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Apprentis d'Auteuil

La fondation Apprentis d’Auteuil (nommée les Orphelins apprentis d'Auteuil jusqu’en 2009 avec le sigle OAA, puis Fondation d'Auteuil[1] - [2], puis Fondation Apprentis d'Auteuil depuis 2020[3] - [4], communiquant sous le nom de marque Apprentis d'Auteuil), créée en 1866 par l'abbé Louis Roussel, est une œuvre sociale qui se consacre à l'accueil, la formation et l'aide à l'insertion des jeunes en difficulté sociale, ainsi qu'à l'accompagnement des familles dans le cadre d'une démarche préventive. Depuis les années 2010, elle développe également une activité de plaidoyer en faveur de la jeunesse en difficulté. C'est une fondation catholique reconnue d'utilité publique, dont la tutelle a été confiée par l'archevêché de Paris à la congrégation du Saint-Esprit (Spiritains)[5].

Apprentis d'Auteuil
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Fondation
Structure
Fondation reconnue d'utilité publique
Domaine d'activité
Enseignement secondaire technique ou professionnel
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Louis Roussel
Président
Vice-président
Pierre Lecocq
Secrétaire
Bruno Cotte
Trésorier
Elisabeth Pauly
Site web
Identifiants
SIREN

En 2021, la fondation gère plus de 300 Ă©tablissements[6], qui accueillent plus de 36 000 jeunes et familles[6] en France. Hors de France, la fondation accompagne avec ses partenaires locaux 11 000 jeunes et familles dans 32 pays.

Historique

Plaque sur la façade du siège parisien.

La fondation d'Auteuil a été créée en 1866 par l’abbé Louis Roussel (1825-1897), puis reprise, en 1923, par le père Daniel Brottier (1876-1936), qui se plaçait sous la protection de Thérèse de Lisieux. L'abbé Roussel entendait « créer, agir et innover pour le service des enfants les plus pauvres et les plus démunis ». Dédiée à l'origine aux orphelins auxquels elle voulait donner une bonne éducation, ainsi qu'un métier leur permettant de gagner leur vie[7], la fondation d'Auteuil entend s'adapter aux nouvelles problématiques sociales liées à la protection de l'enfance et se consacre aux jeunes en difficulté.

1866-1895 : l’abbé Roussel fonde les Orphelins apprentis d’Auteuil

PrĂ©occupĂ© par le sort des orphelins Ă  Paris, l’abbĂ© Louis Roussel fonde le l’Œuvre de la Première Communion avec ses six premiers enfants des rues. Il s’installe le jour mĂŞme dans une maison abandonnĂ©e au 40 rue Jean-de-La-Fontaine, dans le quartier d'Auteuil Ă  Paris, qu’il achète avec les 2 000 francs donnĂ©s par l’archevĂŞque de Paris, Georges Darboy. Il souhaite que chaque enfant soit accueilli, soignĂ©, apprenne Ă  lire et Ă  Ă©crire, reçoive une formation chrĂ©tienne et un mĂ©tier, Ă  l'origine de cordonnerie, de tailleur et de menuiserie[7]. Le nombre des orphelins augmente rapidement. Dix ans après la crĂ©ation de l'Ĺ’uvre, ce sont 200 enfants qui sont instruits chaque annĂ©e. La guerre de 1870 triple le nombre d'orphelins ; Ă  Paris, la situation Ă©conomique est dure et il est difficile de placer les jeunes d’Auteuil en apprentissage.

En , Louis Roussel décide d'ouvrir ses propres ateliers pour former les orphelins et leur apprendre un métier. Les Orphelins apprentis d’Auteuil sont nés. Ils s'illustreront particulièrement dans le métier de l'imprimerie avec un journal hebdomadaire, La France illustrée[8].

En , l'orphelinat connaît de graves problèmes de trésorerie. Il est alors sauvé grâce à une souscription organisée par Saint-Genest, journaliste au Figaro[9].

L’abbé Roussel se retire en et meurt le .

1895-1901 : les années de l'abbé Fontaine

Vers 1890, la fondation rencontre Ă  nouveau de gros problèmes financiers. Le , l'abbĂ© Daniel Fontaine arrive Ă  Auteuil et succède Ă  l'abbĂ© Roussel. Il rĂ©ussit Ă  rĂ©soudre les problèmes financiers et trouve des solutions pour rentabiliser l'Ă©cole professionnelle. Sous son impulsion, l'Ĺ’uvre accueille de très jeunes enfants de 2 Ă  6 ans, les « Petits JĂ©sus ».

L'abbé Fontaine fut directeur des revues La France Illustrée et L'Ami des Enfants, imprimées et publiées par l'imprimerie des orphelins-apprentis. Il quittera la fondation en 1901 et sera remplacé par l'abbé François-Édouard Blétit.

La Première Guerre mondiale et les années suivantes ont été surmontées avec difficulté par l'institution. En 1923, très endettée, elle ne compte plus que 170 orphelins.

1923-1936 : le père Brottier

Statue de Daniel Brottier à La Ferté-Saint-Cyr (Loir-et-Cher).

Le père Daniel Brottier reprend l’institution, qui rencontre alors de grandes difficultés. Il réussit à redresser la barre en déployant un plan de collecte plus important[7]. Il entreprend la construction de la chapelle Sainte-Thérèse sur le site[10]. Elle est inaugurée en 1925. Il reçoit le prix Niobé de l'Académie française et obtient la reconnaissance « d'utilité publique » pour l'Œuvre en 1929[11].

En 1931, les premières annexes voient le jour en pĂ©riphĂ©rie de Paris puis en province. Au dĂ©cès du père Brottier en 1936, l'Ĺ’uvre d’Auteuil accueille 1 400 enfants et compte 14 annexes.

1939-1973 : la Seconde Guerre mondiale et les Trente Glorieuses

MalgrĂ© la pĂ©riode difficile de la guerre et de l’occupation allemande, l'Ĺ’uvre continue tant bien que mal Ă  vivre et Ă  se dĂ©velopper : en 1940, lorsque les Allemands entrent dans Paris, elle compte 2 150 orphelins. Sous l’impulsion du père Marc Duval, Ă  la tĂŞte de l'Ĺ’uvre Ă  partir de 1942, les Orphelins apprentis d’Auteuil connaissent une pĂ©riode d’expansion importante due en partie aux nombreux orphelins Ă  accueillir après la fin des combats.

En 1949, l’Œuvre ouvre un orphelinat Ă  la Martinique. Ă€ partir de 1954, les Ă©coles professionnelles deviennent des Ă©coles techniques. La fondation intègre le système de l’Éducation nationale. En 1962, on compte 3 500 jeunes. Le père Duval est contraint de quitter ses fonctions pour raison de santĂ©, il est remplacĂ© par le père BĹ“gly. Sa prioritĂ© est d’apporter aux jeunes une formation professionnelle. Il s’attache Ă  l’agrandissement des maisons existantes pour leur permettre d'accroĂ®tre leur capacitĂ© d’accueil et de diversifier les mĂ©tiers enseignĂ©s. Il quitte l’institution en 1972. Le père Le Gall lui succède, mais ne reste que huit mois Ă  la tĂŞte de l'Ĺ’uvre qu’il quitte malade, très Ă©branlĂ© par une campagne de presse qui accusait la Fondation de faire des tests de mĂ©dicaments sur certains jeunes.

1973-2000

En 1973, Jean Gosselin devient le premier directeur gĂ©nĂ©ral laĂŻque. La direction gĂ©nĂ©rale devient tripartite (deux laĂŻcs et un spiritain). Il s’attache Ă  perpĂ©tuer les missions de l’Œuvre tout en les ancrant dans l’air du temps. En 1975, le premier centre Ă  La RĂ©union voit le jour ; il accueille 71 garçons. Les orphelinats deviennent des maisons de vie plus adaptĂ©es aux mutations sociales des annĂ©es 1970. Les contrats avec l’Éducation nationale et les services sociaux se dĂ©veloppent. L'institution s'ouvre aux fillettes en 1978 puis aux jeunes filles en 1986. En 1979, la fondation accueille 3 000 jeunes, compte 22 maisons et forme Ă  25 mĂ©tiers. En 1980, elle Ă©largit son champ d’accueil avec la crĂ©ation d’un CAT (centre d'aide par le travail) pour les personnes handicapĂ©es mentales, l’ouverture de classes adaptĂ©es aux trisomiques et un service d’aide de jour pour les sans-abris. Ă€ cette Ă©poque Ă©galement, elle accueille de nombreux enfants Ă©trangers issus des boat-people vietnamiens. En 1985, la fondation actualise son projet Ă©ducatif. Le chĂ´mage qui s’intensifie conduit Ă  se pencher davantage sur la question de l’insertion. En 1988 est crĂ©Ă©e Aide et formation des jeunes du monde (AFJM), qui propose assistance pĂ©dagogique, technique et logistique et Ă©changes culturels avec les pays en voie de dĂ©veloppement. En 1991, Jean Gosselin quitte la direction gĂ©nĂ©rale de la fondation ; il est remplacĂ© par Hugues Renaudin, assistĂ© du père Jean Savoie et d’Albert Chilou. En 1993, la fondation propose la crĂ©ation d’entreprises d’insertion et l’objectif « garantie du premier emploi ». Le père Savoie prend la direction de la fondation. En 1994, l’ONG Auteuil International est crĂ©Ă©e, elle permet une collaboration et des initiatives pĂ©dagogiques avec les pays du Sud. En 1997, François Content, diplĂ´mĂ© de l'École des hautes Ă©tudes commerciales de Paris (HEC), ancien cadre du CrĂ©dit commercial de France, puis directeur d'un centre caritatif prĂ©sent dans 35 pays, est nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral. La fondation compte 4 400 jeunes. En 1999, l'Inspection gĂ©nĂ©rale des affaires sociales (IGAS) diligente une enquĂŞte. En 2000, la fondation accueille une nouvelle catĂ©gorie de jeunes, les mineurs isolĂ©s Ă©trangers (MIE) venus principalement d'Afrique, d'Europe de l'Est et d'Asie.

Depuis 2001

En 2001, l'observatoire des violences, accidents et infractions graves est mis en place Ă  la suite de l'affaire Daheron[12].

En 2009, elle fait l'objet d'un contrôle de la Cour des comptes sur les dons de 2004 à 2006[13], qui indique notamment : « Les comptes d’emploi annuels des ressources établis par la Fondation donnent une image correcte de la répartition de ses dépenses entre ses missions sociales, ses frais de collecte et ses frais de fonctionnement. La Fondation applique des règles analytiques simples, stables dans le temps et bien documentées. Le donateur dispose, à la lecture des comptes d’emploi, d’une information fiable quant à l’utilisation des ressources totales de la Fondation. En 2006, 85,3 % des ressources ont été employées au bénéfice des jeunes, 3,2 % par les coûts d’appel à la générosité du public, et les frais de fonctionnement ont représenté 11,5 % des ressources ».

En 2004, la fondation met en place un premier centre maternel, destiné à l’accueil des mineures enceintes.

En 2008, lors de la visite du pape Benoît XVI en France, les élèves de la fondation d'Auteuil réalisent la décoration florale et le mobilier pour la cérémonie qui se déroulait aux Invalides (Paris).

Le , Nicolas Truelle est nommé directeur général de la fondation. Il succède à François Content, parti à la retraite. Ancien élève de l'École polytechnique et diplômé de l'École nationale supérieure des mines de Paris, il a fait une grande partie de sa carrière dans l'industrie pharmaceutique.

Aux côtés d'associations de la jeunesse et du groupe Bayard, Apprentis d'Auteuil est à l'origine de la création du think tank « Vers le haut », consacré aux jeunes et à l'éducation[14].

Le , Apprentis d'Auteuil fĂŞte ses 150 ans[15].

Le , Jean-Marc Sauvé est nommé président du conseil d'administration ; il remplace Bernard Prévost arrivé à la fin de son mandat.

En 2022, sont nommés au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur Nicolas Truelle, directeur général depuis 2015 et Pascale Lemaire-Toquec, directrice des ressources éducatives et de l’accompagnement métier[16].

Plaidoyer

Depuis 2010, Apprentis d’Auteuil développe une activité de plaidoyer, afin d'infléchir les politiques publiques en faveur des jeunes et des familles en difficulté, dans ses différents domaines d'action et d'expertise : protection de l'enfance, éducation et scolarité, formation et insertion, accompagnement des parents. La fondation agit également dans ce domaine à l'international, avec ses partenaires locaux.

Au-delà de ses interventions auprès des élus, des décideurs et des institutions, la fondation profite des échéances présidentielles et législatives pour porter sur le devant de la scène des propositions concrètes en faveur de la jeunesse en difficulté, sous forme d’un livre à destination des candidats :

La fondation est accréditée à l'ECOSOC, le Conseil économique et social de l'ONU[19].

Dates clés

  • En 1866, Apprentis d'Auteuil est nĂ© sous l'impulsion de l'abbĂ© Roussel[20].
  • En 1990, l'Institut de France, sur proposition de l’AcadĂ©mie française, dĂ©cerne le prix Dupuis Ă  la fondation pour l'ensemble de son Ĺ“uvre.
  • En 2000, le projet Ă©ducatif de la fondation est rĂ©Ă©crit Ă  la suite d’un grand mouvement de rĂ©flexion de la fondation[20]. La fondation dĂ©veloppe de nouvelles actions et rĂ©organise ses structures : les 33 maisons deviennent 240 Ă©tablissements rĂ©partis en 5 rĂ©gions.
  • En 2007, la fondation d'Auteuil accueillait – sans considĂ©ration d’origine ou de religion – 9 300 garçons et filles : 74 % confiĂ©s par leur famille, et 26 % par l'aide sociale Ă  l'enfance (ASE) ou un juge des enfants[21]. La grande majoritĂ© des jeunes sont des adolescents (73 % ont entre 12 et 17 ans et 18 % entre 18 et 20 ans). Les autres sont gĂ©nĂ©ralement plus jeunes (7 % entre 6 et 12 ans et moins de 0,5 % ont moins de 5 ans), et plus rarement plus âgĂ©s (1,4 % ont plus de 21 ans)[21].
  • En 2011, la fondation obtient le label IDEAS[22]. Jusqu'Ă  fin 2015, la fondation a adhĂ©rĂ© au ComitĂ© de la Charte, qui dĂ©cerne le Label « Don en Confiance », afin de rassurer le public donateur sur la destination des dons. DĂ©but 2016, elle fait le choix de ne conserver que le label IDEAS[23] - [24].
  • En 2016, Apprentis d’Auteuil fĂŞte son 150e anniversaire.
  • En 2020, elle accompagne plus de 36 000 jeunes et familles, via les 300 Ă©tablissements d'accueil et de formation dont elle dispose, dĂ©livrant notamment 80 types de formations professionnelles[7] - [11]. En 2021, ses formations continues et par apprentissage sont certifiĂ©es Qualiopii[25].
  • En 2022, la fondation publie un ouvrage destinĂ© Ă  porter son plaidoyer auprès des candidats Ă  la prĂ©sidentielles et aux lĂ©gislatives, « Prendre le parti des jeunes - 24 solutions pour transformer leur avenir ».
  • En 2023, la Fondation Apprentis d’Auteuil obtient pour la 4e fois le Label IDEAS[26].

Établissements

Bâtiment d'entrée du siège parisien.

Le siège des Apprentis d'Auteuil est situé au 40, rue Jean-de-La-Fontaine (Paris). Le site accueille également la Maison d'enfants à caractère social (MECS) Sainte-Thérèse, l'accueil de jour Saint-Gabriel-et-Oscar-Romero, un internat et le lycée technologique et professionnel Sainte-Thérèse[7] (dont l'entrée principale se trouve villa Mozart). Il est aussi bordé par un jardin.

En 2020, Apprentis d'Auteuil comptait plus de 300 établissements en France et Outre-Mer[11]. Ils se répartissent sur tout le territoire selon six grandes régions : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Outre-Mer.

Les Apprentis d'Auteuil comptent 7 000 salariĂ©s et 1 400 bĂ©nĂ©voles. Son financement est Ă  58 % public et Ă  42 % privĂ© (dons, legs)[11].

On compte 26 types d'établissements, de la crèche au centre de formation continue, en passant par la maison d'enfance à caractère social. Voici quelques exemples d'établissements :

Ardennes (08)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social et service d'accueil des familles Don-Bosco, MonthermĂ©

Bouches-du-RhĂ´ne (13)

  • Ensemble scolaire Vitagliano, Marseille
  • Maison d'enfants Ă  caractère social Saint-François-de-Sales, Marseille
  • Centre de formation continue ASPROCEP, Marseille
  • Foyer de jeunes travailleurs Saint-Mitre, Marseille
  • RĂ©sidence sociale Élisabeth-Reinaud, Marseille
  • Accueil de loisirs Saint Pierre, Marseille
  • Patronage Saint-Laurent, Allauch
  • Centre de formation continue ARES, Aix-en-Provence
  • Maison des familles Les Buissonnets, Marseille

Charente-Maritime (17)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social CHIARA LUCE, Saintes

CĂ´tes-d'Armor (22)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social Ker-Anna, Rostrenen

Eure-et-Loir (28)

Isère (38)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social, lycĂ©e professionnel, foyer de jeunes travailleurs, Ă©cole de production Ă  La CĂ´te Saint AndrĂ© (38) dans l'Ă©tablissement Jean-Marie-Vianney
  • Maisons des familles Ă  Grenoble

Loire-Atlantique (44)

  • École, collège et internat Ă©ducatif et scolaire Notre-Dame-du-Bon-Accueil, Ă  Angreviers-Gorges
  • LycĂ©e professionnel hĂ´telier Daniel-Brottier, Bouguenais
  • LycĂ©e professionnel agricole Daniel-Brottier, Bouaye
  • Internat Ă©ducatif et scolaire Daniel-Brottier, Bouguenais
  • Maison d'enfants Ă  caractère social Daniel-Brottier, Bouguenais

Morbihan (56)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social, internat Ă©ducatif et scolaire, collège, lycĂ©e professionnel Saint-Michel, Priziac

Pyrénées-Atlantiques (64)

  • Les Ă©tablissements scolaires et Ă©ducatifs mixtes Sainte-Bernadette, Audaux

Alsace (67)

Paris (75)

  • Centre de formation continue Saint-Philippe
  • RĂ©sidence sociale Convention
  • LycĂ©e, internat et maison d'enfants Ă  caractère social au 40, rue Jean-de-La-Fontaine, Paris 75016, siège social de la fondation
  • Service d'accueil de jour Ă©ducatif Janusz-Korczak

Yvelines (78)

Somme (80)

Vendée (85)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social Charles-de-Foucauld, Challans
  • Maison d'enfants Ă  caractère social Les Lauriers, La Roche-sur-Yon

Essonne (91)

L'orphelinat de Meudon, fin XIXe siècle ou début XXe.

Hauts-de-Seine (92)

Seine-Saint-Denis (93)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social Martin-Luther-King, Saint-Denis

Val-de-Marne (94)

  • Maison d'enfants Ă  caractère social Saint-Esprit, Orly
  • Maison d'enfants Ă  caractère social SacrĂ©-CĹ“ur, Thiais
  • École primaire, collège, internat Ă©ducatif et scolaire, ensemble scolaire et professionnel et unitĂ© de formation par apprentissage Poullard des Places, Thiais

Anciens élèves

Abus sexuels

  • En , l'Ă©ducateur Philippe Guillemin, 36 ans, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quinze annĂ©es de rĂ©clusion criminelle par la cour d'assises du Val-de-Marne pour viol et agressions sexuelles auprès de Lotfi Yacoubi (9 ans Ă  l'Ă©poque des faits) dans la maison du Saint-Esprit d'Orly pendant 1 an. En 2005, Lotfi Yacoubi assigne au civil la directrice de l'Ă©tablissement de l'Ă©poque, sĹ“ur Alice Kerglonou, ainsi que l'association des Orphelins apprentis d'Auteuil, propriĂ©taire de l'Ă©tablissement pour ne pas avoir tenu compte de ses plaintes et ne pas avoir alertĂ© la justice ni la famille de la victime[27]. Le Tribunal de Grande Instance de Paris rejette les demandes de Lofti Yacoubi.
  • Le , le prĂŞtre Jacques Daheron, salariĂ© de l'Ă©tablissement, est incarcĂ©rĂ©, soupçonnĂ© d'« agression sexuelle sur mineur par personne ayant autoritĂ© » sur 3 enfants[28] - [29]. La fondation prend l’initiative de rĂ©vĂ©ler l’affaire et se porte partie civile[30]. Lors de son procès, l'accusĂ© reconnaĂ®t les faits : attouchements, demande de fellation, viols et ce pendant plusieurs annĂ©es[31]. Il est condamnĂ© en 2003 aux Assises Ă  six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs. Une des victimes et sa mère ayant dĂ©cidĂ© de se pourvoir en appel, dans un arrĂŞt rendu le , la 17e chambre correctionnelle de la cour d'appel a estimĂ© que la cour d'assises de Paris avait « Ă  tort Ă©cartĂ© la responsabilitĂ© (au civil) de la Fondation », une institution plus que centenaire pour des jeunes en difficultĂ©. Outre que la Cour a estimĂ© « très insuffisantes les indemnitĂ©s allouĂ©es par les premiers juges », elle a Ă©galement jugĂ© que « M. Daheron a trouvĂ© dans ses fonctions l'occasion et les moyens de sa faute ». Les magistrats ont ainsi dĂ©cidĂ©, entre autres, de condamner conjointement le père Jacques Daheron et l'institution Ă  verser 7 500 euros Ă  la mère de la victime en rĂ©paration de son prĂ©judice moral ainsi qu'une indemnitĂ© de 3 000 euros. Elle a Ă©galement ordonnĂ© une expertise mĂ©dicale de la victime.

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. Arrêté ministériel du 17 avril 2009 approuvant l’intitulé « Fondation d'Auteuil ».
  2. La marque « Fondation d'Auteuil » et le logo ont été enregistrés à l'Institut national de la propriété industrielle.
  3. « Arrêté ministériel du 4 mai 2020 » Accès libre, sur Légifrance, (consulté le ).
  4. La marque « Apprentis d'Auteuil » et le logo ont été enregistrés à l'Institut national de la propriété industrielle.
  5. « Statuts de la Fondation Apprentis d'Auteuil » Accès libre, (consulté le )
  6. Apprentis d'Auteuil, « Rapport d'activité 2020 » Accès libre.
  7. « Apprentis d'Auteuil. Formations d'avenir », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, no 8,‎ , p. 39.
  8. Mathias Gardet et Alain Vilbrod, Les Orphelins - Apprentis d'Auteuil, Ă©dition Belin, 2000.
  9. Émile Guers, Une grande œuvre à Paris : l'orphelinat d'Auteuil et l'abbé Roussel, Paris, , p. 173-200.
  10. « Chapelle Sainte-Thérèse », paris.catholique.fr consulté le 6 décembre 2021.
  11. Ghislain de Montalembert, « Apprentis d'Auteuil : aider chaque jeune à trouver sa voie », Le Figaro Magazine,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  12. « Pédophilie : un prêtre mis en examen - Libération », sur web.archive.org, (consulté le )
  13. « Rapport de la cour des comptes » Accès libre, sur Cour des Comptes.
  14. « Vers Le Haut, un think-tank mobilisé contre la crise de l’Éducation », La jaune et la rouge, magazine de Polytechnique Alumni,‎ (lire en ligne Accès libre).
  15. Marie Heidmann, « Apprentis d'Auteuil: 150 ans d'existence et 10 ans de présence en Alsace » Accès libre, sur France 3 régions, (consulté le ).
  16. « Décret du 31 décembre 2021 portant élévation dans l’ordre national de la Légion d’honneur » Accès libre [PDF], sur Légion d'honneur, (consulté le ).
  17. Christine Morice, « Apprentis d’Auteuil en quête de moyens », Sud-Ouest,‎ (lire en ligne Accès libre).
  18. Agnès Leclair, « Apprentis d'Auteuil : 20 propositions pour révolutionner la politique de la jeunesse », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre).
  19. « Accréditation ECOSOC » Accès libre.
  20. Fondation Apprentis Auteuil, « Page Histoire »
  21. Revue de la fondation, A l'Ă©coute, octobre-novembre 2007, page 9
  22. « Labellisation par IDEAS » Accès libre, sur IDEAS.
  23. « La Fondation de France et les Apprentis d’Auteuil quittent le comité de la Charte », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  24. « IDEAS », sur Apprentis d'Auteuil (consulté le ).
  25. « liste-publique-des-organismes-de-formation-l-6351-7-1-du-code-du-travail ».
  26. Carenews, « La Fondation Apprentis d’Auteuil obtient pour la 4ème fois le Label IDEAS »
  27. « Les oprhelins d'Auteuil nient toute faute », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  28. « Pédophilie: un prêtre mis en examen », Libération,‎ (lire en ligne).
  29. « Un prêtre parisien écroué pour pédophilie », sur L'Obs, (consulté le )
  30. « Emois chez les oprhelins apprentis d'Auteuil », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  31. Journal 20 Minutes
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