Bataille de la Grenade
La bataille navale de la Grenade se déroule dans les Antilles le lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle oppose une escadre de la Royal Navy britannique commandée par John Byron aux forces de la Marine française sous les ordres de Charles Henri d'Estaing. C'est la deuxième grande bataille opposant la France et la Grande-Bretagne après le combat d'Ouessant au large de Brest en 1778. Elle intervient alors que le conflit, entré dans la deuxième année de l'engagement français, reste très indécis.
Grande-Bretagne | Royaume de France |
John Byron | Comte d'Estaing Suffren - De Grasse - La Motte-Picquet (seconds) |
21 vaisseaux de ligne
| 25 vaisseaux de ligne
|
1 055 morts ou blessés, 4 vaisseaux fortement endommagés | 176 morts, 773 blessés |
Guerre d'indépendance des États-Unis
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Coordonnées | 12° 03′ nord, 61° 45′ ouest |
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La bataille, conduite sur le schéma tactique de la ligne de file par des escadres de forces quasi équivalentes, débouche sur une défaite anglaise. Cependant, celle-ci n'est pas exploitée par l'armée navale française car son chef n'en comprend pas l'importance et se contente de la conquête de la petite île de la Grenade.
La bataille témoigne cependant de l'intensification de l'effort de guerre des deux puissances européennes et de la confiance retrouvée de la France dans sa marine de guerre sortie humiliée, quinze ans plus tôt, des défaites de la guerre de Sept Ans[N 1].
Le contexte de la guerre d'indépendance américaine
La France s'engage dans la guerre d'indépendance américaine au début de l'année 1778 avec une escadre de 12 vaisseaux et 5 frégates sous les ordres du vice-amiral d'Estaing pour soutenir la révolte des « insurgents ». Cette force navale arrive en sur les côtes américaines. D'Estaing a pour mission d’attaquer les Anglais « là où il pourrait leur nuire davantage et où il le jugerait le plus utile aux intérêts de Sa Majesté et à la gloire de ses armes »[1]. Ces ordres lui laissent donc carte blanche, mais il lui est recommandé de ne pas quitter les côtes américaines avant d'avoir « engagé une action avantageuse aux Américains, glorieuse pour les armes du roi [et] propre à manifester immédiatement la protection que Sa Majesté accorde à ses alliés »[1]. D'Estaing renonce à attaquer New York défendue par des troupes nombreuses puis échoue devant Newport (). Une violente tempête l'empêche d’affronter les 14 vaisseaux de Howe. L'escadre française se replie alors sur Boston pendant plus de deux mois pour se ravitailler et réparer les avaries. D'Estaing fait ensuite voile sur la Martinique (novembre), mais subit un sanglant échec en tentant de reprendre l'île voisine de Sainte-Lucie (décembre) enlevée par les troupes et l'escadre de Barrington.
Au début de 1779, les forces navales françaises n'ont pas remporté la victoire rapide espérée l'année précédente à Versailles. Des renforts sont donc envoyés de France et arrivent progressivement entre février et avril avec les divisions navales du comte de Grasse (), de Vaudreuil (), et de La Motte-Picquet ()[N 2]. De petites expéditions permettent de s'emparer de Saint-Martin (), de Saint-Barthélémy () et, pour finir, de Saint-Vincent ().
D'Estaing dispose ainsi au début de l'été 1779 de 25 vaisseaux, soit plus du double des effectifs de l’année précédente[2], l'ensemble étant accompagné d'une dizaine de frégates. Côté anglais, des renforts sont également expédiés : l'escadre du vice-amiral Byron arrive à Sainte-Lucie le avec 10 navires et reçoit ensuite des navires supplémentaires. En juin, il dispose de 21 vaisseaux, sans compter les transports de troupes et les frégates.
D'Estaing décide de prendre l'initiative en attaquant la Barbade, île qui abrite une base de la Royal Navy, mais la météo ne lui est pas favorable. Il reporte donc son choix sur l’île de la Grenade devant laquelle il se présente le . 1 200 soldats sont débarqués. L’attaque dure deux jours, conduite en personne par d’Estaing, l'épée au point. C'est un succès : les défenses anglaises sont balayées et la garnison capitule en laissant 700 prisonniers, 3 drapeaux, 102 canons, 16 mortiers et le gouverneur, Lord Macartney, alors que les Français n'ont que 106 hommes tués ou blessés[3]. Mais le au matin, l’escadre de Byron arrive accompagnée d’un gros convoi de 50 voiles chargé de troupes[4], sans savoir que l'île est déjà aux mains de d'Estaing. Lorsqu'il s'en rend compte, Byron n'a guère le choix : il lui faut absolument tenter une action d'éclat contre les Français à moins d'encourir de graves sanctions[N 3].
DĂ©roulement de la bataille
D'Estaing dispose d'un nombre de vaisseaux plus importants que Byron (25 contre 21, ordre de bataille présenté plus bas). Mais cet écart n'est que relatif car d'Estaing n'oppose que 1 468 canons aux 1 516 bouches à feu de son adversaire[5], ce qui s'explique par la composition des escadres. Les deux vaisseaux les plus puissants de d'Estaing sont le Languedoc (navire amiral) et le Tonnant de 80 canons à deux ponts, alors que Byron dispose d'un trois ponts de 90 canons, le HMS Princess Royal et aucun vaisseau de moins de 64 canons. D'Estaing et Byron alignent chacun 12 navires de 74 (ou 70) canons et respectivement 7 et 8 navires de 64 (ou 60) canons, mais l'escadre française comprend aussi 4 vaisseaux de 50 (ou 54) canons de faible utilité militaire. Le vice-amiral anglais dispose donc d’une force plus homogène que celle de son adversaire et peut envisager le combat avec de bonnes chances de succès.
Les frégates repèrent la force anglaise vers 3 h 30 du matin et donnent l'alerte à coup de canons, laissant aux Français le temps de faire leur branle-bas et d'embarquer leurs chaloupes[6]. Byron tente alors un coup d'audace : pensant sans doute que les équipages sont à terre, il se faufile avec ses vaisseaux entre l'île et l'escadre de d'Estaing au mouillage, espérant pouvoir la détruire ou la capturer. Mais les équipages sont au complet et d'Estaing peut compter avec Suffren, de Grasse et La Motte-Picquet, sur la présence de brillants marins pour le seconder. Les forces françaises débarquées sur la Grenade constatent que les navires ennemis passent à portée de tir et retournent leurs canons pour bombarder les vaisseaux anglais qui se retrouvent ainsi pris entre deux feux, transformant la manœuvre de Byron en piège pour ses propres forces.
D'Estaing fait couper les câbles et la bataille s'engage au petit matin en suivant la classique tactique de la ligne de file. Les deux escadres s'affrontent en deux passes d'armes parallèles, la première à contre-bord, la seconde sur la même route. La canonnade est acharnée, comme le confirme le témoignage d’un officier du Fantasque (64 canons), le navire de Suffren, qui combat en deuxième position sur la ligne française et qui essuie le tir des 21 vaisseaux anglais passant devant lui : « Notre vaisseau fit des merveilles, nous tirâmes 1 600 coups de canons, autant que le Languedoc [le navire amiral] qui tint son poste[7]. » L'escadre anglaise, qui essuie 21 000 coups de canons, est sévèrement étrillée[8]. L'arrière-garde anglaise se disloque avec 4 vaisseaux totalement désemparés, les HMS Lion (64), Grafton (74), Cornwall (74) et Monmouth (64) qui sortent de la ligne[5].
Byron réussit à se retirer vers l’île de Saint-Christophe en prenant en remorque ses 4 vaisseaux hors de combat. La flotte française est victorieuse, mais D'Estaing n'engage pas la poursuite malgré les conseils pressants de Suffren et de La Motte-Picquet. Rien n'est tenté non plus contre le convoi de troupes, pourtant extrêmement vulnérable et que, selon Suffren, un simple vaisseau de 50 canons accompagné de quelques frégates aurait pu capturer[9].
Le bilan : une victoire française non exploitée
Les Français comptent 176 tués, dont trois capitaines de vaisseau[N 4], et 776 (ou 773) blessés. De leur côté, les pertes anglaises atteignent plus de 1 000 tués et blessés. « Le général [d'Estaing] s’est conduit, par terre et par mer, avec beaucoup de valeur. La victoire ne peut lui être disputée ; mais s'il avait été aussi marin que brave, nous n'aurions pas laissé échapper 4 vaisseaux anglais démâtés » juge Suffren dans sa correspondance[10].
Les historiens sont plus sévères. Cette bataille fut « la défaite la plus désastreuse de la Royal Navy depuis la bataille de Béveziers en 1690 » estime le stratège américain Alfred Mahan à la fin du XIXe siècle[11]. « Le combat de la Grenade aurait pu, aurait dû être une grande victoire française » note Rémi Monaque[9]. D'Estaing ne comprend pas la portée de sa victoire. Le chef français s'était fait remarquer pendant la guerre de Sept Ans avec une brillante campagne corsaire dans l'océan Indien, mais, ayant commencé sa carrière sur terre, D'Estaing aurait eu beaucoup de mal à voir dans les escadres autre chose qu'un moyen de transporter des troupes[9]. Par ailleurs fait remarquer Jean Meyer, « cela correspond à l’état d’esprit des amiraux français qui considéraient que le seul fait d’avoir tenu tête était suffisant et qu’il ne fallait pas risquer davantage le matériel et les hommes »[12].
D'Estaing se contente donc de la conquête de la Grenade, victoire complétée par la prise des petites îles voisines des Grenadines, quelques jours plus tard[N 5]. La bataille de la Grenade est donc un authentique succès tactique français, mais sans portée stratégique, car ce n'est qu'un théâtre d'opérations mineur durant cette guerre. En laissant filer la Navy, il a laissé « s'échapper une victoire décisive qui lui aurait permis de prendre la grande base de la Jamaïque » estime de son côté Jean-Christian Petitfils[13]. Il a également manqué de porter un coup terrible au moral des forces anglaises jusqu'en Amérique du Nord, car la bataille eut un retentissement considérable dans les opinions publiques. Le , d'Estaing, qui a peut-être quelques regrets, atteint l’île de Saint-Christophe où s'est réfugiée l'escadre anglaise. Mais Byron refuse de reprendre le combat et préfère rester à l'abri des batteries côtières[14]. Les deux vice-amiraux ne se reverront plus et ne termineront pas la guerre à la tête de grandes escadres. Byron ne va exercer que très brièvement le poste de commandant en chef en Amérique du Nord et rentrer bientôt en Europe[15]. Quant à d'Estaing, cette bataille lui vaut sur l'instant une grande popularité : l'opinion, avide de revanche afin de laver les défaites de la guerre de Sept Ans, ne regarde que la victoire sans voir le faible gain militaire de l'opération[N 6], ni le sanglant échec sur Savannah qu'il subit peu de temps après (octobre). D'Estaing va lui aussi rentrer en France (), mais malgré un accueil triomphal, il n’exercera plus qu'un rôle secondaire dans la guerre[16]. Les combats décisifs de cette guerre se dérouleront en 1781 sur les côtes américaines dans la baie de la Chesapeake et la péninsule de Yorktown, expliquant que l’engagement de la Grenade, malgré les effectifs engagés, soit ensuite tombé dans l'oubli.
Cette double bataille — la prise de l'île et le combat naval — a des conséquences militaires réduites mais un retentissement important dans l'opinion française qui vit dans l'attente de la revanche depuis les défaites de la guerre de Sept Ans. Elle donne lieu à de nombreuses représentations dont on peut entrevoir quelques exemples ci-dessous[16].
Charles Henri d'Estaing commande les 12 vaisseaux envoyés aux secours des « insurgents » en 1778, mais la première année de sa campagne est un échec. D'Estaing, qui a reçu des renforts, attaque la Grenade avec 25 vaisseaux et remporte son premier succès notable en s'emparant de l'île, le . John Byron dispose de 21 vaisseaux et accompagne un convoi de troupe lorsqu'il découvre que les Français viennent de s'emparer de la Grenade. Le , Byron engage le combat mais ce dernier tourne à son désavantage. Il a quatre vaisseaux hors de combat et doit fuir le champ de bataille. La Motte-Picquet et Suffren demandent à d'Estaing de lancer la poursuite de l'escadre anglaise vaincue, mais celui-ci n'exploite pas sa victoire. Allégorie représentant lord Macartney, le gouverneur de l'île fait prisonnier, se lamentant sur son sort sous la statue de d'Estaing. Cette bataille rend d'Estaing très populaire et lui vaut d'être mis en scène dans d'étonnantes représentations allégoriques de la victoire. Caricature montrant le « Courrier anglais allant à Londres annoncer que les Français ont pris la Grenade ». Les caricaturistes mettent en scène Mademoiselle Des Victoires brandissant une image de la prise de la Grenade avec une coiffure assortie… L'écho de cette bataille est tel en France, qu'elle est aussitôt mise en scène avec une pièce de théâtre et une comédie. Estampe reprenant l'image de Mlle Des Victoires et mettant en scène le désarroi du gouvernement anglais apprenant la défaite de la Grenade.
Ordre de bataille
La flotte française compte vingt-cinq navires de ligne contre vingt-et-un aux Anglais. De plus, les Français ont un avantage très important concernant le nombre de frégates, qui ne font pas partie de la ligne[17]. La force du comte d'Estaing est accompagnée de quatorze frégates, bien que les cinq derniers de la liste soient plus vraisemblablement à ranger dans la catégorie des corvettes, comme il est normalement admis pour les navires de moins de 20 canons. Par souci de simplification, les historiens ne mentionnent pas toujours la présence de ces petits navires, ce qui explique aussi pourquoi on ne connaît pas l'armement des quatre dernières unités. La présence d'une seule frégate du côté de Byron est également étonnante, car habituellement une escadre d'une vingtaine de vaisseaux est accompagnée de cinq ou six frégates. Ces navires ne combattent normalement pas mais sont cependant essentiels pour assurer l'éclairage de la flotte et faire suivre les dépêches.
Royaume de France
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Royaume de Grande-Bretagne
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Notes et références
Notes
- Sur les défaites françaises lors de ce conflit, on peut consulter Zysberg 2002, p. 239-281, « Les épreuves de la guerre de Sept Ans ». On peut lire aussi Bély 1992, p. 549-560, « Les rudes défaites françaises ».
- Grasse arrive de France, Vaudreuil des côtes africaines où il vient de s’emparer des établissements anglais et les vaisseaux de La Motte-Picquet ont escorté jusqu’à la Martinique un gros convoi marchand de 45 voiles. Monaque 2009, p. 155.
- En 1756, dans des circonstances voisines, l'amiral Byng était arrivé trop tard pour sauver l'île de Minorque où venaient de débarquer les Français. Il s'était replié rapidement après un bref combat naval devant Port-Mahon, au grand scandale de l'opinion. Il avait été condamné à mort en cour martiale pour « manquement à n'avoir pas fait l'impossible » (« He had failed to do his utmost ») afin de sauver la place, puis fusillé à genoux sur le pont d’un vaisseau de guerre. Cité par Monaque 2009, p. 52.
- Il s'agit de Desmichel de Champorcin sur le Provence, de Ferron de Quengo sur l'Amphion et de Montaut du Fier-Rodrigue. Monaque 2009, p. 159.
- C'est Suffren, à la tête d’une division de 2 vaisseaux et 2 frégates qui saisit presque sans combat, et sans pillage, les deux îles de Carriacou et de l'Union. Monaque 2009, p. 159.
- À son retour, d'Estaing est accueilli en héros, longuement reçu par le roi, couvert d'éloges, faisant l'objet de poèmes, de chansons et même d'un opéra. Taillemite 2002, p. 177.
Références
- Taillemite 2002, p. 154.
- Petitfils 2005, p. 403.
- Effectifs donnés par Petitfils 2005, p. 403. Les pertes françaises sont données par Vergé-Franceschi 2002, p. 697. Sur la prise de l'île, on peut aussi visionner ce dessin d'Ozanne, réalisé au moment de l'évènement.
- Vergé-Franceschi 2002, p. 697.
- Castex 2004, p. 197-198.
- Monaque 2009, p. 156.
- Manuscrit de François-Palamède de Suffren, enseigne de vaisseau sur le Fantasque, cité par Monaque 2009, p. 159.
- Petitfils 2005, p. 403. 20 699 coups de canons selon Michel Vergé-Franceschi, op. cit., p. 697.
- Monaque 2009, p. 159.
- Extrait de la lettre écrite le 10 juillet à Mme de Seillans. Cité par Monaque 2009, p. 159.
- Cité par Castex 2004, p. 199. The Influence of Sea Power upon History, 1660-1783, Little, Brown & Co, New York 1890, Dover Publications, 1987 (Repr.) (ISBN 0-486-25509-3).
- Jean Meyer, dans Vergé-Franceschi 2002, p. 575.
- Petitfils 2005, p. 404.
- Monaque 2009, p. 161. Jean-Claude Castex soutient que le HMS Lion est tellement endommagé que la Royal Navy doit le couler à Sainte-Lucie, (Castex 2004, p. 198-199). Il s'agit d'une grossière confusion, puisque le Lion (64) (en) sera réparé (avec les trois autres vaisseaux) et servira jusque sous les guerres napoléoniennes. C'est le HMS Cornwall (74) qui sera détruit, mais en 1780, après la bataille de la Martinique contre l'escadre de Guichen.
- « James Gambier » sur l'Oxford Dictionary of National Biography.
- Taillemite 2002, p. 172-173.
- Composition des escadres donnée par Castex 2004, p. 197.
Voir aussi
Sources et bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- En français
- Olivier Chaline (dir.), Philippe Bonnichon (dir.) et Charles-Philippe de Vergennes (dir.), Les marines de la Guerre d'Indépendance américaine (1763-1783) : L'instrument naval, t. 1, Paris, PUPS, , 453 p. (ISBN 978-2-84050-890-8).
- Olivier Chaline (dir.), Philippe Bonnichon (dir.) et Charles-Philippe de Vergennes (dir.), Les marines de la Guerre d'Indépendance américaine (1763-1783) : L'opérationnel naval, t. 2, Paris, PUPS, , 457 p. (ISBN 979-10231-0585-8).
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8 et 2-35743-077-X).
- Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, Sedes, coll. « Regards sur l'histoire », , 451 p. (ISBN 978-2-7181-9503-2 et 2-7181-9503-7).
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 978-2-221-08751-0 et 978-2-221-09744-1).
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655).
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082).
- Étienne Taillemite, Louis XVI, ou le navigateur immobile, Paris, éditions Payot, , 265 p. (ISBN 978-2-228-89562-0).
- Jean Meyer et Jean Béranger, La France dans le monde au XVIIIe siècle, Paris, éditions Sedes, , 380 p. (ISBN 978-2-7181-3814-5).
- André Zysberg, La Monarchie des Lumières : 1715-1786, Paris, Point Seuil, coll. « Nouvelle Histoire de la France moderne » (no 5), , 552 p. (ISBN 978-2-02-019886-8 et 2-02-019886-X).
- Patrick Villiers et Jean-Pierre Duteil, L'Europe, la mer et les colonies : XVIIe siècle-XVIIIe siècle, Paris, Hachette supérieur, coll. « Carré Histoire » (no 37), , 255 p. (ISBN 978-2-01-145196-5 et 2-01-145196-5).
- Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Laval (Canada), [Presses de l'Université Laval|éditions Presses Université de Laval], , 417 p. (ISBN 978-2-763-78061-0, lire en ligne).
- Lucien Bély, Les Relations internationales en Europe au XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Thémis », , 731 p. (ISBN 978-2-13-044355-1).
- Rémi Monaque, Suffren : un destin inachevé, Paris, édition Tallandier, , 494 p. (ISBN 978-2-84734-333-5).
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4).
- Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, Paris, Ă©ditions Perrin, , 1113 p. (ISBN 978-2-262-01484-1).
- Louis Édouard Chevalier, Histoire de la marine française pendant la guerre de l'indépendance américaine, précédée d'une étude sur la marine militaire de la France et sur ses institutions depuis le commencement du XVIIe siècle jusqu'à l'année 1877, Paris, Hachette, (lire en ligne).
- Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 2, Paris, Challamel aîné, , 469 p. (lire en ligne).
- Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, Paris, éditions Honoré Champion, (lire en ligne).
- En anglais
- (en) Alfred Thayer Mahan, The major operations of the navies in the war of American independence, Boston, Little, Brown, and company, (lire en ligne).
- (en) Alfred Thayer Mahan, The Influence of Sea Power upon History, New York, Dover Publications (repr.), Little, Brown & Co (original), 1890, 1987 (repr.), 1660-1783 (original), 557 p., poche (ISBN 978-0-486-25509-5 et 0-486-25509-3, présentation en ligne).
- (en) William Laird Clowes, The Royal Navy : a history from the earliest times to the present, vol. IV, Londres, Sampson Low, Marston & Co, (lire en ligne).