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Inspection générale des affaires sociales

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est un service administratif français créé en 1967. Elle fait partie des grands corps de l'Etat. L'IGAS est chargée d’un champ très large de compétences qui s’étend à l’ensemble des questions relatives aux affaires sociales, à la santé, à la solidarité (protection sociale), à l’emploi, au travail, à la politique de la ville, à la formation professionnelle et à la modernisation de l’État[1].

Inspection générale des affaires sociales
Logo de l'Inspection générale des affaires sociales.
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
IGAS
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Administration publique générale
Pays
Organisation
Direction
Thomas Audigé (depuis 2022)
Organisation mère
Site web

Histoire

L’inspection générale des affaires sociales a été créée par le décret no 67-390 du . Elle regroupe alors trois services créés antérieurement : l’inspection générale du ministère de la Santé publique et de la population, l’inspection générale de la sécurité sociale et les inspecteurs généraux du travail et de la main d’œuvre, alors chargés d’encadrer l’inspection du travail.

Elle est régie par la loi n° 96-452 du 28 mai 1996 (art 42), qui donne compétence à l’IGAS, indépendamment de l’organisation gouvernementale, en vigueur sur l’ensemble des institutions du champ social, qu’elles soient publiques (État, collectivités territoriales, agences, organismes paritaires…) ou privées (entreprises, associations…), dès lors qu’elles bénéficient de fonds publics ou qu’elles font appel à la générosité du public.

Objet

L’inspection générale assure « le contrôle et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques de la sécurité sociale et de la prévoyance sociale, de la protection sanitaire et sociale, du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle ».

Elle est en outre chargée de contrôler les associations faisant appel à la générosité du public (OFAG). Le , l’IGAS a également été chargée par le ministre de la Santé de réduire les inégalités en matière de santé.

Affaire du Mediator

Lors de l'affaire du Mediator, le rapport de l’IGAS ne souligne que la dissimulation par Servier de la nature amphétaminique du Mediator, les autorités sanitaire n’étant, selon lui, que les victimes de l’industriel[2]. Xavier Bertrand, ministre de la Santé au moment où éclate le scandale, en 2010, avait choisi Aquilino Morelle comme inspecteur Igas pour cette mission. Celui-ci est un « vieil ami de Didier Tabuteau », directeur général de l'Agence du médicament (actuelle Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) de 1993 jusqu'en 1997, avec qui il a écrit un ouvrage intitulé La Santé publique (2010) et tous les deux enseignent à Sciences Po au sein de la chaire santé, dont le responsable est Didier Tabuteau. C’est le rapport Igas qui servira de canevas à l’information judiciaire concernant l'affaire du Mediator[2]. Selon Le Figaro, le rapport de l’Igas rendu public le 15 janvier 2011 fait l’impasse sur la période Tabuteau à l’Agence[2].

Membres de l'Igas

Liste des chefs de l'Igas

  • Michel Lucas jusqu'en 1993)
  • Thomas Audigé (depuis 2022)

Membres de l'Igas

Dans la fiction

Le film Hors normes montre des inspecteurs de l'IGAS, interprétés par Frédéric Pierrot et Suliane Brahim.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Fabrice Dottel, La création, l'évolution et l'affirmation de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) 1966-1996 : un nouveau grand corps au cœur de la Ve République., Paris, (lire en ligne)
    sous la direction de Frédéric Tristram
  2. Anne Jouan, Mediator : Didier Tabuteau, un «Kouchner boy» grand absent du dossier, lefigaro.fr, 10 mars 2017
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