FĂ©chain
Féchain est une commune française située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
FĂ©chain | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Nord | ||||
Arrondissement | Douai | ||||
Intercommunalité | Douaisis Agglo | ||||
Maire Mandat |
Alain Wallart 2020-2026 |
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Code postal | 59247 | ||||
Code commune | 59224 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Féchinois | ||||
Population municipale |
1 675 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 326 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 50° 15âČ 59âł nord, 3° 12âČ 53âł est | ||||
Altitude | 38 m Min. 31 m Max. 71 m |
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Superficie | 5,14 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Féchain (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Douai (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Aniche | ||||
LĂ©gislatives | Dix-septiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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GĂ©ographie
Localisation
La commune est située à 15 kilomÚtres au sud-est de Douai et à 10 kilomÚtres au nord de Cambrai.
Un net contraste paysager la caractĂ©rise. En effet, elle est situĂ©e au contact de la vallĂ©e de la SensĂ©e, formant une dĂ©pression au sud, et du plateau agricole de lâOstrevent au nord, dont lâaltitude sâĂ©lĂšve jusquâĂ 71 mĂštres.
La vallĂ©e de la SensĂ©e reprĂ©sente une coupure naturelle au sud du territoire communal. Cette derniĂšre, prĂ©sentant un fond de vallĂ©e trĂšs large et trĂšs humide, est trĂšs verdoyante : marĂ©cageuse, succession de bois et dâĂ©tangs (pour la plupart issus de lâextraction de la tourbe) dans laquelle le cours du canal se perd.
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 514 hectares ; son altitude varie de 31 Ă 71 mĂštres[1].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Cambrai-Ăpinoy », sur la commune d'Ăpinoy, mise en service en 1954[8] et qui se trouve Ă 5 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10] Ă 10,5 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 10,9 °C pour 1991-2020[12].
Hydrographie
Au sud , le village est traversé d'est en ouest par la riviÚre La Sensée qui alimente le Canal éponyme et qui forme de nombreux étangs qui étaient, autrefois, d'importants viviers à poissons.
Dans les années 1900, cet endroit est devenu un lieu de promenades et aujourd'hui, c'est un site de loisirs avec ses nombreuses résidences seconraires.
Urbanisme
Typologie
Féchain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [13] - [14] - [15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Féchain, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[16] et 2 882 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Douai, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 61 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (62,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (60,7 %), zones urbanisĂ©es (24,9 %), eaux continentales[Note 7] (11,1 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les lignes 20 et 119 du rĂ©seau urbain ĂvĂ©ole ainsi que par la ligne 828 du rĂ©seau interurbain Arc-en-Ciel 3.
Histoire
Câest sur un territoire bordĂ© au nord par une colline crayeuse relativement Ă©levĂ©e, et au sud par la zone humide formĂ©e par la SensĂ©e et ses Ă©tangs que les premiers habitants de FĂ©chain trouvĂšrent tout ce quâil leur Ă©tait nĂ©cessaire pour sâinstaller : de lâeau, du bois, du gibier, du poisson, et des silex indispensables Ă la confection des outils.
Des gĂ©nĂ©rations se sont succĂ©dĂ© sur le territoire du XLe au VIIe siĂšcle av. J.-C. (fin de lâĂąge du bronze). Elles y ont laissĂ© plusieurs mĂ©galithes, malheureusement dĂ©truits lors de la PremiĂšre Guerre mondiale. Des traces subsistent nĂ©anmoins avec notamment le polissoir, dĂ©couvert en 1968. VoilĂ probablement pourquoi FĂ©chain sâappelait autrefois Felshen (nom dâorigine germanique signifiant la pierre).
De petites fermes gauloises furent érigées à Féchain lors du second ùge du fer (entre le XVIe et le IXe siÚcle av. J.-C.). Plusieurs tombeaux gaulois atrébates datant du Haut-Empire romain (entre le Ier et le IIIe siÚcle) ont également été découverts sur le territoire.
De 400 Ă lâan mil, les rois francs mĂ©rovingiens, puis carolingiens administrent leur royaume en le divisant en comtĂ©s. La rive gauche de la SensĂ©e fait alors partie du comtĂ© dâOstrevant. La rive sud est rĂ©partie entre le comtĂ© dâArtois et le comtĂ© du CambrĂ©sis.
De 879 Ă 884, les Vikings pillent la rĂ©gion. Ils reviendront rĂ©guliĂšrement jusquâĂ la fin du IXe siĂšcle. En 881, ils incendient Cambrai, Arras et tous les monastĂšres de la Scarpe. Louis III, tente en vain de les arrĂȘter en fortifiant le site de lâancienne forteresse gauloise dâEtrun-Paillencourt.
Au XIIe siĂšcle, le territoire de FĂ©chain est trĂšs morcelĂ©. Ainsi, quatre maisons fortes sont le siĂšge de seigneuries Ă©clissĂ©es d'ensembles anciens plus vastes. En outre, la seigneurie de FĂ©chain possĂšde un chĂąteau qui se trouve au centre du village. Son existence est attestĂ©e au XVIIe siĂšcle (notamment dans une gouache des albums de CroĂż), mais il disparait totalement vers 1845. FĂ©chain est alors divisĂ©e en plusieurs fiefs relevant de juridictions diffĂ©rentes : le comtĂ© de Hainaut et le comtĂ© d'Artois et l'Ă©vĂȘchĂ© de Cambrai.
Sur le plan religieux, Féchain, qui sera par la suite érigée en paroisse indépendante, n'est en 1128 qu'une dépendance de Fressain.
C'est Ă cette Ă©poque que la premiĂšre mention du village apparait dans les textes, dĂšs 1154, dans le cartulaire de l'abbaye de Vicoigne, sous la forme Fechen. D'autres appellations apparaissent dans les siĂšcles suivants: Fecen (en 1161, dans des titres de l'abbaye Saint-Aubert de Cambrai), Fechaing, Feschen ou encore Fecaing.
En 1200, les Anglais détruisent la ville.
En 1230, Hugues de Waziers, seigneur de FĂ©chain, prend le nom de sa terre et se fait appeler Hugo de FĂ©cang.
Les guerres des XVe et XVIe siÚcles ruinent à leur tour toute la région. En 1521, François Ier dévaste Bouchain et ses environs.
En 1629, Féchain est administré par Maximilien de Sainte-Aldegonde, gouverneur de Bouchain.
De 1659 Ă 1748, Antoine Hyacinthe de Blondel Drouhot est le seigneur de FĂ©chain et du Barlet et ses armes, armorial de sable Ă la bande dâor, sont toujours celles de la commune.
En 1705, la ville est détruite par un ouragan.
Le fils dâAntoine, Louis Hyacinthe de Blondel, baron de Drouhot et seigneur de FĂ©chain sâexile Ă Tournai lors de la RĂ©volution française.
Au printemps 1834 Féchain connait une épidémie de choléra.
Dans la nuit du au , l'église Saint-Vaast est atteinte par la foudre et, malgré les efforts des paroissiens, brûle entiÚrement.
Les consĂ©quences de la PremiĂšre Guerre mondiale sont encore plus graves puisque la commune est dĂ©truite Ă 80 %, ce qui lui vaut d'ĂȘtre dĂ©corĂ©e de la croix de guerre 1914-1918 avec citation Ă l'ordre de l'armĂ©e.
Cartes postales anciennes
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Lors du premier tour des élections municipales le , dix-neuf siÚges sont à pourvoir ; on dénombre 1 219 inscrits, dont 642 votants (52,67 %), 2 votes blancs (0,31 %) et 619 suffrages exprimés (98,42 %). La liste Une équipe solide pour Féchain menée par le maire sortant Alain Wallart[23] recueille 406 voix (65,59 %) et remporte ainsi seize siÚges au conseil municipal, contre trois pour la liste Féchain 2020 le renouveau menée par Yves Pétain avec 213 voix (34,41 %)[24] - [25].
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de dix-neuf[26].
Liste des maires
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[30].
En 2020, la commune comptait 1 675 habitants[Note 8], en diminution de 6,32 % par rapport Ă 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 28,8 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,5 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 35,0 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 22,5 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 805 hommes pour 917 femmes, soit un taux de 53,25 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Manifestations culturelles et festivités
DÚs le XIXe siÚcle, on trouve trace de plusieurs ducasses à Féchain : l'une le premier dimanche qui suit le , une autre le premier dimanche du mois d'octobre. En 1898, la ducasse d'octobre est déplacée au premier dimanche du mois d'avril, puis à Pùques. à partir de 1907, dernier changement, la ducasse se déroule désormais le troisiÚme dimanche de mai.
Le , la commune de Féchain organise sa premiÚre foire à l'oignon. Plus de 30 000 personnes découvrent alors cette nouvelle foire et dégustent la fameuse soupe à l'oignon. Depuis, la tradition perdure chaque année.
Culture locale et patrimoine
Le polissoir
En 1968, un polissoir est découvert à Aubencheul-au-Bac lors des travaux d'élargissement de la rive droite de la Sensée. Le mégalithe est alors déplacé à Féchain au niveau de l'église Saint-Vaast.
Il est datĂ© de la pĂ©riode nĂ©olithique (entre le LXe et le XXXe siĂšcle av. J.-C.). Il sâagit dâun monolithe dont la partie supĂ©rieure est creusĂ©e de cuvettes et de rainures. Il Ă©tait utilisĂ© pour le polissage des haches en silex. Les cuvettes sont formĂ©es par le polissage de la face des haches et les rainures par les tranchants.
Le polissoir, le plus grand de la région, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le [35]. Ce grÚs qui pÚse environ 7 tonnes, est haut de 1,10 m. Il faisait partie d'un bloc plus important de 2,00 m de large sur 4,00 m de long.
La pierre au beurre
Trois mégalithes furent recensés sur le territoire de Féchain. Ils furent détruits lors de la PremiÚre Guerre mondiale.
Entre FĂ©chain et Aubigny-au-Bac, au bord dâun ancien chemin qui rejoignait Cambrai Ă Valenciennes, plantĂ© dans le bois de nui devant la chapelle Sainte-Anne, un mĂ©galithe ressemblant Ă une aiguille de grĂšs de 2,50 m environ Ă©tait appelĂ© la pierre au beurre.
Un tableau de Charles Bigarne, réalisé en 1868, représente la chapelle Sainte-Anne au pied de deux grands arbres parmi lesquels un tilleul dont le tronc atteignait 6 mÚtres de diamÚtre. Au premier plan de la toile se dresse la pierre au beurre. Sa forme effilée et la régularité de ses faces font plus penser à une borne qu'à un menhir.
Cette pierre levĂ©e, dont l'origine Ă©tait perdue, a alimentĂ© l'imagination populaire. La lĂ©gende raconte quâen approchant lâoreille, on entendait clairement le bruit de la vieille battant son beurre. On l'appelait aussi la pierre tonnante et depuis sa disparition, c'est la chapelle Saint-Anne qui, selon la croyance populaire, a hĂ©ritĂ© du pouvoir d'Ă©loigner l'orage de FĂ©chain.
Ă quelques dizaines de mĂštres de lĂ , un second mĂ©galithe plus petit a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©truit au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale. Un troisiĂšme mĂ©galithe, dressĂ©e Ă 200 m au nord du cimetiĂšre, a subi le mĂȘme sort.
L'Ă©glise Saint-Vaast
Dédiée à saint Vaast, la premiÚre église de Féchain datait du XIIIe siÚcle.
OrientĂ©e est-ouest, elle reposait sur des murailles basses et Ă©paisses, en briques ordinaires, sur six larges piliers dont la base seule Ă©tait en pierre (le chĆur, en hĂ©micycle, Ă©tait moins Ă©levĂ© que la nef principale). D'un cĂŽtĂ© se trouvait une petite sacristie; de l'autre, la chapelle dite « du chĂąteau. » OpposĂ©e au chĆur, s'Ă©levait une tour carrĂ©e qui mesurait 25 mĂštres environ et Ă©tait surmontĂ©e d'une flĂšche. Le plafond de la nef Ă©tait un lambris en forme de berceau ogival. L'Ă©glise fut totalement dĂ©truite lors d'un incendie provoquĂ© par la foudre dans la nuit du au .
C'est en 1902 que la construction de l'église actuelle est entreprise. Elle fut bénie le . Elle développe une architecture simple de style néo-roman sur un plan à trois nefs.
La chapelle Saint-Roch
Cette chapelle communale est implantĂ©e au croisement de la rue Alfred-Merliot et de la rue de l'ĂgalitĂ©. Un plan de FĂ©chain de 1690 prouve la prĂ©sence Ă cet endroit d'une chapelle Saint-Roch; existence confirmĂ©e au XVIIIe siĂšcle par deux autres plans : elle Ă©tait bĂątie Ă l'extrĂ©mitĂ© de la seigneurie de FĂ©chain. Cette construction a dĂ» disparaitre Ă la RĂ©volution française, car elle ne figure plus sur le cadastre de 1812, mais son souvenir reste prĂ©sent dans les mĂ©moires puisque la rue de l'ĂgalitĂ© qui la longeait du cĂŽtĂ© de sa façade s'appelait alors rue de la Chapelle-Saint-Roch. En 1865, le plan cadastral nous la signale reconstruite au mĂȘme emplacement Ă la croisĂ©e des deux rues; elle a sans doute Ă©tĂ© rĂ©Ă©difiĂ©e au milieu du XIXe siĂšcle lors d'une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra. EndommagĂ©e lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, elle sera rebĂątie entre 1924 et 1925, en mĂȘme temps que la chapelle de l'Ărmitage avec laquelle elle a des liens de parentĂ© Ă©vidents: mĂȘmes matĂ©riaux employĂ©s, traitement ornemental identique; ce sont deux constructions jumelles, conçues et rĂ©alisĂ©es par les mĂȘmes personnes.
La chapelle Sainte-Anne ou chapelle de l'Ermitage
ImplantĂ©e sur le territoire de la commune de FĂ©chain aux confins d'Aubigny-au-Bac, en bordure de la route dĂ©partementale 148 reliant ces deux localitĂ©s, cette chapelle communale est isolĂ©e Ă proximitĂ© des marais. Deux grands tilleuls, Ă l'arriĂšre de l'Ă©difice, constituent le dĂ©cor vĂ©gĂ©tal qui ajoute encore au caractĂšre champĂȘtre du site. L'absence de preuves Ă©crites rĂ©duit aux conjectures la probable antiquitĂ© de cette fondation. Elle est connue localement sous le vocable de chapelle de l'Ermitage, du nom d'un lieu-dit qui conserve le souvenir d'anachorĂštes ayant vĂ©cu dans les parages Ă une Ă©poque reculĂ©e. Autrefois, elle Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă Notre-Dame des Fontaines ce qui tendrait Ă dĂ©montrer qu'une source existait Ă cet endroit. Or on sait que l'Ăglise a christianisĂ© certaines sources notamment quand un ermite vivait Ă proximitĂ©. C'est au XVIIe ou au XVIIIe siĂšcle que l'ancien vocable a Ă©tĂ© abandonnĂ© et que la chapelle a Ă©tĂ© placĂ©e sous le patronage de sainte Anne. DĂ©truit pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, l'Ă©difice a Ă©tĂ© reconstruit entre 1924 et 1925.
La chapelle Sainte-Marie ou chapelle de la Vierge
Cette chapelle privée est située au centre du village, à proximité de la place, rue Pierre-Bochu, à cÎté du portail de la ferme Dessery. Une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Bonsecours existait déjà en 1840, mais elle est tombée en ruines. L'oratoire actuel fut construit en 1850 par François-André Delille, cultivateur à Féchain. à l'origine consacrée à sainte Marie, elle est désormais appelée chapelle de la Vierge.
La grotte Notre-Dame de Lourdes
Cette grotte communale est dĂ©diĂ©e Ă Notre-Dame de Lourdes. Elle est accolĂ©e au cĂŽtĂ© gauche du chevet de l'Ă©glise Saint-Vaast, est situĂ©e dans un petit square plantĂ© d'arbres. La grotte est inaugurĂ©e le par l'archevĂȘque de Cambrai.
Construite grùce à la souscription volontaire des paroissiens et au regroupement de blocs de grÚs donnés par des cultivateurs, elle est unique dans sa structure de pierres naturelles. Elle a une hauteur de 5,50 m et une longueur de 12,00 m.
On ne célÚbre plus de messe à la grotte pour l'Assomption; en revanche, pendant tout le mois de mai, on y récite encore le chapelet chaque jeudi soir entre 18 et 19 heures.
Le Fraitmelz
La ferme située dans la rue Jean-Baptiste-Hosselet est une ancienne demeure seigneuriale du XVIIIe siÚcle : la maison forte du Fraitmelz.
D'aprĂšs la date gravĂ©e sur l'une des pierres du pigeonnier, les bĂątiments ont Ă©tĂ© reconstruits ou restaurĂ©s en 1739. La maison forte Ă©tait autrefois entourĂ©e de fossĂ©s de cinq Ă six mĂštres de large, qui ont subsistĂ© jusqu'en 1914. Ă l'origine, la ferme comportait deux bĂątiments identiques construits de chaque cĂŽtĂ© du porche. Aujourd'hui, seuls l'entrĂ©e et le corps de logis ouest subsistent. Ce logis est bĂąti de plain pied sur un soubassement en grĂšs. L'Ă©paisseur des murs visible au niveau des fenĂȘtres atteste l'anciennetĂ© de la bĂątisse.
Symbole de privilĂšge seigneurial, la prĂ©sence d'un colombier au centre de la propriĂ©tĂ© laisse penser que cette ferme a peut-ĂȘtre appartenu Ă une abbaye ou Ă une famille noble. Ce colombier privĂ© est visible de la rue.
Andy, le géant en fauteuil roulant
Dans la continuité de la tradition et à l'occasion de la proclamation de 2003, année européenne des personnes handicapées, un nouveau géant est né : Andy.
Andy fait partie des géants traditionnels. C'est aussi le premier géant handicapé d'Europe en fauteuil. Il symbolise l'intégration du handicap dans le monde moderne. Il pÚse 75 kg et mesure 2,70 m.
Andy a été baptisé à Arleux le . La marquise de Trainel est sa marraine et Ignace de Fressain son parrain.
Personnalités liées à la commune
- Maximilien de Sainte-Aldegonde (1586-1635), gouverneur de Bouchain, chevalier de l'ordre de la Toison d'or, administre FĂ©chain en 1629. Il meurt le Ă Saint-Omer.
- Auguste le Clément de Taintignies (1779-1818) est né à Féchain le . Ancien adjoint au maire de Tournai, il devient le maire d'Ere-lez-Tournai. Auguste le Clément de Taintignies meurt le à Tournai.
- Louis le Clément de Taintignies (1789-1834) est né à Féchain le . Page à la cour de France puis lieutenant dans le Ier de hussards, et enfin chef d'escadron dans leXIIIe, officier d'ordonnance de Napoléon, chevalier de la Légion d'honneur, Louis le Clément de Taintignies meurt le à Tournai.
- Irma Sablon (1842-1949) est nĂ©e Ă Bermerain le . Elle passe 85 ans Ă FĂ©chain, au 40, de la rue Jean-Baptiste-Hosselet. NommĂ©e le , elle occupe durant 37 ans le poste d'enseignante. Elle prend la direction de l'Ă©cole de FĂ©chain en 1872. Ă 107 ans, Irma Sablon est Ă©levĂ©e au rang de chevalier de la LĂ©gion dâhonneur et d'officier de lâinstruction publique et devint la doyenne des Français. Elle meurt le Ă l'Ăąge de 108 ans. L'Ă©cole maternelle du village, inaugurĂ©e le , lui rend hommage en portant son nom.
- Ernest Cavro (1880-1972), neveu d'Irma Sablon, entomologiste. Retraité, il s'installe à Féchain, rue Jean-Baptiste-Hosselet.
HĂ©raldique
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Les armes de Féchain se blasonnent ainsi : « De sable à la bande d'or. » |
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Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestiÚre, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station mĂ©tĂ©ofrance Cambrai-Ăpinoy - mĂ©tadonnĂ©es », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consultĂ© le )
- « Orthodromie entre FĂ©chain et Ăpinoy », sur fr.distance.to (consultĂ© le ).
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