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Campagne de Boston

La campagne de Boston est la première campagne militaire de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elle est principalement liée à la mobilisation des unités de la milice de patriots et leur transformation en une Armée continentale unifiée.

Contexte

Boston et le Massachusetts Ă©taient considĂ©rĂ©s par le gouvernement britannique comme la ville et la colonie les plus rebelles vis-Ă -vis du pouvoir[1]. Ă€ la suite des actions menĂ©es par les colons, et notamment le Boston Tea Party, le gouvernement dĂ©cida de punir et d'isoler le Massachusetts et la ville de Boston en faisant voter une sĂ©rie de lois punitives[1]. Le gĂ©nĂ©ral Thomas Gage, tout juste nommĂ© gouverneur du Massachusetts en remplacement du gouverneur civil Thomas Hutchinson, reçut l'ordre de saisir les armes et munitions en possession des milices de la colonie, et d'arrĂŞter les leaders locaux du mouvement de rĂ©volte[1], en particulier Samuel Adams et John Hancock. Ayant appris que des armes Ă©taient entreposĂ©es Ă  Concord, Ă  30 kilomètres au nord-ouest de Boston, le gĂ©nĂ©ral Gage ordonna la mise en place d'une expĂ©dition visant Ă  saisir les armes et munitions. Des Ă©claireurs, dont Paul Revere, avertirent Adams et Hancock de l'arrivĂ©e des soldats britanniques dans la nuit du 18 au , ainsi que les milices locales[1], qui arrivèrent sur place avant mĂŞme les troupes britanniques, et furent renforcĂ©es progressivement tout au long de la nuit et de la journĂ©e qui suivit.

Bataille de Lexington et Concord

Lorsque les tuniques rouges arrivèrent dans la ville de Lexington, les minutemen les attendaient sur le bord de la route. Des premiers tirs furent échangés, sans que l'on sache quel camp exactement ouvrit le feu en premier[2]. Les miliciens se dispersèrent puis se regroupèrent pour suivre les mouvements des soldats britanniques jusque Concord. Les soldats trouvèrent peu de matériel[2], l'essentiel ayant été déplacé avant leur arrivée, et de nouveaux coups de feu furent échangés, tandis que les rangs des miliciens continuaient de grandir.

Les miliciens harcelèrent la colonne britannique sur le retour à Boston. À leur arrivée dans la ville, les Britanniques avaient perdu 273 hommes tués, blessés ou disparus, contre 95 pour les colons[2].

Siège de Boston

La milice regroupée initia le siège de Boston en encerclant la ville[2], qui était à l'époque confinée à une presqu'île de la baie. La bataille principale pendant le siège, la bataille de Bunker Hill du , fut l'une des plus sanglantes de toute la guerre. Il y eut aussi de nombreux accrochages près de Boston et les zones côtières environnantes.

Après deux mois de siège, les gĂ©nĂ©raux britanniques Thomas Gage, William Howe, John Burgoyne et Henry Clinton se mirent d'accord pour une offensive sur la presqu'Ă®le faisant face Ă  Boston, afin de dĂ©loger les patriotes de Charlestown et des collines surplombant la ville[2]. Convaincus que les milices coloniales ne feraient pas le poids face Ă  leurs troupes entraĂ®nĂ©es, ils optèrent pour un assaut frontal[2]. Ce fut une victoire Ă  la Pyrrhus, les Britanniques prenant le contrĂ´le de la presqu'Ă®le, mais au prix de 1 000 hommes perdus au combat[2].

George Washington at Dorchester Heights de Gilbert Stuart, 1806

L'Armée Continentale

En , le Second Congrès continental, basé à Philadelphie, en réaction aux combats dans le Massachusetts, créa l'armée continentale et nomma George Washington à sa tête[2]. Washington quitta Philadelphie, fit étape à New York le temps de charger Charles Lee de l'organisation de la défense de la ville, puis rejoignit les troupes encerclant Boston afin de superviser les opérations.

Retrait des forces britanniques

Le , l'armée continentale fortifia Dorchester Heights avec un canon capturé au Fort Ticonderoga, capable d'atteindre Boston et les navires britanniques du port. Le siège et la campagne prirent fin le , avec le retrait des troupes britanniques de Boston.

Notes et références

  1. (Wood 2002, p. 53)
  2. (Wood 2002, p. 54)
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Boston campaign » (voir la liste des auteurs).
  • (en) Gordon S. Wood, The American Revolution : A History, New York, Modern Library, , 190 p. (ISBN 0-8129-7041-1)
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