Pompignan (Gard)
Pompignan est une commune française située dans l'ouest du département du Gard, en région Occitanie.
Pompignan | |
Vue générale. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Le Vigan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Piémont Cévenol |
Maire Mandat |
Michel Fougairolle 2020-2026 |
Code postal | 30170 |
Code commune | 30200 |
Démographie | |
Population municipale |
943 hab. (2020 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 53′ 42″ nord, 3° 51′ 24″ est |
Altitude | Min. 153 m Max. 522 m |
Superficie | 41,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Vigan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rieu Massel, le ruisseau de Thomas et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « gorges de Rieutord, Fage et Cagnasse ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Pompignan est une commune rurale qui compte 943 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Pompignanais ou Pompignanaises.
Géographie
Limitrophe avec le département de l'Hérault, la commune de Pompignan est à l'interface entre le causse de l'Hortus (au sud) et les premiers reliefs cévenols de Saint-Hippolyte-du-Fort (au nord). La commune est encadrée par les massifs du Bois de Monnier (à l'ouest) et du Coutach (à l'est), reliefs qui soulignent la vaste dépression au sein de laquelle est implanté le village, à 170 mètres d'altitude.
Les principaux points hauts du secteur sont :
- le Mont Haut (522 m), situé dans le Bois de Monnier avec son ermitage proche du sommet ;
- le Puech Camp (471 m), sur le massif de Coutach ;
- la Crête de Taillade (420 m), qui constitue le rebord septentrional du Causse de l'Hortus ;
- la Montagne Saint-Jean (402 m), siège des ruines du château fort et d'une ancienne chapelle romane.
Hydrographie
Pompignan est traversée par sept ruisseaux principaux, tous à cours intermittent (oueds) et qui appartient au bassin versant du Vidourle :
- le Rieumassel, principal cours d'eau, collecteur de tous les ruisseaux de la commune et affluent du Vidourle ;
- le ruisseau des Crozes ;
- le ruisseau d'Enval ;
- le ruisseau d'Artigues ;
- le ruisseau de Groussanne ;
- le ruisseau du Valadas ;
- le ruisseau du Lauzas.
On y trouve également plusieurs avens, dont les plus spectaculaires sont le Trou fumant et l'Aven de Monnier.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Conqueyrac », sur la commune de Conqueyrac, mise en service en 1991[6] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[7] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 123,2 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, dans le département de l'Hérault, mise en service en 1946 et à 33 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[12].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « gorges de Rieutord, Fage et Cagnasse »[14], d'une superficie de 12 308 ha, comportent des milieux escarpés, des falaises, et sont un biotope de prédilection pour l'avifaune rupestre parmi laquelle on relève des espèces à très forte valeur patrimoniale : l'Aigle de Bonelli, le Grand Duc d'Europe, le Circaète Jean-le-Blanc[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[16] : le « bordure orientale du Causse de l'Hortus » (1 478 ha), couvrant 5 communes dont 1 dans le Gard et 4 dans l'Hérault[17], et la « plaine de Pompignan, Conqueyrac et Saint-Hippolyte-du-Fort » (5 432 ha), couvrant 3 communes du département[18] et trois ZNIEFF de type 2[Note 6] - [16] :
- le « massif du Bois de Monnier » (5 858 ha), couvrant 8 communes dont 3 dans le Gard et 5 dans l'Hérault[19] ;
- le « pic-saint-Loup et Hortus » (11 816 ha), couvrant 14 communes dont 1 dans le Gard et 13 dans l'Hérault[20] ;
- les « plaines de Pompignan et du Vidourle » (12 043 ha), couvrant 12 communes dont 9 dans le Gard et 3 dans l'Hérault[21].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Pompignan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [22] - [I 1] - [23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (52,6 %), forêts (18,7 %), cultures permanentes (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,3 %) et zones urbanisées (0,8 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Pompignan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Rieu Massel. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1995, 2002 et 2010[27] - [25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 76,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 470 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 451 sont en en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Environnement
La plaine de Pompignan constitue un point chaud de biodiversité très connu des naturalistes, de par la présence de belles garrigues, de canyons marneux, d'oueds et de nombreuses lavognes. Les garrigues de Pompignan, visibles depuis la RD25 et la RD181, prennent par endroits des teintes de savane africaine, en raison de leurs vastes étendues herbeuses parsemées d'arbustes épineux. Les principaux arbustes épineux sont le Poirier à feuilles d'amandiers Pyrus spinosa et le Paliure épine-du-Christ Paliurus spina-christi. Ces garrigues sont pâturées par des troupeaux transhumants de moutons depuis des siècles.
150 espèces d'oiseaux, 500 espèces de plantes et autant d'insectes sont présents dans cet ensemble de garrigues qui a été classé site Natura 2000 en , au sein d'une Zone de Protection Spéciale Gorges du Rieutord, Fage et Cagnasses de 13 000 hectares[30].
Histoire
Premiers peuplements
Sur la commune de Pompignan, deux tumulus de la nécropole du Sadoulet datant approximativement de la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. ou début du VIe siècle av. J.-C. ont fait l'objet de fouilles dans les années 1980[31] - [32]. Pompignan est un lieu de peuplement très ancien : plusieurs grottes étaient occupés par les hommes du néolithique. Plusieurs dolmens, nécropoles et même un cromlech de 100 mètres de diamètre est à signaler. Les peuples gaulois étaient déjà largement établis localement, en témoigne le grand nombre de sépultures de cette époque encore visibles et disséminées dans toute la plaine.
Pompignan provient de Pompignanus, sans doute le premier romain venu s'installer sur ce territoire pour y fonder une villa. Les peuples autochtones étant des sociétés orales, c'est le nom de la villa Pompignanus qui fut utilisé ensuite dans les textes ultérieurs.
Le prieuré
En 1267, le 8 des Ides de mars, le pape Clément IV charge Bernard, abbé de Montmajour en Provence de mettre l'abbaye de Saint-Guilhem en possession du prieuré de Saint-Saturnin, situation qui perdurera jusqu'à la Révolution. En 1384, un dénombrement de la sénéchaussée cite le prieuré Sanctus Saturninus vallis Pompignanae, première mention connue de Pompignan.
Le château Saint-Jean
Situé sur le Mont Saint-Jean, il y a été construit en 1237. Long d'environ 80 mètres, il est aujourd'hui totalement en ruine (visite interdite car dangereuse, site privé). Ce château a appartenu à la famille Alleman de Mirabel.
Épisode de la guerre des Camisards
Alors que la plupart des villages des Cévennes, protestants, ont subi la révocation de l'Édit de Nantes, Pompignan est resté fidèle à la foi catholique (Abraham Mazel dira à propos de ses habitants qu'ils sont les plus scélérats papistes de l'univers). Le , une troupe de camisards dont Jean Cavalier mentionne la participation de cent officiers irlandais à cheval, entre dans Pompignan[33]. Cette dernière, pourchassée par le maréchal de Montrevel, est dirigée par Pierre Laporte, dit Rolland. Le village est apparemment désert mais c'est un piège. Les camisards se retrouvent vite encerclés par les dragons de Montrevel. C'est le début de la bataille de Pompignan. Montrevel, récemment promu à la tête de l'armée et qui dispose de deux régiments, veut en finir avec Rolland qui commande environ 1 200 hommes. Les fanatiques (un des noms donnés aux Camisards par l'autre camp), tentent de se rabattre vers les bois de Monnier, mais ils sont surpris par l'infanterie qui s'y était cachée. Rolland parvient néanmoins à se dégager mais il laisse 200 hommes sur le terrain.
Histoire paroissiale
Édifiée durant la seconde moitié du XIXe siècle, elle se signale surtout par sa grandeur, la longueur et la hauteur de sa nef sans oublier un clocher particulièrement élancé visible de fort loin. Un fait notable concernant cette église est que sur son fronton est gravée dans la roche la devise républicaine : « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Saint-Saturnin est le Saint patron de la commune de Pompignan, il se fête le .
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2020, la commune comptait 943 habitants[Note 9], en augmentation de 4,78 % par rapport à 2014 (Gard : +2,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 348 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 782 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 660 €[I 4] (20 020 € dans le département[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8,1 % | 8,8 % | 11,1 % |
Département[I 7] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 550 personnes, parmi lesquelles on compte 67,9 % d'actifs (56,8 % ayant un emploi et 11,1 % de chômeurs) et 32,1 % d'inactifs[Note 11] - [I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 221 emplois en 2018, contre 202 en 2013 et 146 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 315, soit un indicateur de concentration d'emploi de 70,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,6 %[I 10].
Sur ces 315 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 102 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Secteurs d'activités
60 établissements[Note 12] sont implantés à Pompignan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13] - [I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 60 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 16,7 % | (7,9 %) |
Construction | 8 | 13,3 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 13 | 21,7 % | (30 %) |
Information et communication | 2 | 3,3 % | (2,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 14 | 23,3 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 10 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 7 | 11,7 % | (8,8 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,3 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 60 entreprises implantées à Pompignan), contre 14,9 % au niveau départemental[I 14].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
- La Mie Cevenole, boulangerie et boulangerie-pâtisserie (150 k€)
- Sotex, autres travaux spécialisés de construction (98 k€)
Anciennes industries
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les verreries et les tanneries ont presque totalement déboisé la région, autrefois plantée de telle manière que l'on disait : « un singe peut aller de Pompignan à Montpellier sans toucher terre ».
On pratiquait également la sériciculture, à savoir l'élevage du ver à soie, dans les magnaneraies. De nombreux vieux mûriers encore visibles dans la commune témoignent de cette époque aujourd'hui révolue.
Industries en activité
Les deux activités principales du village sont la viticulture et l'extraction de pierres.
- Extraction de pierres
La pierre de Pompignan est de bonne qualité et, suivant son épaisseur, donne des dalles de sol ou bien de la pierre à bâtir. Les moyens techniques de l'époque leur permettaient seulement d'extraire des blocs de surface et de fine épaisseur. À partir du Moyen Âge, la pierre de Pompignan est utilisée pour la construction des cuves à vin, des "pilles", des plafonds, des voûtes, des planchers sur bois, des contours de fenêtre, des marches d'escalier, des balcons et des cheminées. Figurant au répertoire des carrières de pierres de taille de 1889, la pierre de Pompignan fut massivement exploitée jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Par la suite, la couleur grise a été délaissée au profit du béton, moins cher. Puis, dans la seconde moitié du XXe siècle, l'exploitation de la pierre de Pompignan a progressivement repris. La pierre de Pompignan est en effet la pierre de construction traditionnelle des villages en pierres des environs, et elle peut également être polie à la manière des marbres. Trois entreprises continuent d'exploiter les carrières à ce jour.
Agriculture
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant une frange sud-ouest du département du Gard[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 77 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 83 en 2000 puis à 35 en 2010[41] et enfin à 32 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 58 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[42] - [Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 118 ha en 1988 à 1 095 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 15 à 34 ha[41].
Spécialités et produits labellisés
La cave coopérative des Vignerons de Pompignan a obtenu la médaille de bronze en 2004 au concours agricole de Paris (catégorie Vin-de-pays-d'Oc Rosé). La coopérative a fusionné au cours de l'année 2015 avec celle de Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac. Ne bénéficiant pas d'Appellation d'Origine Contrôlée, la viticulture locale a été frappée de plein fouet par les crises à répétition du secteur. Au moins 150 ha de vignes ont ainsi été arrachés en 1989 et de nouveau 150 ha au cours de l'année 2005. Aujourd'hui, de nombreuses parcelles arrachées ne trouvent toujours pas de repreneur et le nombre de friches évoluant vers des accrues forestières est très préoccupant.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église paroissiale. Plaque de rue et blason de la ville.
Personnalités liées à la commune
- Mathias Alphonse Bourras (Pompignan, 1836 - Montpellier, 1880) - Colonel, commandant du corps-franc des Vosges en 1870-1871, où il s'illustra, notamment lors de l'affrontement de Brouvelieures. Sa statue en bronze, œuvre du sculpteur Léopold Morice[43], fut inaugurée le sur la place principale du village ; il est représenté en uniforme, portant képi, sabre au côté, bras droit tendu, avec à ses pieds un mortier, un casque prussien et un rameau de chêne. Le socle est en pierre de Pompignan.
- Damien Alary Président du Conseil général du Gard depuis 2001, Maire de Pompignan pendant 20 ans entre 1979 et 1999, Député de la 5e circonscription du Gard entre 1997 et 2004, vice-président du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon de 2010 à 2014 (délégué à l'Aménagement du territoire), puis président celle-ci à la fin de la mandature (2014-2015).
Statue du colonel Bourras à Pompignan. - Boris Bertrand (1976 -) Militaire puis homme politique notamment candidat sur le Canton de Saint Hippolyte du fort (30) en 2001 puis du Vigan (30) en 2004 ainsi qu'aux élections régionales de la même année.Expert reconnu en matière de Cynotechnie il est aussi spécialiste de la sûreté et du domaine pratique et technique du tir et de l'armement.Parti du pays Pompignanais pour la région parisienne ,il a d'abord exercé sur les aéroports parisiens dans la sûreté et plus particulièrement la recherche d'engins explosifs et exerce actuellement un poste à responsabilité pour la sûreté d'une entreprise publique importante et sensible.
Vie locale
- Fête votive chaque année le week-end après le .
Héraldique
D'azur au pont de deux arches d'argent maçonné de sable.
Le pont représente le « pont romain », pont à deux arches, plus récent que l'époque romaine, qui franchit le Rieumassel au sud de la Bergerie de Monnier. L'étymologie de Pompignan n'a rien à voir avec ce pont. C'est au cours de la seconde moitié du vingtième (date à rechercher) que le pont apparaît sur le logo de la municipalité.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Pompignan » (consulté le ).
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- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Pompignan » (consulté le ).
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Autres sources
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Voir aussi
Bibliographie
- Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, par A Dauzat et Ch. Rostaing (librairie Guénégaud, 1978)
- La Guerre des Camisards, par André Ducasse (éditions Hachette, 1962)
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
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- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'Office de Tourisme Intercommunal de la Communauté de Communes du Piémont Cévenol
- Pompignan sur le site de l'Institut géographique national
- Pompignan sur le site de Gard Nature