Montrond-le-ChĂąteau
Montrond-le-ChĂąteau [mÉÌtÊÉÌ lÉ Êato] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Doubs, en rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ©. Elle fait partie de la communautĂ© de communes Loue-Lison et du canton de Saint-Vit.
Montrond-le-ChĂąteau | |||||
L'Ă©glise du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
AngĂšle Prillard 2020-2026 |
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Code postal | 25660 | ||||
Code commune | 25406 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Castelmontois/Castelmontoise | ||||
Population municipale |
568 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 08âČ 39âł nord, 6° 02âČ 48âł est | ||||
Altitude | Min. 407 m Max. (chĂąteau) 525 m |
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Superficie | 11,6 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Vit | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune de Montrond-le-ChĂąteau : www.montrond-le-chateau.fr | ||||
Ses habitants sont les Castelmontois et Castelmontaises.
GĂ©ographie
Toponymie
Montron en 1233, 1294 ; Montront en 1480, 1599. AprÚs avoir proposé la dénomination de Montrond-Saint-Georges, la dénomination de Montrond-le-Chùteau est adoptée par décret du [1].
Communes limitrophes
Pugey, Larnod | Arguel, Fontain | Les Monts-Ronds | ||
Chenecey-Buillon | N | Les Monts-Ronds | ||
O Montrond-le-ChĂąteau E | ||||
S | ||||
Ăpeugney | Scey-MaisiĂšres | Malbrans |
Montrond-le-Chùteau est à 17 km au sud de Besançon, à 12 km d'Ornans et à 22 km de Quingey.
SituĂ© Ă 450 m d'altitude moyenne sur le premier plateau jurassien, le territoire communal, dâune superficie de 1 160 hectares (dont 462 ha boisĂ©s), sâĂ©tire sur un axe nord-ouest sud-est.
Au dernier recensement, la commune comptait 552 habitants. Elle est desservie par une route dĂ©partementale (la D 102) qui la relie Ă Ăpeugney et MĂ©rey-sous-Montrond.
Urbanisme
Typologie
Montrond-le-Chùteau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (52,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (43,6 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20,3 %), zones urbanisĂ©es (5,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Histoire[9]
L'occupation du site est ancienne comme l'attestent diverses découvertes :
Montrond est un site gallo-romain ; une porterie datant de lâan 182 ou 183 a Ă©tĂ© trouvĂ©e en 1840.
La dĂ©couverte de tombeaux [10] et de boucles de ceinturons de la mĂȘme Ă©poque[11] ) confirme la prĂ©sence de la civilisation mĂ©rovingienne sur le territoire.
Un fragment de vase du haut Moyen Ăge (Ve â VIe siĂšcles) a Ă©galement Ă©tĂ© mis au jour.
Montrond est mentionné en 1154 dans un acte de partage de terres entre Pierre III de Scey et son fils Richard de Montbéliard. Plus tard (v.1276), les terres deviennent la propriété de Richard de Montfaucon-Montbéliard.
AmĂ©dĂ©e Ier de NeuchĂątel, seigneur de Montrond[12],dĂ©cide de faire fortifier la butte du village en 1231 avec lâaide de Pierre V de Scey.
Guillaume de Vienne hĂ©rite du fief en 1406. Celui-ci, outre Montrond, comprend alors MĂ©rey, Villers, Tarcenay, Malbrans, Ăpeugney, Rurey, CademĂšne, Lizine, Scey...
Montrond est vendu en 1446 Ă ThiĂ©baud IX de NeuchĂątel[13], puis passe Ă Guillaume de FĂŒrstenberg en 1505 du fait de son mariage avec Bonne de NeuchĂątel.
Thomas de Jouffroy, déjà seigneur de Marchaux, acquiert le fief en 1605 avant qu'il soit partagé entre plusieurs seigneurs au XVIIe siÚcle.
Le chĂąteau fort
ImplantĂ© sur une butte-tĂ©moin ( la Motte), dominant la plaine qui lâentoure, le chĂąteau est idĂ©alement situĂ© prĂšs du village oĂč se trouve alors une maison-forte.
Le , un tremblement de terre[14] provoque lâeffondrement dâune tour.
En 1492, lâarchiduc Maximilien dâAutriche, gendre de Charles le TĂ©mĂ©raire, est invitĂ© Ă cĂ©lĂ©brer les fĂȘtes de la NativitĂ© au chĂąteau. Il sĂ©journe Ă Besançon le et vient Ă Montrond pour NoĂ«l.
Lors de la conquĂȘte de la Franche-ComtĂ© par Louis XIV en 1674, le chĂąteau est assiĂ©gĂ©. Comme la quasi-totalitĂ© des chĂąteaux forts de la ComtĂ©, il sera dĂ©mantelĂ©.
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, on pouvait encore observer une tour, haute dâune dizaine de mĂštres jusqu'Ă son effondrement en 1935. La cour centrale redevenue une prairie sera plantĂ©e de conifĂšres au dĂ©but des annĂ©es 1970. Les ruines font aujourd'hui l'objet de travaux d'entretien et consolidation.
HĂ©raldique
Blason | De gueules Ă la bande dâargent chargĂ© en chef dâun croissant dâazur |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[17].
En 2020, la commune comptait 568 habitants[Note 3], en diminution de 0,35 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Label
Les pelouses de la Motte du chùteau[20] sont un espace naturel sensible. Inauguré le 10 octobre 2020, le site est labellisé pour ses pelouses sÚches et sa mare.
Lieux et monuments
- Le chùteau de Montrond (ruines) perché au sommet de la butte, domine tout le village. Une route puis un sentier permettent d'atteindre le sommet au niveau d'une statue de vierge à l'enfant installée sur un piédestal monumental[21]. Au sommet, la vue s'étend sur le village entier, les villages avoisinants ainsi que le massif du Jura à l'est. Ce lieu est classé site panoramique.
- L'Ă©glise Saint-Georges construite en 1863 Ă lâexception du clocher, avec sa flĂšche Ă©lancĂ©e, qui est Ă©rigĂ© en 1874[22].
- Plusieurs calvaires ont été érigés entre 1840 et 1930.
- Le bùtiment de l'ancienne gare et la rue du Tacot sont les vestiges de la voie ferrée métrique Besançon-Pontarlier qui fonctionna de 1910 à 1951.
- Les sol et sous-sol sont caractĂ©ristiques d'un relief karstique, avec la prĂ©sence de dolines, lapiaz, pertes et gouffres. Certains d'entre-eux (grotte des Cavottes, puits de la Belle Louise, puits du PrĂ© Rond, gouffre des Ordons[23]âŠ) ont acquis une renommĂ©e dĂ©passant largement les limites de la commune ; ils sont frĂ©quentĂ©s par des spĂ©lĂ©ologues venant de toute l'Europe. Un gĂźte a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© pour eux dans le village.
- Ruine du donjon de l'ancien chĂąteau.
- L'Ă©glise Saint-Georges.
- Mairie.
- Monument aux morts.
- Ancienne gare.
Personnalités liées à la commune
- AimĂ©-HonorĂ©-Marie Bailly, nĂ© Ă Montrond en 1845, capitaine trĂ©sorier de la compagnie de gendarmerie de la Gironde Ă Bordeaux. Chevalier de la LĂ©gion dâhonneur.
- Jules-Joseph Valfrey, nĂ© Ă Montrond en 1838. Ministre plĂ©nipotentiaire honoraire. Sous-directeur du Midi et de lâOrient dans le service des affaires publiques depuis 1877. Officier de la LĂ©gion dâhonneur. Auteur de plusieurs ouvrages dâhistoire diplomatiques.
- Auguste de Creuse (Montrond 1806 - Paris 1839), peintre, élÚve de Antoine-Jean Gros ; il a exposé au Salon de Paris en 1833.
- Casimir de Montrond, diplomate, officier de cavalerie et aide de camp.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du dĂ©partement du Doubs, t. 4, Besançon, CĂȘtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- D'aprĂšs site communal de Montrond-le-ChĂąteau
- toujours visibles dans le village, ayant été reconvertis en auges.
- Déposées au musée des Beaux Arts de Besançon
- Fils de Rodolphe III de Neufchùtel et de Sybille de Montfaucon (fille de Thierry III de Montbéliard)
- dit « le jeune » (v.1412-1469)
- Ăpicentre Ă BĂąle
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Inauguration de lâespace naturel sensible de la Motte du ChĂąteau â Journal du LycĂ©e » (consultĂ© le ).
- Le monument, qui date de 1855, a été restauré au XXe siÚcle.
- « Montrond-le-Chùteau : Historique », sur montrond-le-chateau.fr (consulté le ).
- Ainsi que : Trou de la Lave, puits de la Borme (du bĆuf), trou du Brizon , trou de la Brosse...