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Ligne Lyon - Grenoble

La ligne de Lyon Ă  Grenoble est une section de ligne ferroviaire française Ă©lectrifiĂ©e Ă  double voie et Ă  Ă©cartement standard de la rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes. Elle constitue d'un point de vue administratif la première partie de la ligne de Lyon-Perrache Ă  Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), qui est inventoriĂ©e sous le numĂ©ro 905 000 du RĂ©seau ferrĂ© national (RFN) mais qui n'est exploitĂ©e que par segments. Elle relie depuis 1862 Lyon le chef-lieu du dĂ©partement du RhĂ´ne Ă  Grenoble celui du dĂ©partement de l'Isère. Cette ligne est moins dĂ©tournĂ©e que celle qui existait prĂ©cĂ©demment entre Saint-Rambert-d'Albon et Grenoble via Rives, et qui avait Ă©tĂ© la première ligne de chemin de fer Ă  atteindre et desservir Grenoble, en 1858.

Ligne de
Lyon Ă  Grenoble
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
La ligne au niveau de la gare de L'Isle-d'Abeau.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Lyon, Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin, Saint-André-le-Gaz, Voiron, Grenoble
Historique
Mise en service 1857 – 1862
Caractéristiques techniques
NumĂ©ro officiel 905 000 (une partie)
Longueur 130 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 1500 V continu
de Lyon Ă  Heyrieux
25 kV – 50 Hz
d'Heyrieux Ă  Grenoble
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER, TGV, fret

Sur le plan du trafic des voyageurs, la ligne TER de Lyon Ă  Grenoble est avec plus de 5 482 500 voyageurs annuels[1] la première de la RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes, devant celle de Lyon Ă  Saint-Étienne (1 712 325 voyageurs annuels)[2].

Histoire de la ligne

Mises en service

Le , la Compagnie du Chemin de fer de Saint Rambert-d'Albon Ă  Grenoble ouvre une ligne de 56 km entre Saint-Rambert-d'Albon (VallĂ©e du RhĂ´ne) et Rives. Le dĂ©pĂ´t principal de la Compagnie Ă©tait Ă  Saint-Rambert-d'Albon et un dĂ©pĂ´t annexe (avec plaque tournante) Ă©tait Ă  Rives. Le la compagnie met en service le tronçon de Rives Ă  Pique-Pierre Ă  l'entrĂ©e de Grenoble. le la compagnie devient Compagnie du DauphinĂ©. Enfin, le après achèvement du pont sur l'Isère, le tronçon de Pique-Pierre Ă  Grenoble est ouvert. La ligne de Saint-Rambert d'Albon Ă  Grenoble via Rives fut donc la première ligne de chemin de fer Ă  arriver Ă  Grenoble.

La ligne de Lyon à Grenoble est concédée à la Compagnie du chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie. Cette convention est approuvée par un décret impérial le [3].

Par une délibération d'assemblée générale du , la Compagnie du chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble est rebaptisée Compagnie des chemins de fer du Dauphiné. Cette modification est approuvée par décret impérial le [4].

Un traité passé le entre la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée et la Compagnie des chemins de fer du Dauphiné prévoit le rachat de cette dernière. Ce traité est approuvé par deux décrets impériaux le [5] - [6].

Le , le PLM met en service le tronçon de Lyon à Bourgoin-Jallieu. Il faut ensuite attendre le pour voir ouvrir la section entre Le Grand-Lemps et Rives. Ensuite les ouvertures de tronçons s'enchaînent avec le la mise en service de celui entre Bourgoin-Jallieu à Saint-André-le-Gaz. Le c'est au tour de celui entre Châbons et Le Grand-Lemps. Enfin, le la ligne de Lyon à Grenoble est complétée par l'ouverture de la section centrale de Saint-André-le-Gaz à Châbons.

Avant et pendant la Seconde Guerre mondiale

  • En 1933, le Centre Autorails de Grenoble reçoit les autorails Michelin dites « Michelines Â» ZZR 1 et 2 du PLM.
  • En 1933, une « Micheline Â», autorail Michelin, du dĂ©pĂ´t de Grenoble, relie Grenoble Ă  Lyon en 1h05.
  • Le , transfert des autorails ZZR 1 et 2 du Centre Autorails de Grenoble Ă  celui de Besançon.
  • En 1936 et 1937, mise en service des nouveaux autorails Decauville ZZP 1 Ă  9 du PLM au Centre autorails de Grenoble, modifiĂ©s en 1952/1953, et renumĂ©rotĂ©s X 52001 Ă  52009 en 1962 formant la sĂ©rie X 52000 de la SNCF.
  • En 1937, le Centre Autorails de Grenoble reçoit 4 autorails-fourgons Berliet de la sĂ©rie BE ZZDM 101 Ă  104 et deux autorails Berliet de la sĂ©rie BE 3001 Ă  3014 de 250 ch, pour des services sur Lyon - Grenoble.
  • Le PLM est repris par la SNCF le , Ă  la suite du dĂ©cret du ).
  • En 1938, les locomotives Ă  vapeur 141C des dĂ©pĂ´ts de Lyon-Mouche, VĂ©nissieux et Grenoble assuraient la traction de nombreux trains sur Lyon - Grenoble.
  • En hiver 1938, circulation du train rapide nocturne 29/30 Paris - Grenoble via Dijon et Lyon.
  • Le , le dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux reçoit la locomotive Ă  vapeur 141P 1, la 1re de la sĂ©rie des 141P.
  • Le , le roulement des locomotives Ă  vapeur 141C et 141 E (141C modifiĂ©es) du dĂ©pĂ´t de Grenoble indiquait des circulations sur Grenoble - Lyon.
  • En mars 1943, la ligne Lyon - Grenoble est desservie pour la 1re fois par une locomotive Ă  vapeur du type 141P du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux.
  • Au printemps 1943, le dĂ©pĂ´t de Grenoble reçoit le transfert de 2 premières locomotives Ă  vapeur 141P venant du dĂ©pĂ´t de Venissieux.
  • Le , le dĂ©pĂ´t de Grenoble reçoit le transfert 8 autres locomotives Ă  vapeur 141P venant du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux.
  • Le , toutes les 141P no 1 Ă  15 font partie des effectifs du dĂ©pĂ´t de Grenoble, avec des roulements sur Grenoble - Lyon.
  • En 1945, mise en service des nouveaux autorails Decauville XDC 2001 Ă  2010 au Centre autorails de Grenoble, renumĂ©rotĂ©s X 52101 Ă  X 52110 et formant la sĂ©rie X 52000 de la SNCF.

Après la Seconde Guerre mondiale

  • Le , le dĂ©pĂ´t de Grenoble reçoit ses 4 premières locomotives Ă  vapeur de type 141 R (Ă  charbon), suivies en septembre 1946 de 13 autres 141 R, toutes neuves, avec des roulements sur Grenoble - Lyon. Les 141 R de Grenoble remplacent progressivement les 141P grenobloises qui sont mutĂ©es progressivement de 1946 Ă  1948 et pour la quasi-totalitĂ© au dĂ©pĂ´t de DĂ´le. Les 141P du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux continuent leurs roulements sur Lyon - Grenoble.
  • En 1952 et 1953, transformation des autorails Decauville ZZP 1 Ă  9 (futurs X 52000) du Centre autorails de Grenoble. Ces autorails sont modifiĂ©s par analogie aux XDC 2100 (futurs X 52100) avec, entre autres, la suppression de leurs capots d'extrĂ©mitĂ©s qui leur avait valu le surnom de "Nez de cochon".
  • En 1954, dernière circulation d'une locomotive Ă  vapeur 141P sur Lyon - Grenoble et suppression de ce type de locomotive au dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux.
  • En mai 1955, 3 autorails X 2400 sont affectĂ©s au Centre autorails de Grenoble, avec des roulements sur Lyon.
  • Le , 4 autorails X 2400 sont basĂ©s Ă  Grenoble.
  • Le , le dĂ©pĂ´t de Lyon-Vaise reçoit son 1er autorail de la sĂ©rie X 2800, l'X 2818.
  • En dĂ©cembre 1961, le dĂ©pĂ´t de Lyon-Vaise engage des X 2800 sur Lyon - Grenoble.
  • Le , le train SB/BS Lyon - Bordeaux via Clermont-Ferrand et Ussel, est amorcĂ© Ă  Grenoble et devient l'IB/BI "Isère-Bordeaux" assurĂ© en RGP2 de la sĂ©rie X 2700.
  • En 1965, la rame tricaisses RGP1 rouge ex-TEE, composĂ©e des X 2734 + XR 7716 + X 2723, qui formait la rame prĂ©sidentielle du GĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle avait Ă©tĂ© mise Ă  disposition de Monsieur Alexis Kossyguine, ministre soviĂ©tique des affaires Ă©trangères pour sa visite en 1965 du Commissariat Ă  l'Énergie Atomique (CEA) Ă  Grenoble depuis Paris via Lyon.
  • Le , le dĂ©pĂ´t de Grenoble perdait ses 5 dernières locomotives Ă  vapeur 141 R charbon, toutes mutĂ©es au dĂ©pĂ´t de Nevers et la 141 R 129 fur la dernière Ă  quitter Grenoble pour aller par ses propres moyens Ă  Nevers. Le dĂ©pĂ´t de Grenoble devenait un relais pour les 141 R, les BB 66000 et les BB 67000 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux.
  • En fĂ©vrier 1968, lors des Xèmes Jeux Olympiques d'Hiver de Grenoble du 06 au , de nombreux trains supplĂ©mentaires ont lieu dont plusieurs venant de Paris et de Lyon. Des renforts de locomotives sont envoyĂ©s Ă  Grenoble (dont huit A1A A1A 68500 du dĂ©pĂ´t de Chalindrey, huit A1A A1A 68000 de l'Ouest, et des BB 67000 des dĂ©pĂ´ts de Clermont-Ferrand, NĂ®mes et Strasbourg. Le triage fret de La Buisserate fut neutralisĂ© pour garer les rames voyageurs supplĂ©mentaires.
  • Le , le dĂ©pĂ´t de Lyon-Vaise rĂ©ceptionne l'autorail de 1re classe X 2913 (sĂ©rie X 2800/X 2900) pour assurer des relations Lyon - Grenoble.
  • Le , la locomotive diesel CC 72013, du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux, fut la première CC 72000 a tracter un train Paris - Grenoble depuis Lyon.
  • Le , le turbotrain expĂ©rimental X 2061 (TGS) vient en essais sur Lyon - Grenoble.
  • Le , dernière circulation du train IB/BI Grenoble - Bordeaux via Lyon.
  • Le , crĂ©ation du train bi-tranche 5015 Paris - Lyon - Avignon/Grenoble.
  • En septembre 1991, mise en service de l'Ă©lectrification en courant 25 kV 50 Hz de la section de ligne Grenoble - Gières permettant l'amorce en gare de Gières-Campus de quelques trains pour Rives.
  • Le , train spĂ©cial, "Adieu Ă  la vapeur" pour les voyageurs, tractĂ© pat la locomotive Ă  vapeur 141 R 1187 entre Lyon - Grenoble et Gare de Grenoble-Olympique (et retour) Ă  l'occasion des JournĂ©es ferroviaires de Grenoble avec exposition de matĂ©riel ferroviaire en gare de Grenoble.
  • En septembre 1972, dernière circulation du train Lyon - Marseille via Grenoble et Veynes. Ă€ noter que pendant l'Ă©tĂ© 1972, et seulement cet Ă©tĂ©, ce train Ă©tait tractĂ© par une locomotive diesel CC 72000 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux.
  • Le , dernière circulation d'une locomotive Ă  vapeur sur Grenoble - Lyon avec sur le TM 65.758 (marchandises) tractĂ© par la 141 R 1187 (sĂ©rie 141 R fuel) du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux. Cette locomotive figure aujourd'hui au musĂ©e du chemin de fer de Mulhouse.
  • En juillet 1973, Ă  la suite d'une interruption de la ligne Lyon - Valence, de nombreux trains sont dĂ©tournĂ©s via Lyon, Grenoble et Valence, dont les trains Paris - Nice, Nice - Paris, Cerbère - Paris, Strasbourg - Vintimille, Avignon - Dijon.
  • Le , première circulation commerciale d'un turbotrain ETG sur Lyon - Grenoble.
  • Le , mise en service des turbotrains ETG sur Valence - (Moirans) - Grenoble - ChambĂ©ry - Genève.
  • Le , circulation d'un train spĂ©cial Lyon - Grenoble - Veynes (et retour) avec la locomotive Ă  vapeur 141 R 1187.
  • Le , l'autorail X 2101 (de la sĂ©rie X 2100) vient en essais sur Lyon - Grenoble, puis les jours suivants sur Grenoble - Lus-la-Croix-Haute et Grenoble - MontmĂ©lian.
  • En Ă©tĂ© 1983, les turbotrains RTG font leurs premières apparitions sur Lyon - Grenoble.

Après l'électrification et la mise en service du TGV

La mise en service de la LGV Sud-Est entre Paris et Lyon le entraîne la suppression des trains classiques diurnes directs entre Paris et Grenoble. Les relations entre Paris et Grenoble se font alors par correspondance avec les TGV à Lyon, en environ 4 heures. Le , la Gare de Lyon-Part-Dieu est inaugurée et remplace celle de Lyon-Brotteaux, trop exiguë. Cette mise en service permet de reporter le terminus lyonnais de la plupart des trains entre Lyon et Grenoble de la Lyon-Perrache à Lyon - Part-Dieu. À compter de cette date, seuls les omnibus arrivent à Lyon-Perrache.

L'Ă©lectrification en courant 25 kV 50 Hz de la ligne de Lyon Ă  Grenoble est mise sous tension le avec la locomotive Ă©lectrique de reconnaissance BB 22216 (sĂ©rie BB 22200) de la SNCF. Les essais de rames TGV sont effectuĂ©s par 2 rames tritension (sĂ©ries 110 Ă  117 utilisĂ©es normalement sur la desserte Paris-Lausanne, conçues Ă©galement pour le rĂ©seau CFF, en 15Kv basse frĂ©quence 16 Hz 2/3 (aujourd'hui : Lyria). Cette Ă©lectrification est inaugurĂ©e le avec un TGV. Elle permet de mettre en service dès le mĂŞme jour la relation commerciale en TGV entre Paris et Grenoble par Lyon-Part-Dieu. Ce service est alors assurĂ© Ă  raison de trois aller-retours. Le , deux allers-retours (trois le vendredi) quotidiens supplĂ©mentaires de TGV sont crĂ©Ă©s entre Paris et Grenoble. Les voitures Corail directes diurnes entre Paris et Grenoble sont alors supprimĂ©es, ainsi que le dernier train direct nocturne.

En 1987, sont mises en service entre Lyon et Grenoble des rames réversibles Corail tractées ou poussées par des locomotives électriques de la série BB 25200.

Le est mise en service le premier tronçon de la LGV Rhône-Alpes entre Montanay et Saint-Quentin-Fallavier. Cette nouvelle ligne permet aux TGV entre Grenoble et Paris de ne plus transiter par le centre de Lyon et de gagner environ 15 minutes sur le trajet. À compter du , l'ouverture de la gare de Lyon-Satolas TGV sur la LGV Rhône-Alpes ralentit certains TGV entre Paris et Grenoble par un arrêt pour desservir la plate-forme aéroportuaire.

En octobre 1993, les circulations de turbotrains ETG et RTG entre Lyon et Grenoble cesse définitivement.

À la suite de l'électrification entre la gare de Grenoble et celle de Gières (au Nord-Est de Grenoble, sur la Ligne de Grenoble à Montmélian) mise en service le , la gare de Gières-Campus prend le nom de Grenoble-Universités-Gières et devient terminus des trains au départ de Grenoble et à destination de Rives, Saint-André-le-Gaz ou Lyon-Perrache.

La fin des années 1990 voit une hausse des circulations de TGV au départ de Grenoble. Ainsi, le est mis en service un TGV régulier entre Grenoble et Bruxelles-Midi. Il s'arrête à Lyon Part-Dieu, Marne-la-Vallée, Roissy Charles-de-Gaulle et Lille-Europe. De même, le sont prolongés sur Grenoble les TGV entre Nantes et Lyon 774/5, 728/9 et 708/9 (et retour).

  • En 1999, le train nocturne "RhĂ´ne-OcĂ©an" Lyon - Nantes est amorcĂ© Ă  Grenoble les fins de semaine. Dans ce cas le train rebrousse Ă  Lyon Perrache avec changement de traction. C'est une BB 26000 SYBIC qui tracte ce train entre Lyon Perrache et Grenoble.
  • En 1999, on note sur les roulements SNCF 90 trains par jour entre Rives et Moirans et 121 trains par jour entre Moirans et Grenoble.
  • Le , la locomotive diesel CC 72059 tracte le train 4490/1 " Le Ventadour" Bordeaux - Grenoble via Clermont-Ferrand et Lyon.
  • Le , mise en service d'automotrices Z2N NG Z 24500 Ă  2 niveaux entre Lyon-Perrache et Grenoble-UniversitĂ©s-Gières.
  • Le , circulation d'un train spĂ©cial, tractĂ© par la locomotive Ă  vapeur 141 R 1199, Lyon - Grenoble - ChambĂ©ry - Culoz - Lyon, pour un groupe d'amateurs anglais.
  • Le , dernier jour de circulation des trains Grenoble - Tours (Nantes) et Grenoble - Metz, dĂ©sormais tous deux limitĂ©s Ă  Lyon.
  • Le , mise en service de l'horaire cadencĂ© horaire sur Lyon - Grenoble et crĂ©ation de trains Grenoble - Dijon par diamĂ©tralisation de trains Grenoble - Lyon et Lyon - Dijon, en rames rĂ©versibles Corail avec traction ou pousse par des BB 22200 R.

À Moirans, un saut-de-mouton a été mis en service fin 2009[7]. Il supprime le cisaillement de la voie Grenoble-Lyon par les trains en provenance de la ligne de Valence à Moirans et augmente donc significativement la capacité de la section Moirans-Grenoble.

De 2012 à 2014, les voies de la ligne sont renouvelées sur une grande partie du parcours par une suite rapide. La voie 2 est refaite de Moirans à Saint-André-le-Gaz du au , et de Saint-André à Lyon entre janvier et . En 2014, c'est la voie 1 qui est reconstruite à son tour entre Moirans et Saint-André-le-Gaz[8].

Description de la ligne

Carte de la ligne

Tracé et profil

La ligne Ă  double voie de Lyon Ă  Grenoble commence par un tronc commun avec la ligne de Lyon Ă  ChambĂ©ry, jusqu'Ă  Saint-AndrĂ©-le-Gaz oĂą cette dernière bifurque vers ChambĂ©ry sur une voie unique banalisĂ©e. La ligne monte ensuite Ă  son point culminant juste après Châbons pour redescendre sur Grenoble via Rives, en passant sur le magnifique viaduc du BĹ“uf juste après la gare de Rives et la boucle de Voiron, franchissant le tunnel du Criel juste avant la gare de Voiron, puis Moirans oĂą se greffe la ligne de Valence Ă  Moirans, pour arriver enfin Ă  Grenoble. La section centrale de la ligne entre Bourgoin et Moirans effectue de nombreux dĂ©tours, et son profil est mĂ©diocre puisque les dĂ©clivitĂ©s atteignent 16 â€°.

Équipement

La ligne comporte deux triages (à Vénissieux et à La Buisserate). L'ancien dépôt de Grenoble (avec ateliers, 3 rotondes couvertes et 3 plaques-tournantes) de la Rue Pierre Sémard a été démoli (la grande rotonde circulaire en 1965, et le reste dans les années 1980 pour la création du quartier Europole).

Vitesses limites

La vitesse maximale de la ligne varie de 80 à 160 km/h. Seules les sections de ligne de Lyon-Vénissieux à L'Isle d'Abeau et de Moirans à St Egrève sont autorisées à 160 km/h.

Principaux ouvrages d'art

L'ouvrage d'art le plus important de la ligne est le Viaduc du Pont-du-bœuf. Il est situé a proximité de la gare de Rives et franchit la rivière Fure.

Exploitation et trafic

La ligne Lyon - Grenoble est la première de la RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes pour les flux de voyageurs, devant Lyon - Saint-Étienne, et transporte environ 22 000 passagers par jour[9].

En 2012, sa section la plus chargée, entre Lyon et les bifurcations de Saint-Quentin-Fallavier avec la LGV Rhône-Alpes est parcourue quotidiennement en moyenne par 130 TER, 70 TGV et 12 trains de marchandises[8].

Autorails et automotrices

  • Autorails Michelin ZZR 1 et 2 du Centre autorails de Grenoble (de 1935 Ă  1937).
  • Autorails Decauville ZZ P 1 Ă  9 du PLM puis de la SNCF, modifiĂ©s en 1952/1953, renummĂ©rotĂ©s X 52001 Ă  X 52009 formant la sĂ©rie des X 52000 du Centre autorails de Grenoble (de 1935 Ă  1973).
  • Autorails Decauville XDC 2001 Ă  2010 de la SNCF, renummĂ©rotĂ©s X 52101 Ă  X 52110 formant la sĂ©rie des X 52100 du Centre autorails de Grenoble (de 1945 Ă  1973). L'X 52103 est conservĂ© au musĂ©e des chemins de fer de Mulhouse.
  • Autorails Berliet de la sĂ©rie BE 3001 Ă  3014 (de 250 chevaux) du PLM du Centre autorails de Grenoble (2 engins reçus en 1937, ayant circulĂ© jusqu'en 1966).
  • Autorails fourgons Berliet pour les messageries, de la sĂ©rie BE ZZDM 101 Ă  104, tous au Centre autorails de Grenoble (de 1937 Ă  1966).
  • Autorails X 2400 des dĂ©pĂ´ts de Grenoble et de Lyon-Vaise (de 1955 Ă  1962).
  • Autorails X 2800 du dĂ©pĂ´t de Lyon-Vaise (de 1961 Ă  1985).
  • Turbotrain TGS expĂ©rimental X 2061 en essais sur Lyon - Grenoble (le 14/06/1969)
  • Turbotrains ETG du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (du 06/05/1975 Ă  1994).
  • Turbotrains RTG du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (de 1983 Ă  1994).
  • Autorail X 2101 (de la sĂ©rie X 2100) uniquement pour essais sur Lyon - Grenoble et Grenoble - Monestier-de-Clermont.
  • Automotrices Z2 (de 1985 Ă  2001)
  • Automotrices TER 2N de la sĂ©rie Z 23500.
  • Automotrices TER 2N NG de la sĂ©rie Z 24500, en service actuellement, sur Lyon - Grenoble et prĂ©cĂ©demment Lyon - Grenoble-UniversitĂ©s-Gières.
  • Automotrices B 82500 (depuis 2009) du dĂ©pĂ´t de Lyon-Vaise, en service actuellement sur Lyon - Grenoble sur roulement permettant d'acheminer ces rames Bi-Bi sur la ligne du Sillon Alpin entre Valence - Grenoble - ChambĂ©ry et Annecy ou Genève. Étant donnĂ© que ces rames Bi-Bi roulent sur une ligne Ă©lectrifiĂ©e, ces vĂ©hicules fonctionnent, ici, en mode Ă©lectrique. Lors de remplacement de Z2 Niveaux (sur Lyon-Grenoble, et Rives-Gières), elles fonctionnent, aussi, exclusivement en mode Ă©lectrique.
  • Automotrices Regio 2N de la sĂ©rie Z 55500[10], en service depuis 2016, sur Lyon - Saint-AndrĂ©-le-Gaz[11].

Locomotives

  • Locomotives Ă  vapeur 242CT du dĂ©pĂ´t de Grenoble.
  • Locomotives Ă  vapeur 141C des dĂ©pĂ´ts de Lyon-Mouche, VĂ©nissieux et Grenoble, (de 1920 Ă  1942).
  • Locomotives Ă  vapeur 141E (ex-141C modifiĂ©es) des dĂ©pĂ´ts de Lyon-Mouche, VĂ©nissieux et Grenoble (de 1942 Ă  1967).
  • Locomotives Ă  vapeur 141F (ex-141C modifiĂ©es) des dĂ©pĂ´ts de Lyon-Mouche, VĂ©nissieux et Grenoble (de 1945 Ă  1967).
  • Locomotives Ă  vapeur 141 P SNCF des dĂ©pĂ´ts de VĂ©nissieux (de 1942 Ă  1954) et de Grenoble (du printemps 1943 Ă  fin 1947).
  • Locomotives Ă  vapeur 141 R des dĂ©pĂ´ts de VĂ©nissieux (dernier service le 10/01/1973) et de Grenoble (dernier service fin 1967).
  • Locomotives diesel BB 66000 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (de 1966 Ă  1975).
  • Locomotive BB 67001 (sĂ©rie BB 67000), venue en essais sur Grenoble - Veynes (en 1963).
  • Locomotive A1A A1A 68001 (sĂ©rie A1A A1A 68000), venue en essais sur Grenoble - Veynes (en 1963).
  • Locomotives diesel BB 67000 des dĂ©pĂ´ts de Venissieux (dès 1963), Nevers et ChambĂ©ry (dès 1963).
  • Locomotives diesel A1A A1A 68000 du dĂ©pĂ´t de ChambĂ©ry (de 1964 Ă  1969).
  • Locomotive diesel BB 69001 (un des 2 prototypes de BB 69000) venue en essais sur Grenoble - Veynes (le 14/04/1964).
  • Locomotive diesel CC 70002 (un des 2 prototypes bi-rotors de CC 70000) venue en essais sur Grenoble - Veynes (les et ).
  • Locomotives diesel A1A A1A 68500 (seconde sous-sĂ©rie des 68000) du dĂ©pĂ´t de Chalindrey (en ).
  • Locomotives diesel BB 67300 des dĂ©pĂ´ts de VĂ©nissieux et de ChambĂ©ry.
  • Locomotives diesel BB 67400 des dĂ©pĂ´ts de VĂ©nissieux, NĂ®mes et ChambĂ©ry.
  • Locomotive diesel CC 72002 (sĂ©rie CC 72000) du dĂ©pĂ´t de Rennes venue en essais sur Grenoble - Veynes (le 12/04/1968)
  • Locomotives diesel CC 72000 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (du Ă  1989), puis de celui de Nevers (de 1989 Ă  2005).
  • Locomotives Ă©lectriques BB 25200 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (de 1985 Ă  actuellement).
  • Locomotives Ă©lectriques BB 25500 du dĂ©pĂ´t de VĂ©nissieux (de 1985 Ă  2007).
  • Locomotives Ă©lectriques BB 22200 du dĂ©pĂ´t de ChambĂ©ry (de 1992 Ă  actuellement).
  • Locomotives Ă©lectriques BB 26000 du dĂ©pĂ´t de Dijon (sur les Grenoble - Metz, (de 2005 Ă  2007).
  • Locomotive Ă©lectrique BB 15000 pour essais sur Lyon - Grenoble (en 2007 et en 2009).
  • Locomotives Ă©lectriques BB 22200R, sur Grenoble - Dijon (en service actuellement).
  • Locomotives diesel BB 75000 sur des trains de fret Sibelin ou VĂ©nissieux - Grenoble La Buisseratte (depuis 2009).

Grands trains ayant circulé sur la ligne

  • Train nocturne Paris - Grenoble via Dijon et Lyon (avec voitures lits et voitures couchettes).
  • Trains diurnes Paris - Grenoble via Dijon et Lyon (jusqu'en 1981, avec l'arrivĂ©e des TGV Ă  Lyon).
  • Train diurne Lyon - Grenoble - Veynes - Marseille (jusqu'en ).
  • Train diurne IB/BI Grenoble - Bordeaux en RGP2 bimoteurs X 2700.
  • Train diurne "Le Ventadour" Bordeaux - Grenoble en rame Corail tractĂ©e par une locomotive CC 72000 (jusqu'en 2003).
  • Trains diurne et nocturne Grenoble - Strasbourg via Lyon, Bourg-en-Bresse, Besançon, Belfort, Mulhouse et Colmar.
  • Train nocturne Grenoble - Freiburg-im-Breisgau (Allemagne) via Lyon, Dijon et Mulhouse (les fins de semaine pour les permissionnaires).
  • Train diurne Grenoble - Metz, via Lyon, Dijon, Culmont-Chalindrey, Toul et Nancy (jusqu'en 2007).
  • Train diurne Grenoble - Nantes via Lyon, Bourges, Vierzon, Tours, Saumur et Angers (jusqu'en 2007).
  • TGV diurne Grenoble - Bruxelles-Midi via Lyon Part-Dieu, Marne-la-VallĂ©e, Roissy Charles-de-Gaulle et Lille-Europe du 29/09/1996 Ă  1999).

Avenir

Du fait du développement de l'offre TER Rhône-Alpes, cette ligne supporte un nombre de circulations toujours plus important, particulièrement entre Lyon et Bourgoin Jallieu d'une part, et Grenoble et Moirans d'autre part. À l'heure actuelle, plus de 180 trains de voyageurs circulent quotidiennement sur chacun de ces deux tronçons.

La liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin devrait, à un horizon post-2030, tripler la ligne entre Lyon et Saint-André-le-Gaz par une LGV et une ligne fret. Cette liaison pourrait soulager la ligne actuelle de son trafic TGV et donc libérer un nombre important de sillons pour le trafic TER.

Un shunt ferroviaire entre Moirans et Rives comprenant un long tunnel a été envisagé afin d'améliorer de 8 minutes les temps de parcours des trains sans arrêt sur cette ligne (actuellement 1h10 pour un TGV par jour, 1h17 pour les TER). Il devait être financé dans le cadre du projet de ligne nouvelle Lyon-Turin[12] mais n'est aujourd'hui plus programmé par l’État.

Enfin le SCOT de la région urbaine grenobloise prévoit la mise à quatre voies de la section Moirans - Grenoble[13].

Notes et références

  1. Présentation au comité de ligne du 1er mars 2011
  2. Présentation au comité de ligne du 11 janvier 2010
  3. « N° 4413 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 16 mars 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie du chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble : 18 mars 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Nationale, xI, vol. 9, no 479,‎ , p. 420 - 425.
  4. « N° 6914 - Décret impérial qui, 1° autorise la Compagnie du chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble à prendre la dénomination de Compagnie des chemins de fer du Dauphiné ; 2° approuve des modifications aux statuts de ladite compagnie : 5 décembre 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Nationale, xI, vol. 10 « Partie supplémentaire », no 451,‎ , p. 1341 - 1353.
  5. « N° 6704 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 22 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Nationale, xI, vol. 9, no 709,‎ , p. 21 - 26.
  6. « N° 6705 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 22 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Dauphiné : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Nationale, xI, vol. 9, no 709,‎ , p. 26 - 53.
  7. Sillon Alpin Sud - Moirans, le saut de mouton ferroviaire. Site internet de RFF dédié à la rénovation de la ligne de Valence à Moirans.
  8. Bernard Collardey, « Gros renouvellements de voies sur Lyon - Grenoble », Rail Passion, no 182,‎ , p. 8 (ISSN 1261-3665)
  9. Présentation au comité de ligne no 21 (Lyon –St André le Gaz) du 17 décembre 2009
  10. (en) « SNCF TER electric trainsets », sur Railfaneurope.net (consulté le )
  11. « Déploiement Régio 2N / Mises en service 2014 - 2015 », sur SNCF.com, (consulté le )
  12. http://www.europe-international.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2007_02_06_cle7268f2.pdf
  13. « Document d'orientation et d'objectif, Schéma de cohérence territorial de la région grenobloise arrêté », sur Site de l'Établissement Public du SCoT de la Région urbaine de Grenoble, (consulté le ), p. 219

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Defrance, Le matĂ©riel moteur de la SNCF, Ă©ditions N.M., Paris, 1969.
  • Bernard Collardey et AndrĂ© Rasserie, Les 141 R, ces braves amĂ©ricaines, La Vie du Rail, 1981.
  • Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Les Chemins de fer du PLM, La Vie du Rail et La RĂ©gordanne, 1993.
  • Patricia et Pierre Laederich, AndrĂ© Jacquot et Marc Gayda, Histoire du rĂ©seau ferroviaire français, Ă©ditions de l'Ormet, Valignat, 1996.
  • Maurice Mertens et de Jean-Pierre Malaspina, La lĂ©gende des Trans Europ Express, LR-Presse.
  • Patrice Bouillin, William Lachenal, AndrĂ© Presle et Denis Vuagnoux, Les dernières locomotives Ă  vapeur d'Europe, Grenoble, P.Bouillin, , 4 Ă  51
  • Jean-Marc Dupuy, Les archives du PLM, tome 1 l'histoire de la Compagnie des origines Ă  1899, numĂ©ro hors sĂ©rie, Le Train, 2008.
  • Hebdomadaire : "La Vie du Rail", avec divers articles sur Lyon - Grenoble et sur Grenoble (parus en 1967 et 1968).
  • Quotidien : "Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ©", avec divers articles sur Grenoble et sur les essais des 040 DG 502, BB 67001, A1A A1A 68001, BB 69001, CC 70002, CC 72002, Turbotrains ETG et RTG, TGV 001, TGV PSE, etc., parus de 1950 Ă  2009.
  • Revue : "Voies FerrĂ©es", avec l'article "la saga des Nez de cochon" sur les autorails Decauville X 52000 et X 52100 du Centre autorails de Grenoble, par William Lachenal, paru pages 6 Ă  16 dans le no 1 de septembre-octoble 1980. Dans le mĂŞme numĂ©ro et du mĂŞme auteur, article "X 2101 : escapade alpine" (de la sĂ©rie X 2100), pages 18 et 19.
  • Revue : "Le Train", avec hors sĂ©rie "Les locomotives diesel de ligne" tome 4, les CC 72000, par Olivier Constant, 3/99 paru en 1999.
  • Indicateurs horaires SNCF des annĂ©es 1938 Ă  2005.
  • Archives PLM et SNCF du dĂ©pĂ´t de Grenoble (des origines Ă  1975).

Articles connexes

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