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Gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV

La gare de Lyon-Saint-ExupĂ©ry TGV, anciennement Satolas-TGV, est une gare ferroviaire TGV française situĂ©e sur le territoire de la commune de Colombier-Saugnieu (Ă  20 km de Lyon), dans le dĂ©partement du RhĂ´ne, en rĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes. Elle dessert l'aĂ©roport de Lyon-Saint-ExupĂ©ry.

Lyon-Saint-Exupéry TGV
Image illustrative de l’article Gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV
Vue extérieure du bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Colombier-Saugnieu
Adresse BP 176
69125 Colombier-Saugnieu
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 43′ 15″ nord, 5° 04′ 33″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87762906
Site Internet La gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV, sur le site de la SNCF
Services TGV inOui et Ouigo
Caractéristiques
Ligne(s) Combs-la-Ville Ă  St-Louis (LGV)
Voies 5
Quais 2
Transit annuel 1 404 193 voyageurs (2021)
Altitude 229 m
Historique
Mise en service
Architecte Santiago Calatrava (et agence d'Ă©tude des gares de la SNCF)
Correspondances
Aéroport Lyon-Saint-Exupéry
Tramway Tramway de Lyon Ligne RhĂ´nexpress
Bus TCL Bus TCL Ligne 47 Ligne 48

La gare est mise en service en 1994 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) lors de l'ouverture commerciale de la LGV Rhône-Alpes (second maillon de la ligne à grande vitesse reliant Paris à Marseille).

Situation ferroviaire

Établie Ă  229 mètres d'altitude, la gare est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 409,505[1] de la ligne de Combs-la-Ville Ă  Saint-Louis (LGV).

Histoire

La gare provisoire

Dans le cadre du projet de LGV Rhône-Alpes, un court embranchement à voie unique est construit en avance de phase entre Saint-Quentin-Fallavier et l'aéroport Satolas et une gare est mise en service à titre provisoire pour les Jeux olympiques d'Albertville. Des rames réversibles Corail et à deux niveaux sont utilisées pour la desserte des sites olympiques du 8 au 23 février 1992. Elle ferme ensuite ses portes.

Construction de la gare

La gare en construction, en 1993.

Le tronçon de la LGV Rhône-Alpes de Montanay à Saint-Quentin Fallavier est achevé en décembre 1992. Mais la gare n'est alors pas terminée.

La construction de la gare est placĂ©e sous la maĂ®trise d'ouvrage conjointe de la SNCF, du conseil rĂ©gional de RhĂ´ne-Alpes, du conseil gĂ©nĂ©ral du RhĂ´ne et de la CCI de Lyon. Son coĂ»t total a Ă©tĂ© chiffrĂ© Ă  750 millions de francs de l'Ă©poque, dont 270 Ă  la charge de la rĂ©gion.

La construction béton armé en béton blanc est confiée à la société Léon Grosse et la construction métallique est confiée à la société Eiffage construction métallique et à son bureau d'étude de Maizières-lès-Metz, avec le logiciel Bocad 3D.

Elle est inaugurée le par le Premier ministre Édouard Balladur[2] en même temps que la deuxième section de la LGV Rhône-Alpes entre Saint-Quentin-Fallavier et Saint-Marcel-lès-Valence. Elle porte alors le nom de Satolas-TGV.

Ă€ l'ouverture, 12 trains quotidiens desservaient la gare[2].

Elle est renommée en gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV en , lors du changement de nom de l'aéroport[3].

La gare était desservie — jusqu'en — par la liaison TGV Paris – Turin – Milan[4].

Architecture

La gare, conçue par l'architecte espagnol Santiago Calatrava Valls associé à l'agence d'étude des gares de la SNCF, est un ouvrage en béton armé couvert d'un toit en acier et perçu comme un oiseau prenant son envol.

La gare comprend cinq voies en tranchĂ©e et s'Ă©tend sur 400 m de long, 40 m de large et 40 m de haut. Les deux voies centrales sont isolĂ©es dans le « tube 300 » et sont parcourues par les trains pouvant ĂŞtre Ă  pleine vitesse (300 km/h). Les trois voies latĂ©rales desservent deux quais disposĂ©s de part et d'autre du tube central ; cĂ´tĂ© ouest (direction Paris), les deux voies sont posĂ©es de part et d'autre d'un quai central ; cĂ´tĂ© est (direction le sud), le quai est desservi par une seule voie, mais l'emplacement de la deuxième voie est rĂ©servĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© est ; cette situation rĂ©sulte de l'ouverture provisoire de 1992 qui a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e en urgence et pour laquelle seule une voie Ă©tait requise. Du cĂ´tĂ© ouest, se situe la voie ferrĂ©e du tramway express RhĂ´nexpress qui a Ă©tĂ© mis en service le 9 aoĂ»t 2010.

Au niveau du sol, au-dessus du tube central, un espace dĂ©ambulatoire de 300 m de long permet aux voyageurs d'accĂ©der aux deux quais par des batteries d'escaliers mĂ©caniques et d'ascenseurs. L'ensemble est recouvert sur toute sa longueur d'un toit cylindrique en bĂ©ton (400 m de long sur 53 m de large) muni de nombreuses verrières en forme de pyramides pour l'Ă©clairage naturel.

Le hall central situé transversalement à cet ensemble est recouvert d'une grande structure métallique formant deux ailes évasées de part et d'autre.

  • Une passerelle de liaison entre les quais et le hall voyageurs.
    Une passerelle de liaison entre les quais et le hall voyageurs.
  • Vue intĂ©rieure de la gare, avec l'emplacement pour une quatrième voie, cĂ´tĂ© Est.
    Vue intérieure de la gare, avec l'emplacement pour une quatrième voie, côté Est.

Service des voyageurs

Accueil

  • EntrĂ©e du bâtiment voyageurs.
    Entrée du bâtiment voyageurs.
  • Le hall voyageurs et de correspondance avec les aĂ©rogares.
    Le hall voyageurs et de correspondance avec les aérogares.

TGV

Vue d'un quai de la gare en 2015, avec un TGV Milan – Paris.

Lyon-Saint-Exupéry TGV est l'une des gares desservies par les TGV inOui entre Paris (gare de Lyon), la région Auvergne-Rhône-Alpes (Grenoble, Valence et Montélimar) et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (Orange, Avignon, Arles et Miramas). Le principal objectif de l'arrêt en gare de ces liaisons est d'offrir des correspondances avec les avions.

Elle reçoit également des trains Ouigo, qui effectuent des liaisons entre Paris, Lille ou Tourcoing, d'une part, et Marseille, Nice ou Montpellier, d'autre part ; certains de ces trains desservent l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (qui est un terminus partiel). À cela s'ajoute une liaison hivernale Paris – Bourg-Saint-Maurice.

AĂ©roport

La gare est reliĂ©e par une passerelle de 250 m, Ă©quipĂ©e d'un trottoir roulant, Ă  l'aĂ©roport international de Lyon-Saint-ExupĂ©ry. Cet aĂ©roport fut l'un des premiers Ă  ĂŞtre desservi par une gare TGV (quelques semaines après Roissy CDG). La proximitĂ© de l'aĂ©roport a toutefois, jusqu'Ă  prĂ©sent, engendrĂ© peu de trafic sur la ligne Ă  grande vitesse.

En 2002, les correspondances fer/air reprĂ©sentaient 10 % du trafic de la gare TGV, soit 80 voyageurs par jour[5].

Cette faible utilisation s'explique par l'offre peu nombreuse de vols longs courriers, le préacheminement n'est donc pas attrayant pour les passagers qui peuvent trouver les mêmes vols dans un aéroport plus proche de chez eux. Les principales villes de la zone de chalandise de Saint-Exupéry n'ont pas de TGV passant par l'aéroport et les quelques gares situées sur la ligne qui pourraient trouver un intérêt à des correspondances TGV/air (Grenoble, Mâcon ou le Creusot) ne sont pas bien desservies[6].

RhĂ´nexpress

La station terminus du Rhônexpress est située sous le parvis de la gare.

Depuis le , l'aĂ©roport est reliĂ© au centre-ville de Lyon par la liaison RhĂ´nexpress, une ligne de tramway express qui le relie Ă  la gare de Lyon-Part-Dieu en moins de 30 minutes.

Longue de 23 km, elle utilise en partie (sur 14,6 km) les infrastructures de la ligne T3 (avec des Ă©vitements permettant Ă  RhĂ´nexpress de doubler les tramways urbains), puis une plateforme indĂ©pendante sur les 7 derniers kilomètres oĂą le tramway peut atteindre une vitesse de pointe en exploitation de 100 km/h. Le T3 et RhĂ´nexpress rĂ©utilisent l'ancienne ligne de l'Est de Lyon, dĂ©saffectĂ©e depuis quelques dĂ©cennies.

L'exploitation est indépendante du réseau de transports en commun lyonnais et le service a donc un matériel et une tarification spécifiques.

À l'origine, cette ligne est concédée pour trente ans au consortium Rhônexpress. Par délibération du , le Sytral décide de la résiliation du contrat de concession avec la société Rhônexpress SAS[7].

Cette liaison est en service de 5 h Ă  minuit, et offre aux usagers une frĂ©quence de 30 minutes de 5 h Ă  6 h et de 21 h Ă  minuit, et une frĂ©quence de 15 minutes de 6 h Ă  21 h. Elle dessert Ă©galement les stations de Meyzieu Z.I. (parc-relais et terminus du T3) et de Vaulx-en-Velin - La Soie (ligne A du mĂ©tro de Lyon et ligne T3).

L'accès entre l'aéroport lyonnais et la métropole de Lyon se faisait par autocar (Satobus) du réseau départemental du Rhône, avant l'ouverture de Rhônexpress.

En 2014, 1,2 million de voyageurs ont transitĂ© par RhĂ´nexpress[8].

Rhônexpress possède un quai desservi par deux voies.

Autobus

La gare est desservie par les lignes 47 (donnant correspondance avec la ligne 3 du tramway) et 48 du réseau de bus TCL.

Fréquentation

En 2009, la gare a accueilli 491 579 voyageurs sur l'annĂ©e, soit une moyenne de 1 350 par jour[9]. Et, en 2012, le nombre annuel de voyageurs s'Ă©leva Ă  572 000[10], puis Ă  620 000 en 2013.

De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[11].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Voyageurs 1 241 650 1 245 992 1 490 050 1 781 211 2 392 925 1 117 690 1 404 193
Voyageurs et non voyageurs 1 552 063 1 557 490 1 862 562 2 226 514 2 991 156 1 397 113 1 755 242

En 2021, après la gare de Lyon-Part-Dieu (26 187 679 voyageurs) et la gare de Lyon-Perrache (5 570 449 voyageurs), c'est la troisième gare desservant la mĂ©tropole de Lyon (bien que situĂ©e en dehors de l'agglomĂ©ration et de la mĂ©tropole).

Projets

Contournement ferroviaire

Des projets peuvent voir le jour avec l'aménagement d'une voie supplémentaire sur un emplacement réservé.

Le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL) devrait également être relié à la gare, permettant des liaisons TER vers Genève, Bourg-en-Bresse, Ambérieu-en-Bugey, Saint-Étienne, Givors, Vienne, Roanne, Villefranche-sur-Saône[12]…

Ligne Lyon-Turin

La gare est située sur l'axe de la « liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin ».

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en (ISBN 978-2-918758-44-0), vol. 2, p. 103.
  2. Saint Exupéry : ça plane pour Lyon ! , 19 mai 2011.
  3. « "Architectures" : Satolas-TGV, un monument à la campagne », sur arte.tv, (consulté le ).
  4. « Trenitalia lance enfin son offre entre Paris, Lyon et Milan », sur Lyonrail, (consulté le ).
  5. L'intermodalité TGV / AIR : quel second souffle pour la gare de Lyon Saint Exupéry TGV ?, Arnaud Chi et Yves Crozet, 2004.
  6. Chronique rhodanienne : Le devenir de Satolas, François Plassard, Revue de géographie de Lyon no 65, année 1990.
  7. « Comité syndical du Sytral du 21 février 2020 » [PDF], (consulté le ).
  8. « Saint-Exypéry : la gare TGV a 20 ans et quelques projets », sur lyon-info.fr (consulté le ).
  9. « ledauphine.com/transportsles-e… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  10. http://www.lyonaeropresse.fr/?p=14419
  11. « Fréquentation en gares : Lyon-Saint-Exupéry », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  12. Le point sur le CFAL secteur de Saint Exupéry [PDF], RFF Informèl, no 2, décembre 2006.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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