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Louis Marc Antoine Robillard d'Argentelle

Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle[note 1], nĂ© Ă  Pont-l'ÉvĂȘque le et mort Ă  Paris le , est un capitaine de l'artillerie de marine, puis capitaine au rĂ©giment de l'Isle de France, et sculpteur cĂ©roplasticien français, connu pour avoir crĂ©Ă© une collection de modĂšles en cire de fruits exotiques de l'Ăźle Maurice, le Carporama.

Louis Marc Antoine Robillard d'Argentelle
Biographie
Naissance

Pont-l'ÉvĂȘque (d)
DĂ©cĂšs
(Ă  51 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
ParentĂšle
Autres informations
Abréviation en botanique
L.M.A.Robill.
ModÚles en cire d'une longue spathe entrouverte, un rameau portant de grosses noix vert sombre brillant à différents stades de maturité, des noix coupées transversalement et longitudinalement montrant la chair et l'amande, et différents stades de germination.
ModĂšle no 2 du Carporama : Cocotier de mer (Lodoicea seychellarum).

Robillard découvre la céroplastie et ses techniques à Naples et à Florence lors de la campagne d'Italie de 1799-1800. En poste à l'Isle de France à partir de 1803, il s'intéresse aux fruits exotiques indigÚnes et cultivés au jardin botanique de Pamplemousses et entreprend d'en fabriquer des modÚles en cire, dans un but scientifique et documentaire. Déchargé de ses obligations militaires lors de la reprise de l'ßle par les Britanniques (1810), il poursuit son activité d'artiste céroplasticien jusqu'à son retour en France en 1826. Avec l'aide de son neveu, Louis Adolphe Humbert de Molard, il prépare alors une exposition de sa collection à Paris, sous le nom de Carporama ; mort inopinément un an avant son ouverture, il n'en verra pas le succÚs.

Les 112 modĂšles sont ensuite conservĂ©s dans la famille jusqu'en 1887, date Ă  laquelle ils sont offerts au musĂ©um national d'histoire naturelle Ă  Paris, oĂč ils ont connu des sorts divers avant d'ĂȘtre remis en valeur Ă  la fin du XXe siĂšcle. IntĂ©grĂ©s dans le patrimoine artistique de l'institution, ils sont occasionnellement prĂȘtĂ©s pour des expositions temporaires.

Biographie

Naissance, famille et décÚs

Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle[note 2] - [note 3] est nĂ© Ă  Pont-l'ÉvĂȘque dans le Calvados le 29 avril 1777. Son pĂšre, Louis Adrien Robillard, est un ancien directeur des aides[10]. Il est le cousin germain de Jules Dumont d'Urville et l'oncle de Louis Adolphe Humbert de Molard[2].

En 1805, Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle Ă©pouse Élisabeth DĂ©sirĂ©e Merlo (1785-1850) Ă  Port-Louis ; les Ă©poux, qui n'ont pas d'enfants, divorcent en 1821[11].

Il meurt Ă  son domicile parisien, rue Saint-Louis-au-Marais, le , Ă  l'Ăąge de 51 ans, d'« une inflammation intestinale ». Il est inhumĂ© au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise[12].

CarriĂšre militaire

EnrĂŽlĂ© volontaire comme simple canonnier en 1799, puis reçu lieutenant d'artillerie de marine, Robillard devient aide de camp du gĂ©nĂ©ral Charles François LĂ©ger Favereau, puis du gĂ©nĂ©ral Marc Gaspard Abraham Paulet de La Bastide affectĂ© Ă  l'armĂ©e d'Italie. Il participe Ă  la campagne d'Italie de 1799-1800 et, grĂące Ă  son beau-frĂšre Jean Claude François Humbert de Molard[note 4], futur colonel d'Empire et marĂ©chal de camp, il obtient une permission pour sĂ©journer plusieurs mois Ă  Naples et Ă  Florence, oĂč il dĂ©couvre et apprend les techniques de la cĂ©roplastie[10].

NommĂ© lieutenant-capitaine au bataillon de Cipayes[10], il embarque vers PondichĂ©ry avec l'Ă©tat-major du capitaine gĂ©nĂ©ral des Ă©tablissements français en Inde, Charles-Mathieu-Isidore Decaen, sous la conduite du contre-amiral Linois, fin [13] - [note 5]. AprĂšs la rupture de la paix d'Amiens, la flottille regagne l'Isle de France oĂč Robillard est promu au grade de capitaine[10].

Au terme d'une expédition dans les Indes néerlandaises, fin 1803, Robillard est mis à disposition du régiment de l'Isle de France. Ses obligations militaires lui laissent du temps libre pour découvrir les richesses naturelles de l'ßle et les fruits exotiques du jardin botanique de Pamplemousses, dont il entreprend la création de modÚles en cire. En 1810, aprÚs la bataille de Grand Port à laquelle il a pris part, l'Isle de France est réinvestie par les Britanniques et, rebaptisée ßle Maurice, réintÚgre l'Empire britannique en 1814 ; ayant obtenu sa mise en congé, Robillard peut désormais se consacrer pleinement à la céroplastie[11].

Le Carporama

De l'Isle de France au Muséum

Durant le quart de siĂšcle qu'il passe sur l'Ăźle, Robillard crĂ©e une collection de 112 modĂšles en cire, principalement des fruits, mais aussi des branches feuillues et fleuries. Cette collection, prĂ©sentĂ©e sous le nom de Carporama[15] - [note 6], reproduit, grandeur nature, des espĂšces tropicales indigĂšnes ou cultivĂ©es Ă  l'Ăźle Maurice, en provenance d'Asie surtout, mais aussi d'AmĂ©rique et de Madagascar, qu'il a pu observer au jardin de Pamplemousses[1], jardin d'essai et d'acclimatation crĂ©Ă© en 1770 par Pierre Poivre et dĂ©veloppĂ© par Jean-Nicolas CĂ©rĂ©[18]. Robillard veut ainsi faire dĂ©couvrir aux EuropĂ©ens les fruits et fleurs exotiques qui ne rĂ©sistent pas aux conditions de transport lors de longs trajets. Il apporte un soin particulier au rĂ©alisme de ses reproductions, respectant les dimensions rĂ©elles, les couleurs et l'aspect des vĂ©gĂ©taux[11].

En , profitant d'une escale de la Coquille lors de son retour d'un voyage autour du monde, Jules Dumont d'Urville, accompagnĂ© de RenĂ© PrimevĂšre Lesson, rend visite Ă  son cousin Robillard, non loin de Port-Louis. Ébloui par l'Ɠuvre du cĂ©roplasticien, PrimevĂšre Lesson en fait une description Ă©logieuse Ă  son retour en France l'annĂ©e suivante :

« L'exĂ©cution de chacun des fruits est telle qu'elle ne laisse rien Ă  dĂ©sirer au botaniste le plus scrupuleux
 C'est avec un rare talent qu'il a su rendre les organes fugaces des fleurs, la texture et le facies des feuilles, les fruits dans leurs divers degrĂ©s d'accroissement, les branches et leur port, les Ă©corces avec leurs teintes, leurs rugositĂ©s et leurs nuances, etc., etc.[19] »

« Les amateurs se plaisaient Ă  contempler principalement des oranges pamplemousses, dont une, coupĂ©e par le milieu, offrait au milieu du suc et de la pulpe qui entoure les semences ou pepins une transluciditĂ© telle que les semences les plus profondes apparaissaient au milieu du parenchyme rosĂ© dont le suc semblait s'extravaser des arĂ©oles sectionnaires. Les vaisseaux de l'Ă©picarpe qui renferment l'huile essentielle peuvent ĂȘtre examinĂ©s Ă  la loupe ainsi que toutes les parties de la plante.[20] »

Exposition de fruits et de plantes de l'Inde modelés d'aprÚs nature par feu M. de Robillard d'Argentelle. Salons ouverts tous les jours de 10h à 4h ; prix d'entrée 2 francs 50 centimes par personne
Affiche du Carporama.

Lesson dĂ©plore les arrangements apparemment pris par Robillard pour envoyer sa collection Ă  Londres, espĂ©rant qu'« elle n'y demeurera pas et qu'elle viendra dĂ©corer les musĂ©es de Paris, et servir de modĂšle aux peintres, et d'objet d'Ă©tude aux botanistes sĂ©dentaires[19] » et fait connaĂźtre la collection Ă  l'AcadĂ©mie des sciences[21]. Dix-huit mois aprĂšs la visite de PrimevĂšre Lesson et Dumont d'Urville, fin , Robillard s'embarque vers Londres[13] avec son assistant crĂ©ole nommĂ© Mercure et sa collection soigneusement emballĂ©e dans une centaine de caisses ingĂ©nieusement conçues par lui pour rĂ©sister Ă  la chaleur et aux chocs du transport[11]. La presse mauricienne annonce son dĂ©part et relaie les dolĂ©ances de Lesson quant au futur de la collection en dehors de la France. ArrivĂ© Ă  Londres, Robillard revient sur sa dĂ©cision et refuse les 100 000 livres offertes par les Anglais. De retour Ă  Paris fin 1826, avec ses modĂšles intacts, il prĂ©pare avec son neveu Humbert de Molard la mise en place d'une exposition du Carporama, dont Cassini, Desfontaines et La BillardiĂšre vantent la beautĂ© et la qualitĂ© dans un rapport inĂ©dit Ă  l'AcadĂ©mie[22] - [23] - [24] :

« [les plantes sont] reprĂ©sentĂ©es en tout ou en partie, de grandeur naturelle et avec une perfection telle, qu’elle peut faire illusion aux yeux d’un botaniste exercĂ©. Ces plantes artificielles sont trĂšs-supĂ©rieures Ă  tout ce qu’on connaĂźt en ce genre ; elles sont dignes de figurer honorablement dans toute collection ouverte au public, oĂč elles procureraient facilement la parfaite connaissance d’objets intĂ©ressans. »

Le titre « Catalogue des fruits et des plantes modelĂ©s composant le carporama, rue Grange-BateliĂšre, ModĂšle:N°2, Prix 50 c », est encadrĂ© d'une frise et imprimĂ© dans des styles de caractĂšres variĂ©s.
Couverture du catalogue du Carporama (1829).

L'intĂ©rĂȘt multiple des modĂšles est soulignĂ© dans le catalogue de l'exposition :

« Le botaniste, tout le premier, y dĂ©couvrira Ă  l'aide de la loupe des dĂ©tails imperceptibles que n'avaient jamais prĂ©sentĂ©s Ă  ses yeux des herbiers dĂ©colorĂ©s, et des fruits secs dĂ©pourvus de leurs pulpes. Le dessinateur, le peintre, puiseront dans le port des rameaux, dans le feuillage et ses teintes, de nouvelles inspirations pour leurs crayons et leurs pinceaux. Le voyageur sentira renaĂźtre ses souvenirs Ă  l'aspect de ces Litchis dĂ©licieux, de ces Papayes, de ces Mangues fondantes, qu'il aura touchĂ©s et mangĂ©s si souvent. Le curieux enfin, le simple amateur se familiarisera, pour la premiĂšre fois, avec ces vĂ©gĂ©taux somptueux, si vantĂ©s dans les rĂ©cits des navigateurs
[25] »

Mort inopinément le , emportant les secrets de sa fabrication, Robillard ne verra pas le succÚs de l'exposition qui s'ouvre à Paris, rue de la Grange-BateliÚre, en , moins d'un an aprÚs son décÚs[26] - [12].

MalgrĂ© le vƓu de voir cette collection acquise par le gouvernement français pour accroĂźtre les richesses du musĂ©e de la Marine[27], les modĂšles sont rĂ©cupĂ©rĂ©s aprĂšs l'exposition par Louis Adolphe Humbert de Molard, qui en a hĂ©ritĂ©. Ce dernier les expose dans les salons du rez-de-chaussĂ©e de son hĂŽtel de la rue Meslay Ă  Paris, oĂč ils sont encore visibles en 1853[28]. Les fruits de cire sont prĂ©sentĂ©s au pavillon indien de la SociĂ©tĂ© d'horticulture Ă  l'Exposition universelle de 1855 tenue au Palais de l'Industrie[29].

Les modĂšles de Robillard sont conservĂ©s dans la famille prĂšs de 60 ans[30], en dĂ©pit de diverses tentatives de vente de la collection au musĂ©um d'histoire naturelle ou Ă  l'AcadĂ©mie des sciences[31]. DĂšs 1832, le secrĂ©taire d'Ă©tat au dĂ©partement de l'Instruction publique François Guizot avait demandĂ© l'avis des professeurs du MusĂ©um sur l'opportunitĂ© de cet achat proposĂ© par les hĂ©ritiers de Robillard au gouvernement du roi Louis-Philippe[28] ; Desfontaines, Mirbel et Jussieu reconnaissaient l'intĂ©rĂȘt du Carporama, mais n'Ă©taient pas convaincus de son utilitĂ© didactique :

« 
 c'est donc une idĂ©e fausse et exagĂ©rĂ©e que cette collection placĂ©e au MusĂ©um pourrait ĂȘtre Ă  l'Ă©cole de Botanique ce qu'est le cabinet d'Histoire Naturelle Ă  la mĂ©nagerie. Car on cultive dix mille espĂšces dans le jardin et le carporama n'en offre que 112
 »

Ils Ă©taient surtout conscients des rĂ©percussions que cette acquisition Ă©valuĂ©e Ă  plus de 100 000 francs aurait eue sur le budget allouĂ© au MusĂ©um[32]. AprĂšs l'Ă©chec de nouvelles tractations, en 1876, l'ensemble est proposĂ© sans succĂšs Ă  la vente au prix de 35 000 francs chez Deyrolle[33]. Finalement, en 1887, les arriĂšre-neveux et niĂšces de Robillard font don de la collection au MusĂ©um[34].

Photographie noir et blanc de plusieurs modĂšles de fruits de Coco de mer entiers et en coupe transversale.
ModÚles en cire du Cocotier de mer (premiÚre photo publiée).

En 1915, une photographie des piÚces du modÚle du Cocotier de mer des Seychelles est publiée pour la premiÚre fois dans un article posthume d'Albert-Auguste Fauvel[35] - [36].

Description

Les modĂšles, grandeur nature, en cire colorĂ©e dans la masse, mĂȘlĂ©e de rĂ©sines, gommes, bois, sciure, pĂąte de riz, coton et autres fibres, et renforcĂ©s avec du fer[18] - [37], ont une hauteur de 20 cm Ă  1,30 m, avec certaines piĂšces de dĂ©tail de quelques centimĂštres[30]. Ils sont fixĂ©s sur des planches de bois de dimensions variĂ©es (de 45 cm × 30 cm pour les plus petites Ă  135 cm × 80 cm pour la plus grande), habituellement peintes en blanc sur la face supĂ©rieure, par des tiges mĂ©talliques, vissĂ©es ou scellĂ©es Ă  la cire[34]. Le numĂ©ro du modĂšle selon le catalogue de l'exposition de 1929[15], le nom de la plante Ă  l'Isle de France et son nom scientifique sont mentionnĂ©s sur une Ă©tiquette collĂ©e sur le support. Une seconde Ă©tiquette, apposĂ©e sur la face infĂ©rieure du support, serait l'Ă©tiquette d'origine composĂ©e par Robillard lors de la rĂ©alisation des modĂšles[38] ; cette Ă©tiquette fournit parfois des prĂ©cisions sur l'origine de la plante reprĂ©sentĂ©e et sur les dates de dĂ©but de crĂ©ation du modĂšle et de son achĂšvement[39].

Réalisés d'aprÚs des spécimens frais, les modÚles reproduisent fidÚlement des fruits tropicaux, ainsi que des branches, des feuilles et des fleurs. Ils sont complétés par des modÚles de coupes de fruits ou de graines, de structure et d'aspect des fleurs à divers moments d'avancement de la floraison, de fruits à différents degrés de maturation, de variation de la couleur des feuilles et des fruits[40].

Un gros fruit brun foncé brillant et trois fruits plus petits, une spathe jaune verdùtre dont la coupe laisse apparaßtre une masse blanche, une panicule allongée couverte de petites fleurs
ModÚle no 1 du Carporama : noix de coco à divers stades de maturité, une spathe verte coupée transversalement et une inflorescence mùle.

Le catalogue du Carporama donne la liste complĂšte des 112 modĂšles, avec un commentaire plus ou moins dĂ©taillĂ©, ou trĂšs bref, sur l'intĂ©rĂȘt des fruits, l'usage de la plante, et parfois une description sommaire. Les 97 premiers numĂ©ros correspondent Ă  des fruits comestibles ou non, ou Ă  des plantes ornementales, condimentaires ou mĂ©dicinales ; les numĂ©ros 98 Ă  112 sont des « Ă©chantillons de divers arbres de haute-volĂ©e des forĂȘts de Maurice, dont les fruits sont en gĂ©nĂ©ral insipides, mais dont les bois sont d'une utilitĂ© marquĂ©e ». Les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments des modĂšles ne sont dĂ©taillĂ©s que pour les cinq premiers numĂ©ros, Ă  savoir le Cocotier (Cocos nucifera) – piĂšce maĂźtresse de la collection, dont la rĂ©alisation aurait pris Ă  Robillard prĂšs de deux ans[41] –, le Cocotier de mer (LodoĂŻcea Seychellarum), le Cambare de Java (Tacca Phallifera)[note 7], le Sagoutier (Cycas Circinalis) et le Vaquois (Pandanus sp.)[15]. Les numĂ©ros 40, 70 et 112, non dĂ©terminĂ©s dans le catalogue, ont Ă©tĂ© identifiĂ©s a posteriori respectivement comme Aleurites triloba, Oreodaphne sp. et Elaeocarpus integrifolius[43].

L'inventaire complet de la collection conservée au muséum national d'histoire naturelle, avec la notice descriptive de chaque modÚle, est disponible dans le catalogue en ligne du Muséum[39].

ƒuvre scientifique ou Ɠuvre d'art ?

Peinture en couleur montrant à l'avant plan une noix de coco en coupe transversale, placée devant une noix entiÚre et une noix ouverte et débarrassée de sa coque et à l'arriÚre-plan un rameau fleuri de Merremia tuberosa.
Merremia tuberosa et noix de coco, huile sur papier de Michel Garnier, entre 1801 et 1809.

Le Carporama est Ă  l'origine une collection scientifique : Robillard reproduit le plus exactement possible des espĂšces exotiques mĂ©connues des botanistes restĂ©s en France, faute d'avoir pu ĂȘtre observĂ©es Ă  l'Ă©tat frais[11], mais seulement Ă  partir d'exemplaires dĂ©colorĂ©s, sĂ©chĂ©s en herbier ou conservĂ©s dans de l'alcool. Ainsi, selon Le Cultivateur (aoĂ»t 1830), le Cocotier de mer « est absolument nouveau pour les botanistes europĂ©ens »[44].

Si les contemporains de Robillard mettent l'accent sur son intĂ©rĂȘt documentaire pour le public — naturalistes, instituteurs, artistes et familles — qui visite l'exposition, ils relĂšvent aussi dĂ©jĂ  sa valeur artistique[45] - [46], qui est aussi soulignĂ©e dans la presse spĂ©cialisĂ©e, comme le Journal des artistes[47]. Dans le prĂ©ambule Ă  son TraitĂ© des fruits, tant indigĂšnes qu'exotiques
 publiĂ© une dizaine d'annĂ©es aprĂšs l'exposition du Carporama, Jean-François Courchevel se rĂ©jouit d'avoir pu « examiner les caractĂšres de presque tous les fruits exotiques » sur les modĂšles de Robillard[48]. Un siĂšcle aprĂšs cette premiĂšre exposition, Henri Lecomte souligne encore la grande valeur documentaire de cette collection, crĂ©Ă©e par un artiste de talent, car beaucoup de Français « ne connaissent guĂšre que de nom beaucoup de fruits tropicaux »[49].

L'Ɠuvre de Robillard peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  celle des plus grands artistes cĂ©roplasticiens italiens[30]. DĂ©laissĂ©s pendant plusieurs dĂ©cennies, ces fruits de cire, comme d'autres modĂšles botaniques anciens, sont aujourd'hui devenus des piĂšces de musĂ©e, considĂ©rĂ©es et prĂ©servĂ©es comme des Ɠuvres d'art[39] - [50] - [51].

Les modĂšles en cire de Robillard sont un Ă©cho aux peintures rĂ©alisĂ©es au mĂȘme endroit et Ă  la mĂȘme Ă©poque par Michel Garnier, peintre de l'expĂ©dition Baudin, dĂ©barquĂ© Ă  l'Isle de France en 1801[52]. La ressemblance entre certaines peintures de Garnier et les modĂšles de fruits de Robillard, exposĂ©s un temps ensemble au MusĂ©um[53] - [49], est parfois telle que l'origine commune des deux sĂ©ries est Ă©voquĂ©e : « Rien n'empĂȘche de supposer que les artistes auteurs des deux collections ont parfois travaillĂ© ensemble[54] - [36]. »

Du Muséum à des expositions temporaires

Photographie en noir et blanc d'une vitrine contenant des modÚles de fruits, placée devant un mur décoré de peintures de fruits.
Quelques modÚles de Robillard et des peintures de Garnier exposés dans la galerie de botanique du muséum national d'histoire naturelle de Paris, en 1934.

EntrĂ©s au MusĂ©um en 1887, les modĂšles sont exposĂ©s en 1889, dissĂ©minĂ©s dans l'ancienne galerie de botanique situĂ©e dans le prolongement de la galerie de minĂ©ralogie, le long de la rue Buffon, rouverte aprĂšs plusieurs mois de travaux[55] ; ils sont ensuite rassemblĂ©s en 1924 dans une salle spĂ©ciale et pourvus de notices dĂ©taillĂ©es[49]. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, lors de la construction de la nouvelle galerie de Botanique, il est prĂ©vu d'exposer le Carporama dans la vaste salle du rez-de-chaussĂ©e, mais les vitrines ne sont pas rĂ©alisĂ©es et la collection, stockĂ©e au sous-sol, reste Ă  l'abandon jusqu'en 1954 oĂč quatre des plus grands modĂšles sont restaurĂ©s et exposĂ©s Ă  l'occasion du 8e congrĂšs international de botanique organisĂ© Ă  Paris. En 1978, quatre autres modĂšles sont remis en Ă©tat pour ĂȘtre prĂ©sentĂ©s Ă  une exposition sur l'Ăźle Maurice au musĂ©e de la Marine[56].

ModÚle en cire en mauvais état d'un rameau feuillu portant deux grappes de fruits, avec des débris de feuilles, sur un socle gris poussiéreux.
Un modÚle non restauré. No 94 : Poivre noir (Piper nigrum).

La collection, qui a beaucoup souffert des dĂ©mĂ©nagements successifs, fait ensuite l'objet d'une premiĂšre opĂ©ration de restauration par Jacqueline Saussotte-GuĂ©rel, miniaturiste et dessinatrice scientifique au MusĂ©um, Ă  l'initiative de Monique Keraudren[57] - [58] - [59]. En 1984, une trentaine de modĂšles sont exposĂ©s au MusĂ©um et plus de la moitiĂ© de la collection a Ă©tĂ© restaurĂ©e[30]. Dans le cadre des manifestations culturelles de l'Ă©dition 1984 du festival d'Avignon, des modĂšles sont prĂ©sentĂ©s Ă  l'exposition Le Vivant et l'Artificiel[60] - [61]. Mais ce n'est qu'Ă  partir des annĂ©es 2010 qu'ils sont rĂ©guliĂšrement prĂȘtĂ©s pour des expositions.

De juin 2013 à juin 2016, le Giroflier (Caryophillus aromatica), le Muscadier aromatique (Myristica aromatica) et le Muscadier sauvage de Madagascar (Myristica sp.) se trouvent à Marseille à la galerie de la Méditerranée du MUCEM[39].

De Ă  , au Louvre, les modĂšles du Cocotier (Cocos nucifera), du Cocotier de mer (LodoĂŻcea seychellarum), du cacaoyer (Theobroma cacao), du « Ponay de l'Inde » (Noronhea chartacea) et de la Grenadille (Passiflora) sont intĂ©grĂ©s dans une crĂ©ation de l'artiste contemporaine Isabelle Cornaro pour l'exposition Une brĂšve histoire de l’avenir[39] - [24] basĂ©e sur le livre Ă©ponyme de Jacques Attali[62] - [63] - [64].

L'exposition Jardins organisĂ©e au Grand Palais en 2017 accueille une cire de Robillard, le Cambare de Java, parmi les Ɠuvres des plus grands artistes, peintres, sculpteurs et photographes, qui ont cĂ©lĂ©brĂ© le jardin[65] - [66] - [67].

Le Pommier de Cajou (Cassuvium pommiferum) et la Cardamome de Madagascar (Amomum madagascariense) sont prĂȘtĂ©s Ă  l'exposition Cabinets de curiositĂ©s du Fonds HĂ©lĂšne et Édouard Leclerc pour la culture Ă  Landerneau de juin Ă  novembre 2019[39].

D'octobre 2019 à août 2020, le Cacaoyer est au musée de l'Homme à Paris à l'exposition Je mange donc je suis[39]. Deux modÚles, la « tige de vaquois » (Pandanus odoratissimus) et le Jacquier (Artocarpus integrifolia), sont exposés dans la galerie permanente de ce musée[39].

En 2021, les modĂšles du Plaqueminier du Japon (Diospyros kaki), du Prunier de Chine (Prunus sinensis), du Corossol cƓur de bƓuf (Annona reticulata) et de grappes de dattes (Phoenix dactilifera) sont au musĂ©e d'Orsay Ă  l'exposition Les origines du monde. L’invention de la nature au XIXe siĂšcle[68] - [51] - [39].

Le Cacaoyer et la Cardamome de Madagascar sont encore montrĂ©s Ă  l'exposition La nature pour modĂšle, Ă  l'ÉcomusĂ©e de la Bintinais Ă  Rennes de dĂ©cembre 2021 Ă  septembre 2022[39].

  • Quelques modĂšles du Carporama
  • ModĂšle en cire d'un rameau Ă  feuilles oblongues fusiformes, portant deux gros fruits brun rouge ovoĂŻdes Ă  fusiformes, avec une coupe longitudinale du fruit Ă  chair blanche et le dĂ©tail des graines blanches.
    No 26 : Cacaoyer (Theobroma cacao).
  • ModĂšle en cire d'un rameau feuillu Ă  feuilles ovales, portant de nombreuses fruits ressemblant Ă  des poivrons jaune orangĂ© surmontĂ©s d'une noix brun foncĂ© en forme de virgule.
    No 53 : Pommier de cajou (Cassuvium pommiferum).
  • ModĂšle en cire de deux longues grappes de fruits charnus oblongs, brun jaune Ă  gauche, brun rouge Ă  droite ; au centre un fruit en coupe transversale montrant la graine, avec des dĂ©tails de la graine avec un sillon longitudinal.
    No 86 : deux grappes de dattes (Phoenix dactylifera).

Notes et références

Notes

  1. L'orthographe du XVIIIe siÚcle présente des variantes, selon les sources, comme « de Robillard d'Argentelle »[1], « Dargentelle »[2] ou « Dargentel »[3].
  2. Argentelle est le nom d'une terre située prÚs de Manerbe et appartenant à la famille Robillard[4].
  3. Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle est parfois confondu avec Victor de Robillard (fl. 1856-1884), mĂ©decin et naturaliste mauricien[5], dont des rĂ©coltes de lichens datĂ©es de 1876 lui sont erronĂ©ment attribuĂ©es[6] - [7], ou avec un botaniste amateur suisse portant aussi le nom de Robillard[8], connu pour avoir herborisĂ© en Provence avec Jean Louis Martin Castagne dans les annĂ©es 1810[9].
  4. Jean Claude François Humbert de Molard (1764-1833) est l'Ă©poux de sa sƓur Marie Louise Luce Justine Robillard d'Argentelle (1775-1844).
  5. Auguste Chevalier (1930) écrit erronément que Robillard aurait été emmené à l'Isle de France par Baudin[14].
  6. Le terme Carporama, du grec ancien ÎșÎ±ÏÏ€ÎżÏ‚, carpos, « fruit », et ᜅραΌα, horama, « vue, vision », est construit, Ă  l'image du mot panorama, comme le terme diorama qui dĂ©signe un type de spectacle ou de mise en scĂšne trĂšs en vogue au XIXe siĂšcle[16] - [17].
  7. « Cambarre de Java » est le nom régional donné à Amorphophallus paeoniifolius[42], une espÚce d'Aracées décrite en 1818 dont le nom scientifique était encore inconnu de Robillard qui la confond avec Tacca leontopetaloides (syn. Tacca phallifera), une autre espÚce à tubercule comestible appartenant elle à la famille des ignames, dont un autre représentant, l'Igname ailée, est aussi appelé « Cambarre ». (Ce modÚle est présenté comme Amorphophallus titanum sur le site du Muséum[18].)

Références

  1. Keraudren-Aymonin et Aymonin 1984, p. 243.
  2. Zbinden 2005, p. 30.
  3. PrimevĂšre Lesson 1825.
  4. Boisard 1848, p. 6.
  5. (en) « Robillard, Victor de (fl. 1856-1884) », Global Plants, sur jstor.org (consulté le ).
  6. « Louis Robillard d'Argentelle », Search the collection, sur tepapa.govt.nz/ (consulté le ).
  7. « United States National Herbarium - Smithsonian(US:Lichens) » (consulté le ).
  8. (en) « Robillard, [Swiss] (fl. 1815) », sur ipni.org (consulté le ).
  9. Sébastien Avy, « Louis Castagne (1785-1858), botaniste de Miramas », sur http://www.geneprovence.com/, (consulté le ).
  10. Zbinden 2005, p. 33.
  11. Zbinden 2005, p. 34.
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Voir aussi

Notices biographiques

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  • « Argentelle, Louis-Marc-Antoine Robillard d’ », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes
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Bibliographie

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  • Catalogue des fruits et des plantes modelĂ©s composant le Carporama, rue Grange-BateliĂšre, N° 2, Paris, , 47 p. (lire en ligne)
  • Monique Keraudren-Aymonin, « Le Carporama de L.M.A. de Robillard d'Argentelle », Bulletin du MusĂ©um national d'histoire naturelle. 4e sĂ©rie, Miscellanea, Paris, vol. 1,‎ , p. 117-149 (lire en ligne).
  • Monique Keraudren-Aymonin et GĂ©rard-Guy Aymonin, « Une Ɠuvre scientifique et artistique unique : le Carporama de L.M.A. de Robillard d'Argentelle », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France. Lettres Botaniques, vol. 131, nos 4-5,‎ , p. 243-246 (DOI 10.1080/01811797.1984.10824636, lire en ligne, consultĂ© le )
    Avec sept planches de photos noir et blanc.
  • Michel Zbinden, « Le Carporama : L'Ɠuvre d'un PontĂ©piscopien mĂ©connu du XIXe siĂšcle, Marc-Antoine Robillard d'Argentelle », Le Pays d'Auge, vol. 55, no 5,‎ , p. 30-35.

Articles connexes

Liens externes

L.M.A.Robill. est l’abrĂ©viation botanique standard de Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle.

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