Rurey
Rurey est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Rurey | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Alain Monnier 2020-2026 |
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Code postal | 25290 | ||||
Code commune | 25511 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Ruroi, Rureine | ||||
Population municipale |
356 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 05′ 50″ nord, 6° 00′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 285 m Max. 520 m |
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Superficie | 14,77 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Vit | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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GĂ©ographie
Toponymie
Borrey en 1124 ; Rore en 1130 ; Royre en 1196 ; de Rureio en 1268 ; Rurey en 1316 ; Ruerey au XVIe siècle[1].
Communes limitrophes
Chenecey-Buillon | Épeugney | |||
Courcelles | N | Cademène | ||
O Rurey E | ||||
S | ||||
Rouhe, Cussey-sur-Lison | Lizine | Amondans |
Grâce aux recherches des spéléos du club de Montrond-le-Château il est prouvé que le village est accolé à une longue faille géologique nord-est - sud-ouest du faisceau Salinois qui a créé par son rejeu important une ligne de sources issues d'un étage marneux surplombant le village sur la butte témoin de La cote d'où les ruisseaux... Étagée de 300 mètres (Loue) à 500 mètres (sur la cote) la commune présente presque toutes les formes classiques du relief karstique avec notamment les falaises sur la Loue, les résurgences (La Froiière) les gouffres, les grottes. Une incertitude de taille demeure : le front glaciaire s'est-il étendu jusque sur la côte ? Les spéléos ont observé l'absence de colmatage à l'est de la faille ce qui autoriserait l'hypothèse d'un front glaciaire sur Rurey. Rurey est au cœur de la vaste zone Natura 2000 "Loue-Lison" créée pour la protection d'espèces rares (grand-duc, faucon pèlerin, pie écorcheuse, écrevisse à patte blanche, apron, etc.).
Urbanisme
Typologie
Rurey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), zones agricoles hétérogènes (26,9 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La grotte de la Piquette a été fouillée dans les années 1970 par l'université de Besançon. Elle met en évidence la présence de Néanderthal puis vers -10 000 celle des chasseurs de chevaux[9]. Reno re iacum nom gaulois signifiant les nombreux ruisseaux remarquables en effet sur un plateau karstique ; ils ont permis l'installation de plusieurs petits moulins (huile, textile) encore présents au XIXe siècle. Village au plan remarquable dit en kraal (enclos central pour le bétail ainsi protégé) avec les habitations qui l'entourent une façade vers l'enclos (bétail) l'autre vers la rue (habitants) et murs mitoyens communs. Trois ruisseaux traversent les trois enclos encore observables au plan terrier de 1830 disponible en mairie. Ces kraals ont disparu ou presque (allotissement entre riverains, percement de rues et ruelles pour les carrioles allant à la fromagerie). Cette forte organisation sociale accompagne la présence de la première fructerie historiquement prouvée (Cartulaire des sieurs de Chalons) en 1240 (Fruitière de Rurey fermée en 1996) ce qui prouverait que l'organisation sociale forte a permis la production collective du fromage de Comté. Paroisse fondée en 1448 sur un habitat de la mouvance de l'abbaye de Buillon. Probablement évangélisés très tard par les Irlandais de Luxeuil celtisants (Colomban, Eustase, Anatoile) puis par les abbayes relais de Salins, Buillon les habitants de Rurey sont repris en main à la fois par la noblesse et l'archevêque (procès gagné à Rome contre le curé pour une affaire de dîme en 1448). Les Rurey sont réputés orgueilleux, querelleurs, au point d'avoir été surnommés « les fous de Rurey ». En somme ils sont restés Gaulois. À signaler une villa gallo-romaine du IIe siècle présente sous labours et non fouillée à ce jour.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2020, la commune comptait 356 habitants[Note 3], en augmentation de 7,55 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église-halle romane de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste construite à la place d'une chapelle en 1713 et reconstruite en 1721[1].
- Trois fontaines dont une circulaire du XIXe siècle une demi-circulaire (aussi du XIXe siècle), une néoclassique.
- Des vestiges de la villa romaine sont exposés en mairie dont une anse d'amphore fabriquée en Bétique au IIe siècle et venue par bateau (80 litres d'huile pour un poids de 100 kg).
- Église.
- Église.
- Lavoir néoclassique.
- Lavoir-abreuvoir semi-circulaire.
- Sentier botanique qui permet de découvrir les arbres, arbustes, pelouses marneuses et plantes caractéristiques de notre région et donne accès à un belvédère qui domine la vallée de la Loue vers Cléron.
- 7 km de falaises sur la Loue dont une petite portion réservée à l’escalade[16] avec 90 lignes sur un beau calcaire multicolore en bordure de la Loue[17].
- Cascades et marmites de géant sur le ruisseau du Bief de Vaux.
- Sentier botanique.
- Les falaises d'escalade au bord de la Loue.
- Cascades et marmite sur le Bief de Vaux.
- Un oratoire champĂŞtre,
- Un site remarquable constitué d'une tour calcaire détachée de la falaise et appelée Le saut de la Pucelle. Un mythe chrétien fréquent en France y localise le suicide d'une fille de Rurey poursuivie par les soudards du prince de Saxe-Weimar durant la terrible guerre de Dix Ans lorsque la Comté espagnole se défendait contre tous ses envahisseurs, dont les Français.
- 650 hectares de forêts, 450 hectares du territoire au Réseau Natura 2000. Une grotte préhistorique. Une passe à poissons.
- Oratoire champĂŞtre.
- Le saut de la Pucelle.
- Pont sur la Loue.
- La Loue Ă Rurey.
- Belvédères sur la Loue.
- La vallée de la Loue depuis le belvédère du sentier botanique.
- Méandre de la Loue à la Fougère depuis le belvédère de la Combe au Gardier.
- Le pont sur la Loue et le barrage des forges de Châtillon depuis le belvédère des falaises de Rurey.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Mabile, évêque de Versailles de 1858 à 1877, né à Rurey.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix 1985.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Falaise Rurey, guide d’escalade Rurey. Topos, accessibilité, photos et avis des grimpeurs sur Rurey », sur Planetgrimpe.com (consulté le ).
- Théo Denier et Gilles Blanchon, Sur les traces des coureurs de murailles : Rurey : escalade dans la vallée de la Loue, Rurey, Topo escalade CD FFME 25, , 38 p. (ISBN 978-2-9549285-0-0).
D'importantes archives de Rurey sont déposées aux Archives départementales du Doubs, service public du département du Doubs notamment période révolutionnaire. Voir aussi le cartulaire des SIEURS de CHALONS;
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix, « Un Gisement moustérien de la vallée de la Loue, la grotte de la Piquette à Rurey (Doubs) », Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, nos 141-142,‎ , p. 189-220.