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Savigné

Savigné est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).

Savigné
Savigné
L'église et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes du Civraisien en Poitou
Maire
Mandat
Jacques Augris
2020-2026
Code postal 86400
Code commune 86255
Démographie
Gentilé Savignéens
Population
municipale
1 303 hab. (2020 en diminution de 4,47 % par rapport à 2014)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 09′ 33″ nord, 0° 19′ 18″ est
Altitude Min. 110 m
Max. 161 m
Superficie 36,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Civray
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Civray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Savigné
Liens
Site web http://www.savigne.com/

    Géographie

    Les habitants sont appelés les Savignéennes et Savignéens.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La région de Savigné présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées. Le terroir se compose[1] :

    • de Terres Rouges pour 78 % sur les plateaux. Ce sont des sols acajou, siliceux, dérivés d’argiles ferrugineuses à silex provenant d’épandages superficiels du Massif central.
    • de groies profondes ou superficielles pour 4 % sur les plaines. Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière
    • d'argile à silex et de bornais pour 11 % sur les plateaux du Seuil du Poitou,
    • de calcaire pour 6 % dans les vallées et terrasses alluviales,
    • de l'agglomération pour 4 %.

    Hydrographie

    La commune est traversée sur une longueur de 5,8 km par le méandre le plus au Nord du fleuve côtier la Charente.

    Le climat

    Le climat est océanique avec des étés tempérés.

    Voies de communication et transports

    Le bourg est traversé par la route départementale RD148 :« Niort – Limoges ».

    Les gares et les haltes ferroviaires proches de la commune:

    Les aéroports les plus proches de la commune sont:

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 857 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Civray », sur la commune de Civray, mise en service en 1990[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 859,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Savigné est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Civray, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 3 994 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19] - [20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,5 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), forêts (6,2 %), zones urbanisées (4,1 %), prairies (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Savigné est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999 et 2010[26] - [24].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Savigné.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[27]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[28]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7] - [30].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 1996, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].

    Risque technologique

    La commune est en outre située en aval du barrage Mas-Chaban, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le département de la Charente et construit pour constituer une réserve d’eau de 14 millions de m3. Le PPI a été approuvé en 1999. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[32].

    Toponymie

    Le nom du village proviendrait de l’anthroponyme gallo-romain "Sabinius" avec le suffixe latin de propriété " -acum " devenu " -ec " puis " -é " et signifiant " domaine de "[33].

    Histoire

    Préhistoire

    La présence humaine sur le territoire communal est très ancienne. Dès le magdalénien (de –15 000 à –10 000), le site est habité, notamment les grottes du Chaffaud et de la Martinière. La grotte du Chaffaud a livré entre autres une gravure sur os long montrant deux biches et deux poissons, trouvée en 1833/1834 par le propriétaire de la grotte André Brouillet, notaire[34].

    Époque celtique

    La période celtique a laissé une empreinte importante. Les témoins de ce passé sont nombreux : aux nombreux vestiges qui ont été découverts sur les sites de la Grosse Pierre, s’ajoutent le tumulus de Gros Guignon, les enceintes de Malmort, les fosses et enceintes des Âges de Fayolle et de Chez Rantonneau.

    Époque gallo-romaine

    Des poteries, des sarcophages, des restes de tuiles et des colonnes de l’époque gallo-romaine ont été retrouvés dans le bourg et témoignent de la permanence de la présence humaine au cours de l’Antiquité. Ainsi le bourg de Savigné est construit sur une vaste nécropole qui regroupe des tombes sur plusieurs niveaux et atteste l’existence d’une agglomération à cet endroit durant cette période. Des sarcophages ont été déposés devant l’église et le presbytère.

    Moyen-Âge

    Au IXe siècle, Savigné est le siège d’une viguerie faisant partie du pagus de Brioux-sur-Boutonne.

    À partir du XIe siècle, le rôle et la puissance de Savigné déclinent au profit de Civray.

    Politique et administration

    La mairie de Savigné

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[35]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1929 1945 Pierre Mercier
    1945 1946 Adolphe Naud
    1946 1952 Maurice Furet
    1952 1953 Fernand Touron
    1953 1958 Germain Rocher
    1958 1970 Fernand Touron
    1970 1981 Adolphe Naud
    1981 mars 2008 René Massonnet
    mars 2008 mars 2014 Christian Grimaud DVD
    mars 2014 avril 2016 Roland Vaillier SE
    avril 2016 mai 2020 André Rignault SE
    mai 2020 Jacques Augris SE

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais, comme à Savigné où il y a désormais un Relais Poste Commerçant, situé dans le bureau de tabac de la galerie marchande d'un supermarché.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2020, la commune comptait 1 303 habitants[Note 9], en diminution de 4,47 % par rapport à 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4531 3801 3361 5011 5881 5521 6311 7421 797
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7881 7531 7391 6871 7681 8451 7531 7221 692
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6201 5961 6031 4721 5261 4911 4921 4761 458
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 4311 3411 2871 3211 3501 3551 3111 3431 345
    2020 - - - - - - - -
    1 303--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 36 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Les dernières statistiques démographiques pour la commune de Savigné ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 1 350 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (34 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 1 316 habitant.

    La répartition par sexe de la population de la commune est la suivante:

    • en 1999 : 51,3 % d'hommes et 48,7 % de femmes.
    • en 2006 : 49,2 % d'hommes et 50,8 % de femmes.
    • en 2010 : 48 % d'hommes pour 52 % de femmes.

    En 2006:

    • Le nombre de célibataires était de : 23,8 % dans la population.
    • Les couples mariés représentaient 62,1 % de la population, les divorcés 4,7 %.
    • Le nombre de veuves et veufs était de 9,4 %.

    L'évolution des naissances et décès de 2002 à 2013 est la suivante (INSEE):

    • en 2013 : 10 naissances et 11 décès
    • en 2012 : 10 naissance et 10 décès
    • en 2011 : 7 naissances et 21 décès.
    • en 2010 : 14 naissances et 9 décès.
    • en 2009 : 10 naissances et 12 décès.
    • en 2008 : 5 naissances et 15 décès.
    • en 2007 : 15 naissances et 15 décès.
    • en 2006 : 5 naissances et 22 décès.
    • en 2005 : 15 naissances et 9 décès.
    • en 2004 : 14 naissances et 9 décès.
    • en 2003 : 8 naissances et 20 décès.

    Enseignement

    La commune de Savigné dépend de l'Académie de Poitiers (Rectorat de Poitiers) et son école primaire publique André Brouillet dépend de l'Inspection académique de la Vienne.

    Économie

    Agriculture

    Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus que 33 exploitations agricoles en 2010 contre 39 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 928 hectares en 2000 à 2 422 hectares en 2010 dont 607 sont irrigables. 53 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 29 % pour les oléagineux (colza et tournesol), moins de 1 % pour les protéagineux (pois), 10 % pour le fourrage et 4 % reste en herbes. En 2000,3 hectares (1 hectare en 2010) étaient consacrés à la vigne[40].

    6 exploitations en 2010 (contre 13 en 2000) abritent un élevage de bovins (589 têtes en 2010 contre 974 têtes en 2000). 3 exploitations en 2010 (contre 8 en 2000) abritent un élevage d'ovins (37 têtes en 2010 contre 99 têtes en 2000). L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie[40].

    L'élevage de caprins est en plein développement: 3 175 têtes en 2010 réparties sur 5 fermes pour seulement 1 493 têtes sur 8 fermes en 2000[40]. La vocation laitière du troupeau est très forte. Moins de 2 % des élevages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalité de la production laitière, en constante augmentation (de 2000 à 2011 : + 44%[41]) est livrée à l’industrie agro-alimentaire soit 96 % des 485 000 hectolitres récoltés dans l’ensemble du département de la Vienne en 2004. La production de fromage à la ferme reste très marginale et ne représente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des élevages sont basés sur un système de production de type hors sol, la surface agricole étant destinée essentiellement dans ce cas, à la production de fourrage. 75 % de ces exploitations n’élèvent que des chèvres[42].

    La transformation de la production agricole est de qualité et permet aux exploitants d’avoir droit, sous conditions, aux appellations et labels suivants :

    • Chabichou du Poitou (AOC)
    • Beurre Charente-Poitou (AOC)
    • Beurre des Charente (AOC)
    • Beurre des Deux-Sèvres (AOC)
    • Veau du Limousin (IGP)
    • Porc du Limousin (IGP)
    • Jambon de Bayonne (IGP)
    • Agneau du Poitou-Charentes (IGP)

    Commerce et service

    La commune accueille sur son territoire une vaste zone commerciale qui abritent environ 70 commerçants, artisans et professions libérales. Plus particulièrement, en 2012, elle dispose de 12 types de commerce:

    Activité et emploi

    Le taux d'activité était de 68,3 % en 2006 et 66,3 % en 1999.

    Le taux de chômage en 2006 était de 7,3 % et en 1999 il était de 10,6 %.

    Les retraités et les pré-retraités représentaient 32 % de la population en 2006 et 25,6 % en 1999.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine préhistorique

    Les grottes du Chaffaud se situent dans la vallée de la Charente, tout au bord de la rive droite du fleuve sur un terrain d’une douzaine d’hectares acquis progressivement par la commune. Les grottes se sont formées au fil du temps dans un bloc de calcaire. Elles sont au nombre de cinq: la grotte des Pins, la plus proche de Civray, puis en remontant le fleuve, la grotte du Puits, deux grottes qui communiquent entre elles et enfin la grotte de la Fontaine ou grotte de l'âne. L'élévation depuis la rivière est de 20 mètres, ce qui mettait à l'abri des inondations. C'est dans la grotte du Puits, la plus vaste de toutes, que l'on a fait les découvertes les plus intéressantes. Son ouverture est large de m, sa voûte soutenue par 5 piliers ronds culmine à plus de m. Cette dernière va en diminuant de hauteur et à gauche, cinq couloirs ornés de stalactites et de stalagmites, s'enfoncent dans la falaise. Une cheminée naturelle traverse le plafond et débouche dans les bois. De plus la chaleur y est constante grâce à l'entrée qui s'ouvre vers le midi et à sa position abritée des vents froids du nord.

    Les grottes du Chaffaud ont été découvertes en 1834 par André Brouillet (1826-1901), notaire à Charroux (Vienne). C'est entre cette date et 1845, certainement en 1837, qu'il découvrit le célèbre os de renne gravé de deux cervidés qui se trouve de nos jours au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Des bifaces, des grattoirs, des pointes de flèches et de javelots... y ont été aussi trouvés. Les dernières fouilles ont été opérées par Monsieur Jean Airvaux en 1985. Le une découverte fortuite a été faite par Jean-Michel Leuvrey, archéologue-préhistorien, près de la grotte du Puits : un bloc de calcite gravé de plusieurs représentations d'animaux (chevaux et poulain de Prévalsky, tête de cervidé, tête de bouquetin). Cette découverte a fait l'objet d'une publication de la part de Jean Airvaux et J-M Leuvrey. Une association, l'association des Amis des Grottes du Chaffaud, organise des visites commentées du site. http://chaffaud.neowordpress.fr/ Certains artefacts trouvés dans les grottes sont présentés dans un musée créé depuis 1971 à Civray (Vienne), d'autres sont au Musée Sainte-Croix de Poitiers ou au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.

    Patrimoine religieux

    Le portail de l'église
    • L'église Saint-Hilaire de Savigné est en partie du XIIe siècle et en partie du XVe siècle. Il y avait, au VIIIe siècle, un premier édifice qui a été édifié à l'emplacement d'un temple romain. Le clocher et le portail muré sont de style roman, tandis que la porte est de style gothique. La porte primitive romane est dotée de deux archivoltes unies supportées par deux colonnes aujourd'hui disparues avec des chapiteaux sculptés qui représentent des feuillages et un bourrelet de billettes qui soulignent vers l'extérieur la première archivolte. Dans le chevet, le portail du XVe siècle de style ogival orné de moulures et de clochetons. Au XIXe siècle, le clocher a été surélevé. De nombreux sarcophages mérovingiens ont été découverts autour de l'édifice. En effet, Savigné est construit sur une partie d'une vaste nécropole. Des colonnes gallo-romaines et une borne milliaire ont été creusées pour servir de tombes. Les sarcophages ont été trouvés sur plusieurs couches archéologiques. Les tombeaux contenaient des monnaies anciennes et des petits vases.
    • Belle croix hosannière de 1836 sur la place de l'église. La croix marquait autrefois le centre de l'ancien cimetière. En effet, il était de tradition de se rendre en procession jusqu'au cimetière le jour des Rameaux et au pied de ce calvaire, de chantait l'Hosannah qui est le premier mot d'une hymne chantée ce jour-là. Cette tradition a donné son nom à ce type de croix que l'on rencontre souvent dans les villages du département de la Vienne.
    • L’ancien prieuré de Montazai. Il est situé sur la rive gauche de la Charente. Le prieuré bénéficiait d’une vraie autonomie car il dépendait de Abbaye de Fontevrault. En outre, les crues de la Charente l’isolaient du reste de la paroisse. Le prieuré suivait la règle de l’ordre de Fontevrault, fondé par Robert d'Arbrissel (vers 1047 - vers 1117). Comme toutes les fondations de l'ordre, le prieuré de Montazai accueillait des hommes et des femmes, placés sous l'autorité d'une femme. C'est pourquoi, le prieuré comprenait un couvent de moines et un de moniales. Les prieurés de Villesalem et celui de Lencloître sont les seuls des six prieurés construits dans le territoire du département actuel de la Vienne à exister encore. De nos jours, de ce prieuré construit au XIIe siècle, il ne reste rien. En effet, le prieuré fut vendu comme bien national lors de la Révolution, en 1791. Les bâtiments actuels visibles datent des XVe et XVIe siècles. Ils sont d’une extrême sobriété et donne une idée du plan général de ces monastères doubles. C’est aujourd’hui une exploitation agricole.

    Patrimoine civil

    • Tumulus du Gros Guignon. Il est situé au lieu-dit Clerfeuille. Le tumulus est d’un diamètre de 35 m pour une hauteur de m. Ce tumulus en terre contenait une voute à calotte de pierre et moellons. On y pénétrait par une entrée située à l'Est. Des fouilles ont été menées en 1883 qui ont permis la découverte d’un squelette. Il s’agit d’une « tombe à char», sépulture rare en Gaule de l’Ouest. Les objets exhumés sont exposés au Musée Sainte-Croix de Poitiers . Les tumulus de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être l'aspect extérieur de ce monument.
    • Logis seigneurial de la Groie du XVIIe siècle.
    • Bel exemple d’un pigeonnier et d’un séchoir au lieu-dit Chez Millot datant de 1875.
    • Pont métallique qui relie les deux parties du bourg. Il date de 1863. Il remplace un ancien pont qui a été détruit au cours de l’hiver 1861. Avant 1829, les habitants du village traversaient la rivière au gué du moulin de Savigné ou prenaient le bac au moulin du Tan.

    Patrimoine naturel

    Sur le territoire de la commune, deux sites inscrits en tant que Monument naturel[43]: le Moulin des Âges et la Grotte du Chaffaud.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    8. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[31].
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

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    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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    9. « Orthodromie entre Savigné et Civray », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    31. Article R214-112 du code de l’environnement
    32. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    33. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition Flohic – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
    34. (en) « Cave Paintings and Sculptures », sur donsmaps.com (Resources for the study of Palaeolithic European, Russian and Australian Archaeology).
    35. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    40. Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
    41. Panorama de l’Agriculture en Vienne – juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
    42. Agreste – Bulletin n°11 de décembre 2005
    43. DREAL Poitou-Charentes / SDAP, 2013

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