d'une rotation complĂšte d'un pendule de Foucault situĂ© Ă  une latitude autre que l'Ă©quateur permet ainsi de dĂ©terminer cette latitude indĂ©pendamment de toute autre mesure. À la latitude nord de 48°50'46'' du PanthĂ©on Ă  Paris, le plan fait un tour complet en T = 31 h 47 min et 16 s ; et, en une heure, il tourne de , oĂč est la vitesse de rotation de la Terre sur elle-mĂȘme, exprimĂ©e en radians par seconde, et correspondant Ă  la durĂ©e du jour sidĂ©ral qui est de 23 heures, 56 minutes et 4 secondes.

D. LĂącher du pendule de Foucault Ă  6 mĂštres Ă  l'est du centre de la coupole du PanthĂ©on Ă  Paris : traces au sol des 3 premiĂšres oscillations (longitudes en mĂštres, latitudes en millimĂštres)

La figure D, ci-contre, reprĂ©sente les 3 premiĂšres oscillations aprĂšs un lĂącher Ă  vitesse nulle Ă  une distance de 6 mĂštres Ă  l'est du centre de la coupole du PanthĂ©on. Étant donnĂ© la faible dĂ©viation vers le nord par rapport au dĂ©placement est-ouest du pendule durant ces trois premiĂšres oscillations, l'Ă©chelle de l'ordonnĂ©e (sud-nord) est multipliĂ©e par 1000 ce qui correspond Ă  un dĂ©placement en millimĂštre. La force de Coriolis, perpendiculaire au dĂ©placement et proportionnelle Ă  la vitesse, fait dĂ©vier le pendule de son plan d'oscillation initial vers le nord ; elle est maximale lorsque la vitesse est maximale c’est-Ă -dire lorsque le pendule passe prĂšs du point d'Ă©quilibre, qu'il dĂ©passe de au nord. Le pendule s'arrĂȘte au bout d'une demie pĂ©riode (donc 8,21 secondes) Ă  l'opposĂ© et a encore Ă©tĂ© dĂ©viĂ© vers le nord. Au retour, le sens de la vitesse est inversĂ© et la force de Coriolis fait dĂ©placer le pendule vers le sud. Il passe Ă  0,86 mm au sud du point d'Ă©quilibre puis s'arrĂȘte Ă  5,4 mm au sud du point de lancement Ă  la fin de la pĂ©riode d'oscillation soit aprĂšs 16,42 secondes : avec un fil assez long respectant la latitude, il est possible de rendre (presque) visible Ă  l’Ɠil le dĂ©placement sur le chemin circulaire entre une pĂ©riode et l'autre (vitesse tangentielle discrĂ©tisĂ©e), en transformant l'expĂ©rience en une dĂ©monstration spectaculaire. La vitesse du pendule par rapport Ă  notre repĂšre terrestre Ă©tant alors nulle, la force de Coriolis est donc nulle et le pendule repart dans la mĂȘme direction en effectuant un point de rebroussement.

On remarque sur les figures A, B et C un poteau central Ă©clairĂ© par le soleil (le lĂącher est simulĂ© Ă  midi un jour d'Ă©quinoxe) et son ombre portĂ©e sur le sol. Si l'extrĂ©mitĂ© du pendule se terminait par une tige de 0,86 mm de diamĂštre, le diamĂštre de ce poteau ne devrait pas excĂ©der lui aussi 0,86 mm pour que ce dernier ne soit pas emportĂ© Ă  la premiĂšre oscillation. Il semble nĂ©anmoins assez irrĂ©aliste d'installer un tel poteau, comme une fibre optique, car les fluctuations dues aux imperfections du lancer, aux courants d'air, aux vibrations de toute sorte, etc., semblent beaucoup plus importantes.

Le pendule : quel systÚme de référence ?

Le pendule de Foucault pose la question de la nature du repĂšre qui sert de rĂ©fĂ©rence. En effet, tout mouvement est relatif. Si la Terre est en rotation, elle l'est par rapport Ă  quelque chose ; on ne peut pas parler d'un mouvement sans dĂ©finir un cadre de rĂ©fĂ©rence. Dans la physique classique non-relativiste (donc avec mĂ©trisation euclidienne) (voir l’équation ci-dessus) on fait l'hypothĂšse que le pendule oscille dans un plan fixe dans le rĂ©fĂ©rentiel galilĂ©en (inertiel pour ce qui concerne les rotations).

Les mesures montrent que les Ă©toiles distantes[9] semblent former, en premiĂšre approximation, un rĂ©fĂ©rentiel par rapport auquel le plan d’oscillation du pendule paraĂźt ĂȘtre fixe, donc, en premiĂšre approximation, le repĂšre galilĂ©en peut ĂȘtre liĂ© aux Ă©toiles distantes, et donc, dans l'Ă©quation prĂ©cĂ©dente, la Terre tourne autour de son axe avec , Ă©gale Ă  la vitesse de rotation sidĂ©rale

Mais comment est dĂ©fini exactement ce rĂ©fĂ©rentiel ? Qu’a-t-il de particulier pour que le pendule reste fixe par rapport Ă  celui-ci et pas un autre ? Cette question reste toujours sujette Ă  controverse[10].

Cette question ne posait pas de problĂšme fondamental au temps de Foucault, car il Ă©tait gĂ©nĂ©ralement admis Ă  cette Ă©poque qu’il existait un espace absolu, tel que l’avait postulĂ© Newton dans ses Principia Mathematica, par rapport auquel tous les mouvements sont dĂ©finis, et qui forme donc un rĂ©fĂ©rentiel naturel d'oscillation du pendule. Cette notion d’espace absolu avait Ă©tĂ© critiquĂ©e notamment par Leibniz et d’autres philosophes, mais restait un concept dominant vers la fin du XIXe siĂšcle, d’autant que la dĂ©couverte alors rĂ©cente des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques par Maxwell semblait impliquer l’existence d’un Ă©ther luminifĂšre qui constituait Ă©galement un repĂšre absolu. À cette Ă©poque, le physicien Ernst Mach essaye de nouveau d’apporter une critique de l’espace absolu, et postule le principe de Mach, selon lequel l’inertie des objets matĂ©riels est dĂ©finie par rapport Ă  un rĂ©fĂ©rentiel constituĂ© par les masses distantes. Selon ce principe, dans un univers sans aucun objet matĂ©riel, l’espace absolu serait inobservable. On n’y sentirait donc aucune accĂ©lĂ©ration ni force centrifuge, et le pendule n’y oscillerait pas selon un plan fixe. Si le principe de Mach est vrai, alors le rĂ©fĂ©rentiel d’oscillation du pendule serait le rĂ©fĂ©rentiel dĂ©fini par la distribution de la matiĂšre de tout l’univers, et serait donc liĂ© aux Ă©toiles distantes, comme cela est observĂ©[11].

Au dĂ©but du XXe siĂšcle, Albert Einstein Ă©labore la thĂ©orie de la relativitĂ©, guidĂ© en partie par le principe de Mach. Einstein espĂ©rait dĂ©montrer le principe de Mach Ă  partir des Ă©quations de la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale. Mais des difficultĂ©s thĂ©oriques rendaient difficile cette dĂ©monstration, et Einstein finit par y renoncer[10]. La thĂ©orie de la relativitĂ© semble alors en contradiction avec le pendule de Foucault : cette thĂ©orie postule qu’il n’existe aucun rĂ©fĂ©rentiel privilĂ©giĂ©, et pourtant on constate que le pendule de Foucault privilĂ©gie un rĂ©fĂ©rentiel prĂ©cis.

Cependant, la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale implique l’existence d’une entitĂ©, l’espace-temps, qui possĂšde une rĂ©elle existence physique[10], et qui existe indĂ©pendamment des masses, mĂȘme si l’espace-temps est dĂ©formĂ© et modelĂ© par elles[12]. L’espace-temps permet donc de dĂ©finir un rĂ©fĂ©rentiel par rapport auquel le pendule ne tourne pas[12] - [13].

Actuellement, il n’existe pas de preuves que le rĂ©fĂ©rentiel du pendule est liĂ© rĂ©ellement aux masses distantes par le principe de Mach, ou Ă  l’espace temps. Il existe pourtant une expĂ©rience qui permettrait d’apporter des Ă©lĂ©ments de preuve : la vĂ©rification de l’effet Lense-Thirring sur le pendule[12]. Cet effet prĂ©voit que l’espace-temps est (trĂšs faiblement) entraĂźnĂ© par la rotation de la Terre, et que celle-ci imprime donc un faible mouvement de rotation Ă  l’espace temps. Si le pendule est liĂ© Ă  l’espace-temps, comme le prĂ©voit la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, on devrait observer une dĂ©rive du pendule par rapport aux Ă©toiles de l’ordre de grandeur de l’effet Lense-Thirring, et dĂ©pendante de la latitude (contrairement Ă  l'effet prĂ©dit par Mach) (donc une correction de la trajectoire telle qu'elle est calculĂ©e en utilisant une mĂ©trique euclidienne plate comme fait, par exemple, dans l'Ă©quation dessus). Cet effet n’est pas encore mesurable sur un pendule de Foucault par les technologies actuelles, parce que l'accĂ©lĂ©ration de Coriolis est trop faible avec les vitesses des pendules par rapport Ă  la Terre (sont nĂ©cessaires des satellites).

Les auteurs restent donc encore partagĂ©s sur la dĂ©finition du rĂ©fĂ©rentiel liĂ© au pendule. Certains comme Max Born dĂ©finissent le rĂ©fĂ©rentiel par les masses distantes[14], d’autres directement par l’espace-temps (Greene ou Tobin).

Effets parasites

La mise en évidence de la rotation terrestre par le pendule de Foucault est une expérience trÚs délicate. Le plan d'oscillation du pendule tourne de quelques degrés par heure (maximum, 15° aux pÎles). Plusieurs phénomÚnes risquent de masquer ce que l'on veut mettre en évidence.

  • L'amortissement du pendule par le frottement dans l'air : il est proportionnel Ă  la section du pendule, Ă  son volume, et inversement proportionnel Ă  son poids. On choisira donc un objet dense et lourd. Il faut une sphĂ©ricitĂ© parfaite, un cylindre est parfois plus appropriĂ© pour de petites amplitudes.
  • L'asymĂ©trie du pendule. Celui-ci doit ĂȘtre parfaitement symĂ©trique pour ne pas dĂ©vier. Il ne doit pas non plus pivoter sur lui-mĂȘme : l'effet Magnus le dĂ©vierait de son plan d'oscillation (cependant, il tournera lĂ©gĂšrement sur lui-mĂȘme en raison de sa prĂ©cession !). Il faut aussi veiller au point d'attache.

Le pendule doit ĂȘtre lancĂ© sans composante de vitesse perpendiculaire au plan d'oscillation. Comme il s'agit d'un pendule sphĂ©rique, on doit effectuer la correction d'erreur systĂ©matique : Victor Puiseux a montrĂ© que si le pendule effectuait une ellipse, celle-ci entraĂźnait un effet de prĂ©cession proportionnelle Ă  son aire et inversement proportionnelle au carrĂ© de la longueur du pendule.. Il faut utiliser un pendule long et le lancer en le lĂąchant sans vitesse initiale par rapport au laboratoire ; sa trajectoire sera donc lĂ©gĂšrement elliptique, mais toute la manipulation sera alors reproductible et l'on pourra corriger les erreurs systĂ©matiques.

L'astuce de l'anneau de Charron est peu connue (cf Bulletin de la SAF de ) mais pourtant trĂšs efficace : on entretient le mouvement du pendule par un Ă©lectroaimant trĂšs pointu et le cylindre est lui-mĂȘme muni d'une pointe qui vient quasiment en contact de celle de l'Ă©lectroaimant. Celui-ci est alimentĂ© par un courant continu basse tension hachĂ© de la façon suivante : l'anneau de Charron (C) est placĂ© Ă  quelques dĂ©cimĂštres du point d'oscillation O (pour une longueur de 1,70 m environ). Quand le fil de suspension mĂ©tallique touche l'anneau trĂšs bien centrĂ©, le courant passe, il y a force Ă©lectromagnĂ©tique attractive, donc retard vers la montĂ©e mais avance sur la descente. Puis aucune force lorsque le contact est perdu. Puis la symĂ©trie pour l'autre cĂŽtĂ©. L'astuce consiste Ă  ce que la bobine engendre un retard du courant : il y a donc bien gain global d'Ă©nergie. L'amplitude des oscillations (2 degrĂ©s environ) est imposĂ©e par le bilan Ă©nergĂ©tique. L'Ă©nergie perdue pendant une oscillation, qui croit avec l'amplitude, est exactement compensĂ©e par l'Ă©nergie fournie par l'Ă©lectroaimant. Certes la pĂ©riode du pendule est composĂ©e de deux mouvements, l'un autour de O, et l'autre autour de (C) (de rayon trĂšs petit, 0,5 mm environ). On peut le vĂ©rifier par la mesure de T (en effectuant Ă©videmment toutes les corrections qui s'imposent, en particulier fil d'acier maintenu en O par un mandrin cylindrique). L'originalitĂ© du systĂšme n'est pas qu'il entretienne le pendule, mais que le frottement solide du fil sur l'anneau (C) pendant une partie du mouvement, loin de perturber la prĂ©cession, est au contraire un trĂšs subtil moyen pour supprimer l'influence des conditions initiales de lancement qui sont si critiques. Celui du Palais de la dĂ©couverte fonctionnait sur ce principe.

Quelques pendules de Foucault dans le monde

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

Drapeau de la Belgique Belgique

  • Pour cĂ©lĂ©brer le centenaire de l'expĂ©rience de Foucault, un pendule fut installĂ© le sous le dĂŽme du Palais de justice de Bruxelles[15].
  • Du 7 au : dans le cadre de 2005 : AnnĂ©e Mondiale de la Physique, un pendule de Foucault de 25 mĂštres et d'une masse de 42 kilogrammes a Ă©tĂ© installĂ© dans la collĂ©giale Sainte-Waudru Ă  Mons.
  • En 2005, un pendule de Foucault a Ă©tĂ© installĂ© Ă  Auderghem, Bruxelles, au croisement Avenue de la Houlette/Rue des PĂȘcheries.
  • Du au : dans le cadre de 2009 : AnnĂ©e Mondiale de l'Astronomie, un pendule de Foucault de 13,39 mĂštres et d'une masse de 42,5 kilogrammes est installĂ© dans la collĂ©giale Saint-Ursmer de Lobbes.
  • En Novembre 2009, un pendule de Foucault de 36m et d'une masse de 28,4kg a Ă©tĂ© installĂ© dans l'Ă©glise Saint-AndrĂ© de LiĂšge. Il y avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© installĂ© en 1998. Sa pĂ©riode d'oscillation est de 12 secondes[16].
  • Un pendule de Foucault de 25 mĂštres est installĂ© dans la collĂ©giale Sainte-Waudru de Mons du 1er mars au . La masse de la sphĂšre est de 42 kilos pour un diamĂštre de 22 centimĂštres. Sa pĂ©riode est de 10 secondes.
  • Entre le et le , l'universitĂ© de Mons a rĂ©installĂ© dans la collĂ©giale Sainte-Waudru de Mons un pendule de Foucault[17] - [18].
Drapeau du Burundi Burundi

Faisant usage du matĂ©riel utilisĂ© par le professeur J. F. Cox et M. J. Brouet, au Palais de Justice de Bruxelles (voir la Belgique), l'expĂ©rience a Ă©tĂ© reproduite Ă  Usumbura (Bujumbura maintenant) situĂ© Ă  3° 22' 57” de latitude sud en 1956 par Georges Serrure, recteur de la prĂ©universitaire d'Usumbura. Le dĂ©placement de la direction du plan d'oscillation du pendule Ă©tait trĂšs lent; un tour complet s'effectua en 17 jours environ. L'expĂ©rience a Ă©tĂ© effectuĂ©e dans la cage d'escalier de la Brasserie du Ruanda-Urundi (maintenant Burundi)[19].

Drapeau du Canada Canada

Drapeau de l'Espagne Espagne

Drapeau des États-Unis États-Unis

Pendule de Foucault du Franklin Institute de Philadelphie.
Pendule de Foucault du SiĂšge des Nations unies Ă  New York
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au siĂšge des Nations unies Ă  New York. La sphĂšre est plaquĂ©e or et pĂšse 90 kg. Elle est suspendue Ă  23 mĂštres au-dessus d'un anneau mĂ©tallique de 2 mĂštres de diamĂštre et surĂ©levĂ© de 2 mĂštres par rapport au plancher. On peut lire dessus un message de la reine Juliana des Pays-Bas : « C'est un privilĂšge que de vivre aujourd'hui et demain. »[21].
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au MusĂ©e des Sciences naturelles de Houston. Il accueille le visiteur Ă  l'entrĂ©e du hall des dinosaures, le plus grand des États-Unis.
  • Un pendule de Foucault est aussi prĂ©sent Ă  Los Angeles, dans l'observatoire Griffith Park.
Drapeau de la France France
Pendule de Foucault du Musée du Temps de Besançon.

Le pendule que Foucault a installĂ© au PanthĂ©on de Paris en 1851 mesurait 67 mĂštres et portait une masse (laiton/plomb) de 28,3 kilogrammes. Foucault avait fait rĂ©aliser le matĂ©riel par l'ingĂ©nieur mĂ©canicien Paul-Gustave Froment[22]. Une fois lancĂ©, ce pendule oscillait pendant 6 h. La pĂ©riode (aller-retour) Ă©tait de 16,5 s ; le pendule dĂ©viait de 11° par heure. La sphĂšre de ce pendule est rĂ©utilisĂ©e dans le pendule de Foucault installĂ© au MusĂ©e des arts et mĂ©tiers de Paris[23]. Il a Ă©tĂ© rĂ©installĂ© sous la coupole en 1995, constituant une attraction trĂšs apprĂ©ciĂ©e des visiteurs. DĂ©montĂ© pendant les travaux de restauration du PanthĂ©on, il a Ă©tĂ© remis en mouvement, aprĂšs restauration, par la SociĂ©tĂ© Bodet, le [24].

Un accident a provoquĂ© la chute du pendule original au MusĂ©e des arts et mĂ©tiers le . La sphĂšre de 28,3 kilogrammes, cabossĂ©e, devenue irrĂ©cupĂ©rable a Ă©tĂ© conservĂ©e dans les rĂ©serves du musĂ©e en Seine-Saint-Denis avant de rejoindre le musĂ©e pour ĂȘtre exposĂ©e en vitrine. Une copie a Ă©tĂ© installĂ©e Ă  la place[25].

  • Un pendule de Foucault est installĂ© au Palais de la dĂ©couverte de Paris, et des exposĂ©s (en français) lui sont consacrĂ©s chaque jour.
  • Du 26 au en la cathĂ©drale Sainte-Marie d'Auch, le pendule installĂ© faisait 25 m de long pour une masse de 20 kg.
  • MusĂ©e du Temps (diamĂštre de 4,50 m au sol et un pendule suspendu Ă  13,11 m). La pĂ©riode du pendule est de 7,3 s et sa rotation complĂšte s'effectue en 32 h 36 min[26]
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au lycĂ©e polyvalent GalilĂ©e de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) depuis la construction du nouveau lycĂ©e.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au lycĂ©e La MartiniĂšre Diderot Ă  Lyon. Il est mis en place pour les portes ouvertes de ce LycĂ©e. Il mesure 20 mĂštres de hauteur.
  • Un pendule de Foucault a Ă©tĂ© installĂ© en 2008 au lycĂ©e Denis-Diderot Ă  Marseille, et mesure 17 mĂštres de hauteur et porte une masse de 16 kilogrammes. Une fois lancĂ©, ce pendule oscille pendant 3h. La pĂ©riode (aller-retour) est de 8,4s. Le pendule dĂ©vie de 10° par heure.
  • Un pendule est installĂ© depuis 2014 Ă  l'Ă©cole de la deuxiĂšme chance de Marseille.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© en extĂ©rieur au pavillon des Sciences Ă  MontbĂ©liard.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© Ă  la FacultĂ© de Physique et D'IngĂ©nierie de Strasbourg.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au lycĂ©e GĂ©rard de Nerval Ă  Noisiel.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© Ă  l'entrĂ©e du bĂątiment principal de l'Observatoire de Toulouse sur la colline de Jolimont. Il a Ă©tĂ© inaugurĂ© le Ă  l'occasion des 100 ans de la SociĂ©tĂ© d'astronomie populaire (SAP) de Toulouse.-
  • Un pendule de Foucault est installĂ© Ă  l'HĂŽtel de la RĂ©gion Grand-Est, Ă  Metz.
  • Un pendule de Foucault est installĂ© Ă  la BibliothĂšque Universitaire de l'UniversitĂ© du Havre depuis 2017. Il mesure 20 mĂštres de hauteur[27].
  • Un pendule de Foucault est installĂ© dans l'Ă©glise d'Evran depuis . Il mesure 12,80 m de haut et a une masse de 47 kg. Ce pendule de Foucault a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment installĂ© Ă  Villeneuve d'Ascq, Toulouse, Rennes[28], Brest ...
  • Fin , un pendule fut installĂ© dans l'ancienne manufacture des tabacs Ă  Morlaix en lieu et place du futur Espace des sciences, en cours d'amĂ©nagement. La hauteur sous plafond a permis d'en installer un de prĂšs de 11 mĂštres[29].
Drapeau de la Hongrie Hongrie

Il existe actuellement plus de 30 pendules de Foucault en Hongrie. Le premier pendule de ce type a été fabriqué en 1880 par Adolf Kunc à Szombathely[30].

Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l

Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Japon Japon
Drapeau du Liechtenstein Liechtenstein

Le premier pendule de Foucault a Ă©tĂ© installĂ© en 2017 dans la cage d'escalier du groupe scolaire SZM1 de Vaduz, intĂ©grĂ© dans une Ɠuvre d'art de Ferdinand Gehr[32].

Drapeau de la Lituanie Lituanie

Un pendule se trouve dans le clocher de l'église Saint Jean (université) de Vilnius.

Drapeau du Luxembourg Luxembourg

Un pendule se trouvait dans le bùtiment des sciences de la Faculté de droit, d'économie et de finance de l'université du Luxembourg au Grand-duché de Luxembourg. Celui-ci est actuellement démonté.

Drapeau de la NorvĂšge NorvĂšge
Drapeau de la Pologne Pologne
  • Un pendule de Foucault est installĂ© au MusĂ©e des Sciences Copernic (Centrum Nauki Kopernik) Ă  Varsovie
Drapeau de la Tchéquie République tchÚque
  • Un pendule de Foucault est installĂ© dans la rotonde du Jardin des Fleurs de la ville de KromÄ›Ć™Ă­ĆŸ.
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Russie Russie
  • Un Ă©norme et impressionnant pendule de Foucault a Ă©tĂ© installĂ© de 1931 Ă  1986 dans la CathĂ©drale Saint-Isaac de Saint-PĂ©tersbourg.


Drapeau de la SuĂšde SuĂšde

  • Un pendule de foucault est prĂ©sent dans une cage d'escalier du bĂątiment de physique de l'Ă©cole de Chalmers, Ă  Goteborg.
Drapeau de la Suisse Suisse
  • Un pendule de Foucault est installĂ© depuis 1993 dans la cour du SĂ©minaire du lycĂ©e cantonal de Porrentruy. Ce pendule est insĂ©rĂ© dans une tour mĂ©tallique. La sphĂšre pĂšse environ 10 kg et est fixĂ©e Ă  un fil d'acier de 9,81 m. Ce pendule a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© Ă  l'occasion du 400e anniversaire de l'ancien collĂšge des JĂ©suites et appartient au MusĂ©e jurassien des Sciences naturelles.
  • Plusieurs pendules de Foucault, de trĂšs petites dimensions (12 Ă  100 cm), ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par Marcel BĂ©trisey et certains sont exposĂ©s dans son atelier de Sion[33].
Drapeau de la Tunisie Tunisie

ModĂšles de pendule de Foucault

Notes et références

  1. [PDF]Alexandre Moatti, Coriolis, naissance d’une force, sur le site education.fr, consultĂ© le 31 mai 2016.
  2. William Tobin, LĂ©on Foucault, EDP Sciences, , p. 144
  3. Roudaux, de Vaucouleurs, Astronomie, les astres, l'univers, Paris, Larousse, , p. 25, 26
  4. Florin AbelÚs, La Science contemporaine, vol. 1 : Le XIXe siÚcle, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Histoire générale des sciences » (no 188), , 757 p. (ISBN 978-2-13-046888-2, OCLC 1068216507), p. 105
  5. William Tobin (trad. James Lequeux), LĂ©on Foucault : le miroir et le pendule, EDP Sciences, , 354 p. (ISBN 978-2-86883-615-1)
  6. Jones Lamprey A.B. M.B. & H. Schaw R.E. (1851) LXI. An account of pendulum experiments made at Ceylon, The London, Edinburgh, and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science, 2:12, 410-412, DOI: 10.1080/14786445108645734
  7. Hagen, J. G. and de Vregille, P., "La Rotation de la Terre ses Preuves MĂ©caniques Anciennes et Nouvelles", Specola Astronomica Vaticana Pubblicazioni Serie Seconda, vol. 1, p. Bi–BPVI, 1912.
  8. Il s'agit de la vitesse initiale par rapport au dÎme du Panthéon, c'est-à-dire par rapport à la Terre et non de la vitesse absolue qui est celle de la rotation de la Terre par rapport aux astres à la latitude du Panthéon.
  9. hors de notre galaxie, qui ne forme pas un rĂ©fĂ©rentiel galilĂ©en, car notre galaxie est en rotation sur elle-mĂȘme.
  10. Brian Greene La Magie du cosmos Robert Laffont. 2005 p. 98 Ă  101
  11. Toutefois, mĂȘme si le principe de Mach est vrai, on constaterait tout de mĂȘme une trĂšs faible dĂ©rive par rapport aux Ă©toiles distantes, due Ă  l’influence de la masse de la Terre, qui entrerait aussi en compte dans les forces d’inertie.
  12. William Tobin et James Lequeux (adapt. française), Léon Foucault : le miroir et le pendule, Les Ulis, EDP Sciences, , 368 p. (ISBN 978-2-86883-615-1, OCLC 742949209), p. 169
  13. Assis Ă  cheval du pendule comme sur une balançoire, la force de Coriolis disparaĂźt (voir l'animation B): l’observateur est dans un systĂšme de rĂ©fĂ©rence en "rotation libre" (une gĂ©odĂ©sique "pour les rotations") dans lequel, selon la thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale, un espace-temps avec mĂ©trique non euclidienne et courbĂ©e est valide.
  14. (en) Max Born, Einstein's theory of relativity. Rev. ed.,, Dover Publications, (OCLC 318208783)
  15. Jean Mawhin, « Les fondements de la mĂ©canique en amont et en aval de PoincarĂ©. : rĂ©actions belges Ă  l’expĂ©rience du pendule de Foucault », Philosophiques, vol. 31, no 1, 2004, p. 11-38.
  16. « Et pourtant elle tourne
 », sur le15ejour.uliege.be (consultĂ© le )
  17. Pendule de Foucault Ă  Mons
  18. Depliant décrivant le Pendule de Foucault de la Cathédrale Sainte-Waudru en 2015
  19. Ciel et Terre, 1956, vol. 72-73.
  20. Pendule de Foucault installé à l'Université de Montréal
  21. Charles Kittel, Walter D. Knight et Malvin A. Ruderman (1972). MĂ©canique, berkeley : cours de physique, volume 1 (trad. par Pierre Lallemand), Ă©ditions Armand Colin Ă©diteur, Paris, p. 77.
  22. Musée des Arts et Métiers, « SphÚre du pendule de Léon Foucault », sur arts-et-metiers.net (consulté le ).
  23. W. Tobin, J. Lequeux, T. Lalande, Les pendules de Foucault, La revue du Musée des arts et métiers, 48, 63-69 (2007).
  24. Christian Meas - Ouest-France, « Trémentines : Bodet remonte le pendule de Foucault au Panthéon de Paris », sur cholet.maville.com, (consulté le ).
  25. « Le pendule de Foucault décroche », sur www.sciencesetavenir.fr (consulté le )
  26. La latitude du palais Granvelle est 47°14' 09''.
  27. « ULH 2017 - Pendule de Foucault », sur pendule.univ-lehavre.fr (consulté le )
  28. AlainHerveLeGall, « Pendule de Foucault - Foucault's Pendulum », (consulté le )
  29. « Le pendule de Foucault prend ses quartiers dans la Manu », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  30. http://real-eod.mtak.hu/1406/1/Magyar_orvosok_1880_tartalommal.pdf (hu), pages 76–79.
  31. « history », sur physics.bgu.ac.il (consulté le )
  32. Pendules de Marcel Bétrisey Ce site contient des informations pratiques sur la réalisation de petits pendules de Foucault

Annexes

Bibliographie

Textes historiques

  • Foucault, DĂ©monstration physique du mouvement de rotation de la Terre au moyen du pendule, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1851), Paris, 32, 135-138.
  • Binet J., Note sur le mouvement du pendule simple en ayant Ă©gard Ă  l'influence de la rotation diurne de la Terre, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1851), Paris, 32, 157-159, 160, 197-205.
  • Poinsot L., Remarques sur l'ingĂ©nieuse expĂ©rience imaginĂ©e par M. LĂ©on Foucault pour rendre sensible le mouvement de rotation de la Terre, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1851), Paris, 32, 206-207.
  • Antinori, Anciennes observations faites par les membres de l'acadĂ©mie del Cimento sur la marche du pendule, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1851), Paris, 32, 635-636.
  • Poncelet, Nouvel examen de la question relative aux oscillations tournantes du pendule Ă  libre suspension, et ayant Ă©gard Ă  l'influence de la rotation de la Terre, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1860), Paris, 51, 467-476, 511-524.
  • Serret J.-A., Le pendule de LĂ©on Foucault, Comptes Rendus des SĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Sciences (1872), Paris, 74, 269-276.
  • Gilbert Ph., Les preuves mĂ©caniques de la rotation de la Terre, Bulletin des Sciences MathĂ©matiques, rĂ©digĂ© par M. Darboux. Paris. 6, (1882), 205-223.
  • «Le pendule de Foucault ; MĂ©moire de 1851 et autres textes» ; Éditions Nielrow ; Dijon 2019 ; (ISBN 978-2490446117)

Articles connexes

Liens externes


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