Longeville
Longeville est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Longevillois et Longevilloises.
Longeville | |||||
Vue du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Pierre-André Vouillot 2020-2026 |
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Code postal | 25330 | ||||
Code commune | 25346 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
183 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 01′ 55″ nord, 6° 13′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 540 m Max. 930 m |
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Superficie | 9,46 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pontarlier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Ornans | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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GĂ©ographie
Comme son nom l’indique, le village de Longeville est tout en longueur et se situe au bord du plateau de Levier, plus de 300m d'altitude au-dessus du village de Lods dans la vallée de la Loue.
La commune est traversée par le ruisseau de Raffenot juste avant qu'il dégringole dans le vallon de Raffenot en créant moult cascades pour rejoindre la Loue.
Toponymie
Longavilla en 1135 ; Longevele en 1254[1].
Communes limitrophes
Châteauvieux-les-Fossés | Vuillafans | |||
Amathay-VĂ©signeux | N | Lods | ||
O Longeville E | ||||
S | ||||
Évillers | Mouthier-Haute-Pierre |
Urbanisme
Typologie
Longeville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,4 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones urbanisées (3,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Les armes de la maison de Longeville étaient : de gueules, à la bande d'or, chargé d'un point d'échiquier d'azur, sur le premier quartier.
Les premiers membres connu de cette maison sont Pierre et Gérard de Longeville. Pierre vivait du temps d'Humbert de Salins et Gérard de Longeville est nommé dans l'exécution du traité conclu en 1126 entre Humbert III de Salins et le prieur de Romain-Moûtier. En 1133 Gérard était du nombre des chevaliers de Gaucher III de Salins. De ces deux chevaliers est issue la maison de Longeville qui dura jusqu'au XVIe siècle ainsi que la maison de Villers dont l'un des fils de Gérard prit le nom (cette branche subsiste toujours). Humbert de Longeville, écuyer, fait hommage en 1280 au seigneur de Neufchâtel pour ce qu'il tenait de son fief. En 1339 Gérard de Villers (ou Villerserine) fait mention dans son testament de Jacquet de Longeville, son neveu, et des enfants de Rose de Longeville. Jeanne de Longeville se marie dans le XIVe siècle à Guillaume Thoraise, chevalier, seigneur de Torpes. Guillaume de Longeville, écuyer, était de la montre de Guillaume de Poitiers en 1386. Jeanne de Longeville était abbesse de l'abbaye Notre-Dame de Migette en 1409. François de Longeville était du nombre des chevaliers de Saint-Georges en 1452[9].
Charles de Longeville, (? - 1296), seigneur de Longeville, chevalier. Il Ă©pouse Jeanne, fille d'Otto de Foux, de qui il a :
- Thomas, il Ă©pouse Isabelle de MĂ©nil-sur-Saulx, (? - 1326),
- Odon qui suit.
Odon de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville, il reprend le fief de Vuillafans en 1345 de Guillaume de Vergy. Il Ă©pouse Marguerite, fille de Pierre de Vuillafans, dit "Rigaud", de qui il a :
- Renaud qui suit,
- Jean Ier, Ă©cuyer, son Ă©pouse est inconnue, il a :
- Jean II, chevalier, nommé en 1405 dans la reprise de fief de Perrin de Mamirole envers Conrad IV de Fribourg, comte de Fribourg et de Neuchâtel,
- Rose, elle épouse en premières noces Renaud de Domprel, écuyer, puis en secondes noces en 1397 à Huguenin d'Ornans, écuyer,
- Hugues, chevalier, il teste en 1350 et choisit sa sépulture dans l'église de Longeville,
- Guillaume.
Renaud de Longeville, damoiseau, écuyer, seigneur de Longeville. Il épouse Catherine, fille de Guillaume Gollut, châtelain de Montrond et de Vuillemette de Maizières, de qui il a Guillaume qui suit.
Guillaume de Longeville, damoiseau, Ă©cuyer, seigneur de Longeville. Son Ă©pouse est inconnue, il a :
- Jacquemard, écuyer, père de Jeannette qui épouse Simon d'Amance, écuyer, elle teste en 1400,
- Jean III qui suit,
- Jacquemard dit "le jeune", il fait la branche de Villers-sous-Montrond,
- Jeannette, dite "l'aînée", femme de Richard de Valdahon, de qui elle aura Ésthevenin, Jeannette et Isabelle qui épouse Jacquot de Bians,
- Étiennette, épouse d'Aymonin, dit Boudenet, de Rugney,
- Jeannette dite "la jeune", mariée à Perret de Lods.
Jean III de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville. Il épouse Jeanne, (? - après le ), fille de Girard de Montjustin et de Marguerite de Scey, de qui il a :
- Jean IV qui suit,
- Catherine, (? - vers 1479), elle épouse en premières noces Conrad de Domprel, écuyer, seigneur du lieu. En secondes noces Jean-Henry Des-Papes, (? - 1467), écuyer, seigneur de Millande. Elle a Louise, religieuse au monastère des dames de Battant.
Jean IV de Longeville, (1409 - ?), Ă©cuyer, seigneur de Longeville. Il Ă©pouse en 1441 Henriette de Vautravers de qui il a :
- Antoinette, elle épouse Jean de Leugney, dit "l'aîné", (? - 1470),
- Jean, (vers 1441 - avant 1519), il Ă©pouse Jeannette Lambelot,
- Artaud qui suit.
Artaud de Longeville, chevalier, seigneur de Longeville et de Chevigney. Il est reçu dans la confrérie de Saint-Georges en 1473. Il épouse en 1496 Louise, fille de Louis Morel et de Simone d'Oiselay, de qui il a Jean qui suit.
Jean V de Longeville, écuyer, chevalier, seigneur de Longeville et de Chevigney. Il épouse en premières noces Jeanne, fille de Philibert de Salins-la-Bande et de Marguerite de Chaumergy, puis en secondes noces, le , Catherine, fille de Léonard de Chauvirey. Il n'a pas d'enfants du second mariage. Du premier mariage il a :
- Simon, mort sans alliance,
- Anatoile, elle épouse de Jean de Cléron, seigneur de Mellieres, sans postérité,
- Louise, dame de Chevigney, mariée à Pierre de Groson, écuyer, seigneur de la Faye,
- Françoise/Claudine, épouse d'Étienne de Bernaut, seigneur d'Amange.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 183 habitants[Note 3], en augmentation de 9,58 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Plusieurs bâtiments inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel :
- Huit fermes anciennes datant des XVIIIe siècle et XIXe siècle.
- L'église paroissiale Saint-Nicolas[16] reconstruite au XVIIIe siècle par l'architecte Claude Pierrot : en 1730 pour la tour-clocher, comme l'indique la date sculptée sur un fleuron gothique ornant le mur du rez-de-chaussée, de 1743 à 1776 pour le reste de l'édifice.
- La mairie-école[17] construite en 1839 comme l'indique la date sur le linteau de la porte piétonne.
- La fontaine-lavoir[18] construite en 1895 comme l'indique la date sur la pile de jet.
- L'Ă©glise Saint-Nicolas.
- La mairie-Ă©cole.
- La fontaine-lavoir
- Vue du village.
- Entrée du village.
Personnalités liées à la commune
- Vital Cuinet (1833-1896), géographe né à Longeville.
HĂ©raldique
La famille de Longeville portait pour armes : « De gueules à la bande d'or, au franc-quartier d'azur »[19].
Voir aussi
Sources et Bibliographie
- Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, édition Jean-Antoine Vieille, 1757, p. 58 à 62 books.google.fr
- Roglo, de Longeville
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- histoire généalogique des sires de Salins
- [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Eglise paroissiale Saint-Nicolas », notice no IA00014582, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie-école », notice no IA00014579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine-lavoir », notice no IA00014580, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 449.
MĂ©moires Historiques sur la ville et seigneurie de Poligny (p. 829)