Liste des maires de Blois
Cet article dresse une liste par ordre de mandat des 60 maires de Blois depuis 1692[Note 1].
Maire de Blois | ||
Titulaire actuel Marc Gricourt depuis le | ||
Création | 1692 | |
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Mandant | Suffrage universel | |
Durée du mandat | 6 ans | |
Premier titulaire | Guillaume Druillon | |
Site internet | http://www.blois.fr/ | |
Antécédents
Blois n'a été formellement intégrée au royaume de France qu'en 1547 avec l'avènement du roi Henri II. Jusque là , la charge d'administrateur de la ville de Blois a été occupée soit par les comtes de Blois, soit par leurs vicomtes.
Des conseillers municipaux existaient également –on les appelait alors échevins–, et leur chef –le premier échevin– avait souvent une autorité proche d'un maire, sans en avoir officiellement le titre. Cependant, c'est le bailli qui représentait localement l'autorité royale.
Ancien régime (1692-1790)
Comme dans le reste des grandes villes du royaume de France, la charge de maire de Blois a été créée sous Louis XIV à la suite de l'édit royal d'.
Réservée à une certaine bourgeoisie, la charge de maire est ainsi à acheter parmi les habitants. Le maire est nommé à vie par le roi, la fonction donne droit à la noblesse, et est dans un premier temps un titre héréditaire.
Pour la Couronne, il s'agit alors de nommer quelqu'un en charge de l'administration locale sans perdre de nobles à Versailles et tout en renflouant les caisses de l'État.
# | Identité politique | Période | Autres fonctions | Notes |
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1er | Guillaume Druillon (†) |
– | Lieutenant-général du baillage de Blois | Descendant d'une famille d'échevins blésois depuis un siècle, il est nommé lieutenant-général en 1690[B 1] puis maire lorsque la charge est installée le [1]. En 1700, il accueillit Louis XIV et son petit-fils, le futur Philippe V d'Espagne[A 1]. |
2e | Pierre Druillon (†) |
– | Lieutenant-général du baillage de Blois | Fils de Guillaume, il est nommé à sa succession en tant que lieutenant-général et maire le , mais décède sept mois plus tard[1]. |
Pas de maire (vacance) | ||||
3e | François Bachod de l'Esbat (†1731) |
– | Seigneur de Lesbat, Lieutenant-général du baillage de Blois |
La charge étant vacante car les héritiers de Druillon étant mineurs, le seigneur de Lesbat s'arrangea avec sa famille pour récupérer la mairie de Blois. Il fut nommé le [1]. |
Pas de maire (offices supprimés) | ||||
4e | Jean Desnoyers (†) |
– | Bourgeois blésois, il est élevé maire au rétablissement de la charge en 1723, mais celle-ci est révoquée à peine un an plus tard[1]. | |
Pas de maire (charge supprimée) | ||||
5e | François-Simon Neiltz de la Fosse (†) |
– | Lieutenant de maréchaussée, Chevalier de Saint-Louis |
Il fut Ă©lu le pour trois ans parmi trois candidats[1]. |
6e | Premier échevin (par intérim) |
– | L'identité du premier échevin à ce moment nous est pas parvenue. | |
7e | Paul Boësnier de l'Orme (†1793) |
– | Économiste, Maître des Eaux et Forêts |
Ancien échevin, il est nommé maire le [1]. |
8e | Jean-François de Paule de La Saussaye (†avant 1789) |
– | Seigneur de la Raboie | Ancien échevin et syndic de la noblesse du Blésois, il est élu nommé maire en 1773[1]. En 1777, il fit rénover l'hôtel de ville, alors sur les quais de Loire[A 2]. Il fut le grand-père du numismate Louis de La Saussaye. |
9e | Pierre Boucherat (†) |
– | Négociant | Échevin dévoué, il fut recompensé par le conseil de ville en 1776, puis designé maire le [1]. Début , il porta secours aux Blésois victimes d'une importante crue de la Loire[A 3]. |
10e | Pierre-Paul Boësnier de l'Orme (1742–1802) |
– | Maître des Eaux et Forêts | Neveu de Paul Boësnier de l'Orme, il est nommé le et assume la charge jusqu'à la Révolution française[1]. |
Première République (1790-1795)
À la Révolution, le maire devient élu au suffrage censitaire. Ainsi, pour pouvoir voter, il faut être de sexe masculin, avoir plus de 25 ans et payer le cens (alors équivalent à trois journées de travail, ou dix pour devenir éligible)[2]. Le maire est élu pour un an.
À Blois, le jusque-là maire Pierre-Paul Boësnier de l'Orme est contraint de se retirer et d'organiser les premières élections municipales. Six mois plus tard, ce dernier fut élu vice-président du directoire du département[3].
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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11e | Henri Petit de Villanteuil (1745–1807) |
– | Magistrat | Né sans jambes dans la maison familiale dans la rue des Papegaults, le 1er maire élu de Blois a dû gérer la confiscation des biens du clergé pour éponger la dette de l'État[2]. En , il est élu membre du directoire du Loir-et-Cher jusqu'en 1793[3], puis se retira de la politique[2]. |
12e | Paul Legros-Mouillanderie (†1800) |
– | Commerçant | Négociant en vin, il devint membre consulaire du tribunal de commerce, administrateur de l'hôpital, puis conseiller municipal en 1782, puis pendant le mandat d'Henri Petit de Villanteuil. Après son mandat de maire, il fut membre du directoire du département jusqu'à l'épuration de 1794[4]. |
13e | Nicolas Girault-Villiers (†) |
– | Commerçant | Élu à la suite de la 3e élection municipale[A 4], il fut destitué par le député Gimberteau, alors de passage à Blois pour une séance d'épuration[A 5] - [Note 2]. |
14e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Commerçant | D'abord maire de Suèvres, il devint membre du directoire du Loir-et-Cher en 1791[3] puis est proclamé maire le par Guimberteau[A 4] - [Note 3]. |
Directoire (1795-1800)
La Constitution du 5 fructidor an III () met en place les municipalités cantonales. Chaque commune doit dorénavant élire un agent municipal qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. La fonction de maire est temporairement remplacée par celle de « président de municipalité cantonale », élu pour un an, et obtient ses prérogatives. À Blois, la reunion des cantons donnant essentiellement la ville, le rôle de président de municipalité revient à celui de maire.
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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15e | Louis Antoine Thomas Desfray (1741–1811) |
– | Marchand | Simple marchand mercier lorsque la Révolution éclate, il devient député des merciers-drapiers et représente le Tiers-état lors des États généraux de 1789[3]. Il fut le père du docteur Desfray (odonyme), médecin chirurgien blésois[5]. |
16e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Marchand | Réélu pour un deuxième mandat en 1797[B 2]. |
17e | Benoit Pierre Lemaignen (†) |
– | Épicier | Simple épicier blésois en 1789 et cousin germain de Bezard-Boisse[6], il fut élu pour l'an VI[B 2]. |
18e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Marchand | Réélu pour un troisième et dernier mandat en 1799[B 2]. |
Début XIXe siècle (1800-1885)
À partir de la Constitution du 22 frimaire an VIII (), le maire est nommé par le Premier consul de la République, sauf entre 1831 et 1848 où il est nommé par le roi.
Aussi, à compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.
De plus, entre 1803 et 1828, la commune de Saint-Gervais-la-Forêt est intégrée à Blois et ressort donc du territoire administré par le maire de Blois.
Dans leur ouvrage, Bergevin et Dupré détaillent qu'en 1846, Blois comptait 831 électeurs municipaux (dont 693 censitaires et 138 à qui les fonctions ou titres donnèrent droit de vote). Le cens minimal était alors fixé à 81,45 francs[B 3].
Au début de la Troisième République en 1871, le maire continue d'être nommé, cette fois par le préfet.
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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19e | Louis Michel Lefèvre (1746–1824) |
– | Notaire | Notaire blésois, il est installé le , puis est ensuite devenu sous-préfet de Vendôme[B 2]. |
20e | Louis-Athanase Bergevin (1753–1832) |
– | Notaire, Magistrat |
Nommé le , il relia sa « Terre de Saint-Gervais » à Blois[7], initia l'éclairage public, puis refusa de renouveler son mandat et nomma son neveu à sa succession[8]. Il continua d'être membre du conseil municipal jusqu'en 1831, et devint vice-président du tribunal de première instance de Blois[B 2]. Il fut le père, entre autres, de l'historien Louis-Catherine Bergevin[8]. |
21e | Jean-Marie Pardessus (1772–1853) |
– | Avocat, Député, Conseiller général, Conseiller à la Cour de cassation |
Neveu de Louis-Athanase Bergevin, à qui il succède en tant que maire le . Il fut également membre de l'Institut de France[B 2]. |
22e | Louis Asselin (1770–1849) |
– | Préfet, Conseiller général |
Nommé maire le [B 2], puis élevé baron de l'Empire le [9]. |
23e | Charles Pierre Barbier de Préville (1781–1859) |
– | Sous-préfet | Nommé maire le , il est ensuite devenu sous-préfet de Ségré[B 2]. |
24e | Jacques de Chauvelin de Beauregard (1754–1828) |
– | Seigneur de Beauregard, Membre du conseil général |
Descendant de Toussaint Chauvelin[10], il est nommé maire le [B 2]. |
25e | Étienne Legros-Boureau (1771–1840) |
– | Négociant | Fils du président du tribunal de commerce de Blois en 1791, M. Legros-Moyendri[B 4], il est nommé maire le [B 2]. Il démissionna pendant les Trois Glorieuses[A 6]. |
26e | Sébastien Pierre Péan (1786–1846) |
– | Avocat, Député, Juge |
Avocat, il est nommé maire le , puis reconduit à la suite des élections de 1831, mais élu député de l'arrondissement de Vendôme en 1832[B 2]. |
27e | Jean-Marie Leroy (1794–1880) |
– | Avoué, Préfet |
Ancien avoué et membre du conseil général, il est nommé le [B 2]. |
28e | Sébastien Couteau-Laurand (†) |
– | Magistrat | Ancien président du tribunal de commerce de Blois, il est nommé le [B 2]. |
29e | Pierre Stanislas Maigreau-Blau (1788–1847) |
– | Avocat, Conseiller général de Blois-Est |
Avocat et membre du conseil général, il est nommé le , puis reconduit après les élections de 1840 et 1843[B 2]. |
30e | Auguste Dominique Lemaignen-Doulceron (1795–1869) |
– | Soldat | D'abord soldat sous le Premier Empire[11], il devient l'adjoint au maire Maigreau[12], puis lui succède en 1847. Ensuite, il est devenu président du conseil d'arrondissement de Blois en 1853, puis s'est illustré en aidant les habitants lors de l'inondation de 1866[11]. |
31e | Jean-Marie Leroy (1794–1880) |
– | Avoué, Conseiller général de Blois-Ouest, Préfet |
Ancien maire et après avoir été député dans l'opposition[B 5], il est nommé de nouveau maire puis préfet du Loir-et-Cher[3], puis de la Creuse en 1849[13]. |
32e | Pierre Eugène Péan-Coupé (1801–1866) |
– | Marchand, Conseiller général de Blois-Ouest |
Marchand de fer, il est élu conseiller général de Blois-Ouest le , puis président de la commission municipale le [3]. Il aurait démissionné en . |
33e | Eugène Riffault (1803–1888) |
– | Censeur, Conseiller général d'Herbault |
Équivalent blésois du préfet de Paris, Georges Eugène Haussmann. Sous tout le Second Empire, il transforma la ville grâce au percement de nouvelles rues. Il démissionna à la suite de la chute du régime. |
34e | Sylvain Louis Baptiste Pousset-Péan (né en 1826) |
– | Banquier, Conseiller général de Blois-Ouest |
Capturé par les Prusses le , il ne fut de retour que le [14], lui valant d'être décoré chevalier de la Légion d'honneur le [15]. Il fit cependant banqueroute en 1873 et fut donc radié[14]. |
35e | Victor-Auguste Poulain (1825–1918) |
– | Industriel, Chocolatier, Conseiller général d'Herbault |
Pendant l'occupation, la ville est administrée par une commission administrative municipale avec Victor-Auguste Poulain à sa tête, en l'attente de nouvelles élections. |
36e | Charles Dufay (1815–1898) |
– | Médecin, Deputé, Conseiller général de Blois-Ouest |
Élu maire et deputé du Loir-et-Cher à la suite des élections de 1871, il est ensuite élu conseiller général du canton Ouest en 1873. Défavorable au cumul de mandats, il démissionne au profit de l'un de ses colistiers[16]. |
37e | Jules Charrier (1823–1891) |
– | Originaire de Villefrancœur[17] et cousin du peintre Jules Contant[18], il suivit son oncle Amédée Contant, conseiller municipal en 1870, dans la politique en devenant l'adjoint de Dufay, que ce dernier nomma à sa succession, puis il remporta l'élection municipale de 1874 en s'alliant avec une droite ne faisant pas politique[16]. | |
38e | Henri Chavigny (1816–1885) |
– | Notaire, Conseiller général de Blois-Est |
Ancien notaire, il est Ă©lu maire Ă la suite des Ă©lections de 1878[19]. |
39e | Charles Dufay (1815–1898) |
– | Médecin, Sénateur |
Bien que devenu sénateur en 1879, Dufay assuma de nouveau la charge de maire en 1881 avant de la convocation d'élections. |
40e | Paul Mahoudeau (1829–1921) |
– | Boulanger, Clerc de notaire, Conseiller général de Blois-Est |
Élu en 1882 et reconduit en 1884, il finit par démissionner à la suite d'un désaccord avec ses conseillers municipaux quant aux indemnités destinées aux pompiers[20]. |
Depuis 1885
Depuis la loi du 5 avril 1884 et les élections qui ont suivi, l'élection des conseillers municipaux se fait au suffrage universel qui ensuite procèdent à l'élection du maire. Le mandat est d'abord fixé à 4 ans, puis augmenté à 6 ans en 1929[21].
Les femmes ne peuvent voter que depuis les élections de 1945[22], et les militaires depuis celles de 1947[23]. Enfin, c'est en 1974 que l'âge du droit de vote a été abaissé de 21 à 18 ans[24].
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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41e | Anatole Badaire (†) |
– | Comptable | Trésorier de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher[25], il est également nommé membre du Conseil départemental de l'instruction publique à la mort d'Henri Chavigny en 1885[26]. |
42e | Jules Guéritte (†) |
– | Industriel | Radical-socialiste, anticlérical et franc-maçon[27], il était propriétaire de l'usine Guéritte, dans l'avenue Gambetta[28]. |
43e | Paul Gauthier (†) |
– | Industriel | Espérantiste[29], il a été nommé maire à la suite du désistement d'Edmond Bourdain pour raisons de santé[30]. |
44e | Jules Brisson (1843–1914) |
– | Industriel, Conseiller général de Blois-Ouest |
Entrepreneur, il a œuvré pour donner à Blois un réseau de tramways[31] - [32]. Il est mort dans l'exercice de ses fonctions le , à deux semaines de l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale[33]. |
45e | Pierre-Alexis Bouët (†) |
– | Premier adjoint au maire Brisson qu'il remplaça au début de la Première Guerre mondiale[34]. | |
46e | Louis Antony Croizeau (1854–1927) |
– | Magistrat | Nommé juge suppléant au tribunal du première instance en 1886[35], il remporta les élections de 1919. |
47e | Maurice Olivier (1876–1944) |
– | Psychiatre | Interne, médecin, puis directeur de l'asile départemental, le docteur Olivier est à l'origine de la clinique du Centre qu'il délocalisa de Salbris au château de Saumery, à Huisseau-sur-Cosson[36] - [37]. Il démissionna pour des raisons de santé et pour se concentrer sur l'activité de sa clinique[36]. |
48e | Émile Laurens (1884–1940) |
– | Enseignant | Professeur de collège[32] et adjoint au maire Olivier à qui il succède à sa démission, son domicile a été bombardé lors de l'invasion nazie, le ; le maire en exercice succomba à ses blessures[38]. |
49e | Maurice Olivier (1876–1944) |
– | Psychiatre | Après la mort de Laurens et le début de l'occupation, le docteur Olivier revint sur Blois assumer la charge de maire[36] mais celle-ci fut supprimée en août par le gouvernement de Vichy. |
Pas de maire (charge supprimée) | ||||
50e | Henri Drussy (†1944) |
– | Conseiller général de Blois-Est | Grièvement blessé en 1915, il fut actif en créant diverses associations en soutiens aux autres mutilés de la Première Guerre mondiale[39] - [40]. Nommé en 1940 président de la délégation de reconstruction à Blois, il fut nommé maire en 1941. D'abord loyal envers l'occupant, il bascula dans la Résistance[41] et finit emprisonné à deux reprises[38] - [39]. Il meurt le d'une crise d'urémie[42]. |
51e | René Calenge (1921–1973) |
– | Bras droit de Drussy dès 1940[43], il est nommé à sa succession lorsque ce dernier est emprisonné en 1944. | |
52e | Charles Ruche (†) |
– | Directeur d'école | Blessé de la Première Guerre mondiale, il était directeur de l'école de garcons de Blois pendant l'entre-deux-guerres, avant d'être élu maire le [44]. |
53e | René Calenge (1921–1973) |
– | Calenge redevint maire à la suite des élections de 1947, et s'attelle à la reconstruction de la ville en s'aidant des dessins de Drussy[45]. En 1950, il reçut au nom de la ville de Blois et de ses habitants la Croix de guerre des mains du général Kœnig[46]. Conscient du manque de logements malgré la reconstruction, il proposa le projet ZUP en [47]. | |
54e | Marcel Bühler (1893–1965) |
– | Mutilé de la Première Guerre mondiale[48] puis résistant du réseau Prosper-Alphonse avec Pierre Culioli pendant la Seconde[49] - [50], il remporta les élections de 1959 auxquelles Calenge n'a pas participé[51]. Dès , il accueillit de Gaulle à Blois[52], puis lança le projet ZUP[Note 4] en août. | |
55e | Louis Pétré (†) |
– | Élu en 1965, il est vaincu aux élections suivantes par l'ancien ministre-député Sudreau, à qui il confia le défi de la croissance urbaine[53]. | |
56e | Pierre Sudreau (1919–2012) |
– | Préfet, Député, Ministre de la Construction, Ministre de l'Éducation nationale |
Élu en 1971 contre Pétré, les trois mandats de l'ancien ministre de la Construction (1958-1962) se caractérisent par une redéfinition de la politique urbaine et un agrandissement de la ZUP[53]. |
57e | Jack Lang (né en 1939) |
– | Député, Conseiller général de Blois-4, Ministre de l'Éducation nationale, Ministre de la Culture |
D'abord ministre de la Culture, il remporta les élections de 1989 et de 1995, mais fut contraint de démissionner lorsqu'il fut nommé ministre de l'Éducation nationale par Chirac. |
58e | Bernard Valette (né en) |
– | Proviseur | Ancien proviseur du lycée Sonia-Delaunay[54], il est temporairement élu le par le conseil municipal après le départ de Jack Lang au gouvernement[55], de qui il était l'adjoint au maire[56]. Il est principalement connu pour son action associative : promotion du Val de Loire auprès de l'UNESCO, création de l'ALCV[Note 5] et l'Observatoire Loire, notamment[57]. |
59e | Nicolas Perruchot (né en 1966) |
– | Député, Conseiller général |
Comme à l'élection départementale de 2000, Perruchot l'emporte en 2001 face au duo Lang/Valette. Son mandat est marqué par la rénovation de la ZUP vieillissante. |
60e | Marc Gricourt (né en 1961) |
en cours | Infirmier, Conseiller général de Blois-4 |
Infirmier de formation[58], puis élu au second tour le face à Perruchot[59], il a poursuivi la rénovation de la ZUP et entrepris celle du centre-ville grâce au projet ACVL[Note 6] - [60]. |
Hommages et toponymes
Nombre de ces maires ont laissé des odonymes à Blois :
- en centre-ville :
- le quai de La Saussaye,
- le mail Pierre Sudreau,
- la rue Boësnier,
- la rue Émile Laurens,
- la rue Henri Drussy,
- la rue Pardessus,
- en Vienne :
- l'école élémentaire Marcel Bühler,
- le quai Henri Chavigny,
- la rue Bergevin,
- la rue Charles Ruche,
- la rue du docteur Olivier,
- la rue Jules Brisson,
- dans d'autres quartiers :
- le boulevard Eugène Riffault (entre Saint-Jean et la Halle aux grains),
- la place Louis Pétré (vers le centre administratif),
- les place et rue Auguste Poulain (près de la gare),
- la rue Paul Mahoudeau (près du parc de l'Arrou),
- la rue René Calenge (près de la caserne Maurice-de-Saxe).
Notes et références
Notes
- Au 1er janvier 2023.
- Discours de Guimberteau à Nicolas Girault-Villiers le 30 octobre 1793 : « Un jour qu’on t’avertissait de l’inexécution de la loi qui ordonne aux femmes de porter la cocarde, tu as répondu que ce n’était pas la cocarde qui faisait le patriotisme. Je te destitue ; je te taxe révolutionnairement à 1 200 livres ; j’ordonne que de ce lieu tu te rendras au repaire des aristocrates, dont tu as toujours été le souteneur. » (Bergevin et Dupré, 1846, Vol. 1, p. 210–211)
- Discours de Guimberteau à Michel Bezard-Boisse le 30 octobre 1793 : « Habitants de Blois, je vous propose pour maire le citoyen Bezard-Boisse. Citoyen, je te mets à même de rendre de grands services à cette commune, trop longtemps gouvernée par des hommes faibles ou ennemis des droits du peuple ; je te proclame maire de Blois. » (Bergevin et Dupré, 1846, Vol. 1, p. 211)
- ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité.
- ALCV : Association de Loisirs et Culture en Vienne.
- ACVL : Aménagement Cœur de Ville-Loire.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne) :
- Partie I, chap. VIII (« Depuis la mort de Gaston jusqu'à la Révolution de 1789 »), p. 155–156.
- Partie II, chap. VIII (« Édifices publics »), p. 487.
- Partie II, chap. V-5 (« Crues de la Loire »), p. 434.
- Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 210–211.
- Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 187.
- Partie I, chap. X (« Blois depuis la Révolution jusqu'à nos jours »), p. 296.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 2, Blois, Chez tous les libraires, , 660 p. (ISBN 978-1-273-86178-9, lire en ligne) :
- Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 309.
- Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 204–207.
- Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 296.
- Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 332.
- Partie III, chap. V (« Députations politiques »), p. 160–162.
Références
- Société archéologique et historique de l'Orléanais, Mémoires, Volume 14, (lire en ligne), p. 509–511
- Alain Vildart, « Le premier maire élu de Blois n'était pas grand », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne )
- Jean-Jacques Boucher, « Le conseil général de Loir-et-Cher de 1790 à nos jours » [PDF], sur Culture 41, Archives départementales de Loir-et-Cher,
- Christiane Bidault, « Fiche de Paul Legros-Mouillanderie » , sur perche-gouet.net, Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët,
- Michel Capot et Alexandre Bartz, « Fiche de Louis Jean-Baptiste Desfray, Chirurgien » , sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques, École nationale des chartes,
- « Saga Bezard-Lemaignen 3/4 : Histoire des familles Bezard-Lemaignen et Aubert », sur lemaignen.canalblog.com, (consulté en )
- Pascal Nourrisson, Saint-Gervais-la-Forêt : Toute une histoire ! : Patrimoine, personnages, lieux insolites, archives et images d'autrefois, Saint-Gervais-la-Forêt, Éditions du Cercle gervaisien, , 263 p.
- « Louis-Athanase Bergevin, maire et châtelain », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne )
- Christiane Bidault, « Fiche de Louis Jean-Baptiste Marguerite Asselin » , sur perche-gouet.net, Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët,
- Étienne Pattou, « Famille Chauvelin » [PDF], sur racineshistoire.free.fr,
- Bulletin des lois de l'Empire français. XIe série. Partie supplémentaire, Volume 38, Paris, Imprimerie Impériale, (lire en ligne), p. 987
- Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration ou Almanach des 500 000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Volume 10, Paris, Firmin Didot Frères, (lire en ligne), p. 969
- Christiane Bidault, « Fiche de Jean-Marie Leroy » , sur perche-gouet.net, Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët,
- Christiane Bidault, « Fiche de Sylvain Louis Baptiste Pousset » , sur perche-gouet.net, Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët,
- Bulletin des lois de l'Empire français. XIIe série. Partie supplémentaire, N° 137, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), p. 2158
- Yves Denis, Histoire de Blois et de sa région, Privat, , 318 p. (ISBN 978-2-708-98258-1, lire en ligne), p. 258
- Christiane Bidault, « Fiche de Pierre François Jules Charrier » , sur perche-gouet.net, Centre de recherches généalogiques du Perche-Gouët,
- « Le quai Amédée Contant » , sur Geocaching, (consulté en )
- Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, « Mémoires de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher » [hmtl], sur Bibliothèque Nationale de France,
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