André Barthélémy Boissonnet
André Barthélémy Boissonnet ( - Annonay ✝ - Sézanne), est un général et homme politique français du XIXe siècle.
André Barthélémy Boissonnet | |
Naissance | Annonay |
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Décès | (à 73 ans) Sézanne |
Origine | France |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France |
Arme | Génie militaire |
Grade | Maréchal de camp |
Années de service | 1792 – 1824 |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Légion d'honneur (Officier) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) Baron de l'Empire |
Autres fonctions | Maire de Sézanne |
Famille | Boissonnet (voir § Vie familiale) |
Biographie
Issu d'une famille de notaires d'Annonay dans l'Ardèche, André Boissonnet entra dans l'armée en 1792, dans l'arme du génie.
Au siège de Toulon (1793), où il fut adjoint du génie (septembre à ), il eut, sans doute, l'occasion de connaître le capitaine Bonaparte.
Boissonnet suivit ensuite les cours des écoles du Génie de Mézières puis de Metz et en sort lieutenant du génie en .
Il servit alors aux armées de Sambre et Meuse (1794), des Pyrénées-Occidentales (1795), d'Italie (1795-1797) où il est récompensé de ses bons services par le grade de capitaine en . Le général Bonaparte, devenu Commandant en chef de l'Armée d'Italie lui confia l'importante mission des travaux du siège de Mantoue (1796-1797).
Passé ensuite aux armées de Mayence et du Danube (1798-1799), il fut nommé, en 1800, chef de bataillon à l'état-major du premier inspecteur général du génie à l’armée de Réserve en Italie.
Prenant part ensuite à presque toutes les campagnes du Consulat, il devint, en , sous-directeur des fortifications.
Entré, en , dans la Garde consulaire, comme chef de bataillon du génie, il fut chargé du casernement avec rang de major. Il fut créé officier de la Légion d'honneur en .
La Garde consulaire devenu la Garde Impériale, il resta en son sein, et y fit les campagnes de la Grande Armée en 1805 (Autriche), 1806 (Prusse), 1807 (Pologne), et 1809 (Allemagne). On le trouve à la tête du génie lors des batailles d'Eylau, d'Heilsberg, et de Friedland.
Confirmé major du génie de la Garde Impériale avec rang de colonel en , il fit en cette qualité la Campagne de Russie, assistant à la bataille de la Moskova.
Désigné par Berthier pour être chef d'état-major des troupes du génie de l’armée du Main en , il prit part, lors de la campagne de Saxe (1813), aux batailles de Lützen, de Bautzen, de Dresde, de Leipzig, de Hanau. L'histoire dit qu'à la bataille de Dresde, en 1813, Napoléon Ier, inspectant les travaux d'approche du génie, demande au colonel Boissonnet la distance qui les séparait de la ville. Le colonel répondit 1 200 mètres. Napoléon, jugeant l'estimation erronée, fit chercher un sextant. Celui-ci indiqua 1 200 mètres. Le lendemain, le colonel Boissonnet était fait général de brigade[1] et baron de l'Empire.
Chevalier de l'Empire depuis 1809, avec une dotation en Westphalie, il reçut le titre de baron de l'Empire en .
Après la campagne de France (1814), la Restauration française conserva Boissonnet dans les cadres de l'armée, lui donna la Croix de Saint-Louis en 1814, et lui confia la sous-direction des fortifications de Paris.
Au retour de l'Île d'Elbe, Boissonnet revint dans le génie de la Garde comme major.
Après le désastre de Waterloo et le licenciement de l'armée, Boissonnet rentra chez lui, mais reprit du service en 1816, comme directeur des fortifications de Rochefort puis Abbeville. Promu au grade honorifique de maréchal-de-camp, en et il fut mis à la retraite la même année.
Boissonnet mourut en 1839 et fut inhumé à Sézanne (Marne), ville dont il était devenu maire.
On peut compter dans sa descendance une pléiade d'officiers, dont beaucoup sont tombés au champ d'honneur. Après lui, huit membres de sa famille ont atteint dans l'armée ou ses services le rang de général.
États de service
- Engagé dans l'arme du génie (1792) ;
- Adjoint du génie au siège de Toulon (septembre à ) ;
- Élève écoles du Génie de Mézières puis de Metz ;
- Lieutenant du génie () ;
- Capitaine () ;
- Chef de bataillon à l'état-major du premier inspecteur général du génie à l’armée de Réserve en Italie (1800) ;
- Sous-directeur des fortifications () ;
- chef de bataillon du génie, avec rang de major, dans la Garde consulaire () ;
- Confirmé major du génie de la Garde Impériale avec rang de colonel () ;
- Chef d'état-major des troupes du génie de l’armée du Main () ;
- Maintenu dans les cadres de l'armée (1814) ;
- Sous-directeur des fortifications de Paris (première Restauration) ;
- Réintégré major dans le génie de la Garde (Cent-Jours) ;
- Mis en disponibilité (seconde Restauration) ;
- Réactivé en 1816 comme directeur des fortifications de Rochefort puis Abbeville ;
- Maréchal-de-camp à titre honorifique ()
- Mis à la retraite (1824).
Campagnes
- Insurrections royalistes et fédéralistes :
- Armée de Sambre-et-Meuse (1794) ;
- Armée des Pyrénées-Occidentales (1795) ;
- Campagne d'Italie (1796-1797) à l'Armée d'Italie :
- Armée de Mayence puis armée du Danube (1798-1799) ;
- Campagne d'Autriche (1805) ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809) ;
- Campagne de Russie (1812) ;
- Bataille de la Moskova ;
- Campagne de Saxe (1813) :
- Campagne de France (1814)
Titres
- Chevalier de l'Empire avec une dotation en Westphalie (1809) ;
- Baron de l'Empire ().
Décorations
Autres fonctions
Vie familiale
Fils de Étienne Boissonnet (1724 - Annonay ✝ 1794 - Annonay), et Anne Velay (1731 ✝ 1807), André Boissonnet épousa le à Sézanne, Anne-Marie de La Touche ( - Sézanne ✝ - Sézanne), fille de Charles Louis Collin de La Touche (1733 - Paris ✝ 1799 - Sézanne), procureur de la République (France) au parlement de Paris. Ensemble, ils eurent :
- Jules André (24 juillet 1803 - Paris Xe ✝ 1848), capitaine de voltigeurs, sans union, ni postérité ;
- Anne Denise Pauline (1er mai 1805 - Paris Xe (Marne) 28 janvier 1899 - Sézanne), mariée le 18 juillet [1843] à Sézanne avec Nicolas Morin (1793 ✝ 1867), colonel du génie, chevalier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Pierre Denis Ernest (29 janvier 1807 - Sézanne ✝ 9 juin 1849 - Douai), 2e baron Boissonnet, contrôleur des contributions directes, officier de la Légion d'honneur, marié en 1845 à Sin-le-Noble, avec Pélagie Lequien (1824 ✝ 16 août 1888 - Sin-le-Noble), dont :
- Marie Joséphine Ernestine[2] (2 juin 1846, Douai ✝ en 1935 - Amiens), mariée le 10 février 1866 - Amiens, avec Eugène Charles Albert Daire, négociant, (24 avril 1839 - Amiens ✝ 31 janvier 1903 - Amiens), sans postérité ;
- Joséphine Marie Augusta (1847 ✝ - Amiens), mariée le , avec Eugène Lefebvre de Longeville (né en 1839 à Amiens), artiste-peintre, dont postérité ;
- Ernest Marie Augustin[3] (9 juillet 1849 - Douai ✝ 17 septembre 1918 - Saint-Amand-les-Eaux), 3e baron Boissonnet, avocat, puis magistrat, lieutenant-colonel d'artillerie, marié le 27 novembre 1878 à Lille, avec Angèle Bacquet (1850 ✝ 1905), dont :
- Joseph (2 décembre 1879 - Arras ✝ 3 avril 1960 - Soual), baron Boissonnet, ingénieur principal aux Mines domaniales de la Sarre, marié en 1908, avec Laure de Saint-Salvy (1885 ✝ 1923), dont :
- Joseph, marié dont postérité ;
- Denise, mariée dont postérité ;
- Solange ;
- Olivier, marié dont postérité ;
- Michel, chevalier de la Légion d'honneur, marié dont postérité ;
- Simone ;
- Marie-Amélie (1880 ✝ 20 avril 1926 - Sarrebruck, inhumée à Forbach), mariée le 29 août 1903 à Douai, Eugène Lequette (1876 ✝ 1949), ingénieur en chef honoraire, chevalier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Ernest (7 février 1882 - Douai ✝ 7 septembre 1973 - Le Luet, Marmagne (Cher))[4], baron Boissonnet, polytechnicien, colonel d'artillerie, officier de la Légion d'honneur, marié le 16 juin 1909 à Bourges, avec Isabelle Dupuis (1884-1954), dont :
- Marguerite, mariée avec Bernard Sallé de Chou (1905 ✝ 2001), ingénieur général de l'artillerie navale à Bizerte(Tunisie), officier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Ernest, marié avec Suzanne Scootz, dont :
- Gilbert Scootz ;
- Suzanne ;
- François ;
- Marie Augusta Joséphine Julie ( - Douai ✝ - Tourcoing), mariée le à Douai, avec Emile Delfosse ( - Bouchain (Nord) ✝ - Vendegies-sur-Écaillon, Mort pour la France), capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Germaine Marie Elodie Pauline ( ✝ - Sin-le-Noble), sans union ni postérité ;
- Anne-Marie ( ✝ - Sin-le-Noble), sans union ni postérité ;
- Joseph (2 décembre 1879 - Arras ✝ 3 avril 1960 - Soual), baron Boissonnet, ingénieur principal aux Mines domaniales de la Sarre, marié en 1908, avec Laure de Saint-Salvy (1885 ✝ 1923), dont :
- Estève Laurent (, 39 rue de l'Université, Paris - , 11 avenue d'Eylau, Paris), baron Boissonnet (1849, confirmé héréditaire le 7 août 1869), polytechnicien (X1830), général de division d'artillerie, grand officier de la Légion d'honneur, chargé de mission auprès d'Abd el-Kader, marié le - Castelrives, Bessières (Haute-Garonne) avec Cécile Thérèse Julie du Cos de La Hitte (1827 ✝ 1898), fille du général vicomte Jean Ernest Ducos de Lahitte (1789 ✝ 1878), dont :
- Marie Jenny Amélie (1854 - El-Biar (Algérie) ✝ - Castelrives, Bessières (Haute-Garonne), inhumée à Sézanne, Marne) ;
- Marie Jenny Laurence (1855 - El-Biar (Algérie) ✝ 1858) ;
- Marie Jenny Henriette Alice (24 octobre 1857 - Alger (Algérie) ✝ - 21 rue Franklin, Paris XVIe, inhumée à Saint-Geniès (Haute-Garonne), musicienne et cantatrice amateur (égérie de Duparc, Gounod, Fauré), mariée le 23 septembre 1881 en la chapelle des Carmes (Paris), avec Henri de Lassus Saint-Geniès (21 janvier 1851 - Toulouse (Haute-Garonne) ✝ 26 juillet 1896, Boussan, Haute-Garonne), musicien, avocat puis secrétaire général des Chemins de fer de l'Ouest Algérien, dont 6 enfants parmi lesquels François de Lassus Saint-Geniès, mort pour la France en 1940, Étienne de Lassus Saint Geniès) ;
- André Denis Alfred (1812 - 1904), polytechnicien (X1832), général de brigade du génie, grand officier de la Légion d'honneur, sénateur de la Marne; marié le 5 octobre 1850 à Sézanne (Marne), avec Adélaide Louise Sidonie Le Merle du Verger ( - Sézanne ✝ - Sézanne, Marne), dont :
- Marie Julie Denise ( ✝ - Paris, inhumée à Sézanne) ;
- Alfred Eugène Marie ( - Sézanne ✝ 1915, inhumé à Sézanne, Marne), chef d'escadron de cavalerie, capitaine au 23e régiment de dragons, chevalier de la Légion d'honneur, marié le à Paris, avec Léontine Picard (1872 - 1964), sans postérité ;
- Marie Julie Stéphanie (1860 ✝ 7 octobre 1905 - Glanges (Haute-Vienne), inhumée à Sézanne, Marne), mariée le 16 octobre 1886 à Paris avec Amédée de Saint-Sauveur (1839 - 1915), dont postérité ;
- Marie Pierre Paul ( - Arras ✝ - Arras, inhumé à Sézanne, Marne).
La descendance de André Barthélémy Boissonnet compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes de chevalier de l'Empire : Tiercé en fasce : au I, parti d'argent, à une armure antique de sable et de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un pentagone « au naturel » ; au II de gueules à l'insigne des chevaliers légionnaires ; au III, d'azur, à trois étoiles d'argent posées en fasce, acc. en chef d'un croissant du même.[5] |
Figure | Blasonnement |
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Armes de baron de l'Empire : Écartelé : au 1, d'argent, à une armure de sable ; au 2, d'or plein ; au 3, de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un polygone de sable (en forme de deux triangles vidés, entrelacés en forme d'étoile à six rais) ; au 4, d'azur, à trois étoiles d'argent, accompagnés en chef d'un croissant du même ; au canton des Barons militaires brochant.[6] |
Annexes
Bibliographie
- Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897
Notes et références
- L'anecdote plausible pour la deuxième proposition, est improbable pour la première.
- Lors de la captivité d'Abd el-Kader elle accompagna en août 1849 au château d'Amboise son son oncle Estève, puis le suivit en Turquie à Brousse en 1852. Elle raconta ses souvenirs dans deux ouvrages :
- Marie Daire alias Marie d'Aire, née Boissonnet, Abd el-Kader : Quelques documents nouveaux lus et approuvés par l'officier en mission auprès de l'émir, Amiens, Yvert et Tellier, ;
- Marie Daire alias Marie d'Aire, née Boissonnet, Abd el-Kader : sa jeunesse, son rôle politique et religieux, son rôle militaire, sa captivité, sa mort, Paris, J. Pichon, .
- Né 1 mois après la mort de son père, il était le fils posthume que celui-ci espérait.
- Le général de Gaulle fut reçu le 20 novembre 1949 au château du Luet par le colonel Ernest Boissonnet à l'occasion du lancement du RPF dans le Cher.
- Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr, (consulté le )
- www.armorial-general.org
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- « Fiche de André Boissonnet sur roglo.eu » ;
- « Fiche de André Boissonnet sur usgenealogy.net » ;
- « Source : geniemilitai.keogratuit.com » ;
- « www.napoleonetlempire.com ».