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Astropédologie

L'astropédologie est l'étude des sols planétaires, via celle des paléosols terrestres très anciens et de certaines météorites. C'est une branche de la science du sol (pédologie) qui vise comprendre notre place dans l'univers et notamment l'origine de la vie[1]. Une définition géologique du sol est « un matériau à la surface d'un corps planétaire modifié sur place par des processus physiques, chimiques ou biologiques »[1]. Les sols sont parfois définis par l'activité biologique, mais peuvent l'être également par des processus biologiques, chimiques ou physiques[2]. Cette définition pose la question des sols et paléosols martiens : étaient-ils vivants ? Les colloques d'astropédologie sont un nouvel axe des rencontres scientifiques sur les sciences du sol[3]. Les progrès dans la compréhension des mécanismes chimiques et physiques de la pédogenèse sur d'autres corps planétaires ont en partie conduit la Soil Science Society of America (SSSA) en 2017 à mettre à jour la définition du sol : « Les couches de minéraux et/ou organiques généralement souples des matériaux qui sont affectés par des processus physiques, chimiques et/ou biologiques à la surface ou à proximité de la surface planétaire et qui contiennent généralement des liquides, des gaz, des biotes et des plantes de soutien »[4].

Lune

Sol lunaire et empreintes près de Hadley Rille
Agglutinat lunaire
Section mesurée et composition du noyau d'Apollo 15 sur la Lune

Composition du paléosol lunaire

La surface de la Lune est recouverte de rĂ©golithe lunaire, un mĂ©lange de poussière fine et de dĂ©bris rocheux produit par des impacts de MĂ©tĂ©orites[5]. Les astronautes ont trouvĂ© peu d'Ă©chantillons de roche Ă  ramasser sur des surfaces de rĂ©golithe matures. Les roches avaient toutes Ă©tĂ© rĂ©duites en grains fins par le bombardement de micromĂ©tĂ©orites au cours des derniers milliards d'annĂ©es. La majeure partie du rĂ©golithe lunaire est constituĂ© d'un sol gris fin, de brèche et de fragments de roche du substratum rocheux local. Les ravages continus des micromĂ©tĂ©orites dĂ©sintègrent davantage de roches et font fondre les particules de sol. Ce magma, mĂ©langĂ© Ă  des fragments lithiques, forme des amas irrĂ©guliers appelĂ©s agglutinats[6]. Le sol lunaire possède des matĂ©riaux Ă  grains fins et non consolidĂ©s, mal triĂ©, possĂ©dant une porositĂ© Ă©levĂ©e (41-70 %) et une densitĂ© relativement faible (0,9–1,1 g/cm3) par rapport Ă  la densitĂ© de particules constitutives (2,9–3,2 g/cm3). Les particules de roche trouvĂ©es dans le palĂ©osol lunaire varient en granulomĂ©trie (allant de grains de la taille d'un limon Ă  la taille d'un rocher) et comprennent des fragments d'anorthosite des hautes terres et de basalte marin provenant d'impacts de mĂ©tĂ©orites. Les grains minĂ©raux dans les palĂ©osols lunaires qui en forment la plus grande part, sont de la taille d'un limon (0,06–0,03 mm) et proviennent des cristaux des basaltes lunaires. Les palĂ©osols Ă©tudiĂ©s contiennent de nombreux minĂ©raux de plagioclase et de pyroxène (allant de quelques-uns Ă  40 %). Les minĂ©raux d'olivine y sont parmi les plus rares. Des grains d'ilmĂ©nite, de spinelle, des particules mĂ©talliques de kamacite et de taenite, du phosphure (schreibersite) et du sulfure (troĂŻlite) ont Ă©galement Ă©tĂ© trouvĂ©s dans les palĂ©osols lunaires. Cependant, ils sont Ă©galement beaucoup moins courants que le plagioclase et le pyroxène. Les particules de verre sont la troisième catĂ©gorie des composants du sol trouvĂ© dans les palĂ©osols lunaires ; il en existe deux types principaux : les verres homogènes et les agglutinats. Les verres homogènes sont de taille variable (<2 ÎĽm–2 cm) et se prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement sous forme de particules de verre en forme d'haltère ou de larme. On suppose que ces particules se sont formĂ©es Ă  partir des cendres volcaniques ou de roches fondues rĂ©sultant de la chaleur dĂ©gagĂ©e par les impacts de mĂ©tĂ©orites. Les agglutinats sont faits d'agrĂ©gats hĂ©tĂ©rogènes liĂ©s au verre de taille variable (<2 ÎĽm–1 cm) et sont dĂ©crits comme des masses irrĂ©gulières de verre et de cristaux. Ces particules de verre sont liĂ©es par des ponts de ciment vitreux aux minĂ©raux et aux fragments de roche et sont gĂ©nĂ©ralement en forme d'anneau ou de bol, un peu comme un cratère. Des agglutinats en forme d'anneau ou de cuvette se forment en propageant vers l'extĂ©rieur la fonte d'impact qui a cimentĂ© les grains de sol environnants. Des formes d'agglutinats moins courantes ou moins dĂ©finissables sont apparues en raison de la cimentation de gouttes Ă©parses de fonte d'impact ou de parties d'agglutinats brisĂ©s lors d'impacts ultĂ©rieurs. Les palĂ©osols lunaires ressemblent Ă©troitement au matĂ©riau d'origine en composition chimique et physique. Bien que ces palĂ©osols lunaires sont plus issus de phĂ©nomènes physiques que chimiques, les processus chimiques ont formĂ© de minces anneaux amorphes (20–50 ÎĽm) dans le sol rĂ©sultant du refroidissement local de la vapeur des impacts de mĂ©tĂ©oroĂŻdes. Ces impacts ont provoquĂ© un enrichissement en silice (Si) et en soufre (S) et un appauvrissement en magnĂ©sium (Mg), calcium (Ca), aluminium (Al) et titane (Ti)[2]. De plantes hypothĂ©tiques trouveraient tous les minĂ©raux essentiels et en quantitĂ©s suffisantes Ă  leur croissance[7]. De la matière organique sous forme d'acides aminĂ©s a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e dans des Ă©chantillons lunaires des missions Apollo, mais des solides indices isotopiques et molĂ©culaires de ces composĂ©s suggèrent une contamination terrestre comme source[8].

Formation du sol lunaire

Les mĂ©canismes supposĂ©s de la formation du palĂ©osol lunaire englobent le bombardement de micromĂ©tĂ©oroĂŻdes, le mĂ©lange du sol rĂ©sultant de la sĂ©paration de charge induite par l'Ă©nergie solaire, la fatigue thermique ou le brassage du sol causĂ© par les changements de tempĂ©rature et la pulvĂ©risation du sol. Des impacts Ă  plus grande Ă©chelle affecteraient la formation du sol sur la Lune, interrompant ce processus en libĂ©rant des couches d'Ă©jectas. La formation du sol lunaire est caractĂ©risĂ©e par le niveau d'altĂ©ration par les micromĂ©tĂ©oroĂŻdes, et s'opère en plusieurs stades de dĂ©veloppement. Les premières Ă©tapes consistent en une couverture Ă  gros grains et mal triĂ©e d'Ă©jectas d'impact. Dans les Ă©tapes suivantes, le bombardement de micromĂ©tĂ©oroĂŻdes dĂ©compose le matĂ©riau en grains encore plus fins, ce qui augmente la proportion d'agglutinats. Ce bombardement micromĂ©tĂ©oroĂŻde ajoute Ă©galement du mĂ©tal mĂ©tĂ©oritique et rĂ©duit le fer (Fe2+) en silicates en fer mĂ©tallique dans le sol. Les agglutinats et le mĂ©tal assombrissent le sol pendant une longue pĂ©riode. Le haut de la tranche de sol lunaire est hautement enrichi en agglutinats et en indice ferromagnĂ©tique, ce qui reflète souvent une diffusion accrue causĂ©e par de grands impacts de matĂ©riaux au fil du temps. Le temps de formation des palĂ©osols lunaires est variable et peut prendre jusqu'Ă  des centaines de millions d'annĂ©es pour certains. Le temps de formation du sol sur la Lune a Ă©tĂ© calculĂ© sur la base de la frĂ©quence des impacts de micromĂ©tĂ©oroĂŻdes de tailles capables de former des agglutinats. Ces calculs dĂ©montrent qu'il y a des taux de formation de sol comparativement beaucoup plus lents sur la Lune que sur Terre. On a calculĂ© Ă  partir des observations le temps de formation du sol sur la base des taux de production de cratères qui suggèrent une durĂ©e de 81 000 ans pour mĂ©langer les cm supĂ©rieurs du sol lunaire[2].

Mars

PalĂ©osols vieux de 3,7 milliards d'annĂ©es dans la baie de Yellowknife, cratère Gale, Mars, photographiĂ©s par le rover Curiosity[9].

La dĂ©couverte de palĂ©osols sur Mars provient de tĂ©lĂ©dĂ©tection in situ et orbitale de la surface martienne. Des analyses chimiques/minĂ©ralogiques au sol (Mars Science Laboratory) et des photographies (Mastcam, MAHLI) du rover Curiosity dans le cratère Gale sur Mars ont montrĂ© des similitudes avec les horizons du sol et les structures du sol trouvĂ©s sur Terre[9]. L'altĂ©ration graduelle et la perturbation du sol par des fissures et des veines de dilatation, compatibles avec les soluans des sols dĂ©sertiques, des structures ped en blocs angulaires, des coins de sable, un horizon gypsique peu profond (By) et une structure vĂ©siculaire sont des preuves morphologiques. Des structures comme celles trouvĂ©es dans les sols dĂ©sertiques de la Terre causĂ©es par la production de gaz microbien après les pluies (structure vĂ©siculaire) ont Ă©tĂ© reconnues sur Mars, mais des preuves dĂ©finitives de la vie sur Mars n'ont pas encore Ă©tĂ© obtenues. Les abondances minĂ©rales dans les palĂ©osols montrent une altĂ©ration de l'olivine en smectite et un modeste appauvrissement en phosphore. Une telle altĂ©ration hydrolytique est comparable Ă  celle trouvĂ©e sur Terre. Les caractĂ©ristiques chimiques et morphologiques des palĂ©osols de la baie de Yellowknife sont une source supplĂ©mentaires de preuves du palĂ©oclimat noachien tardif (3,7 Â± 0,3 Ga) sur Mars et sont interprĂ©tĂ©es comme se formant sous un palĂ©oclimat glacial hyperaride[9]. La datation radiomĂ©trique suggère que les palĂ©osols de la baie de Yellowknife ont 3,7 milliards d'annĂ©es (±0,3 milliard d'annĂ©es) et rĂ©vèlent un changement des conditions possibles « chaudes et humides » du noachien prĂ©coce (~ 4,1–3,9 Ga) Ă  un climat extrĂŞmement aride et froid avec formation de sol limitĂ©e.

La tĂ©lĂ©dĂ©tection de la surface martienne par l'instrument CRISM de Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) et le spectromètre de cartographie minĂ©ralogique infrarouge (OMEGA) a dĂ©tectĂ© la prĂ©sence d'argiles phyllosilicates dioctaĂ©driques et trioctaĂ©driques dans des milliers de gisements Ă  la surface de la planète[10] - [11] - [12]. La caractĂ©risation orbitale de la minĂ©ralogie martienne est principalement dĂ©rivĂ©e des spectres visible/proche infrarouge (VNIR) des roches contenant des minĂ©raux argileux. Ces zones comprennent le cratère Gale, Mawrth Vallis, Oxia Planum et Nili Fossae, entre autres, et datent de 4,0 Ă  3,7 Ga[12] - [13]. Il existe deux hypothèses pour expliquer la formation et la distribution des argiles phyllosilicates sur Mars :

  1. L'activité souterraine et hydrothermale et/ou diagenèse[14] - [15] - [16] qui donnent des phyllosilicates trioctaédriques,
  2. L'altération chimique de surface/subaérienne, par exemple, la pédogenèse[10] - [11] - [12] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [9] qui donne des phyllosilicates dioctaédriques.

Il est important de noter que certaines de ces zones (Mawrth Vallis et Oxia Planum) ont des profils d'altĂ©ration des smectites Al recouvertes de smectites Fe/Mg (qui semblent toutes ĂŞtre dioctaĂ©driques), puis des phases peu cristallines/amorphes comme l'allophane et l'imogolite. Ces profils d'altĂ©ration sont coiffĂ©s par un dĂ©pĂ´t ignĂ© d'environ 3,7 Ă  3,6 Ga qui peut ĂŞtre un dĂ©pĂ´t pyroclastique ou un grès mafique[21], similaire aux palĂ©osols enfouis sous des dĂ©pĂ´ts ignĂ©s sur Terre[22] - [23] - [24]. Ces profils stratigraphiques semblent avoir jusqu'Ă  200 m d'Ă©paisseur, avec des couches individuelles de 10 m d'Ă©paisseur ou moins[21]. Cette stratigraphie reflète le refroidissement et l'assèchement possibles de la Mars noachĂ©enne et peut prĂ©server la matière organique ou d'autres biosignatures en raison de la teneur en argile exceptionnellement Ă©levĂ©e (~ 50 wt %) et la minĂ©ralogie argileuse (smectites 2:1)[25] de ces roches enfouies[13].

Agriculture sur la Lune et sur Mars

Le sol sur Mars contient les nutriments nécessaires aux plantes. L'oxygène, le carbone, l'hydrogène, l'azote, le potassium, le phosphore, le calcium, le magnésium, le soufre, le fer, le manganèse, le zinc, le cuivre, le molybdène, le bore et le chlore ont tous été détectés dans le sol martien ou dans des météorites martiennes. Selon l'emplacement exact, il peut être nécessaire d'ajouter des engrais au sol[26]. Les explorations lunaires et martiennes ont fourni des informations sur la composition minérale des sols de la Lune et de Mars. Tous les minéraux essentiels à la croissance des plantes semblent être présents en quantités suffisantes dans les deux sols probablement à l'exception de l'azote réactif. L'azote sous forme réactive (NO3-, NH4+) est l'un des minéraux essentiels nécessaires à la quasi-totalité de la croissance des plantes. La principale source d'azote réactif sur Terre provient de la minéralisation de la matière organique. L'azote sous forme réactive (NO3-, NH4+) est l'un des minéraux essentiels nécessaires à la quasi-totalité de la croissance des plantes. Il fait partie de la matière de notre système solaire, amené par le vent solaire, source d'azote réactif sur la lune et sur Mars. L'azote réactif peut également survenir sous l'effet de la foudre ou de l'activité volcanique et les deux processus peuvent se produire sur Mars. En principe de l'azote réactif pourrait être présent, cependant, le Mars Pathfinder n'a pas été en mesure d'en détecter et la présence réelle de quantités importantes d'azote réactif reste incertaine. L'absence d'une quantité suffisante peut être résolue en employant des espèces fixatrices d'azote. En symbiose avec des bactéries, elles sont capables de fixer l'azote de l'air et de le transformer en nitrates, processus qui nécessite de l'azote dans l'atmosphère. Cependant, il n'y a pas d'atmosphère sur la lune, et sur Mars, elle n'est que très peu présente et ne contient que des traces d'azote. La première expérience contrôlée à grande échelle visant à étudier la possibilité de faire pousser des plantes sur Mars et les simulateur de sols lunaires montre qu'elles sont capables de germer et pousser sur un simulateur de sol martien et lunaire pendant une période de 50 jours sans aucun ajout de nutriments. La croissance et la floraison sur le simulateur de régolithe de Mars étaient bien meilleures que sur celui de régolithe de lune et même légèrement meilleures que sur un sol terrestre de rivière, pauvre en nutriments. L'orpin des rochers (une plante sauvage) ; les cultures de tomate, blé et cresson ; et la moutarde des champs, une espèce d'engrais vert, se sont particulièrement bien comportés. Les trois dernières espèces ont fleuri, et le cresson et la moutarde des champs ont également produit des graines. Les résultats ont montré qu'en principe, il est possible de faire pousser des plantes vivrières et d'autres espèces végétales dans des simulateurs de sols martiens et lunaires. Cependant, de nombreuses questions demeurent quant à la capacité de charge en eau des simulants et à d'autres caractéristiques physiques, ainsi qu'à savoir si les simulants sont représentatifs des sols réels[7].

Perchlorates

La prĂ©sence de perchlorates dans le sol rend la culture de lĂ©gumes sur Mars particulièrement difficile. Comme il n'y a pas de couche d'ozone sur Mars, les rayons UV pĂ©nètrent Ă  la surface de la planète. Les perchlorates deviennent toxiques lorsqu'ils sont exposĂ©s Ă  la lumière UV, dĂ©truisant les bactĂ©ries en quelques minutes d'exposition. Les Ă©tudes semblent dĂ©montrer que les oxydes de fer et le peroxyde d'hydrogène prĂ©sents dans le sol de Mars augmentent la toxicitĂ© des perchlorates[27]. Le niveau de perchlorates trouvĂ© sur Mars (0,05 wt %) est suffisamment concentrĂ© pour ĂŞtre toxique pour les humains et les cultures, et pourrait ĂŞtre utilisĂ© comme carburant de fusĂ©e[28]. Les recherches indiquent que de faibles concentrations de perchlorates aqueux inhibent la pousse, le poids, la teneur en chlorophylle et le pouvoir oxydant des plantes. Les jacinthes d'eau, Eichhornia crassipes, semblent avoir une tolĂ©rance Ă©levĂ©e aux perchlorates et pourrait ĂŞtre une plante idĂ©ale pour la culture sur Mars[29]. Les perchlorates peuvent s'accumuler dans les tissus des plantes si elles sont cultivĂ©es dans un milieu contaminĂ©. Étant donnĂ© que mĂŞme des quantitĂ©s infimes interfèrent avec les fonctions thyroĂŻdiennes chez l'homme, la prĂ©sence de perchlorates dans les sols martiens est un problème important qui doit ĂŞtre rĂ©solu avant que la colonisation ne se produise[30].

Terre primitive

PalĂ©osols reconstruits vieux de 3,5 milliards d'annĂ©es de la formation Panorama dans la rĂ©gion de Pilbara en Australie occidentale[31].

Les profils de sol de la rĂ©gion de Pilbara au nord-ouest de l'Australie montrent un appauvrissement distinct du phosphore. Le mĂ©tabolisme courant pour les bactĂ©ries soufrĂ©es est l'oxydation en sulfates qui donne le gypse et la barytine. Ces minĂ©raux sont courants dans les sols anaĂ©robies acide-sulfatĂ© que l'on trouve actuellement sur Terre et sont considĂ©rĂ©s comme une raison potentielle de l'accumulation de sulfate dans les palĂ©osols archĂ©ens. Cela constitue des preuves circonstancielles de la vie dans les palĂ©osols sur Terre pendant l'ArchĂ©en, de 3,42 Ă  3,46 Ga.

Origine de la vie

Évolution hypothétique des types de sols sur divers corps parents de météorites et surfaces planétaires[2].

La théorie selon laquelle la vie a évolué dans le sol est attrayante car le sol emprisonne l'eau entre les grains d'argile, fournissant un ensemble de chambres de réaction microscopiques[1]. Ceux-ci peuvent également favoriser la formation de composés organiques par des mécanismes démontrés dans l'expérience Urey-Miller, de sorte que les surfaces planétaires étaient recouvertes de chondrite carbonée. Les sols argileux et organiques sont protégés de l'érosion et continuent ainsi à produire de l'argile et de la matière organique. La vie unicellulaire, lorsqu'elle a évolué, aurait également servi le même objectif de lier le sol. Les ingrédients nécessaires à la vie sont toujours fournis par le cycle d'altération, qui favorise la vie.

Références

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Voir aussi

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