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Cussey-sur-Lison

Cussey-sur-Lison est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cussey-sur-Lison
Cussey-sur-Lison
L'Ă©glise Saint Christophe de Cussey-sur-Lison.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Jean-Marie Roussel
2020-2026
Code postal 25440
Code commune 25185
DĂ©mographie
Gentilé Cussetois [1]
Population
municipale
68 hab. (2020 en augmentation de 7,94 % par rapport Ă  2014)
Densité hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 03′ 38″ nord, 5° 57′ 21″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 478 m
Superficie 8,55 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cussey-sur-Lison
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Cussey-sur-Lison

    Elle a depuis le le statut de commune nouvelle à la suite de la fusion à cette date avec la commune de Châtillon-sur-Lison.

    GĂ©ographie

    Le village de Cussey-sur-Lison est situé sur la rive gauche du Lison. Il est entouré de trois collines boisées surmontées de falaises qui forment une reculée, paysage typique du massif du Jura.

    Le petit village est traversé par le ruisseau de la Goulue, qui prend sa source au fond de la reculée et se jette dans le Lison sur le territoire de la commune.

    Des sentiers aménagés en 2013 sur le thème des falaises et du cours d'eau offrent une promenade pédagogique, permettant de découvrir la faune et la flore de la reculée dans le cadre des ENS, ainsi que des points de vue grâce à deux belvédères situés sur les roches.

    Au village, cinq ponts et passerelles franchissent le ruisseau. Un peu plus bas sur le ruisseau, se trouve un moulin, le moulin du haut, aujourd'hui restauré en habitation, qui auparavant produisait de l'huile.

    Un pont, dont une pierre du parapet est datée de 1793, permet de franchir la rivière du Lison et de rejoindre le village de Lizine. Au bord du Lison se situe le moulin du bas qui était une clouterie et qui devint ensuite une centrale électrique, aujourd'hui une habitation.

    Enfin, un petit plateau bordĂ© de falaises surplombe le village, aux alentours des 450 mètres d'altitude.

    Vue du village et de son paysage depuis une colline au sud
    Village de Cussey depuis le belvédère de la Croix au nord

    Toponymie

    Cussey à la fin du XIIe siècle ; Cuce, Cuisens en 1275 ; Cucié en 1300 ; Cucey à la fin du XIVe siècle : Cussey sur Lyson, Cussey in Montana au XVe siècle[2] ; Cussey les Mion en 1534 ; Cussey les Quingey en 1809.

    L'étymologie de ce nom viendrait de la racine celte *cus qui signifierait rocher. D'autres avancent une racine hydronymique préceltique *cus-/cos- que l'on retrouve aussi dans Cusance (Doubs).

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cussey-sur-Lison est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,9 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Antiquité

    Des traces d'occupation de l'époque romaine sont mises au jour à la fin du XIXe siècle. Plus récemment ont été découverts plusieurs objets datant de l'époque celtique.

    Moyen-Ă‚ge

    Au Moyen Âge, le village appartenait aux seigneurs de Montfort et entretenait des liens importants avec la seigneurie de Châtillon et celle de Vuillafans-le-Vieux, qui cite Cussey dans un dénombrement de la seigneurie daté de 1584. De plus, le prieuré de Mouthier-Haute-Pierre dispose d'une directe mainmortable sur les habitants de Cussey.

    L'église Saint-Christophe aurait été fondée entre le Ve siècle et le Xe siècle et fut donnée au chapitre de Besançon en 1135. Elle est de style roman à nef unique. La souche du clocher peut être datée du XIIe siècle et la partie supérieure probablement du XIVe siècle.

    La paroisse s'étendait alors sur les villages de Cussey, d'Echay, sur le Château et les Granges de Châtillon et, jusqu'au XVIIIe siècle, sur le village de Bartherans et prélevait des sommes comme revenus sur d'autres villages encore.

    Le village était situé dans le bailliage du Milieu, plus précisément dans le bailliage de Quingey, cité comtale, en pays de Varais. Les habitants de Cussey sont retrahants du château-fort de Montfort et doivent y tenir garnison.

    Il existait un four banal dont l'usage fut peu à peu abandonné à partir de 1470 lorsque le seigneur de Montfort autorisa peu à peu les habitants à construire des fours particuliers. Il permettait aux sujets du village « d'y faire cuire leurs pains et pattes » contre le paiement du cens. En 1627, un traité entre les dénommés Anatoile Caesart et Denis Grimel, d'une part, et le seigneur de Montfort, d'autre part, à propos de la perception et l'acheminement au château de Montfort des taxes correspondant à l'utilisation des fours précise que le four banal était détruit à cette date et mentionne un traité de 1470 par lequel un certain Nicolas Faignon avait été autorisé à construire un four particulier.

    On peut mentionner qu'en 1490, les sauneries de Salins achètent du bois à la communauté de Cussey et aux villages alentours.

    Temps modernes

    Dans un document de 1544, l'empereur Charles Quint donne sa permission à Claude de Montfort, seigneur et chevalier d'honneur au Parlement de Dole, de percevoir un péage sur « un pont bâti par lui sur le Lison, à la place d'un bac ou navois ». On peut envisager qu'il s'agisse d'un pont construit à l'endroit du pont sur le Lison actuel menant à Lizine, dont une pierre indique la date 1793.

    Les communaux de Cussey sont vendus au seigneur de Châtillon en 1676, mais seront restitués aux habitants du village en 1690 à la suite d'un procès.

    Parmi les évènements les plus marquants de cette période : les pillages des Suédois durant la guerre de Dix ans, la conquête française ainsi que la peste et la famine au XVIIe siècle, qui provoquèrent une importante baisse de la population, passant de 44 foyers (ou feux) en 1614 à seulement 12 foyers en 1688.

    En 1724, le village accueille son premier maître d'école.

    Enfin, concernant l'église, elle fut retournée en 1734 afin d'installer un important retable baroque polychrome dont le corps central est un tableau représentant saint Christophe, patron de la paroisse, portant l'enfant Jésus sur les eaux. Avant cette date l'entrée devait se faire par l'actuel chœur ou, plus probablement, par la façade sud, c'est-à-dire de façon latérale.

    L'église et sa flèche en zinc, avant sa destruction en 1966

    La paroisse s'agrandit à la fin du XVIIIe siècle en intégrant la paroisse voisine de Mont-sur-Lison, mais début XIXème, le curé du village, soutenu par le maire, se plaint à l'archevêque que sa santé ne lui permette de s'occuper d'une si grande paroisse et demande la nomination d'un nouveau prêtre. La paroisse est alors érigée en succursale.

    Époque contemporaine

    Il y a peu d'informations sur la période révolutionnaire pour le village, on sait seulement que la Révolution est globalement mal accueillie dans la région et que l'église est rachetée par un dénommé Cuenet, religieux bernardin, pour éviter la dilapidation du mobilier.

    Au XIXe siècle, le village se développe avec la construction d'une maison commune et d'une fontaine-lavoir malgré l'exode rural qui affaiblit peu à peu la communauté villageoise dans la seconde moitié du siècle.

    En 1839, le clocher de l'église est surélevé et une flèche en zinc, haute de 18 mètres, est installée à son sommet. On peut aussi la présence d'une « usine sur le ruisseau du Grand Bief » (moulin du Dessus) et du moulin sur le Lison (moulin du Bas). On y cultive encore la vigne, avec 43 arpents (env. 15 hectares) en 1773 et 8 hectares en 1848. L'élevage bovin qui compte 57 bêtes en 1688 et 50 en 1773 permet la création d'une fromagerie en 1823. La production est de 250 000 litres de lait en 1929 et 1 million de litres en 1982. Les relations commerciales se font avec Salins et le Jura plus qu'avec Quingey.

    Au , une commune nouvelle est créée par un arrêté préfectoral du [10], par la fusion des communes de Cussey-sur-Lison et Châtillon-sur-Lison, sous le régime juridique des communes nouvelles. Cussey-sur-Lison est le chef-lieu de la commune nouvelle.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1989 Joseph Roussel
    1989 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Jean-Marie Roussel[11] - [12]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    SE Commercial
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2020, la commune comptait 68 habitants[Note 3], en augmentation de 7,94 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    150153160160177154144150166
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    153153167160146127125108100
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    97871061059490798676
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    646759463761656861
    2015 2020 - - - - - - -
    6568-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le lavoir.
      Le lavoir.
    • Le pont sur le Lison.
      Le pont sur le Lison.
    • Château de Châtillon.
      Château de Châtillon.
    • Les anciennes forges dans la boucle de la Loue.
      Les anciennes forges dans la boucle de la Loue.
    • Vieille maison au toit de lauzes.
      Vieille maison au toit de lauzes.
    • Le moulin du Bas et son barrage courbe sur le Lison.
      Le moulin du Bas et son barrage courbe sur le Lison.
    • Le pont sur la Loue : joli pont en pierre Ă  cinq arches situĂ© juste en amont des Forges offrant une belle vue sur les falaises de Rurey grâce au miroir crĂ©Ă© par le barrage.
    • La confluence Loue-Lison.
    • Le ruisseau de la Goulue en parcourant le sentier de la reculĂ©e de Cussey-sur-Lison[18].
    • Le gouffre de la Barme, un puits profond de 18 mètres.
    • La grotte du Laret (ou grotte de l'Ermitage). Un ermite y aurait vĂ©cu, on y trouve un lit taillĂ© dans la pierre et au-dessus de celui-ci, une petite niche, probablement pour y mettre un Ă©clairage.
    • Le pont sur la Loue.
      Le pont sur la Loue.
    • Confluence de la Loue et du Lison.
      Confluence de la Loue et du Lison.
    • La source de la Goulue.
      La source de la Goulue.
    • Petit pont sur la Goulue.
      Petit pont sur la Goulue.
    • Gouffre de la Barme.
      Gouffre de la Barme.
    • Grotte du Laret.
      Grotte du Laret.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Doubs », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, BESANÇON, CÊTRE, .
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Préfecture du Doubs, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Cussey-sur-Lison » [PDF], (consulté le ), p. 74-76.
    11. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. http://www.chantony.fr/histoire_divers/forges_de_chatillon.htm
    18. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/sites/regions_france3/files/assets/documents/livretcussey3web.pdf

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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