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André Barthélémy Boissonnet

Biographie

Issu d'une famille de notaires d'Annonay dans l'Ardèche, André Boissonnet entra dans l'armée en 1792, dans l'arme du génie.

Au siège de Toulon (1793), où il fut adjoint du génie (septembre à ), il eut, sans doute, l'occasion de connaître le capitaine Bonaparte.

Boissonnet suivit ensuite les cours des écoles du Génie de Mézières puis de Metz et en sort lieutenant du génie en .

Il servit alors aux armées de Sambre et Meuse (1794), des Pyrénées-Occidentales (1795), d'Italie (1795-1797) où il est récompensé de ses bons services par le grade de capitaine en . Le général Bonaparte, devenu Commandant en chef de l'Armée d'Italie lui confia l'importante mission des travaux du siège de Mantoue (1796-1797).

Passé ensuite aux armées de Mayence et du Danube (1798-1799), il fut nommé, en 1800, chef de bataillon à l'état-major du premier inspecteur général du génie à l’armée de Réserve en Italie.

Prenant part ensuite à presque toutes les campagnes du Consulat, il devint, en , sous-directeur des fortifications.

Entré, en , dans la Garde consulaire, comme chef de bataillon du génie, il fut chargé du casernement avec rang de major. Il fut créé officier de la Légion d'honneur en .

La Garde consulaire devenu la Garde Impériale, il resta en son sein, et y fit les campagnes de la Grande Armée en 1805 (Autriche), 1806 (Prusse), 1807 (Pologne), et 1809 (Allemagne). On le trouve à la tête du génie lors des batailles d'Eylau, d'Heilsberg, et de Friedland.

Confirmé major du génie de la Garde Impériale avec rang de colonel en , il fit en cette qualité la Campagne de Russie, assistant à la bataille de la Moskova.

Désigné par Berthier pour être chef d'état-major des troupes du génie de l’armée du Main en , il prit part, lors de la campagne de Saxe (1813), aux batailles de Lützen, de Bautzen, de Dresde, de Leipzig, de Hanau. L'histoire dit qu'à la bataille de Dresde, en 1813, Napoléon Ier, inspectant les travaux d'approche du génie, demande au colonel Boissonnet la distance qui les séparait de la ville. Le colonel répondit 1 200 mètres. Napoléon, jugeant l'estimation erronée, fit chercher un sextant. Celui-ci indiqua 1 200 mètres. Le lendemain, le colonel Boissonnet était fait général de brigade[1] et baron de l'Empire.

Chevalier de l'Empire depuis 1809, avec une dotation en Westphalie, il reçut le titre de baron de l'Empire en .

Après la campagne de France (1814), la Restauration française conserva Boissonnet dans les cadres de l'armée, lui donna la Croix de Saint-Louis en 1814, et lui confia la sous-direction des fortifications de Paris.

Au retour de l'Île d'Elbe, Boissonnet revint dans le génie de la Garde comme major.

Après le désastre de Waterloo et le licenciement de l'armée, Boissonnet rentra chez lui, mais reprit du service en 1816, comme directeur des fortifications de Rochefort puis Abbeville. Promu au grade honorifique de maréchal-de-camp, en et il fut mis à la retraite la même année.

Boissonnet mourut en 1839 et fut inhumé à Sézanne (Marne), ville dont il était devenu maire.

On peut compter dans sa descendance une pléiade d'officiers, dont beaucoup sont tombés au champ d'honneur. Après lui, huit membres de sa famille ont atteint dans l'armée ou ses services le rang de général.

États de service

Campagnes

Titres

Décorations

Drapeau de la France France

Autres fonctions

Vie familiale

Fils de Étienne Boissonnet (1724 - Annonay1794 - Annonay), et Anne Velay (17311807), André Boissonnet épousa le à Sézanne, Anne-Marie de La Touche ( - Sézanne - Sézanne), fille de Charles Louis Collin de La Touche (1733 - Paris1799 - Sézanne), procureur de la République (France) au parlement de Paris. Ensemble, ils eurent :

La descendance de André Barthélémy Boissonnet compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de chevalier de l'Empire : Tiercé en fasce : au I, parti d'argent, à une armure antique de sable et de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un pentagone « au naturel » ; au II de gueules à l'insigne des chevaliers légionnaires ; au III, d'azur, à trois étoiles d'argent posées en fasce, acc. en chef d'un croissant du même.[5]
Figure Blasonnement
Armes de baron de l'Empire : Écartelé : au 1, d'argent, à une armure de sable ; au 2, d'or plein ; au 3, de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un polygone de sable (en forme de deux triangles vidés, entrelacés en forme d'étoile à six rais) ; au 4, d'azur, à trois étoiles d'argent, accompagnés en chef d'un croissant du même ; au canton des Barons militaires brochant.[6]

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. L'anecdote plausible pour la deuxième proposition, est improbable pour la première.
  2. Lors de la captivité d'Abd el-Kader elle accompagna en août 1849 au château d'Amboise son son oncle Estève, puis le suivit en Turquie à Brousse en 1852. Elle raconta ses souvenirs dans deux ouvrages :
  3. Né 1 mois après la mort de son père, il était le fils posthume que celui-ci espérait.
  4. Le général de Gaulle fut reçu le 20 novembre 1949 au château du Luet par le colonel Ernest Boissonnet à l'occasion du lancement du RPF dans le Cher.
  5. Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr, (consulté le )
  6. www.armorial-general.org

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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