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Ski acrobatique

Le ski acrobatique, ou ski freestyle ou encore freeski, est un ensemble de disciplines artistiques de la famille du ski alpin et qui se pratiquent dans un contexte de loisirs ou de compétition.

Ski acrobatique
Description de l'image Freestyle_skiing_pictogram.svg.
Fédération internationale Fédération internationale de ski
Sport olympique depuis 1992 (Ski de bosses)
1994 (Saut acrobatique)
2010 (Skicross)
2014 (Slopestyle et Half-pipe)
2022 (Big air)
Autres appellations ski freestyle, freeski
Description de cette image, également commentée ci-après
Ski acrobatique aux JO de 2006 (Ă©preuve de bosses)

L'une des premières disciplines à l'origine du ski acrobatique est le « ski hot dog », né aux États-Unis dans les années 1970. Pour amuser le public, les skieurs réalisent des acrobaties en utilisant les bosses des pistes de ski et simulent des chutes toujours plus spectaculaires[1]. Cette pratique marque la naissance d'un véritable sport qui deviendra le ski de bosses. Au Canada, le ski acrobatique organisé naît en 1974 avec la création de l'Association canadienne des skieurs acrobatiques[2].

Le ski acrobatique (Freestyle Skiing en anglais) est un terme apparu à la fin des années 1970 pour regrouper les disciplines du ski de bosses, du saut acrobatique et du ballet à ski relevant toutes trois de la Fédération internationale de ski[3]. À la fin des années 1990, elles sont complétées par de nouvelles disciplines qui font leur apparition sous l'appellation « ski freestyle » (en français : « figures libres[4] - [5] », « on fait ce que l'on veut »[6]) : le slopestyle, le skicross, le half pipe et le Big Air[3] et qui sont déclinées en version snowboard. Elles sont également intégrées dans la Fédération internationale de ski dans les années 2000.

Le Comité international olympique, quant à lui, regroupe toutes ces disciplines dans son programme d'épreuves olympiques sous la dénomination « ski acrobatique » et utilise le terme ski freestyle uniquement pour les disciplines créées dans les années 1990 et ultérieurement, la Fédération internationale de ski organise de son côté les Championnats du Monde FIS de freestyle, freeski et snowboard en adoptant le terme freestyle et freeski. En station de sports d'hiver, elles sont pratiquées dans des zones aménagées sur le domaine skiable appelées snowparks ou parcs à neige.

Enfin, de nombreuses écoles de ski (Freeski Academy, etc) proposent de nouvelles pratiques de ski se développant également en hors-piste et en snowpark, regroupées sous le terme « freeski » et qui se décline en deux sous-catégories : d'une part, le ski freeride où la seule contrainte est celle du terrain, et d'autre part le ski freestyle.

Terminologie

Selon le Comité international olympique

Le terme « Ski acrobatique » est privilégié par le Comité international olympique pour désigner toutes les disciplines olympiques depuis son introduction au programme olympique en 1988. Au programme olympique de 1988, le ski acrobatique comprend trois disciplines : le ski de bosses, le saut acrobatique et le ballet à ski (ou acroski). Dans les années 2000, après le retrait du ballet à ski, de nouvelles disciplines font leur apparition dans le programme olympique : le slopestyle, le skicross, le half pipe, puis, en 2022, le big air. Toutes sont issues de ce que le CIO nomme sur son site officiel « ski acrobatique » pour les disciplines historiques (ski de bosses, saut acrobatique) et « ski acrobatique freeski » pour les disciplines plus récentes (slopestyle, etc.). Pour autant, lors des épreuves des Jeux olympiques d'hiver de 2022, les panneaux d'affichage officiels désignent l’épreuve de bosses par les termes Freestyle Skiing - Moguls - Start List (Ski Freestyle - Bosses - Liste de départ) et le saut acrobatique par les termes Freestyle Skiing - Mixed Team Aerials - Start List (Ski Freestyle - Saut acrobatique mixte par équipes - Liste de départ)[7].

Terminologie en français selon le Comité international olympique[8] - [9] - [10].
Terme général Terme de la discipline Période
Ski acrobatique
Saut acrobatiqueEn démonstration en 1988 et 1992, intégré aux JO en 1994.
Ski de bossesEn démonstration en 1988, intégré aux JO en 1992.
Ski crossIntégré aux JO en 2010.
Freeski SlopestyleIntégrés aux JO en 2014.
Freeski Half-pipe
Freeski Big airIntégré aux JO en 2022.

Après deux apparitions aux olympiades de 1988 et 1992 en tant que sport de démonstration, le ski ballet n'est plus programmé aux Jeux olympiques par la suite. De nos jours, le programme olympique est désormais composé de six disciplines.

Selon la Fédération internationale de ski

La Fédération internationale de ski utilise les deux termes « Ski acrobatique » et « Ski freestyle » pour désigner ce sport en français, semant une certaine confusion sur la dénomination à adopter. Une clarification et une uniformisation nécessaires pourraient, à terme, amener à une requalification de ces disciplines. De plus, le terme « Ski freestyle » est retenue dans sa version anglaise. Elle organise les championnats du monde qui se sont appelés en français tour à tour « championnats du monde de ski acrobatique et artistique » lors de sa première édition à Tignes, « championnats du monde de ski acrobatique » dans les années 1990 et 2000, prend la dénomination « championnats du monde de ski acrobatique et snowboard » et « championnats du monde de ski freestyle et snowboard » alternativement, et enfin est adopté dernièrement la dénomination « Championnats du Monde FIS de freestyle, freeski et snowboard » depuis les années 2010 à la suite de l'intégration des nouvelles disciplines et le regroupement avec les épreuves de snowboard.

Terminologie en français selon la fédération internationale de ski[11].
Terme général Terme de la catégorie Terme de la discipline
Freestyle Ski and Freeski
Freestyle SkiSaut
Bosses
Ski cross
FreeskiSlopestyle
Half-pipe
Big air

Les fédérations nationales n'ont pas uniformisé les termes. La fédération française de ski utilise le terme « Ski freestyle » pour toutes ces disciplines, sauf l'équipe de France olympique qui continue d'utiliser le terme « Ski acrobatique » à l'instar du CIO. Les fédérations suisse et canadienne continuent, quant à elles, à privilégier le terme « Ski acrobatique ».

Le ballet (ou acroski) est une ancienne discipline disparue en 2000. Prenant place dès la première saison de la Coupe du monde en 1980 et jusqu'en 1998, ses dernières épreuves, ne comptant pour aucun classement officiel, se déroulent lors de la saison 1999-2000. La discipline est également présente lors des championnats du monde de 1986 à 1999 inclus.

Terminologie en dehors des organisations sportives

Les termes peuvent également être employés comme outils de marketing et vecteurs publicitaires au profit de l'industrie du ski[12], semant parfois la confusion sur le terme à adopter. Il est communément admis que le « freeski » est un terme regroupant la pratique du ski freestyle (avec un parcours créé artificiellement) et du ski freeride (avec un parcours libre comportant une pente naturelle parsemée de barres rocheuses)[13]. On le trouve aussi employé comme terme générique pour désigner les disciplines freestyle exclusivement.

Terminologie du freeski en dehors des instances sportives
Terme général Terme de la discipline Définition de la discipline
Freeski
Ski freestylepratique sur des pistes aménagées pour exécuter des figures sur des modules de neige (ou artificiels comme des rails ou des boxes) dont les disciplines sont le slopestyle, le half-pipe, le ski cross et le Big Air.
Ski freeridepratique hors piste sur parcours libre comportant une pente naturelle parsemée de barres rocheuses amenant le skieur à choisir l'itinéraire avec la présence de juges pour noter sur cinq critères : la ligne, la fluidité, le contrôle, les sauts et figures (air and style) ainsi que la technique.
Ski freestyle backcountrypratique dans des espaces vierges hors-piste. Le skieur réalise des figures acrobatiques sur un parcours libre parsemé de barres rocheuses et d'obstacles naturels avec la possibilité de construire des tremplins à la pelle.

Par conséquent, la terminologie employée ne fait toujours pas consensus entre les différentes organisations sportives. Pour certains observateurs[14], le terme ski acrobatique est désormais désuet. Selon Sacha Theocharis, athlète de haut niveau en ski de bosses, « les sauts deviennent bien plus freestyle avec de plus en plus de tours et de grabs »[15].

Histoire

Dans les années 1920, l'allemand Fritz Rauel invente des figures à ski à l'image de celles du patinage artistique (les premiers pas du ballet ou acroski). Il publie en 1929 un recueil des nouvelles possibilités du ski, où ces techniques sont décrites et illustrées[16].

Ce n'est qu'à partir des années 1960 que cette forme de ski prend un véritable élan : d'une part sur le continent nord-américain où des spectacles (exhibition) sont organisés avec épreuves de saut et de bosses et d'autre part sur le continent européen où des skieurs codifient et mettent en place de véritables compétitions.

La Coupe du monde est créée en 1976 puis, trois ans plus tard en 1979, la FIS intègre ces compétitions dans son programme. En 1985, la FIS décide de créer les championnats du monde avec la première édition à Tignes en 1986.

Après avoir été sport de démonstration aux Jeux olympiques d'hiver de 1988 à Calgary, six de ses disciplines sont finalement admises au programme olympique à partir de 1992 : l'épreuve des bosses en 1992, le saut acrobatique en 1994, le skicross en 2010, le slopestyle et le half-pipe en 2014 et le big air en 2022. Chaque compétition est disputée individuellement et par équipes mixtes seulement pour le saut en 2022.

Finale du concours olympique de saut acrobatique en 2010.

Disciplines

Épreuve de skicross aux Contamines en 2010.
Module de freestyle Ă  Leysin (half-pipe).

Malgré leur caractère historique, les disciplines du ski acrobatique n'ont pas toujours été immédiatement reconnues par les fédérations et instances internationales, ainsi la Fédération internationale de ski a progressivement procédé à leur intégration en programmant des compétitions et en les proposant ensuite au Comité international olympique. Aujourd'hui, six d'entre elles sont programmées officiellement aux Jeux olympiques d'hiver : le ski de bosses depuis 1992, le saut acrobatique depuis 1994, puis les nouvelles disciplines de ski freestyle avec le skicross en 2010, le half-pipe et le slopestyle en 2014 et le big air en 2022. Le ski de ballet fut sport de démonstration en 1988 et 1992. Quant aux freeride et ski freestyle backcountry, ils disposent de compétitions internationales à part et préfèrent philosophiquement ne pas participer à des compétitions du circuit officiel[17]. Ils font souvent l'objet d'une médiatisation particulière et d'un partenariat avec l'industrie du ski et avec de grandes marques de produits alimentaires.

Disciplines olympiques

  • le ski de bosses, discipline olympique depuis 1992. L'Ă©preuve se dĂ©roule sur une piste d'une longueur de 250 mètres, de 24 Ă  30 degrĂ©s de pente (28 degrĂ©s pour la piste des Jeux olympiques d'hiver de 2022), recouverte de bosses de 1 mètre de hauteur et larges de 40 centimètres. La piste comprend aussi 2 tremplins placĂ©s aux 1/3 et 2/3, sur lesquels le skieur effectue un saut acrobatique. Un jury attribue aux compĂ©titeurs une note qui est le rĂ©sultat d'une addition de points sanctionnant la vitesse (20 % de la note), la technique d'exĂ©cution (60 %) et les deux sauts acrobatiques (20 %). Après deux runs (manches) de qualification, la finale est disputĂ©e sur trois runs. Le ski de bosses en parallèle est une discipline qui prĂ©sente les mĂŞmes caractĂ©ristiques que la prĂ©cĂ©dente mais se dispute en duel ;
  • le saut acrobatique est une discipline olympique depuis 1992, qui demande de grandes qualitĂ©s gymniques. Après s'ĂŞtre Ă©lancĂ© Ă  ski sur l'un des tremplins enneigĂ©s (pente de 67 degrĂ©s) de trois Ă  quatre mètres de hauteur, Ă  plus de 10 mètres de haut, le sauteur exĂ©cute des rotations aĂ©riennes avec un ou des sauts pĂ©rilleux et des vrilles. Il est jugĂ© par un jury selon des critères prĂ©cis : l'amplitude et la forme du saut et la qualitĂ© de la rĂ©ception. Les points sont multipliĂ©s par un coefficient en fonction de la difficultĂ© du saut prĂ©vu. Le sauteur doit effectuer deux sauts. Le saut acrobatique se distingue par la nature du saut, plus en hauteur, comparĂ© au big air dont le saut se fait sur la longueur.
  • le skicross est une discipline olympique depuis 2010. Le skicross consiste en une course de quatre skieurs le long d'un parcours d'environ 600 mètres et de 33% d'inclinaison et agrĂ©mentĂ© de divers obstacles comme les bosses, les courbes relevĂ©es et les tremplins. Seuls les deux premiers de chaque descente sont qualifiĂ©s pour la manche suivante. Les courses continuent ainsi jusqu'Ă  ce qu'il n'y ait plus que quatre skieurs en lice. L'avant-dernière course constitue la petite finale pour attribuer les places 5 Ă  8. La finale oppose les quatre meilleurs skieurs. Contrairement aux autres disciplines considĂ©rĂ©es comme Ă©tant artistiques, le skicross reste un sport de vitesse.
  • le half-pipe est une discipline olympique depuis 2014. Les skieurs effectuent une sĂ©rie de sauts et de figures sur une structure neigeuse se prĂ©sentant sous la forme d'un "U". Ils sont jugĂ©s sur la difficultĂ©, l'exĂ©cution, l'amplitude des figures et des sauts. Après deux manches de qualification, la finale est disputĂ©e sur trois manches et la meilleure note est retenue ;
  • le slopestyle est une discipline olympique depuis 2014. Il consiste Ă  effectuer Ă  ski des sauts Ă  partir de diffĂ©rentes structures en neige ou en mĂ©tal appelĂ©es modules, puis d'accomplir en l'air des figures, dites tricks, que l'on grab (attraper, saisir les skis de diffĂ©rentes manières pendant le vol) avant de replaquer, c'est-Ă -dire retomber sur les skis en marche avant ou arrière (fakie ou switch) (voir tricks). Ces figures sont notĂ©es par des juges, notamment le style, la qualitĂ©, la difficultĂ© et la variĂ©tĂ©. Après deux manches de qualification, les finalistes s'affrontent sur trois manches ;
  • le big air, discipline olympique en 2022, validĂ©e par la FĂ©dĂ©ration internationale de ski. Le saut est jugĂ© sur l'amplitude, la difficultĂ©, la crĂ©ativitĂ© et l'exĂ©cution. La note tient compte Ă©galement de la qualitĂ© de la rĂ©ception. Les qualifications se dĂ©roulent sur deux sauts et la finale sur trois. Big Air dĂ©signe aussi la structure de neige (tremplin) utilisĂ©e pour cette discipline.

Disciplines non-olympiques

  • le ballet Ă  ski (ou acroski) : ancienne discipline oĂą le skieur effectue des figures sur un thème musical sur une piste de 30 mètres de largeur, 200 mètres de longueur, en pente de 11 Ă  16 degrĂ©s. Cette discipline n'est plus prĂ©sente aux championnats du monde de ski acrobatique depuis 1999. Bien que le ballet ait Ă©tĂ© un sport de dĂ©monstration aux Jeux olympiques en 1988 et 1992, la FĂ©dĂ©ration internationale de ski n'a plus organisĂ© de compĂ©tition officielle de cette discipline après l'an 2000[16].

Ski Freestyle Backcountry

La discipline du ski freestyle backcountry nécessite une connaissance du hors-piste[18] à laquelle il faut ajouter des compétences acrobatiques. Elle diffère des précédentes par une pratique dans des espaces vierges hors-piste. Le skieur réalise des figures acrobatiques (rotation inversée, grab, etc) à partir d'obstacles naturels rencontrés sur le terrain : souches, blocs rocheux voire barres rocheuses, séracs, ou artificiels : tremplin (kicker), paravalanche, etc. Cette discipline est conçue de façon à atterrir dans la neige poudreuse afin de limiter les risques de blessure.

Ski Freestyle Backcountry en compétition

En 2014, s'est tenue la Skiers Cup 2014 Backcountry Slopestyle à Zermatt au cours de laquelle se sont affrontés des riders européens et nord-américains. En 2015, la station des Arcs a accueilli la RB Freestyle Ski Backcountry Competition. En 2016, c'est au tour de la station de Tignes de recevoir le RB Linecatcher, compétition consacrée notamment au Freestyle Backcountry. En février 2019, s'est déroulé le Freestyle Backcountry Contest à Gourette dans les Pyrénées.

Ski Freestyle urbain

Cette discipline utilise, comme modules, les éléments du mobilier urbain des stations de ski ou de villages de montagne, comme les rampes d'escaliers ou les toits sur le même principe des rails ou certains tremplins en snowpark. Spectaculaire, elle fait l'objet de tournages (clips, etc.) qui mettent en scène l'élite du ski freestyle[19]. Une variante, appelée ski freestyle jib[20], se pratique sur tous les obstacles non constitués de neige.

Des manifestations de vulgarisation du ski freestyle urbain peuvent également être organisées au cœur des villes (stades, esplanades) avec l'aménagement de structures temporaires reproduisant les conditions d'un snowpark[21] - [22].

Ski Freestyle urbain en compétition

Une compétition urbaine de ski et snowboard Freestyle, le Cesni Ride The Street, s'est tenue en février 2016 à Chambéry[23].

Compétition

Compétitions officielles organisées par des fédérations sportives

Épreuve du saut acrobatique aux Jeux olympiques d'hiver.

Le ski acrobatique propose plusieurs compétitions supervisées par le Comité international olympique et la Fédération internationale de ski :

Compétitions à l'initiative de privés

Half-pipe aux Winter X-Games.
Martin Rulsh (skieur freestyle professionnel) au Winter Youth Olympics sautant Ă  ski en faisant une figure en l'air.

Le slopestyle, le half-pipe et le big air sont des disciplines courues aux X Games organisés par le réseau de télévision ESPN, équivalents des Jeux olympiques pour les sports extrêmes, en ski et en snowboard. Le half-pipe est appelé SuperPipe car le module est beaucoup plus gros qu'à l'habitude (pour les Jeux olympiques par exemple).

Les épreuves de cross ne sont plus présentes aux X Games depuis 2012. Auparavant, le boardercross s'appelait Skier X (prononcer Skieur Cross) pour les skieurs et Snowboarder X (prononcer Snowboarder Cross) pour les snowboarders.

Équipement

L'équipement de base se compose d'une paire de skis à double spatule (twin-tips, une à l'avant, une à l'arrière), qui permet de glisser vers l'avant comme vers l'arrière, parfois relevés à l'avant et à l'arrière (double rocker). Ces skis sont généralement plus légers, plus flexibles, plus courts que la moyenne et paraboliques. Les premiers modèles double spatule sont apparus à la fin des années 1990. La plupart des marques de skis développent aujourd'hui une gamme de skis entièrement destinée au freestyle.

Conseillé pour le ski alpin, le port du casque se révèle indispensable pour la pratique du ski freestyle en raison des réceptions ratées, fréquentes dans cette discipline.

Les chutes pouvant être violentes, le port de lunettes de soleil est à proscrire, car les verres pourraient se briser et entraîner de graves lésions aux yeux. Il est plutôt conseillé de porter un masque, accessoire de protection mais aussi vecteur publicitaire à vocation esthétique qui participe à l'image du freestyleur.

Enfin, pour la pratique des barres de slide (rails) notamment, le port d'une protection dorsale est recommandé.

Palmarès

Règles et jargon du ski freestyle

Entraînement

Les professionnels du ski freestyle s'entraînent sur des trampolines et sur des « rampes d'eau »[24](tremplins donnant sur une piscine ou un lac) afin de garantir une totale sécurité. La structure est construite en bois avec des tapis plastique permettant une excellente glisse. L'atterrissage se fait en douceur dans l'eau, parfois à bulles[25].

Compétition

Le ski freestyle consiste en des sauts sur ou à l'aide de différentes structures construites par des shapers notamment pour les modules en neige :

Figures (tricks)

Un vocabulaire spécifique au ski freestyle est utilisé pour décrire les sauts et figures pour l'ensemble des disciplines[26] sauf le skicross (qui n'est pas une discipline artistique) et le saut acrobatique :

Pour le saut acrobatique :

Système de notation

Les compétitions de freestyle sont régulièrement l'objet de controverses. En effet, avec l'expérience du ski de bosses qui se sclérosa dans les années 1990 à cause de son système de notation strict ne laissant que peu de liberté aux skieurs sur les figures, des voix se sont élevées contre les compétitions de freestyle afin qu'elles ne connaissent pas le même sort.

Un compromis semble avoir été atteint aujourd'hui avec un système de notation accordant une large place à des critères volontairement subjectifs, comme l'esthétique générale du rideur, notamment.

Globalement, le regroupement de sports extrêmes aux X Games contribue à conserver l'esprit d'ouverture et de spectacle du freestyle : de telles compétitions sont aujourd'hui surtout un grand spectacle visuel dans lequel le podium n'a qu'un intérêt secondaire.

Notes et références

  1. Tout savoir sur le ski de bosses, www.skidebosses.com, 3 novembre 2017
  2. Ski acrobatique, www.thecanadianencyclopedia.ca, 16 février 2010
  3. Présentation du ski acrobatique sur www.olympic.org
  4. « figures libres », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  5. Commission d’enrichissement de la langue française, « figures libres », sur FranceTerme, ministère de la Culture (consulté le ).
  6. Championnats du monde de ski slopestyle, Aspen (États-Unis), Rafaël Regazzoni arbitre international de ski freestyle et consultant pour l'Équipe, 14 mars 2021
  7. « Vidéo Regarder Ski acrobatique - Mixte Aerials en direct|Jeux olympiques de Pékin », sur www.eurosport.fr,
  8. : Le programme des XXIIIesJeux Olympiques d’hiver à PyeongChang en 2018, olympic.org, consulté le 28 décembre 2020.
  9. : Le programme des XXIVesJeux Olympiques d’hiver à Beijing 2022, olympic.org, consulté le 15 mars 2021.
  10. : Olympic Programme - XXIV Olympic Winter Games - Beijing 2022, olympic.org, consulté le 15 mars 2021.
  11. FIS STYLEGUIDE, fis-ski.com, consulté le 28 décembre 2020.
  12. L'efficacité de l'utilisation du sport dans les stratégies marketing des entreprises, www.docassas.u-paris2.fr, 2018
  13. Qu’est-ce que le freeski ?, ridepark.com, le 18 janvier 2017, consulté le 29 décembre 2020..
  14. Commentaires des consultants France Télévision, Jeux olympiques d'hiver de 2022, février 2022
  15. Rencontre avec Sacha Theocharis, skieur freestyle de bosses
  16. Edward Brooke-Hitching (trad. de l'anglais par Laurent Barucq), L'Encyclopédie des sports oubliés, Paris, Denoël, , 272 p. (ISBN 978-2-207-12484-0), « Ballet à skis », p. 19-24
  17. Christophe Guibert, Surf et "contre-culture" : la dimension symbolique des constructions journalistiques de la presse spécialisée en France, www.cairn.info, 2011
  18. Freestyle, freeride ou backcountry, à chacun sa pratique du ski, Eric Beallet, skiinfo.fr, le 6 mars 2014, consulté le 29 décembre 2020.
  19. The Ultimate Run, la vidéo magique de Markus Eder, www.lequipe.fr, 11 novembre 2021
  20. Parlez-vous snowboard ? Toutes les définitions du vocabulaire de cette discipline, www.lequipe.fr, 20 novembre 2018 (applicable en partie au ski)
  21. White Festival : le début d'une nouvelle ère pour le ski et le snowboard freestyle, www.lequipe.fr, 21 novembre 2018
  22. So Big Air : une compétition de ski freestyle en plein centre d'Annecy, www.annecy.city.fr, 9 octobre 2017
  23. La 1re compétition urbaine de ski et snowboard freestyle en France a eu lieu à Chambéry, www.moveonmag.com., 11 février 2016
  24. Des rénovations nécessaires à la survie du centre Acrobatx à Lac-Beauport, www.radiocanada.ca, 30 juin 2020
  25. Module sauts 3 - Freestyle Canada, www.frestylecanada.ski, avril 2013
  26. « Lexique technique du ski acrobatique », sur www.20minutes.fr,

Liens externes

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