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Parc de la Gatineau

Le parc de la Gatineau est un parc fĂ©dĂ©ral canadien situĂ© dans la rĂ©gion de l'Outaouais, au QuĂ©bec. D'une superficie de 361,31 km2, il se trouve Ă  l'ouest de la riviĂšre Gatineau sur le territoire de la ville de Gatineau et des municipalitĂ©s de Chelsea, La PĂȘche et Pontiac. FondĂ© en 1938 et administrĂ© par la Commission de la capitale nationale du Canada, il est le seul parc fĂ©dĂ©ral qui n'est pas gĂ©rĂ© par Parcs Canada. Avec 1,7 million de visiteurs en 2000, il s'agit aussi du parc le plus visitĂ© du QuĂ©bec.

Parc de la Gatineau
Skieur dans le parc de la Gatineau.
GĂ©ographie
Pays
Province
Ville et municipalité régionale de comté
Coordonnées
45° 34â€Č 50″ N, 76° 00â€Č 25″ O
Ville proche
Superficie
361,31 km2[1]
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
Visiteurs par an
1 700 000
Administration
Carte
Pancarte signalant le centre des visiteurs.

Contrairement aux autres parcs nationaux et provinciaux du Canada, le parc ne possÚde aucune protection légale ce qui le rend vulnérable à la vente de ses terres par la Commission de la Capitale nationale[2].

On y retrouve une forĂȘt mixte comprenant l'une des plus grandes variĂ©tĂ©s animale et vĂ©gĂ©tale au QuĂ©bec, ainsi que des phĂ©nomĂšnes naturels exceptionnels. La coupe de bois, la chasse et les activitĂ©s de type industriel y sont interdites.

GĂ©ographie

Le parc de 361,31 km2 est localisĂ© au sud-ouest du QuĂ©bec, dans la rĂ©gion de l'Outaouais Ă  une dizaine de kilomĂštres au nord-ouest d'Ottawa.

Le territoire du parc est situĂ© dans les municipalitĂ©s de La PĂȘche, Pontiac et Chelsea, ainsi que dans la ville de Gatineau. Les trois premiĂšres sont situĂ©es dans la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© des Collines-de-l'Outaouais.

GĂ©ologie

Les roches du parc font partie du Bouclier canadien, qui est le noyau stable de l'Amérique du Nord. Le sous-sol est composé en majorité de roches ignées et métamorphiques du Précambrien formées il y a environ un milliard d'années. La roche la plus commune dans le parc est la syénite, une roche ignée intrusive. Le marbre et le gneiss sont aussi communs dans le parc[3].

L'extrĂȘme sud du parc fait partie des basses-terres du Saint-Laurent et est quant Ă  lui composĂ© de calcaire et de dolomie datant de l'Ordovicien, il y a environ 460 millions d'annĂ©es[4].

Hydrographie

Le lac Pink vers la fin d'octobre.

Le territoire du parc comprend 50 lacs. Les principaux sont le lac la PĂȘche qui se dĂ©verse dans la riviĂšre la PĂȘche et les lacs Philippe, Mousseau et Meech qui se dĂ©versent dans le ruisseau Meech. Ses deux cours d'eau s'Ă©coulent vers la riviĂšre Gatineau, un affluent de l'Outaouais. Du cĂŽtĂ© de l'escarpement d'Eardley, de nombreux ruisseaux s'Ă©coulent tous directement dans l'Outaouais[3].

Parmi les lacs, le lac Pink a pour particularitĂ© d'ĂȘtre un lac mĂ©romictique, l'un des 58 en AmĂ©rique du Nord. Les eaux de celui-ci ne se mĂ©langent pas, contrairement aux autres lacs de la rĂ©gion qui le font deux fois par an, ce qui fait que les sept derniers mĂštres du lac sont privĂ©s d'oxygĂšne. Le lac abrite une population d'Ă©pinoche Ă  trois Ă©pines (Gasterosteus aculeatus) qui s'est adaptĂ©e Ă  l'eau douce[5].

Climat

Situé au sud-ouest du Québec, le parc a pour particularité d'avoir l'un des climats les plus méridionaux de la province.

L'escarpement d'Eardley situĂ© Ă  la limite sud du parc prĂ©sente un microclimat particulier. Sa hauteur de 300 m ainsi que son orientation sud-sud-ouest donnent Ă  l'escarpement un climat chaud et sec. C'est d'ailleurs l'endroit au QuĂ©bec qui prĂ©sente le plus d'espĂšces en pĂ©ril, soit une quarantaine[6].

Relevé météorologique de Chelsea
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −16,5 −15 −8,6 0 7,2 12,4 15,4 14,4 9,7 3,7 −2,3 −11,3 0,8
TempĂ©rature moyenne (°C) −11,5 −9,5 −3,3 5,1 12,8 18 20,7 19,5 14,3 7,9 1 −7,3 5,6
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) −6,3 −4 1,9 10,2 18,5 23,4 26 24,5 18,9 12 4,4 −3,2 10,5
Précipitations (mm) 77,8 62,8 73,8 72,1 85,4 86,2 92,1 93,1 84,3 83,9 86,1 89,6 987,1
dont neige (cm) 53,7 43,2 31,9 7,8 0,2 0 0 0 0 1,5 18,4 58,1 214,8
Source : Environnement Canada[7]

Histoire

La rĂ©gion est frĂ©quentĂ©e par les Algonquins depuis au moins 5 000 ans. Ils utilisaient avant tout le parc pour la chasse et la cueillette[8]. Le premier EuropĂ©en Ă  voir la rĂ©gion fut l'explorateur français Étienne BrĂ»lĂ© en 1610. Plusieurs autres coureurs des bois suivirent, dont Nicolas Gatineau qui a explorĂ© la rĂ©gion Ă  la recherche de fourrures et donnĂ© son nom Ă  la riviĂšre Gatineau[8].

Parc de la Gatineau.

Les premiers colons furent des loyalistes fuyant les États-Unis, nouvellement devenus indĂ©pendants Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle. Ces familles donnĂšrent leurs noms Ă  divers lieux du parc, dont les lacs Pink, Meech, Fortune, Lusk et Mousseau. Les terres Ă©taient cependant trĂšs pauvres et beaucoup sont partis, le peu qui reste travaillant l'hiver comme bĂ»cherons. Durant le XIXe siĂšcle, le territoire du parc fut avant tout destinĂ© Ă  l'exploitation forestiĂšre et miniĂšre. On y vit deux mines de fer, les mines Forsyth et Baldwin. On y exploita aussi le molybdĂ©nite, le phosphate et le mica. On y exploita aussi les forĂȘts de Pin blanc qui servirent aux mats des navires de la marine britannique[8].

DĂ©but du parc

Le parc de la Gatineau Ă©tait le premier parc fĂ©dĂ©ral proposĂ© au QuĂ©bec et aussi le premier proposĂ© par la Division des parcs du gouvernement fĂ©dĂ©ral du Canada[9]. Le , le commissaire aux parcs du Dominion, M. James Harkin, Ă©crivit au sous-ministre de l’IntĂ©rieur William Cory en faveur de la crĂ©ation d’un rĂ©seau national de parcs, dont le premier devait ĂȘtre le parc de la Gatineau. Dans sa note, Harkin dĂ©clare :

« Comme l’Est n’a pas de parcs fĂ©dĂ©raux comme ceux des Rocheuses, il est proposĂ© que le pays se dote du rĂ©seau de parcs le plus Ă©tendu au monde [
] La crĂ©ation du parc de la Gatineau [
] serait, je crois, la façon la plus aisĂ©e d’amorcer ce rĂ©seau. »

— (traduction libre)

Quelques mois plus tard, Ă  la suggestion de Cory, Harkin Ă©crit au ministre des Mines et des ForĂȘts du QuĂ©bec Charles Devlin pour lui demander s’il aiderait Ă  Ă©tablir un parc national dans la rĂ©gion de la Gatineau. Les fonctionnaires provinciaux rĂ©pondent que la question sera immĂ©diatement portĂ©e Ă  l’attention du ministre. Toutefois, Devlin meurt avant de pouvoir donner suite Ă  la demande de Harkin et l’affaire en reste lĂ .

Le , le projet de parc fĂ©dĂ©ral revient sur le tapis Ă  la Chambre des communes lorsque les dĂ©putĂ©s se penchent sur un projet de loi visant la crĂ©ation d’une Commission du district fĂ©dĂ©ral chargĂ©e d’amĂ©nager des parcs et des promenades des deux rives de la riviĂšre des Outaouais. Pendant le dĂ©bat, cependant, le dĂ©putĂ© conservateur John Edwards accuse le premier ministre fĂ©dĂ©ral Mackenzie King de vouloir crĂ©er un parc autour de son domaine personnel de Kingsmere et d’en faciliter l’accĂšs par la construction d’une promenade.

Huit ans plus tard, Ă  la demande de Percy Sparks de la Ligue contre le dĂ©boisement des terrains fĂ©dĂ©raux, le ministre de l’IntĂ©rieur T.G. Murphy fait mener une enquĂȘte sur les effets des incendies et de la surexploitation forestiĂšre dans les Collines de la Gatineau. Les auteurs de l’enquĂȘte recommandent, entre autres, d’y crĂ©er un parc fĂ©dĂ©ral. Deux ans plus tard, cependant, King choisit de rĂ©gler le problĂšme par l’acquisition graduelle de terrains, crĂ©ant ainsi sous forme embryonnaire le parc de la Gatineau le .

Évolution des limites du parc

La partie mĂ©ridionale du parc a Ă©tĂ© morcelĂ©e par la construction routiĂšre et le retrait de certaines terres. Ainsi, Ă  la suite d'un exercice de rationalisation des frontiĂšres effectuĂ© au cours des annĂ©es 1990, la Commission de la capitale nationale du Canada a retirĂ© 48 propriĂ©tĂ©s du parc, comprenant 610 hectares. Avec les 135 hectares additionnels abandonnĂ©s Ă  la construction routiĂšre au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le nombre total d’acres retirĂ©es du parc s’élĂšve Ă  746 hectares, soit environ 7,5 km2[10].

Statut légal du parc

Plusieurs hauts fonctionnaires fĂ©dĂ©raux et journalistes ont rĂ©cemment imputĂ© au gouvernement du QuĂ©bec la responsabilitĂ© du fait que le parc de la Gatineau ne soit jamais devenu un parc national du Canada parce qu’il a toujours refusĂ© de cĂ©der au gouvernement fĂ©dĂ©ral les 17 % de la superficie du parc qui lui appartient[11].

Par exemple, en 2005, devant le ComitĂ© permanent de l’environnement et du dĂ©veloppement durable de la Chambre des communes, le directeur gĂ©nĂ©ral de Parcs Canada, M. Alan Latourelle, a dit que la crĂ©ation d’un parc national nĂ©cessite notamment une entente fĂ©dĂ©rale-provinciale et le transfert au fĂ©dĂ©ral par la province des droits superficiaires et miniers sur les terrains prĂ©vus :

« Dans le cas du parc de la Gatineau, une partie n'appartient pas au gouvernement fĂ©dĂ©ral. Elle appartient Ă  la province — environ 11 % de la superficie du parc — et les droits trĂ©fonciers appartiennent Ă  la Province de QuĂ©bec. Dans ce cas prĂ©cis, si l'on envisageait d'en faire un parc national, il serait essentiel d'obtenir l'accord du gouvernement du QuĂ©bec alors que les antĂ©cĂ©dents dĂ©montrent que le gouvernement du QuĂ©bec n'a pas tendance Ă  donner son accord pour la crĂ©ation de parcs nationaux. Ce n'est donc pas une option que nous examinons actuellement[12]. »

En vertu d'un accord conclu en 1973, le gouvernement du QuĂ©bec a transfĂ©rĂ© au gouvernement fĂ©dĂ©ral le contrĂŽle et la gestion des 5 060 hectares de terres provinciales situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur du parc de la Gatineau – et ce, Ă  « perpĂ©tuitĂ© » selon les deux dĂ©crets en conseil accompagnant l’accord. Par ailleurs, la province a transfĂ©rĂ© le contrĂŽle et la gestion des fonds de lac se trouvant Ă  l’intĂ©rieur du parc, s’est engagĂ©e Ă  ne pas dĂ©livrer de permis d’exploration miniĂšre pour ces terres, a indiquĂ© que celles-ci devaient faire partie du parc de la Gatineau et a garanti que les droits transfĂ©rĂ©s Ă©taient libres de tout vice de titre.

L’alinĂ©a 5(1)a) de la Loi fĂ©dĂ©rale sur les parcs nationaux prĂ©voit que le gouvernement fĂ©dĂ©ral ait « un droit de propriĂ©tĂ© non grevĂ© de charge » sur toutes les terres situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur d’un Ă©ventuel parc national. Or, en sus des terres de propriĂ©tĂ© provinciale, il existe aussi plusieurs terrains privĂ©s dans l'enceinte du parc de la Gatineau.

En 2005, rĂ©agissant aux pressions publiques rĂ©clamant une meilleure protection pour le parc de la Gatineau, l’honorable Ed Broadbent, dĂ©putĂ© d'Ottawa-Centre, dĂ©posa un projet de loi privĂ© Ă  la Chambre des communes pour Ă©tablir les limites juridiques du Parc et crĂ©er un mĂ©canisme de gestion des terres, semblable Ă  la protection offerte par la Loi sur les parcs nationaux du Canada.

Dans un geste semblable, la sĂ©natrice Mira Spivak du Manitoba a dĂ©posĂ© un projet de loi au SĂ©nat le visant Ă©galement Ă  crĂ©er un statut juridique pour le Parc, tandis que Paul Dewar, qui a remplacĂ© Ed Broadbent Ă  titre de dĂ©putĂ© d’Ottawa-Centre en 2006, en a fait de mĂȘme Ă  la Chambre des communes le .

Le projet de loi de la sénatrice Spivak, le S-210, a franchi l'étape de la deuxiÚme lecture le , étant renvoyé au Comité de l'environnement de la Chambre haute. Le Comité a commencé son étude de cette mesure le .

Au cours des derniÚres années, on a retranché huit kilomÚtres carrés de son territoire et permis la construction de 118 nouvelles maisons et cinq nouvelles routes à l'intérieur de ses limites[13].

En , un tronçon de 0,5 km de la rue Gamelin situé à l'intérieur des limites du parc a été fermé[14].

Patrimoine naturel

Flore

Le parc comprend un millier de plantes vasculaires, dont une cinquantaine d'espĂšces d'arbres. La forĂȘt couvre environ 80 % du parc. Les peuplements feuillus et les peuplements mixtes sont parmi les plus courants.

Le parc est l'aire protĂ©gĂ©e ayant le plus de plantes en pĂ©ril au QuĂ©bec. PrĂšs d'une centaine de plantes font partie des listes du QuĂ©bec ou du Canada. Parmi celles-ci, huit sont des arbres dont l'AmĂ©lanchier sanguin (Amelanchier sanguinea), le ChĂȘne bicolore (Quercus bicolor), le ChĂȘne blanc (Quercus alba), le Noyer cendrĂ© (Juglans cinerea), le GenĂ©vrier de Virginie (Juniperus virginiana), l'Érable noir (Acer nigrum), le Micocoulier occidental (Celtis occidentalis) et l'Orme liĂšge (Ulmus thomasii)[15].

MammifĂšres

On trouve une cinquantaine d'espĂšces de mammifĂšres dans le parc. Parmi ceux-ci, le Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), dont la population compte environ 1 200 individus. On trouve Ă©galement le Castor du Canada (Castor canadensis) qui a aussi une population estimĂ©e Ă  1 200, et des sangliers. Il y aurait aussi deux meutes de Loup de l'Est (Canis lycaon)[16].

En plus de ces quatre espÚces, parmi les insectivores, il y a la grande musaraigne (Blarina brevicauda), la musaraigne cendrée (Sorex cinereus) et la musaraigne fuligineuse (Sorex fumeus). Parmi les rongeurs, le campagnol à dos roux de Gapper (Clethrionomys gapperi), le campagnol des champs (Microtus pennsylvanicus), le rat musqué (Ondatra zibethicus), la souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus), la souris commune (Mus musculus), la souris sauteuse des bois (Napaeozapus insignis), la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus), l'écureuil gris (Sciurus carolinensis), l'écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus), le Tamia rayé (Tamias striatus), le petit polatouche (Glaucomys volans), la Marmotte commune (Marmota monax) et le porc-épic d'Amérique (Erethizon dorsatum). Parmi les lagomorphes, seul le liÚvre d'Amérique (Lepus americanus) a été observé. Parmi les carnivores, on retrouve la belette à longue queue (Mustela frenata), la belette pygmée (Mustela nivalis), l'hermine (Mustela erminea), la martre d'Amérique (Martes americana), le pékan (Martes pennanti), le vison d'Amérique (Neovison vison), la loutre de riviÚre (Lontra canadensis), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), le coyote (Canis latrans), le renard roux (Vulpes vulpes), le lynx du Canada (Lynx canadensis), le lynx roux (Lynx rufus), l'ours noir (Ursus americanus) et le raton laveur (Procyon lotor). Parmi les chauves-souris, on retrouve la chauve-souris rousse (Lasiurus borealis), la grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus), la petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus) et la pipistrelle de l'Est (Pipistrellus subflavus). En plus du cerf de Virginie, on retrouve l'orignal (Alces alces) parmi les ongulés[17].

Onze espĂšces sont considĂ©rĂ©es en pĂ©ril au QuĂ©bec ou au Canada dans le parc, soit la Belette pygmĂ©e (Mustela nivalis), le Campagnol-lemming de Cooper (Synaptomys cooperi), le Carcajou (Gulo gulo), la Chauve-souris argentĂ©e (Lasionycteris noctivagans), la Chauve-souris cendrĂ©e (Lasiurus cinereus), la Chauve-souris pygmĂ©e (Myotis leibii), la Chauve-souris rousse (Lasiurus borealis), le Couguar (Puma concolor), le Loup de l’Est (Canis lycaon), le Petit Polatouche (Glaucomys volans) et la Pipistrelle de l'Est (Pipistrellus subflavus)[18].

  • Cerf de Virginie.
    Cerf de Virginie.
  • Castor du Canada.
    Castor du Canada.
  • Écureuil gris (l'exemple est mĂ©lanique).
    Écureuil gris (l'exemple est mĂ©lanique).
  • Sangliers.
    Sangliers.

Oiseaux

Grand HĂ©ron.

On a observĂ© environ 230 espĂšces d'oiseaux diffĂ©rents dans le parc[16]. Parmi ceux-ci on retrouve dans les lacs et cours d'eau, le Plongeon huard (Gavia immer), le Grand HĂ©ron (Ardea herodias), le HĂ©ron vert (Butorides virescens), la Bernache du Canada (Branta canadensis), le Canard branchu (Aix sponsa), le Canard noir (Anas rubripes), le Canard colvert (Anas platyrhynchos), le Garrot Ă  Ɠil d'or (Bucephala clangula), le Harle couronnĂ© (Lophodytes cucullatus), le Grand Harle (Mergus merganser), le Pluvier kildir (Charadrius vociferus), le Chevalier grivelĂ© (Actitis macularius), le GoĂ©land Ă  bec cerclĂ© (Larus delawarensis) et le Martin-pĂȘcheur d'AmĂ©rique (Megaceryle alcyon). Parmi les rapaces, on retrouve l'Urubu Ă  tĂȘte rouge (Cathartes aura), la Petite Buse (Buteo platypterus) et la Buse Ă  queue rousse (Buteo jamaicensis). Parmi les gallinacĂ©s, seule la GĂ©linotte huppĂ©e (Bonasa umbellus) est abondante. Dans les forĂȘts, on retrouve le Pigeon biset (Columba livia), la Tourterelle triste (Zenaida macroura), le Colibri Ă  gorge rubis (Archilochus colubris), le Pic maculĂ© (Sphyrapicus varius), le Pic mineur (Picoides pubescens), le Pic chevelu (Picoides villosus), le Pic flamboyant (Colaptes auratus), le Grand Pic (Dryocopus pileatus), le Pioui de l'Est (Contopus virens), la Moucherolle des aulnes (Empidonax alnorum), la Moucherolle des saules (Empidonax traillii), la Moucherolle tchĂ©bec (Empidonax minimus), la Moucherolle phĂ©bi (Sayornis phoebe), le Tyran huppĂ© (Myiarchus crinitus), le Tyran tritri (Tyrannus tyrannus), l'Hirondelle bicolore (Tachycineta bicolor), l'Hirondelle de rivage (Riparia riparia), l'Hirondelle rustique (Hirundo rustica), le Geai bleu (Cyanocitta cristata), la Corneille d'AmĂ©rique (Corvus brachyrhynchos), le Grand Corbeau (Corvus corax), la MĂ©sange Ă  tĂȘte noire (Poecile atricapillus), la Sittelle Ă  poitrine rousse (Sitta canadensis), la Sittelle Ă  poitrine blanche (Sitta carolinensis), le Troglodyte mignon (Nannus troglodytes), le Roitelet Ă  couronne dorĂ©e (Regulus satrapa), la Grive fauve (Catharus fuscescens), la Grive solitaire (Catharus guttatus), la Grive des bois (Hylocichla mustelina), le Merle d'AmĂ©rique (Turdus migratorius) et le Moqueur chat (Dumetella carolinensis)[19].

Autre faune

Tortue des bois.

On retrouve onze espÚces de reptiles dans le parc. Parmi ceux-ci, six espÚces sont en péril sur les listes du Québec ou du Canada, soit la Couleuvre à collier (Diadophis punctatus), Couleuvre d'eau (Nerodia sipedon), Couleuvre tachetée (Lampropeltis triangulum), la Tortue des bois (Glyptemys insculpta), la Tortue géographique (Graptemys geographica), et la Tortue mouchetée (Emydoidea blandingii). Quant aux amphibiens, on y observe une quinzaine d'espÚces. Trois sont rares au Québec, soit la Rainette faux-grillon de l'Ouest (Pseudacris triseriata), la Grenouille des marais (Lithobates palustris) et la Salamandre à quatre doigts (Hemidactylium scutatum)[16].

Les eaux des lacs et des cours d'eau abritent une cinquantaine d'espĂšces de poissons. On y retrouve certaines espĂšces pour la pĂȘche sportive comme la perchaude, le brochet, l'omble, et l'achigan. Parmi ceux-ci, six sont sur les listes des espĂšces en pĂ©ril au QuĂ©bec ou du Canada, soit la Barbotte des rapides (Noturus flavus), la Barbotte jaune (Ictalurus natalis), le Cisco de lac (Coregonus artedi), le Chat-fou lisĂ©rĂ© (Noturus insignis), le MĂ©nĂ© laiton (Hybognathus hankinsoni) et le MĂ©nĂ© d'herbe (Notropis bifrenatus)[3].

Plusieurs milliers d'espÚces d'invertébrés fréquentent le parc. De ceux-ci deux espÚces, la Physe de la Gatineau (Physa gryna latchfordi), un escargot et le porte-queue verdùtre (Mitoura gryneus), un papillon, sont considérées rares[16].

Sites d'intĂ©rĂȘt

D'une superficie de 363 km2, le parc de la Gatineau inclut un grand nombre de terrains de camping et de pique-nique. Il y a 165 km de sentiers de randonnĂ©e pĂ©destre et 90 km de sentiers de vĂ©lo de montagne alors que le Sentier transcanadien traverse le parc. Le parc est aussi populaire chez les cyclistes sur route; la plupart des promenades sont trĂšs vallonnĂ©es et comprennent plusieurs cĂŽtes impressionnantes qui mettront les capacitĂ©s des cyclistes Ă  l’épreuve. Il y a des plages au lac Meech, au lac Philippe et au lac La PĂȘche, qui offrent chacune des installations de camping. Ces lacs offrent aussi des activitĂ©s de canotage ; les bateaux Ă©quipĂ©s de moteurs Ă  essence sont interdits sur la plupart des lacs du parc (Ă  l’exception du lac LaPĂȘche (puissance maximale: 10 h.p.)). Bien que la pratique en soit interdite dans le parc, certains coins plus reculĂ©s sont populaires auprĂšs des nudistes.

Le Salon de ThĂ© Moorside est Ă©tabli dans l’ancienne rĂ©sidence d’étĂ© (Moorside) de William Lyon Mackenzie King, le dixiĂšme premier ministre du Canada, Ă  Kingsmere. Le domaine de Kingsmere comprend aussi des jardins et les « ruines » collectionnĂ©es par King, le tout dans un environnement boisĂ©. Une petite chute coule de l’escarpement prĂšs de Moorside.

Le belvĂ©dĂšre Champlain offre une vue spectaculaire sur la vallĂ©e de l’Outaouais du sommet de l’Escarpement d’Eardley. Quand les feuilles changent de couleur en automne, autant les touristes que les habitants de la rĂ©gion sont attirĂ©s vers les diffĂ©rents belvĂ©dĂšres, promenades et sentiers du parc pour apprĂ©cier sa beautĂ©.

Toutes les stations de tĂ©lĂ©vision et de radio de la rĂ©gion mĂ©tropolitaine d’Ottawa-Gatineau sont retransmises Ă  partir d’un site de transmission situĂ© Ă  Camp Fortune, juste au nord de Kingsmere.

L’emplacement du parc dans les collines de la Gatineau en fait une destination populaire pour le ski de fond[20]. On y retrouve prĂšs de 200 km de sentiers et le parc est hĂŽte de la compĂ©tition annuelle de la Gatineau Loppet. Il y a aussi une station de ski alpin et de planche Ă  neige au Camp Fortune.

L'ancien premier ministre fĂ©dĂ©ral Mackenzie King lĂ©gua son domaine de 243 hectares Ă  Kingsmere au gouvernement canadien Ă  sa mort en 1950. La rĂ©sidence secondaire du premier ministre du Canada se trouve au bord du lac Mousseau[21] et La Ferme, la rĂ©sidence officielle du prĂ©sident de la Chambre des communes du Canada et l’ancienne demeure du premier ministre King, sont situĂ©es dans le parc.

Notes et références

  1. Société pour la nature et les parcs du Canada, Ottawa, « Le parc de la Gatineau : un trésor menacé », (consulté le ), p. 25
  2. Commission de la capitale nationale, « Géologie et hydrologie », sur Commission de la capitale nationale, (consulté le )
  3. Carte gĂ©ologique du QuĂ©bec : Édition 2002, MinistĂšre des Ressources naturelles, (ISBN 2-551-21646-X, lire en ligne)
  4. Commission de la capitale nationale, « Lac Pink », sur Commission de la capitale nationale (consulté le ).
  5. Commission de la capitale nationale, « Escarpement d'Eardley », sur Commission de la capitale nationale (consulté le )
  6. Gouvernement du Canada, « Normales climatiques au Canada 1971-2000 : Chelsea », sur Environnement Canada (consulté le )
  7. « Histoire », sur Commission de la capitale nationale (consulté le )
  8. Voir Archives nationales du Canada, MinistĂšre de l’IntĂ©rieur, Division des parcs du Dominion, dossier US-14, volumes 1, 2, 5 et 6, et Lothian W.F., Petite histoire des parcs nationaux du Canada, Environnement Canada, 1987, p. 132.
  9. Chambre des communes, Document parlementaire no 8555-381-204, 14 novembre 2005 ; Document parlementaire du SĂ©nat no 1/39-514S, 18 octobre 2006 ; La Nouvelle Ligue pour la conservation des terres boisĂ©es, « Le projet de loi S-210 : un compromis conçu pour protĂ©ger le parc de la Gatineau », mĂ©moire prĂ©sentĂ© devant le ComitĂ© sĂ©natorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, le 22 mars 2007.
  10. ComitĂ© permanent de l’environnement et du dĂ©veloppement durable de la Chambre des communes, TĂ©moignages, Fascicule no 033, 14 avril 2005, p. 19. Voir Ă©galement « Quebec won’t let Gatineau Park become national preserve », Ottawa Citizen, 12 dĂ©cembre 2005, p. A1, et « Get the park plan out of park », Ă©ditorial, MontrĂ©al Gazette, 26 juin 2006, p. A18
  11. Chambre des communes. ComitĂ© permanent de l’environnement et du dĂ©veloppement durable. TĂ©moignages. 14 avril 2005, page 19.
  12. La Nouvelle Ligue pour la conservation des terres boisĂ©es, « Le projet de loi S-210 : un compromis conçu pour protĂ©ger le parc de la Gatineau », mĂ©moire prĂ©sentĂ© devant le ComitĂ© sĂ©natorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, le 22 mars 2007
  13. Commission de la capitale nationale, « Fermeture d’un tronçon de la rue Gamelin Ă  Gatineau », sur Commission de la capitale nationale (consultĂ© le )
  14. Commission de la capitale nationale, « La flore », sur Commission de la capitale nationale (consulté le )
  15. Commission de la capitale nationale, « La faune », sur Commission de la capitale nationale, (consulté le )
  16. Commission de la capitale nationale, « Liste des mammifÚres du parc de la Gatineau », sur Commission de la capitale nationale, (consulté le )
  17. Commission de la capitale nationale, « Liste des espÚces animales en péril répertoriées sur le territoire du parc de la Gatineau », sur Commission de la capitale nationale, (consulté le )
  18. Commission de la capitale nationale, « Liste des oiseaux à observer », sur Commission de la capitale nationale (consulté le )
  19. Lonely planet, Canada . 2008 Carla zimmerman Author p-254
  20. « La résidence du lac Mousseau », sur NCC-CCN (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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