Accueil🇫🇷Chercher

Combiné nordique aux Jeux olympiques

Le combiné nordique fait son apparition dès les premiers Jeux olympiques d'hiver en 1924 à Chamonix avec une épreuve individuelle masculine.

Combiné nordique aux Jeux olympiques
Description de l'image Nordic combined pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Combiné nordique
1re apparition Chamonix, 1924
Organisateur(s) CIO
Éditions 24e en 2022
Périodicité Tous les 4 ans
Nations 35
Participants 1 016 athlètes
Épreuves 3 en 2022
Palmarès
Plus titré(s) Jørgen Graabak
Plus médaillés Felix Gottwald et
Eric Frenzel (7)
Meilleure nation Norvège
(15 titres et 35 médailles)
Pour la dernière compétition voir :
Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2022

Aux Jeux olympiques de 1988, une Ă©preuve de relais apparaĂ®t. C'est aussi la première fois que le tableau de Gundersen, mĂ©thode permettant de convertir les points en secondes, est utilisĂ© aux Jeux olympiques. Aux jeux olympiques de 2002, une troisième Ă©preuve apparaĂ®t : le sprint. En 2010, les Ă©preuves individuelles changent : les deux courses ont lieu sur 10 km mais la taille des tremplins est diffĂ©rente (tremplin normal et grand tremplin).

Cette discipline est seulement masculine, aucune épreuve féminine n'a lieu. Elle est la seule épreuve non mixte des jeux olympiques d'hiver de 2018.

Histoire

Introduction aux Jeux olympiques

Le ski de fond et le saut à ski (les deux disciplines composant le combiné nordique) viennent de Norvège[1]. La première compétition de combiné a eu lieu à Oslo en 1879 : la Husebyrennet[1] - . Cette compétition devient en 1892 le festival de ski d'Holmenkollen et à l'époque le combiné nordique est l'épreuve reine[2].

Dès 1899, les Tchèques Josef Rössler-Ořovský (cs) et Jiří Stanislav Guth-Jarkovský (membres du CIO) proposent à Pierre de Coubertin d'inclure des sports d'hiver au programme olympique mais celui-ci refuse[3]. À la suite de ce refus, Viktor Balck soutient le projet de E. Johan Widmark de créer les Jeux nordiques[3]. Le combiné nordique intègre le programme des Jeux Nordiques[4]. Par la suite, la question d’intégrer des sports d'hiver aux Jeux olympiques est débattue plusieurs fois au CIO sans succès[5]. En 1920, malgré l'opposition du Suédois, Viktor Balck, les Jeux olympiques de 1920 incluent du hockey sur glace ainsi que du patinage artistique (déjà olympique en 1908)[5]. Après plusieurs années de discussions, les scandinaves acceptent l'idée « d'une semaine internationale des sports d'hiver »[6]. Cette compétition sera baptisée Jeux olympiques d'hiver a posteriori[7].

Le combiné nordique est inscrit au programme olympique dès les Jeux de Chamonix en 1924[8] et il est l'un des six sports d'hiver qui a été toujours olympique[9].

Entre deux guerres : la domination norvégienne

Un fondeur déséquilibré en pleine course.
Johan Grøttumsbråten en 1931.

Les quatre premières Ă©ditions sont dominĂ©s par les NorvĂ©giens qui rĂ©alisent le triplĂ© (et mĂŞme le quadruplĂ© en 1924 et en 1932)[9]. La première Ă©dition est dominĂ©e par Thorleif Haug qui domine le fond et le saut[10]. Lors de cette Ă©dition, l'Ă©preuve de fond Ă©tait un 18 km en style classique qui avait lieu en mĂŞme temps que l'Ă©preuve de fond (Ă©galement remportĂ©e par Thorleif Haug)[10]. Le concours de saut a eu lieu quelques heures avant l'Ă©preuve de saut et les athlètes engagĂ©es dans les deux Ă©preuves durent effectuer quatre sauts en un après-midi[11]. En 1928, c'est Johan GrøttumsbrĂĄten qui remporte l'or (après le bronze Ă  Chamonix)[9]. Johan GrøttumsbrĂĄten remporte le 18 km avec une avance de près de cinq minutes[12]. Il termine 8e du saut mais remporte le combinĂ© devant Hans Vinjarengen et John Snersrud[12].

En 1932, c'est Johan GrøttumsbrĂĄten qui remporte pour la seconde fois l'Ă©preuve[9]. Il termine premier dans le 18 km (6e au classement de l'Ă©preuve) et 6e du saut ce qui lui permet de s'imposer devant trois compatriotes[13]. Au cours de sa carrière, il a remportĂ© aux jeux olympiques, trois mĂ©dailles, une d'argent et deux de bronze[14].

En 1936, Oddbjørn Hagen remporte l'or après avoir fini premier du fond et 16e du saut[15]. Lauri Valonen remporte le saut et remonte 4e alors qu'il n'avait que 26e du fond. Entre 1924 et 1936, les Norvégiens ont remporté les douze médailles misent en jeu[9].

Après guerre

En 1948, pour la première olympiade après la seconde guerre mondiale, aucun norvĂ©gien ne monte sur le podium[9]. En effet, lors de cette compĂ©tition, Heikki Hasu domine la course avec près de 3 minutes d'avance sur son compatriote Martti Huhtala et près de 5 minutes d'avance sur le NorvĂ©gien Olav Odden[16]. Cependant dans le concours de saut, le NorvĂ©gien chute et ne termine finalement que onzième[16]. Le SuĂ©dois Sven Israelsson domine le concours de saut et monte sur le podium[16]. Le meilleur NorvĂ©gien est finalement Eilert Dahl qui termine sixième[16].

Quatre ans plus tard Ă  Oslo, l'ordre des Ă©preuves change : le saut Ă  ski est dorĂ©navant disputĂ© avant le ski de fond[17] - [18] - [9]. Lors du saut Ă  ski, Simon SlĂĄttvik chute lors de son premier saut mais rĂ©alise ensuite deux très bons sauts qui lui permettent de dominer cette Ă©preuve[18]. Il devance deux autres NorvĂ©giens Sverre Stenersen et Per Gjelten[18]. Lors de la course de fond, Heikki Hasu rĂ©alise le meilleur temps ce qui lui permet de remonter de la cinquième Ă  la deuxième place[18]. Simon SlĂĄttvik rĂ©alise le troisième temps de ski ce qui est suffisant pour lui pour s'imposer[18]. Il est le plus âgĂ© — il a 34 ans — des coureurs du combinĂ© nordique Ă  avoir remportĂ© une mĂ©daille d'or olympique[18]. Il est Ă©galement le premier coureur du combinĂ© nordique Ă  avoir remportĂ© la mĂ©daille d'or « Ă  domicile Â»[18].

En 1956, Yury Moshkin domine, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, le concours de saut[19]. Sverre Stenersen est deuxième juste devant le SuĂ©dois Bengt Eriksson[19]. La course de ski de fond — rĂ©duite Ă  15 km Ă  partir de cette Ă©dition des jeux olympiques — est dominĂ©e par Sverre Stenersen qui remporte le titre[19]. Il devance Bengt Eriksson et le Polonais Franciszek GÄ…sienica GroĹ„[20]. Celui-ci remporte la première mĂ©daille polonaise de l'histoire en ski nordique[20].

Fin de l'hégémonie nordique

Les jeux olympiques de 1960 marquent la fin de la domination scandinave que ce soit en combiné nordique comme en saut à ski[21]. En effet, pour la première fois, deux athlètes non scandinave, les Allemands Georg Thoma et Helmut Recknagel l'emportent respectivement en combiné nordique et en saut à ski[21]. Quatre ans plus tard, Georg Thoma domine le concours de saut à ski mais chute trois fois dans la course de ski de fond[22]. Finalement il doit se contenter de la troisième place[22]. Il est devancé par le Norvégien Tormod Knutsen et par le Soviétique Nikolaï Kisseliov respectivement deuxième et troisième du concours de saut[22].

En 1968, l'Allemand, Franz Keller l'emporte de justesse devant Alois Kälin et Andreas Kunz[23]. Entre 1972 et 1980, l'Allemand de l'Est Ulrich Wehling rĂ©alise l'exploit de remporter le titre olympique lors de trois olympiades successives[23]. En 1972, un Japonais, Hideki Nakano domine le concours de saut mais rĂ©alise le plus mauvais temps de ski et il se classe finalement treizième[23]. En 1976, Ulrich Wehling domine le concours de saut avec suffisamment de marge pour s'imposer[23]. Il devance Urban Hettich qui rĂ©alise le meilleur temps de ski de fond[17]. Konrad Winkler prend la troisième place[23]. En 1980, Ulrich Wehling, âgĂ© de 27 ans remporte sa troisième mĂ©daille devant Jouko Karjalainen et devant Konrad Winkler qui avait remportĂ© le titre lors des Championnats du monde de ski nordique 1978[17].

En 1984, un Norvégien, Tom Sandberg, vainqueur de la première édition de la coupe du monde, parvient à remporter le titre devant trois finlandais[17].

Apparition de la méthode Gundersen

Un sauteur à ski juste après la réception de son saut.
Fabrice Guy après un saut lors Jeux olympiques de 1992.

En 1988, la mĂ©thode Gundersen est utilisĂ©e pour la première fois[24] - [25]. Cela amĂ©liore la comprĂ©hension de ce sport et permet aux spectateurs de savoir dès la fin de la course qui a remportĂ© la compĂ©tition[24]. Lors de ces mĂŞmes jeux olympiques, une Ă©preuve par Ă©quipes (3 Ă— 10 km) est ajoutĂ©e au programme[26]. Enfin, le style libre est utilisĂ© pour la première fois[27] - [28]. Hippolyt Kempf s'impose en individuel et l'Allemagne de l'Ouest par Ă©quipe[29] - [30]. Quatre ans plus tard, les Français, Ă  domicile, Fabrice Guy et Sylvain Guillaume signent un doublĂ©[31]. Le Japon, grâce Ă  un bon concours de saut, l'emporte dans le relais devant la Norvège et l'Autriche[32]. Deux ans plus tard Ă  Lillehammer, le NorvĂ©gien Fred Børre Lundberg l'emporte avec plus d'une minute d'avance sur ces deux poursuivants Takanori Kono et Bjarte Engen Vik[31]. Par Ă©quipes, comme en 1992, le Japon domine largement l'Ă©preuve par Ă©quipes avec près de 5 minutes d'avance sur les NorvĂ©giens, deuxièmes[32]. Ă€ partir de 1998, le relais est disputĂ© par sous le forme d'un 4 Ă— 5 km[33]. Les Ă©carts Ă  l'issue du saut sont faibles[33]. Dans la course de ski de fond, la Norvège l'emporte devant la Finlande et la France[33]. Dans la course individuelle, le Russe Valerij Stoljarov qui n'est pas un des favoris termine deuxième derrière Bjarte Engen Vik[34]. Le lendemain, le NorvĂ©gien n'est jamais inquiĂ©tĂ© et l'emporte[31]. Derrière, le Russe profite des conditions climatiques difficiles qui nivellent le niveau des concurrents pour prendre la troisième place derrière Samppa Lajunen[31].

De nouveaux changements

En 2002, une troisième course, le sprint est ajoutĂ©e[9]. Elle consiste en un saut et une course de 7,5 kilomètres en ski de fond[9]. Samppa Lajunen rĂ©ussit Ă  remporter les titres en 2002[9].

Ă€ partir de 2006, les Ă©preuves se dĂ©roulent sur une seule journĂ©e[35]. En 2010, les distances en ski de fond sont uniformisĂ©es avec un 10 kilomètres[9]. L'Ă©preuve individuelle est renommĂ©e en Gundersen sur le tremplin normal et le sprint Gundersen sur le grand tremplin[9]. Le relais, disputĂ© sur le grand tremplin, ne compte plus qu'un saut par athlète[9].

Elle est la seule épreuve non mixte des jeux olympiques d'hiver de 2014[36]. Envisagée pour les jeux olympiques d'hiver de 2022, l'introduction d'une course féminine n'aura pas lieu lors de cette édition des jeux olympiques[37] - [38]. Finalement le CIO refuse d'inclure les épreuves féminines pour les Jeux olympiques de 2026 [39]. Un temps menacé, les épreuves masculines sont quant à elles maintenues au programme olympique[39].

Disciplines et Ă©preuves

À l'origine, il n'y avait qu'une épreuve individuelle[40]. Une épreuve par équipe est ajoutée au programme olympique en 1988[30] puis une troisième course est ajoutée en 2002[41].

Description et déroulement

Deux tremplins de saut Ă  ski vu de face.
Les tremplins du Alpensia Jumping Park.

Les skieurs exĂ©cutent sur une mĂŞme journĂ©e un concours de saut sur le tremplin normal suivi d’une course de ski de fond de 10 kilomètres qui consiste Ă  parcourir quatre boucles de 2,5 kilomètres[36]. Ă€ la suite du saut, des points sont attribuĂ©s pour la longueur et le style[42] - [43]. L'ordre de dĂ©part de la course de ski de fond s'effectue selon la mĂ©thode Gundersen (1 point = 4 secondes), le coureur occupant la première place du classement de saut s’élance en premier, et les autres s’élancent ensuite dans l’ordre fixĂ©[44]. Le premier skieur Ă  franchir la ligne d’arrivĂ©e remporte l’épreuve[36].

Évolution

L'Ă©preuve individuelle est la plus ancienne Ă©preuve du combinĂ© nordique elle a Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ© au fil des annĂ©es[45]. Ă€ l'origine, le concours de ski de fond (d'une distance de 18 km) Ă©tait disputĂ© avant le saut[45]. De plus, pour le ski de fond les athlètes participants Ă  l'Ă©preuve de combinĂ© nordique Ă©tait mĂ©langĂ©s aux fondeurs qui participaient exclusivement Ă  l'Ă©preuve du 18 km[45].

Ă€ partir de 1948, les athlètes rĂ©alisent trois sauts et seuls les deux meilleurs sont comptabilisĂ©s[46]. Ă€ partir de 1952, l'Ă©preuve de saut a lieu avant le fond[18]. En 1956, la distance est rĂ©duite Ă  15 km et une course sĂ©parĂ©e de ski de fond est organisĂ©e[45] - [40]. Dès 1988, le tableau de Gundersen est utilisĂ© pour convertir les points en secondes[40]. En 1994, la taille du tremplin passe d'un K 70 Ă  un K 90 comme pour le saut Ă  ski[45]. En 2010, la course de fond passe de 15 km Ă  10 km[47]. Enfin en 2014, un système de compensation pour le vent et pour la distance d'Ă©lan est mis en place[43].

Sprint

Le déroulement de cette épreuve est identique à celui de l'épreuve individuelle excepté le fait que le concours de saut a lieu sur un grand tremplin[43].

En 1999, le CIO dĂ©cide d'ajouter une troisième Ă©preuve au programme olympique des jeux de Salt Lake City en 2002[45]. Le sprint consiste en un seul saut sur un grand tremplin (K 120) avant une course de ski de fond de 7,5 kilomètres (mĂŞme système que l'Ă©preuve individuelle)[45] - [41]. Lors de cette Ă©dition, la course de sprint est disputĂ© sur deux jours consĂ©cutifs[41]. Depuis cette Ă©preuve est disputĂ© comme l'Ă©preuve individuelle sur une seule journĂ©e[43]. En 2010, la distance passe de 7,5 km Ă  10 km[47].

Par Ă©quipes

Chaque Ă©quipe comprend quatre skieurs qui effectuent individuellement un saut sur le tremplin[43]. On additionne ensuite les rĂ©sultats de chaque membre de l’équipe[43]. L’équipe qui obtient le nombre total de points le plus Ă©levĂ© sera la première Ă©quipe Ă  partir dans la partie du ski de fond qui consiste en un relais 4 Ă— 5 km[43]. Comme aux Ă©preuves individuelles, on dĂ©termine les temps de dĂ©part dans un ordre fixĂ©s selon le tableau de Gundersen[43]. L’équipe dont le premier skieur franchit la ligne d’arrivĂ©e remporte l’épreuve[43].

Cette Ă©preuve a Ă©tĂ© introduite lors des jeux olympiques de 1988 avec des Ă©quipes de trois coureurs (3 Ă— 10 km) qui effectuait deux sauts[9] - [45]. En 1998, le format du relais change et passe Ă  4 Ă— 5 km et avec un seul saut par athlète[9] - [45].

Tableau récapitulatif

• = Épreuves officielles, H = Hommes, F = Femmes

Tableau récapitulatif des différentes disciplines présentes aux Jeux olympiques modernes[48]
Épreuves 24 28 32 36 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 94 98 02 06 10 14 18 22
Individuel H••••••••••••••••••••••••
Équipes H••••••••••
Sprint H••••••

Sites

Les tremplins utilisĂ©s lors des compĂ©titions de saut Ă  ski et de combinĂ© nordique aux Jeux olympiques ont progressivement augmentĂ©s de taille[49]. Lors des Jeux olympiques de Chamonix, le Tremplin olympique du Mont n'est qu'un K 50[50]. Lors des Ă©ditions suivantes, la norme s'Ă©tablit autour d'un tremplin de 70 mètres[49]. Ă€ partir de 1964, deux concours de saut Ă  ski sont disputĂ©s : l'un sur un « tremplin normal » (K 70) et sur le « grand tremplin » (K 90)[51]. Les compĂ©titions de combinĂ© nordique ont alors lieu sur le tremplin normal[51]. Ă€ partir des annĂ©es 1980, les tremplins Ă©voluent et deviennent des K 90 et des K 120[51].

Les pistes de ski de fond doivent proposer un tiers de montĂ©e avec des pentes comprises entre 9 et 18 %, un tiers de descente et un tiers de terrain plat[52]. Les distances de ski de fond pour les compĂ©titions de compĂ©tition nordique ont changĂ© au cours de temps[51]. Ă€ l'origine, il n'y avait qu'une course de ski de fond qui Ă©tait une boucle de 18 km. Après la seconde guerre mondiale, elle est devenue un 15 km et elle est depuis 2010 de 10 km (une boucle de 2,5 km Ă  faire quatre fois)[47]. Les courses ajoutĂ©es ont Ă©galement une distance de 10 km [47]. Les compĂ©titions ont lieu dĂ©sormais sur des boucles plus petites afin de faciliter les retransmissions tĂ©lĂ©visuelles[53].

Nations présentes

Entre 1924 et 2014, 605 athlètes diffĂ©rents en provenance de trente et une nations diffĂ©rentes ont participĂ© aux Ă©preuves de combinĂ© nordique des Jeux olympiques[54]. Hannu Manninen est Ă  la fois l'athlète le plus jeune et l'athlète le plus âgĂ© Ă  avoir participĂ© Ă  une Ă©preuve olympique[55].

La Norvège et les États-Unis sont les seules nations à avoir participé à toutes les olympiades. Considéré comme un « pays agresseur » lors des guerres mondiales, l'Allemagne ne peut pas participer aux Jeux olympiques de 1924 et de 1948 [56]. Le Japon, pour la même raison, ne peut pas participer aux compétitions de 1948[56]. Le nombre de nations participantes stagnent et la FIS souhaitent atteindre vingt nations participants en 2022[57].

Édition 24 28 32 36 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 94 98 02 06 10 14 18 22
Nombre de nations présentes par édition 9 14 10 16 13 11 12 13 11 13 14 14 9 11 13 12 16 14 14 15 14 15 16 18

Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés dans les épreuves officielles pour chaque pays sur l'ensemble des Jeux de 1924 à 2022.

Athlètes

LĂ©gendes olympiques

Ulrich Wehling est le seul athlète à avoir remporté à trois reprises l'épreuve individuelle[58]. Samppa Lajunen a remporté l'or dans les trois épreuves du combiné nordique au programme des jeux olympiques de 2002[59]. Il avait déjà remporté deux médailles d'argent aux Jeux olympiques de 1998 ce qui fait de lui l'athlète le plus médaillés dans le combiné nordique aux Jeux olympiques. Felix Gottwald et Eric Frenzel sont les athlètes qui comptent le plus de médailles (7)[54]. Jørgen Graabak remporte lors des Jeux olympiques de 2022 deux nouvelles médailles d'or après celles de 2014[60]. Avec quatre médailles d'or, il devient le coureur de combiné nordique le plus sacré aux Jeux olympiques[60].

Avant la Seconde Guerre mondiale, Johan Grøttumsbråten est le seul athlète qui est parvenu à remporter trois médailles dont deux d'or[61].

Dopage

Claus Tuchscherer a avoué à l'issue de sa carrière qu'il faisait partie du programme de dopage Est-Allemand (en) lors des Jeux olympiques de 1976 où il se classa 5e[62].

Kerry Lynch est le premier athlète de combiné nordique à avoir été dû rendre une médaille, que ce soit dans les jeux olympiques d'hiver ou aux championnats du monde de ski nordique[63]. En janvier 1988, un mois avant les Jeux olympiques de 1988 où il était considéré comme un des favoris, il avoue avoir reçu une transfusion sanguine afin d'augmenter son nombre de globules rouges aux Championnats du monde de ski nordique 1987 à Oberstdorf dans lequel il avait terminé deuxième dans l'épreuve individuelle derrière Torbjørn Løkken[63] - [64]. À la suite de ces aveux, Lynch fut suspendu deux ans et il arrêta sa carrière[65].

Tableau des médailles

Le tableau ci-dessous présente le bilan, par nations, des médailles obtenues en combiné nordique lors des Jeux olympiques d'hiver de 1924 à 2022. Le rang est obtenu par le décompte des médailles d'or, puis en cas d'ex æquo, des médailles d'argent, puis de bronze.

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1 Norvège1512835
2 Allemagne[Note 3]97521
3 Finlande48214
4 Autriche321116
5 Allemagne de l'Est3047
6 Japon2327
7 France2114
8 États-Unis1304
9 Suisse1214
10 Union soviétique0123
11 Suède0112
12 Italie0011
Pologne0011
Russie0011
TOTAL404040120

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Sylvain Adami, La diffusion des sports d'hiver : d'une pratique usuelle aux Jeux Olympiques,
  • (en) Roland Huntford, Two Planks and a Passion: The Dramatic History of Skiing,
  • (en) Wolf Lyberg, The book of facts on the Olympic Winter Games 1924-1998,
  • (en) Alan K. Engen, For the Love of Skiing : A Visual History of Skiing, Gibbs Smith Publishers, (ISBN 978-0-87905-867-8)
  • NikolaÄ­ Georgiev, Analyse du programme des Jeux olympiques d'hiver 1924-1998,
  • L'EncyclopĂ©die visuelle des sports, , 372 p. (ISBN 978-2-7644-1169-8, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) David Wallechinsky et Jaime Loucky, The complete book of the Winter Olympics : 2010 Edition, , 322 p. (ISBN 978-1-84513-491-4, lire en ligne), p. 270-280. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • ComitĂ© international Olympique, Ski : histoire du combinĂ© nordique aux Jeux Olympiques d’hiver, , 5 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Yves Morales, Une histoire culturelle des sports d'hiver, Le Jura français des origines aux annĂ©es 1930, L'Harmattan, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.
  • (en) ComitĂ© olympique des États-Unis, Chamonix to Lillehammer : the glory of the Olympic Winter Games, , 268 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Thierry Terret, « Prendre ses repères : la semaine internationale de sports d’hiver Ă  Chamonix », dans Les paris des Jeux olympiques de 1924, vol. 1 : Les paris de la candidature et de l’organisation, Biarritz, Éditions Atlantica, (lire en ligne), p. 57-81. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Ron Edgeworth, « The Nordic Games and the Origins of the Winter Olympic Games », LA84 Foundation, International Society of Olympic Historians Journal, vol. 2,‎ (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Ron C. Judd, The Winter Olympics : An insider's guide to the Legends, the Lore and the Games, Seattle, États-Unis, Mountaineers Books, , 252 p. (lire en ligne).
  • Christian Mogore, La Grande histoire du ski, Agraf, , 206 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jean-Jacques Bompard, EncyclopĂ©die du ski, , 447 p. (BNF 40097832)
  • (en) Erich Kamper, Encyclopedia of the Olympic Winter Games, Union Verlag, , 291 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

Notes et références

Notes
  1. L'Allemagne présentée ici regroupe les participations de l'Allemagne et de l'Allemagne unifiée.
  2. La Russie présentée ici inclus également les Athlètes olympiques de Russie en 2018 et 2022.
  3. Entre 1896 et 1952 et de 1992 à aujourd'hui. Inclut les médailles de l'équipe unifiée d'Allemagne (EUA, 1956-1964) et l'Allemagne de l'Ouest (FRG, 1968-1988), car c'est le même CNO. N'inclut pas les résultats de l'Allemagne de l'Est (GDR, 1968-1988).
Références
  1. (no) « Husebyrennet », sur snl.no
  2. L'Encyclopédie visuelle des sports 2012, p. 210
  3. Terret 2008, p. 62.
  4. Ron Edgeworth 1994, p. 31.
  5. Terret 2008, p. 64.
  6. Terret 2008, p. 65.
  7. Terret 2008, p. 77.
  8. Yves Morales 2007, p. 294.
  9. (en) « Nordic combined 101: Origins and Olympic history », sur nbcolympics.com,
  10. « Les sports d'hiver des VIIIe jeux olympiques », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  11. (en) « Nordic Combined at the 1924 Chamonix Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com
  12. (en) « Nordic Combined at the 1928 Sankt Moritz Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com
  13. (en) « Nordic Combined at the 1932 Lake Placid Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com
  14. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 272.
  15. (en) « Nordic Combined at the 1936 Garmisch-Partenkirchen Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com
  16. (en) « Nordic Combined at the 1948 Sankt Moritz Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com.
  17. Christian Mogore 1989, p. 167.
  18. (en) « Nordic Combined at the 1952 Oslo Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com.
  19. (en) « Nordic Combined at the 1956 Cortina d'Ampezzo Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com.
  20. (pl) « Zmarł Franciszek Gąsienica Groń, medalista olimpijski », sur tygodnikpodhalanski.pl.
  21. Comité olympique des États-Unis 1994, p. 156.
  22. (en) « Nordic combined won by Knutsen, 4th in crosscountry event clinches Olympic victory », sur nytimes.com, .
  23. Christian Mogore 1989, p. 166.
  24. Christian Mogore 1989, p. 168.
  25. Christian Mogore 1989, p. 171.
  26. (en) « Nordic Combined at the 1988 Calgary Winter Games: Men's Individual », sur sports-reference.com (consulté le )
  27. Jean-Jacques Bompard 2005, p. 265.
  28. (en) « Cross-country skating : How it revolutionazed a sport », Skiing Heritage,‎ , p. 31 (lire en ligne).
  29. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 274.
  30. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 277.
  31. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 275.
  32. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 278.
  33. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 279.
  34. (en) « Valery Stolyarov », sur sports-reference.com.
  35. (en) « Torino 2006 : day by day programming on Eurosport » [PDF], .
  36. « Combiné nordique », sur olympique.ca
  37. Mirko Hominal, « Le combiné nordique féminin prend son envol », sur ski-nordique.net,
  38. (en) Joel Reichenberger, « Women’s Nordic Combined Struggles to Take Off », .
  39. Florian Burgaud, « Le CIO met en garde le combiné nordique et ne recommande pas l’arrivée des féminines aux JO », sur nordicmag.info, .
  40. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 271.
  41. David Wallechinsky et Jaime Loucky 2010, p. 270.
  42. « Le Combiné Nordique », sur universki.fr
  43. « Au fait, le combiné nordique, comment ça marche ? », sur tempsreel.nouvelobs.com,
  44. « Combiné nordique : épreuves », sur espritbleu.franceolympique.com
  45. CIO 2016, p. 2.
  46. (en) « Nordic Combined at the 1948 Sankt Moritz Winter Games : Men's Individual », sur sports-reference.com
  47. CIO 2016, p. 3.
  48. CIO 2016, p. 4.
  49. NikolaÄ­ Georgiev 1995, p. 55.
  50. (pl) Ewa Knap, « Olimpijskim szlakiem cz. 1. przed wojna », sur kubackiteam.pl, .
  51. NikolaÄ­ Georgiev 1995, p. 57.
  52. NikolaÄ­ Georgiev 1995, p. 56.
  53. (en) Jari Piirainen, Sports Around the World : History, Culture, and Practice, Volume 2 (lire en ligne), p. 437.
  54. (en) « Nordic combined », sur sports-reference.com
  55. (fi) « ”Tämä kuulostaa banaalilta” – isoveli muistelee 15-vuotiaan Hannu Mannisen olympiadebyyttiä », sur yle.fi, .
  56. NikolaÄ­ Georgiev 1995, p. 114.
  57. (en) « Chat with FIS Race Director Lasse Ottesen »
  58. « Wehling fait un bond prodigieux dans l'histoire olympique », sur olympic.org
  59. « Samppa Lajunen », sur olympic.org
  60. Constance Vignaud, « Combiné nordique Pékin 2022 : Joergen Graabak dans l’histoire des Jeux olympiques », sur nordicmag.info, .
  61. Kamper 1964, p. 124.
  62. (de) Thomas Purschke, « Kalter Krieg an der Sprungschanze », sur zeit.de, .
  63. (en) « Winter olympics : plagued with doping ? »,
  64. (en) Phil Hersh, « U.s. Nordic Medalist Admits To Blood Packing », sur chicagotribune.com,
  65. (en) Peter Minde, « FS Interviews Kerry Lynch, Who Lost WCH Medal in Doping Scandal », sur fasterskier.com,
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.