Accueil🇫🇷Chercher

Jeux olympiques d'hiver de 1992

Les Jeux olympiques d'hiver de 1992, officiellement connus comme les XVIes Jeux olympiques d’hiver, ont lieu à Albertville, dans le département de la Savoie, en France, du 8 au . Les organisateurs désignent l'événement comme les Jeux d'Albertville et de la Savoie. Ce sont les derniers Jeux d'hiver à se dérouler la même année que ceux d'été, avec Barcelone. Pour l'organisation de ces Jeux d'hiver, sept villes sont en compétition et c'est lors du sixième tour que le dossier français remporte les suffrages du Comité international olympique (CIO). Les deux co-présidents du comité d'organisation des Jeux d'Albertville sont Jean-Claude Killy et Michel Barnier. Il s'agit des troisièmes Jeux d'hiver se déroulant en France, après les premiers à Chamonix en 1924, et ceux de Grenoble en 1968.

Jeux olympiques d'hiver de 1992
Logo
Localisation
Pays hĂ´te Drapeau de la France France
Ville hĂ´te Albertville
CoordonnĂ©es 45° 39′ 52″ N, 6° 22′ 21″ E
Date Du 8 au
Ouverture officielle par François Mitterrand
Président de la République française
Participants
Pays 64
Athlètes 1 800
(1 312 masc. et 488 fĂ©m.)
Compétition
Nouveaux sports Patinage de vitesse sur piste courte
Ski acrobatique
Nombre de sports 6
Nombre de disciplines 12
Épreuves 57
Symboles
Serment olympique Surya Bonaly
Patineuse artistique
Flamme olympique Michel Platini et François-Cyrille Grange
Footballeur et Ă©colier
Mascotte Magique, le lutin
GĂ©olocalisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Albertville
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
Albertville
Les Saisies
La Plagne
MĂ©ribel
Courchevel
Tignes
Val d'Isère
Les MĂ©nuires
Pralognan-
la-Vanoise
Les Arcs
Chronologie

Ces Jeux d'hiver rĂ©unissent 1 801 athlètes issus de 64 nations, qui participent Ă  six sports et 57 Ă©preuves. DĂ©sormais, les Ă©preuves de ski acrobatique, de patinage de vitesse sur piste courte ainsi que le biathlon fĂ©minin sont disciplines officielles. Par ailleurs, trois disciplines — le ski de vitesse, le curling et les Ă©preuves de sauts et de ballet en ski acrobatique — sont au programme en tant que dĂ©monstrations. Curling et saut acrobatique resteront par la suite au programme des Jeux d'hiver. Albertville est le siège de l'organisation de ces Jeux, mais la ville n'accueille en rĂ©alitĂ© que 18 de ces Ă©preuves. Les autres sites sont rĂ©partis sur la vallĂ©e de la Tarentaise et du Beaufortain, notamment le ski alpin Ă  Val d'Isère et aux MĂ©nuires pour les hommes et Ă  MĂ©ribel pour les dames, tandis que les Ă©preuves de ski de fond et de biathlon ont lieu au col des Saisies. Il s'agit en effet d'une organisation multipolaire entre la ville hĂ´te et le dĂ©partement puisque les Jeux sont codirigĂ©s par le prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Savoie, cogestion que l'on retrouve dans l'appellation officielle de l'Ă©vĂ©nement, « Jeux d'Albertville et de la Savoie ».

Ă€ l'issue de ces Jeux, l'Allemagne, qui prĂ©sente pour la première fois depuis 1964 une Ă©quipe unifiĂ©e, arrive en tĂŞte des nations avec 26 mĂ©dailles dont 10 en or. Elle est suivie par l'Équipe unifiĂ©e composĂ©e de nations de l'ex-URSS (23 dont 9 en or), et la Norvège (20 dont 9 en or). Les athlètes les plus titrĂ©s, Bjørn Dæhlie et Vegard Ulvang, appartiennent d'ailleurs Ă  cette Ă©quipe norvĂ©gienne. Ils remportent chacun trois mĂ©dailles d'or, dont une par Ă©quipe, et une d'argent, dans les Ă©preuves de ski de fond. En raison de la dĂ©cision du CIO consistant Ă  dĂ©caler les Jeux d'Ă©tĂ© et d'hiver, ceux de Lillehammer n'ont lieu que deux ans plus tard.

SĂ©lection de la ville hĂ´te

Élections des villes hôtes pour l'organisation

Le processus de sélection pour les Jeux olympiques d'hiver de 1992 comprend sept villes. La ville hôte d'Albertville est désignée le , à Lausanne, en Suisse, à l'occasion de la 91e session du CIO[1]. Elle est choisie lors du sixième tour, face aux villes candidates d'Anchorage (États-Unis), de Berchtesgaden (Allemagne), de Cortina d'Ampezzo (Italie), de Lillehammer (Norvège), de Falun (Suède), et de Sofia (Bulgarie)[1] - [2].

Sur les sept villes, six se trouvent sur le continent européen, la septième se trouvant en Amérique du Nord. La ville de Cortina d'Ampezzo (Italie) avait été sélectionnée pour organiser les Jeux olympiques d'hiver de 1944 (annulés en raison du contexte international), elle renouvelle sa candidature pour les Jeux d'hiver de 1952 avant d'être désignée pour accueillir ceux de 1956. Elle est à nouveau en lice pour l'organisation des Jeux de 1988 puis ceux de 1992. La ville de Lillehammer (Norvège) sera quant à elle l'organisatrice des futurs Jeux olympiques d'hiver de 1994.

RĂ©sultats des votes du CIO[1]
Ville Pays 1er tour 2e tour 3e tour 4e tour 5e tour 6e tour
AlbertvilleDrapeau de la France France19262942-51
SofiaDrapeau de la Bulgarie Bulgarie25252824-25
FalunDrapeau de la Suède Suède10111111419
LillehammerDrapeau de la Norvège Norvège101191140-
Cortina d'AmpezzoDrapeau de l'Italie Italie767---
AnchorageDrapeau des États-Unis États-Unis75----
BerchtesgadenAllemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest6-----

Le même jour est désignée la ville organisatrice des Jeux olympiques d'été de 1992. Barcelone l'emporte face à Paris, avec 47 voix contre 23[3]. La France est le seul pays à présenter une double candidature pour l'organisation de ces Jeux d'été et d'hiver. Certains iront jusqu'à supposer que la désignation d'Albertville fut une compensation offerte à la France[3].

C'est par ailleurs lors de cette 91e session que le CIO décide d'organiser désormais en alternance les Jeux d'été et d'hiver, et non plus la même année[4].

Candidature d'Albertville

La possibilitĂ© d'une candidature de la ville d'Albertville (sous-prĂ©fecture, 17 000 habitants) et du dĂ©partement de la Savoie est envisagĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1980. L'idĂ©e est lancĂ©e par les deux futurs coprĂ©sidents de ces Jeux d'hiver, l'ancien triple champion olympique Jean-Claude Killy et le dĂ©putĂ© de la Savoie et prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Savoie, Michel Barnier, lors du CritĂ©rium de la première neige qui se dĂ©roule dans la station de Val d'Isère, le [5] - [6]. Le , ils prĂ©sentent leur projet au maire d'Albertville, Henri Dujol[6]. Le , la première confĂ©rence de presse est organisĂ©e lors du CritĂ©rium de la première neige. Jean-Claude Killy, Michel Barnier et Henri Dujol, le maire d'Albertville, annoncent officiellement la candidature de la ville et du dĂ©partement savoyard aux Jeux olympiques d'hiver[6]. Le 26 janvier suivant, le dossier de candidature est officiellement dĂ©posĂ© auprès du ComitĂ© national olympique et sportif français (CNOSF)[7]. Quelques mois plus tard, les deux personnalitĂ©s prĂ©sentent le dossier de localisation des futures Ă©preuves olympiques. La promotion pour la candidature savoyarde dĂ©marre. Un ComitĂ© de candidature d'Albertville aux Jeux olympiques d'hiver voit le jour le [7]. La candidature reçoit le soutien officiel du prĂ©sident de la RĂ©publique française, François Mitterrand, en septembre[7].

Les membres du comitĂ© se dĂ©placent pour prĂ©senter leur dossier Ă  la 90e session du CIO Ă  Berlin-Ouest[7]. Lors de la 91e session se dĂ©roulant Ă  Lausanne (Suisse), le , au terme de 6 tours de vote, le CIO attribue au dossier savoyard l'organisation des XVIe Jeux d'hiver de 1992[7].

Le choix de proposer Albertville et la Savoie pour l'organisation de ces Jeux d'hiver repose sur plusieurs paris. Le premier est avant tout de faire la promotion de la région touristique savoyarde, de profiter d'un « effet vitrine »[8]. L'organisation de cet événement planétaire doit aussi permettre d'apporter un développement économique à une région qui connaît, tout comme le reste du pays, la crise économique, accentuée depuis quelques années par la crise de « l'or blanc », mais aussi ayant pour objectif de moderniser le territoire savoyard[8] - [9] - [10]. En raison des enneigements inégaux des dernières années, du coût d'un séjour à la montagne et des infrastructures vieillissantes, les stations de sports d'hiver savoyardes connaissent une baisse et un ralentissement de leurs activités vers la fin des années 1980. Ce développement doit donc passer par des investissements conjoints de l'État et des collectivités locales afin de moderniser les infrastructures d'accueil et d'hébergement, de communication[11]. Comme le souligne Rémy Charmetant, directeur général de l'Agence touristique départementale de la Savoie, « la problématique a d'abord été une problématique d'infrastructures touristiques, transformée en une problématique sportive, pour déboucher sur du développement économique durable », dans un article paru en 2006[11].

Organisation

Le comité d'organisation des Jeux voit le jour le sous le nom officiel de « Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie » (COJO)[7] - [12]. Michel Barnier, député de la Savoie et président du Conseil général de la Savoie, le préside. À la demande du président du CIO, Samaranch, au mois d'avril, Jean-Claude Killy est nommé coprésident du COJO[12].

Le 3 mai 1988, Jean Albert Corrand fut nommé Directeur Général du COJO en remplacement de Claude Villain[13] - [14].

Le COJO est composé de 31 membres, sept du mouvements sportifs et olympiques (Maurice Herzog, Nelson Paillou, Philippe Chatrier...), huit représentants des collectivités locales (Charles Millon, Louis Besson...), huit représentants de l’État (Roger Bambuck, Manuel Valls, Christian Prouteau...) et enfin huit personnalités qualifiés (Laurent Boix-Vives, Léo Lacroix, Jean Glavany...)[15].

Aspects Ă©conomiques

En , un protocole d'accord est signé entre le Comité d'organisation (COJO), l'État français et le département de la Savoie afin de financer l'organisation des Jeux d'hiver. Le budget prévisionnel est estimé à 3,176 milliards de francs[7] (env. 640 M €). Les deux coprésidents du COJO annoncent dans une formule que « Les Jeux paieront les Jeux » ; ils prévoient notamment que la plupart des aménagements verront une reconversion au lendemain des Jeux[16]. Toutefois, ce projet de financement ne prend pas en compte le coût des infrastructures parallèles comme les voies de communication, ni ceux réalisés dans l'ensemble du secteur touristique, notamment les rénovations ou créations des lieux d'hébergement (pour les réalisations voir la section « Sites et aménagements »).

La région Rhône-Alpes apportera un soutien financier de 3,7 millions de francs au dossier de candidature savoyard ainsi que des investissements pour différentes infrastructures[17].

Afin de financer une partie des dépenses des réalisations et d'organisation, le COJO met en place un partenariat avec le secteur privé en créant le « Club Coubertin » permettant de regrouper les différents sponsors de ces Jeux[18] - [19], le [7] - [Nd 1]. Ce club réunit douze entreprises partenaires qui seront associées aux multinationales du Programme TOP II, le programme international de marketing des Jeux olympiques[18] (voir ci-après). Les deux premières entreprises à s'engager dans l'aventure sont La Poste et IBM France[7]. Elles seront rejointes par dix autres sociétés (le Crédit lyonnais, BIS, AGF, Renault, la SNCF, Yoplait-Candia, France Télécom, Évian, Alcatel et Thomson[20]). Chaque partenaire doit débourser entre 50 et 70 millions de francs (env. 7,5 M €) pour en devenir membre, ce qui permet d'engranger 800 millions de francs de recette[21].

D'autres entreprises, n'appartenant pas au monde du sport, ont elles aussi participé au financement de l'aventure en déboursant une somme d'un montant minimum de 500 000 francs[22]. On appelle ces partenaires privés le « Club des Quinze », qui réunit des acteurs de l'économie et du développement ou des multinationales françaises de renom (AGF, Arthur Andersen Consulting, Caisse des dépôts et consignations et Caisse des dépôts développement, Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie (CCI), Club Méditerranée, Évian, EDF, Lyonnaise des eaux, Matra, Péchiney, Pomagalski, Saint-Gobain-SGE, Savoie-Aménagement, Thomson, Ugine S.A.-Sacilor)[22] - [23]. Au niveau local, la CCI de Savoie a collecté le soutien financier d'entreprises, associations ou personnes privées[22].

Par ailleurs, le programme TOP[Nd 2] permet au COJO d'obtenir un pourcentage sur le versement réalisé au CIO pour le déroulement des Jeux en 1992, soit environ 345 millions de francs (environ 58 M €)[21] - [27]. Les recettes publicitaires (apports Programme Top + Club Coubertin) s'évaluent donc à environ 1,145 milliard de francs[21].

La diffusion du déroulement des Jeux est obtenue par le groupe américain IMG de McCormack au prix d'environ 1,48 milliard de francs[21] - [28]. Ce dernier, qui négocie les tarifs avec les chaînes de télévision, reçoit à titre de consultation une partie des recettes de marketing[27]. Les droits de retransmission télévisés rapportent environ 289 millions $[23] ou 296 millions $, dont 243 millions $ pour les chaînes américaines dont la majeure partie provient de CBS, et 18 millions $ pour les droits pour l'Europe[29].

Bilan financier

Au lendemain de la fin des Jeux (24 fĂ©vrier 1992), les organisateurs annoncent que le dĂ©ficit ne dĂ©passera pas les 200 millions de francs[30]. Lors du bilan final, le COJO annonce que 941 650 billets ont Ă©tĂ© vendus (soit 20 % de plus que ceux initialement prĂ©vus) et ont rapportĂ© 144 millions de francs de recettes[30]. Quelques mois plus tard (en ), on fait Ă©tat d'un dĂ©ficit de 300 millions de francs[27].

Le coût final estimé des Jeux — l'organisation, les aménagements globaux — est de 12 milliards de francs (Chiffres de 1992 et 1996)[16] - [31]. De nombreuses critiques sont avancées sur le coût de ces Jeux, notamment sur l'origine des fonds publics (État-Région-Département-Communes) nécessaires pour les investissements[16]. Le bilan financier final montre que 7,7 milliards de francs (env. 1,18 milliard d’euros) ont été consacrés principalement pour les aménagements connexes de l'organisation des Jeux, soit 4 milliards pour les voies routières et leurs infrastructures, 0,5 milliard pour les voies ferrées et les gares, 0,6 milliard pour les télécommunications et 0,1 milliard pour les aéroports[16]. Les autres dépenses concernent les énergies (eau, électricité), les bâtiments (logements, hôpitaux, centres et monuments culturels)[16]. Ces investissements pour rénover et aménager la Savoie ont cependant une conséquence pour les villes et villages olympiques (pour les détails voir la section « Sites et aménagements ») pour qui le financement mène à 288 millions de francs de déficit et donc à l'endettement de certaines de ces collectivités[32].

En 2012, lors des célébrations du vingtième anniversaire de l'organisation des Jeux, le bilan est nuancé. Le président du Conseil général de la Savoie, Hervé Gaymard (héritier de Michel Barnier), rappelle que ces Jeux ont permis au département de « [gagner] 20 ans » en modernisant les infrastructures notamment du point de vue de l'accès (routier, ferroviaire) aux stations de sport d'hiver[33]. Par ailleurs, ceux-ci ont eu un impact sur l'image même de la Savoie qui s'est diffusée travers le monde, mais aussi sur les produits locaux, comme le souligne le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie, René Chevalier[33]. En 2001, les revenus du tourisme dans le département généreraient environ 4,5 milliard d’euros, soit 50 % de la richesse du département (2001)[34]. Le bilan financier, contrairement à la formule annoncée des deux présidents du COJO (« Les Jeux paieront les Jeux »), est moins positif. Le poids de l'endettement consécutif aux différents investissements varie selon les communes. Le département a dû combler un déficit de 70 millions de francs (env. 10,67 M €), sachant que l'État a pris en charge 75 % de celui du fonctionnement des Jeux et qu'il n'a pas réclamé le remboursement d'un prêt de 386 millions de francs (58,8 M €)[35]. En 2012, il semble que l'essentiel du déficit des Jeux (environ 42,5 M €) ait été résorbé, même si le coût d'entretien de certains équipements n'est pas toujours en équilibre[33]. Ainsi à Albertville, les équipements réalisés lors des Jeux – halle olympique, stade et théâtre – ont un déficit de fonctionnement annuel de 1,13 M € ou encore à La Plagne, la piste de bobsleigh a un coût de 0,5 M € par an[36].

Identité visuelle

Logotype des Jeux olympiques d'Albertville, une flamme aux couleurs de la Savoie
L'emblème des Jeux représente une flamme aux couleurs historiques de la Savoie, au-dessus de deux traits aux couleurs du drapeau tricolore, avec les anneaux olympiques et le mot « Albertville 92 ».
Blason de la Savoie
Armoiries du comté, puis duché de Savoie, « De gueules à la croix d'argent ».

L'emblème des Jeux est choisi par le COJO. Il représente une flamme olympique rouge sur fond blanc, sur laquelle est dessinée une croix blanche, qui reprend les couleurs du blason « De gueules à la croix d'argent » de la Savoie historique. De la flamme partent, de part et d'autre, cinq lignes rouges parallèles. Ce logotype a été réalisé par Bruno Quentin[37] (membre de l'ASADAC - Agence technique départementale de Savoie) et adopté, dans sa première version, par le COJO[38]. En 1988, à la suite de la cérémonie de clôture des Jeux de Calgary de 1988, il est modifié par l'Agence Desgrippes & Associés pour recevoir en dessous de la flamme deux traits, rouge et bleu, rappelant le drapeau tricolore (direction artistique : Alain Doré) et la typographie est redessinée par Pierre Katz (designer)[38].

Très tôt, le comité organisateur veut mettre en place une mascotte olympique. Dans un premier temps, un chamois de la Vanoise en pull blanc est utilisé[39], selon le souhait du coprésident Michel Barnier, lors de la cérémonie de clôture des Jeux à Calgary en 1988[38] - [40]. Cependant, ce dernier sera remplacé par un personnage imaginaire, un lutin en forme d'étoile dénommé Magique[40] - [41]. La nouvelle mascotte est dévoilée en 1989. Elle a été élaborée par un jeune plasticien, Philippe Mairesse[40] - [41], reprenant les couleurs du drapeau tricolore français[39] - [41]. Depuis l'apparition d'une mascotte olympique aux Jeux olympiques d'hiver de 1968 à Grenoble et l'officialisation de son usage en 1976, Magique est le premier personnage à ne pas être un animal[41].

Identité sonore

Pour ces Jeux olympiques, la ville d'Albertville a défini, par l'intermédiaire de son COJO, ce que devait être l'identité sonore de ces Jeux, soit la musique officielle qui accompagnerait tous les événements et toutes les compétitions des Jeux, ainsi que les génériques et habillages sonores des retransmissions radios et télévisions géré par l'ORTO (Organisme radio télévision olympique).

Une copie stratégie a été établie, et trois mots sont sortis de ce document que souhaitait le COJO : « montagne », « jeunesse » et « sport ».

Philippe d'Aram a gagné le concours pour l'attribution de cette identité sonore : La musique officielle des Jeux. Il propose, dans un premier temps, une maquette au COJO. Cette musique comprend trois parties, liée aux trois mots clés devant être illustrés. Pour la jeunesse, le compositeur utilise une cour de récréation et un chœur d'enfants ; pour la montagne, une flute de pan et l’écho caractéristique de la montagne ; enfin, une rythmique d'orchestre pour le sport. Elle est interprétée par l'Orchestre de Paris et la chorale d'enfants de la Maîtrise des Hauts-de-Seine dirigée par Francis Bardot[42]. Le COJO décide de faire de cette musique l'hymne officiel de ces Jeux olympiques.

Cette musique a suivi tout le parcours de ces JO, de la flamme olympique à la musique d'attente sur les lieux des compétitions, de l'habillage radio et TV aux remises de médailles des lauréats olympiques. Les partenaires officiels des Jeux olympiques ont utilisé cette musique pour leur image de marque, notamment de IBM France, La Poste, la SNCF et Renault.

Nations participantes

Carte du monde des nations participants aux Jeux.
64 nations participent aux Jeux.

À l'occasion de ces XVIes olympiades d'hiver, 64 nations envoient 1 801 athlètes participer à la compétition[43] - [44], dont 488 femmes et 1 313 hommes[1]. Par rapport aux derniers Jeux de Calgary de 1988, sept nouveaux pays et 378 athlètes supplémentaires participent à ces jeux d'hiver.

Le contexte international, faisant suite aux bouleversements du début des années 1990 — effondrement du bloc soviétique, réunification de l'Allemagne, dislocation de la Yougoslavie — ont amené la création de nouveaux États qui participent pour certains à leurs tout premiers Jeux. Ainsi, l'Allemagne présente une seule équipe pour la première fois depuis 1952, ou 1964 si l'on prend en compte l'Équipe unifiée d'Allemagne rassemblant les deux blocs[45]. L'effondrement de l'URSS amène quant à lui la première participation depuis 1936 des équipes des pays baltes d'Estonie et de Lettonie, alors qu'il s'agit de la première participation de l'équipe lituanienne depuis 1928[1]. Une partie des autres pays de l'ex-Union soviétique (Russie, Belarus, Ukraine, Kazakhstan et Ouzbékistan), membres de la Communauté des États indépendants, participent sous les couleurs de l'Équipe unifiée[1]. Enfin, la dislocation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie provoque la toute première participation à des Jeux des nations de Croatie et de Slovénie, qui ont obtenu leur indépendance en [46] - [47]. Les sanctions internationales à l'encontre de l'ancienne fédération yougoslave amènent une participation autonome de la Serbie[46] - [47]. L'État bosniaque n'étant reconnu qu'au mois d'avril, il n'envoie pas de délégation[46].

Les Jeux sont l'occasion d'accueillir des nations olympiques sans tradition de sports d'hiver. Parmi elles, on note la participation de cinq pays présentant un seul athlète : le Swaziland avec le skieur Keith Fraser (né en Écosse), les Bermudes avec le lugeur Simon Payne, le Honduras et le fondeur Jenny Palacios-Stillo, les Philippines et le skieur Michael Teruel, ainsi que le Luxembourg et le skieur Marc Girardelli.

L'équipe algérienne participe pour la première fois à des Jeux d'hiver en présentant quatre skieurs, dont une femme.

Les 64 délégations participantes
(le nombre d'engagés est indiqué entre parenthèses)
Afrique
Amérique
Asie
Europe
Océanie
  • Drapeau de l'Australie Australie (21)

DĂ©roulement

Les cérémonies d'ouverture et de clôture, mises en scène par le chorégraphe Philippe Decouflé, ainsi que 18 des 57 épreuves se déroulent à Albertville intra-muros. Les autres épreuves ont lieu dans les stations de ski proches de La Tarentaise et du Beaufortain : Les Arcs, Courchevel, Les Ménuires, Méribel, La Plagne, Pralognan-la-Vanoise, Les Saisies, Tignes et Val-d'Isère. Le village olympique est situé à Brides-les-Bains et les centres de presse à Moûtiers - centre international de Radio et Télévision - et à La Léchère - centre principal de Presse. Les villages d'accueil des XVIe Jeux Olympiques d'hiver sont Valmorel et la Tania.

Relais de la flamme olympique

Environ 5 500 relayeurs de 15 Ă  20 ans sont choisis pour porter le flambeau[20] - [48]. Le relais a une longueur totale d'environ 5 536 km[20] - [48]. La flamme, allumĂ©e par les rayons du soleil le Ă  Olympie (Grèce), rallie la France via le Concorde, Ă  l'intĂ©rieur d'une lampe de mineur[20] - [48]. Ă€ l'arrivĂ©e Ă  l'aĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle, la championne cycliste Catherine Marsal rĂ©ceptionne le flambeau olympique de 1,5 kg, rĂ©alisĂ© en acier inoxydable dans les usines d'Ugine-Savoie et symbolisant les cornes des vaches de race tarentaise[49], d'après une conception de Philippe Starck[40]. Cette première Ă©tape française dĂ©marre et permettra de rallier 63 dĂ©partements et plus de 2000 villes, en passant par le village natal de Pierre de Coubertin, Mirville, jusqu'Ă  son arrivĂ©e dans le stade pour la cĂ©rĂ©monie d'ouverture le [20] - [48].

La Poste, entreprise publique et membre du « Club Coubertin », s'est investie en tant que coorganisatrice de l'événement[50].

Le 6 février, à 12 h 21, la flamme entre en Savoie, au son de l'hymne savoyard, Les Allobroges, joué par la fanfare du 27e BCA[51]. Deux jours plus tard, le dernier porteur de la flamme qui doit embraser la vasque en acier est un choix symbolique du coprésident Killy, il s'agit du footballeur Michel Platini, alors sélectionneur de l'équipe de France de football, « parce qu'il est le Français le plus célèbre dans le monde »[52] - [53]. Le sportif sera accompagné dans ses dernières foulées par un jeune savoyard de 9 ans, originaire de Valloire en Maurienne (l'autre grande vallée de la Savoie), François-Cyrille Grange[54] - [55] - [Nd 3].

Cérémonie d'ouverture

Mât Olympique de l'ancien stade olympique d'Albertville
Le mât Olympique ou axis mundis de l'enceinte du stade olympique.

La cérémonie d'ouverture des XVIes Jeux olympiques d'hiver débute le 8 février, à 17 h, et se déroule dans le théâtre des Cérémonies. La mise en scène est confiée au jeune chorégraphe, auteur de plusieurs spectacles lors du défilé du bicentenaire de la Révolution française en 1989, Philippe Decouflé, et à la Société Téléma[56] - [57]. Au départ, c'était le cinéaste Jean-Jacques Annaud qui était envisagé dès 1989, mais le budget proposé était trop important[58] (le budget maximum devait être de 110 millions de francs[59]). Robert Hossein avec la société Euro Disney était aussi envisagé[56]. La cérémonie olympique respecte le rituel instauré depuis 1896 sous l'égide du baron de Coubertin avec une partie classique, qui est suivie depuis les années 1980 par une partie plus artistique. La partie traditionnelle commence par la présentation de l'emblème des anneaux et de la devise olympique, puis la revue des drapeaux et des délégations, le serment des athlètes, l'embrasement de la vasque olympique[56] - [57]. Toutefois, le chorégraphe français bouleverse cette organisation en mélangeant les deux parties.

La halle olympique avec la vasque au 1er plan

Ainsi la cĂ©rĂ©monie d'Albertville s'ouvre devant les 35 000 spectateurs prĂ©sents dans le stade et devant deux milliards de tĂ©lĂ©spectateurs[60]. 1 808 athlètes et officiels des 64 nations dĂ©filent dans le stade, au son de percussions, avant de s'installer dans le théâtre des CĂ©rĂ©monies[61]. Ensuite, vient une première partie du spectacle qui s'organise autour d'un mât central (un axis mundis)[56] et une scène d'environ 1 ha[62]. Un soin particulier est apportĂ© dans la dĂ©coration de l'arène olympique qui reprend les symboles folkloriques savoyards : reconstitution d'une montagne savoyarde Ă  l'entrĂ©e du stade, dĂ©corations (frises, Ă©toiles, rosaces)[62]. Le podium des annonces officielles reprend les codes architecturaux d'un balcon d'un chalet d'alpage[62]. Au cours de la soirĂ©e, ce seront 3 000 artistes, professionnels ou amateurs locaux, qui participeront Ă  ce spectacle[60] - [61]. Ils sont habillĂ©s par le plasticien Philippe Guillotel[56]. L'ouverture est proclamĂ©e par François Mitterrand, prĂ©sident de la RĂ©publique française, debout entre Jean-Claude Killy et Michel Barnier, et en prĂ©sence de Juan Antonio Samaranch, prĂ©sident du CIO. Une jeune fille haut-savoyarde de 12 ans, SĂ©verine du Peloux, en robe savoyarde stylisĂ©e avec une jupe composĂ©e de poupĂ©es savoyardes, entonne a cappella la Marseillaise[61] - [63]. La jeune patineuse française, Surya Bonaly, prononce le serment des athlètes[60] - [61]. Elle succède Ă  LĂ©o Lacroix, qui eut le mĂŞme honneur lors des Jeux de Grenoble.

Le théâtre est survolé par la Patrouille de France, qui a choisi l'année précédente Jean-Claude Killy comme parrain. Par six fois une ola traverse le stade, à laquelle le président Mitterrand, bien que fatigué, participera[57] - [60]. Puis vient le tour du dernier porteur de la flamme, Michel Platini, qui s'avance dans le stade pour la dernière étape menant à la vasque. Il rejoint au milieu de l'espace le jeune François-Cyrille Grange avant de grimper les escaliers menant à la vasque[54] - [55].

Calendrier

Le COJO propose, dès , lors d'une rĂ©union se dĂ©roulant dans la station de Courchevel, son calendrier permettant l'organisation des 57 Ă©preuves ainsi que celle des 8 Ă©preuves de dĂ©monstration[64]. Le calendrier s'Ă©tale du samedi 8 au dimanche [64]. Celui-ci Ă©volue assez peu, en ski alpin seule l'Ă©preuve fĂ©minine du Super G subit un report de 24 h[64].

La toute première épreuve à ouvrir ces Jeux se déroule dans la patinoire de Méribel-les-Allues. L'équipe de France de hockey est opposée au Canada. Cette dernière l'emporte 3 à 2[65]. Mis à part le jour d'ouverture, au moins une finale a lieu chaque jour, la dernière, le 23 février, jour de clôture des Jeux, étant la finale du hockey opposant le Canada à l'équipe unifiée. Le score final est de 1-3[65].

CO Cérémonie d'ouverture ●
H/D
Épreuve(s) Hommes ou Dames 1 Finale d'épreuve officielle[Note 1] CC Cérémonie de clôture
Calendrier des Ă©preuves[64]
8
Sam
9
Dim
10
Lun
11
Mar
12
Mer
13
Jeu
14
Ven
15
Sam
16
Dim
17
Lun
18
Mar
19
Mer
20
Jeu
21
Ven
22
Sam
23
Dim
Épreuves
Cérémonies CO CC —
Logo du biathlon Biathlon 1
7,5 km
D
1
10 km
H
1
3x7,5 km
D
1
4x7,5 km
H
1
15 km
D
1
20 km
H
6
Logo du bobsleigh Bobsleigh â—Ź
x 2
1
x 2
â—Ź
x 4
1
x 4
2
Logo de la luge Luge â—Ź
simple
H
1
simple
H
â—Ź
simple
D
1
simple
D
1
double
H
3
Logo du combiné nordique Combiné nordique ●
K 90
â—Ź
15 km
1
K 90
Ă©quipe
1
3x10km
2
Logo du hockey sur glace Hockey sur glace â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź 1 1
Logo du curling Curling[Note 2] â—Ź
2 jeux
â—Ź
2 jeux
â—Ź
2 jeux
â—Ź
1 jeux
â—Ź
2 jeux
1 —
Logo du patinage artistique Patinage artistique â—Ź
original
couple
1
libre
couple
â—Ź
original
H
â—Ź
imposée
danse
1
libre
H
â—Ź
original
danse
1
libre
danse
â—Ź
original
D
1libre
D
â—Ź
Exhib
x4
4
Logo du saut Ă  ski Saut Ă  ski 1
K 90
1
K 120
Ă©quipe
1
K 120
3
Logo du ski alpin Ski alpin 1
descente
H
â—Ź
combiné
H
1
combiné
H
â—Ź
combiné
D
1
combiné
D
1
descente
D
1
Super G
H
1
Super G
D
1
GĂ©ant
H
1
GĂ©ant
D
1
Slalom
D
1
Slalom
H
10
Ski de vitesse[Note 2] ● ● ● 1 —
Logo du ski acrobatique Ski acrobatique[Note 3] â—Ź 2
ballet
H/D
â—Ź 2
bosses
H/D
â—Ź 2
saut
H/D
2
Logo du ski de fond Ski de fond 1
15 km
D
1
30 km
H
2
10 km H
5 km D
2
15 km H
10 km D
1
4x5km
D
1
4x10km
H
1
30 km
D
1
50 km
H
10
Logo du patinage de vitesse Patinage de vitesse 1
3000m
D
1
500m
D
1
1500m
D
1
5000m
H
1
1000m
D
1
500m
H
1
1500m
H
1
5000m
D
1
1000m
H
1
10000m
H
10
Logo du patinage de vitesse sur piste courte Patinage de vitesse sur piste courte â—Ź 2
H/D
2
H/D
4
Nombre total de finales 0 4 3 3 3 6 4 5 4 5 4 3 5 4 2 2 57
Total 0 4 7 10 13 19 23 28 32 37 41 44 49 53 55 57 57[66]
Biathlon

Les compĂ©titions de biathlon ont lieu sur le stade olympique de ski nordique des Saisies[67]. Six Ă©preuves sont au programme : individuel, sprint et relais, pour les femmes et pour les hommes[67]. Elles sont disputĂ©es par 196 athlètes, 99 femmes et 116 hommes, reprĂ©sentant de 28 pays[68]. L'Allemagne est la nation la plus mĂ©daillĂ©e avec l'obtention de sept mĂ©dailles, dont 3 en or[68]. La deuxième place des nations les plus mĂ©daillĂ©es revient Ă  l'Équipe unifiĂ©e avec six mĂ©dailles, dont deux en or[68]. La dernière mĂ©daille d'or revient Ă  l'Ă©quipe fĂ©minine française de relais[68].

Le biathlète allemand Mark Kirchner remporte lors de ces Jeux deux médailles d'or (dont l'une au relais) et une d'argent, tandis que sa compatriote Antje Misersky-Harvey obtient une médaille d'or en individuel et deux d'argent en sprint et relais[68].

Cérémonie de remise des médailles du relais femmes 3×7,5 km.
Bobsleigh

Les deux Ă©preuves (masculines) de bobsleigh, Ă  deux et Ă  quatre, se dĂ©roulent sur la piste olympique de la station de La Plagne[69]. 159 athlètes, reprĂ©sentants de 25 pays, participent Ă  ces Ă©preuves[70]. L'Ă©quipe allemande est la nation la plus mĂ©daillĂ©e avec l'obtention de trois mĂ©dailles, deux d'argent et une de bronze[70].

L'Ă©preuve du bob Ă  deux est remportĂ©e par les athlètes suisses, Donat Acklin et Gustav Weder, devant les deux Ă©quipes allemandes, et les quarante-quatre autres Ă©quipes participantes[70] - [71]. Lors de cette Ă©preuves, 21 nations prĂ©sentent 2 Ă©quipages[71].

L'épreuve du bob à quatre, au cours de laquelle 31 équipes sont engagées (dont 10 nations présentant deux équipages), est remportée par les quatre athlètes autrichiens, devant les Allemands et les Suisses[70] - [72]. Cette médaille de bronze permet aux deux athlètes suisses Donat Acklin et Gustav Weder de remporter deux médailles lors de ces jeux[70].

Combiné nordique

Les Ă©preuves de combinĂ© nordique se dĂ©roulent sur le tremplin de saut Ă  ski de la station de Courchevel[73] ainsi que sur une piste de ski de fond tracĂ©e au cĹ“ur du village du Praz[73]. Les Ă©preuves individuelles hommes et par Ă©quipes (3 individus) rĂ©unissent 46 athlètes de 12 pays[74].

Les Français Fabrice Guy et Sylvain Guillaume obtiennent respectivement les médailles d'or et d'argent, devant l'Autrichien Klaus Sulzenbacher[74] - [75].

Le Japon remporte l'épreuve par équipe devant la Norvège et l'Autriche[74] - [76]. Malgré son bon classement lors de la compétition individuelle, l'équipe française terminera en 4e place[76].

Hockey sur glace

Les matches de hockey sur glace ont lieu dans la nouvelle patinoire de MĂ©ribel[77]. 12 Ă©quipes, rĂ©unissant 267 athlètes en provenance de 12 nations, s'affrontent entre le samedi 8 et le dimanche [77] - [78] - [79]. Deux groupes de 6 Ă©quipes s'affrontent. Le premier match oppose l'Ă©quipe de France Ă  l'Ă©quipe canadienne, du groupe B[65]. Cette dernière l'emporte 3 Ă  2[65].

Les matchs du groupe A voient l'équipe américaine arriver en tête avec 9 points, suivie des équipes suédoise (8 points), finlandaise (7 points) et allemande (4 points)[65].

Le Groupe B est dominé par les trois équipes du Canada, de l'équipe unifiée et de la Tchécoslovaquie qui terminent ex aequo avec 8 points[65]. Les Français terminent quatrième, réussissant l'exploit d'atteindre les quarts de finale où ils s'inclineront face aux Américains (4 à 1)[65].

La finale oppose l'équipe du Canada à l'équipe unifiée (ex-URSS qui avait été médaille d'or lors des Jeux précédents). Le score final est de 1-3[65] - [79]. La petite finale oppose les Tchécoslovaques aux Américains qui perdent 6 à 1[65] - [79].

Les trois meilleurs marqueurs de la compétition sont le Canadien Joé Juneau (15 points), le Russe Andreï Khomoutov (14 points) et le Tchécoslovaque Robert Lang (13 points)[65]. L'équipe unifiée obtient le trophée du fair-play[65].

Luge

Les Ă©preuves masculines et fĂ©minines de luge, individuelles et double mixte, se dĂ©roulent sur la piste de luge de la station de La Plagne[69]. 89 athlètes, 24 femmes et 65 hommes, participent Ă  ces trois Ă©preuves et proviennent de 22 nations[80]. Deux nations se distinguent lors de ces Ă©preuves, l'Allemagne et l'Autriche qui obtiennent chacune quatre mĂ©dailles pour leur pays. L'Ă©quipe allemande remporte deux or (individuelle homme et double-mixte), une argent et une bronze, tandis que l'autrichienne remporte une or (individuelle femme), deux argent et une bronze[80].

Patinage artistique

Les quatre Ă©preuves de patinage artistique (femmes, hommes, couple mixte et danse sur glace) se dĂ©roulent dans la Halle olympique de la ville hĂ´te, Albertville[81]. Lors des compĂ©titions ce sont 133 athlètes, dont 66 femmes et 67 hommes, qui s'affrontent[82]. Ils sont originaires de 28 pays[82]. L'Ă©quipe unifiĂ©e remporte cinq mĂ©dailles dont trois en or lors des Ă©preuves hommes, en couple mixte et en danse sur glace[82]. Elle est suivie par l'Ă©quipe amĂ©ricaine avec trois mĂ©dailles dont une en or Ă  l'Ă©preuve femmes.

L'équipe française n'obtient qu'une médaille d'argent avec le couple Isabelle Duchesnay et Paul Duchesnay lors de l'épreuve de danse sur glace[83]. Surya Bonaly, qui avait prêté serment au nom de l'ensemble des athlètes, et malgré de bons résultats aux championnats du monde et d'Europe, n'arrive qu'en 5e place du programme femmes[84]. Elle se fait remarquer lors du programme libre avec un quadruple boucle piqué[85]. Enfin, la patineuse de l'épreuve par couples, Line Haddad, est la plus jeune athlète engagée durant ces jeux (13 ans au début des Jeux, fêtant son 14e anniversaire le jour même de son épreuve). Elle finit avec son partenaire Sylvain Privé en 16e place[86] - [87] - [84].

Patinage de vitesse

Les dix Ă©preuves de patinage de vitesse femmes et hommes se dĂ©roulent sur l'anneau de vitesse construit de façon temporaire sur la commune d'Albertville[81]. 154 athlètes en provenance de 23 pays, dont 59 femmes et 95 hommes, s'affrontent[88].

Sur les dix Ă©preuves, les athlètes allemands dominent les compĂ©titions en obtenant onze mĂ©dailles dont cinq en or lors des Ă©preuves de 500 m et 1 000 m hommes, ainsi que les Ă©preuves femmes de 1 500 m et de 3 000 m et 5 000 m remportĂ©es par Gunda Niemann (elle a obtenu la mĂ©daille d'argent au 1 500 m)[88]. Durant le 5 000 m, les Allemandes montent sur les trois marches du podium[88]. DĂ©jĂ  lors des Jeux d'hiver prĂ©cĂ©dents de 1984 et 1988, l'Allemagne de l'Est Ă©tait arrivĂ©e en tĂŞte des nations les plus titrĂ©es[88]. Les Ă©preuves jusque-lĂ  dominĂ©es par les EuropĂ©ens ou les Nord-AmĂ©ricains voient la concurrence de nouvelles nations qui montent sur les deux premières marches du podium, avec les Ă©quipes du Japon (4 mĂ©dailles), de la Chine (2 mĂ©dailles d'argent) et la CorĂ©e du Sud (1 mĂ©daille d'argent)[88].

Patinage de vitesse sur piste courte

Le patinage de vitesse sur piste courte (ou short track) devient sport officiel à l'occasion de ces Jeux d'hiver d'Albertville[89]. Il fut sport de démonstration lors des Jeux de Calgary (1988)[89]. Les quatre épreuves hommes et femmes, avec deux épreuves individuelles et deux relais, se déroulent dans la Halle olympique d'Albertville[89] - [81].

Pour cette première compĂ©tition, qui trouve son origine en AmĂ©rique du Nord avant d'avoir Ă©tĂ© exportĂ©e en Asie, 16 nations prĂ©sentent 86 athlètes, 42 femmes et 44 hommes[89]. Les patineurs sud-corĂ©ens et canadiens dominent les diffĂ©rentes Ă©preuves. Ainsi, les athlètes corĂ©ens remportent trois mĂ©dailles dont deux en or, alors que les Canadiens en obtiennent eux aussi trois dont une seule en or[89].

Ă€ l'occasion de ces premiers Jeux, quatre athlètes obtiennent deux mĂ©dailles olympiques. Le Sud-CorĂ©en Kim Ki-hoon remporte les deux Ă©preuves de vitesse sur piste courte (1 000 et 5 000 m en relais)[90]. Son compatriote, Jun-Ho Lee, obtient la troisième place au 1 000 m et la mĂ©daille d'or en relais[91]. L'AmĂ©ricaine Cathy Turner obtient elle aussi deux mĂ©dailles (une or et une argent en relais)[92]. Le dernier athlète Ă  obtenir deux mĂ©dailles (argent) est le Canadien FrĂ©dĂ©ric Blackburn[93].

Saut Ă  ski

Les Ă©preuves de saut Ă  ski se dĂ©roulent sur les tremplins du Praz dans la station de Courchevel[73]. Les Ă©preuves individuelles hommes et par Ă©quipes (3 individus) rĂ©unissent 63 athlètes originaires de 17 pays[94]. Aucun changement par rapport aux derniers Jeux, avec les mĂŞmes compĂ©titions, le saut sur tremplin normal (ou K90 hommes), le saut sur gros tremplin (ou K120 hommes) et enfin le saut sur gros tremplin par Ă©quipes[94].

Le plus jeune d'entre eux est le sauteur Ă  ski finlandais Toni Nieminen, qui a 16 ans[94]. Il remportera deux mĂ©dailles d'or (gros tremplin en individuel et par Ă©quipe) et une de bronze (tremplin normal)[94], devenant ainsi le plus jeune mĂ©daillĂ© d'or des Jeux[95] - [96]. L'Ă©quipe autrichienne remporte cependant 5 mĂ©dailles au cours des diffĂ©rentes Ă©preuves avec une mĂ©daille d'or en tremplin normal avec le sauteur Ernst Vettori, devant son compatriote Martin Höllwarth, qui obtient Ă©galement une seconde mĂ©daille d'argent sur le grand tremplin[94]. Lors de cette mĂŞme Ă©preuve, leur compatriote Heinz Kuttin prend la troisième place[94]. Enfin, l'Ă©quipe autrichienne gagne la mĂ©daille d'argent par Ă©quipe, devant les TchĂ©coslovaques[94].

Ski acrobatique

L'Ă©preuve des bosses en ski acrobatique se dĂ©roule dans la station de Tignes[97]. Cette nouvelle Ă©preuve, masculine et fĂ©minine, qui se dĂ©roule en une manche qualificative et une finale, rejoint le cercle des sports olympiques[98]. L'Ă©preuve de saut acrobatique ne deviendra officielles que lors des Jeux suivants en 1994[98], alors que le ballet n'aura connu son apparition sur la scène olympique qu'Ă  ces jeux d'Albertville. Ce seront 71 athlètes, 24 femmes et 47 hommes, originaires de 18 nations, qui seront les pionniers de la compĂ©tition olympique[99].

À l'issue de la compétition hommes, les Français Edgar Grospiron (or) et Olivier Allamand (argent) remportent les deux premières médailles de l'histoire des bosses olympiques, devant l'Américain Nelson Carmichael[100]. Lors de l'épreuve féminine, c'est l'Américaine Donna Weinbrecht qui remporte la première médaille d'or en bosses, devant la Russe Elizaveta Kozhevnikova (équipe unifiée) et la Finlandaise Stine Lise Hattestad[101].

Ski alpin

Les diffĂ©rentes Ă©preuves de ski alpin sont dispersĂ©es sur plusieurs sites. Ainsi les quatre Ă©preuves masculines, la descente, le slalom gĂ©ant, le super G et le combinĂ© se dĂ©roulent sur la face de Bellevarde de la station de Val-d'Isère[102] - [103]. Seule l'Ă©preuve de slalom hommes est organisĂ©e dans la vallĂ©e voisine, sur le territoire de la station des MĂ©nuires[104] - [103]. Enfin, les Ă©preuves fĂ©minines de ski alpin se passent sur la piste du Roc de Fer de MĂ©ribel[77] - [103]. 321 athlètes participent aux diffĂ©rentes Ă©preuves de ski alpin, 111 femmes et 210 hommes provenant de 50 pays[103].

Toutes épreuves confondues, l'équipe autrichienne moissonne huit médailles dont trois en or : deux pour la skieuse Petra Kronberger (slalom, combiné) et une pour le descendeur Patrick Ortlieb[103]. Le skieur italien Alberto Tomba, porte-drapeau de sa délégation, conserve son titre olympique en slalom géant et remporte la médaille d'argent en slalom[105]. Ses deux compatriotes Josef Polig et Deborah Compagnoni obtiennent chacun une médaille d'or, respectivement en combiné et super G[103]. Les autres récompenses suprêmes sont obtenues en super G hommes par le Norvégien Kjetil André Aamodt ; son compatriote Finn Christian Jagge obtient celle de slalom[103]. Les épreuves femmes sont remportées pour la descente par la Canadienne Kerrin Lee-Gartner et le slalom géant par la suédoise Pernilla Wiberg[103]. Le skieur Marc Girardelli obtient deux médailles d'argent en super G et slalom géant pour le Luxembourg[103].

Le bilan de l'équipe de Suisse, qui doit se contenter de la médaille de bronze en combiné de Steve Locher, est catastrophique avec la faillite totale de ses leaders qui brillent pourtant en Coupe du Monde.

L'équipe de France obtient trois médailles[103]. Le double médaillé (or et bronze) de Calgary, Franck Piccard, monte sur la seconde marche du podium en descente, se trouve en 18e position en slalom géant, et abandonne lors du super G[103]. Carole Merle remporte également une médaille d'argent en super G[103]. Enfin, Florence Masnada, qui a remporté la coupe du monde de combiné en 1991, obtient une troisième place dans cette discipline[103].

Ski de fond

Les dix Ă©preuves hommes et femmes de ski de fond se dĂ©roulent sur le stade olympique de ski nordique des Saisies[67]. 40 nations participent aux diffĂ©rentes Ă©preuves, envoyant 84 femmes et 139 hommes[106].

Alors que les trois dernières olympiades avaient été dominées par les athlètes soviétiques, finlandais et suédois, les Jeux d'Albertville voient confirmée la montée des fondeurs norvégiens ainsi que des Italiens.

L'équipe unifiée, qui succède à l'ancienne équipe soviétique, remporte neuf médailles dont trois en or grâce à ses athlètes féminines : Lioubov Iegorova (deux d'or, deux d'argent) et Elena Välbe (quatre de bronze) gagnent chacune quatre médailles en individuel en plus du titre olympique en relais. C'est pourtant l'équipe norvégienne qui domine le classement en obtenant elle aussi neuf médailles[106]. En effet, les cinq épreuves masculines sont remportées par les fondeurs norvégiens, qui engrangent en tout huit médailles[106]. Bjørn Dæhlie[107] - [108] et Vegard Ulvang[109] - [110] obtiennent ainsi 2 médailles d'or et une d'argent, ainsi qu'une médaille d'or à l'épreuve de relais[106]. Quant à l'équipe italienne, elle obtient pas moins de huit médailles dont trois (or, argent, bronze par équipe) pour la fondeuse Stefania Belmondo, qui obtient par ailleurs une 4e et une 5e place dans les deux autres épreuves[111].

Sports de démonstration

Lors de ces Jeux, le ski de vitesse, le curling et les épreuves de sauts et de ballet en ski acrobatique sont présentés en tant que démonstrations[43]. Le curling faisait partie du programme olympique lors des Jeux de Chamonix (1924) en tant qu'épreuve officielle[112] puis lors des Jeux de Lake Placid (1932) et de Calgary (1988) en tant que démonstration.

Curling

Les Ă©preuves de curling, femmes et hommes, se dĂ©roulent sur la patinoire de Pralognan-la-Vanoise[113]. Elles dĂ©butent le et les finales ont lieu le . Un problème sur l'unitĂ© de rĂ©frigĂ©ration oblige l'Ă©preuve Ă  se dĂ©rouler sur les deux seules pistes praticables[114]. Ce sont 80 athlètes, 40 femmes et 40 hommes, originaires de 11 pays, qui participent Ă  ces Ă©preuves de dĂ©monstration[115].

Lors de l'épreuve hommes, huit équipes de huit nations s'opposent en deux poules : Norvège, Suisse, Royaume-Uni et Australie dans la Poule A, et Canada, États-Unis, France et Suède dans la Poule B. À l'issue des matchs de qualifications, la finale oppose la Norvège à la Suisse, qui l'emporte (7-6)[116].

Lors des épreuves femmes, huit équipes de huit nations s'opposent en deux poules : Allemagne, Norvège, Royaume-Uni et Japon dans la Poule A, et Canada, Danemark, France et Suède dans la Poule B. Les équipes féminines allemandes et norvégiennes sont qualifiées pour la finale. L'Allemagne l'emporte 9 à 2[117].

Ski acrobatique

À la suite de la première Coupe du monde en 1981 et des premiers championnats en 1986, les disciplines de ski acrobatique deviennent des sports olympiques en 1992[98]. Tignes se voit l'organisatrice des trois épreuves[97]. La station était déjà le lieu d'accueil des championnats en 1986[98]. L'épreuve des bosses (ou hot dog) devient officiellement un sport olympique, alors que les épreuves de ballet (ou acroski) ou de saut restent des sports en démonstration (ce dernier deviendra un sport olympique aux Jeux suivants de 1994[98]).

Les épreuves de ballet, femmes et hommes, se déroulent les 9 (éliminatoires) et (finales). Celles du saut ont lieu les 15 (éliminatoires) et (finales).

Ski de vitesse

Les épreuves de ski de vitesse se déroulent sur la piste de la station des Arcs 2000[118]. Les épreuves hommes et femmes se déroulent en deux poules les 18 et . Les demi-finales ont lieu deux jours plus tard, le lendemain ce sont les finales[118].

Les deux premiers champions olympiques sacrés lors de ces épreuves sont le Français Michaël Prüfer avec 229,232 km/h, réalisant ainsi un nouveau record du monde, et la Finlandaise Tarja Mulari avec 219,245 km/h[119].

Cette épreuve est toutefois marquée par le décès du skieur de vitesse suisse Nicolas Bochatay[120].

Cérémonie de clôture

Le dimanche , les Jeux se clôturent avec la mise en scène de Philippe Decouflé. Cette cérémonie de clôture respecte les temps forts du protocole olympique tout en intégrant des spectacles entre chacun d'eux. Ainsi débute un spectacle de danse et d'acrobaties d'une vingtaine de minutes, avant l'entrée de l'ensemble des athlètes derrière les porte-drapeaux[62]. Le maire d'Albertville, Henri Dujol, remet symboliquement, par l'intermédiaire de Juan Antonio Samaranch, président du CIO, le drapeau olympique à son homologue Audun Tron, maire de Lillehammer, ville organisatrice des prochains Jeux olympiques d'hiver de 1994.

Pour la suite de la cérémonie, le chorégraphe a invité 19 groupes folkloriques des deux départements savoyards à se produire dans l'arène olympique[62]. Plus de 300 danseurs effectuent des démonstrations de danse traditionnelle, puis ils seront rejoints par plus de 300 enfants des écoles d'Albertville[62], alors que des guides de haute-montagne descendent le mât[62]. Le président Samaranch prononce le discours de clôture des Jeux. La flamme est ensuite éteinte[62]. À la fin de la cérémonie, un feu d'artifice est tiré et un grand bal s'ouvre pour l'ensemble du public sur l'immense scène[62]. Le coprésident Jean-Claude Killy résumera ce soir-là son sentiment face à la semaine écoulée et à cette cérémonie : « Heureuse la société capable d'une telle fête »[121].

Tableau des médailles

Lors des Jeux d'hiver, 171 médailles dans les douze disciplines, soit 57 épreuves, ont été remises aux différents athlètes[44]. Vingt des soixante-quatre nations participant à ces Jeux remportent au moins une médaille, comme détaillé dans le tableau ci-après. Quatorze pays remportent au moins une médaille d'or et dix-sept nations ont plus d'une médaille. L'équipe allemande est celle qui a engrangé le plus de médailles avec 26 médailles, suivie par l'équipe unifiée avec 23 médailles. Ces deux équipes, lors des Jeux de Calgary de 1988, avaient aussi obtenu les deux premières positions, cependant il s'agissait dès lors de l'équipe d'URSS (1re position avec 29 médailles) et de l'équipe de l'Allemagne de l'Est (2e position avec 25 médailles, l'Allemagne de l'Ouest en avait obtenu 8). La troisième marche de ces Jeux revient à l'équipe de Norvège avec 20 médailles obtenues. La fois précédente, cette place revenait à la Suisse (15 médailles), la Norvège n'ayant obtenu que la douzième place.

L'équipe de France, pays organisateur, arrive en septième position avec neuf médailles, atteignant le record obtenu lors des Jeux de Grenoble de 1968, mais où la France était montée sur la 3e marche. Aux Jeux de Calgary, elle n'avait obtenu que deux médailles.

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1Drapeau de l'Allemagne Allemagne1010626
2 Drapeau Équipe unifiée 96823
3Drapeau de la Norvège Norvège96520
4Drapeau de l'Autriche Autriche67821
5 Drapeau des États-Unis États-Unis 54211
6Drapeau de l'Italie Italie46414
7Drapeau de la France France3519
8Drapeau de la Finlande Finlande3137
9Drapeau du Canada Canada2327
10Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud211 4
11Drapeau du Japon Japon1247
12Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas1124
13Drapeau de la Suède Suède1034
14Drapeau de la Suisse Suisse1023
15Drapeau de la Chine Chine0303
16Drapeau du Luxembourg Luxembourg0202
17Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande010 1
18Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie003 3
19Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord001 1
20Drapeau de l'Espagne Espagne0011

Sportifs les plus médaillés

L'athlète la plus médaillée de ces Jeux est la fondeuse russe Lioubov Iegorova. Elle remporte cinq médailles (trois d'or et deux d'argent) en cinq épreuves[122].

La Norvège arrive en troisième place des nations les plus titrĂ©es notamment grâce Ă  ses deux fondeurs, Bjørn Dæhlie[107] - [108] et Vegard Ulvang[109] - [110], qui remportent chacun 2 mĂ©dailles d'or et une d'argent, ainsi qu'une mĂ©daille d'or au relais 4 Ă— 10 km[106].

Le biathlète allemand Mark Kirchner remporte quant à lui trois médailles dont deux en or lors des trois épreuves de biathlon[123]. Sa compatriote Gunda Niemann gagne également trois médailles dont deux d'or lors des épreuves de patinage de vitesse[124].

Plusieurs athlètes obtiennent deux médailles d'or dans leur discipline :

Lors de ces Jeux, le jeune sauteur à ski finlandais Toni Nieminen, âgé de 16 ans, devient double médaillé d'or en grand tremplin et par équipe[95]. Il devient surtout le plus jeune champion olympique dans l'histoire des Jeux d'hiver[95] - [96].

Sites et aménagements

Treize sites sont retenus pour l'accueil (trois sites) et le déroulement des 57 épreuves de ces Jeux d'hiver (dix sites). Ces derniers se répartissent entre la ville hôte, Albertville, qui accueille 18 épreuves, et les stations de sport d'hiver de la vallée de la Tarentaise[128]. Cette organisation multipolaire en fait un cas atypique dans l'organisation des Jeux dans la mesure où la majorité des épreuves se déroulent en dehors du lieu d'accueil[128]. L'ensemble des sites prévus par le dossier de candidature est respecté[8].

Sites d'accueil et d'hébergement

Localisation des services et des athlètes
lors du déroulement des Jeux
en Savoie.

Le site d'Albertville en tant que ville hôte est le siège du COJO de 1986 à 1992[81]. Elle est aussi le lieu de déroulement des cérémonies d'ouverture et de fermeture de ces XVIes Jeux d'hiver. Ces dernières ont lieu dans le stade ouvert de quelque 30 à 35 000 places du théâtre des Cérémonies. Par ailleurs, la ville s'offre une modernisation de ses infrastructures en faisant construire un nouvel hôpital, un centre culturel[129]. Cinq nouveaux hôtels sont aussi construits[129]. La Région finance la rénovation et l'agrandissement du Lycée du Sauvay qui accueille le COJO durant les Jeux[17].

La station thermale de Brides-les-Bains (606 habitants), spĂ©cialisĂ©e dans le traitement de l'obĂ©sitĂ© et des rhumatismes, en aval des stations de MĂ©ribel et de Courchevel, est choisie pour accueillir le « village olympique »[8]. Toutefois, Ă©tant donnĂ© les distances sĂ©parant les sites des diffĂ©rentes Ă©preuves, les organisateurs feront le choix de dĂ©signer les stations de La Tania et de Valmorel comme « Village d'Accueil des XVIe Jeux olympiques d'Hiver d'Albertville »[130]. Ces lieux seront complĂ©tĂ©s par d'autres structures d'accueil situĂ©es dans les villages des Saisies (initialement prĂ©vu comme village annexe), de Val d'Isère, de Tignes, des Arcs et de La Plagne[8]. Par ailleurs, la rĂ©putation de la station de Courchevel attirera les membres du CIO qui y sĂ©journeront[8]. Finalement seuls 800 membres des dĂ©lĂ©gations nationales sur 2 000 seront hĂ©bergĂ©s Ă  Brides-les-Bains[8].

La station thermale de Brides-les-Bains obtient par ailleurs la construction d'un télécabine lui permettant d'être reliée à la station de Méribel, et de fait aux pistes des Trois Vallées, ainsi qu'un lifting pour le centre du bourg[8]. La commune investit 200 millions de francs dans une modernisation de ces infrastructures[131]. Elle construit une nouvelle mairie, rénove son Grand Hôtel des Thermes, acquiert et rénove le casino, modernise son centre-ville, et fait construire une école, un centre d'accueil et d'animation[131]. Par ailleurs, 90 millions de francs sont consacrés pour la création d'un nouvel établissement thermal dont la gestion est confiée à la Société européenne de Thermalisme[131]. Enfin, 80 millions sont investis pour l'aménagement du télécabine de l'Olympe[132]. Ces lourds investissement vaudront à la commune d'être mise en saisine par la chambre régionale des comptes en raison d'un fort déficit (69 millions de francs)[23].

Les médias sont répartis sur deux sites. La ville de Moûtiers, capitale historique de la vallée de la Tarentaise, accueille le centre international de Radio-Télévision (CIRTV), un bâtiment réalisé en 1991 par l'architecte Denis Sloan[133], sur une ancienne friche industrielle de la commune, pour 125 millions de francs[131], et qui occupe 22 000 m² (dont 8 000 m² démontables)[134]. Pas moins de 1 400 personnes (journalistes et techniciens) se relayeront durant la période des Jeux, 24 heures sur 24[134].

La résidence Radiana, sur la commune de La Léchère, accueille le Centre principal de presse (CPP)[135]. La station connaît une nouvelle jeunesse à partir de 1986 dans la perspective de ces Jeux et la construction de ce nouveau bâtiment[136], qui comprend une salle de presse, un laboratoire de photographie, une salle de conférence etc. La grande salle accueillera environ 2 500 journalistes de presse écrite, originaires de différents pays.

Sites des Ă©preuves

Les 57 épreuves de ces Jeux se déroulent sur 10 sites répartis entre la ville hôte, Albertville, et neuf stations de sport d'hiver de la vallée de la Tarentaise[128].

Albertville Logo du patinage de vitesse sur piste courte Logo du patinage de vitesse Logo du patinage artistique
Ă€ Albertville, deux amĂ©nagements sont conçus pour recevoir les 18 Ă©preuves de trois disciplines olympiques : le patinage artistique, le patinage de vitesse ainsi que le patinage de vitesse sur piste courte (Short-Track)[81]. La construction d'une halle de glace - aujourd'hui Halle olympique - est rĂ©alisĂ©e pour accueillir les Ă©preuves de patinage artistique et de Short-Track (30 Ă— 60 m). Celle-ci est amĂ©nagĂ©e pour recevoir 9 000 spectateurs[81]. Une patinoire rĂ©pondant aux mĂŞmes normes a Ă©tĂ© montĂ©e pour accueillir les sessions d'entraĂ®nement des athlètes[81]. DĂ©montĂ©e après les Jeux, elle est reconstruite en 1994 sur la commune de Wasquehal, devenant la patinoire Serge Charles[137]. L'ovale de glace surnommĂ© l'anneau de vitesse (400 Ă— 12 m) est aussi conçu pour ĂŞtre temporaire[81]. Le site peut accueillir 10 000 spectateurs, dont 2 000 sous abris[81]. C'est la dernière olympiade oĂą l'anneau de glace est disposĂ© en extĂ©rieur. Après les Jeux, il est dĂ©montĂ© et le stade est reconverti pour devenir un stade d'athlĂ©tisme.

La particularité de ces Jeux tient dans le fait que la candidature de la ville hôte s'appuie surtout sur l'implantation des sites des épreuves dans les grandes stations de sport d'hiver de la vallée de la Tarentaise :

Courchevel Logo du combiné nordique Logo du saut à ski
Vue du tremplin du Praz
Le tremplin du Praz en 2010 ; au premier plan, la vasque olympique.
Le site du Praz sur le domaine skiable de la station de Courchevel (village de Saint-Bon-Tarentaise) accueille les Ă©preuves de combinĂ© nordique et de saut Ă  ski[73]. Ce site Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©quipĂ© dans les annĂ©es 1950 d'un tremplin Ă  ski[138]. Pour le dĂ©roulement des Ă©preuves, deux tremplins de saut Ă  ski de 90 et 120 m sont construits[73]. L'Ă©quipement est rĂ©amĂ©nagĂ© pour une utilisation en pĂ©riode estivale[139]. Le coĂ»t final est de 134 millions de francs, alors qu'une première Ă©valuation l'avait estimĂ© Ă  61 millions[132].
La Plagne Logo de la luge Logo du bobsleigh
Le domaine de La Plagne, constituĂ© de onze stations (45 000 lits), se voit l'organisateur des Ă©preuves de bobsleigh et luge[69], alors que ses dirigeants avaient espĂ©rĂ© accueillir une Ă©preuve de ski alpin[138]. En aval de la station, au lieu-dit La Roche, une piste de bobsleigh, luge et skeleton de 1 800 m de long, comportant 19 virages est amĂ©nagĂ©e[69]. Cet ouvrage, malgrĂ© un dossier technique complet et rĂ©pondant notamment aux problĂ©matiques climatiques[138], est l'un de ceux qui reçut le plus de critiques quant Ă  sa rĂ©alisation. On reproche ainsi son coĂ»t (233 millions de francs, alors que l'Ă©valuation initiale l'Ă©valuait Ă  67 millions[132]), son utilitĂ© face aux quelques centaines d'adhĂ©rents en lien avec ces sports[139] (cependant cet Ă©quipement est une condition nĂ©cessaire pour pouvoir accueillir les Jeux), mais aussi son aspect environnemental notamment en lien avec le stockage de 40 ou 45 tonnes d'ammoniac permettant de rĂ©frigĂ©rer la piste[140], dont l'usage est interdit dans les lieux publics[140]. De plus, une polĂ©mique sur le lieu d'Ă©dification s'engage, car la piste est construite sur une pente en milieu instable et marĂ©cageux[140] - [138].
Les Arcs
La station des Arcs 2000, situĂ©e sur le domaine des Arcs (28 095 lits), accueille le site oĂą se dĂ©roule pour la première fois en dĂ©monstration dans le cadre des Jeux olympiques l'Ă©preuve de ski de vitesse (ou kilomètre lancĂ© ou encore KL)[118]. Le choix de la piste doit reposer sur des caractĂ©ristiques permettant le bon dĂ©roulement de l'Ă©preuve, et notamment une pente très raide. Ainsi, la piste de vitesse des Arcs fait une longueur de 1 740 mètres, et prĂ©sente une pente dont la partie supĂ©rieure est de 70 %[118]. Le dĂ©part se dĂ©roule Ă  2 710 mètres pour une arrivĂ©e Ă  2 145 mètres, soit une dĂ©nivelĂ©e totale de 565 mètres[118].
Les Saisies Logo du ski de fond logo du biathlon
Le site des Saisies (10 000 lits), situĂ© dans le massif du Beaufortain (Ă  40 km d'Albertville et 59 km de MoĂ»tiers), hĂ©rite de l'organisation des Ă©preuves de biathlon et de ski de fond[67]. Au dĂ©part, les hĂ©sitations ont pu porter le choix pour l'organisation des Ă©preuves de fond sur le plateau du Revard, mais l'Ă©loignement par rapport Ă  la Tarentaise a permis rapidement d'opter pour la station beaufortine[138]. La station possède surtout un micro-climat idĂ©al pour l'organisation de ces sports[141]. La station se prĂ©pare Ă  l'accueil de l'Ă©vĂ©nement en amĂ©nageant un stade olympique de ski nordique. Lors des prĂ©cĂ©dents Jeux de Calagary (1988), le skieur Franck Piccard, originaire de la station, a obtenu une mĂ©daille d'or en super G[142]. Le prĂ©sident de la station, AndrĂ© Mercier, fait Ă©voluer l'office du tourisme en Groupement d'intĂ©rĂŞt Ă©conomique, Les Saisies Promotion, afin de mieux gĂ©rer l'arrivĂ©e et l'organisation de ces Jeux sur le territoire de cette station[142]. Si le bilan est plutĂ´t positif quant au dĂ©roulement, le skieur Piccard ayant mĂŞme remportĂ© une mĂ©daille d'argent en descente, la structure du GIE est mise Ă  mal par des problèmes internes et un endettement important (5 millions de francs) et doit ĂŞtre dissous[142].
  • Le stade de Ski de fond et de Biathlon.
    Le stade de Ski de fond et de Biathlon.
  • Les tribunes vues depuis l'anneau de pĂ©nalitĂ©.
    Les tribunes vues depuis l'anneau de pénalité.
  • Le pas de tir du Stade.
    Le pas de tir du Stade.
  • Le poste de chronomĂ©trage et les cabines mĂ©dias.
    Le poste de chronométrage et les cabines médias.
La Face de Bellevarde de Val d'Isère, où ont lieu la Descente, le Super-G et le Slalom Géant masculins
Val d'Isère Logo du ski alpin
La station de Val-d'Isère (1 700 habitants, 25 000 lits) a la particularitĂ© d'ĂŞtre la station du coprĂ©sident Jean-Claude Killy, et d'avoir associĂ© son domaine skiable Ă  la station voisine de Tignes donnant naissance Ă  l'Espace Killy[138]. Elle organise quatre Ă©preuves de ski alpin hommes, la descente, le slalom gĂ©ant, le super G et le combinĂ©[102]. Celles-ci ont lieu sur la face de Bellevarde[102]. Les parcours, conçus par le champion olympique suisse de 1972 Bernhard Russi[143], sont rĂ©alisĂ©s par le 7e bataillon de chasseurs alpins[144]. Le dĂ©part pour la descente s'effectue Ă  2 807 m (959 m de dĂ©nivelĂ©) et pour le super G Ă  2 356 m (517 m de dĂ©nivelĂ©) pour arriver au bas des pistes Ă  1 848 m.
Les MĂ©nuires-Val Thorens Logo du ski alpin
La vallĂ©e des Belleville, situĂ©e sur la commune de Saint-Martin-de-Belleville (2 300 habitants), accueille sur son territoire deux des plus grandes stations de Tarentaise, Les MĂ©nuires (22 000 lits) et Val Thorens (18 000 lits), intĂ©grĂ©es Ă  l'espace des Trois VallĂ©es[104]. Le site des MĂ©nuires est choisi, malgrĂ© quelques rĂ©ticences[138], pour l'Ă©preuve de slalom hommes, seule Ă©preuve de ski alpin hommes Ă  ne pas se dĂ©rouler Ă  Val d'Isère[104].
MĂ©ribel Logo du ski alpinLogo du hockey sur glace
La station de MĂ©ribel (27 000 lits), dans la vallĂ©e des Allues, se situe au cĹ“ur du domaine des Trois VallĂ©es[77]. La station amĂ©nage la piste du Roc de Fer pour accueillir le ski alpin dames et fait construire une nouvelle patinoire pour l'organisation du tournoi olympique de hockey sur glace[77]. Le nouvel Ă©difice est un complexe de 24 000 m2 d'une capacitĂ© de 2 500 places assises, rĂ©alisĂ© par le cabinet d'architectes Xavier Chambre, Daniel Vibert et AndrĂ© Zanassi, livrĂ©e fin 1991[145].
Tignes Logo du ski acrobatique
La station de Tignes (2 000 habitants, 28 000 lits), seconde composante de l'Espace Killy, s'incline face Ă  Val d'Isère pour l'organisation d'Ă©preuves de ski alpin[138]. Elle obtient cependant l'organisation des trois Ă©preuves de ski acrobatique, dont les bosses qui sont pour la première fois Ă©preuves olympique, ainsi que le ballet (ou acroski) et le saut en dĂ©monstration[97]. La station a dĂ©jĂ  accueilli les premiers championnats du monde de cette discipline en 1986[98].
Pralognan-la-Vanoise Logo du curling
La petite station de Pralognan-la-Vanoise (665 habitants), situĂ©e au fond de la vallĂ©e de Bozel (50 km d'Albertville), souhaite dès les dĂ©buts de l'aventure olympique faire partie des sites retenus. Moins connues que ces grandes sĹ“urs de hautes altitudes, elle choisit de participer en tant que site d'accueil de l'Ă©preuve de curling (sport en dĂ©monstration)[113] - [138]. La rĂ©alisation d'une patinoire olympique dĂ©diĂ©e au sport est dĂ©cidĂ©e. Le coĂ»t de l'infrastructure oblige la commune Ă  emprunter 44 millions de francs[132] - [23]. L'inauguration du site a lieu le 8 juillet 1990. Lors du dĂ©but des Ă©preuves, seules deux pistes sont opĂ©rationnelles en raison d'un problème de l'unitĂ© de rĂ©frigĂ©ration[114]. Cependant, le coĂ»t de rĂ©alisation et d'entretien entraine la commune vers un dĂ©ficit de 4,6 millions de francs, menant la commune vers une faillite[131].

Aménagement des voies de communication

Les Jeux d'Albertville sont l'occasion de moderniser un territoire grâce Ă  l'injection de capitaux provenant tant des collectivitĂ©s locales (communes, dĂ©partement, rĂ©gion) que de l'État. Tout d'abord, la question primordiale est l'accessibilitĂ© aux diffĂ©rents sites qui s'Ă©grainent dans la vallĂ©e de la Tarentaise. La RN90, qui mène d'Albertville Ă  MoĂ»tiers, puis aux diffĂ©rentes stations d'altitude, est saturĂ©e en temps normal lors des week-ends de dĂ©parts de vacances. Les Jeux vont ĂŞtre l'occasion de repenser cette circulation dès la combe de Savoie, en aval d'Albertville, ainsi que sur la RN 90. Les collectivitĂ©s et l'État vont faire construire une autoroute Ă  pĂ©age, l'A430, d'une longueur de 15 km, dans le prolongement de l'A43 (Axe Lyon-Italie). Après Albertville, elle trouve son prolongement avec la RN 90, dont on rĂ©alise un amĂ©nagement en 2Ă—2 voies[11], pour plus de 125 millions de francs[146]. Des investissements sont aussi faits afin de rĂ©nover les diffĂ©rentes routes menant aux sites olympiques. Ces diffĂ©rentes amĂ©liorations permettent dĂ©sormais d'accueillir 30 000 vĂ©hicules par jour au lieu de 18 000[11]. La rĂ©gion rĂ©alise aussi la mise en gabarit de la RN 212 entre Albertville et Ugine pour un coĂ»t de 40 millions de francs[146]. Les travaux d'infrastructures routières sont financĂ©s grâce Ă  un prĂ©lèvement temporaire, la taxe spĂ©ciale d'Ă©quipement du dĂ©partement de la Savoie, instaurĂ© entre 1987 et 2012[147].

Par ailleurs, la voie unique de « La Tarentaise » qui monte vers Bourg-Saint-Maurice est parallèlement modernisée avec la pose d'une caténaire pour l'électrification, va permettre d'accueillir des rames de TGV, des automotrices et trains de marchandises et permettre désormais de faire Paris - Bourg-Saint-Maurice en 4 h 50[148]. Sur le parcours, de nombreuses gares sont modernisées avec une voie d'évitement et les bâtiments sont agrandis[148] - [146].

Toutefois l'aménagement ferroviaire ne concerne pas que la Savoie. La région Rhône-Alpes, qui participe aussi aux investissements, aménage son propre territoire en faisant contourner une partie du trafic des TGV passant par Lyon vers l'Est, en étant connecté à l'aéroport Lyon-Satolas, devenant ainsi la première connexion entre une gare TGV et un aéroport en France[149]. La région compte bien bénéficier des retombées de l'événement international. Ces investissements vont de l'accompagnement aux projets de financement, à l'investissement dans la culture et le tourisme, ou la rénovation des voies de communication ; sa principale réalisation reste cependant la réalisation de cette future plateforme multimodale[146].

Ces grands travaux d'amĂ©nagement ont un impact direct bĂ©nĂ©fique sur le taux de chĂ´mage du dĂ©partement. Pour une première pĂ©riode de mise en place des infrastructures allant de 1985 Ă  1990, on observe la crĂ©ation de 14 000 emplois. Toutefois, pour la pĂ©riode Ă  la veille des Jeux (1990-1992), Ă  la suite de la rĂ©alisation des principaux amĂ©nagements, le chĂ´mage passe de 6,5 % Ă  8,9 %[150].

Commémorations et anniversaires

Monnaies commémoratives

Neuf pièces de 100 francs en argent ou or, œuvres de Joaquin Jimenez, ont été frappées en 1992 pour Les Jeux olympiques d’Albertville.

Timbres commémoratifs

L'entreprise La Poste, en tant que partenaire officiel du parcours de la flamme[50], met en place une série de timbres pour l'occasion.

Un timbre d'une valeur faciale de 2,50 F, paru le (Ă©mission « Premier jour » Ă  Albertville) et retirĂ© de la vente le reprĂ©sente Magique, les cinq anneaux olympiques et la lĂ©gende « ALBERTVILLE92 » ; il est vendu Ă  22 822 844 exemplaires[151]. Dix timbres-poste, d'une valeur faciale unitaire de 2,30 F ou 2,50 F avec une surtaxe de 0,20 F, reprĂ©sentant Magique et des sportifs stylisĂ©s correspondant Ă  dix Ă©preuves olympiques, paraissent en 1990 et 1991. Entre 2 500 000 et 3 500 000 exemplaires de chaque timbre sont vendus[152]. Un douzième timbre commĂ©more les « pays olympiques 1992 » avec une double lĂ©gende « Albertville » et « Barcelona ». Il fait l'objet d'une Ă©mission commune en France et en Espagne. Paru le , il est Ă©mis Ă  17 063 695 exemplaires.

La vente des produits permettra Ă  l'entreprise de rembourser sa participation aux Jeux.

Anniversaire

La ville d'Albertville organise une cĂ©lĂ©bration le pour l'anniversaire des vingt ans de l'organisation des Jeux d'hiver[153]. Elle a ainsi rĂ©uni 1 650 enfants de la commune afin de reproduire sur l'ancien stade Olympique provisoire, le logotype des Jeux de 1992 ou encore de rallumer la flamme en prĂ©sence de sportifs[154]. L'Ă©mission EnvoyĂ© spĂ©cial, la suite participe Ă  ses commĂ©morations lors d'un sujet intitulĂ© « Albertville, vingt ans après » diffusĂ© le [155]. Chacun des autres sites a cĂ©lĂ©brĂ© l'Ă©vĂ©nement Ă  sa manière (organisation d'Ă©vĂ©nements sportifs, expositions, sculptures sur glace, etc.).

Notes et références

Notes

Notes détaillées
  1. Le Club Coubertin, nouvellement créé, adopte pour slogan « Albertville 1992… Le 8 février à 7h23 du matin… la terre va s'élever de quelques centimètres »[18]. Hormis ce partenariat économique, le club parraine vingt-neuf athlètes[18].
  2. Samaranch créé en 1988 le programme TOP (The Olympic Partners ou The Olympic Programme)[24] auquel appartiennent 12 multinationales qui obtiennent le droit de faire partie du programme de sponsorship. Les frais d'entrée sont de 50 millions de dollars pour 4 ans d’adhésion[25]. Les membres de ce programme olympique reçoivent des droits de publicité exclusifs et de l’utilisation du symbole olympique, les anneaux olympiques, dans leurs publications et leurs publicités[26].
  3. François-Cyrille Grange, originaire de Valloire, est le frère du skieur Jean-Baptiste Grange[54].
Précisions
  1. Le chiffre indique le nombre de finales qui se tiennent ce jour-lĂ  pour chaque sport.
  2. Épreuve en démonstration.
  3. Seules les épreuves de bosses sont retenues comme épreuves olympiques, les épreuves de saut et de ballets sont en démonstration.

Références

  1. Dico 2011, p. XXVIII-XXIX.
  2. (en) « Past Olympic host city election results », GamesBids.
  3. Patrick Clastres et Paul Dietschy, Sport, Société et culture XIXe à nos jours, Hachette Éducation Technique, , 256 p. (ISBN 978-2-01-181887-4, lire en ligne).
  4. Dico 2011, p. XXVI.
  5. Valérie Chasteland, « Albertville (73) : 20e anniversaire des JO », France 3 Alpes,‎ (lire en ligne).
  6. (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Encyclopedia of the Modern Olympic Movement, Greenwood Publishing Group, , 602 p. (ISBN 978-0-31332-278-5), p. 397.
  7. Expo2009, p. 7-9, Dates-clefs de la candidature et la préparation des Jeux.
  8. Ponson 1991, p. 109-116.
  9. Reve93, p. 9-10.
  10. France 3 Alpes avec AFP, « Albertville (73) : l'héritage des Jeux Olympiques », France 3 Alpes,‎ (lire en ligne).
  11. Article de Rémy Charmetant (Agence touristique départementale de la Savoie), « La Savoie sportive : les effets des événements sportifs sur le territoire » (pp.53-63) in Jean-Loup Chappelet (sous la dir.), Les politiques publiques d'accueil d'événements sportifs, Éditions L'Harmattan, , 224 p. (ISBN 978-2-296-15687-6, lire en ligne).
  12. Findling et Pelle 1996, p. 319.
  13. « Les hommes des JO », magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Georges Vigarello, « Albertville disparue: Les vertiges du marketing olympique », Esprit (1940-), nos 148/149 (3/4),‎ , p. 82–87 (ISSN 0014-0759, lire en ligne, consulté le )
  15. Dossier de presse des 16e Jeux olympiques d'hiver d'Albertville, Le point à un an de l'évènement, 8 février 1991.
  16. Christian de Brie, « Les comptes de la mascotte », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne) (Extrait en ligne).
  17. Billet 1991, p. 100.
  18. [PDF] « Le Club Coubertin », Revue des Jeux Olympiques, no 265,‎ , p. 500 (lire en ligne).
  19. Findling et Pelle 1996, p. 320.
  20. Expo2009, p. 6.
  21. Gérard Muteaud, « Le bras de fer ISL-McCormack », Les Échos,‎ (lire en ligne) (n°16073, p.3).
  22. Rapport92, p. 23.
  23. (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Encyclopedia of the Modern Olympic Movement, Greenwood Publishing Group, , 602 p. (ISBN 978-0-31332-278-5), p. 399.
  24. Dico 2011, p. 279, Olympic Partners (The).
  25. Dico 2011, p. 262-269, Olympic Finance.
  26. (en) Trevor Slack, The Commercialisation of sport, New York, Routledge, , 335 p. (ISBN 978-0-7146-8078-1, lire en ligne), p. CI
  27. Gabrielle Serraz, « Le déficit des JO d'Albertville dépasserait les 300 millions de francs », Les Échos,‎ (lire en ligne) (n°16158, p.16).
  28. « Albertville 1992 », sur franceolympique.com (consulté le ).
  29. Jean-François Bourg, « Les coûts des retransmissions sportives », Réseaux, vol. 10, no 55,‎ , p. 227-236 (lire en ligne), p.232, « Tableau IV - L'inflation des droits de retransmission des jeux Olympiques d'hiver (en millions de dollars courants) ».
  30. Gabrielle Serraz, « Le déficit des JO ne dépasserait pas 200 millions de francs », Les Échos,‎ (lire en ligne) (n°16083, p.11).
  31. Françoise Chenet et Jean-Claude Wieber, Le paysage et ses grilles : Paysages ? Paysage ? (actes du colloque de Cerisy-la-Salle), Éditions L'Harmattan, , 254 p. (ISBN 978-2-7384-4595-7), p. 84.
  32. Michel Caillat, Sport et civilisation : Histoire et critique d'un phénomène social de masse, Éditions L'Harmattan, , 120 p. (ISBN 978-2-296-31967-7, lire en ligne), p. 39.
  33. Valérie Chasteland, « Albertville (73) : l'héritage des Jeux Olympiques », France 3 Alpes - AFP,‎ (lire en ligne).
  34. D'après le site du Conseil général de la Savoie, « 60 millions d'euros pour un plan tourisme ambitieux ».
  35. Christophe Péralta, « Heureuse Savoie... », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  36. Gilles Carle, « Que reste-t-il des JO d'Albertville ? », Le Parisien,‎ .
  37. (en) Margaret Timmers, A Century of Olympic Posters, Londres, Harry N. Abrams, , 144 p. (ISBN 978-1-85177-538-5).
  38. Rapport officiel des XVIes Jeux Olympiques Albertville 1992 - Official Report of the Games of the XVI Olympic Winter Albertville 1992, Section Identité visuelle, p.295. ([PDF] Lire en ligne).
  39. Laurence Veuillen, « Avez-vous gardé votre étoile “Magique” ? », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  40. Actes du colloque « Sport, éducation et art, XIXe – XXe siècles », publiés par le Comité des travaux historiques et scientifiques, Volume 119, Éditions du CTHS, 1996, 476 pages (ISBN 9782735503391), p.434.
  41. [PDF] Recherche et Référence - Centre d’Études Olympiques, Les mascottes des Jeux Olympiques d’hiver d’Innsbruck 1976 à Sotchi 2014, CIO, , 15 p. (lire en ligne), p. 7.
  42. Reportage sur les chaînes TF1, France 2 et France 3 aux journaux télévisés du , présentation du compositeur dans son environnement et comment il a composé cette musique. France Inter et France Info ont repris et diffusé cette musique durant toute la durée des Jeux.
  43. Comité international olympique, « Albertville 1992 », sur www.olympic.org (consulté le ).
  44. (fr + en) Wei Yew, The Olympic image : the first 100 years, Quon Editions, , 448 p. (ISBN 978-0-9694432-7-8), p. 338.
  45. Dico 2011, p. 121-122.
  46. Jean-François Sirinelli et Georges-Henri Soutou, Culture et Guerre froide : [actes du colloque, organisé à la Sorbonne et à Sciences Po, les 20 et 21 octobre 2005], Paris, Presses Paris Sorbonne, , 308 p. (ISBN 978-2-84050-547-1, lire en ligne), p. 136.
  47. Jacques Fontanel, Géoéconomie du sport : Le sport au cœur de la politique et de l'économie internationales, Éditions L'Harmattan, , 152 p. (ISBN 978-2-296-22183-3, lire en ligne), p. 80.
  48. « Le 22 décembre 1991 la flamme était à Nantes - Nantes », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  49. Jean-François Casanova, « Il y a peu de chance de retrouver en vente la torche albertvilloise », sur ledauphine.com, .
  50. Rapport92, p. 438.
  51. Jean-François Casanova, « Il a été le premier porteur de la flamme olympique en Savoie », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  52. Gérard Ejnès, L'Équipe, 60 ans : 1946-2006, soixante ans de la vie d'un journal, soixante minutes de légende du sport, L'Équipe, , 383 p. (ISBN 978-2-915535-17-4), p. 256.
  53. « JO 2012: les mythiques porteurs de la flamme olympique », L'Express,‎ (lire en ligne).
  54. Frédéric Thiers, « Le gamin de 9 ans qui tient la main de Michel Platini, c’est lui ! », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  55. (en) David Miller, The official history of the Olympic Games and the IOC : Athens to Beijing, 1894-2008, Mainstream, , 592 p. (ISBN 978-1-84596-159-6), p. 281.
  56. Gérard Blanchard, « Cérémonies des 16e Jeux olympiques d'hiver 1992 », Communication et langages, vol. 91,‎ , p. 116-118 (lire en ligne).
  57. Article de John J. MacAloon « Interval Training » (pp.32-53), (en) Susan Leigh Foster, Choreographing History, Indiana University Press, , 272 p. (ISBN 978-0-253-11650-5, lire en ligne).
  58. « 20 ans après, les Jeux d'Albertville font toujours référence », sur Le Dauphiné,
  59. Rapport92, p. 442.
  60. Jacques Leleu, « Il y a 20 ans, Albertville enflammait le monde entier », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  61. (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Encyclopedia of the Modern Olympic Movement, Greenwood Publishing Group, , 602 p. (ISBN 978-0-31332-278-5), p. 401.
  62. Marie-Thérèse Duflos-Priot, Un siècle de groupes folkloriques en France : l'identité par la beauté du geste, Éditions L'Harmattan, , 350 p. (ISBN 978-2-7384-3830-0, lire en ligne), p. 231-234, Les Savoyards dans l'arène.
  63. Agnès Briançon-Marjollet, « Elle est devenue “celle qui tenait la main de Mitterrand” », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  64. Rapport92, p. 327-328.
  65. « Jeux Olympiques d'Albertville 1992 », sur www.passionhockey.com (consulté le ).
  66. [PDF] (en) Comité international olympique, « Results of the XVIth Olympic Winter Games in Albertville », Revue olympique, no 294,‎ , p. 171 (lire en ligne).
  67. Rapport92, p. 366-371.
  68. (en) « Biathlon at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  69. Rapport92, p. 350-355.
  70. (en) « Bobsleigh at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  71. (en) « Bobsleigh at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Two », sur sports-reference.com (consulté en ).
  72. (en) « Bobsleigh at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Four », sur sports-reference.com (consulté en ).
  73. Rapport92, p. 346-349.
  74. (en) « Nordic Combined at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  75. (en) « Nordic Combined at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Individual », sur sports-reference.com (consulté en ).
  76. (en) « Nordic Combined at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Team », sur sports-reference.com (consulté en ).
  77. Rapport92, p. 372-383.
  78. (en) « Ice Hockey at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  79. (en) « Ice Hockey at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Ice Hockey », sur sports-reference.com (consulté en ).
  80. (en) « Luge at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  81. Rapport92, p. 336-345.
  82. (en) « Figure Skating at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  83. (en) « Figure Skating at the 1992 Albertville Winter Games: Mixed Ice Dancing », sur sports-reference.com (consulté en ).
  84. (en) « France Figure Skating at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  85. Pascal Duret et Patrick Trabal, Le sport et ses affaires : une sociologie de la justice de l'épreuve sportive, Éditions Métailié, coll. « Sciences Humaines », , 260 p. (ISBN 978-2-86424-384-7), p. 58-64.
  86. (en) « Lyne Haddad », sur sports-reference.com (consulté en ).
  87. (en) « Figure Skating at the 1992 Albertville Winter Games:Mixed Pairs », sur sports-reference.com (consulté en ).
  88. (en) « Speed Skating at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  89. (en) « Short Track Speed Skating at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  90. « Kim Gi-Hun », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  91. « Lee Jun-Ho », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  92. « Cathy Turner », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  93. « Frédéric Blackburn », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  94. (en) « Ski Jumping at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  95. « Toni Nieminen », sur www.olympic.org (consulté le ).
  96. (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Encyclopedia of the Modern Olympic Movement, Greenwood Publishing Group, , 602 p. (ISBN 978-0-313-32278-5, lire en ligne), p. 323.
  97. Rapport92, p. 390-395.
  98. Collectif, Encyclopédie visuelle des sports, Québec Amérique, , 372 p. (ISBN 978-2-7644-1169-8, lire en ligne), p. 195-197.
  99. (en) « Freestyle Skiing at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  100. (en) « Freestyle Skiing at the 1992 Albertville Winter Games: Men's Moguls », sur sports-reference.com (consulté en ).
  101. (en) « Freestyle Skiing at the 1992 Albertville Winter Games: Women's Moguls », sur sports-reference.com (consulté en ).
  102. Rapport92, p. 396-405.
  103. (en) « Alpine Skiing at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  104. Rapport92, p. 364-365.
  105. « Alberto Tomba », sur www.olympic.orgle=26 juin 2013.
  106. (en) « Cross Country Skiing at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  107. Dico 2011, p. 95.
  108. « Bjørn Dæhlie », sur www.olympic.org (consulté le ).
  109. Dico 2011, p. 362.
  110. « Vegard Ulvang », sur www.olympic.org (consulté le ).
  111. « Stefania Belmondo », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  112. « Curling at the 1924 Chamonix Winter Games », sur www.sports-reference.com (consulté le ).
  113. Rapport92, p. 384-389.
  114. (en) Bob Weeks, Curling, Etcetera : A Whole Bunch of Stuff About the Roaring Game, John Wiley and Sons, , 208 p. (ISBN 978-0-470-73889-4, lire en ligne), p. 132.
  115. (en) « Curling at the 1992 Albertville Winter Games », sur sports-reference.com (consulté en ).
  116. (en) « Curling at the 1992 Albertville Winter Games : Men's Curling », sur sports-reference.com (consulté le ).
  117. (en) « Curling at the 1992 Albertville Winter Games : Women's Curling Final Round », sur sports-reference.com (consulté le ).
  118. Rapport92, p. 356-363.
  119. (en) W. Mason Beekley, « Walter Amstutz (1902-1997)... friend, skier, humanist », Skiing Heritage Journal, vol. 10, no 2,‎ , p. 11.
  120. Monnin 2013, p. 190.
  121. Pascal Duret, L'héroïsme sportif, P.U.F, , 136 p. (ISBN 978-2-13-045608-7), p. 127.
  122. « Lyubov Yegorova », sur sports-reference.com (consulté le )
  123. « Mark Kirchner », sur www.olympic.org (consulté le ).
  124. « Gunda Niemann-Stirnemann-Kleemann », sur sports-reference.com (consulté le )
  125. « Petra Kronberger », sur www.olympic.org (consulté le ).
  126. Dico 2011, p. 58.
  127. « Bonnie Blair », sur www.olympic.org (consulté le ).
  128. Kukawka 1999, p. 99-104.
  129. (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Encyclopedia of the Modern Olympic Movement, Greenwood Publishing Group, , 602 p. (ISBN 978-0-31332-278-5), p. 402.
  130. Colloque « Grenoble, Albertville, Turin : Que reste-t-il des Jeux Olympiques d’hiver ? », organisé par Montanea et Alpes Magazine, en partenariat avec Chambéry Promotion, 2 février 2010 à Chambéry.
  131. Gabrielle Serraz, « Les communes olympiques de Savoie étranglées financièrement », Les Échos,‎ (lire en ligne) (n°15972, p.13).
  132. « Albertville : Équipements olympiques médaille de plomb », Le Point,‎ (lire en ligne).
  133. Jacques Sbriglio et Marie-Hélène Biget, Marseille : 1945-1993, Éditions Parenthèses, , 174 p. (ISBN 978-2-86364-075-3, lire en ligne), p. 169.
  134. Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN 978-2-84206-341-2, lire en ligne), p. 106-107.
  135. Marc Boyer, Les villégiatures du XVIe au XXIe siècle : panorama du "tourisme sédentaire", Colombelles, EMS, , 238 p. (ISBN 978-2-84769-088-0), p. 75.
  136. Marc Boyer, Le thermalisme dans le grand sud-est de la France, Presses universitaires de Grenoble, , 420 p. (ISBN 978-2-7061-1271-3), p. 315.
  137. Gilles Marchal, « La patinoire de Wasquehal bientôt à 12°C douze mois sur douze », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  138. Ponson 1991, p. 112-113.
  139. « Les sites olympiques aujourd'hui », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  140. (en) Simon Hudson, Snow Business : A Study of the International Ski Industry, Cengage Learning EMEA, , 180 p. (ISBN 978-0-304-70471-2, lire en ligne), p. 123.
  141. (en) Andrew Slough, « France's 5 Ring Circus », Ski, vol. 55, no 4,‎ , p. 160.
  142. Pascal Meunier, La Saga des Saisies, La Fontaine de Siloé, , 358 p., p. 288-292.
  143. (en) David Miller, The official history of the Olympic Games and the IOC : Part III The Modern Era (1984-2012), Random House, , 592 p. (ISBN 978-1-84596-159-6, lire en ligne).
  144. Marie-Hélène Léon, Les chasseurs alpins. Mythe et réalités des Troupes de montagne, L'Harmattan, , 111 p. (ISBN 978-2-7384-4737-1), p. 78.
  145. « La patinoire olympique de Méribel », L'Acier pour construire, no 43,‎ , p. 32-43.
  146. Billet 1991, p. 101-102.
  147. « La Savoie perd la contribution pour les JO d'hiver... de 1992 », sur Les Echos, (consulté le )
  148. Jean-Jacques Tur, Géographie humaine et économique de la France, Ellipses, , 447 p., p. 427, Zoom n°24 « L'impact économique des Jeux Olympiques d'hiver sur Albertville et la Savoie ».
  149. Jean-François Troin, Rail et aménagement du territoire : des héritages aux nouveaux défis, Édisud, , 261 p. (ISBN 978-2-85744-816-7), p. 104.
  150. (Vidéo extraite de ina.fr) « Les retombées économiques des Jeux Olympiques d'Albertville, un an après », FR3 (JT Rhône Alpes soir),‎ (lire en ligne) (2m 28s).
  151. collectif, Catalogue Yvert et Tellier – Timbres de France – 2002, t. 1, , 512 p. (ISBN 2-86814-118-8), p. 273.
  152. collectif, Catalogue Yvert et Tellier – Timbres de France – 2002, t. 1, , 512 p. (ISBN 2-86814-118-8), p. 277 et 280.
  153. Dossier Rédaction, « Les JO d'Albertville... 20 ans déjà ! », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  154. (Vidéo : 51 s) Rédaction, « Les anneaux olympiques visibles du ciel ! », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  155. Envoyé spécial, la suite, « Albertville, vingt ans après », sur www.france2.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Articles en lien avec les Jeux olympiques
Articles en lien avec la Savoie et la ville d'Albertville

Bibliographie

Ouvrages ou articles spécialisés sur l'événement
  • Pierre Kukawka, « Les Jeux Olympiques d'hiver : enjeux et perspectives. Grenoble 1968 - Nagano 1998 », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 87, no 1,‎ , p. 99-104 (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Claude Francillon, Chamonix 24, Grenoble 68, Albertville 92 : le roman des Jeux, GlĂ©nat, , 178 p. (ISBN 978-2-7234-1418-0).
  • Revue de gĂ©ographie alpine, « Jeux olympiques d’hiver : montagne et dĂ©veloppement », 1991, vol. 79, n° 3, pp 6–134. dont :
    • Jean Billet, « La rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes et les Jeux Olympiques : tourisme, compĂ©titivitĂ© internationale et amĂ©nagement », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 79, no 3,‎ , p. 99-108 (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Claude Ponson, « Les XVIe Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie : les enjeux de l'amĂ©nagement », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 79, no 3,‎ , p. 109-116 (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Marie-Geneviève Durand, « STAR : Système Tarentaise. Un modèle « Économie-Écologie » Ă  l'Ă©preuve des J.O. de 1992 », Revue de gĂ©ographie alpine, vol. 79, no 3,‎ , p. 117-123 (lire en ligne).
  • Pierre Kukawka, Pierre PrĂ©au, François Servoin et Robert Vivian, Albertville 92 : les enjeux olympiques, Presses universitaires de Grenoble, , 183 p. (ISBN 978-2-7061-0412-1).
  • Wladimir Andreff, Les effets d’entraĂ®nement des Jeux Olympiques d’Albertville : retombĂ©es socio-Ă©conomiques et innovations dans le domaine du sport en RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes (rapport final), vol. 15, Programme Pluridisciplinaire en Sciences Humaines (PPSH) RhĂ´ne-Alpes, , p. 443
Ouvrages ou articles généraux
  • (en) Bill Mallon et Jeroen Heijmans, Historical Dictionary of the Olympic Movement, Scarecrow Press, , 622 p.. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Daniel J. Grange, L'espace alpin et la modernitĂ© : Bilans et perspectives au tournant du siècle, Presses universitaires de Grenoble, , 504 p. (ISBN 978-2-7061-0951-5), p. 334.
  • (en) John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Historical dictionary of the Modern Olympic Movement, Westport (Connecticut, États-Unis), Greenwood Press, , 460 p. (ISBN 0-313-28477-6, prĂ©sentation en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre Arnaud et Thierry Terret, Le rĂŞve blanc : olympisme et sports d'hiver en France : Chamonix 1924, Grenoble 1968, Presses universitaires de Bordeaux, , 268 p. (ISBN 978-2-86781-134-0, lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Éric Monnin, De Chamonix Ă  Sotchi : Un siècle d'olympisme en hiver, Gap, Éditions DĂ©siris, , 224 p. (ISBN 978-2-36403-066-4).
Autres (Rapports, Expositions, Reportages)

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Fonds d'archives

Le comité d'organisation des Jeux d'Albertville reversa son fonds aux archives départementales de la Savoie à Chambéry où il est coté 114 F (inventaire du sous-fonds de la direction générale). Le fonds est toujours en cours de classement et est soumis à des restrictions de communicabilité. Plusieurs autres documents sont répartis dans les archives communales des villes-hôtes.

Pour les Jeux paralympiques, les documents sont conservés aux archives communales de Tignes.

Liens externes

Liens généraux
  • (fr) ComitĂ© international olympique, « Albertville 1992 », sur www.olympic.org (consultĂ© le ).
  • (fr) Maison des Jeux olympiques, « Maison des Jeux Olympiques d'Hiver », sur www.maisonjeuxolympiques-albertville.org (consultĂ© le ). Elle est une Association loi 1901 et musĂ©e associatif fondĂ© en . Les membres sont le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Savoie, la ville d'Albertville, ainsi que les 13 autres communes sites olympiques des J.O. de 1992 et le ComitĂ© national olympique et sportif français (CNOSF). Le musĂ©e est installĂ© dans l'ancien palais de justice d'Albertville (Ă©difiĂ© en 1867), devenu propriĂ©tĂ© du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Savoie et siège du COJO en 1987.
À propos du vingtième anniversaire
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.