Esquerdes
Esquerdes [ekÉÊd] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Pas-de-Calais en rĂ©gion Hauts-de-France.
Esquerdes | |||||
L'église Saint-Martin, classée au monument historique. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Saint-Omer | ||||
Intercommunalité | CC du Pays de Lumbres | ||||
Maire Mandat |
Olivier Obert 2020-2026 |
||||
Code postal | 62380 | ||||
Code commune | 62309 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Esquerdois | ||||
Population municipale |
1 631 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 174 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 50° 42âČ 19âł nord, 2° 11âČ 18âł est | ||||
Altitude | Min. 25 m Max. 139 m |
||||
Superficie | 9,4 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lumbres (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Saint-Omer (commune de la couronne) |
||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Lumbres | ||||
LĂ©gislatives | 6e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays de Lumbres qui regroupe 36 communes et compte 24 153 habitants en 2019.
C'est un petit village du Pas-de-Calais de 939 hectares, situé entre Saint-Omer et Lumbres dans la vallée de l'Aa, son altitude varie entre 27 et 136 m.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
GĂ©ographie
Localisation
La commune, située dans la vallée l'Aa, se trouve à 12 km au sud-ouest de la commune de Saint-Omer (chef-lieu d'arrondissement) et fait partie de la couronne de l'Aire d'attraction de Saint-Omer.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par le fleuve l'Aa, un cours d'eau naturel de 56 km, qui prend sa source dans la commune de Bourthes et se jette dans le canal de Neufossé au niveau de la commune de Saint-Omer[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré de type 4 »[Note 1], selon la typologie des climats en France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2].
Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-aprÚs[2].
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000
|
Espace protégé
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[3].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protĂ©gĂ© : le parc naturel rĂ©gional des Caps et Marais d'Opale, dâune superficie de 132 499 hectares rĂ©parties sur 153 communes[4].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Le territoire communal comprend six ZNIEFF de type 1[Note 3] :
- la montagne de Lumbres, dâune superficie de 294 hectares et d'une altitude variant de 36 Ă 143 mĂštres. Ce site situĂ© sur le versant droit de la vallĂ©e de lâAa, au sud-est de Lumbres, est un vaste promontoire boisĂ©[5] ;
- les ravins de Pihem et Noir Cornet et coteau de Wizernes. Cette ZNIEFF sâĂ©tend le long de la rive droite de lâAa oĂč elle forme un ensemble des plus remarquables tant dâun point de vue paysager quâĂ©cologique[6].
- la VallĂ©e de l'Aa entre Lumbres et Wizernes, dâune superficie de 168 hectares et d'une altitude variant de 25 Ă 36 mĂštres. Ce site se rattache Ă l'ensemble Ă©cologique constituĂ© par la moyenne vallĂ©e de lâAa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes (ZNIEFF de type 2)[7] ;
- le coteau de Setques, dâune superficie de 27 hectares et d'une altitude variant de 35 Ă 85 mĂštres. Ce site, remarquable par son relief, sa pente abrupte et sa hauteur (environ 70 mĂštres), est constituĂ©, dans sa partie infĂ©rieure de craies marneuses du Turonien moyen et infĂ©rieur, puis de craies blanches Ă silex du Turonien supĂ©rieur et du SĂ©nonien surmontĂ© dâune couche dâargile Ă silex[8] ;
- le bois et les landes de Wisques, dâune superficie de 175 hectares et d'une altitude variant de 89 Ă 126 mĂštres. Ce site occupe une des nombreuses buttes sablo-argileuses relictuelles couronnant les hauts de versants et les plateaux de la vallĂ©e de lâAa[9] ;
- le bois dâEsquerdes et la vallĂ©e Pruvost, dâune superficie de 194 hectares et d'une altitude variant de 55 Ă 136 mĂštres. C'est un petit bois situĂ© sur le plateau dâArtois, Ă proximitĂ© de la vallĂ©e de lâAa, dont l'interĂȘt est la prĂ©sence d'une hĂȘtraie et d'une Ă©rablaie[10].
et une ZNIEFF de type 2[Note 4] : la moyenne vallĂ©e de lâAa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes. La moyenne vallĂ©e de lâAa et ses versants reprĂ©sentent un remarquable ensemble Ă©cologique associant des habitats trĂšs diffĂ©rents constituant des complexes de vĂ©gĂ©tations souvent complĂ©mentaires[11].
Site Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les Ătats Membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[12].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les pelouses, bois acides à neutrocalcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et le systÚme alluvial de la moyenne vallée de l'Aa d'une superficie de 389 hectares et répartis sur 14 communes[13].
Urbanisme
Typologie
Esquerdes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lumbres, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[17] et 9 226 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (72,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (70,5 %), forĂȘts (22,5 %), zones urbanisĂ©es (6,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,5 %), prairies (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[23].
Voies de communication
La commune est desservie par la route départementale D 211 et est située, d'une part, à 3 km de la sortie no 3 de l'autoroute A 26, aussi appelé autoroute des Anglais, reliant Calais à Troyes, et d'autre part, à proximité de la RN 42 reliant Boulogne-sur-Mer à Saint-Omer[24].
Transport ferroviaire
La commune se trouve à 10 km, au sud-ouest, de la gare de Saint-Omer, située sur les lignes de Lille aux Fontinettes et de Saint-Omer à Hesdigneul, desservie par des trains TER Hauts-de-France[25].
Toponymie
Attestations anciennes
Le nom de la localité est attesté sous les formes Squerdia (857), Squerda (960), Swerdes (1146), Squerdes (1166), Zwerda et Suerdan (1175), Suerdes (1178), Zwerdes (1200), Esquerdes et Escuerdes (1240), Squerdes (1250), Schuerdes (1293), Eskuerdes (1319), Esquerdes (1365), Escuerdes (XIVe siÚcle), Escouerdes (1448), Esquerdres (1631), Querde (1759), Equerdes (1793)[26], Equerdes en 1793 ; Equerdes et Esquerdes depuis 1801[27].
Ătymologie
Du germanique skarda[28], escherde, en vieux français signifiait « écaille » ou « terrain raboteux » - selon d'autres interprétations, il signifierait « passage ».
Histoire
Village ancien, Esquerdes se trouvait sur la grande voie romaine La LeulÚne qui allait de Thérouanne à Sangatte, sur la cÎte. Une prospection archéologique de 1984, a permis de découvrir sur deux sites dits les Tripoux et le Paradis des traces de la période néolithique (silex et os taillés).
En 1209, l'Ă©vĂȘque de ThĂ©rouanne, Jean, dĂ©clare que le chevalier Mathieu de Squerda et sa femme Mabilie ont vendu au chapitre de ThĂ©rouanne l'autel de Lenseus (Linzeux), les dĂźmes et les demeures voisines du cimetiĂšre moyennant 27 marcs parisis et l'annulation d'un cens annuel de 5 sous, dĂ» au chapitre[29].
Il y avait au moins deux seigneuries à EsquÚdres[30], soit distinctes dÚs l'origine, soit séparées à partir d'une souche commune :
- celle du chĂąteau Ă©tait un fief des d'EstrĂ©es, possession d'une branche qui devint aussi maĂźtresse de Vez : dont au XIVe siĂšcle Hector de Vez, suivi de son fils Jean (d'EstrĂ©es) de Vez et d'Esquerdes (fl. Ă partir de 1370 ; â vers 1399), chambellan des ducs de Bourgogne et d'OrlĂ©ans ; sa fille ou niĂšce Jeanne de Vez d'Esquerdes (dite aussi de St-Clair : St-Clair ?)[31] maria Bernard de Thil-ChĂąteauvillain, et ils cĂ©dĂšrent Esquerdes en 1441/1442 Ă Jeanne/Marguerite de La TrĂ©moĂŻlle (â 1468)[32], petite-niĂšce de Guy VI de La TrĂ©moĂŻlle et mĂšre du marĂ©chal de CrĂšvecĆur.
- Cette derniĂšre, avant d'Ă©pouser Jacques de CrĂšvecĆur[33], fut en effet la femme de Philippe du Bois de Fiennes d'Annequin (fils de Jean II du Bois)[34], titulaire de l'autre seigneurie dite du Bois d'Esquerdes que Jeanne/Marguerite reçut en douaire ; les Fiennes sont rĂ©putĂ©s avoir acquis le Bois d'Esquerdes par le mariage de Robert de Fiennes de Heuchin avec Colle/Caule/Claude, fille homonyme de Caule/Colas, dernier fils de WalĂ©ran de Limbourg-Luxembourg, dans la 2e moitiĂ© du XIIIe siĂšcle. Ainsi, par son 1° mari et par son acquisition de 1442, Jeanne rĂ©unit la terre d'Esquerdes, qui Ă©chut ensuite Ă son fils le marĂ©chal Philippe (nĂ© en 1418 ? ou plutĂŽt ap. 1433-â 1494 ; Sans postĂ©ritĂ©), puis aux neveux de ce dernier, Jean IV et l'Ă©vĂȘque de BĂ©ziers Antoine du Bois (de Fiennes) d'Esquerdes (v. 1470-1537), deux fils de Jean III du Bois d'Esquerdes, le propre demi-frĂšre aĂźnĂ© utĂ©rin du marĂ©chal Philippe et fils aĂźnĂ© de Jeanne/Marguerite.
La commune a gardé de son passé certains monuments ou sites remarquables :
- la ferme de CrĂšvecĆur prĂšs de la riviĂšre, aujourd'hui propriĂ©tĂ© privĂ©e, est constituĂ©e par un ensemble de bĂątiments (dont une tour) du XVe siĂšcle, ayant appartenu Ă Jeanne de la TrĂ©moille, dame de CrĂšvecĆur et de Thouars par son 2° mari Jacques de CrĂšvecĆur[35] (Maison de La TrĂ©moille), puis Ă son fils Philippe de CrĂšveĆur (nĂ© vers 1418 - mort Ă L'Arbresle en 1494). Guerrier, il servit successivement Charles le TĂ©mĂ©raire (1433 â 1477), duc de Bourgogne, puis Ă sa mort, son ennemi le roi Louis XI. Il fut nommĂ© marĂ©chal de France en 1483 et substitua son patronyme Ă celui d'Esquerdes ;
- son église (située au centre du village, sur la place) construite à partir du milieu du XIIe jusqu'au XVIIe siÚcle en pierre et en craie, d'abord rattachée au diocÚse de Thérouanne, elle passe en 1557, sous la dépendance du diocÚse de Boulogne. Avec son épitaphe du XIVe siÚcle, sa cloche de 1518 et la dalle funéraire de Jeanne de la Trémoille, l'église est depuis 1919 monument du patrimoine français.
L'histoire d'Esquerdes est liĂ©e Ă l'Ă©volution de deux industries, celle du papier et celle de la poudre, qui se sont dĂ©veloppĂ©es de l'Ă©poque de Louis XIV jusqu'au XXe siĂšcle et qui ont permis un accroissement de sa population. En 1790, la commune Ă©tait assez importante (avec ses 500 habitants environ) pour ĂȘtre nommĂ©e chef-lieu de canton. Deux cents ans plus tard, ce chiffre avait triplĂ©.
En 1850, le moulin de Confosse du baron De Colbert fut racheté par Charles Verschaeve, marchand de papier à Lille. L'industrie du papier se développa et prospéra dans la vallée de l'Aa (ou plusieurs autres papeteries se sont également installées sur les sites d'anciens moulins à eau). La Maison du papier, conçue avec le parc naturel régional et inaugurée le , témoigne de cette activité, et fait revivre cette histoire, via des expositions et animations ainsi qu'un atelier de création artistique sur le thÚme du papier.
La Poudrerie nationale d'Esquerdes fut crĂ©Ă©e Ă la fin du XVIIe siĂšcle par la RĂ©gie Royale des Poudres et SalpĂȘtres sous Louis XIV, par son ministre des affaires militaires, Michel Le Tellier. Deux moulins qui existaient alors sur le site furent transformĂ©s en moulins Ă poudre (broyage du salpĂȘtre et du charbon de bois produit Ă partir d'aulne glutineux dans la proche "carbonnerie" ou "carbonniĂšre". La poudrerie cessa ses activitĂ©s en 1970. Environ 130 bĂątiments Ă©parpillĂ©s dans un terrain de plus de 30 ha servaient Ă abriter ou fabriquer des explosifs, non sans avoir polluĂ© le sol par d'importantes quantitĂ©s de nitrates (la nitre est en effet l'un des principaux composĂ©s de la poudre). AbandonnĂ©s durant environ 40, certains de ces bĂątiments ont Ă©tĂ© "transpercĂ©s" par des arbres qui ont recolonisĂ© toute la cette friche industrielle.
Le site a Ă©tĂ© achetĂ© par un propriĂ©taire anglais. Il a ensuite Ă©tĂ© acquis pour moitiĂ© par le conseil gĂ©nĂ©ral pour l'ouvrir au public (sur la partie dont il est propriĂ©taire) aprĂšs avoir Ă©tĂ© nettoyĂ© et amĂ©nagĂ© avec l'aide de l'EPF (Ătablissement public foncier, organisme qui associe l'Ătat et le conseil rĂ©gional du Nord-Pas-de-Calais pour faire du portage foncier et un prĂ©-amĂ©nagement) et pour l'autre moitiĂ© a Ă©tĂ© achetĂ© par une sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre de chasseurs.
Il est épisodiquement touché par des inondations qui n'y sont pas anormales puisqu'il a été volontairement construit dans le lit mineur et majeur de l'Aa, justement pour qu'on puisse l'inonder en cas d'incendie pour limiter le risque d'explosion de munitions.
En , le dĂ©partement, propriĂ©taire du parc, y amĂ©nageait un parc arborĂ©, un parking et un chemin de dĂ©couverte pour accueillir le public. La commune prit en charge la rĂ©novation du bĂątiment principal, devenu dĂ©sormais salle des fĂȘtes, ainsi que la cheminĂ©e, inaugurĂ©es respectivement le et le .
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un site de lancement de missiles V1 est construit[36].
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais, depuis 1801[27].
Commune et intercommunalités
La commune est membre de la communauté de communes du Pays de Lumbres.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton de Lumbres, depuis 1801[27].
Circonscriptions Ă©lectorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixiÚme circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Ăquipements et services publics
Enseignement
La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
La commune administre deux Ă©coles communales du primaire : lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaire Pierre Brossolette et l'Ă©cole maternelle Marcelle Maillot[39].
Justice, sécurité, secours et défense
La commune dépend du tribunal judiciaire de Saint-Omer, du conseil de prud'hommes de Saint-Omer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pÎle nationalité du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer et du tribunal pour enfants de Saint-Omer[40].
Population et société
DĂ©mographie
Les habitants de la commune sont appelés les Esquerdois[41].
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[43].
En 2020, la commune comptait 1 631 habitants[Note 7], en augmentation de 2,26 % par rapport Ă 2014 (Pas-de-Calais : â0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 38,0 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (36,7 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 23,5 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 24,9 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 815 hommes pour 812 femmes, soit un taux de 50,09 % d'hommes, légÚrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Manifestations culturelles et festivités
En saison, de mai à septembre, la commune est desservie par le Chemin de fer touristique de la vallée de l'Aa (CFTVA). Il circule sur les quinze kilomÚtres de voie ferrée, entre Arques et Lumbres, durant lesquels un bénévole anime et commente le parcours[47].
Culture locale et patrimoine
Monument historique
- L'Ă©glise Saint-Martin fait lâobjet dâun classement au titre des monuments historiques depuis le [48].
- L'Ă©glise Saint-Martin.
- Une partie de la nef et le chĆur.
(Photographie de Camille Enlart) - La voûte lambrissée. (Photographie de Camille Enlart)
Autres lieux et monuments
- Le chĂąteau du marĂ©chal Philippe de CrĂšvecĆur des Querdes.
- L'ancienne ferme fortifiée en pierre calcaire blanche et l'église.
- La poudrerie royale.
- La gare.
- Le monument aux morts[49].
- ChĂąteau du marĂ©chal Philippe de CrĂšvecĆur des Querdes.
- Tour du chĂąteau du marĂ©chal Philippe de CrĂšvecĆur des Querdes.
- L'ancienne ferme fortifiée en pierre calcaire blanche et l'église.
- La gare.
Personnalités liées à la commune
- Philippe de CrĂšvecĆur d'Esquerdes (1418-1494), seigneur d'Esquerdes, homme de guerre français, marĂ©chal de France le par lettres de Charles VIII ainsi que grand chambellan par autres lettres le .
HĂ©raldique
Blason | De gueules Ă trois chevrons d'or[50]. |
|
---|---|---|
DĂ©tails |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- « Esquerdes » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Le climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© de type 4 apparaĂźt comme une transition entre l'ocĂ©anique franc (type 5) et lâocĂ©anique dĂ©gradĂ© (type 3). Entre le Nord-Pas-de-Calais et la Normandie il s'agit dâune fine bande tandis qu'Ă lâOuest, cette transition s'Ă©largit jusqu'Ă atteindre plus de 150 km. Elle affecte Ă©galement le sud-ouest du Massif central, de la Dordogne Ă l'Aveyron et le nord des PyrĂ©nĂ©es. La tempĂ©rature moyenne annuelle est assez Ă©levĂ©e (12,5°C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8/an) et chauds soutenu (entre 15 et 23/an). L'amplitude thermique annuelle (juillet-janvier) est proche du minimum et la variabilitĂ© interannuelle moyenne. Les prĂ©cipitations, moyennes en cumul annuel (800-900 mm) tombent surtout l'hiver, lâĂ©tĂ© Ă©tant assez sec. (Source : CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography).
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Aa (E4030570 ) » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
- « espace protégé FR8000007 - Caps et Marais d'Opale », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310007256 - La montagne de Lumbres », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013677 - Les ravins de Pihem et Noir Cornet et Coteau de Wizernes », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013267 - La Vallée de l'Aa entre Lumbres et Wizernes », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013676 - le coteau de Setques », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013718 - Bois et landes de Wisques », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310030033 - Bois dâEsquerdes et vallĂ©e Pruvost », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consultĂ© le ).
- « ZNIEFF 310013266 - La moyenne vallĂ©e de lâAa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consultĂ© le ).
- « Réseau européen Natura 2000 », sur le site du MinistÚre de la transition écologique et solidaire (consulté le )
- « Natura 2000 FR3100487 - Pelouses, bois acides à neutrocalcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et systÚme alluvial de la moyenne vallée de l'Aa », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lumbres », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Saint-Omer », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- © les contributeurs dâOpenStreetMap, « La commune sur le site OpenStreetMap », sur le site OpenStreetMap (consultĂ© le ).
- © les contributeurs dâOpenStreetMap, « Distance entre la commune et la gare de Saint-Omer », sur le site OpenStreetMap (consultĂ© le ).
- Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 138.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Toponymie générale de la France : Tome 2, Formations non-romanes - Ernest NÚgre
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplÎmes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1Úre partie, Année 1209.
- « Philippe de CrÚvecoeur, le maréchal d'Esquerdes, par Edmond Liot de Nortbécourt, p. 632-651 et p. 865-931, notamment p. 646-650 (et p. 880 pour son demi-frÚre aßné consanguin Antoine de CrÚvecoeur) », sur Bulletins de la Société des Antiquaires de la Morinie, chez Fleury-Lemaire, à St-Omer, 1859 et 1860
- « Le chùteau de Vez pendant la Guerre de Cent Ans : Jean de Vez, p. 115-135, par Bernard Ancien, 1982, notamment p. 125-135 pour les seigneurs de Vez, dont Jean de Vez ; et p. 128-129 et 131-132 pour une généalogie alternative transmettant Vez et Esquerdes », sur HistoireAisne : Mémoires numérisés
- « Maison de La Trémoïlle, p. 3, 4 et 13 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2005 et 2022
- « Seigneurs de CrÚvecoeur, p. 5-6 » [archive], sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2012 et 2022 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2012 et 2022
- « Seigneurs de Fiennes et du Bois, p. 3 et 5-7 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2004 et 2023
- Chambre des comptes de Lille - Bailliage de Saint-Omer, Etat des reliefs et droits seigneuriaux du domaine du roi (1360-1516), AD 59, B 16053. - "1442 .- Jeanne de la TrĂ©mouille, dame de CrĂšvecĆur et de Thouars, a achetĂ© de Bernard de ChĂąteauvillain, seigneur de Thil , et de dame Jeanne de VĂ© (X1) sa femme toute la terre et seigneurie d'Esquerdes." Archives dĂ©partementales du Nord, Lille, B20092, n°20597. "Le 31 mai 1458, Jeanne de la TrĂ©moille, veuve de Jacques de CrĂšvecoeur, atteste avoir reçu 320 Ă©cus d'or de 48 gros des hĂ©ritiers de Colard de Comines pour reste de ces droits seigneuriaux." Lien vers seigneur de Commynes: Philippe de Commynes, fils de Colard seigneur de Commines. (X1) - Les Chevaliers de l'Ordre de la Toison d'or au XVe siĂšcle: notices bio-bibliographiques, RaphaĂ«l de Smedt, P. Lang, 1994 - page 127 - 224 pages : « Jeanne (de Saint-Clair), dame de Vez (en Valois) et dâEsquerdes fille de Robert de Saint-Clair (sur Epte) et de PĂ©ronnelle de Vez ». - PrĂ©cis statistique sur le canton de CrĂ©py-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Louis Grave, p179 : Succession pour la seigneurie de Vez : Raoul dâEstrĂ©es reçu la terre de Vez en 1221 de Philippe-Auguste Ă la suite de ses services rendus Ă la bataille de Bouvines. Jean dâEstrĂ©es sire de Vez Ă©tait chambellan du duc de Bourgogne en 1340, il reçut lâemplacement du moulin de Lagny de Charles V en 1380, mort sans postĂ©ritĂ©, PĂ©ronnelle sa sĆur apporta en dot la seigneurie Ă Robert de Saint-Clair (X2), chevalier, ils obtinrent en 1395 de Louis duc dâOrlĂ©ans, comte de Valois, des lettres patentes qui leur permirent dâavoir une justice Ă trois piliers. - Annales de l'AcadĂ©mie royale d'archĂ©ologie de Belgique, Anvers, Volume 58, 1906, p85: Jeanne de Saint-Clair, dame de Vez et dâEsquerdes lâapporta en dot Ă Bernard de Chateauvillain, chevalier, vers 1400. Cette seigneurie fut saisie en 1417. (X2) : Jean de Vez, beau-frĂšre de Robert de Saint-Clair Ă©tait chambellan de Louis duc dâOrlĂ©ans.
- Site V1 du Bois d'Esquerdes
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du MinistÚre de l'Intérieur (consulté le ).
- « Annuaire des Ă©tablissements de la commune », sur le site du ministĂšre de lâĂducation nationale et de la jeunesse (consultĂ© le ).
- « Tribunaux dont la commune dépend », sur justice.fr (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Esquerdes (62309) », (consultĂ© le ).
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement du Pas-de-Calais (62) », (consultĂ© le ).
- Source : site officiel du CFTVA
- « Ăglise », notice no PA00108270, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).