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Collembola

Les collemboles (Collembola) sont une classe de petits arthropodes pancrustacés, souvent sauteurs. Ils étaient anciennement considérés comme des insectes aptérygotes, mais forment aujourd'hui une classe à part, dans le sous-embranchement des Hexapodes[1] appartenant au clade des Pancrustacea[2].

Les collemboles jouent un rÎle écologique majeur dans le cycle de la matiÚre organique et sont utilisés comme indicateurs de pollution des sols.

Étymologie

Collembola vient du grec Îșόλλα / kĂłlla, « gomme, colle » et áŒÎŒÏÎżÎ»Îź / embolĂȘ, « jet, insertion ». Il fait rĂ©fĂ©rence au collophore, une structure situĂ©e sur la partie ventrale de l'abdomen Ă  laquelle on supposait une fonction d'adhĂ©sion au support [3]. Ce nom est inventĂ© par le britannique John Lubbock en 1873[4], auteur de la premiĂšre monographie sur ce groupe d'arthropodes[5].

Généralités

Orchesella cincta, photographié à Gand, Belgique.
Dicyrtoma fusca de la famille des Sminthurinae, illustration issue de la premiĂšre monographie sur les Collemboles de John Lubbock au XIXe siĂšcle.
Sminthurus viridis, photographié prÚs de Livourne, Toscane, Italie.
Tous les collemboles ne sont pas ternes, ni monochromes : l'entomobrydĂ© Orchesella flavescens vivant sur les troncs d'arbre et dans la litiĂšre des forĂȘts.
Protaphorura armata, une espÚce lucifuge dépourvue de pigmentation. Approx. mm de long.

Connus comme étant les plus anciens des hexapodes fossilisés, ils étaient déjà présents au Dévonien, il y a environ 400 Ma, donc avant les insectes[6].

Ils ont longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme des insectes primitifs; ils sont aptĂšres et amĂ©taboles (c’est-Ă -dire dĂ©pourvus d'ailes et dont la larvaire ressemble fortement Ă  l'adulte). Les larves muent, en gĂ©nĂ©ral, quatre Ă  cinq fois avant de devenir sexuellement matures[3]. On tend Ă  les rapprocher aujourd'hui des crustacĂ©s[7]: beaucoup d'espĂšces ressemblent Ă  de petites crevettes et certains crustacĂ©s, comme les talitres, sont Ă©galement « sauteurs »[8].

La plupart sont lucifuges[9] et vivent dans les premiers centimĂštres du sol, Ă  l'abri de la lumiĂšre directe (quelques espĂšces descendent jusqu'Ă  30 cm de profondeur, notamment dans les sols labourĂ©s[10]), mais de nombreuses espĂšces vivent au-dessus du sol, y compris dans la canopĂ©e des arbres tropicaux[11]. Ils jouent un rĂŽle essentiel dans la dissĂ©mination et le contrĂŽle de la microflore du sol[12], et participent ainsi indirectement Ă  la transformation de la matiĂšre organique et au cycle des nutriments[13].

LĂ  oĂč la matiĂšre en dĂ©composition (feuilles mortes surtout) est abondante, en forĂȘt par exemple, on en trouve en Europe de 50 000 Ă  400 000 individus par mĂštre carrĂ©[14]. On les rencontre depuis les forĂȘts tropicales humides[15] jusqu'aux limites des glaces polaires[16] et des glaciers en altitude[17]. Certaines espĂšces vivent dans des fourmiliĂšres[18].

En zone tempérée ils sont actifs en hiver (hors périodes de gel), au printemps et à l'automne, mais les contrastes saisonniers affectent surtout les espÚces vivant au-dessus du sol[19].

Caractéristiques morphologiques

Couleur

De couleur parfois vive, les collemboles sont le plus souvent gris foncé, bleutés, blanchùtres ou jaunùtres.

Taille

En gĂ©nĂ©ral de petite taille, ils mesurent de 2 Ă  3 mm en moyenne, et exceptionnellement de 0,25 Ă  9 mm chez certaines espĂšces.

TĂȘte

Ils ne possÚdent pas d'yeux composés (mais jusqu'à huit yeux simples ou ocelles), une paire d'antennes segmentées (quatre à six articles), des piÚces buccales cachées dans la capsule céphalique, non visibles extérieurement (entognathes), de type broyeur, suceur ou suceur-piqueur.

Corps

Leur corps est protégé par une fine cuticule, est allongé (Arthropléones) ou globuleux (Symphypléones et Néélipléones) et possÚde trois segments thoraciques et six segments abdominaux au maximum, parfois soudés entre eux.

Ils possĂšdent aussi de nombreuses soies et sensilles sur tout le corps, dont le rĂŽle est encore imparfaitement connu.

Sensibilité à la dessiccation

Certaines espÚces (Entomobryens) ont le corps couvert d'écailles ou de grandes soies plumeuses, une protection contre la dessiccation liée à la sécheresse de l'air à laquelle les collemboles sont généralement sensibles en raison de leur respiration tégumentaire[20].

Aussi, certaines espÚces (Sminthuridae) possÚdent un systÚme de trachées rudimentaire, autorisant un épaississement de la cuticule et donc une meilleure tolérance à la dessiccation[21].

Abdomen

L'abdomen comporte six segments, parfois soudés entre eux[22], et porte deux organes propres aux collemboles, la furcula et le collophore.

La furcula ou furca

Vue du dessous de Deuterosminthurus pallipes, dont sa furca.

La furcula, ou furca (fourche), est une des caractéristiques majeures des Collemboles qui a donné le nom anglais des arthropodes : springtails (queues sauteuses). Situé sur le quatriÚme segment abdominal, cet appendice abdominal sauteur est généralement replié sous l'abdomen et tendu comme un ressort[23] - [5].

La furca est constituée de trois éléments : le manubrium qui la rattache à l'abdomen ; les dens, qui sont les dents de la fourche ; et le mucro, qui prolonge les dens et sont en forme de petits crochets. L'ensemble est maintenu par un autre organe ventral, appelé tenaculum ou rétinacle, situé sous le troisiÚme segment abdominal et est formé de deux branches[23] - [5].

La furca est un organe qui sert Ă  la fuite, le rĂ©tinacle libĂ©rant brutalement le « ressort » en quelques millisecondes et propulsant l'animal vers l'avant et en hauteur sur plusieurs centimĂštres[23] - [5]. Par exemple, le genre Entomobrya dont les espĂšces ne dĂ©passent pas mm de haut, sautent jusqu'Ă  16 cm[5].

La furca est un élément de détermination des Collemboles capital, tant ses formes, ses tailles et ses ornementations sont variées et spécifiques. Les espÚces vivants sur le sol ont généralement une furca plus longue que les espÚces qui vivent à l'intérieur du sol, chez qui elle a parfois disparu. Certaines espÚces ont d'ailleurs remplacé la fonction de saut par leur tube ventral[5].

Le collophore

Collophore d'Orchesella cincta.

Un organe ventral dit « collophore » ou « tube ventral », en forme de petit tube situé sous le premier segment abdominal. Il est présent chez tous les Collemboles[5].

Chez certaines espĂšces (SymphyplĂ©ones) ce tube peut se dĂ©vaginer et atteindre une longueur considĂ©rable. Il permet la rĂ©gulation du milieu intĂ©rieur, notamment sa pression osmotique (l'animal « boit » par son tube ventral[24]), et autorise les Ă©changes gazeux grĂące Ă  sa paroi extrĂȘmement fine, participant ainsi Ă  la respiration cuticulaire[5].

Le tube ventral, qui sert Ă©galement Ă  coller au support sur lequel est posĂ© l'animal[25] - [5] (d'oĂč le nom collemboles), est en relation avec une gouttiĂšre ventrale qui le relie au labium, oĂč dĂ©bouchent des nĂ©phridies, permettant ainsi Ă  l'animal de filtrer et de rĂ©cupĂ©rer en partie son urine[26]

Alimentation

Collembole non identifié se nourrissant des spores du MyxomycÚtes Stemonitis axifera.

La plupart des espÚces connues sont saprophages ; elles se nourrissent principalement de végétaux en décomposition et de microorganismes présents dans la litiÚre (champignons, bactéries, algues). Leur consommation de champignons (hyphes et spores) est considérable[27]. L'utilisation de marqueurs spécifiques des bactéries et champignons a permis de constater que les microorganismes constituent une importante portion de l'alimentation des collemboles[28]. Ces derniers auraient donc un impact direct sur les communautés fongiques et bactériennes, et un impact indirect sur les végétaux via leur consommation de champignons mycorhiziens.

Certaines espĂšces phytophages se nourrissent du feuillage des plantes (Sminthurus viridis)[29] ou de racines (Onychiuridae)[30].

Il existe aussi des collemboles carnivores (par exemple les espÚces du genre Friesea) qui se nourrissent de nématodes, de protozoaires et de rotifÚres[31]. Les collemboles adaptent leur comportement exploratoire de recherche alimentaire à la disponibilité en nourriture, comportement qui pourrait interférer avec l'intensité de dispersion des individus au sein d'une population[32].

Habitat

Pullulation d'Isotoma nivalis dans une trace de roue de tracteur.

Les collemboles sont parmi les arthropodes les plus abondants qui peuplent les sols[3] mais Ă©galement les rochers, les troncs d'arbres et autres milieux en contact plus ou moins direct avec le sol. Certaines espĂšces vivent dans les milieux humides tels que mares et tourbiĂšres[33].

La cuticule des collemboles est hydrophobe, ce qui leur permet d'Ă©viter d'ĂȘtre accidentellement submergĂ©s. Certains se dĂ©placent sans difficultĂ© sur l'eau des mares ou des cours d'eau lents (faciĂšs lentique)[34], comme Sminthurides malmgreni de couleur jaune-orangĂ©e. Il existe mĂȘme une espĂšce marine vivant dans la zone intertidale, Anurida maritima[35].

Dans chaque type d'habitat on trouve un grand nombre d'espĂšces qui cohabitent (communautĂ©s), mais la composition spĂ©cifique varie en fonction de la profondeur (espĂšces Ă©pigĂ©es ou Ă©piĂ©daphiques, hĂ©miĂ©daphiques, endogĂ©es ou euĂ©daphiques), de l'usage du sol et du type de vĂ©gĂ©tation (forĂȘts, landes, prairies, cultures), de l'humiditĂ© et de la lumiĂšre[33]. Les traits anatomiques, physiologiques, comportementaux et d'histoire de vie des collemboles varient en fonction des caractĂ©ristiques de l'habitat[36]. Les collemboles sont grĂ©gaires et sont attirĂ©s par des substances excrĂ©tĂ©es par leurs congĂ©nĂšres (phĂ©romones)[37]. Ils peuvent vivre trĂšs profondĂ©ment sous terre et une espĂšce, Plutomurus ortobalaganensis, dĂ©tient le record de l'habitat le plus profond pour un animal terrestre : ce collembole vit jusqu'Ă  1 980 m sous terre, dans le gouffre de Krubera-Voronja en GĂ©orgie[38] - [39].

Certaines espĂšces (Hypogastruridae) peuvent pulluler et se dĂ©placer en groupes compacts Ă  la surface du sol ou sur une couverture neigeuse, oĂč ils s'orientent grĂące Ă  la position du soleil[40]. La capacitĂ© de dispersion de ces animaux varie fortement d'une espĂšce Ă  l'autre[41] et les modifications trop rapides des paysages peuvent avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur les communautĂ©s, en dĂ©favorisant les espĂšces les plus spĂ©cialisĂ©es et les moins mobiles[42]. Les communautĂ©s de collemboles sont sensibles Ă  l'aciditĂ© du sol (communĂ©ment exprimĂ©e par le pH) et leur composition spĂ©cifique n'est pas la mĂȘme selon que les sols sont acides ou non, avec un seuil Ă  pH 5 environ[33] - [43].

D'aprĂšs les quelques Ă©tudes sur la phylogĂ©nie des collemboles dont on dispose, il semble que les espĂšces les plus proches de l'origine des lignĂ©es Ă©volutives soient plus tolĂ©rantes vis-Ă -vis de l'aciditĂ© du sol[44] - [45]. Étant donnĂ© l'anciennetĂ© de ces animaux, dĂ©jĂ  trĂšs diversifiĂ©s au DĂ©vonien[46], il est possible que certaines espĂšces aient conservĂ© des caractĂšres ancestraux, hĂ©ritĂ©s des conditions de vie ayant prĂ©valu dans les milieux terrestres avant le CarbonifĂšre[47].

Leur dispersion biologique par des insectes sociaux est avĂ©rĂ©e au moins depuis la fin du MiocĂšne infĂ©rieur, il y a environ 16 Ma (millions d'annĂ©es). En effet des collemboles fossiles (Electrosminthuridia helibionta) ont Ă©tĂ© dĂ©couverts, attachĂ©s ou situĂ©s Ă  proximitĂ© des ailes et des pattes d'un termite ailĂ© et d'une fourmi, piĂ©gĂ©s dans de l'ambre dominicain[48] - [49].

RĂŽles Ă©cologiques

Impacts bénéfiques pour l'agriculture

Ils contribuent à la dissémination et à la régulation de la microflore du sol (bactéries[28], champignons[50]) et jouent un rÎle majeur dans la circulation des nutriments (azote, phosphore, potassium, etc.), assurant ainsi la disponibilité de nutriments essentiels aux végétaux[51].

En l'absence de ces animaux, un grand nombre d'éléments resteraient immobilisés au sein de la biomasse microbienne, leur activité de consommation de la microflore stimulant les populations microbiennes et par voie de conséquence la minéralisation de la matiÚre organique du sol[52].

Lorsque les feuilles et aiguilles mortes tombent au sol, elles sont rapidement colonisĂ©es par des champignons microscopiques, dont les spores sont vĂ©hiculĂ©es par les collemboles vivant dans la litiĂšre[53]. Par la suite, le mycĂ©lium de ces champignons pĂ©nĂštre les feuilles et contribue Ă  leur dĂ©composition[54]. Les hyphes des champignons se dĂ©veloppant Ă  l'extĂ©rieur des feuilles sont broutĂ©es, les collemboles empĂȘchant ainsi le dĂ©veloppement excessif de certaines espĂšces, en particulier les champignons pathogĂšnes responsables de la fonte des semis[55].

Impacts gĂȘnants en agriculture

Des collemboles (Sminthuridae) peuvent perforer les feuilles ou les racines de radis. Les dĂ©gĂąts sont peu importants[56]. Cependant il faut mentionner que certaines espĂšces de collemboles sont considĂ©rĂ©es comme nĂ©fastes pour l'agriculture. Tel est le cas de Sminthurus viridis (en), appelĂ©e peste de la luzerne dans les parties mĂ©ridionales Ă  climat mĂ©diterranĂ©en du continent australien, oĂč cette espĂšce phytophage, importĂ©e accidentellement par les premiers colons europĂ©ens, pullule en raison de l'absence de ses prĂ©dateurs acariens[57] et de sa rĂ©sistance Ă  de nombreux pesticides[58].

Les Onychiuridae sont également souvent mentionnés dans les dégùts causés aux germinations et racines des végétaux cultivés[59]. Ces dégùts causés aux cultures, alors qu'aucun cas similaire n'a été signalé dans les prairies et les milieux naturels, sont sans doute en partie liés au fait que, dans leur majorité, les collemboles sont moins sensibles aux pesticides que leur prédateurs naturels[60].

Outil en Ă©cotoxicologie des sols

Divers groupes d'espÚces sont associés à des conditions particuliÚres de milieux[61] - [33]. Certaines espÚces sont sensibles à la dégradation de l'environnement tels les pesticides[62], les polluants métalliques[63], la sécheresse[64], l'utilisation du territoire[65] ou l'enrichissement du milieu[66] ainsi que la dégradation du couvert végétal.

Sur certains sols trĂšs polluĂ©s, par le zinc par exemple, la couche superficielle de feuilles mortes se dĂ©compose anormalement lentement ; les microbes y sont prĂ©sents, mais il manque des maillons importants des rĂ©seaux trophiques du sol, comme les vers de terre, et les collemboles voient leurs communautĂ©s s'appauvrir considĂ©rablement, mĂȘme si leur abondance totale reste inchangĂ©e[63].

Usage biologique spécifique

Comme certains vers de terre, acariens, diptĂšres, arachnides, colĂ©optĂšres, nĂ©matodes ou les escargots[67], les collemboles peuvent donc ĂȘtre des indicateurs intĂ©ressants pour Ă©tudier certains aspects de l'Ă©tat Ă©cologique des milieux terrestres[68]. Des collemboles sont utilisĂ©s dans des tests Ă©cotoxicologiques, en particulier Folsomia candida (en)[69], espĂšce parthĂ©nogĂ©nĂ©tique associĂ©e aux milieux anthropisĂ©s, connue pour la facilitĂ© de son Ă©levage au laboratoire et ses capacitĂ©s de reproduction trĂšs Ă©levĂ©es (environ une semaine de l'Ɠuf Ă  l'Ɠuf en conditions optimales d'humiditĂ©, de tempĂ©rature et de nourriture).

Normes ISO

Une norme internationale de qualité du sol (ISO 11267:2014) est mise au point en 2014 pour le test d'inhibition de la reproduction utilisant Folsomia candida (en)[70].

Des chercheurs ont mis au point des tests comportementaux, utilisant la capacitĂ© des collemboles Ă  fuir des conditions dĂ©favorables. On dĂ©tecte ainsi des seuils de tolĂ©rance nettement infĂ©rieurs aux tests de toxicitĂ© habituels[71] - [72], et correspondant mieux aux conditions naturelles, oĂč ces animaux utilisent leur sens olfactif et leurs capacitĂ©s gustatives pour se diriger « Ă  l'aveugle » dans un environnement trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne et localement hostile[73].

Une autre norme (ISO 17512-2:2011) est également mise au point en 2011, basée sur les essais d'évitement pour contrÎler la qualité des sols et les effets des produits chimiques sur le comportement, toujours associée à Folsomia candida (en)[74].

Auxiliaire en bioindication

Les traits biologiques permettent de caractériser les communautés animales, végétales et microbiennes sur des critÚres relevant directement des relations entre les organismes vivants et leur environnement. En ce qui concerne les collemboles, on commence à disposer d'informations portant sur les traits anatomiques et dans une moindre mesure sur les traits d'histoire de vie ou les traits écophysiologiques (type de reproduction, de dispersion, de compétition, tolérance vis-à-vis des contraintes du milieu) qui pourraient expliquer les assemblages et les caractéristiques de distribution des espÚces de collemboles.

Traits morphologiques et milieu de vie

Une base de donnĂ©es nommĂ©e "COLTRAIT (Traits des Collemboles)" est constituĂ©e pour les collemboles d’Europe occidentale[75]. Cette base de donnĂ©es regroupe des informations sur les diffĂ©rents traits morphologiques d’espĂšces de collemboles et sur les milieux oĂč elles sont trouvĂ©es en Europe.

Des Ă©tudes ont montrĂ© que la distribution des traits biologiques au sein des communautĂ©s de collemboles rĂ©pondait de maniĂšre significative aux modifications du milieu[76] - [77] - [78]. La relation trait-milieu a pu ĂȘtre testĂ©e au niveau de l'Europe occidentale[79]. On peut raisonnablement penser que, dans un avenir proche, on pourra utiliser les traits des collemboles en lieu et place des espĂšces, dont la prĂ©sence varie fortement d'un endroit Ă  l'autre et dont l'identification reste toujours dĂ©licate et rĂ©servĂ©e Ă  des spĂ©cialistes, pour porter un diagnostic sur les habitats et le niveau de conservation de leur biodiversitĂ©.

Classification

Leur dĂ©termination nĂ©cessite la compĂ©tence de spĂ©cialistes et un microscope. Actuellement on connait prĂšs de 8 700 espĂšces dĂ©crites dans le monde[1], dont environ 2 200 en Europe. Ces chiffres sont toutefois appelĂ©s Ă  augmenter, de nouvelles espĂšces Ă©tant dĂ©crites rĂ©guliĂšrement de par le monde. Des clĂ©s de dĂ©termination existent pour certains pays ou certaines rĂ©gions du globe. Une clĂ© mondiale d'identification est en cours de construction, accompagnĂ©e de cartes de rĂ©partition[1].

Les collemboles sont classés au sein d'une trentaine de familles, réparties en quatre ordres[1] :

Les écailles irisées fréquemment présentes sur la cuticule des Entomobryomorpha les protÚgent des radiations solaires et des prédateurs en glissant et en se détachant.
Neanuridae Anurida maritima, collembole de bord de mer.
Sminthuridae Sminthurus nigromaculatus, collembole vivant au-dessus du sol, dans les prairies et les champs cultivés.

Études gĂ©nĂ©tiques

« Cela faisait un moment que je le trouvais bizarre », reconnaßt Louis Deharveng, l'un des spécialistes des collemboles, classe d'arthropodes longtemps incluse dans les insectes. « J'ai donc comparé plusieurs populations avec l'espÚce la plus voisine et j'ai trouvé un petit caractÚre morphologique qui pouvait les différencier ». Pour valider son intuition, le chercheur profite d'une campagne d'établissement de codes barres d'ADN chez ces arthropodes. Il s'agit d'étudier une courte séquence d'ADN située sur un gÚne de référence, susceptible de discriminer les espÚces. Le but : caractériser chacune d'entre elles sur le plan génétique et constituer un fichier signalétique de l'ensemble des espÚces existantes. Des spécimens du collembole « bizarre » et de ses proches voisins sont ainsi passés au crible moléculaire.

L'étude prouvera de maniÚre indiscutable que les individus jusqu'alors mal classifiés appartiennent bien à une nouvelle espÚce, qui est baptisée Deutonura gibbosa. « Cette méthode est un outil complémentaire pour distinguer les espÚces de collemboles, souligne Louis Deharveng. Elle ne se substitue pas à l'étude de leur morphologie »[80].

De nombreuses études génétiques ont été effectuées sur les collemboles. Elles ont permis de mettre en évidence des échanges génétiques à longue distance, notamment chez l'espÚce arboricole Orchesella cincta[81], renforçant l'hypothÚse de l'existence chez les collemboles d'une dispersion passive, par le vent ou d'autres vecteurs de dissémination, hypothÚse émise à partir d'études sur la colonisation de terrains nus[82].

Plus rĂ©cemment, le sĂ©quençage de l'ADN a permis de dĂ©tecter des espĂšces cryptiques au sein de taxons considĂ©rĂ©s comme trĂšs communs[83], laissant supposer que le nombre d'espĂšces de collemboles est d'au moins un ordre de grandeur supĂ©rieur au chiffre de 50 000 espĂšces potentiellement existantes au niveau mondial[84].

Clés d'identification

  • Peter F. Bellinger, Kenneth A. Christiansen, Frans Janssens, 2014. Checklist of the Collembola of the world.
  • Kenneth A. Christiansen, Peter F. Bellinger, 1998. The Collembola of North America, North of the Rio Grande: a taxonomic analysis, second edition. Grinnell College, Grinnell, Iowa, 1518 pp.
  • Steve P. Hopkin, 2007. A key to the Collembola (springtails) of Britain and Ireland. Field Studies Council, Shrewsbury, United Kingdom, 245 pp.
  • Bettina Zimdars, Wolfram Dunger, 1995. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 1, Tullbergiinae. Abhandlungen und Berichte des Naturkundemuseums Görlitz 68: 1-71.
  • Gerhard Bretfeld, 1999. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 2, Symphypleona. Abhandlungen und Berichte des Naturkundemuseums Görlitz 71: 1-318.
  • Mikhail Potapov, 2001. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 3, Isotomidae. Abhandlungen und Berichte des Naturkundemuseums Görlitz 73: 1-603.
  • Jean-Marc Thibaud, Hans-JĂŒrgen Schulz, Maria Manuela da Gama Assalino, 2003. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 4, Hypogastruridae. Abhandlungen und Berichte des Naturkundemuseums Görlitz 75: 1-287.
  • Wolfram Dunger, Bettina Schlitt, 2011. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 6, Part 1, Onychiuroidea: Tullbergiidae. Senckenberg Museum of Natural History, Görlitz, Germany, 168 pp.
  • Rafael Jordana, 2012. Synopses on Palaearctic Collembola, Volume 7, Part 1, Capbryinae & Entomobryini. Senckenberg Museum of Natural History, Görlitz, Germany, 390 pp.

Notes et références

  1. Peter F. Bellinger, Kenneth A. Christiansen et Frans Janssens, 1996-2013. Checklist of the Collembola of the World.
  2. Antonio Carapelli, Pietro LiĂČ, Francesco Nardi, Elizabeth Van der Wath et Francesco Frati, « Phylogenetic analysis of mitochondrial protein coding genes confirms the reciprocal paraphyly of Hexapoda and Crustacea », BMC Evolutionary Biology, vol. 7(Suppl 2), no S8,‎ (lire en ligne [PDF]).
  3. (en) Meyer, J., « Collembola », sur NC State University - General Entomolgy (consulté le ).
  4. (en) John Lubbock, Monograph of the Collembola and Thysanura, London, Printed for the Ray Society, , 276 p. (lire en ligne)
  5. (en) Jean-Marc Thibaud et Cyrille A. d’Haesel, « Le petit Collembole illustrĂ© », Arvensis, Bulletin de l’Association entomologique d’Auvergne, nos 51-52,‎ 1er semestre 2010, p. 1-60 (lire en ligne)
  6. David A. Grimaldi, « 400 million years on six legs: on the origin and early evolution of Hexapoda », Arthropod Structure and Development, vol. 39, nos 2-3,‎ , p. 191-203 (rĂ©sumĂ©).
  7. Yan Gao, Yun Bu et Yun-Xia Luan, « Phylogenetic relationships of basal hexapods reconstructed from nearly complete 18S and 28S rRNA gene sequences », Zoological Science, vol. 25, no 11,‎ , p. 1139-1145 (lire en ligne [PDF]).
  8. Alberto Ugolinia, Giuditta Galantia et Luca Mercatelli, « Do sandhoppers use the skylight polarization as a compass cue? », Animal Behaviour, vol. 86, no 2,‎ , p. 427–434 (rĂ©sumĂ©).
  9. Sandrine Salmon et Jean-François Ponge, « Responses to light in a soil-dwelling springtail », European Journal of Soil Biology, vol. 34, no 4,‎ , p. 199-201 (lire en ligne [PDF]).
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  11. Denis J. Rodgers et Roger L. Kitching, « Rainforest Collembola (Hexapoda: Collembola) and the insularity of epiphyte microhabitats », Insect Conservation and Diversity, vol. 4, no 2,‎ , p. 99–106 (lire en ligne [PDF]).
  12. Torsten Thimm, Andrea Hoffmann, Heinz Borkott, Jean Charles Munch et Christoph C. Tebbe, « The gut of the soil microarthropod Folsomia candida (Collembola) is a frequently changeable but selective habitat and a vector for microorganisms », Applied and Environmental Microbiology, vol. 64, no 7,‎ , p. 2660-2669 (lire en ligne [PDF]).
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

  • (fr) Listes d'espĂšces de collemboles du QuĂ©bec, par Fernand Therrien, Madeleine Chagnon et Christian HĂ©bert.
  • (fr) Site en français/anglais dĂ©diĂ© aux collemboles
  • (en) Checklist of the Collembola of the World
  • (en) Collembola
  • (en) The Order Collembola
  • (en) Tree of Life Project Collembola
  • (en) UK Collembola taxonomy and ecology
  • (en) Collembola of Britain and Ireland
  • (en) UK Collembola taxonomy and ecology
  • (en) Ken Christiansen Collembola Collection

Références taxinomiques

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