Accueil🇫🇷Chercher

George Macartney (1er comte Macartney)

George Macartney, 1er comte Macartney, dit « lord Macartney », né le dans le comté d'Antrim et mort le à Chiswick, est un aristocrate irlandais. Il est premier ambassadeur du roi d'Angleterre en Chine à l'époque[1], et gouverneur militaire de Grenade.

George Macartney
George Macartney, détail d'un tableau de Lemuel Francis Abbott à la National Portrait Gallery de Londres.
Fonctions
Membre du Parlement d'Irlande
Membre du 14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 13e Parlement de Grande-Bretagne (d)
13e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du Conseil privé d'Irlande
Ambassadeur
Ambassador of the Kingdom of Great Britain to the Russian Empire
Titres de noblesse
Baron Macartney (d)
-
Vicomte Macartney (d)
-
Comte Macartney (d)
-
Biographie
Naissance

Loughguile (en)
Décès
(Ă  69 ans)
Chiswick
SĂ©pulture
Chiswick Burial Ground (d)
Nationalité
Formation
Activités
Père
George Macartney (d)
Mère
Elizabeth Winder (d)
Conjoint
Lady Jane Stuart (d) (Ă  partir de )
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

Gravure allégorique représentant George Macartney après sa capture lors de la bataille de la Grenade.

Il est irlandais, descendant d'une famille écossaise installée à Lissanoure au Comté d'Antrim (Irlande) près de Ballymoney. Étudiant au Trinity College (Dublin), il en sort diplômé en 1759 puis passe au Inns of Court avant d'entrer au service de Henry Fox, Ministre de la guerre. En 1764 il est envoyé à la cour de Catherine II de Russie. En 1768 il retourne en Irlande comme délégué d'Armagh à la Chambre des communes irlandaise, il est alors chevalier. George Macartney est devenu membre de la Royal Society le .

Administrateur colonial

En 1775, il est nommé gouverneur de Tobago et de la Grenade. Il devient le premier baron Macartney de la Pairie d'Irlande en 1776. L'île de Tobago avait été cédée à l’Angleterre en 1763 et son propriétaire, le marquis de Caseaux, durement traité. En , d’Estaing qui venait de manquer à reprendre Sainte-Lucie, attaque la Grenade. Macartney commande une garnison de 800 hommes, fortement retranchés. Le , 1700 français de troupes de débarquement prennent terre et attaquent de nuit en trois colonnes, confiées au lieutenant-colonel de Pondevaux, au Vicomte de Noailles et du Comte de Durat. Le après-midi, Macartney doit se rendre. Prisonnier, il est en résidence surveillée à Limoges. Relâché en 1780, il est élu au Parlement britannique de 1780 à 1781 au siège de Bere Alston ; il est envoyé en Inde, comme Gouverneur de Madras.

Premier ambassadeur de Grande-Bretagne en Chine

Il conduit ensuite une ambassade en Chine (1792-1793) dont le récit est resté célèbre, le gouvernement britannique décida d’établir des relations commerciales avec l'empire de Chine, il fut désigné comme ambassadeur extraordinaire et embarqua avec sa suite à Portsmouth sur Le Lion, L'Indostan et Le Chacal, le .

Macartney fut envoyé en Chine par George III du Royaume-Uni pour établir un contact avec les élites de la dynastie Qing et en rapporter toutes les observations possibles, tant sur le plan des mœurs, de la nature que du commerce. Il traversa en grande partie le pays et s’arrêta à Tianjin et à Pékin, pour arriver à Rehe, résidence de l'empereur et fut reçu avec froideur par la cour. Selon les règles de la diplomatie chinoise, les envoyés étrangers ne venaient dans l'Empire du milieu que dans le seul but de rendre allégeance à l'empereur.

L'idée de relations diplomatiques sur un pied d'égalité était inconnue des Chinois. Macartney refusa de se présenter devant l'empereur Qianlong en faisant le salut traditionnel le Kowtow (ou Kou Tou), profonde courbette diplomatique qui aurait été une preuve d'un lien de subordination du roi d'Angleterre. Les cadeaux diplomatiques furent méprisés de part et d'autre : les Chinois s'étonnèrent de la petite étendue de la Chine sur un globe terrestre et Macartney traita un bijou en jade de pierre sans valeur. Il fut le premier Européen à naviguer sur la mer Jaune.

Bibliographie

  • Voyage dans l’intĂ©rieur de la Chine, et en Tartarie, fait dans les annĂ©es 1792, 1793 et 1794. F. Buisson, 1797-1804. La relation de ce voyage fut publiĂ©e par Sir George Staunton, secrĂ©taire de Macartney. Elle offre des renseignements prĂ©cis sur les sciences, l’histoire naturelle, les mĹ“urs et usages rĂ©pandus dans les contrĂ©es que Macartney visita, et reste une des meilleures descriptions de l’époque sur la aristocrate et la Cochinchine.
  • Alain Peyrefitte, L'Empire immobile - Le choc des mondes, Fayard, 1989. L'auteur nous raconte dans ce livre l'aventure passionnante et dramatique de Macartney en mer et son arrivĂ©e en terre chinoise. Une mission commanditĂ©e par le roi George III pour forcer la Chine Ă  s'ouvrir au commerce entre les deux nations ; et par la-mĂŞme occasion pour rĂ©Ă©quilibrer la balance commerciale entre les deux pays fort dĂ©ficitaire Ă  cette Ă©poque du cĂ´tĂ© europĂ©en. Le refus catĂ©gorique chinois constituera l'un des prĂ©mices des guerres de l'opium et de la chute de l'Empire chinois.

Liens externes

Notes et références

  1. « L’éveil de la Chine - l-express.ca », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.