AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Curry (plat)

Un curry (ou cari[1]) est un plat ayant son origine dans la gastronomie du sous-continent indien. Il se caractĂ©rise par une combinaison complexe d’épices et d’herbes comprenant en gĂ©nĂ©ral des piments frais ou sĂ©chĂ©s. L’usage du terme « curry » pour dĂ©signer un plat est en gĂ©nĂ©ral limitĂ© aux plats prĂ©parĂ©s dans une sauce. Cette utilisation du mot « curry » constitue une mĂ©tonymie du mĂ©lange d’épices nommĂ© « curry » mĂȘme si le plat ainsi nommĂ© ne contient pas forcĂ©ment ce mĂ©lange.

Curry
Image illustrative de l’article Curry (plat)
Assortiment de currys en Inde.

Autre(s) nom(s) Masala
Lieu d’origine Sous-continent indien
IngrĂ©dients Épices, herbes, lĂ©gumes, viande, poisson
Accompagnement Riz, pain
Tikka masala de poulet fait maison.
Butter chicken servi dans un restaurant indien.
Riz et feuilles de Chenopodium album avec des oignons et des pommes de terre, un curry végétarien.
Curry rouge de canard rÎti (épicé) de Thaïlande.
Curry indien.
Curry végétarien.
Le currywurst, une préparation allemande.

Il existe une grande variĂ©tĂ© de plats nommĂ©s currys. Par exemple, dans les cuisines traditionnelles originales, le choix prĂ©cis d’épices pour chaque plat dĂ©pend de la tradition gastronomique rĂ©gionale ou nationale, des pratiques religieuses voire des goĂ»ts familiaux. Certains types de currys sont dĂ©signĂ©s par des noms spĂ©cifiques se rĂ©fĂ©rant Ă  leurs ingrĂ©dients ou aux mĂ©thodes de cuisson et d’assaisonnement. Traditionnellement, les Ă©pices sont utilisĂ©es moulues ou entiĂšres, crues ou cuites et peuvent ĂȘtre ajoutĂ©es Ă  diffĂ©rents moments de la cuisson pour produire diffĂ©rents rĂ©sultats. Les principales Ă©pices contenues dans la plupart des mĂ©langes dits curry du sous-continent indien sont la coriandre, le cumin et le curcuma. Une large palette d’épices supplĂ©mentaires peut y ĂȘtre ajoutĂ©e en fonction de la rĂ©gion gĂ©ographique et des aliments prĂ©parĂ©s (poisson, fruits de mer, lentilles, viande rouge ou blanche, riz, lĂ©gumes). Le curry, en tant que mĂ©lange d’épices, est une crĂ©ation occidentale remontant au XVIIIe siĂšcle. Ces prĂ©parations commerciales ont probablement initialement Ă©tĂ© destinĂ©es par des marchands indiens Ă  des membres de l’administration et de l’armĂ©e coloniale britannique rentrant au pays. Les currys peuvent contenir du poisson, de la viande, de la volaille et des crustacĂ©s, soit seuls, soit combinĂ©s avec des lĂ©gumes. En outre, de nombreux currys sont entiĂšrement vĂ©gĂ©tariens, ou mĂȘme vĂ©ganes, et sont consommĂ©s surtout par les personnes observant des proscriptions Ă©thiques ou religieuses contre la consommation de produits carnĂ©s et issus de l'exploitation animale.

Les currys peuvent ĂȘtre plus ou moins liquides. Dans les prĂ©parations dites solides, trĂšs peu de liquide est utilisĂ© ; on le laisse s’évaporer pour que les autres ingrĂ©dients se retrouvent enrobĂ©s avec le mĂ©lange d'Ă©pices. Quant aux currys dits liquides, ils contiennent des quantitĂ©s importantes de sauce Ă  base de yaourt, crĂšme, lait de coco, crĂšme de noix de coco, lĂ©gumineuses en purĂ©e (dal) ou bouillon.

Étymologie

Le mot « curry » (ky.ʁi) vient de l’anglais curry et au-delĂ , du tamoul kari qui signifie « sauce ». Selon cette thĂ©orie, c’est au milieu du XVIIe siĂšcle que des membres de la Compagnie britannique des Indes orientales ont pour la premiĂšre fois rencontrĂ© ce mot en commerçant sur la cĂŽte de Coromandel avec des marchands tamouls dans le sud-est de l’Inde, en particulier Ă  Fort St. George (plus tard Madras puis Chennai). Ils y ont dĂ©couvert « un mĂ©lange d’épices utilisĂ© pour faire des plats de curry
 nommĂ© kari podi ou poudre de curry ».

Origines et diffusion

On considĂšre que les plats de viande Ă©picĂ©e ont leur origine Ă  l’époque prĂ©historique parmi les habitants appartenant Ă  la civilisation de la vallĂ©e de l'Indus. Des preuves archĂ©ologiques datant de 2600 avant J.-C. Ă  Mohenjo-daro suggĂšrent l'utilisation de mortiers et de pilons Ă  Ă©pices pour piler des Ă©pices dont la moutarde, le fenouil, le cumin, et les gousses de tamarin avec lesquels on aromatise les aliments. Le poivre noir est originaire d'Asie du Sud et d'Asie du Sud-Est et est connu par la cuisine indienne depuis au moins 2000 avant notre Ăšre. L’émergence de l'Empire moghol, au dĂ©but du XVIe siĂšcle, a influencĂ© la cuisine indienne, en particulier dans le nord. Une autre influence a Ă©tĂ© la crĂ©ation du comptoir commercial de l'Empire colonial portugais Ă  Goa en 1510 qui a entraĂźnĂ© l'introduction, en provenance des AmĂ©riques, du piment en Inde, dans le cadre de l’échange colombien.

Les currys sont apparus dans la cuisine anglaise Ă  partir de la cuisine anglo-indienne au XVIIe siĂšcle sous la forme d'Ă©pices. L'Ă©dition de 1758 de l’ouvrage de Hannah Glasse The Art of Cookery contient une recette « pour faire un currey Ă  la maniĂšre indienne ». Les currys ont d’abord Ă©tĂ© servis dans les cafĂ©s en Grande-Bretagne Ă  partir de 1809 pour devenir de plus en plus populaires avec de fortes progressions dans les annĂ©es 1940 et 1970. Au cours du XIXe siĂšcle, le curry a Ă©galement Ă©tĂ© introduit dans les CaraĂŻbes par les travailleurs indiens sous contrat dans l'industrie sucriĂšre britannique. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, les currys sont Ă©galement arrivĂ©s sur le sol amĂ©ricain. Dans le livre de cuisine de Mary Randolph, The Virginia Housewife or Methodical Cook, qui date de 1824, on trouve des recettes de currys au poulet ou au poisson-chat Ă©picĂ©s avec des parts Ă©gales de curcuma, coriandre, gingembre, noix de muscade et piment de Cayenne[2]. Depuis le milieu du XXe siĂšcle, les currys de nombreux styles nationaux sont devenus populaires loin de leurs origines et font de plus en plus partie de la cuisine fusion internationale.

Sous-continent indien

Un machher jhol (en), un curry de poisson à base de gingembre, de tomates, de lait de coco, de piment et de curry, plat du sous-continent indien, surtout au Bengale (décembre 2020).

Sur le plan culinaire, il est utile de considĂ©rer le sous-continent indien comme toute la rĂ©gion historique englobant, avant l'indĂ©pendance en aoĂ»t 1947, les pays modernes de l'Inde, du Sri Lanka, du Pakistan et du Bangladesh. On distingue en gĂ©nĂ©ral d’une façon globale entre le style gastronomique du nord et du sud de la cuisine indienne, mĂȘme si dans ces catĂ©gories les variations sont innombrables. La distinction est gĂ©nĂ©ralement faite en rĂ©fĂ©rence au fĂ©culent de base : blĂ© sous forme de pain sans levain, dans le nord ; riz Ă  l'est ; riz et millet dans le sud.

Bangladesh et Bengale occidental

Curry de cucurbitacée (Trichosanthes dioica) du Bengale.

La cuisine bengali, qui dĂ©signe la cuisine du Bangladesh et de l'État du Bengale-Occidental en Inde, comprend des currys incorporant des fruits de mer et du poisson frais. Des graines de moutarde et de l'huile de moutarde sont ajoutĂ©es Ă  de nombreuses recettes, de mĂȘme que des graines de pavot. Des Ă©migrants du district de Sylhet au Bangladesh ont fondĂ© l'industrie des curry house en Grande-Bretagne et Ă  Sylhet, certains restaurants gĂ©rĂ©s par des expatriĂ©s se spĂ©cialisent dans le style cuisine indienne de style britannique.

Inde du Nord

Les currys sont un des mets les plus connus de la cuisine indienne. La plupart des plats indiens sont généralement à base de curry, préparés en ajoutant différents types de légumes, de lentilles ou de viande. Les ingrédients du curry et le style de préparation varient selon la région. La plupart des currys sont à base d'eau, avec l'utilisation occasionnelle de produits laitiers et de lait de coco. Les currys sont généralement épais et épicés et sont consommés avec du riz cuit à la vapeur ou une variété de pains indiens.

Gujarat

Bien que les currys liquides jouent un rĂŽle moins important dans le Gujarat qu'ailleurs, il existe un certain nombre d'exemples vĂ©gĂ©tariens avec des sauces Ă  base de babeurre ou de lait de coco. L'ingrĂ©dient principal peut ĂȘtre de l’aubergine (brinjal), des pommes de terre, des grains de maĂŻs frais, des gombos ou de la tomate. De plus, on y trouve plusieurs keftas oĂč les lĂ©gumes remplacent la viande. L'undhiyu (en), une spĂ©cialitĂ© gujarati, est un mĂ©lange de lĂ©gumes liquide et Ă©picĂ© cuit dans une casserole en terre cuite et souvent mangĂ© au cours des mois d'hiver.

Maharashtra

Un thali du Maharashtra comprenant un type de curry nommé solkadhi, consommé avec du riz.

Les currys du Maharashtra varient de lĂ©gĂšrement Ă  trĂšs Ă©picĂ©s et comprennent des versions vĂ©gĂ©tariennes ou bien avec du mouton, du poulet et du poisson. Les currys de la cĂŽte du Maharashtra utilisent abondamment la noix de coco avec des Ă©pices. Dans l'ouest du Maharashtra, les currys sont trĂšs Ă©picĂ©s et de l'arachide en poudre est souvent ajoutĂ©e. La cuisine de Vidarbha (en) est gĂ©nĂ©ralement plus Ă©picĂ©e que celle des rĂ©gions cĂŽtiĂšres et du sud. Les ingrĂ©dients couramment utilisĂ©s sont la farine de pois chiches et de la poudre d'arachide. En raison de la domination moghole dans la rĂ©gion, la cuisine d’Aurangabad a Ă©tĂ© fortement influencĂ©e par les mĂ©thodes culinaires d’Inde du Nord. La nourriture du Khandesh est trĂšs Ă©picĂ©e.

Pendjab

Kadhi chawal (curry de yaourt et farine de haricots) servi avec du riz en Inde.

La cuisine punjabi comporte beaucoup de currys. La plupart des plats punjabi sont prĂ©parĂ©s en utilisant un ingrĂ©dient nommĂ© tadka obtenu en faisant frire du masala (dĂ©coction de gingembre, d'ail, d’oignons et de tomates avec quelques Ă©pices sĂ©chĂ©es). Sont ensuite ajoutĂ©s d'autres ingrĂ©dients, de l'eau et parfois du lait. Le beurre clarifiĂ© (ghi) et l'huile de moutarde sont le plus couramment utilisĂ©s pour la cuisson. Beaucoup de plats punjabi populaires tels que le poulet au beurre et les haricots rouges (rajma) sont des formes de currys. Ces plats sont gĂ©nĂ©ralement servis avec du riz cuit Ă  la vapeur et des chapatis.

Rajasthan

La cuisine du Rajasthan a Ă©tĂ© influencĂ©e tant par le mode de vie guerrier de ses habitants que par la disponibilitĂ© des ingrĂ©dients dans cette rĂ©gion aride. Les aliments pouvant durer plusieurs jours et ĂȘtre consommĂ©s sans ĂȘtre rĂ©chauffĂ©s ont Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©s. La pĂ©nurie d'eau et de lĂ©gumes verts frais ont aussi eu leur effet sur la cuisson. Par consĂ©quent, les currys au Rajasthan sont gĂ©nĂ©ralement fabriquĂ©s Ă  l'aide d'Ă©pices et d'herbes sĂšches et d'autres articles secs comme la farine de pois chiche. Un plat nommĂ© kadhi est un curry populaire Ă  base de farine de pois chiche et habituellement servi avec du riz cuit Ă  la vapeur et du pain. Pour rĂ©duire l'utilisation de l'eau dans cet Ă©tat dĂ©sertique, on utilise beaucoup de lait et produits laitiers pour faire cuire les currys. Un plat nommĂ© maans laal est un curry de viande populaire au Rajasthan.

Andhra Pradesh et Telangana

L’alimentation de l'Andhra Pradesh et du Telangana, deux Ă©tats de langue tĂ©lougou, est considĂ©rĂ©e comme la plus Ă©picĂ©e de l’Inde. L'Andhra Pradesh Ă©tant le premier producteur de piment rouge et de piment vert, l'utilisation des Ă©pices y est gĂ©nĂ©reuse, ce qui fait de ses currys, de ses chutneys et de ses marinades les plus Ă©picĂ©s du pays.

Goa

Vindaloo de porc dans un restaurant goanais.

Les currys appelĂ©s vindaloo sont devenus bien connus en Grande-Bretagne, en AmĂ©rique et ailleurs oĂč ce nom est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour dĂ©signer un plat d'agneau ou de poulet incluant souvent des pommes de terre. Ces plats se sont toutefois Ă©loignĂ©s des versions originales de Goa. Le nom vindaloo dĂ©rive du portugais vinha d'alhos (« vin d’ail »), deux ingrĂ©dients aromatisants entrant dans sa composition. Ce plat Ă©tait initialement cuisinĂ© avec du porc qui n’était pas tabou pour les Portugais chrĂ©tiens.

Un autre curry goanais typique se nomme caldin et se singularise par l'utilisation du vinaigre comme assaisonnement.

Karnataka

Curry du Karnataka, Inde.

Les currys du Karnataka sont gĂ©nĂ©ralement vĂ©gĂ©tariens ou avec de la viande et du poisson dans les zones cĂŽtiĂšres. Ils utilisent une grande variĂ©tĂ© de lĂ©gumes et d'Ă©pices ; la noix de coco et le sucre non raffinĂ© (jaggery) sont des saveurs frĂ©quentes. Il y a des currys solides et d’autres en sauce. Ces derniers incluent le rasam ou le majjige huli (lĂ©gumes mijotĂ©s dans du lait caillĂ©) qui se mangent mĂ©langĂ©s avec du riz chaud.

Kerala

Les currys du Kerala contiennent de la pùte de noix de coco rùpée ou du lait de coco, des feuilles de curry et diverses épices. Les graines de moutarde sont utilisées dans presque tous les plats, avec des oignons et des lamelles de piment rouge frites à l'huile. Le sadya (en) traditionnel kéralais contient un curry liquide appelé parippu (petites légumineuses vertes et beurre clarifié).

Tamil Nadu

La cuisine tamoule doit son goĂ»t et ses arĂŽmes particuliers Ă  un mĂ©lange d'Ă©pices incluant les feuilles de curry, le tamarin, la coriandre, le gingembre, l'ail, le piment, le poivre, les graines de pavot, les graines de moutarde, la cannelle, les clous de girofle, la cardamome, le cumin, les graines de fenouil, les graines d'anis, les graines de fenugrec, la muscade, la noix de coco, les racines ou la poudre de curcuma et l’eau de rose. Les lentilles, les lĂ©gumes et les produits laitiers sont des accompagnements essentiels et sont souvent servis avec du riz. Traditionnellement, les aliments vĂ©gĂ©tariens dominent le menu avec une gamme de plats non vĂ©gĂ©tariens, incluant les poissons d'eau douce et fruits de mer cuits avec des Ă©pices et assaisonnĂ©s. Les currys nommĂ©s kuzhambu (en) sont parmi les plus courants dans cette rĂ©gion.

Cachemire

Rogan josh du Cachemire.

En Occident, le curry du Cachemire le plus connu s’appelle rogan josh, un curry liquide Ă  base d'agneau avec une sauce rouge brillante dont la couleur est dĂ©rivĂ©e d'une combinaison de piments kashmiri (mirchi kashmiri) et d’un extrait dĂ©rivĂ© des fleurs rouges du mawal, une plante himalayenne.

Un curry nommé goshtaba, constitué de grandes boulettes de viande d'agneau cuites dans une sauce au yaourt, est un des mets de l'assortiment traditionnel wazwan (en).

Maldives

Le curry le plus important dans la cuisine des Maldives est cuit avec du thon frais en dĂ©s et est connu sous le nom de mas riha. Quant au curry de poulet (kukulhu riha), il est prĂ©parĂ© avec un autre mĂ©lange d’épices. Les currys de lĂ©gumes traditionnels aux Maldives comprennent ceux qui utilisent les aubergines (bashi), la courge Ă©ponge (tora), la citrouille (barabo), la courge serpent (chichanda), le moringa (muranga), ainsi que les bananes vertes et certaines feuilles comme principaux ingrĂ©dients. Des morceaux de poisson des Maldives sont normalement ajoutĂ©s pour donner au curry de lĂ©gumes une certaine saveur.

NĂ©pal

Les currys de la cuisine népalaise ont été influencés par les voisins indiens. Un curry de légumes nommé tarkari accompagne souvent le dal (soupe de lentilles).

Pakistan

Les currys pakistanais, surtout dans les provinces du Pendjab et du Sindh sont fondamentalement similaires Ă  leurs homologues du nord de l'Inde, par exemple l'aloo gosht. La viande (mouton, bƓuf) en est souvent un ingrĂ©dient.

Un dĂ©jeuner ou un dĂźner pakistanais typique se compose souvent d'une certaine forme de pain (comme naan ou roti) ou de riz avec une viande ou un curry Ă  base de lĂ©gumes. Il est intĂ©ressant de noter que le terme « curry » n’est pratiquement jamais utilisĂ© Ă  l'intĂ©rieur du pays ; Ă  la place, des mots rĂ©gionaux tels que salan ou shorba sont utilisĂ©s pour dĂ©signer ce qui est connu en dehors du pays comme un curry. En outre, la poudre de curry n’est presque jamais utilisĂ©e dans un curry pakistanais.

Un karahi dans un restaurant pakistanais.

Plusieurs types de currys diffĂ©rents existent, selon le style de cuisson, tels que bhuna, bharta, rogan josh, qorma, keema et shorba. Un des currys favoris des Pakistanais s’appelle karahi et consiste soit en mouton soit en poulet cuit dans un ustensile de cuisine appelĂ© karahi (en) (semblable dans sa forme Ă  un wok). Le karahi de Lahore incorpore l'ail, le gingembre, les piments frais, les tomates et un assortiment d’épices.

Khyber Pakhtunkhwa

Le karahi de Peshawar est une forme de curry trĂšs populaire Ă  travers le pays et faite avec juste de la viande, du sel, des tomates et de la coriandre.

Pendjab

Mouton nihari et garniture, Pakistan.

La cuisine dans le Pendjab pakistanais diffĂšre de celle du Pendjab indien tant en raison de son contenu que de rĂšgles religieuses. Un repas punjabi typique se compose d'une certaine forme de pain ou de riz avec un curry nommĂ© salan. La plupart des prĂ©parations commencent en faisant frire un masala qui est une dĂ©coction de gingembre, d'ail, d’oignons, de tomates avec quelques Ă©pices sĂ©chĂ©es. Cette opĂ©ration est suivie par l'ajout d'autres ingrĂ©dients. La force des Ă©pices varie considĂ©rablement en fonction de la sous-rĂ©gion et des familles. Pour la cuisson, on utilise souvent du beurre clarifiĂ© pur (ghi desi) et certains plats sont souvent enrichis de gĂ©nĂ©reuses quantitĂ©s de beurre et de crĂšme. Au Pendjab et au Cachemire, le seul plat connu sous le nom kardhi (curry) est un plat Ă  base de yaourt et de boulettes Ă  base de farine de pois chiches. Tout le reste est appelĂ© par son propre nom.

Sindh

Au Pakistan, les provinces du Sindh et du Baloutchistan bordent la mer d'Arabie. Pour cette raison, la cuisine sindhi utilise souvent abondamment des poissons dans les currys. Parmi les plats pakistanais, les currys sindhi ont gĂ©nĂ©ralement tendance Ă  ĂȘtre les plus piquants.

Sri Lanka

Au Sri Lanka, les currys Ă©picĂ©s Ă  base de poisson, de poulet, de bƓuf, de mouton ou de chĂšvre, ou encore de lĂ©gumes, de lentilles ou de fruits, sont les plats prĂ©fĂ©rĂ©s pour le dĂ©jeuner et le dĂźner. Ils accompagnent le riz bouilli ou cuit Ă  la vapeur.

Asie du Sud-Est

Les pays d'Asie du Sud-Est, dont le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar (ou Birmanie), les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam ont leurs propres versions de curry.

Cambodge

Parmi les currys appartenant Ă  la gastronomie khmĂšre figurent le carry moan (curry de poulet) ainsi que le curry saraman qui est un curry de bƓuf ayant son origine chez la minoritĂ© musulmane des Chams.

Indonésie

Kari kambing servi avec roti canai, Sumatra.

En IndonĂ©sie, le curry est appelĂ© kari ou kare. Le type le plus commun de kari consommĂ© en IndonĂ©sie est le curry de poulet (kari ayam) et le curry de viande de chĂšvre (kari kambing). À Aceh et dans le nord de Sumatra, le roti canai est souvent mangĂ© avec du kari kambing. D'autres plats tels que gulai et opor sont des plats Ă  base de curry. Ils varient selon les lieux et suivant la viande et les lĂ©gumes disponibles. Ils peuvent donc employer une grande variĂ©tĂ© de viandes (poulet, bƓuf, buffle d'eau et de chĂšvre comme dans le gulai kambing), de fruits de mer (crevettes, crabe, moules, palourdes et calmar), de poissons (thon, maquereau, carpe, pangasius, poisson-chat), de lĂ©gumes (haricots, feuilles de manioc) ou de fruits (jacquier) cuits dans une sauce Ă©picĂ©e. Ils utilisent des ingrĂ©dients locaux tels que les piments, les feuilles de combava, la citronnelle, le galanga, les feuilles de laurier, la bancoule, le curcuma, les feuilles de curcuma, le garcinia (asam gelugur et asam kandis), la pĂąte de crevettes (terasi), le cumin, les graines de coriandre et le lait de coco.

Un plat populaire dans la cuisine occidentale de Sumatra, le rendang, est souvent dĂ©crit comme du bƓuf caramĂ©lisĂ© dans un curry sec. En IndonĂ©sie, ce plat n’est toutefois gĂ©nĂ©ralement pas considĂ©rĂ© comme un curry car il est plus riche et contient moins de liquide que la normale pour les currys indonĂ©siens. La version authentique du rendang utilise de la viande de buffle d'eau cuite lentement dans le lait de coco Ă©pais pendant un certain nombre d'heures pour la rendre plus tendre, la caramĂ©liser et lui donner de la saveur. Un plat de couleur blanchĂątre nommĂ© opor ayam est une autre variante de curry. Si son goĂ»t est trĂšs similaire Ă  celui du plat nommĂ© gulai, il en diffĂšre par le fait qu’il ne contient ni de cannelle ni de curcuma.

Malaisie

La position de la Malaisie au carrefour des anciennes routes commerciales a laissĂ© son empreinte sur la cuisine malaisienne. Parvenu sur les rivages de Malaisie par l’intermĂ©diaire de la population indienne, le curry est ensuite devenu un aliment de base parmi les Malais et les Chinois aussi. Les currys malaisiens diffĂšrent d'un État Ă  l'autre, mĂȘme au sein de groupes ethniques similaires, car ils sont influencĂ©s par de nombreux facteurs, culturels, religieux, agricoles ou Ă©conomiques.

Les currys malaisiens utilisent gĂ©nĂ©ralement du curry en poudre riche en curcuma, du lait de noix de coco, des Ă©chalotes, du gingembre, de la pĂąte de crevettes (belacan), du piment et de l'ail. Le tamarin est aussi souvent utilisĂ©. Un plat nommĂ© rendang est une autre forme de curry consommĂ©e en Malaisie, Ă  Singapour, en IndonĂ©sie et aux Philippines, mais il est plus sec et contient principalement de la viande et plus de lait de noix de coco qu'un curry malaisien classique. Ce plat a Ă©tĂ© mentionnĂ© dans la littĂ©rature malaise sous la plume de Hikayat Amir Hamzah vers 1550. DiffĂ©rents ingrĂ©dients composent les currys de Malaisie : mouton, poulet, crevettes, seiches, poissons, aubergines, Ɠufs et lĂ©gumes. Les vĂ©gĂ©tariens peuvent y ajouter du tofu.

Myanmar

La cuisine birmane est basĂ©e sur diffĂ©rentes conceptions du curry. De façon gĂ©nĂ©rale, les currys birmans peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en deux types : d’une part les plats Ă©picĂ©s influencĂ©s par ceux du nord de l'Inde ou du Pakistan et d’autre part les currys plus doux. Les currys birmans sont majoritairement apprĂȘtĂ©s sans lait de coco, ce qui les distingue de la plupart des currys d'Asie du Sud.

Les principaux ingrédients de presque tous les currys birmans sont l'oignon frais (qui fournit la sauce et le corps principal du curry), l'ail, la pùte de piment, les piments rouges, les épices indiennes (garam masala, poudre de chili séchée, cumin en poudre, curcuma) et une pùte fermentée faite à base de poissons ou de crevettes (ngapi).

Habituellement, la viande et le poisson sont les principaux ingrĂ©dients pour les currys populaires. Les currys birmans sont trĂšs gras car l’ajout d’huile aide la nourriture Ă  se conserver plus longtemps. Un Ă©quivalent avec des spaghettis, appelĂ© nan gyi thohk, existe. Dans celui-ci, les nouilles de blĂ© ou de riz sont consommĂ©es avec du poulet au curry Ă©pais.

Philippines

Curry de poulet (La Familia, Baliuag, Bulacan, Philippines).

Aux Philippines, on distingue deux traditions de curry qui correspondant Ă  la fracture culturelle entre le nord occidentalisĂ© et le sud islamisĂ©. Dans les rĂ©gions du nord, il existe tout une gamme de recettes de curry. Le poulet cuit dans du lait de coco, du piment et du curry en poudre est un plat qui apparait frĂ©quemment sur les tables des Philippins du Nord. Le porc peut Ă©galement faire office de viande. La viande est cuite de la mĂȘme maniĂšre que pour d’autres plats locaux (adobo, kaldereta, mechado) avec en outre des pommes de terre, des feuilles de laurier, du lait de noix de coco et parfois de la citronnelle et des carottes.

Dans les rĂ©gions mĂ©ridionales de Mindanao, l'archipel de Sulu et dans le sud de Palawan, on trouve divers currys. Dans ces rĂ©gions non colonisĂ©es, ils doivent leur existence Ă  des siĂšcles de contact continu avec l'IndonĂ©sie, la pĂ©ninsule malaise et l'Asie du Sud. Ces currys de Mindanao se nomment en particulier kulma (synonyme de korma), tiyula itum (curry de bƓuf noirci par de la chair de noix de coco braisĂ©e en poudre) et rendang (aussi consommĂ© en IndonĂ©sie et en Malaisie). Les viandes utilisĂ©es dans ces currys sont le bƓuf, l'agneau et le poulet. Le porc n'est pas utilisĂ© conformĂ©ment aux prĂ©ceptes alimentaires islamiques.

ThaĂŻlande et Laos

Curry vert (ThaĂŻlande).
Phanaeng thaĂŻlandais avec du porc.

Dans la cuisine thaĂŻlandaise, les currys sont appelĂ©s kaeng (thaĂŻ : àčàžàž‡, API:  [kɛːƋ]) et se composent gĂ©nĂ©ralement de viande, de poisson et/ou de lĂ©gumes dans une sauce concoctĂ©e avec une pĂąte Ă  base de piments, d’oignons ou d’échalotes et d’ail et de la pĂąte de crevettes. Des Ă©pices et herbes supplĂ©mentaires dĂ©finissent le type de curry. Les ingrĂ©dients locaux, tels que les piments, les feuilles de combava, la citronnelle, le galanga sont utilisĂ©s ainsi que le lait de coco dans la cuisine thaĂŻlandaise centrale et mĂ©ridionale. Les currys du nord et du nord-est du pays, par exemple le kaeng pa, ne contiennent gĂ©nĂ©ralement pas de lait de coco. En raison de l'utilisation d'herbes fraĂźches, d'Ă©pices et d'autres ingrĂ©dients frais, les currys thaĂŻlandais ont tendance Ă  ĂȘtre plus aromatiques que les currys indiens. En Occident, quelques currys thaĂŻlandais sont dĂ©crits par leur couleur : les currys rouges utilisent les piments rouges alors que les currys verts utilisent les piments verts. Le curry jaune (appelĂ© kaeng kari en thaĂŻ et dont la traduction littĂ©rale pourrait ĂȘtre « soupe de curry ») est plus semblable aux currys indiens, avec l'utilisation du curcuma, du cumin et d’autres Ă©pices sĂ©chĂ©es. Le curry panang utilise une pĂąte rouge et Ă©paisse contenant piment, galanga, citronnelle, combava, arachide, crevettes


Quelques plats thaïlandais sautés utilisent également du curry en poudre à la mode indienne (en thaï : pong kari).

Un curry ayant son origine chez la minorité musulmane du Sud ou au Moyen-Orient est nommé curry massaman.

ViĂȘt Nam

Au ViĂȘt Nam, le curry est appelĂ© cĂ  ri. Le curry vietnamien utilise du lait de coco, des pommes de terre, des patates douces, des racines de taro et du poulet garni de coriandre et d'oignons. Le curry est gĂ©nĂ©ralement consommĂ© avec une baguette, des vermicelles de riz ou du riz cuit Ă  la vapeur. Le curry vietnamien est considĂ©rĂ© comme un aliment du sud du pays.

Océan Indien

Les habitants crĂ©oles des Mascareignes, incluant l'Ăźle Bourbon (ancien nom de La RĂ©union) et de l'Ăźle Maurice, habituĂ©s aux Ă©pices, ont empruntĂ© trĂšs tĂŽt le mot « Kari » au tamoul, bien avant l'arrivĂ©e massive d’Indiens. Il s'applique Ă  l'actuel plat typique de la cuisine crĂ©ole rĂ©unionnaise et mauricienne ou il est appelĂ© carry. Un carry y est le produit de la cuisson du riz, de « grains » (c'est-Ă -dire de fĂšves, de pois, ou de lentilles
) avec une viande ou un poisson en sauce Ă©picĂ©e. Par exemple, le cari boucanĂ© est au lard fumĂ©, le cari zourite au poulpe, le cari bƓuf au bƓuf, etc.

Le massalé, un autre mélange d'épice des Mascareignes d'origine indienne, assez proche, appelé en hindi garam masala, est utilisé dans différents plats tels que le massalé cabri à la viande de chÚvre. Il ne faut cependant pas le confondre avec le curry.

ExtrĂȘme-Orient

Chine et Hong-Kong

Les currys chinois (ć’–ć–±, gĂ lǐ) se composent gĂ©nĂ©ralement de poulet, de bƓuf, de poisson, d'agneau ou d'autres viandes ainsi que de poivrons verts, d’oignons, de gros morceaux de pommes de terre et d’une variĂ©tĂ© d'autres ingrĂ©dients auxquels s’ajoutent les Ă©pices dans une sauce au curry jaune lĂ©gĂšrement Ă©picĂ©e et accompagnĂ©e de riz cuit Ă  la vapeur. Le poivre blanc, la sauce de soja, la sauce piquante et/ou de l'huile de piment peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s Ă  la sauce pour rehausser la saveur du curry.

Le mĂ©lange d’épices utilisĂ© le plus souvent dans la variante chinoise du curry est habituellement vendue sous forme de poudre et semble provenir d'une variĂ©tĂ© de Singapour et de Malaisie introduite en Chine par les Cantonais et on la retrouve dans la cuisine de Hong Kong oĂč le curry est souvent cuit avec de la poitrine ou des boulettes de poisson.

Il existe de nombreuses variĂ©tĂ©s de curry chinois, en fonction de chaque restaurant. Un plat de nouilles nommĂ© galimian (ć’–ć“©éą, gĂ lǐmiĂ n, « nouilles de curry ») est Ă©galement un curry populaire.

Japon

Katsukarē (Japon).

Le curry japonais (karē (ă‚«ăƒŹăƒŒ)) est l'un des plats les plus populaires au Japon. On a l'habitude de le servir sous trois formes principales : le riz au curry, le karē udon (des nouilles Ă©paisses) et le karē-pan (du pain fourrĂ©). Il est habituellement plus Ă©pais et a un goĂ»t plus doux et moins Ă©picĂ© que son Ă©quivalent indien.

Il existe Ă©galement le katsukarē, du porc au curry, un autre plat trĂšs populaire au Japon.

Océanie

Fidji

Aux Fidji, des currys sont faits dans la plupart des foyers indiens et on les mange avec du riz ou du roti. Le roti (rond ou carrĂ©) est principalement consommĂ© au petit dĂ©jeuner avec les currys de lĂ©gumes. Le dĂ©jeuner est souvent composĂ© de dal et de riz avec quelques plats d'accompagnement. La plupart des gens qui travaillent mangent du roti et des currys pour leur dĂ©jeuner. Le dĂźner est gĂ©nĂ©ralement composĂ© de curry et de riz avec des chutneys. Les currys sont normalement cuits dans de l'huile vĂ©gĂ©tale. Pour faire un curry, des Ă©pices comme le cumin, le fenugrec, la moutarde et les feuilles de curry sont ajoutĂ©s Ă  l'huile chaude. L’oignon hachĂ© ou coupĂ© en tranches ainsi que l'ail Ă©crasĂ© sont ensuite ajoutĂ©s. Une fois que l'oignon et l'ail ont lĂ©gĂšrement dorĂ©, le curcuma et le garam masala sont ajoutĂ©s. Le sel et les piments sont utilisĂ©s selon les goĂ»ts. Le curry est cuit Ă  feu doux. De l'eau est ajoutĂ©e de sorte qu'il puisse ĂȘtre mĂ©langĂ© avec du riz. On ajoute parfois des feuilles de coriandre.

Éventuellement, les pommes de terre ou des lĂ©gumes sont Ă©galement ajoutĂ©s aux currys pour augmenter leur volume et les rendre plus nourrissants. Souvent, de la crĂšme de noix de coco est ajoutĂ©e aux currys de poisson ou de fruits de mer par exemple de crevettes ou de crabe. Presque tous les aliments peuvent servir d’ingrĂ©dients aux currys Ă  l’exception des lĂ©gumes verts Ă  feuilles sombres.

Grande-Bretagne

Les Britanniques, qui désignent presque chaque plat indien par le terme de « curry », en sont particuliÚrement friands. Les curry houses, proposant de la nourriture indienne cuite au goût britannique, sont trÚs présentes dans le pays, représentant un cinquiÚme de la restauration au Royaume-Uni. ParallÚlement, il existe une demande croissante pour la nourriture indienne authentique.

États-Unis

En Louisiane, le poulet coco désigne une spécialité locale importée d'Afrique occidentale et adaptée en curry : le poulet est servi rÎti au manioc, avec du riz au curry vert et au coco.

DĂ©veloppement historique

Historiquement, le mot « curry » a été d'abord utilisé dans la cuisine britannique pour désigner des plats de viande (souvent des restes d'agneau) dans une sauce de style occidental aromatisée avec du curry en poudre.

La recette du currey du livre de 1747 de Hannah Glasse (Ă©dition de 1758, mentionnant le gingembre et le curcuma).

La premiÚre recette de curry en Grande-Bretagne a paru dans The Art of Cookery Made Plain and Easy de Hannah Glasse en 1747. La premiÚre édition de son livre utilisait seulement le poivre noir et les graines de coriandre pour l'assaisonnement des currey. Dans la quatriÚme édition du livre, d'autres ingrédients tels que le curcuma et le gingembre ont été ajoutés. L'utilisation d'épices piquantes n'était mentionnée, ce qui reflÚte l'utilisation limitée du chilli en Inde, les plants de piment ayant seulement été introduits en Inde autour de la fin du XVe siÚcle et, à cette époque, ils étaient seulement populaires dans le sud de l'Inde.

De nombreuses recettes de curry sont contenues dans les livres de cuisine du XIXe siĂšcle, tels que ceux de Charles Elme Francatelli et Mme Beeton. Dans le manuel mĂ©nager de cette derniĂšre, une recette pour la poudre de curry est prĂ©sentĂ©e ; elle contient de la coriandre, du curcuma, de la cannelle, du poivre de Cayenne, de la moutarde, du gingembre, du piment et du fenugrec, mĂȘme si elle note qu'il est plus Ă©conomique d'acheter de la poudre toute faite dans « tout magasin qui se respecte ».

Tout au long du XIXe et début du XXe siÚcle, le curry a gagné en popularité en Grande-Bretagne en raison du grand nombre de fonctionnaires britanniques et militaires associés au Raj britannique. AprÚs la Seconde Guerre mondiale, le curry est devenu encore plus populaire en Grande-Bretagne en raison du grand nombre d'immigrants en provenance d'Asie du Sud. Le curry est peu à peu devenu une partie intégrante de la cuisine britannique, si bien que, depuis la fin des années 1990, le poulet tikka masala a été désigné comme « un véritable plat national britannique ». Il est maintenant disponible dans les trains interurbains.

D'autres dĂ©rivĂ©s de currys britanniques comprennent le coronation chicken[3], un plat froid, souvent utilisĂ© comme garniture de sandwich, inventĂ© pour commĂ©morer le couronnement de la reine Élisabeth II en 1953. La sauce au curry, gĂ©nĂ©ralement servie chaude avec de la nourriture rapide britannique traditionnelle, est utilisĂ©e pour les plats tels que les frites ou le balti, un curry anglo-indien dĂ©veloppĂ© Ă  Birmingham.

Notes et références

  1. Centre national de ressources textuelles et lexicales, « CARI : Définition de CARI », sur cnrtl.fr (consulté le )
  2. « L'histoire du curry, un plat international par excellence », sur lacuillere.com (consulté le ).
  3. « Coronation Chicken (poulet de la Reine) », sur marmiton.org (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.