Rue de la Grange-Batelière
La rue de la Grange-Batelière est une rue du 9e arrondissement de Paris.
9e arrt Rue de la Grange-Batelière
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Faubourg-Montmartre | ||
Début | 12, rue Drouot | ||
Fin | 19, rue du Faubourg-Montmartre | ||
Morphologie | |||
Longueur | 176 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | |||
Ancien nom | Rue Batelier Rue Neuve de la Grange Batelière |
||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4254 | ||
DGI | 4295 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
Photo de l'hôtel Le Duc de Biéville au 10 rue de la Grange Batelière.
Situation et accès
Origine du nom
Ce nom vient de la ferme de la Grange-Batelière, qui donna son nom au cours d'eau de la Grange-Batelière qui se trouvait là jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
Historique
La ferme éponyme, qui est un fief, apparaît par exemple sur le plan de Mérian (1615) à l'extérieur de l'enceinte de Louis XIII.
Le coude de la rue Rossini indique la trace de l'angle sud-est de l'enceinte de la grange batelière[1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 2 : le Carporama, collection de 112 modèles de fruits exotiques en cire réalisés par Louis Marc Antoine Robillard d’Argentelle, y est exposé en 1829-1830[2].
- No 7 : Armand Carrel (1800-1836), leader du Parti républicain sous la monarchie de Juillet, vécut à cette adresse de à sa mort. Durant l'occupation, il y avait là une maison de passe pour les soldats allemands appelée Bordel Mignon.
- No 8 : Georges Pléville Le Pelley y meurt le à son domicile[3].
- No 10 : l'hôtel de Biéville, appelé aussi hôtel de Nolivos, bâti sous Louis XV.
- Nos 13-15 : emplacement de la caserne de la Grange-Batelière occupée par la compagnie colonelle des gardes suisses puis au No 13, par l'imprimerie London de 1925 à 2014.
- En 1845, un passage vers le boulevard Montmartre, passage couvert à charpente de verre et de métal y est construit, c'est le passage Jouffroy. Un autre passage est ouvert en 1846, le passage Verdeau, qui donne, lui, sur la rue du Faubourg-Montmartre.
- No 18 : siège de l'Union syndicale des magistrats ; c'est à ce numéro, chez Madame de Plainemaison, que sont organisées des séances « où l'on communique avec les esprits ». En 1855, Denizard Hippolyte Léon Rivail y a « la révélation ». Il entre alors en communication avec un esprit nommé Zéphir. Cet esprit lui aurait même révélé son nom d'Allan Kardec « qu'il portait lorsqu'ils vivaient tous les deux, il y a bien longtemps, dans les Gaules ».
- George Sand vécut les trois premières années de sa vie dans cette rue, de 1804 à 1807. Par la suite, Sophie Antoinette Victoire Delaborde, sa mère, quitta cette rue avec sa fille pour rejoindre son mari, Maurice François Dupin, en garnison à Madrid.
- C'est dans cette rue que Clément-Édouard de Moustier est arrêté le 4 octobre 1795 (12 vendémiaire an III) durant l'attaque des palais des Tuileries par des royalistes.
- Dans cette rue habita Étienne-Michel Bouret (Paris, – Paris, ), fermier général de 1744 à 1777. Il fait partie des 65 fermiers généraux ayant contribué à proportions différentes à l'édition dite des « Fermiers généraux » des Fables de La Fontaine par Barbou en 1762. Il en est de même de Laurent Grimod de la Reynière (Paris, – Paris, ), autre fermier général, père d'Alexandre Grimod de la Reynière.
- Théophile Gautier y a vécu avant 1857, avant de déménager à Neuilly-sur-Seine, 32 rue de Longchamp[4].
Notes et références
- Alain Rustenholz, Les Traversées de Paris : l'esprit de la ville dans tous ses quartiers, Evreux, Parigramme, , 647 p. (ISBN 2-84096-400-7), p. 192.
- Catalogue des fruits et des plantes modelés composant le Carporama, rue Grange-Batelière, N° 2, Paris, , 47 p. (lire en ligne)
- Almanach impérial pour l'An XIII présenté à Sa Majesté l'Empereur, Paris, Testu, 1805, p. 72 [lire en ligne].
- « Maison de Théophile Gautier », neuillysurseine.fr, consulté le 8 mai 2023.
Sources
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875 (en ligne, www.paris-pittoresque.com).
Annexes
Articles connexes
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.