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Bataille de Bennington

La bataille de Bennington est un affrontement de la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis qui eut lieu le Ă  Walloomsac, localitĂ© situĂ©e Ă  une quinzaine de kilomètres de Bennington dans le Vermont. Une force rebelle de 2 000 hommes, majoritairement composĂ©e de miliciens du New Hampshire et du Massachusetts menĂ©s par le gĂ©nĂ©ral John Stark, et renforcĂ©s par des hommes dirigĂ©s par le colonel Seth Warner et des membres des Green Mountain Boys, vainquit de manière dĂ©cisive un dĂ©tachement de l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral John Burgoyne menĂ© par le lieutenant colonel Friedrich Baum et d'autres troupes sous les ordres du lieutenant colonel Heinrich von Breymann.

Bataille de Bennington
Description de cette image, également commentée ci-après
MĂ©morial de Bennington.
Informations générales
Date
Lieu Bennington, Vermont
Issue Victoire américaine
Commandants
John Stark
Seth Warner
Friedrich Baum †
Heinrich von Breymann
Forces en présence
2 000 hommes (Stark)[1]
350 (Warner)[2]
800 hommes (Baum)[3]
550-650 (Breymann)[4] - [5]
Pertes
30 morts
40 blessés[6]
207 morts
700 prisonniers[7]

Guerre d'indépendance des États-Unis

CoordonnĂ©es 42° 56′ 19″ nord, 73° 18′ 16″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Vermont
(Voir situation sur carte : Vermont)
Bataille de Bennington

Le dĂ©tachement de Baum Ă©tait une force diverse d'environ 700 hommes au total composĂ©e de dragons sans montures venant du duchĂ© de Brunswick, de Canadiens, de Loyalistes et d'AmĂ©rindiens. Il avait Ă©tĂ© envoyĂ© par Burgoyne pour effectuer un raid dans la rĂ©gion de Bennington, localitĂ© situĂ©e dans les New Hampshire Grants, pour trouver des chevaux, des animaux de trait et des sources d'approvisionnement. Croyant que la ville n'Ă©tait que faiblement dĂ©fendue, Burgoyne et Baum ne savaient pas que Stark et 1 500 miliciens y Ă©taient postĂ©s. D'importantes averses retardèrent le moment du combat. Une fois le climat plus clĂ©ment, les hommes de Stark entourèrent ceux de Baum (qui fut tuĂ©) et capturèrent de nombreux soldats. Les renforts des deux camps arrivèrent alors que Stark et ses troupes nettoyaient le terrain, et la bataille reprit ; Warner et Stark repoussèrent les renforts de Breymann au prix de nombreuses pertes.

Cette bataille fut une importante victoire pour la cause rebelle parce qu'elle rĂ©duisit la taille de l'armĂ©e de Burgoyne d'environ 1 000 hommes, poussa une grande partie des AmĂ©rindiens Ă  l'abandonner, et le priva des ravitaillements dont il avait besoin ; autant d'Ă©lĂ©ments qui contribuèrent Ă  sa reddition Ă  Saratoga. La victoire galvanisa le soutien des colons envers le mouvement indĂ©pendantiste et eut un rĂ´le dans la dĂ©cision de la France d'entrer dans la guerre du cĂ´tĂ© des rebelles. L'anniversaire de la bataille est cĂ©lĂ©brĂ© dans le Vermont sous le nom de Bennington Battle Day.

Contexte

Après les victoires britanniques à Hubbardton, Fort Ticonderoga et Fort Anne, le plan du général John Burgoyne pour la campagne de Saratoga de 1777 était de capturer Albany et de prendre le contrôle de la vallée de l'Hudson, de façon à diviser les colonies américaines en deux. Ce plan s'intégrait dans un projet de plus grande échelle visant à séparer les colonies de Nouvelle-Angleterre rebelles des colonies du sud, que les Britanniques estimaient plus loyales, par un triple mouvement de tenailles[8]. Celle de l'ouest, organisée par Barry St. Leger, fut repoussée lors de l'échec du siège de Fort Stanwix[9] ; celle du sud, qui devait progresser depuis le sud de la vallée de l'Hudson et New York, ne débuta jamais, puisque le général William Howe décida de capturer Philadelphie au lieu de l'accomplir[10].

Côté britannique

Jusqu'à présent, la campagne militaire du Général britannique Burgoyne s'était bien déroulée et lui avait permis de disposer de nouvelles places fortes dans la région. Il avait dispersé les hommes de Seth Warner au cours de la Bataille de Hubbardton. Cependant, son avancée fut ralentie par des conditions de déplacement difficiles, causées par des difficultés logistiques et la destruction par les Américains d'une route principale. Les troupes anglaises étaient affaiblies et manquaient notamment de chevaux ; le ravitaillement devenait problématique[11], et Burgoyne s'inquiéta d'autant plus qu'au début du mois d'août il reçut un message de Howe lui apprenant que celui-ci allait à Philadelphie au lieu de le rejoindre en remontant l'Hudson[12]. Suivant une proposition du commandant des troupes allemandes de son armée, le Baron Riedesel[13], Burgoyne envoya, depuis Fort Miller, un détachement d'environ 800 soldats dirigés par le lieutenant colonel Friedrich Baum, chargés d'une part de trouver des chevaux pour les dragons allemands et des bêtes de trait pour faciliter les déplacements de l'armée, et d'autre part de harceler l'ennemi[11]. Le détachement de Baum était principalement constitué de dragons de Brunswick sans montures du régiment Prinz Ludwig. Ils furent rejoints sur la route par des compagnies locales de Loyalistes, quelques Canadiens, une centaine d'Amérindiens et une compagnie britannique de tireurs d'élite[14]. Les ordres initiaux de Baum étaient de se diriger vers la vallée du Connecticut où les Britanniques escomptaient se procurer des chevaux[15]. Toutefois, alors que Baum se préparait à partir, Burgoyne modifia verbalement l'objectif de la mission, le remplaçant par un dépôt de ravitaillement situé à Bennington, qu'il croyait gardé par les restes de la brigade de Warner, soit à peu près 400 miliciens coloniaux[16].

Côté américain

General John Stark

Ă€ l'insu de Burgoyne, les citoyens du territoire des New Hampshire Grants (qui Ă©tait disputĂ© entre l'Ă©tat de New York et la RĂ©publique du Vermont) avaient fait appel aux Ă©tats du New Hampshire et du Massachusetts pour qu'ils les protègent de l'invasion britannique Ă  l'issue de la capture de Ticonderoga[17]. Le New Hampshire rĂ©pondit le en autorisant John Stark Ă  lever une milice pour la dĂ©fense du peuple « ou le mĂ©contentement de l'ennemi »[T 1] - [11] - [18]. Utilisant des fonds fournis par John Langdon, Stark leva 1 500 miliciens en six jours, soit plus de 10 % de la population masculine de plus de seize ans habitant dans le New Hampshire[19]. Ils se dirigèrent en premier lieu vers le Fort no 4 (l'actuelle Charlestown), puis traversèrent le fleuve Connecticut, arrivèrent dans les Grants, et s'arrĂŞtèrent Ă  Manchester, oĂą Stark discuta avec Warner[11] - [17]. Alors qu'il se trouvait Ă  Manchester, le gĂ©nĂ©ral Benjamin Lincoln, dont la promotion, aux dĂ©pens de Stark, avait Ă©tĂ© la cause de la dĂ©mission de Stark de son poste dans l'ArmĂ©e continentale, essaya de jouer de son autoritĂ© officielle pour prendre le commandement de la troupe[20]. Stark refusa, dĂ©clarant qu'il Ă©tait seulement responsable devant les autoritĂ©s du New Hampshire[11]. Stark partit alors pour Bennington avec Warner pour guide, tandis que les forces de Warner restaient Ă  Manchester[4]. Lincoln retourna au camp amĂ©ricain situĂ© Ă  Stillwater, oĂą il discuta avec le gĂ©nĂ©ral Philip Schuyler d'un plan selon lequel Lincoln, avec 500 hommes, rejoindrait Stark et Warner au cours d'incursion contre les lignes de communication et de ravitaillement de Burgoyne Ă  Skenesboro. Les mouvements de Baum altĂ©rèrent fortement ce projet[21].

Prélude

Les soldats allemands quittèrent le camp de Burgoyne à Fort Edward le et marchèrent vers Fort Miller, où ils patientèrent jusqu'à l'arrivée des Amérindiens et d'une compagnie de tireurs d'élite britanniques. Ensuite, ils se dirigèrent vers Bennington le [22]. À l'occasion de petites escarmouches sur le chemin, ils apprirent des prisonniers qu'ils avaient capturés qu'une grande force était présente à Bennington[23]. Le les hommes de Baum rencontrèrent un détachement des forces de Stark, qui avait été envoyé pour vérifier des rapports faisant état de la présence d'Amérindiens dans la région. Les forces de Stark se retirèrent et détruisirent un pont afin de retarder l'avancée de Baum. Apprenant l'arrivée de l'ennemi, Stark envoya une demande de renfort à Manchester, puis fit sortir son armée de Bennington et mit en place une ligne de défense[4]. Baum envoya un message à Burgoyne après le premier contact, lui indiquant que les forces américaines étaient plus importantes que prévu, mais qu'elles allaient probablement battre retraite. Il avança alors quelques kilomètres plus loin, approchant des positions américaines, et réalisa sur le moment que son premier message était au moins partiellement incorrect ; aussi en envoya-t-il un second, dans lequel il demandait des renforts[24].

Une carte du début du XXe siècle présentant le champ de bataille.

Il plut tout le lendemain et jusqu'au milieu de la journée suivante, ce qui empêcha la bataille d'avoir lieu. Pendant ce temps les troupes de Baum construisirent une petite redoute sur la crête de la colline et espérèrent que le mauvais temps empêcherait les Américains d'attaquer avant l'arrivée des renforts[4]. Stark envoya des tirailleurs pour tester les lignes allemandes qui parvinrent à tuer trente Amérindiens en dépit de leurs difficultés à garder la poudre sèche[25] - [26]. Les renforts des deux camps partirent le ; le déplacement était rendu ardu par la pluie battante. Burgoyne envoya Heinrich von Breymann à la tête de 550 hommes tandis que 350 Green Mountain Boys de la compagnie de Warner, placés sous les ordres du lieutenant Safford[4] - [2], quittait Manchester au sud.

Stark fut rĂ©veillĂ© tard durant la nuit du par l'arrivĂ©e de Parson Thomas Allen et d'une bande de miliciens du Massachusetts, qui, ayant quittĂ© le comtĂ© voisin de Berkshire, insistaient pour rejoindre son armĂ©e. Devant la menace de leur envoyĂ©, qui disait que ses hommes ne reviendraient jamais s'il ne leur Ă©tait pas permis de participer, Stark rĂ©pondit, d'après des tĂ©moignages : « Repartiriez-vous maintenant, dans cette nuit noire et pluvieuse ? Retournez auprès de vos gens ; conseillez-leur de prendre un peu de repos, s'ils le peuvent ; et dites-leur que si le Seigneur nous donne du soleil demain et que je ne vous donne pas assez de combats, je ne vous demanderai jamais de revenir »[T 2] - [27]. Les forces de Stark augmentèrent encore le lendemain, avec l'arrivĂ©e de Mohicans, ce qui porta le nombre total (les hommes de Warner exceptĂ©s) Ă  environ 2 000 hommes[1].

Stark ne fut pas le seul bénéficiaire de l'arrivée de renforts non attendus : un groupe de loyalistes comptant 100 soldats joignit les forces de Baum le matin du [3].

Bataille

La bataille de Bennington (aux alentours de 1900).

L'après-midi du , le temps s'éclaircit et Stark ordonna à ses hommes de s'apprêter au combat. Stark aurait rallié ses troupes en disant : « Ce sont vos ennemis, les Tuniques rouges et les Tories. Ils sont à vous, ou bien cette nuit Molly Stark s'endormira veuve »[T 3] - [28]. Apprenant que les miliciens avaient disparu dans les bois, Baum pensa que les Américains étaient en train de battre retraite ou de se redéployer[29]. Cependant, Stark avait décidé de tirer profit des faiblesses des positions occupées par les Allemands, et avait envoyé de chaque côté de ses lignes des compagnies assez importantes pour flanquer l'ennemi[4]. Ces mouvements furent facilités par une ruse des hommes de Stark qui leur permit de se rendre en toute sécurité le plus près possible de l'adversaire sans l'alarmer. Dans le camp britannique, on avait dit aux Allemands, dont la plupart ne parlait pas anglais, que les soldats portant des bouts de papier blanc dans leurs chapeaux étaient des loyalistes et donc des alliés ; les troupes de Stark, ayant entendu cela, avaient parés leurs chapeaux de la sorte[29].

Lorsque l'attaque commença vers 15h, les positions allemandes furent immédiatement encerclées par les coups de feu. Stark décrivit l'engagement en ces termes : « [c'est] le plus fort que j'ai jamais vu, il ressemble à un coup de tonnerre continu »[T 4] - [30]. Les Loyalistes et les Amérindiens étaient dépassés, ce qui poussa la plupart d'entre eux à s'enfuir ou à se rendre. Dans ce contexte, Baum et ses dragons de Brunswick étaient piégés, seuls, sur une hauteur. Les Allemands combattirent vaillamment, même après avoir perdu la majeure partie de leurs munitions, leur wagon ayant été détruit. Désespérés, ils menèrent une charge au sabre dans une tentative visant à percer les Américains qui les encerclaient. Baum fut mortellement blessé dans cette charge finale, et les Allemands survivants se rendirent[29].

Après la fin de la bataille, tandis que les miliciens de Stark étaient occupés à désarmer les prisonniers et à prendre leur butin dans leurs provisions, Breymann arriva avec ses renforts. Découvrant les Américains en désordre, ils les talonnèrent aussitôt. S'étant regroupées à la hâte, les forces de Stark essayèrent de tenir leur position contre le nouvel assaut des Allemands, mais commencèrent à reculer. C'est avant que leurs lignes ne soient défaites qu'arrivèrent les renforts de Warner. La bataille rangée continua jusqu'à la tombée de la nuit, lorsque les deux camps se désengagèrent. Breymann entreprit alors une retraite précipitée : il avait perdu un quart de ses troupes et toutes ses pièces d'artillerie[29].

Ordre de bataille

Carte de 1780 montrant la position des troupes au début de la bataille.

Les forces engagées dans la bataille sont généralement décrites comme dans Morrissey[5] - [31]. Ses nombres sont généralement en accord avec d'autres sources concernant les unités britanniques, bien qu'il y ait désaccord dans de nombreuses sources à propos des troupes commandées par Breymann, qui sont généralement considérées comme ayant compté approximativement 550 ou bien 650 hommes[4] - [2]. Morrissey est aussi incorrect dans l'identification de certaines unités américaines : par exemple, il donne à William Gregg un commandement séparé, alors qu'il eut apparemment plusieurs compagnies à ses ordres dans le régiment de Nichols[32]. Il n'a pas inclus la milice du Massachusetts[33] et mal identifié la compagnie de Langdon, croyant par erreur qu'ils étaient venus de Worcester (Massachusetts)[34]. (Les compagnies de miliciens de Worcester marchèrent vers Bennington avec quelques compagnies qui arrivèrent le lendemain de la bataille[35]). À l'origine, Langdon leva sa compagnie en 1776, mais elle ne devint pas une unité de cavalerie avant 1778[36].

Troupes américaines

RĂ©giments de la milice du New Hampshire
RĂ©giment de miliciens de Hobart 150
RĂ©giment de miliciens de Nichols 550
Stickney's Regiment of Militia 150
Langdon's Company of Light Horse Volunteers (nombre inconnu, c'Ă©tait une compagnie d'infanterie Ă  l'Ă©poque)
Autres miliciens du New Hampshire 1000
RĂ©giments de la milice du Vermont
RĂ©giment de Herrick 300
Autres Rangers du Vermont 200
RĂ©giments de la milice du Massachusetts
RĂ©giment de miliciens de Simonds (nombre inconnu)
Régiments de l'Armée continentale
Régiment continental additionnel de Warner (Green Mountain Boys, commandé par Safford) 150

Troupes britanniques

Forces de Baum
Prinz Ludwig Dragoons 205
Grenadiers 24
Infanterie légère 57
Infanterie de ligne (des régiments de Riedesel, Specht, et Rhetz) 37
Artillerie de Hesse-Hanau 13
Queen's Loyal Rangers (Peters) plus de 150
Tireurs d'Ă©lite britanniques 48
Loyalistes des environs (Pfister, Covel) plus de 150
Canadiens 56
Amérindiens (Lanaudière, Campbell) plus de 100
Forces de Breymann
Grenadiers 353
Infanterie légère 277
Artillerie de Hesse-Hanau 20

Après la bataille

On pensa pendant longtemps par erreur que le Bennington flag avait été dressé durant la bataille[37].

Les pertes totales des Allemands et des Britanniques furent établies à 207 morts et 707 prisonniers[7] ; les pertes américaines s'élevaient à 30 morts et 40 blessés[6]. La bataille fut par moments particulièrement brutale lorsque les Loyalistes rencontraient les Patriotes, étant donné que dans certains cas ils venaient des mêmes communautés[38]. Les prisonniers, qui furent d'abord gardés à Bennington, furent par la suite emmenés à Boston[39].

L'armée de Burgoyne s'apprêtait à traverser l'Hudson à Fort Edward le lorsque lui parvinrent les premières nouvelles de la bataille. Pensant que des renforts seraient nécessaires, Burgoyne fit marcher son armée vers Bennington, jusqu'à ce qu'il apprenne que Breymann et les restes de ses troupes étaient sur le retour. Des traînards continuèrent à arriver durant la journée et la nuit, pendant que l'annonce du désastre se répandait dans le camp[40].

La dĂ©faite eut d'importantes consĂ©quences sur la campagne de Burgoyne. Il avait non seulement perdu près de 1 000 hommes, parmi lesquels la moitiĂ© faisaient partie de l'armĂ©e rĂ©gulière, mais il avait aussi perdu le soutien des AmĂ©rindiens, qui Ă©tait crucial : la plupart des AmĂ©rindiens qui l'avaient suivi depuis le QuĂ©bec dĂ©cidèrent de rentrer chez eux lors d'un conseil de guerre. Cette perte limita sĂ©rieusement les possibilitĂ©s de reconnaissance de Burgoyne par la suite[7]. L'Ă©chec de la tentative d'approvisionnement dans les environs le forçait Ă  s'appuyer sur des voies de ravitaillement qui Ă©taient dĂ©jĂ  dangereusement longues et qui allaient ĂŞtre brisĂ©es en septembre[41]. Le manque de provisions fut un facteur important de sa dĂ©cision de se rendre Ă  Saratoga[42], après quoi la France entra dans la guerre[43].

Les patriotes américains réagirent avec optimisme à l'annonce de la victoire. Après le départ des Amérindiens du camp de Burgoyne, de petits groupes de patriotes de la région commencèrent à apparaître et à harceler les franges des positions britanniques[44]. Fait notable, une partie importante des forces de Stark rentrèrent chez elles[45] et ne reprirent de l'importance dans la campagne qu'à leur arrivée à Saratoga le , qui permit d'encercler l'armée de Burgoyne[46].

En récompense pour « mémorable Bataille de Bennington », John Stark reçut de la part de l'Assemblée Générale du New Hampshire une « suite complète d'habits convenant à son rang »[T 5] - [47] ; mais la récompense qu'il estima le plus fut un message de remerciement de John Hancock, le président du Congrès continental, qui faisait de lui « un général de brigade dans l'armée des États-Unis »[T 6].

Commémorations

Panneau indiquant le Bennington Battlefield Park

Le est un jour fĂ©riĂ© lĂ©gal dans le Vermont, appelĂ© Bennington Battle Day[48]. Le champ de bataille, aujourd'hui site historique de l'État de New York, entra dans le registre des National Historic Landmarks le , et fut ajoutĂ© sur le Registre national des lieux historiques le [49] - [50]. Dans les annĂ©es 1870, la sociĂ©tĂ© historique locale de Bennington fit construire le Bennington Battle Monument, qui fut achevĂ© en 1889 et inaugurĂ© en 1891 par des cĂ©rĂ©monies auxquelles assista le PrĂ©sident des États-Unis Benjamin Harrison. Le Monument, un obĂ©lisque de 93 mètres de haut, est aussi inscrit au National Register of Historic Places[50] - [51]. Bien que le monument ne fĂ»t pas prĂŞt Ă  temps pour marquer le centenaire de la bataille, Ă  cette date anniversaire eurent lieu des discours auxquels assista le PrĂ©sident Rutherford B. Hayes[52].

Annexes

Notes de traduction

  1. « or the annoyance of the enemy »
  2. « Would you go now on this dark and rainy night? Go back to your people and tell them to get some rest if they can, and if the Lord gives us sunshine to-morrow and I do not give you fighting enough, I will never call on you to come again. »
  3. « There are your enemies, the Red Coats and the Tories. They are ours, or this night Molly Stark sleeps a widow »
  4. « [...] the hottest engagement I have ever witnessed, resembling a continual clap of thunder. »
  5. « the Memorable Battle of Bennington [...] a compleat suit of Clothes becoming his Rank »
  6. « brigadier in the army of the United States. »

Références

  1. Nickerson 1967, p. 247
  2. Nickerson 1967, p. 245
  3. Nickerson 1967, p. 249
  4. Pancake 1977, p. 136
  5. Morrissey 2000, p. 22 (British forces)
  6. Crockett 1921, p. 135
  7. Pancake 1977, p. 139
  8. Ketchum 1997, p. 84–85
  9. Ketchum 1997, p. 335
  10. Ketchum 1997, p. 82
  11. Pancake 1977, p. 135
  12. Ketchum 1997, p. 283
  13. Nickerson 1967, p. 233
  14. Nickerson 1967, p. 239
  15. Nickerson 1967, p. 235–238. Contient une transcription de l'ordre de Burgoyne à Baum.
  16. Nickerson 1967, p. 240
  17. Nickerson 1967, p. 224
  18. Ketchum 1997, p. 285–287
  19. Ketchum 1997, p. 2287
  20. Nickerson 1967, p. 232
  21. Ketchum 1997, p. 290
  22. Ketchum 1997, p. 296
  23. Ketchum 1997, p. 297
  24. Nickerson 1967, p. 243
  25. Nickerson 1967, p. 244–245
  26. Ketchum 1997, p. 303
  27. Nickerson 1967, p. 246–247
  28. Crockett 1921, p. 125
  29. Pancake 1977, p. 138
  30. Ketchum 1997, p. 307
  31. Morrissey 2000, p. 25–26 (American forces)
  32. Griffin, Whitcomb et Applegate 1904, p. 226
  33. Niles 1912, p. 337
  34. Morrissey 2000, p. 26
  35. Worcester Historical Society 1881, p. 112
  36. Head 1866, p. 333
  37. A history of the Bennington Flag
  38. Ketchum 1997, p. 297, 325
  39. Ketchum 1997, p. 326
  40. Ketchum 1997, p. 321
  41. Ketchum 1997, p. 323, 340–341
  42. Ketchum 1997, p. 418
  43. Nickerson 1967, p. 411
  44. Nickerson 1967, p. 268–269
  45. Nickerson 1967, p. 265
  46. Nickerson 1967, p. 385–386
  47. Ketchum 1997, p. 327
  48. Vermont State Holidays
  49. NHL summary listing
  50. National Register Information System
  51. Bennington Battle Monument
  52. Bartlett 1894, p. 445

Bibliographie

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  • (en) Brendan Morrissey, Saratoga 1777 : Turning Point of a Revolution, Oxford, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-85532-862-4, OCLC 43419003)
  • (en) Hoffman Nickerson, The Turning Point of the Revolution, Port Washington, NY, Kennikat, (1re Ă©d. 1928) (OCLC 549809)
  • (en) Grace Greylock Niles, The Hoosac Valley : its legends and its history, G.P. Putnam's Sons, (OCLC 4293711, lire en ligne)
  • (en) John S. Pancake, 1777 : The annĂ©e of the Hangman, University, Alabama, University of Alabama Press, , 268 p. (ISBN 0-8173-5112-4, OCLC 2680864)
  • (en) Worcester Historical Society, Collections of the Worcester Society of Antiquity, vol. 1, Worcester Historical Society, (OCLC 10840331, lire en ligne)
  • (en) « A history of the Bennington Flag », Bennington Museum (consultĂ© le )
  • (en) « Vermont State Holidays », Vermont Department of Human Resources (consultĂ© le )
  • (en) « Bennington Battle Monument », Bennington Chamber of Commerce (consultĂ© le )
  • (en) « Bennington Battlefield », National Historic Landmark summary listing, National Park Service, (consultĂ© le )

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