Accueil🇫🇷Chercher

Église Saint-Hermeland de Bagneux

L'église Saint-Hermeland est une église paroissiale catholique située à Bagneux dans le département des Hauts-de-Seine. Elle était avant la Révolution rattachée à l'archidiaconé de Josas[Note 1]

Église Saint-Hermeland de Bagneux
L'église, le 25 décembre 2009.
L'Ă©glise, le .
Présentation
Culte Catholique romain
Type Ă©glise paroissiale
Rattachement Doyenné de la Pointe-Sud

Diocèse de Nanterre

Début de la construction VIe siècle
Fin des travaux XIIe – XIIIe siècle
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1862)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Hauts-de-Seine
Ville Bagneux (Hauts-de-Seine)
CoordonnĂ©es 48° 47′ 47″ nord, 2° 18′ 09″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Hermeland de Bagneux
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
(Voir situation sur carte : Hauts-de-Seine)
Église Saint-Hermeland de Bagneux

L'édifice, élevé en 1011 sur les restes d'un édifice antérieur qui était la plus ancienne église de la région et dont la crypte datait du VIe siècle, puis reconstruit au XIIe siècle, fait l’objet d’un classement à l'inventaire des monuments historiques depuis 1862. Il est surnommé la « petite Notre-Dame ».

La paroisse Saint-Hermeland est l'une des 14 paroisses du doyenné de la Pointe Sud, l'un des neuf doyennés du diocèse de Nanterre.

Édifice

Localisation

L'édifice est situé au no 8, place de la République à Bagneux dans le département des Hauts-de-Seine.

Construction

Le bâtiment actuel, dépourvu de crypte, a été construit sur les restes d'un édifice antérieur qui était la plus ancienne église de la région et dont la crypte datait du VIe siècle[1]. Il date de la première période du gothique (1175) sous le règne de Philippe-Auguste ; il est achevé sous celui de Louis IX, vers 1230-1240, à l'exception de la base du clocher qui est du début du XIIe siècle. Des différences dans le profil des nervures et la qualité des sculptures permettent de dire que l'édifice fut réalisé en deux campagnes. Le chœur (1180) ayant précédé la nef (1230-1240). Il fut très remanié en 1845 et en 1870.

L'édifice fait l’objet d’un classement à l'inventaire des monuments historiques depuis 1862[2].

Nef et bas-côtés

Datant de 1230-1240, la nef offre une certaine ressemblance avec celle de Notre-Dame de Paris dont elle dĂ©pendait du chapitre des chanoines. Elle mesure 31,25 m de long sur 13,44 m de large. Les clefs de voĂ»te culminent Ă  11 m, ornĂ©es de feuilles et rosaces. Celle du bas-cĂ´tĂ© nord figure une main du Père bĂ©nissant et l'agneau mystique. Sur les trois premières travĂ©es de la nef, trois figures d'hommes ou d'anges, orientĂ©es vers le chĹ“ur, symbolisent les trois vertus thĂ©ologales ; trois figures grotesques, symboles des vices, leur tournent le dos.

Les colonnes rondes sont surmontées de chapiteaux ornés de feuillages et de crochets. Les clés de voûte sont sculptées de feuilles et de rosaces, de têtes humaines sculptées ou de fantastiques. Le triforium est supporté par des colonnes rondes avec des baies, trois par travées chacune réunies sous un arc de décharge en plein cintre, surmontées d'oculi. Les voûtes des bas-côtés reposent sur des consoles.

On remarquait autrefois une belle grille qui fut volée au début de la Révolution française[3].

Chœur et collatéraux

Bâti vers 1180, le chœur fut également construit en deux campagnes. Les parties hautes semblent avoir été achevées dans le premier quart du XIIIe siècle. On ignore les causes de l'interruption de ces campagnes mais les architectes Girard et Schœlter mentionnent qu'« un mur qui était peut-être le portail de l'église antérieure a été arasé en sa partie supérieure dans le comble actuel, pour y passer la charpente du grand comble, ce qui indiquerait que la première charpente couvrant le chœur a été enlevée au moment d'une autre campagne[4] ». Ce mur a probablement dû séparer le chœur de la nef ou fermer l'édifice quand le chœur formait toute l'église. Au niveau du triforium, entre le chœur et la nef, le mur plein existe encore et c'est par une très petite ouverture que l'on passe à travers le triforium de la nef à celui du chœur. Le poids de ce mur justifie le grossissement du pilier fort à cet endroit et la construction d'une arcade unique dans ce bas-côté[5].

Le triforium du chœur ne possède que deux arcades, différent du triforium en triplet qui orne la nef sur les deux côtés.

Le chœur possède des chapiteaux reposant sur des colonnettes en délit dont le nombre varie. Ils sont ornés de feuillages, les clés de voûte sont sculptées. Le chœur de même élévation, au chevet plat qui a remplacé l'abside circulaire, comporte de chaque côté une chapelle orientée de même élévation. Il est délimité par un arc doubleau et comprend deux voûtes. Celle proche de l'arc doubleau est barlongue et celle à proximité du chevet est sexpartite.

Chapelle du Saint-Sacrement

À l'avant du bas-côté nord, l'autel comporte un tabernacle renfermant les hosties consacrées. Ce tabernacle en bois sculpté est l'œuvre de Pierre de Grauw (1921-2016), représentant le Buisson ardent où Dieu apparut à Moïse. Le vitrail contemporain, créé en 2019 par Gilles Audoux, évoque l'élévation de l'âme de saint Hermeland.

Chapelle de la Vierge

La chapelle de la Vierge, à l'avant du bas-côté sud, comporte un autel retable de la seconde partie du XVIIIe siècle, de plan rectangulaire à élévation droite et adossé. La moulure, ainsi que le décor central sont sculptés dans la masse[6]. L'ornementation de forme architecturale — pilastre, cannelure, chapiteau — comprend une iconographie du Saint-Esprit sur gloire rayonnante au centre de la façade principale de l'autel et de part et d'autre de la niche centrale, avec des colonnes, chapiteaux et guirlandes de fleurs sur le retable.

Pierre-Eugène de Surbeck et son épouse furent inhumés devant l'autel. Leur dalle funéraire disparut durant la Révolution.

Portail et tympan

Le tympan.

Le portail occidental de la façade, restauré entre 1845 et 1847, est à six chapiteaux de style roman, historiés et date du quatrième quart du XIIe siècle.

Au tympan mutilé lors de la Révolution française figure le Jugement dernier en calcaire taillé en haut-relief, thème fréquent du XIIe siècle. Ces sculptures furent ensuite recouvertes d'une couche de plâtre avant d'être dégagées au cours des restaurations de la façade en 1844 par l'architecte Claude Naissant (1801-1879).

« Dieu accompagné de quatre anges tenant chacun un chandelier », telle est la description donnée par Jean Lebeuf entre (1754-1757)[7]. En 1835, l'archéologue Ferdinand de Guilhermy étudie cet édifice et donne sa version des éléments qu'il y reconnaît : « Le Christ, assis, la main droite levée, bénissant son peuple, tenant dans la main gauche un livre est entouré de quatre anges. Deux tiennent une couronne au-dessus de la tête du Christ, tandis que les deux autres tiennent des flambeaux. Derrière eux, à droite, Saint Pierre, qui tient une clef et à gauche un personnage (agenouillé) que l'on pense être Saint Paul. » À cette époque, les traces de polychromie du tympan était encore visibles : « Les feuilles du chapiteau étaient vertes. Les personnages avaient des vêtements bleus et rouges […] La tunique du Christ était bleue et son manteau rouge ; ces deux vêtements alternaient aussi sur les vêtements des autres personnages […] Les nimbes étaient jaunes ». Les figures sont décapitées mais gardent beaucoup de majesté, écrivent Jacques Hillairet et Georges Poisson, dans leur Évocation du Grand Paris : La Banlieue sud, en 1956.

L'analyse précise des pigments retrouvés sur ce tympan, a permis leur restitution par projection vidéo, que le visiteur peut admirer à la tombée de la nuit, à partir de 20 heures, et pendant le premier quart de chaque heure, jusqu'à 23 heures.

Colonnettes et chapiteaux

Les six chapiteaux des colonnettes du portail supportant le linteau et l'archivolte — et qui semblent provenir de l'église primitive qui encadrent le portail —, furent déposées. Les deux colonnettes les plus proches de la porte étant plus courte furent allongées par le pied pour les égaliser avec les quatre autres lors des travaux de 1844-1848. Deux chapiteaux furent copiés sur les originaux déposés dans un coin de l'église. Les sculptures de ces chapiteaux des piédroits n'ont pas l'élégance et le style de celles du tympan ; Guilhermy les apparente dans ses notes à l'art roman dans la première moitié du XIIe siècle. Elles étaient jadis polychromes. En se plaçant devant le portail, on peut y voir de droite (nord) à gauche (sud) :

  • une corbeille de feuillages un peu rigides, recourbĂ©e au-dessus du tailloir, qui fait penser Ă  un chapiteau de style corinthien, suivie d'une sirène-oiseau ou harpie visage de femme, le corps muni de longues ailes et aux pattes d'oiseau, avec une Ă©bauche de queue, comparable Ă  celles de Notre-Dame de Paris, de l'Ă©glise Saint-Julien-le-Pauvre ou de l'Ă©glise Saint-SĂ©verin. Elle est de style roman ;
  • un ange vĂŞtu d'une longue tunique, les ailes ouvertes portant un linge sur lequel est reprĂ©sentĂ©e une âme ayant l'apparence d'un petit personnage aux maintes jointes. Ă€ son propos, Guilhermy note que « Dans tous les jugements derniers sculptĂ©s aux façades de nos cathĂ©drales, ce sont les anges qui ont pour mission de porter les âmes des justes dans le sein d'Abraham ». Ă€ cĂ´tĂ©, un homme debout, chaussĂ©, portant aussi une robe et un grand manteau agrafĂ©, imberbe et tĂŞte nue, cheveux ras taillĂ©s en couronne, reprĂ©sente saint Erbland[8], le saint patron de l'Ă©glise. Il porte une crosse comme signe de la dignitĂ© abbatiale. Dans la partie haute du chapiteau figurent plusieurs petits arcs oĂą le mot « angel » Ă©tait lisible en 1845 ;
  • le troisième chapiteau est une copie reprĂ©sentant L'Enfer, avec deux personnages nus, vus Ă  mi-corps, enchaĂ®nĂ©s, semblant brĂ»ler dans un chaudron posĂ©e sur des flammes, reprĂ©sentation de l'Enfer. Une tĂŞte de singe symbolisant le Malin figure au-dessus du rĂ©cipient ;
  • de l'autre cĂ´tĂ© du portail, le quatrième chapiteau reprĂ©sente deux oiseaux becquetant des fruits ou une grappe de sorbier posĂ©s dans une coupe. Ce chapiteau est Ă©galement une copie reprĂ©sentant Le Paradis Ă  droite du Christ ;
  • le cinquième chapiteau reprĂ©sente un personnage qui tient par la main une figure nue, reprĂ©sentation traditionnelle de l'archange saint Michel qui a la charge de la pesĂ©e des bonnes et mauvaises actions des âmes qu'il prĂ©sente Ă  Dieu. Une inscription au-dessus de sa tĂŞte indique son nom « Michael angel » ;
  • le sixième chapiteau montre deux figures, un ange et une femme. L'ange est semblable Ă  celui du troisième chapiteau et la femme est vĂŞtue d'une robe et d'un manteau, tĂŞte nue avec de longs cheveux. Elle lève la main droite, Ă©tonnĂ©e par la prĂ©sence de l'ange. C'est le geste habituel de la Vierge dans les Annonciations mĂ©diĂ©vales.
  • Les six chapiteaux, de gauche Ă  droite

Avant les modifications de 1845-1848, la façade de l'église avait une large fenêtre ogivale qui dut être bouchée lors de la mise en place du buffet d'orgue et de sa tribune à l'époque de la Renaissance. Une gravure d'Auguste Victor Deroy[9] laisse paraître les éléments d'un réseau flamboyant. Au-dessus, un œil-de-bœuf retouché à une époque moderne était placé sous un pignon qui fut plâtré et modifié[10]. Au-dessus du portail, l'architecte restaurateur plaça une galerie d'arcades aveugles composées de sept petits arcs en plein cintre, copiés sur ceux du triforium de l'église. Les rampants de la façade furent enrichis d'une moulure à dents de scie, surmontée d'une croix.

Clocher

La partie inférieure est de la première moitié du XIe siècle, vestige de l'église primitive de style roman. L'assise de pierres massives est constituée de deux arcades en plein cintre et d'un arc en tiers-point, ouvrant sur le chœur. La partie supérieure est du XIIIe siècle. Le clocher fut détruit en 1567[11] et en partie recouvert en 1685. En 1695 eut lieu le baptême d'une cloche nommée Jean et Marie[alpha 1]

Le clocher Ă©tait Ă  l'Ă©poque recouvert d'une sorte de bonnet, modifiĂ© en 1722, dont les quatre cloches furent fondues pour les besoins de l'armĂ©e rĂ©publicaine lors de la RĂ©volution française[3]. Un procès-verbal du 11 frimaire an II (), prĂ©cise que seule la cloche qui sonnait les heures serait conservĂ©e[12]. Trois cloches furent installĂ©es en 1826 Louise-Françoise d'un poids de 810 kg, Jeanne-Marie qui avoisinait les 600 kg et JosĂ©phine-Louise pesant 425 kg. Elles furent rĂ©alisĂ©es par la fonderie Hildebrand Ă  Paris. En 2020 ne restent que Louise-Françoise et Jeanne-Marie, l'occupant allemand ayant envoyĂ© JosĂ©phine-Louise Ă  la fonte pour en rĂ©cupĂ©rer le mĂ©tal en 1943.

Sa flèche qui culmine Ă  145 mètres fut installĂ©e en 1851 par le charpentier Latruffe. Cette flèche recouverte en ardoise est ornĂ©e de quatre faux clochetons engagĂ©s. Elle a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e quatre Ă  cinq ans après les travaux de 1844-1848. Le clocher subit de gros travaux en 1924 et 1930.

Sacristie

La sacristie est une adjonction extérieure au chevet de l'église à l'époque de la Renaissance. Sa charpente fut entièrement refaite lors du chantier de rénovation de 2018-2019, dans sa forme pointue, initiale. Elle recèle cinq panneaux peints, provenant de l'ancienne chaire à prêcher[13].

Intérieur

L'édifice actuel est en pierre de taille et comporte des éléments architecturaux datant des différentes époques répertoriés à l'Inventaire national du patrimoine. L'édifice ne comporte pas de transept ni d'abside.

Orgue

La rare tribune[alpha 2] en bois sculptĂ©, de style Renaissance, en nid d'hirondelle, date du XVIe siècle[14] et comporte des ornementations sculptĂ©es dont deux culs-de-lampe reprĂ©sentant un pèlerin et un homme barbu suspendus dans le vide[15]. Elle est adossĂ©e au mur de façade, au-dessus du portail et comporte treize panneaux sĂ©parĂ©s entre eux par quatorze petits pilastres aux motifs vĂ©gĂ©taux, surmontĂ©s de chapiteaux. Ces panneaux sont ornĂ©s alternativement de portraits d'hommes ou de femmes Ă  l'antique avec de lĂ©gers rinceaux (diamètre, 40 cm). Des traces de coloration Ă©taient dĂ©jĂ  effacĂ©e en 1835.

Du premier orgue livré en 1533, il ne reste rien. L'orgue actuel, signé « Blondeau à Paris », seul exemplaire connu de ce facteur, date de 1840. Le buffet est composé d'une grande armoire néo-gothique, flanquée de deux consoles de style classique. L'unique clavier de 54 notes se trouve derrière l'orgue avec pédale de 27 notes en tirasse. Il comprenait quatre jeux (Bourdon 8’, Flûte harmonique 8’ (à partir de Fa3), Prestant 4’, Trompette 8’ (basse et dessus) auxquels se sont ajoutés un plein-jeu (III rangs) et une doublette lors de la restauration de 2020. La tribune souffrant de problèmes structurels, l'orgue est démonté en 2019 pour restauration. On compte environ cinq orgues de belle facture antérieurs à 1860 dans le département[16] - [alpha 3].


Fonts baptismaux

Du XVIIIe siècle, la cuve est en marbre noir veiné, taillé, poli, sculpté, fermé par un couvercle en bois. La pierre du support est du XIXe siècle. Ils sont posés en face de la chapelle de la Vierge, remplaçant les fonts baptismaux originaux du XVIIe siècle qui étaient plus décorés[17]. La cuve ne correspond pas au support, le cercle métallique de serrage autour de la cuve est un réemploi du XVIIIe siècle[18].

BĂ©nitier

À l'entrée, sur la droite, le bénitier scellé dans le premier pilier monocylindrique est daté de 1633 ou 1635, portant les initiales « LFD » de son donateur Louis-François Deriot. Le corps de ce bienfaiteur, argentier et garde vaisselle de la Maison du roi repose près de ce bénitier depuis le . Ce bassin en pierre de plan circulaire[19]. L'ornementation du cartouche et faite de feuilles de laurier avec les initiales du donateur gravées[20].

Stalles

Des cinq stalles basses anciennement conservées dans le chœur de l'église, il ne reste que deux fragments en chêne taillé au décor rapporté. L'abattant avec miséricorde rapportée est surmonté d'un angelot et un autre angelot orne la jouée (il manque l'appui-main de la jouée et une moulure de la miséricorde)[21]. Restaurées et réinstallées en 2020, elles rappellent la vie monastique menée par les chanoines de Notre-Dame de Paris, seigneur de Bagneux.

Maître-autel
Maître-autel de l'église par Jean-Paul Mauduit (2020).

L'ancien maître-autel date des années 1860. Composé de plusieurs éléments de menuiserie en chêne taillé de plan rectangulaire et d'élévation droite, il est peint et doré. C'est un autel adossé, avec gradin. Le lambris de revêtement et les portes de la sacristie portent la même ornementation (gable, pinacle). Le décor rapporté sur la face principale et sur les côtés de l'autel sont en demi-relief[22]. L'ensemble est de style néo-gothique, mis en place après 1860, lorsque l'abside circulaire fut remplacée par un chevet plat, il est toujours en place et fut utilisé jusqu'à la réforme liturgique du Concile Vatican II.

Le maître-autel actuel, conçu par Jean-Paul Mauduit, architecte chargé de la restauration de l'édifice, est taillé dans un bloc de pierre extrait des carrières de Saint-Maximin, dans un banc similaire au calcaire dur et résistant des anciennes carrières de Bagneux, aujourd'hui fermées. Il renferme un reliquaire de saint Hermeland, sous un médaillon en verre soufflé représentant l'Agneau mystique, faisant face à l'assemblée des fidèles. Il est consacré par Mgr Matthieu Rougé le .

Tabernacle

Sur le maĂ®tre-autel de plan demi-hexagonal et d'Ă©lĂ©vation droite, le tabernacle mesure 75 cm de haut. Y figurent saint Pierre en pied avec un objet manquant dans sa main gauche, le bon Pasteur sur le panneau central sous une arcature saillante et rapportĂ©e, saint Paul Ă©galement en pied avec un fragment de son Ă©pĂ©e. Il est ornĂ© d'arcatures, de pinacles, de quadrilobes cruciformes, de feuillages sur les cĂ´tĂ©s et d'un cĹ“ur rayonnant au centre.

Reliquaires

En 1849, le curé de Bagneux obtint un fragment d'os du pied de saint Hermeland d'Indre, abbé nantais, qu'il plaça dans une châsse de l'autel[23].

Vers 1750, étaient exposés sur le banc d'œuvre un chef et un bras de bas argent qui contenaient apparemment les reliques de saint Herbland. Le buste supporte la figure de la tête d'un religieux[24].

  • Croix reliquaire.
  • Tableau reliquaire.
Autre mobilier et objet liturgique
  • Confessionnal en bois de chĂŞne sculptĂ©, ornĂ© de deux clĂ©s nouĂ©es d'un nĹ“ud de ruban.
  • Pertuisane en bronze, fondu et ciselĂ© dont seule la lame est conservĂ©e. Cette pertuisane du XIXe siècle est ornĂ©e d'un dĂ©cor inspirĂ© de ceux de Jean BĂ©rain (XVIIe siècle). Le dĂ©cor est diffĂ©rent sur les deux faces de la lame, reprĂ©sentant David vainqueur de Goliath, 61 Ă— 24 cm.
  • Ostensoir composĂ© de plusieurs Ă©lĂ©ments de mĂ©tal, dorĂ©, repoussĂ© et ciselĂ© dont le dĂ©cor est rapportĂ© oĂą figurent un agneau mystique sur le pied, des angelots sur le nĹ“ud et dans la nuĂ©e autour de la lunule, 60 Ă— 35 cm.
  • Calice et patène.
  • Chandeliers d'autel.
  • Vases d'autel.
  • Croix, croix d'autel, croix de procession.
  • Chasublier de la seconde moitiĂ© du XIXe siècle, en chĂŞne massif, dont le dĂ©cor est taillĂ© en bas-relief. Les panneaux de porte sont dĂ©corĂ©s des instruments de la Passion : clous, entrelacs, mĂ©daillon et rayons, 60 Ă— 35 cm.
  • ambon, pupitre en pierre identique Ă  l'autel contemporain, sur lequel on proclame les lectures bibliques pendant les offices.

Peinture

  • École française du XVIIIe siècle, Ecce homo, huile sur toile, 137 Ă— 110 cm, d'après l'Ĺ“uvre de Lodovico Cigoli (1607) conservĂ©e Ă  Florence Ă  la Galerie Palatine. Cadre en bois dorĂ© de style florentin du XVIIe siècle.
  • Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929), Saint Herbland, 1878, huile sur toile, 200 Ă— 120 cm[25]. Une esquisse de l'Ĺ“uvre est conservĂ©e Ă  Paris au Petit Palais[26].
  • AttribuĂ© Ă  l'entourage de Pierre Mignard ou Ă  l'atelier de Charles Le Brun, Vierge Ă  l'Enfant, vers 1700, huile sur toile. Une tradition veut que la Vierge qui est peinte au-dessus des fonts baptismaux de l’église de Bagneux soit le portrait de la marquise de Maintenon[27].En effet, la ressemblance est frappante. Ce qui donnerait une apparence de vĂ©ritĂ© Ă  cette tradition, c’est que le chanoine François Gobelin (mort en 1692), qui fut longtemps le confesseur de Madame de Maintenon, demeurait Ă  Bagneux et qu’il venait souvent visiter Scarron Ă  Fontenay-aux-Roses[27],
  • Adèle Marguerite Arente, La Sainte Famille, 1871, huile sur toile, 160 Ă— 127 cm, d'après l'Ĺ“uvre d'AndrĂ©a Del Sarto conservĂ©e Ă  Paris au musĂ©e du Louvre, offerte par la prĂ©fecture de la Seine en 1872[28].
  • École française du XVIIIe siècle, Sainte Famille, huile sur toile, 200 Ă— 157 cm, Ă  rapprocher d'Ĺ“uvres attribuĂ©es Ă  l'entourage de Pierre Mignard[29].
  • Joseph-NoĂ«l Sylvestre, Christ en croix, XIXe siècle, huile sur toile, 230 Ă— 170 cm, d'après Philippe de Champaigne, offerte par la prĂ©fecture de la Seine en 1875.
  • Anonyme, La Vierge ; Le Christ ; Saint Pierre ; Saint Paul, 1625, huiles sur bois, 90 Ă— 72 cm pour le Christ et la Vierge, 90 Ă— 40 cm pour les apĂ´tres, ornementation de volutes et d'un angelot en bois sculptĂ© au-dessus de chaque panneau peint. Ces quatre panneaux proviennent de la cuve de l'ancienne chaire aujourd'hui disparue.

Sculpture

  • École française du XIXe siècle, Vierge Ă  l'Enfant, fonte, environ 180 cm, Jacques Ducel fondeur. ReprĂ©sentation de la Vierge sur un globe, Ă©crasant le serpent et tenant l'Enfant JĂ©sus dans ses bras. Une rĂ©plique se trouve dans le jardin de la maison des Marronniers Ă  Bagneux.
  • Le Buisson ardent, bois de Pierre de Grauw.

Dalles funéraires

Les dalles funéraires datent du XIIIe au XVIIIe siècle. Dans la nef le sol était recouvert des pierres tombales des nobles et riches bourgeois qui avaient pris l'habitude de se faire inhumer dans l'église. Les dalles furent relevées et disposées le long des murs de la nef. Elles sont toutes antérieures au XVIIe siècle. Elles sont toutes classées sur la liste au titre d'immeuble de 1862 en même temps que l'église. Cet ensemble en bon état de conservation en fait une église unique dans la région parisienne.

  • no 1 (ou 4)[30] : dalle de la sĂ©pulture de Jacques Mathieu Touchard, ancien chapelain du vicaire de Bagneux de 1552 Ă  1558, se trouvait autrefois dans le chĹ“ur. On y lit : « Ci-gĂ®t vĂ©nĂ©rable et discrète personne messire Jacques Touchard, en son vivant prĂŞtre, qui trĂ©passa le 28e jour d'octobre 1558. Priez Dieu pour son âme ». 185 Ă— 102 cm[31]. Il porte des vĂŞtements sacerdotaux, chasuble, manipule et Ă©tole revĂŞtus d'ornements. Les traits sont ceux d'un homme âgĂ©. Son effigie est encadrĂ©e de motifs architecturaux, colonnes ioniques sur piĂ©destal, arcature surbaissĂ©e, rinceaux dans les angles de l'arcade. L'entablement est dĂ©corĂ© de plusieurs personnages : la Vierge, saint Nicolas et les trois petits enfants. Ă€ gauche figure saint Hermeland dont le visage est Ă©rodĂ©. Sa crosse abbatiale et la lamproie Ă  ses pieds, faisant allusion Ă  un miracle, sont encore visibles. Cette pierre tombale est dĂ©corĂ©e aux quatre angles de crânes.
  • no 2 (ou 3) : dalle en calcaire blanc[32] des Ă©poux Lefevre autour de laquelle court une longue Ă©pitaphe en lettres gothiques, entourĂ©e d'un liserĂ© de tirets et de points. Elle fut transformĂ©e en table d'autel, d'oĂą la dĂ©coupe pour les reliques. Y est inscrit : « Au cimetière de cĂ©ans gĂ®t honorable homme Guillaume Lefevre et dedans cette tombe gĂ®t Jehanne sa femme qui trĂ©passèrent, Ă  savoir, ledit Guillaume, la veille de la Saint-AndrĂ© 1480 et ladite Jehanne, la veille de la Saint-BarthĂ©lemy l'an 1504. Priez pour eux ». 206 Ă— 113 cm[33]. Cette dalle se trouvait Ă  l'origine dans le chĹ“ur. Guillaume porte une soutanelle toute bordĂ©e de petite fourrure et serrĂ©e Ă  la taille par une ceinture. Jehanne a sa longue robe relevĂ©e dont un pan repose sur son avant bras, les mains jointes sur la poitrine comme son Ă©poux. Elle porte une coiffe retombant sur ses Ă©paules. Les visages et les mains des deux personnages sont en marbre blanc incrustĂ© dans la pierre. Un coussin ornĂ© de glands aux quatre coins supporte la tĂŞte des dĂ©funts. Ă€ leurs pieds et en rĂ©duction figurent selon la coutume leurs cinq enfants, deux fils et trois filles, gravĂ©s sur du marbre blanc.
  • no 3 (ou 10) : dalle en marbre de la sĂ©pulture de Philippe Bleuze et de son Ă©pouse Catherine Hardy. On y lit : « Honorable home Phelippe Bleuze en son vivant laboureu[r] dem[eurant] Ă  Baigneux, qui trespassa le […] samedi […] Catheline Hardy, sa femme, laquelle trespassa le […] Priez Dieu pour eulx. »[34] - [35]. Cette dalle Ă©tait Ă  l'origine dans le chĹ“ur sur la gauche. Très Ă©rodĂ©e, elle est en calcaire blanc et mesure 210 Ă— 110 cm. Sa dĂ©coration est de style Renaissance et les Ă©poux figurent richement vĂŞtus. Phelippe porte par-dessus une cotte, un ample manteau Ă  longues manches, d'oĂą sortent ses mains jointes sur la poitrine. Son Ă©pouse porte une coiffe formant une pointe sur le front, un pan de sa robe longue est relevĂ©, coincĂ© sous son bras gauche. Le dessin est fin et son exĂ©cution est soignĂ©e. La partie basse et haute est très effacĂ©e, les visages et les mains sont en marbre blanc. La partie basse comporte quatre personnages fĂ©minins du cĂ´tĂ© du gisant de l'Ă©pouse, et sept personnages masculins du cĂ´tĂ© du mari, qui seraient leurs enfants. Les effigies des parents sont encadrĂ©es par deux arcades en plein cintre, par des colonnes avec leurs chapiteaux ioniques, des pieds droits et des feuillages sur la clef ou retombĂ©e mĂ©diane. Un entablement dans la partie haute porte des niches oĂą l'on voit Abraham et deux anges, saint Hermeland et saint Nicolas, patrons de Bagneux, la date 1557 est gravĂ©e au bas de la clef entre les deux Ă©poux.
  • no 4 (ou 9) : pierre tombale en calcaire sans effigie de Pierre Tourbier, curĂ© de Bagneux pendant 40 ans, mort le , inhumĂ© dans le chĹ“ur : « VĂ©nĂ©rable et discrète personne, Pierre Tourbier, prĂŞtre, curĂ© de Bagneux, voulut son corps ici inhumĂ© en attendant la rĂ©surrection des morts et la vie Ă©ternelle, cependant recommandant aux fidèles le repos de son âme. Il mourut en l'an de grâce 1645 le […] May ». Elle comporte des armoiries reprĂ©sentant une tour crĂ©nelĂ©e qui surmonte l'Ă©pitaphe. 191 Ă— 100 cm[36].
  • no 5 (ou 2) : dalle en pierre de calcaire. Elle porte l'inscription : « Cy gist vĂ©nĂ©rable […] Mont près Verberie diocèse de Soissons, qui trespassa le VIIIe jour de janvier Mil VC XLVI []. Priez Dieu pour lui. ». 255 Ă— 110 cm[37]. Cette dalle destinĂ©e Ă  un clerc Ă©tait sous le clocher dans la partie romane de l'Ă©difice. Elle est la mieux conservĂ©e de la collection du fait d'avoir Ă©tĂ© relevĂ©e avant 1904, probablement vers 1844, puis installĂ©e dans un endroit obscur. Elle a servi de table d'autel et fut Ă  cette fin dĂ©coupĂ©e pour y encadrer la pierre sacrĂ©e, ce qui fit disparaĂ®tre le nom du dĂ©funt[38]. La dĂ©coration de la dalle est d'une grande richesse, le dessin est très fin et la gravure montre une grande maĂ®trise d'exĂ©cution. Le clerc porte des vĂŞtements sacerdotaux. Il est revĂŞtu de la chasuble en pointe sur le devant et ornĂ©e d'une dĂ©coration de rinceaux et de tĂŞtes d'angelots. Il porte l'Ă©tole et le manipule très ornĂ©es. Il tient dans ses mains un calice, son visage ridĂ© est imberbe. C'est le portrait d'un homme âgĂ©, la chevelure coupĂ© au ras de l'oreille est tonsurĂ©e. L'effigie du dĂ©funt est encadrĂ© d'une somptueuse architecture très Ă©laborĂ©e dans le style gothique flamboyant. Dans des pinacles et des niches se tiennent neuf personnages parmi lesquels saint Pierre et sa clef, saint Jacques le Majeur et saint AndrĂ© avec sa croix en X. Ă€ gauche, un personnage vĂŞtu d(une robe et d'un manteau pourrait ĂŞtre Saint Hermeland. En haut et au milieu, Abraham reçoit l'âme du dĂ©funt sur un linge, flanquĂ© de chaque cĂ´tĂ© par des anges porteurs de cierges. Aux angles figurent les symboles des quatre Ă©vangĂ©listes[39].
  • no 10 (ou 8) : dalle funĂ©raire en pierre de calcaire, du bas-cĂ´tĂ© nord, des Ă©poux Delassalle. Ce nom de famille apparaĂ®t au cours des siècles suivants dans les registres paroissiaux. Le texte gravĂ© dit : « Ci-gisent Jehan Delassalle, laboureur-vigneron, demeurant Ă  Baigneux, lequel trespassa le premier jour de mai de l'an 1553 et Guillemette Caigneux, son Ă©pouse […] ». 149 Ă— 90 cm. La moitiĂ© infĂ©rieure mesure 85 Ă— 95 cm, dalle fragmentĂ©e en quatre morceaux[40] reconstituĂ©e[41]. L'homme porte une cotte courte, le haut de son corps est effacĂ©, ses cheveux sont taillĂ©s courts. Le visage de la femme est encadrĂ© par une coiffe ajustĂ©e Ă  la tĂŞte et garnie d'un voile.
  • no 11 (ou 7) : dalle du XIIIe siècle recouvrant la tombe d'un prĂŞtre vĂŞtu d'une chasuble ronde, et dont les pieds reposent sur un dragon[42]. Elle est très effacĂ©e. Elle mesure 184 Ă— 70 cm[43].
  • no 12 (ou 6) : dalle en calcaire des Ă©poux Lacauche[44] dont le nom de famille apparaĂ®t pendant les siècles suivants dans les registres paroissiaux. Le texte en est : « Ci-gisent, honorable Remy Lacauche, en son vivant laboureur, demeurant Ă  Bagneux et Colette Garnier sa femme, lequel Cauche trĂ©passa le […] septembre 1540 et ladite Colette le […] ». 175 Ă— 95 cm[45]. Elle fut trouvĂ©e brisĂ©e sous le clocher. La gravure reprĂ©sente les deux Ă©poux qui se regardent. Le mari porte une cotte très simple semblable Ă  celle de Pierre Doucet. Son Ă©pouse porte une coiffe plate dite « Ă  l'italienne » ornĂ©e d'un voile qui tombe sur la nuque. Sa robe a de larges manches et un chapelet pend Ă  sa ceinture. Ă€ leurs pieds et Ă  Ă©chelle rĂ©duite se tiennent leurs enfants debout, un garçon et une fille, les mains jointes, vĂŞtus comme leurs parents[46]
  • no 13 (ou 5) : cette dalle en pierre calcaire blanche mesurant 215 Ă— 95 cm est la plus ancienne de l'Ă©glise. Il y est inscrit en lettres profondes et capitales gothiques : « Ci GĂ®t Sire Yves Le Breton, clerc qui trĂ©passa l'an de grâce 1274. Priez pour l'âme de lui »[47]. Elle ne comporte pas d'effigie et se trouvait dans le chĹ“ur.
  • no 14 (ou 1) : dalle funĂ©raire en calcaire taillĂ© et gravĂ© de Pierre Doucet[48], fragmentaire, 150 Ă— 60 cm, elle date de 1549, y est inscrit : « Honorable Pierre Doucet en son vivant […] lequel trĂ©passa […] d'avril 1549 avant Pâques »[49]. Elle fut retaillĂ©e Ă  une date inconnue. Le dĂ©funt porte une longue cotte munie de larges manches qui descendent jusqu'aux pieds. Cette sĂ©pulture se trouvait jadis dans le bas-cĂ´tĂ© sud près d'un pilier[50]
  • no ? : dalle funĂ©raire en pierre gravĂ©e en deux fragments. 134 Ă— 85 cm. Autre fragment carrĂ©, 80 Ă— 80cm, XIIIe siècle[51].
  • no ? : Maugarny mentionne une pierre tombale du règne de Louis XII, brisĂ©e et placĂ©e en travers près du clocher entre le collatĂ©ral du midi et la nef, sur laquelle Ă©tait gravĂ© : « Ci gist honorable Pierre Baillet de Bagneux, lequel trespassa l'an 1506 après Pasques. Priez Dieu pour lui ». La gravure « d'une excellente exĂ©cution » reprĂ©sentait Pierre Baillet couchĂ©, les mains jointes. Charles Fichot en fit un dessin qui est conservĂ©[52].
  • Dalle funĂ©raire de Pierre-Eugène de Surbeck et de son Ă©pouse inhumĂ©s devant l'autel de la Vierge, dalle disparue durant la RĂ©volution.

Autres sépultures

  • Messire Pierre Bernard, mort le dans sa maison de Bagneux, inhumĂ© dans l'Ă©glise[53].
  • Jean Tardif, chanoine de l'Ă©glise de Paris.
  • Michel Richard, 31 ans en son vivant, vigneron, sonneur de l'AngĂ©lus et rĂ©gleur de l'horloge, inhumĂ© dans l'Ă©glise le [53]..

Plaques commémoratives

  • Plaque de fondation d'une messe par Philippe Chaillou, bourgeois de Paris, marchand de vin, XVIIe siècle, pierre gravĂ©e, 178 Ă— 76 cm[54] Logo monument historique ClassĂ© MH (1862). « Les marguilliers de l'Ĺ“uvre et fabrique de l'Ă©glise paroissiale de Bagneux Saint-Herbland sont tenus de faire dire, chanter et cĂ©lĂ©brer, par chacun an Ă  perpĂ©tuitĂ©, Ă  l'intention de l'honorable Philippe Chaillou, marchand bourgeois de Paris et l'un des douze marchands de vins privilĂ©giĂ©s de la cour et de la suite du roi, et de Dame Jehanne Courtois, sa femme, et leurs enfants, parents et amis, vivants et trĂ©passĂ©s, les messes et services […] Tous les jours, avant de commencer la première messe sera chantĂ©e Ave Maria Stellaq tout au long, et l'oraison Concede nos:toutes les fois qu'on fera la procession, l'on chantera devant le crucifix Sancta et Immaculata tout au long […] En entrant devers le chĹ“ur pendant que Mr le curĂ© ou le vicaire ira prendre la chasuble on dira Veni Creator tout au long et l'oraison par celui qui dira ladite messe et pendant que l'offerte se fera les deux petits enfants avec leur robe iront devant le crucifix chanter Ă  haute voix: Un seul Dieu tu adoreras […] [Suivent nombre de dĂ©tails sur les chants et gestes demandĂ©s]. Après le dĂ©cès desdits fondateurs, les enfants iront chanter sur leur tombe; puis faire dire et chanter Ă  perpĂ©tuitĂ© six messes hautes chaque annĂ©e, Ă  savoir : une la dernière fĂŞte de Pâques, une autre, Ă  la dernière fĂŞte de PentecĂ´te, une autre, Ă  la dernière fĂŞte de Toussaint, une autre, la dernière fĂŞte de NoĂ«l, une autre, le lendemain de Saint-Herbland [sic] patron de ladite Ă©glise, et la dernière, le jour de Saint-Jacques et Saint-Philippe, premier jour de mai […] Et toutes les fois que la procession de Bagneux ira Ă  Arcueil, et Ă  la fin de la messe, monsieur le curĂ© et les enfants de chĹ“ur chanteront sur la fosse de feu la mère dudit sieur Chaillou […] Pour ce faire, lesdits sieur Chaillou et sa femme ont donnĂ© 35 livres de rente, 2 petites robes et 2 bonnets Ă  2 petits enfants de chĹ“ur pour lui apprendre Ă  chanter […] ». Il avait rĂ©ussi Ă  reconstituer le fief et la seigneurie de Garlande. Son frère Olivier Ă©tait chanoine du Chapitre de Notre-Dame de Paris. Cette pierre Ă©tait Ă  l'origine sous le clocher, au niveau du pilier nord de la voĂ»te romane.
  • Plaque commĂ©morative de fondation d'une messe par Françoise Picard, morte en 1715, en marbre noir et blanc (1717), 140 Ă— 70 cm[55] Logo monument historique ClassĂ© MH (1862). « Dame Françoise Picard, veuve de Messire Claude Boucot, conseiller, secrĂ©taire du Roy, couronne de France et de ses finances, garde des rolles des officiers de France, dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Paris le , dans la 70e annĂ©e de son âge, voulant donner des marques de sa piĂ©tĂ© Ă  cette Ă©glise, y a ordonnĂ© une fondation de douze saluts qui seront cĂ©lĂ©brĂ©s les premiers dimanches de chaque mois de l'annĂ©e, Ă  perpĂ©tuitĂ©, avec exposition du Très Saint-Sacrement de l'autel […] »[56]. Claude Boucot est mort en 1685, conseiller secrĂ©taire du roi, il laisse Ă  sa veuve Claude garçon âgĂ© de 19 ans, Jacques François 17 ans, Nicolas 14 ans, Anthoine 12 ans[57]. c'est son frère, Claude Nicolas Boucot (mort en 1699) qui reprend sa charge[58].
  • Plaque commĂ©morative en pierre : contrat notant de l'Ă©tablissement par trois donateurs d'un maĂ®tre d'Ă©cole, 2e quart du XVIIIe siècle, 104 Ă— 66 cm[59] Logo monument historique ClassĂ© MH (1862). « Ă€ la gloire de Dieu, Ă©tablissement d'un maĂ®tre d'Ă©cole et de deux filles de charitĂ© pour l'instruction des enfants et le soin des pauvres malades - Par contrat passĂ© devant Oudart, Artus Gervais, Pierre Masson, notaire au Châtelet, le , a Ă©tĂ© fondĂ© Ă  perpĂ©tuitĂ© un maĂ®tre d'Ă©cole pour instruire les jeunes garçons de cette paroisse, auquel il sera payĂ© par la fabrique la somme de 200 livres, Ă  prendre tant sur les revenus des fonds lĂ©guĂ©s Ă  cette fin par le testament de M. Louis Hugues le Jeune, vivant curĂ© de cette paroisse qui consistent en une petite maison et jardin sis proche de l'Ă©glise au pied du clocher et trois […] de rentes sur les aides et gabelles crĂ©Ă©es par contrats […] Et par un autre contrat par devant Claude Lefèvre et Louis Douet, notaires au Châtelet, le , ont Ă©tĂ© Ă©tablies aussi Ă  perpĂ©tuitĂ© deux filles de charitĂ© pour instruire les jeunes filles et soigner les pauvres malades Ă  la subsistance desquelles a Ă©tĂ© pourvu Ă  raison de 280 livres par an […] Pour la stabilitĂ© desquelles fondations ledit Sieur de Lessart a donnĂ© par contrat […] une maison sise en ce lieu Ă  cĂ´tĂ© du midi de la sacristie avec jardin et dĂ©pendances pour y tenir Ă©cole des filles et loger lesdites filles de charitĂ©. Et Ă  l'Ă©gard de l'Ă©cole des garçons et logement du maĂ®tre, il a Ă©tĂ©, en 1727, construit des deniers fournis par quelques personnes de pitiĂ© de ladite paroisse une autre maison près du cimetière avec cour et jardin, de l'entretien de laquelle maison la fabrique en ce lieu est chargĂ©e Ă  perpĂ©tuitĂ© : (1) La somme de 280 livres sera prise sur diffĂ©rents rentes donnĂ©es par Pierre Camusat, curĂ© de la paroisse, Dominique Favier, avocat au Parlement de Paris et Philippe Brochant, bourgeois de Paris, sur sa maison de Bagneux. Philippe Brochant : avocat au parlement de Paris, bourgeois de Paris, conseiller secrĂ©taire de la Maison, Couronne et Finances de France, apparaĂ®t sur les registres paroissiaux Ă  partir de 1720. D'Argenson dans ses MĂ©moires, Ă©voque pour l'annĂ©e 1756, les « conciliabules » qui se tiennent dans sa maison : les mandements des Ă©vĂŞques adhĂ©rant Ă  l'archevĂŞque Paris sont une pomme de discorde encore plus grande: les parlements vont faire le procès Ă  ces Ă©vĂŞques, les lettres de cachet qui les Ă©cartent n'y feront rien et donneront aux parlements de nouvelles matières Ă  agir. Ă€ Bagneux, village entre Paris et Sceaux, se tiennent, les soirs, des conciliabules de parlementaires, oĂą se trament tous les arrĂŞtĂ©s que l'on va voir. C'est chez le Sieur Brochant, conseiller. Il y vient onze autres conseillers des plus fermes et des plus entreprenants. » Dominique Favier : avocat au parlement de Paris, puis juge et prĂ©vĂ´t de Bagneux. Il hĂ©rite de son père, Nicolas Favier, avocat au Parlement de Paris, la partie sud de la propriĂ©tĂ© dite Maison de Richelieu, comprenant une maison Ă  porte cochère et un parc clos. On le trouve dans les registres paroissiaux jusqu'en 1745.
  • Plaque commĂ©morative en marbre blanc, de donation d'une maison aux pauvres faite par l'Ă©vĂŞque Hippolyte de BĂ©thune, comte de Verdun, et par la comtesse de Rouville, sa sĹ“ur, 95 Ă— 65 cm, 1733[60] Logo monument historique ClassĂ© MH (1862). « D.O.M. Monseigneur Hippolyte de BĂ©thune, Ă©vesque, comte de Verdun, et Madame Marie de BĂ©thune, Comtesse de Rouville, sa sĹ“ur, ont par contrat passĂ© par devant Mangin et Baudouin notaires royaux apostoliques Ă  Verdun, le . DonnĂ© aux pauvres malades et saints de cette paroisse de Bagneux, la maison qui leur appartenait en ce lieu, et ont ordonnĂ© qu'il serait annuellement et Ă  perpĂ©tuitĂ© cĂ©lĂ©brĂ© un service d'une messe haute pour le repos des âmes disdits seigneurs ÉvĂŞque et de ladite dame, le jour le plus proche non empĂŞchĂ© après le jour des morts, auquel jours des morts sera annoncĂ© celui auquel ledit service sera cĂ©lĂ©brĂ© pour la fondation duquel service a Ă©tĂ© par contrat passĂ© devant M(es) Linacier et Brussel, notaires Ă  Paris le . Entre les sieurs curĂ© marguillier et ladite dame et ladite fabrique, assignĂ©e la somme de 30 livres de rente par chacun an Ă  prendre sur les arrĂ©rages et fermages provenant de l'emploi qui a Ă©tĂ© fait du prix de la vente de ladite maison, laquelle la somme de 30 livres sera distribuĂ©e, savoir Ă  l'Ĺ“uvre et la fabrique fourni les luminaires, ornements et autres choses nĂ©cessaires pour la cĂ©lĂ©bration dudit service, 10 livres Ă  Monsieur le CurĂ©, 2 livres, 10 sols Ă  M. le Vicaire, 1 livre au maĂ®tre d'Ă©cole, 1 livre aux enfants de chĹ“ur, 10 sols au sonneur et 3 livres aux pauvres de ladite paroisse qui assisteront audit service. Priez Dieu pour les fondateurs ».

Vitraux

Des XVIe et XIXe siècles, ces derniers vitraux furent offerts par des paroissiens.

  • Crucifixion, baie 0, 2e quart du XVIe siècle, entourĂ© d'une composition dĂ©corative du XIXe siècle. En grisaille rehaussĂ© de jaune, ciel bleu il fait 120 Ă— 70 cm, placĂ©e au-dessus du maĂ®tre-autel dans le chĹ“ur. RĂ©emploi d'une Crucifixion du XVIe siècle peinte en grisaille et jaune d'argent au centre, dĂ©coration complĂ©mentaire du XIXe siècle[61] - [62] Logo monument historique ClassĂ© MH (1862).
  • Visitation, 1873, baie no 3, en verre transparent, grisaille, jaune d'argent, 250 Ă— 80 cm, ornementation Ă  large bordure vĂ©gĂ©tale de feuillage et fleuron. Offerte Ă  la mĂ©moire de Charles Determes et Anne Louise Henry son Ă©pouse.
  • Saint-Pierre, baie no 5, en verre transparent, grisaille, jaune d'argent, 280 Ă— 90 cm, ornementation d'arcature, large bordure de fleurons de feuilles d'acanthe superposĂ©s. Un trou au niveau de l'inscription peinte en latin, offerte par la veuve et Ă  la mĂ©moire de Pierre Caillot[63].
  • Saint-Joseph, baie no 6, en verre transparent, grisaille, jaune d'argent, 220 Ă— 100 cm, offerte par monsieur Lemercier[64].
  • SacrĂ©-CĹ“ur, 1870, baie no 7, en verre transparent, grisaille jaune d'argent, 280 Ă— 80 cm, ornementation vĂ©gĂ©tale et gĂ©omĂ©trique dans les grisailles dĂ©coratives entourant les scènes. Verrière signĂ©e « Bruin l'AĂ®nĂ© peintre-verrier 12 rue Chevert Ă  Paris ». Offerte par Marie Huillier veuve Boys en 1870[65].
  • Sainte-Marguerite, baie no 8, en verre transparent, grisaille sur verre, 220 Ă— 100 cm. Verrière offerte par Mme Lemercier en 1877[64].
  • Apparition Ă  Madeleine, baie no 9, en verre transparent, grisaille sur verre, jaune d'argent, 280 Ă— 80 cm, ornementation vĂ©gĂ©tale et gĂ©omĂ©trique dans les grisailles dĂ©coratives entourant les scènes. Inscription peinte en latin. Offerte par P. C. Hinet, curĂ© de la paroisse. Verrière signĂ©e Bruin peintre verrier Ă  Paris.
  • La Vierge, baie no 11, en verre transparent, grisaille sur verre, jaune d'argent gravure Ă  l'acide pour le cĹ“ur immaculĂ© de Marie, 280 Ă— 80 cm, dĂ©cor de flamme et d'Ă©pĂ©e, ornementation Ă  dĂ©cor vĂ©gĂ©tal et gĂ©omĂ©trique dans les grisailles dĂ©coratives entourant les scènes. Inscription en latin, peinte. Verrière de Bruin l'AĂ®nĂ©[65].
  • BaptĂŞme du Christ, 1870, baie no 13, en verre transparent, grisaille sur verre, jaune d'argent, 280 Ă— 80 cm, ornementation vĂ©gĂ©tale et gĂ©omĂ©trique dans les grisailles dĂ©coratives entourant les scènes. Inscription peinte, en latin. Verrière de Bruin l'AĂ®nĂ©[65]. Premier vitrail en partant de l'entrĂ©e, sur le bas cĂ´tĂ© nord.
  • L'Esprit de Saint-Hermeland, par Gilles Audoux, verrier clamartois, transept nord, offert par la Ville de Bagneux en 2019.

Restaurations et fouilles

Lors de la campagne de restauration de 1980, les pierres qui se désolidarisaient furent jointes avec du ciment qui se révéla fragile avec le temps. Certaines pierre furent desquamées et tombèrent au sol, la pollution et la végétalisation des interstices des fissures aggravèrent la détérioration de l'édifice.

En 2014, la mairie de Bagneux établit un bilan complet des dégâts et des possibilités de restauration pérenne dans l'esprit des constructeurs de cette église. Celle-ci sera réalisée en trois phases, selon l'urgence de la situation. Les travaux commencèrent par le clocher qui devenait dangereux. Puis à l'extérieur, de chaque côté furent traités la façade, le presbytère et enfin l'intérieur. Les pierres changées sont de la même veine que la pierre dite « de Bagneux » et proviennent de la carrière, aujourd'hui fermée, utilisée pour Notre-Dame de Paris. Un banc identique, en région parisienne, fut exploité pour retrouver la couleur ocre pâle. Chaque pierre fut travaillée par des tailleurs de pierre avec de l'outillage moderne mais dans l'esprit du XIe siècle.

Campagnes de travaux 2018-2019

Une campagne de rénovation est entreprise à l'initiative de la commune de Bagneux, propriétaire de l'édifice[66]. La première phase, prise en charge par la commune, concerne l'extérieur de l'église, notamment :

  • le ravalement complet du clocher et des façades ;
  • la reprise ou le changement des pierres endommagĂ©es, par les maĂ®tres tailleurs ;
  • la rĂ©vision des vitraux ;
  • la rĂ©vision des descentes d'eau pluviale.

La seconde phase concerne l'intérieur de l'église :

  • Ă  la charge de la commune :
    • chauffage : installation d'un chauffage performant par air pulsĂ© (suppression des radiants) ;
    • Ă©lectricitĂ© : mise aux normes et remplacement des projecteurs halogènes par des Ă©clairages Ă  LED ;
    • tribune de l'orgue : consolidation de la structure qui prĂ©sente une dĂ©formation, rĂ©novation des boiseries et sculptures ;
    • orgue : instrument de 1840, dĂ©montage et remontage, restauration intĂ©grale et ajout de deux jeux supplĂ©mentaires initialement prĂ©vu Ă  charge de la paroisse ;
    • vitraux : restauration de l'ensemble des vitraux ;
    • chapelle du Saint-Sacrement : crĂ©ation d'un vitrail cĂ´tĂ© tabernacle dans l'ogive actuellement bouchĂ©e ; suppression de la chape en ciment pour retrouver le dallage ancien ;
    • chapelle de la Vierge : restauration de l'autel et du retable, suppression de la chape de ciment pour retrouver le dallage ancien ;
    • chĹ“ur et stalles : rĂ©installation de part et d'autre du chĹ“ur des stalles anciennes en bois (XVIIe siècle) prĂ©sentes dans l'Ă©glise jusqu'au XXe siècle ; de ce fait suppression de l'estrade en bois, et installation d'un dallage en pierre.
  • Ă  la charge de la paroisse :
    • crĂ©ation d'un autel en pierre noble et d'un ambon assortis Ă  l'architecture de l'Ă©glise ;
    • chaises et prĂ©sentoirs : projet de remplacer l'ensemble disparate actuellement en place et très abĂ®mĂ© ;
    • sonorisation : remplacement de l'installation obsolète, par une nouvelle sonorisation.

Lors des travaux de restauration de 2019, un éclairage fut installé permettant de restituer les couleurs primitives des différents éléments du tympan de l'église, 60% de leur surface gardant des traces de polychromie. Les portes centrales furent changées et peintes dans une teinte rouge foncé (sang de bœuf), selon les recommandations de la DRAC.

L'Ă©glise est restĂ©e ouverte pendant la durĂ©e les travaux. La DRAC a participĂ© Ă  hauteur de 700 000 euros; le Conseil dĂ©partemental des Hauts-de-Seine, pour 450 000 ; le Conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France 400 000 euros, la ville de Bagneux pour 700 000, et le diocèse, et la paroisse Ă  hauteur de 75 000 euros pour financer le montant des travaux s'Ă©levant Ă  2 615 000 euros.

L'église restaurée est inaugurée le [67].

Fouilles archéologiques

En 2019, pour l'installation d'un nouveau système de chauffage de l'Ă©difice il fallut creuser le sol, mais en respectant la lĂ©gislation en vigueur, nĂ©cessitant un diagnostic archĂ©ologique. Trois sondages furent rĂ©alisĂ©s sur une superficie totale de 40 m2 Ă  une profondeur d'un mètre environ en deux zones. Le premier sondage fut rĂ©alisĂ© Ă  l'extĂ©rieur, sur le cĂ´tĂ© nord. On y a relevĂ© des traces de diffĂ©rents niveaux de remblai, avec des traces de fosses sĂ©pulcrales et quelques ossements humains provenant des tombes existantes avant la construction du bas-cĂ´tĂ© nord.

Les deux autres sondages furent réalisés à l'intérieur de l'édifice, permettant de découvrir dans le sondage no 2 : 13 sépultures, dont 11 individus et 12 autres individus, dont un immature, soit 24 individus dans ce sondage, avec des restes de cercueils et quelques clous. Un crâne avec ses cheveux et une dentition entartée y fut découvert, mais aucun objet, ce qui rend la datation difficile. Seul un prélèvement osseux fera l'objet d'une étude au carbone 14 afin de dater ce crâne. Une étude des tessons de céramique enfouis dans les remblais a permis de les dater des IXe et XVIe siècles, dont les plus nombreux sont du XIIIe siècle, époque de la construction de l'église actuelle. Les archéologues pensent que les sépultures découvertes sont celles correspondantes aux dalles funéraires placées le long du mur intérieur de l'édifice. Des fouilles plus importantes furent programmées pour l'été 2019[68].

Les fosses sont presque toutes rectangulaire, sauf une (no 2012) à creusement anthropomorphe, avec un squelette et un reste de plâtre. Aucun mobilier archéologique ne fut découvert dans ces sépultures[alpha 4].

Les sĂ©pultures nos 2018, 2013 et 2012 se distinguent des autres par leur position stratigraphique et sont Ă  1,50 mètre de profondeur. La datation au Carbone 14 les situent entre la fin du VIIe siècle et le dĂ©but du XIe siècle. Ces sĂ©pultures carolingiennes permettent de confirmer l'existence d'un Ă©difice prĂ©cĂ©dant l'Ă©glise actuelle[69].

La sépulture no 2001 est du XVIIIe siècle et les nos 2006 et 2010 sont du XVe siècle et du milieu du XVIIe siècle.

Iconographie ancienne

  • Auguste Victor Deroy, L'Église saint-Hermeland de Bagneux, avant 1835, gravure d'après un dessin d'Isidore Laurent Deroy[70].
  • R. Bugeaud, l'Église et rue ChrĂ©tien sous la neige, huile sur toile, localisation inconnue[71].
  • L'Ă©glise Saint-Hermeland après le bombardement du 13 octobre 1870, photographie anonyme[72].
  • François Delpech, Église Saint-Hermeland de Bagneux, le chevet, lithographie[73].

Lieu de culte

L'Ă©glise Saint-Hermeland est le seul lieu de culte de la paroisse catholique Saint-Hermeland de Bagneux[74] - [alpha 5].

DĂ©dicace

La paroisse est sous le vocable de saint Hermeland (Sanctus Hermelandus), qui fut abbé d'Indre, dans le diocèse de Nantes en Bretagne, et qui mourut vers 700. Sa fête est célébrée le . Sa mort, qui est également célébrée, se situe vers le . Il s'agit probablement du jour où ses reliques furent reçues. Le martyrologe de Notre-Dame de Paris contient cet extrait : « Andegavis, Sancti Erblandi, Abbatis ». Ce texte fut rédigé sous le règne de Louis IX. Les calendriers, antiphonaires parisiens du même siècle, portent également au même jour : « Erblandi, Abbatis memoria » écrit parfois Herblandi.

Quel que soit le saint Herbland qui sert de patron à cette église dont elle reçut des reliques au XIIe siècle, le culte de ce saint patron de Bagneux était réputé au milieu du XIVe siècle puisque le lieu était désigné sous le nom de Bagneux-Saint-Eurblanc et que, le jour de sa fête, une grande partie de tout le Châtelet de Paris venait en grand apparat et y dînait[75].

En 1849, le curé de Bagneux obtint un fragment d'os du pied de l'abbé nantais, saint Hermeland, qu'il plaça dans une châsse de l'autel[23]. Cette relique a été replacée dans le nouvel autel le , lors de la consécration de ce dernier par Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre.

Historique

En 829, l'évêque de Paris donne les terres de Bagneux avec ses dépendances et son église cathédrale aux chanoines de son église afin d'assurer leur subsistance et le luminaire de la cathédrale[76]. Les terres de Bagneux appartenaient donc au chapitre de l'église Notre-Dame de Paris jusqu'à la Révolution. Elles sont mentionnées pour la première fois dans une charte de Charles-le-Chauve du . Il est fait mention par deux fois de la présence d'une église à Bagneux dans un diplôme de Lothaire et Louis V, confirmant la possession de chartes antérieures « Baniolum cum Ecclefia et altare ceterif que appenditiis », expression reprise dans la bulle de Benoît VII[77].

Il n'est pas certain que l'église primitive fut au même emplacement. Tout d'abord, elle ne jouit pas de tous les droits seigneuriaux. Par la suite elle avait le droit de basse, moyenne et haute justice. Elle était selon les historiens Toulouze et C. A. Maugarny au nord-ouest du village près du chemin qui conduisait au grand Montrouge, et que M. Chapelier fit annexer à sa propriété de Garlande avec la consentement du chapitre de l'église de Paris en 1653. Il n'en restait alors que la partie souterraine à l'intersection de ce qui est aujourd'hui la rue Jean-Baptiste Fortin (jadis rue de Châtillon, et la rue Froide[78]. En 1937, lors des travaux du percement de ce qui est aujourd'hui la rue Jean-Baptiste Fortin, on découvrit cette crypte qui s'avéra être bien plus récente et faisait partie de l'ancien prieuré des Billettes. Elle fut comblée et se trouve sous la route.

Cette ancienne église fut le théâtre le d'une magnifique cérémonie qui attira grand nombre de fidèles dans l'église Saint-Hermeland qui sortirent en procession en direction de la chapelle Saint-Prix de Fontenay, alors enclavée à Bagneux pour recevoir provisoirement le dépôt des reliques de la « vraie » croix envoyé par le grand chantre de l'église de Jérusalem Anseau. En tête de la procession le chapitre de Paris avec son doyen et les trois archidiacres, tous trois connus de l'histoire d'abord Étienne de Garlande, puis Guibert (Girbert) qui deviendra évêque de Paris après Galon, l'actuel titulaire qui ferme la marche avec deux autres évêques, celui de Senlis : Hubert (us), et celui de Meaux : Manassé Ier, puis finalement l'illustre Guillaume de Champeaux dont se réclama la philosophie et qui fut maître d'Abélard. Le cortège prit le morceau de la croix et repartit en direction de l'église Saint-Clodoald de Saint-Cloud, puis y retournèrent le dimanche suivant pour la conduire à l'église cathédrale de Paris.

Le nécrologe de cette église mentionne que le roi Henri Ier donna à l'église de Bagneux la dîme de bled et de vin et que la voirie du même lieu fut donnée par Louis le Gros. Par un diplôme de 1155, Louis VII abolit tous les droits de gîte ou de procuration que ses officiers levaient dans plusieurs terres du même chapitre, y compris à Bagneux. Ce même prince, croyant que certains hommes de cette terre lui appartenaient, les rendit la même année. Il conserva néanmoins la coutume par laquelle si un serf du chapitre épousait une femme serve du roi, leurs enfants appartenaient au roi. Dans les siècles suivants, les chanoines firent quelques traités avec les habitants.

En 1125, la charte d'Étienne de Senlis, touchant à la distribution du pain de carême aux chanoines de Notre-Dame et qui assigne pour cela une redevance de bled à prendre sur le revenu de six églises, marque l'église de Balneolo pour le paiement de ce qu'on appelait « unum modium frumenti ».

La cure, désignée sous le nom de Balneolis dans le pouillé du XIIIe siècle, est à la nomination du chapitre de Notre-Dame de Paris. Celui du XVe siècle la nomme Balneola au féminin. Les pouillés des XVIIe et XVIIIe siècles attachent la présentation de cette cure à la 34e portion dans le partage des prébendes de Notre-Dame. Il y avait vers 1240 une censive appelée Cenfiva de Moncello[79].

Geoffroy de Pont-Chevron, doyen du chapitre de Notre-Dame de Paris en 1225[80], traita en 1264 avec les habitants de Bagneux[81]. La mĂŞme annĂ©e le chapitre de Paris accorde aux habitants de Bagneux que le prĂ©vĂ´t de Paris, ni personne d'autre ne put lever sur eux le droit de tolte, par la force, ni les contraindre d'aller aux chevauchĂ©es, Ă  moins qu'ils n'eussent commis quelque forfait. Ils prĂ©tendaient n'ĂŞtre ni taillable sauf lorsque le chapitre faisait un rĂ´le pour les subventions royales en cas de guerre. Mais cette mĂŞme annĂ©e 1264, le chapitre imposa sur eux par le ministère de leurs jurĂ©s la somme de 60 sols en qualitĂ© d'hommes de corps. Cela se fit en prĂ©sence de trois officiaux : l'official de Paris et ceux des archidiacres Jean et Garnier. Deux ans plus tard, en 1266, ils achetèrent leur libertĂ© du mĂŞme chapitre moyennant la somme de 1 300 livres.

Tout au long des XIIe et XIIIe siècles, de nombreux habitants de Bagneux léguèrent à l'église de Paris les biens qu'ils possédaient à Bagneux : terres, vignes, maisons ou prés.

Tout le territoire de la paroisse ne dépendait pas que du chapitre de Notre-Dame de Paris. Il restait quelques cantons[82] comme l'indique le rôle des redevances de Montlhéry sous Philippe-Auguste : « Ivellacius est homo ligius Regis de hoc quod habet apud Biefvre et Balneolis ». Dans le compte du revenu du même prince en 1202, un des articles des recettes portes ces mots : « De Majoria Balneolorum, quator libræ quinque folidi »[83]. Henri Sauval nous apprend que le village de Bagneux devait autrefois du vin et de l'avoine au roi[84].

En 1358, parmi les droits du concierge du palais spécifié par le roi Jean II le Bon : « Et aussi plusieurs héritages assis à Baigneux-Saint-Eublanc[85] et au terroir d'environ, trois chapons et demi et trois pains et demi, payés audit Palais audit Concierge ou à ses gens le lendemain de Noël chacun an »[86].

Le domaine avait au XVe siècle quelques rentes sur des vignes au finage de Bagneux. En 1472, Louis XI remit à Jean Le Boulanger, premier président du parlement de Paris, la rente sur quatre arpents de vigne situés en ce lieu qui lui appartenait à cause de Marie Chevalier, sa femme[87].

Un arrêt de la Chambre des comptes de 1543 autorise Pierre Rougeoreille à bâtir un moulin à vent au territoire de Bagneux. Dans un procès-verbal de la coutume de Paris du 1580, les abbayes de Sainte-Geneviève de Paris prennent chacune le titre de seigneur en partie de Bagneux. Déjà en 1123, l'évêque de Paris, monseigneur Guibert ou (Girbert, mort en 1123), donna à l'abbaye Saint-Victor de Paris plusieurs arpents de vigne au finage de Bagneux. La bulle que le pape Alexandre III délivre en 1163 à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris confirme que tous les biens et domaines : « apud Balneolum et Fontanetum, terras, nemora et prata ».

En 1667, le curé et les marguilliers de l'église reçurent l'autorisation de fonder une confrérie des saints Herbland et Nicolas, saint Pierre et saint Paul, dont la fête était fixée au dimanche après le .

Le , un arrêt du parlement contre le curé de Bagneux ordonne l'exécution d'un testament portant que des religieux feront les services à la paroisse de Bagneux[88].

Lors de la Révolution de 1789, l'église est le lieu des réunions débouchant sur la signature du cahier des doléances le . Le rédacteur est Darigand, avocat au Parlement qui exprime les doléances communes de la population. On y trouve la réprobation des paysans qui accusent les chasses du roi d'entretenir du gibier qui ravage les récoltes, d'avoir des impôts trop lourds dont celui « des droits rétablis », comme étant dans la banlieue de Paris. Le , les habitants de Bagneux se réunissent à l'église pour désigner les électeurs des six gardes nationaux devant se rendre au Bourg-la-Reine le 4 juillet suivant pour désigner les députés qui iront, le 14 juillet, au nom de tous les habitants, prononcer le serment civique à Paris.

Gabriel Floret, curĂ© de Bagneux, rend compte de sa gestion des biens de la cure pendant l'annĂ©e 1790. Sur leur dĂ©claration, les maire et officiers municipaux de Bagneux certifiant que leur curĂ© se trouve dans l'impossibilitĂ© de fournir un Ă©tat exact en raison des frais d'exploitation dont il n'a pas tenu registre, et Ă©valuent le revenu net de la cure Ă  2 400 livres, et mĂŞme Ă  3 000 pour la prĂ©sente annĂ©e[89].

Le , la municipalité de Bagneux délibère sur un emprunt de 400 livres contracté sur les deniers de la fabrique de Saint-Herbland, en vue de l'achat de 12 fusils avec leurs baïonnettes, de lit de camp et de guérite pour le service du corps de garde, attendu la pénurie d'armes, et nomination de commissaires, entre autres le capitaine de la garde nationale, pour l'achat desdits fusils[90].

L'église reconvertie en temple de la Raison reçoit le 24 brumaire an II () un grand nombre d'habitants qui constitue alors une Société populaire des amis de la Constitution. Cette société organise la vie quotidienne des habitants, s'occupant de l’approvisionnement en nourriture, des récoltes, de l'ordre et de la police. Elle tient tous les jours réunion au sein du temple de la Raison avec à sa tête le curé Gabriel Floret. Les procès-verbaux de cette société cessent le avec la chute du Comité de salut public lors du coup d'État du 9 Thermidor[91].

Donations et legs Ă  l'Ă©glise de Bagneux

  • vers 1100 : Adam, prĂ©chantre.
  • 1221 : Radulphe Pocquet donne des vignes et d'autres biens situĂ©s en ce lieu, afin de doter une chapellenie de l'Ă©glise Notre-Dame que l'on croit ĂŞtre l'une de celles de S. LĂ©onard.
  • XIIIe siècle : Matthieu de Beauvais, chanoine assigna ce qu'il avait de vignes au mĂŞme lieu de Bagneux.
  • vers 1250 : NoĂ«l, official de Paris donne une maison, des vignes et des terres Ă  Bagneux.
  • XIIIe siècle : Hildegarde donne cinq arpents de vignes dont le vin servira au chapitre en temps de carĂŞme.
  • XIIIe siècle : Guillaume de Varzy, chanoine de Paris, lègue quatre arpents de vignes dans le canton de Trocoustant.
  • 1270-1280 : Simon de SĂ©vre donne un canton de terre nommĂ© Boutervilliers sur la paroisse de Bagneux.
  • 1297 : Geoffroy de Gien, chanoine et pĂ©nitencier de Paris, lègue plusieurs pièces de terres, les unes dans le canton de Bagneux appelĂ© Garlande, et d'autres dans celui nommĂ© Paroy en la censive du chapitre.
  • XIIIe siècle : maĂ®tre HervĂ© le Breton, diacre, y assigna du revenu sur sa vigne de Lozeret, situĂ©e en allant sur Fontenay et il donna plusieurs arpents de terre que Gervais Jeancolet de Clinchamp (?-Rome.1287), chanoine de Paris, cardinal prĂŞtre, prit Ă  bail.

Dîmes

  • DĂ®mes : rentes sur les dĂ®mes de Fontenay, Herbland et Châtillon appartenant aux religieuses de Notre-Dame de Gif, puis sur un tiers des dĂ®mes de Fontenay et Châtillon, 1361-1498 (d. 15)[92].

Liste des curés de la paroisse

  • 1196 : Erardus[93]. Il est tĂ©moin dans un acte de Maurice de Sully oĂą il est dĂ©signĂ© comme « Erardus presbyter de Baniolis ».
  • 1463 : Pierre Lomer, (Lornier), absent le dernier jour de janvier, lors de la visite archidiaconale remplacĂ© par Richard Lomer. On y apprend que le nombre des paroissiens est de soixante en tout, qu'il n'y a pas de sage-femme. Le visiteur a chargĂ© les marguilliers de faire dresser un nouvel inventaire, et de plus de prendre soin de se procurer de nouveaux ornements pour diacre et sous diacre avant la fĂŞte de la saint Jehan[94]
  • 1470-1500 : Jean Mouchard (?-† 1500), connu par le compte-rendu de sa visite de l'archidiaconĂ© de Josas, le [95] - [96]. Il ne rĂ©side pas sur place, mais Ă  Paris et le ministère est assurĂ© par Guillaume Folet ou Follet qui est Ă©galement remplaçant Ă  la date du [97]. Il y a alors 70 habitants. La paroisse ne compte pas d'excommuniĂ©s, la sage-femme est Jehanne, femme de Jehan Beaufilz.
  • 1548 : Philippe de Maugarny, prĂŞtre docteur rĂ©gent en la facultĂ© de thĂ©ologie en l'UniversitĂ© de Paris, curĂ© de Bagneux et de Villiers-sur-Marne, demeurant Ă  Paris au collège de Navarre[98]
  • 1561 : Jean Baillon, prĂŞtre vicaire de Bagneux (92). Constitution , moyennant 480 livres, de 40 livres de rente Ă  Jean Bellair, chapelain du collège de Navarre par Jean Baillon et trois laboureurs de Bagneux[99].
  • 1605-1645 : Pierre Tourbier[100].
  • 1672-1691 : RenĂ© Camusat, citĂ© en 1672 dans un procès pour empĂŞcher l'exĂ©cution du testament fait le 24 fĂ©vrier 1669 par Gabrielle de Moncuit, veuve de Jean Sourlicq, capitaine d'une compagnie de Gardes Suisses, citĂ© Ă  cette date de 1691 dans une donation[101].
  • 1688-1719 : Louis Hugues le Jeune, semble ĂŞtre le principal artisan de la crĂ©ation d'Ă©coles Ă  Bagneux, citĂ© sur la pierre de fondation de 1725 alors qu'il est dĂ©jĂ  mort.
  • mort en 1719 : Jacques Guiot, vicaire, inhumĂ© dans l'Ă©glise Ă  cette date[102].
  • 1718 : Étienne, docteur en Sorbonne, curĂ©, il signe Ă©galement la lettre Ă©crite Ă  son Ă©minence le cardinal de Noailles, au sujet du jugement rendu contre l'Ă©vĂŞque de Senez: Jean Soanen en mars-avril 1718, ainsi que son vicaire Vigier. Ils font partie des appelants contre la Bulle Unigenitus[103].
  • 1725 : Pierre Camuzat[104], au sujet duquel il, est dit qu'il fit un long ministère, participa Ă  l'Ă©tablissement des premières Ă©coles ainsi qu'en fait foi un contrat gravĂ© dans la pierre de fondation en calcaire blanc, placĂ©e en son temps Ă  l'entrĂ©e de l'Ă©glise, et destinĂ©e Ă  ce que l'on sache que la fondation Ă  perpĂ©tuitĂ© d'un maĂ®tre d'Ă©cole et de deux sĹ“urs de la CharitĂ© pour l'instruction des enfants et le soin des pauvres malades Ă©tait leur Ĺ“uvre. Cette pierre qui se trouvait en 1984 sous le clocher, sur le pilier nord de la voĂ»te en berceau, mentionne que les fonds nĂ©cessaires au fonctionnement de ces deux Ă©coles (garçons et filles) Ă©taient fournis par deux curĂ©s de Bagneux sur leurs propres ressources : Pierre Camuzat et Louis Hugues le Jeune, ainsi que par Paul de Laistre maĂ®tre de la Chambre aux deniers, Dominique Faver avocat au Parlement, Philippe Brochant bourgeois de Paris, Flory de Lessart, prĂ©sident des TrĂ©soriers de France.
  • 1751 -17..: M. de la Garde, actif en 1751. C'est lui qui grâce Ă  une imposition collective put rĂ©Ă©difier, la vieille Ă©glise tel que nous la connaissons encore au XXIe siècle, et seul de l'ancienne Ă©glise le clocher fut conservĂ©[105]
  • 1760-1776 : François de Chabannes de Rhodes (vers 1706-1782), docteur en thĂ©ologie, curĂ© de Bagneux nommĂ© Ă  la cure par le Chapitre de Notre-Dame de Paris, en poste Ă  cette date, il fait construire l'ancien presbytère sur ses propres deniers. Il est mort le 11 juin 1776, et fut inhumĂ© dans le chĹ“ur de l'Ă©glise. Ce curĂ© a laissĂ© des traces dans les Archives nationales de France du fait de son badinage avec deux filles le , il a alors 51 ans[106].
  • 1783 : J-B. Colson,vicaire[107]
  • 1789 : Nicolas Cordier[108],
  • 1789-vers 1793 : Gabriel Floret, successeur et neveu de Chabannes de Rhodes. Le , sous l'AssemblĂ©e constituante, il participe Ă  la vie municipale en autorisant Alliette, syndic municipal, Ă  se joindre aux autres dĂ©putĂ©s pour se concerter sur ce qui doit ĂŞtre prĂ©sentĂ© aux États gĂ©nĂ©raux de 1789. Le 15 aoĂ»t et le 6 septembre, il est membre d'une assemblĂ©e municipale qui organise la Garde nationale. Le il est dĂ©signĂ© prĂ©sident de la municipalitĂ© Ă  l'unanimitĂ©. Pour ĂŞtre en conformitĂ© avec les dĂ©crets de l'AssemblĂ©e Constituante, il fait la dĂ©claration des biens de l'Ă©glise le . Le , il participe Ă  la prestation du serment civique Ă  l'Ă©glise Saint-Hermeland de Bagneux et chante avec tous les citoyens un Te Deum. Le 24 brumaire An II (), il adhère Ă  la SociĂ©tĂ© populaire de Bagneux qui a pour fondement la DĂ©claration des droits de l'homme et la dĂ©fense de la Constitution prĂ©sentĂ©e le . Il en reçoit le sextidi ventĂ´se An II (),un certificat de civisme. L'Ă©glise devient alors un temple de la Raison et du culte de l'ĂŠtre suprĂŞme.
  • 1805 : abbĂ© Filastre. Dans un texte du 30 fructidor de l'An XIII (), il se dĂ©signe comme desservant de l'Ă©glise de Bagneux, il devient ensuite curĂ©[109]. Le , EugĂ©nie Renique lui revendit l'ancien presbytère, connue depuis sous le nom de maison MassĂ©na[110]. Il remplace avec l'abbĂ© Rolland,curĂ© de l'Ă©glise Sainte-Marie-Madeleine du Plessis-Picquet, de juillet Ă  octobre 1815 l'abbĂ© Nicolas Blanchard curĂ© de l'Ă©glise Saint-Gilles de Bourg-la-Reine mort le [111], puis de fĂ©vrier Ă  , il assure de nouveau, avec le père Jean-François, jĂ©suite de Montrouge, et l'abbĂ© Hersecap, curĂ© de Chevilly, l'intĂ©rim Ă  l'Ă©glise de Bourg-la-Reine[112]
  • 1823 : Charles Torracinta (nĂ© en 1798)[113], nommĂ© en 1823[114], actif en 1829[115]. De juillet 1830 Ă  fĂ©vrier 1831, il assure l'intĂ©rim de l'Ă©glise Saint-Gilles de Bourg-la-Reine, avec l'abbĂ© Paulet-Tournemire, vicaire de l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de Sceaux[116]. Il est ensuite candidat Ă  un canonicat du second ordre de Saint-Denis -1837-1851[117]
  • 1844 : Salesse, actif Ă  cette date.
  • 1859 : Auger, actif en 1859[118].
  • Gaston Philippe LandrĂ©e en 1865[119]
  • P.L. Hinet, actif en 1870, 1877[120].
  • Paul-Armand Klein (1846-1911), actif de 1870 Ă  1900[121].
  • 1912 : Gaston Philippe LandrĂ©e (nĂ© en 1865), actif Ă  cette date[122].
  • 1929 : abbĂ© Boulogne. Se plaignant de l'Ă©tat de son Ă©glise au chanoine G. Archambault, celui-ci lui rĂ©pond : « Il faut avouer aussi que d'importants dĂ©labrements font souffrir votre belle Ă©glise dans ses voĂ»tes et dans ses murs et menacent de la laisser s'abĂ®mer dans une ruine complète »[123].
  • 1940 : Albert Petit. L'occupant allemand envoya une cloche de l'Ă©glise Ă  la fonte pour rĂ©cupĂ©ration du mĂ©tal au cours de son ministère[124].
  • 1984 : Jean Mouillade.
  • 2012 : Jozef Zwolinski.
  • 2018 : Franck Javary.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris : Tome troisième, Paris, Librairie de Fechoz et Letouzey (rĂ©Ă©dition), 1883 (rĂ©Ă©dition), 600 p. (lire en ligne), p. 565-572.
  • Nicolas-Michel Troche, MĂ©moire historique et archĂ©ologique sur la commune et l'Ă©glise paroissiale de Bagneux, canton et arrondissement de Sceaux, Éd. Arlon, 1866, 31 p.
  • Ferdinand de Guilhermy, Inscriptions de la France du Ve au XVIIIe siècle : ancien diocèse de Paris : tome 3, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inĂ©dits sur l'histoire de France publiĂ©s par les soins du ministre de l'Instruction publique », , 802 p. (lire en ligne), p. 557-578.
  • Georges Poisson, Évocation du Grand Paris, t.I, Les Éditions de Minuit, 1956, p. 406-679.
  • RenĂ© Rousseau, « Les dalles Ă  effigies gravĂ©es de l'Ă©glise de Bagneux, un musĂ©e lapidaire d'une importance rare », Bulletin de l'Association des Amis de Bagneux, no 2, 1er semestre 1974, p. 11-18.
  • RenĂ© Rousseau, « Les pierres de fondation de Saint-Hermaland », Bulletin de l'Association des Amis de Bagneux, no 4, 1976, p. 17-26.
  • M.L. Ternat, « Un vieux registre des actes paroissiaux perdu et retrouvĂ©, rĂ©flexions sur le jansĂ©nisme », Bulletin des Amis de Bagneux, no 4, 1976, p. 27-29.
    Reproduction et commentaires d'une ordonnance de Hardouin de Péréfixe, relative à la condamnation de l'Unigenitus copié dans le registre paroissial de 1664, Archives des Hauts-de-Seine.
  • RenĂ© Rousseau, « Ă€ propos de l'enseignement populaire Ă  Bagneux en 1724 », Bulletin des Amis de Bagneux, no 5, 1977, p. 9-11.
    Complément et précisions sur le climat religieux qui présida à la fondation des petites écoles par Claude Naudin.
  • Marie-Charlotte Delmas, Notices sur l'Ă©glise St Hermeland de Bagneux, Ville de Bagneux, TDR rĂ©alisations DĂ©calog, 2007.
  • Eugène Toulouze, Histoire d'un village ignorĂ© (Balneolum), prĂ©face de M. H. Morin, Paris, Éd. P. Schmidt, 1898, p. 82, dessins Ă  la plume.
  • Collectif, « Église Saint-Hermeland de Bagneux, monument historique XIIe et XIIIe siècle », Les Amis de Bagneux, no 9, 1984.
  • Madeleine Leveau-Fernandez et Antoine Bertoncini, Bagneux des origines Ă  nos jours, Ville de Bagneux, 1986, p. 22-37, 256 p. (ISBN 2-9500846-0-5).
  • Antoine Guillois, « Documents et souvenirs », sur archives municipales de Fontenay aux Roses, .
  • Collectif, responsable de la publication père Franck Javary, Visiter l'Ă©glise Saint-Hermeland "La petite Notre-Dame", dĂ©pliant-guide en vente dans l'Ă©glise

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Qui avec ses deux doyennés de Montlhéry, et de Châteaufort, comprenait en plus de celle de Bagneux, les paroisses de église Saint-Gilles de Bourg-la-Reine, Châtenay-lès-Bagneux, Chevilly, Orly, L'Haÿ-les-Roses, Rungis, et Wissous
  1. Le parrain en étant Jean-Jacques de Surbeck (1644-1714), capitaine des Gardes suisses et gendre d'Henry Chapelier, propriétaire du château de Garlande, et Marie Salomé Hessy, épouse de François de Reynold, lieutenant-colonel du régiment des Gardes suisses.
  2. La tribune ne doit pas ĂŞtre confondu avec le buffet d'orgue.
  3. La restauration après dépose de l'instrument afin de consolider la tribune consiste dans le nettoyage complet de l'orgue démonté, le traitement antiparasites, le ré-assemblage de l'orgue, la re-garniture des éléments en cuir, et la réfection du sommier, qui constitue la pièce mécanique maîtresse. À cette occasion, l'Association des amis des orgues balnéolais prend l'initiative d'ajouter deux jeux, permettant, selon elle, un meilleur usage, tant culturel que liturgique de cet instrument.
  4. L'inhumation avec le coffrage en bois date du VIIe siècle au VIIIe siècle et le cercueil clouté apparaît au XIIe siècle.
  5. La chapelle Saint-René qui dépendait de cette paroisse dépend en 2019 de la paroisse Sainte-Monique.

Références

  1. Guillois 1907, p. 24.
  2. Notice no PA00088067, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Joseph Delort, Mes voyages aux environs de Paris, t.I, Paris, chez Picard-Dubois, 1821, pp. 116-117.
  4. Bulletin des Amis de Bagneux, n°9, 1984, p. 25.
  5. Bulletin des Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 27.
  6. Ses dimensions sont de 96 cm de haut sur une longueur de 190 cm et une largeur de 90 cm, le retable s’élève Ă  290 cm pour 240 cm de large.
  7. Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, 5 vol., 1754-1757 ; nouvelle édition, Paris, Féchoz-Letouzey, 1883-1893, 7.vol, portraits et plans, In-8°.
  8. Notes manuscrites de Ferdinand de Guilhermy citées in « Église Saint-Hermeland de Bagneux, monument historique XIIe et XIIIe siècle », Les Amis de Bagneux, no 9, 1984.
  9. Auguste Victor Deroy, L'Église saint-Hermeland de Bagneux, avant 1835, gravure d'après un dessin d'Isidore Laurent Deroy.
  10. Notes manuscrites de Guilhermy.
  11. Un jour de 1562, pendant les guerres de Religion, le prince de CondĂ©, qui venait de quitter OrlĂ©ans Ă  la tĂŞte de 15 000 huguenots, s’approcha de Paris. Il occupa le Bourg-la-Reine, Bagneux, Fontenay-aux-Roses, Châtillon, Arcueil et Gentilly. Catherine de MĂ©dicis vint l’y trouver afin de nĂ©gocier une trĂŞve avec lui. FrappĂ© de l’augmentation qu’il remarqua dans l’armĂ©e royale, CondĂ©, par prudence, se retira sur Palaiseau après avoir brĂ»lĂ© ses cantonnements. Cinq ans après, en 1567, ce prince revenait assiĂ©ger Paris et, sur sa route, il incendiait Ă  Arcueil le château des Guise, au Bourg-la-Reine, l’église, tandis qu’à Bagneux, il faisait abattre la flèche en pierre du clocher (Guillois 1907, p. 39.
  12. Procès-verbaux de la Société populaire de l'An II, in Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 18.
  13. Collectif, responsable de la publication père Franck Javary, Visiter l'église Saint-Hermeland "La petite Notre-Dame", dépliant-guide en vente dans l'église.
  14. 1 Ă— 6 m.
  15. Poisson, op. cit., p. 406, la tribune y est datée du XIVe siècle.
  16. Association pour l'expansion et la coordination des activités régionales musicales d'Île-de-France, Inventaire des orgues du département des Hauts-de-Seine, ministère de la Culture, 1981-1982.
  17. La cuve Ă  deux compartiments mesure 40 Ă— 85 Ă— 62 cm, le socle mesure 40 Ă— 76 Ă— 53 cm avec un dĂ©cor sculptĂ©.
  18. Notice no IM92000874, base Palissy, ministère français de la Culture.
  19. 18 Ă— 80 Ă— 56 cm) repose sur un support qui mesure 68 Ă— 22 28cm
  20. Notice no IM92000875, base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. Dimensions : 53 Ă— 29 cm, jouĂ©e et l'abattant : 58 Ă— 24 Ă— 15 cm.
  22. L'autel mesure 100 Ă— 250 Ă— 62 cm, le gradin : 28 Ă— 40 cm, les lambris : 60 cm, les portes : 200 Ă— 100 cm
  23. Bagneux Infos, no 247, octobre 2016, p. 10.
  24. Jean Lebeuf, op. cit.. pp. 408-409.
  25. Caroline Girard, « Un tableau de Pascal Dagnan-Bouveret retrouvé à Bagneux », latribunedelart.com, 22 septembre 2019.
  26. « Esquisse pour l'église de Bagneux : Saint Herbland », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  27. Guillois 1907, p. 50.
  28. Notice no IM92000873, base Palissy, ministère français de la Culture
  29. Notice no IM92000872, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. La numérotation par parenthèses est celle de l'Inventaire général du patrimoine culturel du conseil régional d'Île-de-France (réf : IM92000883).
  31. Notice no PM92000014, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 36.
  33. Notice no PM92000008, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. Bleuze est un nom de famille apparaissant au cours des siècles dans les registres de la paroisse, la notice de la base Palissy orthographie le nom avec un « S » et non un « Z ».
  35. Notice no PM92000013, base Palissy, ministère français de la Culture.
  36. Notice no PM92000015, base Palissy, ministère français de la Culture.
  37. Notice no PM92000010, base Palissy, ministère français de la Culture.
  38. La chapelle Notre-Dame-au-Mont, dite aussi Notre-Dame-du-Mont, fut construite entre 1339 et 1342 par Pierre Coquerel, secrétaire de Philippe IV Le Bel, qui s'y fit inhumer en 1347. Le service en était assuré par les Mathurins de Saint-Nicolas (cf. Dominique Vernaud « Verberie, chapelle de Notre-Dame-au-Mont », sur Églises de l'Oise. Art roman et gothique). Ces religieux desservaient également la chapelle Saint-Nicolas du dit lieu en plus du couvent des Mathurins de Verberie (cf. « Le couvent des Mathurins » sur ville-verberie.fr). Ces religieux étaient chanoines et Nicolas Meunier fut général de leur ordre de 1509 à 1545, qu'il résigna à la fin de sa vie au profit de son neveu Philippe Meunier, mais que c'est son frère Thibaud Meunier qui devint général de l'ordre en 1546 (cf. Louis Moréri, Grand Dictionnaire historique…, t. X, Paris, 1759, p. 344).
  39. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, pp. 32-35.
  40. Reliés entre eux par des joints de ciments. Il manque le 5e morceau.
  41. Notice no PM92000012, base Palissy, ministère français de la Culture.
  42. Elle fut remarqué par Guilhermy et décrite par Anatole Perrault-Dabot (1854-1936), archiviste de la Commission des monuments historiques, inspecteur général adjoint des monuments historiques, historien et archéologue.
  43. Notice no PM92000006, base Palissy, ministère français de la Culture.
  44. Orthographe des Archives de la ville de Bagneux, alors que la base Palissy le nomme RĂ©mi La Chuche.
  45. Notice no PM92000009, base Palissy, ministère français de la Culture.
  46. Les Doucet, Lacauche, Garnier, Delasalle, Bleuze sont des laboureurs vignerons. Leurs noms reviennent souvent au cours des siècles dans les actes paroissiaux et les documents civils.
  47. Notice no PM92000007, base Palissy, ministère français de la Culture.
  48. La notice de la base Palissy orthographie « Douret ».
  49. Notice no PM92000011, base Palissy, ministère français de la Culture.
  50. Les Amis de Bagneux, 1984, no 9, p. 31.
  51. Notice no PM92000005, base Palissy, ministère français de la Culture.
  52. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, note 34, p. 39.
  53. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 55.
  54. Notice no PM92000017, base Palissy, ministère français de la Culture.
  55. Notice no PM92000018, base Palissy, ministère français de la Culture.
  56. Notes : Claude-Nicolas Boucot appartient à une famille qui a occupé des charges au sein de la chancellerie royale aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ainsi, dans la notice consacrée à Jacques Boucot qui devient secrétaire du roi en 1733, Christine Favre-Lejeune mentionne comme aïeul Claude Boucot, avocat, receveur des domaines et octrois mort en 1699, et affirme, en citant, que cette famille « sert depuis plus de cent ans dans des charges et emplois distingués de garde des rôles des offices de France » ( Les secrétaires du roi de la Grande Chancellerie de France, Paris, Sedopols, 1986, t. 1, p. 256-257). Cette patrimonialisation est confirmée par la consultation des registres d’expédition de la maison du roi où un descendant probable, Nicolas Boucot, obtient en 1740 le droit d’exercer les fonctions de la charge de garde-rôle des offices de France (AN, O1 84, f. 588). Sa fonction de « Garde-rôle des offices de France, conseiller, secrétaire du roi » est également citée par Françoise Bléchet, p. 67 et Michel Marion, p. 274. Ce dernier y ajoute la qualité d’avocat, receveur des domaines et octrois. Ces renseignements restent très lacunaires et redondants. L’ Histoire chronologique de la Grande Chancellerie de France (Paris, 1710) d’Abraham Tessereau permet de mieux cerner la carrière de Claude-Nicolas Boucot. Il quitte les fonctions de lieutenant particulier des eaux et forêts de France au siège général de la Table de Marbre du Palais à Paris pour succéder, le 10 septembre 1685, à Claude Boucot, son défunt frère, dans l’office de « conseiller secrétaire du roi, maison, couronne de France et de ses finances, garde des rolles des offices de France, controlleur général de l’augmentation du sceau » (t. II, p. 141). Après sa mort, c’est son neveu, François Boucot, qui lui succède au même office le 1er août 1699 (t. II, p. 378).Il semble, d’après le titre du catalogue, qu’il fut surtout connu comme garde des rôles des offices de France, fonction importante qui consistait à tenir à jour les listes de tous les offices disponibles avec le montant de la taxe que chaque nouvel officier devait verser à son entrée en fonction (Bernard Barbiche, Les institutions de la monarchie française à l’époque moderne, Paris, PUF, 1999, p. 164). Edmond Bonnaffé nous apprend que Nicolas Boucot est nommé en bas du tableau votif de Largillière, à l’église Saint-Étienne-du-Mont. Bibliographie : Martin H., « Le Cabinet d’estampes de Claude Boucot » dans Mélanges offerts à M. Henry Lemonnier…, Archives de l’art français, nouv. période, VII, 1913, p. 255-271 ; Antoine Schnapper, Curieux du grand siècle, les collectionneurs d’art au XVIIe siècle, Paris, Flammarion, 1994 et Le Géant, la licorne et la tulipe, Paris, Flammarion, 1998. (Source : Esprit des livres) Dans sa bibliothèque.
  57. AN et C, 372. AN Y 10832 dit 3 octobre (rayé) décembre à la place rue le quai de la Porte Saint-Bernard
  58. beta.biblissima.fr.
  59. Notice no PM92000019, base Palissy, ministère français de la Culture.
  60. Notice no PM92000020, base Palissy, ministère français de la Culture.
  61. Notice no PM92000004, base Palissy, ministère français de la Culture.
  62. Notice no IM92000878, base Palissy, ministère français de la Culture.
  63. Notice no IM92000877, base Palissy, ministère français de la Culture.
  64. Notice no IM92000876, base Palissy, ministère français de la Culture.
  65. Notice no IM92000879, base Palissy, ministère français de la Culture.
  66. Inauguration de l’église Saint-Hermeland de Bagneux après deux ans de travaux
  67. En présence de Michel Cadot préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris, de Patrick Devedjian, président du département des Hauts-de-Seine, de Laurent Roturier, directeur de la DRAC d'Île-de-France, et Marie-Agnès Férault conservateur en chef des Bâtiments historiques DRAC d'Île-de-France, de Françoise Weets, architecte des Bâtiments de France, de Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux, conseillère départementale des Hauts-de-Seine, de Pascale Méker, adjointe au maire, chargée du Patrimoine, de Patrick Alexanian, conseiller municipal de Bagneux, attaché à la Culture, conseiller général des Hauts-de-Seine, le père Franck Javary, curé de la paroisse, ainsi qu'une foule nombreuse dont une partie resta debout sur le parvis. Un concert fut donné dans l'église à cette occasion, suivie d'une visite guidée de l'intérieur et de l'extérieur de l'église par Jean-Paul Mauduit, architecte du Patrimoine, et Gosia Kotula architecte du Patrimoine, directrice des travaux (cf. David Livois, « À Bagneux, la « petite Notre-Dame » s’offre une seconde jeunesse », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ) ; Caroline Girard, « Inauguration de l’église Saint-Hermeland de Bagneux après deux ans de travaux », sur le site du magazine La Tribune de l'art, (consulté le ) ; « Inauguration de Saint-Hermeland restaurée », sur le site de la mairie de Bagneux (consulté le )).
  68. Valérie Maillet, « Fouilles fructueuses à Saint-Hermeland », Bagneux infos, no 276, mai 2019, p. 36.
  69. Camille Colonna, Conférence sur la fouille archéologique de l'église de saint-Hermeland, médiathèque Louis-Aragon de Bagneux, (Présentation en ligne).
  70. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984.
  71. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 11.
  72. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 54.
  73. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 61.
  74. Liste des paroisses, sur le site du diocèse de Nanterre, le .
  75. Henri Sauval (1623-1676), t.3, p. 498 ad an k 491, cité par Jean Lebeuf, Histoire du Diocèse de Paris et contenant la suite des paroisses du Doyenné de Châteaufort, t.IX, Paris, Chez Prault, 1757, p. 408.
  76. « Baniolum cum ecclesia et altare ceterisque appenditiis. », cité in Eugène Toulouze, Balneolum, Histoire d'un village ignoré, 1898.
  77. Hist. Eccl. Paris, T.I, p. 553.
  78. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 63.
  79. Nécrologe de Notre-Dame, Necr. Eccle. Par. 3 dec., cité par Lebeuf in op. cit., t. IX, p. 414.
  80. M. Le Maire, Paris ancien et nouveau…, Paris, 1697 chez Nicolas Le Clerc, t.I, p. 104.
  81. Gallia Chistiana, cité par Lebeuf.
  82. De l'Occitan canton, signifiant « chant » (côté), et de l'ancien français cant (« coin »).
  83. Preuve du traité des fiefs, p. 155, cité par Lebeuf, p. 412-413.
  84. Henri Sauval, Paris ancien et moderne (1656) ms, texte revu et publié par Claude-Bernard Rousseau, sous le titre : Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, 1724, t.II, p. 445, cité par Lebeuf, Ms Richeleus Bibl. Sorb, n, 135.
  85. Quelques copistes de ces lettres ne connaissant pas saint Erbland, patron de Bagneux, ont écrit dans le Registre des chartes « Saint Œuf et blanc ».
  86. Recueil des ordonnances, t.III, p. 314.
  87. Mémoire de la Chambre des comptes, vers 1472, cité par Lebeuf, op. cit., p. 413.
  88. Mémoire du clergé, t.III, p. 390. cité par Lebeuf, op. cit., p. 409. et par Pierre Toussaint Durand de Maillane, 1761, chez Cl. Jean-Baptiste Bauche, t.I, pp739-740/795.p.
  89. Archives nationales, 187, S.3523, dans Registre général des sources manuscrites de l'histoire des paroisses pendant la Révolution française, Alexandre Trutey, t.7, Assemblée législative 1790.
  90. 188- 30 juillet 1792. Extrait du compte de la fabrique, Archives nationales, II 3737, fol. 328.
  91. Madeleine Leveau-Fernandez et Antoine Bertoncini, Bagneux des origines Ă  nos jours, Ville de Bagneux, 1986, pp. 73-77.
  92. Archives nationales de France : S//893/B.
  93. Histoire Ecclésiastique de Paris, t.II, p. 53, cité par l'abbé Lebeuf, Histoire du Diocèse de Paris, Paris, 1767, t.IX, p. 409
  94. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 48.
  95. Adrien Maquet (1834-1897), Versailles au temps féodaux…, Paris, éditions Lechevalier, 1889, 194 p.
  96. C. Julien, Chronique du vieux Marcoussis, les paroisses septentrionales, le Doyenné de Châteaufort, 2011.
  97. Paul Lieutier, op. cit. p. 237
  98. AN, MC/ET/LXXXVI/94 acte du 29/10/1548 acte dressé devant Pierre Poutrain, notaire au Châtelet, inventaire après décès de Philippe de Maugarny, dressé à la requête de noble Claude de Maugarny, lieutenant des eaux et forêts de France, Champagne et Brie, et de noble dame Jeanne de Maugarny, femme de noble Jean Legrain (Le Grand), docteur régent en la faculté de médecine de l'Université de Paris, frère et sœur du défunt. Cité par Famille Descamps-Danconnier/Indivis.
  99. Francearchives minutes du notaire Catherin Fardeau, Ă©tude XXXIII.
  100. Dalle funéraire dans l'église.
  101. Recueil des actes titres et mémoires concernant les affaires du clergé avec extrait du 3e tome du Journal des Audiences, chez G. Desprez, 1768.
  102. Plaque funéraire dans l'église
  103. La Constitution Unigenitus, recueil général des actes d'appel interjetés au futur Concile Général, Que renferment les actes des premiers Évêques Appelans et ceux de l'église de Paris..., Aux dépens de la Compagnie, 1757, t.I, pp. 477-549-56-60.
  104. Pierre Camuzat, selon Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 48.
  105. René Pottier, Histoire d'un village, Le Plessis-Robinson, éditions Sorlot, Paris, 1941, p. 109
  106. Myriam Deniel-Ternant, Ecclésiastiques en débauche (1700-1790), n°1039, 2017 (ISBN 979-10-267-0465-2).
  107. Abbé Paul Lieutier, Bourg-la-Reine, essai d'histoire locale, 1913, réédition Le Livre d'Histoire, Paris, 2003, p.243/306.p.
  108. Archives nationales de France, papiers saisis T.607.
  109. « Église saint-Hermeland de Bagneux, monument historique XIIe et XIIIe siècles », Guide de l'Association d'histoire locale Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 52.
  110. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 51.
  111. Abbé Paul Lieutier, Bourg-la-Reine, essai d'histoire locale, édition 1913, réédition, 2003, p.256/306.p.
  112. Lieutier, op. cit., p. 258
  113. Ancien curé de Bagneux, candidat à un canonicat du second ordre de Saint-Denis (1837-1851) (cf. Archives nationales F/19/6188).
  114. Almanach du clergé de France pour 1836, Paris, chez Gauthier frères et Cie, 1835, p. 308.
  115. Almanach royal, Paris, chez la veuve d'Houry, 1829, p. 349.
  116. Lieutier, op. cit. p. 261
  117. Archives nationales de France: F/19/6188.
  118. M. L'Abbé AUGER ; Léopold MAR (dessins), Explication des évangiles des Dimanches et principales fêtes de l'année. 3e éd. revue corrigée et augmentée, 1 vol. in-12 rel. demi-basane noire, Librairie Liturgique-Catholique - Atelier de reliure L. Lesort, Paris, 1866, XXIII-346 pp. L'abbé Auger était curé de Bagneux (diocèse de Paris).
  119. Étude prosopographique 1914_8WP2 - Bagneux
  120. Journal : La Presse du 14 mars 1877, BnF; enterrement de la petite Jeanne Minard
  121. Monographie de l'abbé Paul-Armand Klein, ancien curé de Bagneux, 1846-1911, Paris, F. Rouault, A. Mahot, 1911, 117 p.
  122. Listes électorales de Bagneux, années 1912 et 1914.
  123. Les Amis de Bagneux, no 9, 1984, p. 59.
  124. Bagneux des origines Ă  nos jours, op. cit., p. 216, note 5 p. 219 : homonyme du maire de Bagneux.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.