Accueil🇫🇷Chercher

Moqueur chat

Dumetella carolinensis

Dumetella carolinensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Moqueur chat

Genre

Dumetella
C.T. Wood, 1837

Espèce

Dumetella carolinensis
(Linnaeus, 1766)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

Répartition géographique

Description de l'image Dumetella carolinensis map.svg.
  • zone de nidification
  • prĂ©sence permanente
  • voie migratoire
  • aire d'hivernage

Le Moqueur chat (Dumetella carolinensis) est une espèce de passereaux de la famille des Mimidae, l'unique représentante du genre Dumetella. Il constitue avec le Moqueur noir une base des Mimidae.

Il doit son nom Ă  certains de ses chants, qui peuvent ressembler Ă  des miaulements de chat.

DĂ©nomination

Son nom scientifique vient du latin dumetum signifiant "fourré" et de la Caroline[1].

Description

Le moqueur chat pèse entre 23 et 56 g pour une longueur comprise entre 21 et 24 cm, et est presque entièrement gris. Le dessus de la tĂŞte est d'un gris plus foncĂ© que le reste du corps, le dessous de la queue est rouille et les rectrices sont noires bordĂ©es de blanc pour certaines. Ses ailes sont assez courtes et rondes, son bec est court et fin, ses yeux sont noirs, tout comme ses pattes[2].

La femelle est identique au mâle, tandis que les juvéniles ont des dessous bruns ou gris foncé[2].

Chant et vocalisations

Le moqueur chat possède trois appels différents, incluant son fameux miaulement, ainsi qu'un quirt et un bruyant chek-chek-chek[3].

RĂ©partition et habitat

RĂ©partition

Originaire des régions tempérées à l'est des Montagnes Rocheuses en Amérique du Nord, cet oiseau migre en saison froide vers le sud-est des États-Unis, le Mexique, l'Amérique centrale et les Caraïbes.

Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ© en Europe en tant qu'oiseau rare Ă  au moins 6 reprises[4].

Migration

La majorité des populations de moqueurs chat sont migratoires.

Les populations du nord-ouest des États-Unis se dirigent d'abord vers l'est avant de descendre au sud vers leurs quartiers d'hiver, évitant ainsi les Rocheuses[5].

Habitat

Le moqueur chat apprécie les zones avec des buissons denses, ainsi que les forêts et leurs lisières. Il évite généralement les conifères et les pâturages[6]. Il s'adapte très mal aux zones urbaines et aux parcs[7].

Durant sa migration et son hivernage, il fréquente plus souvent les forêts[6].

Écologie et comportement

Alimentation

Le moqueur chat se nourrit d'insectes, notamment les fourmis, les scarabées, des sauterelles ou encore des chenilles, ainsi que des petits fruits et baies[6].

Il trouve sa nourriture au sol ou dans le feuillage, n'attrapant que rarement des insectes au vol[6].

Reproduction

Le moqueur chat commence la construction de son nid Ă  la mi-avril dans le sud des États-Unis, jusqu'Ă  dĂ©but juin dans le nord de son aire de rĂ©partition. Le nid est gĂ©nĂ©ralement situĂ© dans des arbustes ou des petits arbres, aux alentours de 1,5 m de hauteur. Il a une forme de bol, composĂ© de 3 couches, deux faites de brindilles, feuilles et herbes et une plus douce contenant des herbes fines, des petites racines et des poils[6].

Ses Ĺ“ufs sont turquoise, et sont pondus au rythme de 1 par jour [6]; chaque couvĂ©e compte en gĂ©nĂ©ral entre 3 et 4 Ĺ“ufs, mais des couvĂ©es 1 Ă  5 Ĺ“ufs ont Ă©tĂ© observĂ©es[2]. L'incubation est rĂ©alisĂ©e uniquement par la femelle, et dure entre 12 et 14 jours. Les jeunes sont ensuite nourris par les deux parents avant de quitter le nid entre 8 et 12 jours après Ă©closion, les parents continuant Ă  les nourrir jusqu'Ă  12 jours après[6].

Prédation et parasitisme

Le moqueur chat est victime du parasitisme du Vacher Ă  tĂŞte brune, dont il rejette les Ĺ“ufs[8].

Le moqueur chat et l'humain

Conservation

Le moqueur chat est classé comme "préoccupation mineure" par l'UICN, au regard de sa grande aire de répartition et de sa population stable[9].

Galerie

Notes et références

  1. (en) James A. Jobling, The Helm dictionary of scientific bird names : from aalge to zusii, Christopher Helm, (ISBN 978-1-4081-3326-2, 1-4081-3326-1 et 978-1-4081-2501-4, OCLC 659731768, lire en ligne)
  2. (en) Tanya Dewey et Terri Pinkoski, « Dumetella carolinensis (gray catbird) », sur Animal Diversity Web (consulté le )
  3. (en) « 10 Fun Facts About the Gray Catbird », sur Audubon, (consulté le )
  4. (en) Ken Croft, « Grey Catbird on Anglesey: new to Britain », British Birds, no 97,‎ , p. 630-632 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) Kristen A. Mancuso, Megan A. Fylling, Christine A. Bishop et Karen E. Hodges, « Migration ecology of western gray catbirds », Movement Ecology, vol. 9, no 1,‎ , p. 10 (ISSN 2051-3933, PMID 33731214, PMCID PMC7972347, DOI 10.1186/s40462-021-00249-7, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Robert J. Smith, Margret I. Hatch, David A. Cimprich et Frank R. Moore, « Gray Catbird (Dumetella carolinensis), version 1.0 », Birds of the World,‎ (DOI 10.2173/bow.grycat.01, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Josée S. Rousseau, Jean-Pierre L. Savard et Rodger Titman, « Shrub-nesting birds in urban habitats: their abundance and association with vegetation », Urban Ecosystems, vol. 18, no 3,‎ , p. 871–884 (ISSN 1083-8155 et 1573-1642, DOI 10.1007/s11252-014-0434-4, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Raleigh J. Robertson et Richard F. Norman, « The function and evolution of aggressive host behavior towards the brown-headed cowbird ( Molothrus ater ) », Canadian Journal of Zoology, vol. 55, no 3,‎ , p. 508–518 (ISSN 0008-4301 et 1480-3283, DOI 10.1139/z77-066, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) IUCN, « Dumetella carolinensis: BirdLife International: The IUCN Red List of Threatened Species 2016: e.T22711013A94272855 », IUCN Red List, International Union for Conservation of Nature,‎ (DOI 10.2305/iucn.uk.2016-3.rlts.t22711013a94272855.en., lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.