AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

DĂ©tresse respiratoire

La détresse respiratoire est une insuffisance respiratoire survenant de maniÚre brutale et se manifestant par une dyspnée importante (essoufflement). Le systÚme respiratoire ne parvient alors plus à assurer les échanges gazeux normaux d'oxygÚne et de dioxyde de carbone. C'est une urgence médicale qui peut engager le pronostic vital du patient, et entraßne environ un tiers des hospitalisations en unité de réanimation.

DĂ©tresse respiratoire
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
L'intubation orotrachéale (ici montrée sur un mannequin) est un traitement de la détresse respiratoire.
Traitement
Traitement Oxygénothérapie et traitement de la cause.
Spécialité Médecine d'urgence, pneumologie et réanimation.
Classification et ressources externes
CISP-2 R99
CIM-11 875272781
CIM-10 J96.0
DiseasesDB 6623
eMedicine 167981
MeSH D012131

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Il existe deux grands types de détresse respiratoire : hypoxémique, lorsque seule la pression partielle de dioxygÚne dans le sang artériel est abaissée, et hypercapnique, lorsque se surajoute une élévation de la pression partielle en dioxyde de carbone.

Le diagnostic de détresse respiratoire est avant tout clinique : peu d'examens complémentaires sont nécessaires, et ceux-ci sont dominés par la mesure du contenu en oxygÚne du sang par un saturomÚtre, l'étude des gaz du sang par un prélÚvement artériel et la radiographie pulmonaire. D'autres examens vont cependant permettre d'affiner le diagnostic étiologique et d'identifier le processus causant la défaillance.

Adultes comme enfants peuvent souffrir d'une détresse respiratoire. Chez l'adulte, les infections pulmonaires, les décompensations de bronchite chronique, le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et l'insuffisance cardiaque, figurent parmi les causes les plus fréquentes. Chez le jeune enfant, les bronchiolites et les infections pulmonaires bactériennes sont les plus impliquées. Chez le nouveau-né, le SDRA et l'inhalation de méconium sont principalement en cause.

Le traitement des dĂ©tresses respiratoires est basĂ© en premier lieu sur l'apport supplĂ©mentaire d'oxygĂšne inhalĂ©. Ceci peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans un premier temps par des lunettes Ă  oxygĂšne, un masque Ă  haute concentration ou un systĂšme d'oxygĂ©nothĂ©rapie nasale Ă  haut dĂ©bit. Si ce traitement est insuffisant, une assistance ventilatoire est mise en place. Celle-ci peut ĂȘtre non invasive, par un masque naso-buccal apportant de l'air sous pression au patient, ou invasive, par intubation trachĂ©ale. En dernier recours, dans certains cas, une oxygĂ©nation par membrane extracorporelle (ECMO) peut ĂȘtre mise en route. La cause de la dĂ©tresse respiratoire est traitĂ©e en parallĂšle.

Le traitement est suivi principalement par les symptÎmes, le saturomÚtre et l'analyse des gaz du sang artériel.

Le pronostic des dĂ©tresses respiratoires est trĂšs variable selon la cause. La lĂ©talitĂ© globale est d'environ 30 %, et plus Ă©levĂ©e pour les patients aux Ăąges extrĂȘmes de la vie, chez ceux porteurs d'importantes comorbiditĂ©s, et ceux prĂ©sentant une plus grande gravitĂ© initiale. Chez les patients survivants, la rĂ©cupĂ©ration de la fonction pulmonaire est longue, mais les sĂ©quelles respiratoires gĂ©nĂ©ralement modĂ©rĂ©es. La qualitĂ© de vie peut cependant rester altĂ©rĂ©e pendant plusieurs annĂ©es.

ÉpidĂ©miologie

L'incidence des dĂ©tresses respiratoires est, en Europe de l'Ouest, entre 78 et 150 pour 100 000 habitants[1] - [2].

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2002 auprĂšs d'environ 1 500 patients adultes admis en unitĂ© de rĂ©animation dans seize pays[3] a retrouvĂ© que 32 % Ă©taient admis pour une dĂ©tresse respiratoire. Parmi les patients admis pour d'autres raisons, 35 % ont prĂ©sentĂ© une dĂ©tresse respiratoire au cours de l'Ă©volution de leur pathologie initiale.

Concernant les enfants, il s'agit d'un motif fréquent d'admission en réanimation pédiatrique, concernant jusqu'à deux tiers des patients[4]. Dans une étude britannique sur les motifs d'admission en unités de soins intensifs pédiatriques[5], les causes respiratoires concernaient 20 % des enfants en 1982, 19 % en 1995, et 27 % en 2006.

DĂ©finition et physiopathologie

Généralités

Une défaillance respiratoire aiguë survient lorsque le systÚme respiratoire, de maniÚre brutale[6], ne parvient plus à assurer les échanges gazeux de dioxygÚne et de dioxyde de carbone[7] - [8]. Elle est définie habituellement par l'analyse des gaz dissous dans le sang artériel. Une pression partielle artérielle en oxygÚne (PaO2) inférieure à 60 mmHg (soit 8,0 kPa) est la valeur seuil retenue pour définir l'état d'hypoxémie[7] - [9]. Celle-ci se reflÚte par une baisse de l'oxymétrie de pouls, avec une saturation en oxygÚne périphérique (SpO2) entre 80 et 94 %[10].

Types de détresse respiratoire

On distingue généralement[7] - [8] - [11] :

  1. L'insuffisance respiratoire hypoxémique, dite de « type 1 » ;
  2. L'insuffisance respiratoire hypercapnique, dite de « type 2 » ;
  3. Certains médecins[12] distinguent également les insuffisances respiratoires aiguës, dite de « type 3 » (en contexte péri-opératoire) et de « type 4 » (survenant au cours d'un état de choc hémodynamique).

Insuffisance respiratoire hypoxémique

L'insuffisance respiratoire hypoxĂ©mique peut survenir dans plusieurs circonstances entraĂźnant une dĂ©faillance du poumon lui-mĂȘme[7] : inadĂ©quation du rapport ventilation/perfusion, apparition d'un effet shunt, altĂ©ration de la diffusion alvĂ©olo-capillaire, ou hypoventilation alvĂ©olaire.

Insuffisance respiratoire hypercapnique

L'insuffisance respiratoire hypercapnique survient lors d'anomalies de la mĂ©canique de la ventilation empĂȘchant l'Ă©limination du CO2. L'hypoxĂ©mie est alors accompagnĂ©e d'une hypercapnie, dĂ©finie par une PaCO2 supĂ©rieure Ă  45 mmHg (soit 6,0 kPa)[7]. L'accumulation du CO2 abaisse le pH sanguin ; une acidose respiratoire s'installe lorsqu'il devient infĂ©rieur Ă  7,35[9].

Cas particulier des enfants

Les enfants, en particulier les plus jeunes, sont plus susceptibles de prĂ©senter une dĂ©tresse respiratoire que les adultes[4] - [9]. En effet, les sections plus rĂ©duites de leurs voies respiratoires augmentent la rĂ©sistance Ă  l'Ă©coulement de l'air, et facilite l'obstruction bronchique par les sĂ©crĂ©tions ou l’ƓdĂšme. La moindre rigiditĂ© de leur paroi thoracique participe Ă©galement Ă  l'augmentation du travail ventilatoire. Le diaphragme et les muscles respiratoires accessoires contiennent Ă©galement moins de fibres musculaires lentes que ceux de l'adulte, ce qui facilite l'Ă©puisement respiratoire. Enfin, les trĂšs jeunes enfants ont un systĂšme nerveux immature qui les prĂ©dispose Ă  l'apnĂ©e et Ă  la bradypnĂ©e.

Signes cliniques

Une main d'une personne blanche est posée sur un drap, paume visible. La main et le poignet ont une coloration rosée normale tandis que les doigts ont une teinte bleu sombre.
Cyanose atteignant les doigts.

Le diagnostic de dĂ©tresse respiratoire est avant tout clinique, et peut ĂȘtre Ă©tabli directement au lit du patient[9]. Le tableau clinique combine les consĂ©quences directes de l'atteinte de l'appareil respiratoire, et les mesures de compensation mises en Ɠuvre par l'organisme.

Les signes de lutte[6] sont dominĂ©s par une augmentation de la frĂ©quence respiratoire (polypnĂ©e) pouvant ĂȘtre associĂ©e Ă  un tirage des muscles respiratoires.

Les signes de gravitĂ©[6], aussi appelĂ©s signes de faillite, varient selon les organes atteints. Ils traduisent le retentissement global de la dĂ©tresse respiratoire et indiquent le plus souvent la nĂ©cessitĂ© d'une assistance ventilatoire. Au plan respiratoire, la respiration abdominale paradoxale et la cyanose sont les signes majeurs. Cette derniĂšre peut manquer en cas d'anĂ©mie majeure, si le taux d'hĂ©moglobine est infĂ©rieur Ă  5 g·dl-1. Au plan neurologique, l'hypercapnie, lorsqu'elle est prĂ©sente, entraĂźne un astĂ©rixis et des troubles de la vigilance et du comportement (agitation ou coma)[9]. Enfin, au plan circulatoire, le cƓur pulmonaire aigu est une dĂ©faillance cardiaque droite. Il est accompagnĂ© d'un pouls paradoxal, et peut s'associer Ă  une dĂ©faillance cardiovasculaire allant jusqu'Ă  l'Ă©tat de choc.

Lorsqu'une hypercapnie est présente[6], le tableau peut se compléter de sueurs abondantes.

Les patients, adultes comme enfants, porteurs de maladies neuromusculaires, peuvent prĂ©senter peu de signes cliniques[9] ; dans ces populations, la dĂ©tresse respiratoire doit ĂȘtre facilement Ă©voquĂ©e et une gazomĂ©trie artĂ©rielle rĂ©alisĂ©e. Chez les personnes ĂągĂ©es, les signes cliniques moins francs peuvent mener Ă  une errance diagnostique[13].

Examens complémentaires

Cinq seringues remplies de sang sont présentées. Deux contiennent un sang rouge sombre d'origine veineuse et trois un sang rouge vif d'origine artérielle.
Comparaison entre le sang veineux sombre et le sang artériel rouge vif.

Les mesures des constantes physiologiques (frĂ©quence cardiaque et respiratoire, tension artĂ©rielle, saturation en oxygĂšne) complĂštent l'examen clinique et permettent d'Ă©valuer rapidement la gravitĂ© de la situation. Peu d'examens complĂ©mentaires sont nĂ©cessaires Ă  l'Ă©tablissement du diagnostic de dĂ©tresse respiratoire[9]. Dans l'urgence, la radiographie thoracique et la gazomĂ©trie sanguine artĂ©rielle sont les seuls examens requis pour en faire le diagnostic[6]. Selon les premiers Ă©lĂ©ments d'orientation, d'autres examens pourront cependant ĂȘtre rĂ©alisĂ©s pour prĂ©ciser la cause de la dĂ©tresse respiratoire. Ils ne doivent cependant pas retarder la mise en route du traitement.

Le bilan sanguin standard peut orienter vers une cause : hyperleucocytose en cas d'infection bactérienne, élévation de la CRP en cas d'inflammation, augmentation des D-dimÚres en cas d'embolie pulmonaire, de la BNP en cas d'insuffisance cardiaque.

L'Ă©chographie cardiaque et pleurale peuvent ĂȘtre utiles pour diffĂ©rencier les causes d'insuffisance respiratoire hypoxĂ©mique[14]. La tomodensitomĂ©trie (TDM) thoracique peut rechercher une embolie pulmonaire, des signes de fibrose, ou prĂ©ciser de maniĂšre plus fine des lĂ©sions visualisĂ©es sur la radiographie pulmonaire. En contexte infectieux (fiĂšvre ou crachats purulents), une analyse des crachats, ainsi que des hĂ©mocultures peuvent permettre de rechercher les germes responsables. Une grippe est systĂ©matiquement recherchĂ©e en pĂ©riode Ă©pidĂ©mique chez le patient fĂ©brile.

La fibroscopie bronchique peut ĂȘtre indiquĂ©e lorsque la cause de la dĂ©tresse respiratoire n'est pas Ă©vidente[15]. Elle permet de rĂ©aliser des prĂ©lĂšvements Ă  visĂ©e bactĂ©riologique, mais aussi d'explorer la morphologie de l'arbre bronchique en rĂ©alisant des biopsies au besoin, et de faire un lavage bronchoalvĂ©olaire.

DĂ©marche diagnostique

Arbre diagnostic des détresses respiratoires[6].

Les causes de détresse respiratoire sont nombreuses[6]. Le diagnostic étiologique repose sur l'examen clinique, complété de la radiographie thoracique et de l'analyse de la gazométrie artérielle[9] - [16].

La premiĂšre Ă©tape diagnostique est la vĂ©rification de la libertĂ© des voies aĂ©riennes supĂ©rieures. Ce diagnostic est clinique. L'inhalation d'un corps Ă©tranger est la cause la plus frĂ©quente chez l'enfant et la personne ĂągĂ©e souffrant de troubles de dĂ©glutition, mais toute pathologie ORL entraĂźnant une obstruction laryngĂ©e ou trachĂ©ale est susceptible d'ĂȘtre en cause. Une tumeur du larynx, une stĂ©nose trachĂ©ale serrĂ©e, une Ă©piglottite, ou un ƓdĂšme de Quincke peuvent ainsi ĂȘtre impliquĂ©s. Lorsque les voies aĂ©riennes sont libres, la radiographie pulmonaire et l'auscultation permettent de diagnostiquer les atteintes de la plĂšvre et du parenchyme pulmonaire. Au niveau pleural, tout Ă©panchement de grande abondance (pneumothorax ou Ă©panchement liquidien) est susceptible d'entraĂźner une dĂ©tresse respiratoire. Au niveau pulmonaire, une atĂ©lectasie est l'absence de ventilation d'un territoire plus ou moins important, souvent par obstruction mĂ©canique. Les pneumopathies, en particulier bactĂ©riennes, touchant un volume pulmonaire important sont une cause frĂ©quente de dĂ©tresse respiratoire, de mĂȘme que l’ƓdĂšme pulmonaire, qu'il soit d'origine cardiaque (ƓdĂšme aigu du poumon) ou lĂ©sionnelle (syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ« ou SDRA). Dans ce dernier cas, il est important de noter qu'une pneumopathie, qu'elle soit bactĂ©rienne ou virale (par exemple Ă  Covid-19), est susceptible d'ĂȘtre Ă  l'origine du SDRA. Enfin, les atteintes des pneumopathies interstitielles peuvent ĂȘtre Ă  l'origine de la dĂ©tresse respiratoire[17]. Chez les patients en cours de traitement pour une maladie cancĂ©reuse, il est important de prĂ©ciser la date de la derniĂšre chimiothĂ©rapie et, le cas Ă©chĂ©ant, d'une greffe de moĂ«lle osseuse[16]. En effet, ces traitements sont susceptibles d'entraĂźner une immunodĂ©pression, et les infections opportunistes doivent alors ĂȘtre recherchĂ©es[16].

Lorsque la radiographie et l'examen clinique sont peu contributifs, la gazomĂ©trie artĂ©rielle permet d'orienter le diagnostic[7]. La normalitĂ© de la capnie (pression de CO2) et du pH oriente vers une embolie pulmonaire ou un asthme aigu grave. L'embolie sera recherchĂ©e par une TDM thoracique ; l'examen clinique peut ĂȘtre trĂšs fruste, mais Ă©galement comporter des signes d'insuffisance cardiaque droite et de cƓur pulmonaire aigu, en particulier en cas d'embolie massive et proximale. Lorsque la gazomĂ©trie indique une acidose respiratoire, qui se manifeste par une Ă©lĂ©vation de la capnie et des bicarbonates, la dĂ©tresse respiratoire rĂ©sulte gĂ©nĂ©ralement de la dĂ©compensation d'une pathologie chronique. Il s'agit le plus souvent de l'exacerbation d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Les atteintes neuromusculaires comme la myasthĂ©nie ou un syndrome de Guillain-BarrĂ© peuvent ĂȘtre en cause. La poliomyĂ©lite Ă©tait une cause frĂ©quente jusqu'Ă  l'introduction du vaccin ; la ventilation pulmonaire des patients Ă©tait alors assurĂ©e, passĂ©e la phase aiguĂ«, par un poumon d'acier. Enfin, les atteintes pariĂ©tales peuvent Ă©galement ĂȘtre responsables d'une dĂ©tresse respiratoire. Les fractures multiples de cĂŽtes peuvent ĂȘtre en cause, en particulier chez les patients dont l'Ă©tat ventilatoire de base est prĂ©caire. Les myopathies, qu'elles soient congĂ©nitales ou acquises, sont Ă©galement parfois en cause, par une atteinte des muscles inspiratoires. Dans le cas de ces maladies chroniques, il faut rechercher l'Ă©lĂ©ment ayant causĂ© la dĂ©compensation : surinfection bronchique, embolie pulmonaire, pneumopathie, chirurgie thoracique ou insuffisance cardiaque gauche peuvent alors ĂȘtre Ă©galement responsables de la dĂ©tresse respiratoire. Les intoxications aux opiacĂ©s ou autres substances ayant un effet dĂ©presseur respiratoire peuvent Ă©galement ĂȘtre en cause[18].

Causes

La dĂ©tresse respiratoire est induite par un manque de surfactant pulmonaire (surfactant dont les protĂ©ines tensioactives non seulement facilitent les Ă©changes d'oxygĂšne et de CO2, mais protĂšgent contre des viroses telles que la grippe A)[19]. Ce dĂ©ficit en surfactant peut avoir de multiples causes, parfois exacerbĂ©es chez les hommes car la production du surfactant pulmonaire est liĂ©e au systĂšme hormonal et principalement commandĂ©e par le chromosome X (l'homme n'en a qu'un). Elle est par exemple inhibĂ©e par la dihydrotestostĂ©rone chez le fƓtus mĂąle et femelle. Inversement un anti-androgĂšne (ex : flutamide) supprime le dimorphisme sexuel dans la production de surfactants[20].

Chez l'adulte

Chez l'adulte, en raison d'études trÚs hétérogÚnes, les données manquent sur la répartition globale des différentes causes de détresse respiratoire.

Une étude de 1995 sur une cohorte allemande a retrouvé les infections pulmonaires (15 %, dont les pneumopathies d'inhalation) en étiologie la plus fréquente, suivie des causes cardiaques avec le choc cardiogénique (13 %) et l'insuffisance cardiaque gauche (7,6 %)[21].

Une cohorte scandinave étudiée en 1999 trouvait comme premiÚre cause les infections pulmonaires (23 %), suivies des atélectasies (15 %) et des décompensations de bronchopneumopathie chronique obstructive (13 %), puis de l'insuffisance cardiaque gauche (9 %) ; le choc cardiogénique n'étant impliqué que dans 5 % des cas[22].

L'analyse d'une cohorte brésilienne en 2011 réalisée dans des unités de soins intensifs médicaux et chirurgicaux a retrouvé, en premiÚre cause médicale de détresse respiratoire, le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) (10 %) suivi des pneumopathies (8 %), des sepsis d'origine non pulmonaire (7 %), de l'insuffisance cardiaque (6 %) et des traumatismes thoraciques (6 %). La majorité des patients (38 %) avait en revanche développé une insuffisance respiratoire aiguë dans les suites immédiates d'une chirurgie[23].

La pneumonie bactĂ©rienne communautaire n'implique une hospitalisation que dans 20 % des cas ; dont seuls 10 % prĂ©senteront une dĂ©tresse respiratoire[24]. Mais chez les patients immunodĂ©primĂ©s, la dĂ©tresse respiratoire est le premier motif d'hospitalisation en soins intensifs et rĂ©animation, majoritairement Ă  cause d'infections pulmonaires ; il peut s'agir aussi bien de pneumopathies Ă  germes communautaires classiques que d'infections opportunistes, en particulier fongiques[25]. Plus rarement, il peut s'agir d'un effet secondaire de certains traitements anti-cancĂ©reux, en particulier de chimiothĂ©rapies et de certaines thĂ©rapies ciblĂ©es pouvant ĂȘtre responsables de pneumopathies d'hypersensibilitĂ© comme de pneumopathies interstitielles[25]. Chez les patients atteints d'un cancer Ă©volutif, les pneumopathies bactĂ©riennes sont cependant les causes plus frĂ©quentes (47 %), suivies des infections opportunistes (31 %), et dans 22 % des cas de causes non infectieuses[16].

Le SDRA concerne entre 1,7 et 19,5 % de l'ensemble des patients admis en unité de réanimation adulte, avec le plus souvent des chiffres rapportés aux environs de 7 %[2] - [26].

Dans le cadre des pneumopathies interstitielles comme la fibrose pulmonaire idiopathique, une dĂ©tresse respiratoire peut se prĂ©senter dans deux grands cas de figure[17]. Chez les patients dĂ©jĂ  diagnostiquĂ©s, une exacerbation aiguĂ« correspond Ă  la dĂ©gradation, depuis moins d'un mois, de l'Ă©tat respiratoire et des lĂ©sions constatĂ©es en imagerie, sans pathologie pulmonaire associĂ©e[17] - [27]. La dĂ©tresse respiratoire peut toutefois ĂȘtre le mode de dĂ©couverte de la maladie interstitielle, en particulier pour les fibroses pulmonaires idiopathiques, les connectivites et vascularites avec atteinte pulmonaire, et les fibroses mĂ©dicamenteuses[17].

Chez l'enfant

La premiĂšre cause de dĂ©tresse respiratoire chez les nouveau-nĂ©s (prĂ©maturĂ©s en gĂ©nĂ©ral) est la carence en surfactant pulmonaire[28]. Cette dĂ©tresse peut ĂȘtre prĂ©venue par la corticothĂ©rapie antĂ©natale (qui est cependant plus efficace chez les filles que chez les garçons)[20] ; cette diffĂ©rence de production de surfactants pulmonaires fƓtaux selon le sexe est aussi observĂ©e dans le modĂšle animal, a priori influencĂ© par le rĂ©cepteur des androgĂšnes (RA)[20].

Ce traitement a fait nettement baisser le nombre de maladie des membranes hyalines et il a contribué à la diminution de la mortalité infantile (moindre morbidité et mortalité des prématurés).

Chez le nouveau-nĂ© proche du terme, la cause la plus frĂ©quente de dĂ©faillance respiratoire est le SDRA, pour 43 % des patients, suivi de l'inhalation de mĂ©conium (9,7 %) et de la pneumopathie ou du sepsis (8,3 %)[29]. La tachypnĂ©e transitoire du nouveau-nĂ© n'est impliquĂ©e que dans 4 % des cas[29], mais particuliĂšrement frĂ©quent chez les enfants nĂ©s par cĂ©sarienne, mĂȘme chez les enfants nĂ©s Ă  terme. En l'absence du passage du fƓtus dans la filiĂšre gĂ©nitale resserrĂ©e, les poumons ne sont en effet pas rincĂ©s du liquide pulmonaire fƓtal qu'ils contiennent.

Plus rarement, certaines cardiopathies congénitales peuvent également entraßner une détresse respiratoire.

Chez le jeune enfant, les bronchiolites sont responsables de 26,7 % des dĂ©tresses respiratoires, et les pneumopathies bactĂ©riennes de 15,8 %[4]. Les ƓdĂšmes pulmonaires lĂ©sionnels sont responsables, eux, d'environ 10 % des cas, le SDRA causant un peu plus de la moitiĂ© de ceux-ci[30].

L'asthme de l'enfant est de moins en moins responsable de détresse respiratoire en raison de l'apparition de nouveaux traitements de fond[4].

Prise en charge

Il s'agit d'une urgence mĂ©dicale. La dĂ©tresse respiratoire nĂ©cessite une prise en charge hospitaliĂšre, avec un transport mĂ©dicalisĂ©. Suivant l'Ă©tat du patient, il peut y avoir une admission directe en rĂ©animation. Le patient doit ĂȘtre mis au repos, en position demi assise si possible. Une perfusion intraveineuse est mise en place.

En cas d'inhalation d'un corps Ă©tranger, et si le patient est asphyxique ou ne prĂ©sente pas de toux efficace, la manƓuvre de Heimlich doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en urgence.

Oxygénothérapie

Une femme aux cheveux bonds et frisés, regardant la caméra, porte un masque transparent couvrant le nez et la bouche et raccordé à un ballon.
DĂ©monstration du port d'un masque Ă  haute concentration.

En raison du caractĂšre d'urgence vitale de la dĂ©tresse respiratoire, le traitement est dĂ©butĂ© dĂšs la phase prĂ©-hospitaliĂšre[6]. AprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© de la libertĂ© des voies aĂ©riennes supĂ©rieures, le premier traitement Ă  initier en urgence est l'oxygĂ©nothĂ©rapie[31]. Celle-ci peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e de plusieurs maniĂšres[31] suivant la gravitĂ© : lunettes, masque facial haute concentration, systĂšme de haut dĂ©bit nasal.

Le principal facteur limitant de l'oxygĂ©nothĂ©rapie au masque haute concentration est le dĂ©bit d'oxygĂšne. Si celui-ci peut atteindre 15 l/min, son efficacitĂ© clinique est toutefois limitĂ©e par les dĂ©bits ventilatoires que le patient est capable de mobiliser[31]. En effet, lorsque le dĂ©bit inspiratoire de pointe est supĂ©rieur au dĂ©bit d'oxygĂšne fourni, le volume d'air inspirĂ© est complĂ©tĂ© par l'air de la piĂšce.

Les systĂšmes d'oxygĂ©nothĂ©rapie nasale Ă  haut dĂ©bit, jusqu'Ă  60 l/min, contournent cette limite particuliĂšre en permettant au patient de n'inspirer que le mĂ©lange gazeux dĂ©livrĂ©[31]. Ils sont adjoints d'un humidificateur et d'un rĂ©chauffeur permettant une meilleure tolĂ©rance du gaz dĂ©livrĂ©. Leurs canules nasales sont Ă©galement mieux tolĂ©rĂ©es par les patients que les masques faciaux Ă  haute concentration[32]. Ces systĂšmes ont Ă©tĂ© d'abord utilisĂ©s en pĂ©diatrie, mais sont dĂ©sormais Ă©tendus aux adultes[33] - [32] - [34]. RĂ©servĂ©s aux patients possĂ©dant une activitĂ© ventilatoire spontanĂ©e suffisante, ils peuvent permettre d'Ă©viter le passage Ă  une authentique assistance ventilatoire[31] - [17]. Cependant, les nombreux biais des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es chez l'adulte ne permettent pas d'Ă©valuer l'efficacitĂ© du traitement par rapport Ă  l'oxygĂ©nothĂ©rapie classique[35].

Assistance ventilatoire

Une assistance ventilatoire est nĂ©cessaire lorsque la sĂ©vĂ©ritĂ© de la dĂ©tresse respiratoire engage le pronostic vital, et que l'on observe un ou plusieurs signes de dĂ©faillance. Elle peut Ă©galement ĂȘtre mise en route sur des critĂšres gazomĂ©triques d'hypoxĂ©mie rĂ©sistant Ă  l'oxygĂ©nothĂ©rapie, ou d'acidose respiratoire causĂ©e par une hypercapnie surajoutĂ©e[6].

L'assistance ventilatoire peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e de deux maniĂšres : ventilation non invasive et intubation trachĂ©ale[6]. La ventilation non invasive peut ĂȘtre pratiquĂ©e aux urgences ou dans un service de soins intensifs. La ventilation invasive aprĂšs intubation se fait en service de rĂ©animation.

Ventilation non invasive

Une femme blonde aux cheveux frisés, regardant la caméra, porte un masque raccordé à une machine par un volumineux tuyau en plastique annelé.
DĂ©monstration du port d'un masque de ventilation non invasive.

La ventilation non invasive (VNI) comprend toutes les mĂ©thodes d'assistance ventilatoire mĂ©canique n'ayant pas recours Ă  l'abord endotrachĂ©al, oĂč un masque nasobuccal apporte de l'air sous pression positive. En soulageant la charge de travail des muscles du thorax, elle Ă©vite l'Ă©puisement respiratoire[36] - [37]. La pression expiratoire positive qu'elle dĂ©livre permet Ă©galement le recrutement des alvĂ©oles pulmonaires[37] - [38].

La VNI est rĂ©servĂ©e aux dĂ©faillances respiratoires isolĂ©es chez des patients coopĂ©rants, et doit ĂȘtre dĂ©marrĂ©e de maniĂšre prĂ©coce, sans attendre l'installation de l'acidose[38] - [39]. Elle est contre-indiquĂ©e chez les patients porteurs d'un traumatisme de la face ou des voies aĂ©riennes hautes, d'un traumatisme cĂ©rĂ©bral sĂ©vĂšre, et en cas d'instabilitĂ© hĂ©modynamique[40].

L'intĂ©rĂȘt majeur des techniques de VNI est d'Ă©viter les complications de l'intubation[40], et d'aider Ă  rĂ©tablir une mĂ©canique ventilatoire physiologique[7] - [38]. Le taux d'Ă©chec, dĂ©fini par la nĂ©cessitĂ© d'une intubation trachĂ©ale[41], est faible. La rĂ©ussite d'un traitement par VNI se mesure par la diminution de la frĂ©quence respiratoire, l'augmentation des volumes d'air inspirĂ©, l'amĂ©lioration de la vigilance, une moindre utilisation des muscles inspiratoires accessoires, et au plan gazomĂ©trique par une correction de l'hypoxĂ©mie et de l'hypercapnie[40].

Le dĂ©veloppement des techniques de VNI depuis les annĂ©es 1990 a ainsi permis de rĂ©duire le nombre d'intubations[5]. Dans le SDRA, l'utilisation de la VNI Ă©vite environ 50 % des intubations[42]. La VNI est recommandĂ©e en premiĂšre intention dans les dĂ©compensations de BPCO[43] - [44], oĂč elle permet de rĂ©duire de 65 % le nombre d'intubations, et de diminuer la mortalitĂ© de 46 %[36]. Dans l'ƓdĂšme aigu du poumon, la VNI permet de rĂ©duire le risque relatif de mortalitĂ© intrahospitaliĂšre, le taux d'intubation, et la durĂ©e de sĂ©jour[45]. Elle est Ă©galement d'une grande utilitĂ© dans la gestion des traumatismes fermĂ©s du thorax avec une importante rĂ©duction de mortalitĂ© (3 % contre 22 %[42]). En ce qui concerne les pathologies neuromusculaires, la VNI est souvent utilisĂ©e, mais le manque d'Ă©tudes randomisĂ©es limite la possibilitĂ© de recommandations[46]. Son utilisation dans l'asthme est, elle, controversĂ©e[47], et il est recommandĂ© de ne pas l'utiliser en premiĂšre intention dans les pathologies pulmonaires interstitielles en raison de l'aggravation souvent rapide des patients[48]. La VNI possĂšde cependant une fonction prĂ©ventive en post-opĂ©ratoire aprĂšs chirurgie abdominale sus-mĂ©socolique, oĂč elle permet de diminuer le nombre d'intubations[49]. Son utilisation prĂ©ventive en chirurgie thoracique est elle peu prouvĂ©e[50].

L'utilisation d'une sĂ©dation lĂ©gĂšre afin d'amĂ©liorer la tolĂ©rance de la VNI, en particulier chez le nouveau-nĂ©, est dĂ©licate en raison du caractĂšre dĂ©presseur respiratoire des mĂ©dicaments utilisĂ©s[42] - [51]. L'absence de nĂ©cessitĂ© de sĂ©dation, contrairement Ă  l'intubation, est d'ailleurs considĂ©rĂ©e comme l'un des avantages de la technique[36]. Lorsqu'une sĂ©dation lĂ©gĂšre est utilisĂ©e, le monitorage doit ĂȘtre plus rapprochĂ©[43]. Plusieurs facteurs de risque d'Ă©chec de la VNI ont Ă©tĂ© identifiĂ©s[36] : asynchronisme entre le patient et la machine, claustrophobie, prĂ©sence de mĂ©dicaments dĂ©presseurs respiratoires, et manque d'habitude des Ă©quipes de soin.

Lorsque la ventilation non invasive n'est pas possible, ou qu'elle ne permet pas d'amĂ©lioration du patient, une intubation trachĂ©ale est nĂ©cessaire. La rĂ©Ă©valuation de la VNI doit ĂȘtre prĂ©coce, 30 minutes Ă  2 heures aprĂšs sa mise en route, afin de ne pas retarder une intubation devenue nĂ©cessaire[39] - [40].

Ventilation invasive

Dessin reprĂ©sentant un ĂȘtre humain en coupe sagittale, une sonde d'intubation allant de la bouche Ă  la trachĂ©e.
Position d'une sonde d'intubation orotrachéale.

La ventilation invasive regroupe l'intubation trachéale et la trachéotomie, deux techniques dont la finalité est d'apporter le mélange gazeux directement dans la trachée du patient. Un patient présentant des troubles de la vigilance ou d'autre contre-indication de la VNI peut bénéficier d'une intubation dÚs la prise en charge[11]. Par ailleurs, en cas d'obstruction des voies aériennes supérieures, par exemple par une sténose laryngée ou trachéale, la ventilation invasive permet de s'affranchir de l'obstacle afin de ventiler efficacement le patient[11]. Dans le cadre particulier des pathologies interstitielles, dont les lésions sont considérées comme irréversibles, la nécessité de ventilation invasive est associée à une telle gravité de la maladie que certains recommandent de n'intuber que les patients pouvant potentiellement bénéficier d'une greffe pulmonaire[17] - [52]. Chez ces patients, il est recommandé d'éviter autant que possible la ventilation invasive, potentiellement déraisonnable[40].

Divers modes de ventilation mĂ©canique peuvent ĂȘtre utilisĂ©s, selon la prĂ©sence ou non d'une sĂ©dation, mais aussi selon la maladie sous-jacente[11]. Les deux principaux modes utilisĂ©s sont la ventilation contrĂŽlĂ©e et l'aide ventilatoire[11]. Dans l'aide ventilatoire, c'est l'inspiration spontanĂ©e du patient qui dĂ©clenche le cycle de la machine. Un seuil de frĂ©quence est gĂ©nĂ©ralement fixĂ© : lorsque le patient tarde Ă  inspirer, la machine dĂ©clenche son cycle. Au contraire, dans la ventilation contrĂŽlĂ©e, le respirateur dĂ©livre de maniĂšre fixe un volume ou une pression donnĂ©e Ă  une frĂ©quence dĂ©terminĂ©e ; cela nĂ©cessite une sĂ©dation du patient afin d'Ă©viter qu'il ne lutte contre le respirateur. Dans ce cas, la sĂ©dation doit ĂȘtre interrompue rĂ©guliĂšrement de maniĂšre Ă  Ă©valuer la capacitĂ© du patient Ă  une ventilation spontanĂ©e[40] - [53]. En cas d'atĂ©lectasie, des manƓuvres de recrutement pulmonaire, consistant en une augmentation de la pression sur une durĂ©e longue, sont quelquefois recommandĂ©es (avec un niveau de preuve faible), voire envisagĂ©es Ă  titre prĂ©ventif[54] - [55].

Si l'intubation se prolonge, une trachĂ©otomie peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e[56]. Environ 12 % des patients ayant prĂ©sentĂ© une dĂ©tresse respiratoire auront besoin d'une trachĂ©otomie[2]. Le temps mĂ©dian durant lequel la trachĂ©otomie est laissĂ©e en place est de six jours[2].

La ventilation endotrachéale permet la protection des voies aériennes de l'inhalation de salive ou de liquide gastrique[11]. L'aspiration des sécrétions bronchiques est également facilitée[11].

De par leur caractĂšre invasif, aussi bien l'intubation que la trachĂ©otomie peuvent ĂȘtre sources de complications, en particulier de pneumopathie acquise sous ventilation mĂ©canique[57]. Il s'agit des infections nosocomiales les plus frĂ©quentes en rĂ©animation[58].

De 7 à 28 % des enfants atteints de bronchiolite nécessitent une intubation[4]. Pour l'asthme de l'enfant, 5 à 17 % des crises d'asthme aigu grave requiÚrent une intubation[59].

Oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO)

Schéma d'un corps humain et d'un circuit d'ECMO.
Représentation schématique d'une ECMO veino-veineuse avec canulation fémorale et jugulaire.

Si malgrĂ© tout l'assistance ventilatoire ne permet pas d'assurer une oxygĂ©nation et une dĂ©carboxylation correctes, une oxygĂ©nation par membrane extracorporelle (ECMO) peut ĂȘtre mise en route en milieu de rĂ©animation. Un circuit d'ECMO est composĂ© des canules permettant de drainer puis rĂ©injecter le sang du patient, d'une pompe, et d'une membrane permettant les Ă©changes gazeux. Dans les dĂ©faillances respiratoires, une ECMO dite veino-veineuse est prĂ©fĂ©rentiellement utilisĂ©e[60] - [61]. Le sang est alors drainĂ© depuis les veines caves ou l'oreillette droite du cƓur, et rĂ©injectĂ© dans l'oreillette droite aprĂšs oxygĂ©nation et dĂ©carboxylation. Deux canules diffĂ©rentes peuvent ĂȘtre mises en place, mais il existe Ă©galement des canules Ă  double courant, permettant de recueillir le sang Ă  l'entrĂ©e de l'oreillette droite et de le rĂ©injecter Ă  proximitĂ© de la valve tricuspide. Il se mĂ©lange alors avec le flux sanguin qui n'a pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ© dans le circuit de la pompe.

Certains systĂšmes permettent de ne rĂ©aliser que la dĂ©carboxylation, l'Ă©change du CO2 Ă  travers la membrane Ă©tant plus facile que celui de l'oxygĂšne. Cela est particuliĂšrement utilisĂ© dans les dĂ©compensations de BPCO et les asthmes graves, oĂč l'hypercapnie peut ĂȘtre plus importante et plus nĂ©faste que l'hypoxĂ©mie[60]. De maniĂšre plus exceptionnelle, l'ECMO peut ĂȘtre utilisĂ©e pour permettre d'attendre une transplantation pulmonaire dans les cas oĂč celle-ci est indiquĂ©e[60] - [17].

Chez les enfants, l'utilisation de l'ECMO dans les populations pĂ©diatriques est dĂ©battue dans certaines indications[62], notamment le SDRA, oĂč elle ne semble pas permettre d'amĂ©liorer la survie[63]. En revanche, chez le nouveau-nĂ©, son utilisation reste recommandĂ©e[62].

La durĂ©e d'utilisation d'une ECMO est gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieure Ă  28 jours (84 Ă  88 % des patients[61] - [64]), avec une durĂ©e mĂ©diane de sept[65] Ă  huit jours[64]. Les pathologies respiratoires interstitielles requiĂšrent gĂ©nĂ©ralement des durĂ©es d'assistance plus longues. Le motif le plus frĂ©quent de retrait d'une ECMO est la rĂ©cupĂ©ration de la fonction respiratoire, pour 54 % des patients[61]. La survenue de complications peut cependant imposer l'arrĂȘt de l'ECMO.

Bien que les complications neurologiques soient moins fréquentes dans l'ECMO veino-veineuse que dans les autres formes d'assistance circulatoire, elles atteignent malgré tout 8,5 % des patients adultes et jusqu'à 20 % des nouveau-nés[61] - [66]. Ces complications neurologiques sont dominées par les hémorragies intracrùniennes (42 %), les accidents vasculaires cérébraux (20 %) et la mort encéphalique (23,5 %)[61] - [67]. En effet, afin d'éviter que le sang ne coagule dans le circuit d'ECMO, une anticoagulation à dose curative est nécessaire. Des complications aussi bien thrombotiques qu'hémorragiques peuvent ainsi survenir.

Le taux de survie globale des patients ayant requis une ECMO pour une défaillance respiratoire est trÚs hétérogÚne selon les études. Chez l'adulte, il est compris entre 32 et 90 %[60] - [64] - [61]. Chez le nouveau-né, la survie est comprise entre 18 et 50 %, tandis que chez l'enfant elle est de 22 à 66 %[61].

Deux appareils compacts sont posés sur un chariot métallique.
Console d'ECMO en fonctionnement, composée de (A) le systÚme d'ECMO et (B) un contrÎleur de température, dans une unité de réanimation médicale à Hombourg (Allemagne).

Sevrage ventilatoire

Une fois l'Ă©pisode aigu passĂ©, l'assistance ventilatoire doit ĂȘtre retirĂ©e dĂšs que possible[40] - [43].

Lorsqu'un patient est intubĂ©, cette phase de sevrage ventilatoire peut ĂȘtre complexe. Une trachĂ©otomie peut parfois ĂȘtre rĂ©alisĂ©e ; en diminuant le travail ventilatoire, elle facilite la tĂąche au patient. Il n'y a pas de recommandation sur le dĂ©lai de mise en place d'une trachĂ©otomie ; l'analyse doit se faire au cas par cas[43].

Avant le retrait de la ventilation invasive, un ou plusieurs tests de sevrage sont rĂ©alisĂ©s[40]. L'assistance mĂ©canique est alors rĂ©duite au maximum, et la ventilation spontanĂ©e du patient est surveillĂ©e. La gazomĂ©trie, la stabilitĂ© hĂ©modynamique et le confort du patient sont Ă©galement monitorĂ©s. En cas d'Ă©chec de l'Ă©preuve de sevrage, l'assistance ventilatoire doit ĂȘtre reprise pour au moins 24 heures[40].

Une fois le test de sevrage rĂ©ussi, plusieurs mesures doivent ĂȘtre prises avant l'extubation. Le patient doit ĂȘtre capable de tousser seul de maniĂšre efficace, ĂȘtre bien rĂ©veillĂ©, et avoir peu de sĂ©crĂ©tions bronchiques[40].

AprĂšs l'extubation, un support par VNI peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©. Cela permet de diminuer le risque de nouvelle intubation[42] - [39]. Ceci est particuliĂšrement adaptĂ© chez les patients prĂ©sentant des facteurs de risque d'Ă©chec d'extubation tels que l'hypercapnie, l'insuffisance cardiaque, et la toux inefficace[39], et mĂȘme recommandĂ© chez les patients BPCO[40]. La VNI est ensuite arrĂȘtĂ©e lorsqu'il n'existe plus de signes cliniques ou gazomĂ©triques de dĂ©faillance respiratoire[42] - [39].

Il est aussi possible d'utiliser l'oxygénothérapie nasale à haut débit au lieu de la VNI aprÚs l'extubation[68], en particulier chez l'enfant et le prématuré[33].

Autres traitements

Selon la cause de la dĂ©tresse respiratoire, d'autres traitements plus spĂ©cifiques seront introduits[40] : antibiothĂ©rapie en cas de pneumopathie bactĂ©rienne, corticothĂ©rapie... Un Ă©panchement pleural abondant doit ĂȘtre drainĂ©. Une embolie pulmonaire nĂ©cessite une anticoagulation, et parfois une fibrinolyse. L'asthme aigu grave sera, lui, traitĂ© par des bronchodilatateurs. Les patients porteurs d'un traumatisme thoracique bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d'une analgĂ©sie pĂ©ridurale. Dans les dĂ©compensations de myasthĂ©nie, la plasmaphĂ©rĂšse ou le traitement par immunoglobulines sont nĂ©cessaires. Lorsqu'une dĂ©nutrition est constatĂ©e, elle doit ĂȘtre prise en charge selon les modalitĂ©s habituelles.

La kinésithérapie respiratoire quotidienne est une part importante de la prise en charge[40] - [69]. Chez les patients conscients, elle facilite le drainage bronchique et améliore les capacités respiratoires en diminuant l'atélectasie. Au plan plus général, la kinésithérapie permet également de lutter contre la neuropathie de réanimation, la perte d'autonomie, et les complications du décubitus comme les escarres.

La verticalisation et le lever au fauteuil (ou au minimum la surĂ©lĂ©vation de la tĂȘte du lit chez les patients sous ventilation invasive) sont couramment pratiquĂ©es[40].

Surveillance et suivi

Depuis les annĂ©es 1980, l'oxymĂ©trie de pouls permet de suivre de maniĂšre non invasive la saturation en oxygĂšne pĂ©riphĂ©rique. Cependant, sa fiabilitĂ© s'affaiblit en cas de mauvaise perfusion tissulaire (par exemple lors d'un Ă©tat de choc circulatoire), d'utilisation de traitements vasoconstricteurs comme la noradrĂ©naline, ou encore d'hypothermie[4]. Les dĂ©cisions thĂ©rapeutiques concernant l'assistance ventilatoire doivent donc ĂȘtre prises sur une mesure directe de la PaO2, du pH et de la PaCO2 par rĂ©alisation d'une gazomĂ©trie artĂ©rielle, qui demeure l'examen de rĂ©fĂ©rence[4] - [70]. Si le sang capillaire peut ĂȘtre utilisĂ© pour estimer ces valeurs, les Ă©chantillons de sang veineux pĂ©riphĂ©rique sont eux inadaptĂ©s Ă  ces mesures[70].

Le ratio PaO2/FiO2 est calculĂ© en divisant la pression partielle artĂ©rielle en oxygĂšne (PaO2) par la fraction d'oxygĂšne dans l'air inspirĂ© (FiO2). Il permet de suivre l'Ă©volution des ƓdĂšmes pulmonaires lĂ©sionnels, en particulier les SDRA[4].

En cas d'assistance ventilatoire, en particulier d'intubation, il est possible de monitorer indirectement la capnie grùce à la capnographie[4]. Il s'agit de l'analyse des gaz expirés, permettant de quantifier le CO2 expiré.

Le suivi par radiographie pulmonaire quotidienne est débattu chez le patient sous ventilation mécanique, en raison de la mauvaise qualité des clichés réalisés en position couchée[15]. Il est cependant nécessaire de faire une radiographie aprÚs pose d'une sonde d'intubation ou d'un cathéter veineux central afin d'en vérifier la position, et elle garde une valeur d'examen de débrouillage au cours du suivi.

Pronostic

Mortalité

Le pronostic d'une défaillance respiratoire aiguë est trÚs dépendant de la cause, ainsi que de la gravité initiale[30] - [71].

La mortalitĂ© globale des adultes prĂ©sentant une dĂ©tresse respiratoire est de 31 %[3]. Les facteurs globaux de mauvais pronostic sont la prĂ©sence de comorbiditĂ©s importantes, et la dĂ©nutrition[72]. Dans les pathologies pulmonaires interstitielles, le pronostic est extrĂȘmement sombre, avec une mortalitĂ© intra-hospitaliĂšre globale de 50 %, pouvant atteindre les 96 %[73], et une espĂ©rance de vie rarement supĂ©rieure Ă  six mois[74]. Parmi les patients parvenant Ă  quitter l'hĂŽpital, 42 % meurent dans l'annĂ©e qui suit[73]. La mortalitĂ© des adultes atteints de SDRA est de 35 Ă  45 %[75].

Chez l'enfant, la mortalitĂ© globale est trĂšs variable selon les sĂ©ries, allant de 24 Ă  34 %[9]. En 2012, les infections pulmonaires ont Ă©tĂ© responsables de 2 % de la mortalitĂ© des enfants de moins de cinq ans aux États-Unis, contre 18 % dans le monde[4]. La mortalitĂ© globale des enfants ayant prĂ©sentĂ© un ƓdĂšme pulmonaire lĂ©sionnel est cependant plus Ă©levĂ©e, proche de celle des adultes (27 %[30]). Les facteurs de mauvais pronostic sont les Ăąges extrĂȘmes de la vie[4] et la prĂ©sence de comorbiditĂ©s[4] - [71], en particulier de maladies respiratoires chroniques et d'immunodĂ©pression. Par exemple, la mortalitĂ© peut atteindre 90 % chez les jeunes patients atteints de leucĂ©mie[71].

Dans la population pédiatrique, la survie globale des patients ayant nécessité une ECMO est de 57 %, avec de grandes variations selon la cause de la détresse respiratoire : les patients atteints de coqueluche ne survivent que dans 39 % des cas, contre 83 % des patients asthmatiques[4].

SĂ©quelles

Les patients, adultes ou enfants, ayant présenté un épisode de détresse respiratoire sont plus à risque de développer une pathologie pulmonaire chronique, qu'elle soit obstructive (comme asthme, BPCO, emphysÚme pulmonaire) ou restrictive[4] - [71].

La récupération de la fonction pulmonaire est lente, pouvant aller jusqu'à un an aprÚs la sortie d'hospitalisation[71] - [76]. L'atteinte observée initialement peut consister en un syndrome obstructif, restrictif ou mixte, avec ou sans diminution de la diffusion alvéolo-capillaire[76] - [77]. Elle est le plus souvent modérée, et peu de patients se plaignent de dyspnée[77].

Au plan nutritionnel, les patients ont perdu en moyenne 18 % de leur poids corporel à la sortie d'unité de surveillance continue, mais 71 % retrouvent leur poids de forme en un an[76]. Si la qualité de vie est altérée en sortie d'hospitalisation, elle tend à s'améliorer durant l'année suivante[76]. Cinq ans aprÚs un SDRA, les patients adultes ont une fonction pulmonaire subnormale[78]. Ils présentent cependant toujours une limitation à l'exercice et une qualité de vie altérée[78].

Chez l'enfant, les données manquent sur les séquelles cognitives à long terme[71].

Références

  1. Klaus Lewandowski, « Contributions to the epidemiology of acute respiratory failure », Critical Care, vol. 7, no 4,‎ , p. 288–290 (ISSN 1364-8535, PMID 12930552, lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (en) The FINNALI-study group, Rita Linko, Marjatta Okkonen et Ville PettilĂ€, « Acute respiratory failure in intensive care units. FINNALI: a prospective cohort study », Intensive Care Medicine, vol. 35, no 8,‎ , p. 1352–1361 (ISSN 0342-4642 et 1432-1238, DOI 10.1007/s00134-009-1519-z, lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (en) Jean-Louis Vincent, Serdar Akça, Arnaldo de Mendonça et Philip Haji-Michael, « The Epidemiology of Acute Respiratory Failure in Critically Ill Patients », Chest, vol. 121, no 5,‎ , p. 1602–1609 (DOI 10.1378/chest.121.5.1602, lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. Schneider et coll 2012..
  5. (en) Poongundran Namachivayam, Frank Shann, Lara Shekerdemian et Anna Taylor, « Three decades of pediatric intensive care: Who was admitted, what happened in intensive care, and what happened afterward*: », Pediatric Critical Care Medicine, vol. 11, no 5,‎ , p. 549–555 (ISSN 1529-7535, DOI 10.1097/PCC.0b013e3181ce7427, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. CollÚge des enseignants de pneumologie, « Détresse respiratoire de l'adulte » (consulté le ).
  7. Roussos et coll 2003..
  8. Michael E. Hanley et Roger C. Bone, « Acute respiratory failure », Postgraduate Medicine, vol. 79, no 1,‎ , p. 166–176 (ISSN 0032-5481, DOI 10.1080/00325481.1986.11699244, lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. Friedman et coll 2018.
  10. Rajnish K. Gupta et David A. Ewards, « Surveillance de la dépression respiratoire due aux opiacés », sur Anesthesia Patient Safety Foundation, (consulté le ).
  11. Markou et coll 2004.
  12. (en) Bishwajit Bhattacharya et Kimberly Davis, « Assessment and Management of Acute Respiratory Distress in the ICU », dans Surgical Critical Care Therapy, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-319-71711-1, DOI 10.1007/978-3-319-71712-8_15, lire en ligne), p. 161–169.
  13. (en) Jean-Yves Fagon, « Acute respiratory failure in the elderly », Critical Care, vol. 10, no 4,‎ , p. 151 (PMID 16887005, PMCID PMC1751014, DOI 10.1186/cc4982, lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (en) Hiroshi Sekiguchi, Louis A. Schenck, Ryohei Horie et Jun Suzuki, « Critical Care Ultrasonography Differentiates ARDS, Pulmonary Edema, and Other Causes in the Early Course of Acute Hypoxemic Respiratory Failure », Chest, vol. 148, no 4,‎ , p. 912–918 (DOI 10.1378/chest.15-0341, lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (en) Jonathan Dakin et Mark Griffiths, « The pulmonary physician in critical care 1: Pulmonary investigations for acute respiratory failure », Thorax, vol. 57, no 1,‎ , p. 79–85 (PMID 11809996, PMCID PMC1746170, DOI 10.1136/thorax.57.1.79, lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. (en) David Schnell, Julien Mayaux, JĂ©rĂŽme Lambert et Antoine Roux, « Clinical assessment for identifying causes of acute respiratory failure in cancer patients », European Respiratory Journal, vol. 42, no 2,‎ , p. 435–443 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/09031936.00122512, lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (en) Paola Faverio, Federica De Giacomi, Luca Sardella et Giuseppe Fiorentino, « Management of acute respiratory failure in interstitial lung diseases: overview and clinical insights », BMC Pulmonary Medicine, vol. 18, no 1,‎ , p. 70 (ISSN 1471-2466, PMID 29764401, PMCID PMC5952859, DOI 10.1186/s12890-018-0643-3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (en) Albert Dahan, Leon Aarts et Terry W. Smith, « Incidence, Reversal, and Prevention of Opioid-induced Respiratory Depression: », Anesthesiology, vol. 112, no 1,‎ , p. 226–238 (ISSN 0003-3022, DOI 10.1097/ALN.0b013e3181c38c25, lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (en) K L Hartshorn, E C Crouch, M R White et P Eggleton, « Evidence for a protective role of pulmonary surfactant protein D (SP-D) against influenza A viruses. », Journal of Clinical Investigation, vol. 94, no 1,‎ , p. 311–319 (ISSN 0021-9738, PMID 8040272, PMCID PMC296311, DOI 10.1172/JCI117323, lire en ligne, consultĂ© le )
  20. (en) Heber C. Nielsen, Howard M. Zinman et John S. Torday, « Dihydrotestosterone Inhibits Fetal Rabbit Pulmonary Surfactant Production », Journal of Clinical Investigation, vol. 69, no 3,‎ , p. 611–616 (ISSN 0021-9738, PMID 6916770, PMCID PMC371018, DOI 10.1172/JCI110488, lire en ligne, consultĂ© le )
  21. (en) Kuiama Lewandowski, Jutta Metz, Christel Deutschmann, Heinrich Preiss, Ralf Kuhlen, Antonio Artigas et Konrad J. Falke, « Incidence, severity, and mortality of acute respiratory failure in Berlin, Germany. », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 151, no 4,‎ , p. 1121–1125 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/ajrccm.151.4.7697241, lire en ligne, consultĂ© le ).
  22. (en) Owe R. Luhr, Kristian Antonsen, Magnus Karlsson et Sidsel Aardal, « Incidence and Mortality after Acute Respiratory Failure and Acute Respiratory Distress Syndrome in Sweden, Denmark, and Iceland », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 159, no 6,‎ , p. 1849–1861 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/ajrccm.159.6.9808136, lire en ligne, consultĂ© le ).
  23. (en) Suelene Aires Franca, Carlos Toufen, AndrĂ© Luiz D. Hovnanian et AndrĂ© LuĂ­s P. Albuquerque, « The epidemiology of acute respiratory failure in hospitalized patients: A Brazilian prospective cohort study », Journal of Critical Care, vol. 26, no 3,‎ , p. 330.e1–330.e8 (DOI 10.1016/j.jcrc.2010.10.010, lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. (en) Simon V. Baudouin, « The pulmonary physician in critical care 3: Critical care management of community acquired pneumonia », Thorax, vol. 57, no 3,‎ , p. 267–271 (PMID 11867834, PMCID PMC1746268, DOI 10.1136/thorax.57.3.267, lire en ligne, consultĂ© le ).
  25. (en) Bruno L. Ferreyro et Laveena Munshi, « Causes of acute respiratory failure in the immunocompromised host: », Current Opinion in Critical Care, vol. 25, no 1,‎ , p. 21–28 (ISSN 1070-5295, DOI 10.1097/MCC.0000000000000569, lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (en) Jean-Louis Vincent, Yasser Sakr et Marco Ranieri, « Epidemiology and outcome of acute respiratory failure in intensive care unit patients: », Critical Care Medicine, vol. 31, no Supplement,‎ , S296–S299 (ISSN 0090-3493, DOI 10.1097/01.CCM.0000057906.89552.8F, lire en ligne, consultĂ© le ).
  27. (en) Harold R. Collard, Christopher J. Ryerson, Tamera J. Corte et Gisli Jenkins, « Acute Exacerbation of Idiopathic Pulmonary Fibrosis. An International Working Group Report », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 194, no 3,‎ , p. 265–275 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/rccm.201604-0801CI, lire en ligne, consultĂ© le ).
  28. (en) Jeevarathi Gnanaratnem et Neil N. Finer, « Neonatal acute respiratory failure: », Current Opinion in Pediatrics, vol. 12, no 3,‎ , p. 227–232 (ISSN 1040-8703, DOI 10.1097/00008480-200006000-00009, lire en ligne, consultĂ© le ).
  29. (en) Reese H. Clark, « The Epidemiology of Respiratory Failure in Neonates Born at an Estimated Gestational Age of 34 Weeks or More », Journal of Perinatology, vol. 25, no 4,‎ , p. 251–257 (ISSN 1476-5543, DOI 10.1038/sj.jp.7211242, lire en ligne, consultĂ© le ).
  30. (en) Peter G. Dahlem, Willem M. C. van Aalderen, Marije E. Hamaker, Marcel G. W. Dijkgraaf et Albert P. Bos, « Incidence and short-term outcome of acute lung injury in mechanically ventilated children », European Respiratory Journal, vol. 22, no 6,‎ , p. 980–985 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/09031936.03.00003303, lire en ligne, consultĂ© le ).
  31. (en) J.R. Masclans, P. PĂ©rez-TerĂĄn et O. Roca, « The role of high-flow oxygen therapy in acute respiratory failure », Medicina Intensiva (English Edition), vol. 39, no 8,‎ , p. 505–515 (DOI 10.1016/j.medine.2015.05.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  32. (en) Jeffrey J. Ward, « High-Flow Oxygen Administration by Nasal Cannula for Adult and Perinatal Patients », Respiratory Care, vol. 58, no 1,‎ , p. 98–122 (ISSN 0020-1324 et 1943-3654, DOI 10.4187/respcare.01941, lire en ligne, consultĂ© le ).
  33. (en) Dominic Wilkinson, Chad Andersen, Colm PF O'Donnell et Antonio G De Paoli, « High flow nasal cannula for respiratory support in preterm infants », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (DOI 10.1002/14651858.CD006405.pub3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  34. (en) M. Nishimura, « High-Flow Nasal Cannula Oxygen Therapy in Adults: Physiological Benefits, Indication, Clinical Benefits, and Adverse Effects », Respiratory Care, vol. 61, no 4,‎ , p. 529–541 (ISSN 0020-1324 et 1943-3654, DOI 10.4187/respcare.04577, lire en ligne, consultĂ© le ).
  35. (en) Amanda Corley, Claire M Rickard, Leanne M Aitken et Amy Johnston, « High-flow nasal cannulae for respiratory support in adult intensive care patients », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (PMID 28555461, PMCID PMC6481761, DOI 10.1002/14651858.CD010172.pub2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  36. (en) Christian R Osadnik, Vanessa S Tee, Kristin V Carson-Chahhoud et Joanna Picot, « Non-invasive ventilation for the management of acute hypercapnic respiratory failure due to exacerbation of chronic obstructive pulmonary disease », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (PMID 28702957, PMCID PMC6483555, DOI 10.1002/14651858.CD004104.pub4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  37. (en) « International Consensus Conferences in Intensive Care Medicine: Noninvasive Positive Pressure Ventilation in Acute Respiratory Failure: Organized Jointly by the American Thoracic Society, the European Respiratory Society, the European Society of Intensive Care Medicine, and the SociĂ©tĂ© de RĂ©animation de Langue Française, and approved by the ATS Board of Directors, December 2000 », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 163, no 1,‎ , p. 283–291 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/ajrccm.163.1.ats1000, lire en ligne, consultĂ© le ).
  38. Giuseppe Bello, Paolo De Santis et Massimo Antonelli, « Non-invasive ventilation in cardiogenic pulmonary edema », Annals of Translational Medicine, vol. 6, no 18,‎ , p. 355–355 (PMID 30370282, PMCID PMC6186545, DOI 10.21037/atm.2018.04.39, lire en ligne, consultĂ© le ).
  39. (en) Dean R. Hess, « Noninvasive Ventilation for Acute Respiratory Failure », Respiratory Care, vol. 58, no 6,‎ , p. 950–972 (ISSN 0020-1324 et 1943-3654, DOI 10.4187/respcare.02319, lire en ligne, consultĂ© le ).
  40. Barbas et coll 2013.
  41. (en) Aylin Ozsancak Ugurlu et Mehmet Ali Habesoglu, « Epidemiology of NIV for Acute Respiratory Failure in COPD Patients: Results from the International Surveys vs. the “Real World” », COPD: Journal of Chronic Obstructive Pulmonary Disease, vol. 14, no 4,‎ , p. 429–438 (ISSN 1541-2555 et 1541-2563, DOI 10.1080/15412555.2017.1336527, lire en ligne, consultĂ© le ).
  42. (en) Josep Masip et Arantxa Mas, « Noninvasive ventilation in acute respiratory failure », International Journal of Chronic Obstructive Pulmonary Disease,‎ , p. 837 (ISSN 1178-2005, PMID 25143721, PMCID PMC4136955, DOI 10.2147/COPD.S42664, lire en ligne, consultĂ© le ).
  43. Davidson et coll 2016.
  44. Rochwerg et coll 2017.
  45. (en) Nicolas Berbenetz, Yongjun Wang, James Brown et Charlotte Godfrey, « Non-invasive positive pressure ventilation (CPAP or bilevel NPPV) for cardiogenic pulmonary oedema », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (PMID 30950507, PMCID PMC6449889, DOI 10.1002/14651858.CD005351.pub4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  46. (en) Fang Luo, Djillali Annane, David Orlikowski et Li He, « Invasive versus non-invasive ventilation for acute respiratory failure in neuromuscular disease and chest wall disorders », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (PMID 29199768, PMCID PMC6486162, DOI 10.1002/14651858.CD008380.pub2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  47. (en) Wei Jie Lim, Redhuan Mohammed Akram, Kristin V Carson et Satya Mysore, « Non-invasive positive pressure ventilation for treatment of respiratory failure due to severe acute exacerbations of asthma », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (DOI 10.1002/14651858.CD004360.pub4, lire en ligne, consultĂ© le ).
  48. (en) Ganesh Raghu, Bram Rochwerg, Yuan Zhang et Carlos A. Cuello Garcia, « An Official ATS/ERS/JRS/ALAT Clinical Practice Guideline: Treatment of Idiopathic Pulmonary Fibrosis. An Update of the 2011 Clinical Practice Guideline », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 192, no 2,‎ , e3–e19 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/rccm.201506-1063ST, lire en ligne, consultĂ© le ).
  49. (en) Debora AS Faria, Edina MK da Silva, Álvaro N Atallah et FlĂĄvia MR Vital, « Noninvasive positive pressure ventilation for acute respiratory failure following upper abdominal surgery », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (DOI 10.1002/14651858.CD009134.pub2, lire en ligne, consultĂ© le ).
  50. (en) Maria FS Torres, Gustavo JM PorfĂ­rio, Alan PV Carvalho et Rachel Riera, « Non-invasive positive pressure ventilation for prevention of complications after pulmonary resection in lung cancer patients », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (PMID 30840317, PMCID PMC6402531, DOI 10.1002/14651858.CD010355.pub3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  51. (en) Roberto BellĂč, Koert A de Waal et Rinaldo Zanini, « Opioids for neonates receiving mechanical ventilation », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (DOI 10.1002/14651858.CD004212.pub3, lire en ligne, consultĂ© le ).
  52. (en) Fahad M Al-hameed et Sat Sharma, « Outcome of Patients Admitted to Intensive Care Unit for Acute Exacerbation of Idiopathic Pulmonary Fibrosis », Canadian Respiratory Journal, vol. 11, no 2,‎ , p. 117–122 (ISSN 1198-2241, DOI 10.1155/2004/379723, lire en ligne, consultĂ© le ).
  53. (en) John P. Kress, Anne S. Pohlman, Michael F. O'Connor et Jesse B. Hall, « Daily Interruption of Sedative Infusions in Critically Ill Patients Undergoing Mechanical Ventilation », New England Journal of Medicine, vol. 342, no 20,‎ , p. 1471–1477 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJM200005183422002, lire en ligne, consultĂ© le ).
  54. Alhazzani, W. MĂžller, M. H. Arabi, M. Loeb et al., Surviving sepsis campaign: guidelines on the management of critically ill adults with Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) - Un-edited accepted proof, European Society of Intensive Care Medicine and the Society of Critical Care Medicine, (DOI 10.1007/s00134-020-06022-5, lire en ligne)
  55. Thomas Godet, Audrey Johanny et Emmanuel Futier, « Quand et comment je fais une manƓuvre de recrutement alvĂ©olaire au bloc opĂ©ratoire ? », MAPAR,
  56. (en) Nora H. Cheung et Lena M. Napolitano, « Tracheostomy: Epidemiology, Indications, Timing, Technique, and Outcomes », Respiratory Care, vol. 59, no 6,‎ , p. 895–919 (ISSN 0020-1324 et 1943-3654, DOI 10.4187/respcare.02971, lire en ligne, consultĂ© le ).
  57. JL Trouillet, « Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique », sur Société française d'anesthésie-réanimation, (consulté le ).
  58. P. Seguin et K. Hervé, « Prévention des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique », sur sofia.medicalistes.fr, .
  59. (en) Christopher L. Carroll, Sharon R. Smith, Melanie S. Collins et Anita Bhandari, « Endotracheal intubation and pediatric status asthmaticus: Site of original care affects treatment*: », Pediatric Critical Care Medicine, vol. 8, no 2,‎ , p. 91–95 (ISSN 1529-7535, DOI 10.1097/01.PCC.0000257115.02573.FC, lire en ligne, consultĂ© le ).
  60. (en) Robert H. Bartlett et Kristopher B. Deatrick, « Current and future status of extracorporeal life support for respiratory failure in adults: », Current Opinion in Critical Care, vol. 22, no 1,‎ , p. 80–85 (ISSN 1070-5295, DOI 10.1097/MCC.0000000000000274, lire en ligne, consultĂ© le ).
  61. (en) Viviane G. Nasr, Lakshmi Raman, Ryan P. Barbaro et Yigit Guner, « Highlights from the Extracorporeal Life Support Organization Registry: 2006–2017 », ASAIO Journal, vol. 65, no 6,‎ , p. 537–544 (ISSN 1058-2916, DOI 10.1097/MAT.0000000000000863, lire en ligne, consultĂ© le ).
  62. Simon Erickson, « Extra-corporeal membrane oxygenation in paediatric acute respiratory distress syndrome: overrated or underutilized? », Annals of Translational Medicine, vol. 7, no 19,‎ , p. 512–512 (PMID 31728365, PMCID PMC6828785, DOI 10.21037/atm.2019.09.27, lire en ligne, consultĂ© le ).
  63. (en) Ryan P. Barbaro, Yuejia Xu, Santiago Borasino et Edward J. Truemper, « Does Extracorporeal Membrane Oxygenation Improve Survival in Pediatric Acute Respiratory Failure? », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 197, no 9,‎ , p. 1177–1186 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, PMID 29373797, PMCID PMC6019927, DOI 10.1164/rccm.201709-1893OC, lire en ligne, consultĂ© le ).
  64. (en) Soo Jin Na, Jae-Seung Jung, Sang-Bum Hong et Woo Hyun Cho, « Clinical outcomes of patients receiving prolonged extracorporeal membrane oxygenation for respiratory support », Therapeutic Advances in Respiratory Disease, vol. 13,‎ , p. 175346661984894 (ISSN 1753-4666 et 1753-4666, PMID 31090503, PMCID PMC6535699, DOI 10.1177/1753466619848941, lire en ligne, consultĂ© le ).
  65. (en) Matthew L. Paden, Steven A. Conrad, Peter T. Rycus et Ravi R. Thiagarajan, « Extracorporeal Life Support Organization Registry Report 2012: », ASAIO Journal, vol. 59, no 3,‎ , p. 202–210 (ISSN 1058-2916, DOI 10.1097/MAT.0b013e3182904a52, lire en ligne, consultĂ© le ).
  66. (en) Nikkole M. Haines, Peter T. Rycus, Joseph B. Zwischenberger et Robert H. Bartlett, « Extracorporeal Life Support Registry Report 2008: Neonatal and Pediatric Cardiac Cases: », ASAIO Journal, vol. 55, no 1,‎ , p. 111–116 (ISSN 1058-2916, DOI 10.1097/MAT.0b013e318190b6f7, lire en ligne, consultĂ© le ).
  67. (en) Roberto Lorusso, Fabio Barili, Michele Di Mauro et Sandro Gelsomino, « In-Hospital Neurologic Complications in Adult Patients Undergoing Venoarterial Extracorporeal Membrane Oxygenation: Results From the Extracorporeal Life Support Organization Registry », Critical Care Medicine, vol. 44, no 10,‎ , e964–e972 (ISSN 0090-3493, DOI 10.1097/CCM.0000000000001865, lire en ligne, consultĂ© le ).
  68. (en) Yue-Nan Ni, Jian Luo, He Yu et Dan Liu, « Can high-flow nasal cannula reduce the rate of reintubation in adult patients after extubation? A meta-analysis », BMC Pulmonary Medicine, vol. 17, no 1,‎ , p. 142 (ISSN 1471-2466, PMID 29149868, PMCID PMC5693546, DOI 10.1186/s12890-017-0491-6, lire en ligne, consultĂ© le ).
  69. (en) William D Schweickert, Mark C Pohlman, Anne S Pohlman et Celerina Nigos, « Early physical and occupational therapy in mechanically ventilated, critically ill patients: a randomised controlled trial », The Lancet, vol. 373, no 9678,‎ , p. 1874–1882 (DOI 10.1016/S0140-6736(09)60658-9, lire en ligne, consultĂ© le ).
  70. (en) Gerald S. Zavorsky, Jiguo Cao, Nancy E. Mayo et Rina Gabbay, « Arterial versus capillary blood gases: A meta-analysis », Respiratory Physiology & Neurobiology, vol. 155, no 3,‎ , p. 268–279 (DOI 10.1016/j.resp.2006.07.002, lire en ligne, consultĂ© le ).
  71. (en) Michael W. Quasney, Yolanda M. LĂłpez-FernĂĄndez, Miriam Santschi et R. Scott Watson, « The Outcomes of Children With Pediatric Acute Respiratory Distress Syndrome: Proceedings From the Pediatric Acute Lung Injury Consensus Conference », Pediatric Critical Care Medicine, vol. 16,‎ , S118–S131 (ISSN 1529-7535, DOI 10.1097/PCC.0000000000000438, lire en ligne, consultĂ© le ).
  72. (en) Maki Kobayashi, Yoko Shibata, Sumito Inoue et Akira Igarashi, « Predictors for mortality from respiratory failure in a general population », Scientific Reports, vol. 6,‎ (ISSN 2045-2322, PMID 27180927, PMCID 4867438, DOI 10.1038/srep26053, lire en ligne, consultĂ© le ).
  73. (en) Whitney D. Gannon, David J. Lederer, Mauer Biscotti et Azka Javaid, « Outcomes and Mortality Prediction Model of Critically Ill Adults With Acute Respiratory Failure and Interstitial Lung Disease », Chest, vol. 153, no 6,‎ , p. 1387–1395 (PMID 29353024, PMCID PMC6026289, DOI 10.1016/j.chest.2018.01.006, lire en ligne, consultĂ© le ).
  74. (en) Demosthene Bouros, Andrew G. Nicholson, Vlasis Polychronopoulos et Roland M. du Bois, « Acute interstitial pneumonia », European Respiratory Journal, vol. 15, no 2,‎ , p. 412 (DOI 10.1034/j.1399-3003.2000.15b31.x, lire en ligne, consultĂ© le ).
  75. (en) Jason Phua, Joan R. Badia, Neill K. J. Adhikari et Jan O. Friedrich, « Has Mortality from Acute Respiratory Distress Syndrome Decreased over Time?: A Systematic Review », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 179, no 3,‎ , p. 220–227 (ISSN 1073-449X et 1535-4970, DOI 10.1164/rccm.200805-722OC, lire en ligne, consultĂ© le ).
  76. (en) Margaret S. Herridge, Angela M. Cheung, Catherine M. Tansey et Andrea Matte-Martyn, « One-Year Outcomes in Survivors of the Acute Respiratory Distress Syndrome », New England Journal of Medicine, vol. 348, no 8,‎ , p. 683–693 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJMoa022450, lire en ligne, consultĂ© le ).
  77. (en) Thomas A. Neff, Reto Stocker, Hans-Rudolf Frey et Sonja Stein, « Long-term Assessment of Lung Function in Survivors of Severe ARDSa », Chest, vol. 123, no 3,‎ , p. 845–853 (DOI 10.1378/chest.123.3.845, lire en ligne, consultĂ© le ).
  78. (en) Margaret S. Herridge, Catherine M. Tansey, Andrea MattĂ© et George Tomlinson, « Functional Disability 5 Years after Acute Respiratory Distress Syndrome », The New England Journal of Medicine, vol. 364, no 14,‎ , p. 1293–1304 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJMoa1011802, lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

Physiopathologie
La détresse respiratoire chez l'enfant
  • (en) James Schneider et Todd Sweberg, « Acute Respiratory Failure », Critical Care Clinics, vol. 29, no 2,‎ , p. 167–183 (DOI 10.1016/j.ccc.2012.12.004, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Matthew L. Friedman et Mara E. Nitu, « Acute Respiratory Failure in Children », Pediatric Annals, vol. 47, no 7,‎ , e268–e273 (ISSN 1938-2359, DOI 10.3928/19382359-20180625-01, lire en ligne, consultĂ© le ).
Recommandations des sociétés savantes
  • (en) Carmen SĂ­lvia Valente Barbas, Alexandre Marini Ísola, Augusto Manoel de Carvalho Farias et Alexandre Biasi Cavalcanti, « Brazilian recommendations of mechanical ventilation 2013. Part 2 », Revista Brasileira de Terapia Intensiva, vol. 26, no 3,‎ (ISSN 0103-507X, PMID 25295817, PMCID PMC4188459, DOI 10.5935/0103-507X.20140034, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) Bram Rochwerg, Laurent Brochard, Mark W. Elliott et Dean Hess, « Official ERS/ATS clinical practice guidelines: noninvasive ventilation for acute respiratory failure », European Respiratory Journal, vol. 50, no 2,‎ , p. 1602426 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/13993003.02426-2016, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • (en) A Craig Davidson, Stephen Banham, Mark Elliott et Daniel Kennedy, « BTS/ICS guideline for the ventilatory management of acute hypercapnic respiratory failure in adults », Thorax, vol. 71, no Suppl 2,‎ , ii1–ii35 (ISSN 0040-6376 et 1468-3296, DOI 10.1136/thoraxjnl-2015-208209, lire en ligne, consultĂ© le ).

Articles connexes

Causes fréquentes de détresse respiratoire
Modalités thérapeutiques

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.