Bataille du canal de la Mona
La bataille du canal de la Mona est un combat naval qui oppose, le une escadre britannique placée sous les ordres du contre-amiral Sir Samuel Hood à un petit détachement français inférieur en nombre sous les ordres du comte de Framond. L'affrontement a lieu dans le canal de la Mona, qui sépare les îles d'Hispaniola et de Puerto Rico, peu de temps après la victoire britanniques à la bataille des Saintes, et dure deux heures. Les Britanniques capturent quatre bâtiments, dont deux vaisseaux de ligne de 64 canons.
Date | |
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Lieu | Canal de la Mona, mer des CaraĂŻbes |
Issue | Victoire britannique |
Grande-Bretagne | Royaume de France |
Sir Samuel Hood | Comte de Framond |
10 vaisseaux de ligne 1 frégate 1 brûlot | 2 vaisseaux de ligne 2 frégate 1 corvette |
10 tués 14 blessés[1] | 2 vaisseaux de ligne capturés, 1 frégate capturée, 1 corvette capturée, 1 300 prisonniers |
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Coordonnées | 18° 30′ nord, 68° 00′ ouest |
---|
Contexte
Entre le 9 et le , une flotte britannique placée sous le commandement de l'amiral Rodney combat et défait la flotte française du comte de Grasse à la bataille des Saintes, contrariant par là même les plans français d'invasion de la Jamaïque. Le contre-amiral Sir Samuel Hood combat sous les ordres de Rodney aux Saintes, et critique ouvertement son supérieur de ne pas avoir poussé son avantage face à une flotte française battant en retraite. La flotte britannique rentre en Jamaïque, d'où Rodney ordonne à Hood de se mettre à la recherche de vaisseaux français endommagés ayant réussi à s'extraire du combat. Une escadre de treize bâtiments, commandée par Hood, met les voiles en direction de Saint-Domingue.
Les navires français sous les ordres du comte de Framond étaient rescapés de la bataille des Saintes. Le vaisseau de ligne français Caton (64) avait été endommagé lors du combat du et le Jason (64) avait également subi d'importants dégâts le au cours d'une collision avec le Zélé, rendu ingouvernable. Ces deux bâtiments se trouvent dans le canal de la Mona accompagnés de bâtiments plus petits, avec pour destination Cap-Français, lorsqu'ils sont repérés par l'escadre de Hood[2]
Forces en présence
Royaume de France
|
Royaume de Grande-Bretagne
|
L'affrontement
Hood ordonne de prendre en chasse les bâtiments français. Les vaisseaux britanniques, à la coque doublée de cuivre, rattrapent sans difficulté les vaisseaux français avariés. Le HMS Valiant capture le Jason et le Caton en perdant quatre hommes et en ayant à déplorer six blessés au cours du combat, alors que dans le même temps, le HMS Magnificent capture la frégate Aimable en perdant lui aussi quatre hommes et huit blessés[Note 1] - [3]. La frégate Astrée parvient, elle, à s'échapper avec des dégâts mineurs[1].
Conséquences
Les vaisseaux français capturés sont ramenés en Angleterre pour être intégrés aux listes de la Royal Navy. Le Jason est rebaptisé HMS Argonaut, alors que le Caton est converti en navire hôpital pour les prisonniers de guerre et ancré au large de Saltash en Cornouailles. Il continuera à être utilisé pendant les guerres napoléoniennes[4]. L’Aimable est rebaptisé HMS Aimable et sert dans la Royal Navy jusqu'en 1811[5].
Notes
- L’Aimable avait été lancée le 20 juillet 1776.
Références
- Allen 1852, p. 343
- Harvey 2004, p. 530.
- Demerliac 1996, p. 68, #423
- « Plymouth prison ships »
- « Ships of the Old Navy: HMS Aimable »
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Alain Demerliac, La Marine De Louis XVI : Nomenclature Des Navires Français De 1774 À 1792, Nice, Éditions OMEGA, , 238 p. (ISBN 2-906381-23-3)
- (en) Robert Harvey, A Few Bloody Noses : The American Revolutionary War, Constable and Robinson,
- (en) Brian Lavery, The Ship of the Line, vol. 1 : The development of the battlefleet 1650-1850, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-252-8)
- (en) Joseph Allen, Battles of the British Navy, Londres, Henry Bohn, (lire en ligne)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, Paris, éditions Honoré Champion, (lire en ligne)