Quingey
Quingey est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Quingey | |||||
Place de la Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Sarah Faivre 2020-2026 |
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Code postal | 25440 | ||||
Code commune | 25475 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
1 399 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 164 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 15″ nord, 5° 53′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 259 m Max. 522 m |
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Superficie | 8,55 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Vit | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Ses habitants sont nommés les Quingeois.
GĂ©ographie
Située principalement sur la rive droite de la Loue dont la vallée s'élargit progressivement, Quingey se trouve à une vingtaine de kilomètres de Besançon, sur la route de Lons-le-Saunier et de Lyon. Autrefois traversée par la N 83, elle bénéficie maintenant d'une déviation qui a donné lieu à la construction d'un viaduc impressionnant surplombant la vallée (inauguration en juillet 1999).
Toponymie
Quingiaco en 1135 ; Quingiacum en 1160 ; Quingey en 1165 ; Quingeio en 1239 ; Quinge en 1240 ; Quenge en 1249 ; Quingy en 1312 ; Quingey depuis 1363[1].
Communes limitrophes
Boussières | ||||
Abbans-Dessus Byans-sur-Doubs |
N | Chouzelot | ||
O Quingey E | ||||
S | ||||
Lombard | Lavans-Quingey | Cessey |
Urbanisme
Typologie
Quingey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (45,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Quingey est une ville régie par un maire depuis 1610 (l’année de l’assassinat du roi Henri IV, événement que la Franche-Comté salua : c'était alors une province ultra catholique réunie à l’Espagne et ayant une certaine autonomie, elle ne devint réellement française qu’en 1678). Elle possédait son propre bailliage mais dépendait en dernier ressort de celui de Dole.
La carte de Cassini, réalisée sous Louis XV en 1747, fait état d’un fourneau, d’un moulin et d’une forge à Quingey. Le moulin de Saint-Renobert y apparaît également. Il n’y avait pas moins de vingt roues à aubes à Chouzelot et Quingey dont celle de Saint-Renobert.
L'étymologie de « Quingey » est celtique : QUIN qui signifie « beau » et GY qui signifie « séjour ». Au cours des siècles et jusqu’au Moyen Âge, Quingey, dont les habitations étaient pour la plupart en bois, a été détruit trois fois par des incendies.
Quingey a toujours occupé une place importante sur le plan administratif et plus particulièrement depuis la Révolution de 1789 lorsque la ville est devenue chef-lieu de district.
C’est Girart de Roussillon qui aurait fait construire le château de Quingey (an VIII de notre ère), château très prisé par les comtes de Bourgogne dont le père du Pape Calixte II, né à Quingey en 1060, de son vrai nom Gui de Bourgogne. Sur la place des Rives de la Loue où il se situait, ont été construites : la poste inaugurée en 1995, et la perception, ce après la destruction de l’usine de Quingey devenue vétuste et dangereuse et qui fut successivement clouterie du début du XXe siècle jusqu’en 1930, puis sparterie (tissage de fibres végétales : nattes, tapis-brosse) pendant quelques années, et, enfin, fabrique de couverts et de plats en inox du temps de Jean Simon.
L'usine Simon a été rebâtie dans la zone artisanale de La Blanchotte en 1988 après avoir été reprise par Guy Degrenne, puis par le groupe PSP Peugeot (Peugeot Salières Poivrières). Il a été impossible en 1988 de retrouver les traces du château enfoui sous des tonnes de béton sur lesquelles reposaient, en particulier, les presses de l’usine.
L'ancien Hospice Dornier a été considérablement agrandi pour devenir aujourd’hui un centre hospitalier composé de la maison de retraite, du centre de rééducation fonctionnelle et du centre de long séjour. Avec la MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) construite un peu plus loin, ce sont les plus gros employeurs de la région avec deux cent cinquante à trois cents salariés.
HĂ©raldique
Quingey aurait obtenu son titre de « ville » au XVIIe siècle au fait « qu'elle est constituée d’un assemblage de maisons organisées par rues et entourées d'enceintes, de remparts et de fossés ». Son blason comporte quatre tours : les quatre tours de l'ancien château.
Blason | De gueules à la croix d'argent, cantonnée de quatre tours du même, à la bordure aussi d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2020, la commune comptait 1 399 habitants[Note 3], en augmentation de 0,79 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Label
Les pelouses de la côte de Moini, à l'ouest du bourg, sont labellisées espace naturel sensible au titre des pelouses sèches. La fermeture avancée de ces espaces est un témoin de l'évolution des activités agricoles et de l'abandon des pratiques traditionnelles : les anciens pâturages sont aujourd'hui colonisés par les arbres et arbustes.
Évènements culturels
Tous les ans à Quingey, l'association Mal Lunée[14] organise le Lunatic Festival qui se déroule le deuxième week-end de septembre. Ce festival se tient au big'Oody en plein cœur de Quingey et rassemble spectacles de théâtre, de cirque, de musique ou de danse. Le festival a vu le jour en 2014, et en est à sa 3e édition. L'entrée se fait à prix libre donnant l'accès à tous les spectacles sous chapiteaux yourtes ou en extérieur[15].
Lieux et monuments
Quingey est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
- Le château comtal de Quingey des XIIIe et XVe siècles, lieu de naissance du pape Calixte II, inscrit aux monuments historiques depuis 1991.
- La Chapelle de la Confrérie de la Croix du XVIIe siècle.
- l'église Saint-Martin des XVIIIe et XIXe siècles.
- Le pont et le barrage sur la Loue.
- Les vieilles maisons avec tour au toit de lauzes.
- La tour du château.
- La chapelle de la Confrérie de la Croix.
- L'Ă©glise Saint Martin.
- Le pont et le barrage sur la Loue.
- La tour des Ducs de Bourgogne.
- Vieille maison avec tour.
Galerie
- Quingey : le barrage vu du pont.
- Pont de Quingey sur la Loue.
- Tour Calixte II.
- Pont vu du terrain de camping.
- Sur le pont de Quingey.
- Fresque du chœur de l'église, Saint Martin à la porte d'Amiens par Félix-Henri Giacomotti, inaugurée en 1892.
- Le viaduc de la déviation de la N 83.
- Le chevet de l'Ă©glise et l'ancien couvent des Dominicains vu au nord-ouest.
Personnalités liées à la commune
- Lieu de naissance de Calixte II (Gui de Bourgogne) (Quingey 1050 - Vatican 1124) : archevêque puis pape (1119-1124). On peut voir la tour où il est né.
- Simon de Quingey (1448-1523), militaire comtois au service des ducs de Bourgogne, seigneur de Quingey.
- Jean-Baptiste Rose, docteur en théologie, membre de l'Académie de Besançon, né à Quingey en 1714 et mort en 1805.
- Claude François Joseph d'Auxiron (1728?-1778), militaire et inventeur.
- Ferdinand Louis Perron (1823-1870), peintre, y fréquente la famille de Ferréol Gannard (1795-1856).
- Félix-Henri Giacomotti, peintre, né à Quingey en 1828, décédé à Besançon en 1909. Il a peint, entre autres, une fresque dans le chœur de l'église de Quingey : Saint Martin partageant son manteau ; on peut aussi trouver dans l'église son tableau Le Martyre de saint Sébastien.
- Charles-Georges Fenouillot de Falbaire de Quingey, auteur dramatique français.
- André Oudet. Né à Myon le 8 janvier 1942, mort à Besançon le 6 juillet 1999. Peintre influencé par Picasso et Manessier. Il remporta en 1964 le concours de la réalisation d'une fresque à l'école du village[16].
- Roger Lombardot, auteur, metteur en scène de théâtre né à Quingey en 1947.
Voir aussi sur internet
Notes et références pour Quingey
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Lunatic Festival – Association Mal lunée », sur mallunee.wordpress.com (consulté le ).
- « Le Lunatic Festival, un projet généreux et intelligent » (consulté le ).
- « Patrimoine et photographies de Franche-Comté », sur racinescomtoises.net (consulté le ).