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Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)

Le pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle est un ensemble scolaire situé à Rouen regroupant une école maternelle et élémentaire, un collège et un lycée d'enseignement général.

Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle
Description de l'image Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle.jpg.
Histoire et statut
Fondation 1874
Type Enseignement privé sous contrat
Administration
Académie Rouen
Directeur Frédéric Pierre
Études
Population scolaire Collège : 600
Lycée : 650
École : 350
Enseignants env. 100 (1er et 2e degré)
Formation école primaire, collège et lycée
Langues anglais, allemand, espagnol, chinois, latin, grec ancien
Localisation
Ville Rouen
Pays Drapeau de la France France
Site web http://www.lasallerouen.fr
CoordonnĂ©es 49° 26′ 53″ nord, 1° 05′ 08″ est
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Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)
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Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)
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Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)

Établissement catholique d'enseignement sous contrat d’association avec l’État, il relève de la tutelle congréganiste des Frères des écoles chrétiennes et appartient au réseau lasallien.

Initialement fondé en 1874, rue de la Chaîne, au pied de la cathédrale de Rouen, il rejoint sa localisation actuelle au 84 de la rue Saint-Gervais en 1880.

Historique

XIXe siècle

Fondé en 1874 par les Frères des écoles chrétiennes, le pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle se rattache à un lointain passé, tant historique que local. En effet, c’est à Rouen que le chanoine Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), lui-même a créé, en 1705, le pensionnat de Saint-Yon en même temps que jeté les bases de son Institut qui rayonne à présent à travers le monde[1]. Cette institution devait disparaître avec la tourmente révolutionnaire, en 1791. Les élèves et les frères sont alors dispersés, leurs biens confisqués ; l’Institut des frères ayant été supprimé par le décret du .

L'institut se reconstitue en France dès les premiers jours du rĂ©tablissement de la paix religieuse, en 1802[2]. Mais ce n’est qu'en 1819, Ă  la demande du maire de Rouen, le baron Élie Lefèvre, que les frères revinrent Ă  Rouen. La ville de Rouen leur accorda d’abord la direction de nombreuses Ă©coles municipales[3] qu'elle subventionnât[4]. En 1829, le conseil gĂ©nĂ©ral de Seine-InfĂ©rieure leur confia la première Ă©cole normale primaire officielle[5], pour la formation de jeunes instituteurs laĂŻques et l’installait dans l'ancien couvent de Saint-LĂ´[6]. En 1860, outre l’école normale, Rouen comptait neuf Ă©coles de frères – dont l’école de l'aĂ®tre Saint-Maclou[7] et l’école Bellefonds[8] - qui accueillaient plus de 3 000 Ă©lèves sous la conduite d’une soixantaine de frères[9].

Malgré leurs tentatives, les frères ne purent récupérer les biens confisqués lors de la Révolution, en particulier le manoir de Saint-Yon, transformé entre-temps en asile d’aliénés.

En 1873, des industriels et des commerçants rouennais manifestèrent le désir de voir s'ouvrir à nouveau un établissement où leurs fils recevraient, avec l’éducation religieuse, une culture appropriée aux carrières nouvelles, nées du progrès technique. Sous la direction du frère Ambroisin, venant du pensionnat de Passy, le « pensionnat Notre-Dame » ouvre ses portes le au 23, rue de la Chaîne. En annonçant l'ouverture de cet établissement, la Semaine religieuse (n° du ) précisait qu'il recevrait des pensionnaires et des demi-pensionnaires, et formerait des élèves destinés au commerce et à l'industrie, en leur procurant de fortes études. Le programme des études embrassera tout ce qui est nécessaire pour préparer les jeunes gens aux professions commerciales, industrielles et administratives, aux écoles vétérinaires et à celles des Arts et Métiers.

Les 16 garçons internes accueillis en 1874 laissent bientĂ´t la place Ă  250, en 1879. L’ancien hĂ´tel de la rue de la ChaĂ®ne[10] s’est vite rĂ©vĂ©lĂ© exigu, un transfert en des locaux plus vastes s’imposait. Le choix du frère directeur se porte alors sur une usine de tissage appartenant Ă  la famille Gilles, rue Saint-Gervais. La porte cochère portait dĂ©jĂ  l'emblème qu'on y remarque aujourd'hui, l'Ă©toile Ă  cinq branches, prise par les frères pour symbole de l'esprit de foi qui caractĂ©rise leur Institut. Son acquisition par une sociĂ©tĂ© civile fut conclue pour le prix de 350 000 francs.

Le , le nouvel Ă©tablissement ouvre ses portes Ă  350 Ă©lèves et prend le nom de « pensionnat des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes Â». Il gardera cette dĂ©nomination pendant cinq ans et en 1885, il est dĂ©finitivement baptisĂ© « pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle Â». En 1883-1884, il compte 440 Ă©lèves.

En 1888, quand le pape Léon XIII béatifie Jean-Baptiste de La Salle, les frères ont doté le pensionnat d’une vaste chapelle néo-romane, œuvre de l'architecte rouennais Marie-Eugène Barthélémy[11], capable d'accueillir les élèves de l’établissement, et d'abriter les reliques du fondateur.

Dix ans plus tard, conçue par le même architecte, une nouvelle aile qui prolonge le bâtiment de l'usine Gilles jusqu'à la rue du Roi, enjambant la rue « Chasse-Marée »[12] est inaugurée. Cette aile abrite actuellement la majorité des classes du collège et de l'école primaire.

XXe siècle

Le , une loi interdit l'enseignement aux congrĂ©gations enseignantes. Au pensionnat, quelques frères prennent le chemin de l’exil, d’autres, dĂ©cident de demeurer sur place en « sĂ©cularisĂ©s Â». Le pensionnat Ă©tant la propriĂ©tĂ© d’une sociĂ©tĂ© anonyme, donc insaisissable par l'État, il rouvre ses portes le [13] avec un personnel « non congrĂ©ganiste Â» constituĂ© d'une vingtaine de frères « sĂ©cularisĂ©s » sous la direction de M. Charles Collier (frère Adolphe-Joseph). Ă€ la mĂŞme Ă©poque, le reliquaire du fondateur, conservĂ© dans la chapelle, prend Ă©galement le chemin de l’exil en mĂŞme temps que la maison-mère, en Belgique, Ă  Lembecq-les-Hall. Les reliques sont transfĂ©rĂ©es dĂ©finitivement en 1937 dans la chapelle de la Maison GĂ©nĂ©ralice[14], nouvellement construite via Aurelia Ă  Rome.

À l'initiative de professeurs, une conférence Saint-Vincent-de-Paul locale est créée en 1904.

Le , les frères du pensionnat prennent à bail pour plusieurs années, le manoir de Marbeuf et sa chapelle historique du XVIe siècle, la chapelle de Notre-Dame-de-la-Paix, qui ont vu passer la reine Anne d'Autriche et le poète Pierre de Marbeuf. La propriété située à Sahurs[15] près de Rouen, inhabitée depuis plusieurs années, devient alors centre de retraites pour les professeurs laïques et les grands élèves, et maison de repos pour les frères le temps des vacances.

Pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie des locaux du pensionnat est réquisitionnée et devient l'hôpital auxiliaire no 1, afin d’y soigner les blessés de guerre[16].

Après la Première Guerre mondiale, l’esprit est Ă  la rĂ©conciliation nationale, une certaine tolĂ©rance s’installe peu Ă  peu, les congrĂ©gations enseignantes furent de nouveau autorisĂ©es, et les frères, Ă  Rouen comme ailleurs, purent Ă  nouveau exercer ouvertement leurs ministères auprès des jeunes sans ĂŞtre inquiĂ©tĂ©s. Une plaque de marbre rappelle alors que les « sĂ©cularisĂ©s Â» prĂ©posĂ©s au maintien du pensionnat ne renoncèrent jamais Ă  leur filiation. Ils fĂŞtèrent en 1919 sous la prĂ©sidence du cardinal Dubois, archevĂŞque de Rouen, le bicentenaire de la mort de saint Jean-Baptiste de La Salle. Deux cents anciens Ă©lèves avaient pĂ©ri pendant la guerre Ă  peine terminĂ©e[17].

Le pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle, fondĂ© en 1874, attendit l'annĂ©e 1925, pour cĂ©lĂ©brer ses « Noces d'Or Â»[18], l'anniversaire de l'inauguration de la fontaine Jean-Baptiste-de-La Salle, Ĺ“uvre de Alexandre Falguière, situĂ©e place Saint-ClĂ©ment Ă  Rouen[19], remise en Ă©tat par la ville de Rouen[20]. Les cĂ©rĂ©monies sont prĂ©sidĂ©es par Mgr AndrĂ© du Bois de La Villerabel, archevĂŞque de Rouen et Georges Goyau, membre de l'AcadĂ©mie française. Ă€ cette occasion, une troupe de théâtre de Paris, interprète Mademoiselle de La Seiglière de Jules Sandeau dans la salle des fĂŞtes.

Pendant les deux guerres mondiales, les locaux sont en grande partie, réquisitionnés : par la Société de secours aux blessés militaires (SSBM) en 1914, par la Wehrmacht en 1940. Néanmoins, à chaque fois, la vie scolaire continue avec un nombre restreint d’élèves et de grandes difficultés. Les bombardements de Rouen en 1944 n’épargnent pas le pensionnat, le bâtiment dit de « l’infirmerie » (ancienne demeure de la famille Gilles) est très endommagé, il est démoli en 1950 et la terrasse réduite de moitié.

Le , l'opĂ©rette La Merlurette[21], est donnĂ©e dans la salle des fĂŞtes du pensionnat sous la direction de Pierre Villette. La mĂŞme annĂ©e, le pape Pie XII fait de saint Jean-Baptiste de La Salle, le patron des Ă©ducateurs et le conseil municipal de Rouen donne Ă  la place Saint-Gervais, sur laquelle s’élèvent la chapelle et une partie de la façade du pensionnat, le nom de « place Jean-Baptiste-de-La-Salle Â».

Dans les années 1960, un nouveau bâtiment avec foyer et des chambres individuelles apporte aux élèves de terminales des commodités jusqu’alors inconnues, cependant que la salle des fêtes, située au rez-de-chaussée de chapelle, se transforme en salle de sport et que les laboratoires se dotent d’un matériel moderne.

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, le nombre des Ă©lèves augmentant considĂ©rablement pour avoisiner les 1 500, la construction de nouvelles classes s'impose ; le « bâtiment rouge » est construit sur la cour du haut, en bordure de la rue Legendre. Le temps des grands dortoirs est rĂ©volu et dans la mesure du possible, au fil des annĂ©es, les conditions d’hĂ©bergement sont modifiĂ©es et modernisĂ©es. Des maisons sont acquises en pĂ©riphĂ©rie de l'Ă©tablissement et amĂ©nagĂ©es en maisons d’internes. L'internat atteint son apogĂ©e dans les annĂ©es 1990 et accueille jusqu'Ă  350 internes.

En 1989, la bibliothèque devient le centre de documentation et d'information (CDI) et ses 12 000 ouvrages prennent place dans les 300 m2 d’un ancien dortoir. La mĂŞme annĂ©e, le pensionnat, de garçons jusqu'alors, adopte le principe de la mixitĂ©.

En 1994, se présente l'opportunité d’acquérir les anciens locaux de l'Institut national de la boulangerie pâtisserie[22] situés au 5, rue d'Herbouville et d'y développer un enseignement post-bac[23].

XXIe siècle

Parallèlement, les locaux de la rue d'Herbouville deviennent une annexe d'un lycée dont les effectifs, de plus en plus à l'étroit dans le site historique du pensionnat, vont croissant. Dans un premier temps, les laboratoires de sciences physiques et de chimie y sont aménagés. D'importants travaux reprennent en 2007 et permettent l'aménagement d’un pôle SVT moderne, en adéquation avec les exigences pédagogiques actuelles.

Au début de l'année 2007, la direction diocésaine de l'Enseignement catholique confie à la direction de l'établissement la reprise de deux classes de maternelles de l'école Sainte-Madeleine située rue de Lecat à Rouen. Une école maternelle, est construite au cours de l'année 2010 sur le site du pensionnat et ouvre ses portes lors de la rentrée de .

En 2016, sont lancées les constructions d'un nouvel internat : la maison Saint-Yon et de nouveaux locaux d'enseignement qui abritent les classes de seconde : le pavillon Edward Montier. En 2017, la maison Parménie est rénovée. En 2018, les travaux se poursuivent avec la rénovation de la maison Bellefonds qui accueille les classes de 3e et un internat, et entreprise également la rénovation de l'aile Falguière, en hommage au sculpteur Alexandre Falguière, auteur en 1875 de la statue de la Fontaine Jean-Baptiste de La Salle, située Place Saint-Clément à Rouen, à proximité de l'ancien Manoir de Saint-Yon.

La chapelle du pensionnat

Fondation

Vitrail de la chapelle des reliques.

Jean-Baptiste de La Salle meurt, à 68 ans, le Vendredi saint à Saint-Yon, sur la rive gauche de Rouen. Il est alors d'abord inhumé dans la chapelle Sainte-Suzanne[24] de l’église Saint-Sever[25] - [26], puis, le dans la chapelle du manoir de Saint-Yon[27] construite entre 1728 et 1734[28].

À la Révolution, en 1793, sa sépulture n’échappe pas à la profanation[29], tandis que le pensionnat de Saint-Yon est fermé et la communauté des frères dispersée, leurs biens confisqués.

Le , les ossements de Jean-Baptiste de La Salle, sont transportés au pensionnat. En vain, les supérieurs demandent à Rouen, avec la permission de Rome, que ces précieux restes soient conservés à la maison-mère située 27, rue Oudinot, à Paris[30]. Considérant le Pensionnat comme la suite morale de Saint-Yon, ils optent pour le Pensionnat.

En 1888, lors de la béatification du vénérable Jean-Baptiste de La Salle, par le pape Léon XIII, les frères dotent le pensionnat d'une vaste chapelle néo-romane capable d’accueillir les élèves de l’établissement, et d’abriter les précieuses reliques du fondateur. En effet selon toute vraisemblance, le pensionnat ne posséderait pas une si belle chapelle s’il n'avait eu l'insigne honneur de garder ces reliques. La translation solennelle des reliques est effectuée dans la chapelle du pensionnat[31], récemment construite. Un triduum solennel est célébré au pensionnat les 12, 13 et . Le père Monsabré, ancien élève des frères, prononce le panégyrique du Bienheureux à la cathédrale de Rouen[32], avec un programme musical exécuté par le compositeur Charles Gounod et l'organiste Alexandre Guilmant. De 1888 à 1905, la châsse contenant les ossements repose sous l’autel de la chapelle des reliques, à gauche en entrant dans la nef.

Caractéristiques architecturales

Façade de la chapelle donnant sur la place Jean-Baptiste-de-La-Salle

Le parchemin qui relate la pose de la première pierre () nomme d’abord l’architecte rouennais Marie-Eugène Barthélémy (1826-1900). C’est lui-même qui décrit son œuvre – la chapelle – de la façon suivante :

« Le plan et les détails de l’édifice ont été inspirés par le plus beau type de l’époque romane. Le monument entier construit en pierre de taille repose sur un soubassement à l’usage de salle de conférence privée.
Il présente sur la place Saint-Gervais un portail flanqué deux grandes pyramides carrées, rappelant quelques souvenirs de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville.
La porte à voussures chevronnées, est ornée, dans son tympan, du Sacré-Cœur en bas relief, entouré des anges chargés des emblèmes de la Passion du Christ. Au-dessus, deux étages de fenêtres géminées éclairent le vestibule et la tribune. Plus haut, la statue du Bienheureux, sur un pignon avec arcatures et corbeaux variés, et couronné de la croix nimbée.
Lorsqu'on monte le perron, un escalier à rampe ajourée donne accès à cette chapelle, et tout d'abord au sanctuaire du Bienheureux dont les murailles ont reçu des décorations spéciales à l'encadrement des ex-voto.
L'édifice est d’une seule nef, en forme de croix latine, accompagnée d'ambulatoires qui permettent une facile circulation en dehors des piliers, et les deux bras servent de porches d’accès pour les élèves du pensionnat.</* XIXe siècle */ br /> Le chœur, de forme circulaire, est pavé en mosaïque, décoré d'arcatures, frises et corbeaux variés. Dans le fond, un édicule avec voussure et imbrications devra supporter un reliquaire. Au-dessus s'élève la statue du Sacré-Cœur.
La nef et le chœur 1ere moitié du XXe siècle à droite, l'oratoire privé, conçu dans le même style, est relié au sanctuaire par deux grandes arcades, et la sacristie termine en hémicycle le pourtour absidal.
L'ensemble de cette chapelle offre une longueur de 42 mètres sur une largeur de 14,40 m et une hauteur sous voûte de 14 mètres.
Elle présente une série d’arcades plein cintre, surmontées d'un triforium, le tout assez sobre ornementation, mais d'une grande variété dans la sculpture des frises, chapiteaux et nervures des voûtes à pointes de diamant, signes caractéristiques de l'époque.
La tribune s'élève au-dessus de la première travée de la nef, supportée par des colonnes monolithes et couronnée d'une balustrade à jour.
Si on regarde l'édifice vers son chevet extérieur, on remarque la statue de la Vierge-Mère, qui en domine la partie supérieure et le poinçon de l'abside est surmonté d'un ange en bois recouvert de plomb martelé et doré.
Le mobilier se compose de trois autels, des statues dupoin Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge, de saint Joseph et de l’archange saint Michel et d’un chemin de croix, le tout en pierre blanche et fine.
La chaire et les bancs des élèves sont en bois de chêne, les lampadaires en bronze, les grilles en fer forgé, le tout dans le même style. Les vitraux du chœur rappellent les scènes principales de la vie de Notre-Seigneur; et dans les bas-côtés, des médaillons dans un cadre de grisailles représentent les douze Apôtres dans leur martyre ou travaux de prédication. »

Le ferronnier rouennais Ferdinand Marrou réalise les épis de toiture, aujourd'hui disparus.

L'historien rouennais, Charles de Robillard de Beaurepaire, ayant guéri au cours d'une grave maladie à la suite de l'invocation de Jean-Baptiste de La Salle, offrit à la communauté un fragment de la pierre tombale[33] - [34] qui avait échappé aux destructions révolutionnaires de la chapelle de Saint-Yon où le sépulcre se trouvait précédemment.

Fragment de la pierre tombale.

En voici le texte restitué :

« Ici repose Messire Jean-Baptiste de La Salle, prêtre, docteur en théologie, ancien chanoine de l’église Notre-Dame de Reims, instituteur des Frères des écoles chrétiennes, qui a brillé dans la pratique de toutes les vertus, surtout par la charité qui l’anima pour tous ses Frères. »

Au-dessus de l'autel de la chapelle des reliques, une statue en marbre du fondateur datant de 1897, oeuvre du sculpteur italien Cesare Aureli (1844-1923)[35] succède en 1948 à une statue[36] du saint d'après Émilien Cabuchet[37]. De nombreux ex-votos qui témoignent de la piété des fidèles et de leur confiance en l’intercession de saint Jean-Baptiste de La Salle ornent ses murs.

Mgr Jourdan de la Passardière[38], évêque auxiliaire de Rouen, consacre les autels en 1890 ; et en 1900, on inaugure l’orgue Merklin offert par souscription.

En 1900, lors de la canonisation du saint, une autre solennité lui est consacré avec panégyrique par Mgr Fuzet ; la foule défile pendant quatre jours devant sa châsse, rue Saint-Gervais et à la cathédrale.

La châsse passe dans l'église Saint-Gervais[39] au moment des lois de séparation des Églises et de l'État en 1905 qui chassent de France les religieux enseignants. Après divers transferts[40], elle est transférée dans la chapelle de la Maison généralice, via Aurelia, à Rome en 1937. À cette occasion une relique de choix, en guise de compensation, est concédée par le frère Junien-Victor[41], supérieur général des frères à la communauté des Frères de Rouen. Elle est maintenant visible dans une niche, dans le chœur de la chapelle.

La Seconde Guerre mondiale Ă©pargne miraculeusement l'Ă©difice alors qu'une aile de l’immeuble du 84 est sĂ©vèrement touchĂ©e. Les bombardements dĂ©truisent les vitraux, ils sont rĂ©tablis entre 1951 et 1956 par le maĂ®tre verrier Gabriel Loire de Chartres. En tout 220 m2 de vitraux (90 baies) suivant la technique de la dalle de verre (22 mm d’épaisseur est un verre colorĂ© dans la masse) taillĂ©e Ă  la marteline (sorte de marteau) et sertie par un mortier.

En , l'Institut des Frères y met en dépôt, le tabernacle qui ornait au XVIIIe siècle le maître-autel de la chapelle de Saint-Yon. Il était auparavant conservé dans les collections de l'hôtel de La Salle à Reims.

Orgue de tribune

Nef et orgue de tribune de la chapelle.

Lors de la canonisation du fondateur, une souscription est lancée par l'Amicale des anciens élèves pour doter la chapelle d'un grand orgue. Le choix se porte sur un instrument issu des ateliers du facteur d'orgue Joseph Merklin. Le , l'instrument est inauguré par Henri Dallier, compositeur et organiste de Saint-Eustache à Paris[42] - [43].

Ses caractéristiques techniques sont les suivantes :

  • 2 claviers manuels de 56 touches et pĂ©dalier de 30 marches
  • trĂ©molo rĂ©cit
  • appel et renvoi trompette
  • transmissions mĂ©caniques des notes et des jeux
Composition des jeux
(I) Grand Orgue (56 notes) (II) RĂ©cit expressif (56 notes) PĂ©dalier (30 notes)
Bourdon 16'Viole de gambe 8'Soubasse 16'
Montre 8'Cor de nuit 8'Flûte 8'
Bourdon 8'Voix celeste 8'
Flûte harmonique 8'Flûte octaviante 4'
Prestant 4'Nasard 2' 2/3
Basson hautbois 8'
Trompette harmonique 8'

Événements marquants

  • 1874 : fondation du pensionnat Notre-Dame
  • : dĂ©cret de fermeture du pensionnat Ă  la suite de la loi du [44] qui interdit tout enseignement congrĂ©ganiste.
  • : lors du bombardement de Rouen, neuf bombes intra-muros, quatre Ă  l'extĂ©rieur, n'atteignirent aucune des parties vitales du pensionnat et ne firent aucune victime.
  • : messe en mĂ©moire des victimes de l'accident d'avion de Charm el-Cheikh, dont deux Ă©lèves de l'Ă©tablissement et leur famille et un ancien Ă©lève.
  • : messe en mĂ©moire de Valentin, 16 ans, Ă©lève de 1re ES1 qui s'Ă©tait suicidĂ©.
  • : inauguration des locaux de l'Ă©cole maternelle Jean-Baptiste-de-La Salle.
  • 2015 : inauguration de l'espace Charles-Collier.
  • 5, 6, et : Inauguration de la citĂ© scolaire et cĂ©lĂ©brations rouennaises du Tricentenaire lasallien[45].

Échanges linguistiques

Examens

Le lycée Jean-Baptiste-de-La-Salle prépare au baccalauréat général. Les enseignements de spécialités en première :

  • MathĂ©matiques,
  • Sciences physiques,
  • Sciences de la vie et de la terre (SVT),
  • Langue, littĂ©rature et culture Ă©trangère,
  • Sciences Ă©conomiques et sociales (SES),
  • HumanitĂ©s, littĂ©rature et philosophie (HLP),
  • Histoire gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques (HGGSP).

En parallèle, il propose :

Le collège prépare au :

Classement du lycée

En 2018, le lycĂ©e se classe 2e sur 45 au niveau dĂ©partemental en termes de qualitĂ© d'enseignement, et 166e au niveau national[46]. Le classement s'Ă©tablit sur trois critères : le taux de rĂ©ussite au bac, la proportion d'Ă©lèves de première qui obtient le baccalaurĂ©at en ayant fait les deux dernières annĂ©es de leur scolaritĂ© dans l'Ă©tablissement, et la valeur ajoutĂ©e (calculĂ©e Ă  partir de l'origine sociale des Ă©lèves, de leur âge et de leurs rĂ©sultats au diplĂ´me national du brevet)[47].

Anciens élèves

Figures du pensionnat

  • Le frère Lucard, (Jean-Baptiste Larronde), (1821-1895), 3e et dernier directeur de l'Ă©cole normale publique, rue Saint-Lo de 1867 Ă  1880, initiateur en 1868 de la souscription pour l'Ă©dification de la fontaine Jean-Baptiste-de-La Salle Ă  Rouen et fondateur du pensionnat en 1874.
  • Le frère Ambroisin, (Ambroise Bournot), (1836-1903), premier frère directeur, originaire du pensionnat de Passy.
  • Le chanoine Victor LevĂ©e (1851-1918), aumĂ´nier du Pensionnat de 1886 Ă  1918.
  • Le frère Thomas, (Jean-Baptiste Pichon), (1840-1925), frère directeur de 1887 Ă  1904, le bâtisseur (chapelle et aile Sud).
  • Le frère Aucte, (Armand Le Lièvre), (1845-1929), chef de division.
  • Edward Montier, (1870-1954), professeur, Ă©crivain et poète, prĂ©sident des Philippins de Rouen. Fondateur des cadets Normands, membre du Sillon.
  • Le frère Adolphe-Joseph (Charles Collier), (1872-1940), directeur de 1904 Ă  1926, originaire du pensionnat Saint-Pierre de Dreux. Contraint Ă  la sĂ©cularisation, il dirige le pensionnat pendant les heures sombres de l'exil des frères et de la Première Guerre mondiale.
  • Le chanoine Louis-Émile Lemire, (1868-1940), aumĂ´nier du Pensionnat, professeur de lettres, auteur de :
    • 1418-1918. 5e centenaire du siège soutenu contre les Anglais par la ville de Rouen du au , Rouen, Éditions de la VicomtĂ©, 1918.
    • ApologĂ©tique. Cours prĂ©paratoire au brevet d'instruction religieuse. Brevet supĂ©rieur, Luçon, impr. S. Pacteau ; Tours, Marcel Cattier, Ă©diteur, 1926.
    • La Chapelle expiatoire du Vieux MarchĂ© et l'histoire des monuments Ă©levĂ©s par la ville de Rouen en l'honneur de Jeanne d'Arc, Rouen, Defontaine, 1920.
    • Le Procès de Jeanne d'Arc au jour le jour[48], Rouen, Éditions de la VicomtĂ©, 1931.
  • Le frère Alfred-Valentin (George Blanpain), (1879-1942), frère directeur de 1926 Ă  1938, mathĂ©maticien et astronome, il est l’auteur de
    • L'Astronomie Ă  Rouen au XVIIIe siècle. Rouen, Librairie LĂ©on Gy, 1911.
  • Le frère Albert-Valentin, (Louis Leter), (1879-1970), enseignant, frère directeur par intĂ©rim lors de la dĂ©bâcle de 1940, auteur de :
    • Armand Le Lièvre, frère Aucte des Ă©coles chrĂ©tiennes, 1845-1929, Rouen, Imprimerie commerciale du Journal de Rouen, 1931 ;
    • Frère LĂ©on de JĂ©sus de l'institut des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes. Procure gĂ©nĂ©rale, 1933 ;
    • Un communiant. Emile Boulogne, 1907-1929. Imprimerie de Floch, 1932 ;
    • Un vrai fils de Saint-Jean Baptiste de La Salle : frère Adolphe-Joseph, Charles Collier, des Ă©coles chrĂ©tiennes 1872-1940, Imprimerie de Firmin-Didot, 1942 ;
    • Sous le signe de l'Étoile. Un maĂ®tre : frère Adolphe-Joseph (Charles Collier), deux disciples : frère Alfred-Valentin (Georges Blanpain), frère Aurin-Edouard (Marcel Hallot). Imprimerie de Firmin-Didot, 1947 ;
    • Les Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes Ă  Dreux. Le Film du centenaire, 1848-1948, Firmin-Didot, 1948 ;
    • Édition Critique des Règles de La BiensĂ©ance et de la CivilitĂ© ChrĂ©tienne de Jean-Baptiste de La Salle, Paris, Éditions Ligel, 1956 ;
    • Georges Rigault (1885-1956), un historien, disciple de Georges Goyau, Rouen, 1959.
  • Le frère Aubert-Joseh (AndrĂ© Doray), (1906-1993), ancien Ă©lève et enseignant, frère directeur de 1938 Ă  1943, auteur de :
  • Le chanoine Artus, aumĂ´nier de 1945 Ă  1951.
  • Le frère Augustin-Jean, (Sylvain Morel), (1905-1992), ancien Ă©lève et enseignant, frère directeur de 1943 Ă  1949 puis de 1967 Ă  1970, auteur de :
    • Cher frère Albert-Valentin: Louis Leter, 1879-1970, Rouen, 1971.
  • Le frère Augustin-Charles, (Marcel Maquaire), (1908-1963), enseignant, frère directeur de 1949 Ă  1963.
  • Le frère Paul, (Paul Berger), (1918-2001), professeur de mathĂ©matiques, frère directeur du collège Bellefonds de 1962 Ă  1963, puis du pensionnat de 1963 Ă  1967.
  • Le frère Clair-Dominique, (Raymond Jalais), (1912-1999), frère directeur de 1970 Ă  1973.
  • Le frère Bruno-Pierre, (Pierre Papon), (1911-1996), ancien Ă©lève et enseignant.
  • Le frère Bernardin-Pierre, (Pierre Cornu), (1914-2002), ancien Ă©lève, professeur d'allemand, chef de division de 1940 Ă  1968.
  • Le frère Autbert de JĂ©sus, (FĂ©lix Foucher), (1922-2018), professeur, directeur du Pensionnat Saint-Pierre de Dreux entre 1960 et 1968, chef de division de 1968 Ă  1985.
  • Le frère Divitien-Bernard (Joachim MĂ©rian), (1924-2021), enseignant, Assistant des missions françaises Ă  la Maison gĂ©nĂ©ralice des frères Ă  Rome entre 1967 et 1976, Directeur de la Maison de La Salle Ă  Paris, rue de Sèvres, entre 1989 et 1997, Directeur de la communautĂ© du Pensionnat de Rouen entre 2000 et 2006.

Sources

  • Joseph Chantrel, Le Monument du VĂ©nĂ©rable Jean-Baptiste de La Salle Ă  Rouen (FĂŞte du ), Imprimerie Victor Goupy, 5, rue Garancière, Paris, 1875.
  • AbbĂ© Jacques MonsabrĂ©, PanĂ©gyrique du bienheureux J.-B. de La Salle, Fondateur de l'institut des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes, prononcĂ© Ă  l'Église primatiale de Rouen le , Librairie Cagniard, Rouen, 1888.
  • AbbĂ© Julien Loth, PanĂ©gyrique du bienheureux Jean-Baptiste de La Salle, prononcĂ© le lundi , dans la chapelle du Pensionnat J.-B. de La Salle, Ă  Rouen, oĂą sont conservĂ©es ses reliques, Imprimerie MĂ©gard et Cie, Rouen, 1888.
  • Ouvrage collectif, Les reliques de St Jean-Baptiste de La Salle, leur transfert Ă  Lembecq-lez-hal, Institut des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes, Circulaires instructives et administratives no 144, Paris, .
  • Ouvrage collectif, FĂŞtes du Vingt-Cinquième Anniversaire, 29-, Imprimerie Paul LeprĂŞtre, 39, rue aux Ours, Rouen, 1913.
  • S.S.B.M., L’HĂ´pital Auxiliaire no 1 et son annexe pendant la guerre, Rouen, ( - ), Imprimerie Lecerf Fils, Rouen, 1920.
  • Ouvrage collectif, Noces d'or du Pensionnat Jean-Baptiste de La Salle Ă  Rouen (25 - ), Imprimerie Lecerf Fils, Rouen, 1925.
  • Ouvrage collectif, Livre d'or du Pensionnat J.B.de La Salle de Rouen, Ă  la glorieuse mĂ©moire des professeurs, anciens professeurs, et anciens Ă©lèves du pensionnat, morts pour la France 1914-1918, Imprimerie Lecerf Fils, Rouen, 1925.
  • Ouvrage collectif, Sous le signe de Saint Jean-Baptiste de La Salle, Hommage Ă  Monsieur Charles Collier, Imprimerie Lecerf Fils, Rouen, 1927.
  • Louis Leter, Armand Le Lièvre, frère Aucte des Ă©coles ChrĂ©tiennes 1845-1929 : Un vĂ©tĂ©ran de l'enseignement libre catholique, Rouen, Imprimerie Commerciale du Journal de Rouen, , 222 p.
  • Georges Rigault, Histoire gĂ©nĂ©rale de l'institut des Frères des Ă©coles chrĂ©tiennes : L'ère du frère Philippe - Le gĂ©nĂ©ralat du frère Anaclet, l'institut en France au temps du frère Philippe, t. V, Paris, Librairie Plon, , 592 p., p. 245 Ă  246, 364 Ă  365, 508 Ă  512
  • Georges Rigault, Histoire gĂ©nĂ©rale de l'institut des Frères des Ă©coles ChrĂ©tiennes : La fin du XIXe siècle - Travaux et luttes des lasalliens en France, t. VII, Paris, Librairie Plon, , 547 p., p. 345 Ă  347, 478 Ă  479, 487 Ă  488
  • E. Étienne-Bellivière, Chroniques pour mes amis, Librairie Allain, Elbeuf, 1950.
  • Petit guide du Pèlerin lasallien, Procure GĂ©nĂ©rale, 78, rue de Sèvres, Paris - 7e,
  • Gabriel Le Bras, Les Ordres religieux actifs : la vie et l'art, t. 2, France, Flammarion, , 787 p. (ISBN 2-08-010029-7)
  • Louis Leter, Frère Adolphe-Joseph (Charles Collier) : Un vrai fils de Saint Jean-Baptiste de La Salle, Evreux, impr. de Firmin-Didot,
  • Robert Eude, « Les sĂ©minaires et les Ă©tablissements libres d'enseignement », Études normandes, no 65,‎
  • Robert Eude, « Les congrĂ©gations religieuses », Études normandes, no 71,‎
  • Chanoine Louis PrĂ©vost, Histoire de la paroisse et des curĂ©s de saint-Maclou : depuis la Fondation jusqu'Ă  nos jours (1219-1966), Rouen, Éditions Maugard,, , 137 p.
  • Bruno Mellet (FEC), « Rouen, Histoire tourmentĂ©e mais fĂ©conde », La Salle liens international, no 79,‎
  • JĂ©rĂ´me Decoux, Claire Étienne, Marie-NoĂ«lle MĂ©daille, Michelle Moyne et Emmanuelle Real, De l'Ă©cole normale au pĂ´le rĂ©gional des savoirs, Rouen, RĂ©gion Haute-Normandie, Rouen, coll. « Patrimoine & territoire », , 100 p. (ISBN 978-2-9536957-5-5)

Notes et références

  1. (es) « Rome », sur lasalle.org (consulté le ).
  2. Sous le Consulat, l'influence du cardinal Fesch obtint du Premier Consul l'autorisation pour les Frères des écoles chrétiennes de reconstituer leur congrégation en France.
  3. L'école Saint-Maclou et celle de Saint-Ouen furent ouvertes le 1er décembre 1819, puis celle de Saint-Patrice le 1er février 1820, celle de l'hospice général le 26 avril 1820, celle de Saint-Vivien le 14 février 1821.
  4. À partir de 1879, la loi sur la laïcité de l'enseignement amena les communes à se passer des services des Frères et à créer des écoles confiées à des maîtres laïques. À Rouen, les subventions qui étaient accordées aux Frères, en échange de la gratuité de leur enseignement, furent réduites dès 1879, et totalement supprimées en 1888.
  5. Après Rouen, d'autres écoles normales furent créées à Aurillac, Beauvais, Quimper, et en Belgique, Malonne et Carlsbourg
  6. aujourd’hui lycée Camille Saint-Saens
  7. L'école des garçons, fondée en 1705, demeurera sous tutelle des Frères jusqu'en 1907, de même que l'école des filles, fondée par la paroisse Saint-Maclou en 1661, confiée aux sœurs de la Sagesse en 1894. Les deux écoles réunies ont totalisé jusqu'à 600 élèves
  8. École supérieure Bellefonds, fondée en 1862 dans l'ancien prieuré des Bénédictines de Bellefonds, rue Beauvoisine.
  9. Les Frères tenaient également des écoles dans les villes suivantes : Elbeuf, Caudebec-lès-Elbeuf, Darnétal, Dieppe, Le Havre, Fécamp, Bolbec, Montivilliers, Neufchâtel, Forges, Yvetot, Caudebec-en-Caux et Saint-Valery
  10. Ces locaux abritent toujours une institution scolaire : le collège-école privé Sainte-Marie, sous tutelle des sœurs de la Providence de Rouen, congrégation enseignante fondée à Rouen par le père Nicolas Barré au XVIIe siècle.
  11. fils d'Eugène Barthélémy, architecte diocésain.
  12. Actuellement rue Guy-de-Maupassant.
  13. Louis Leter, Frère Adolphe-Joseph (Charles Collier) : Un vrai fils de Saint Jean-Baptiste de La Salle, Evreux, mai 1942.
  14. La maison généralice est la résidence du frère supérieur général et de son conseil. Elle est aussi le siège du gouvernement central et des services généraux des Frères des écoles Chrétiennes.
  15. Élèves et professeurs s'y rendent en chaland, par la Seine.
  16. Du 20 aoĂ»t 1914 au 3 fĂ©vrier 191, l'Ă©tablissement hospitalisa 6 295 officiers, sous-officiers et soldats et 232 rĂ©fugiĂ©s de la rĂ©gion du Nord, 135 inhumations de blessĂ©s dĂ©cĂ©dĂ©s eurent lieu dans la chapelle ou continuèrent des offices communs Ă  l'H.A. 1 et au pensionnat.
  17. Un monument aux morts, situé dans le vestibule sud de la chapelle, commémore les anciens élèves, professeurs et frères victimes des deux guerres mondiales. Il est l'œuvre de M. Paul Le Bocq architecte et ancien élève et a été inauguré le 28 novembre 1920 par le cardinal du Bois de La Villerabel.
  18. Noces D'or du Pensionnat Jean-Baptiste de La Salle Ă  Rouen (25 - 26 avril 1925), Imprimerie Lecerf Fils, Rouen, 1925.
  19. J.Chantrel, Le Monument du Vénérable Jean-Baptiste de La Salle à Rouen (Fête du 2 juin 1875), Imprimerie Victor Goupy, Paris, 1875.
  20. Le monument de la place Saint-ClĂ©ment est dĂ» Ă  l'initiative du frère Lucard, alors directeur de l'Ă©cole normale situĂ©e rue Saint-Lo. Il obtient l'assentiment des autoritĂ©s religieuses, prĂ©fectorales, acadĂ©miques et municipales. Ă€ l'issue d'un concours le projet de Falguière est retenu. Le conseil municipal assigne la place Saint-Sever (place Carnot par la suite), comme convenant le mieux Ă  ce monument majestueux. Les frais sont largement couverts par une souscription presque exclusivement nationale. Le reliquat est versĂ© Ă  la ville, Ă  qui le comitĂ© remet la statue. Le 2 mai 1875, inscriptions et bas reliefs sont encastrĂ©s dans le socle. La statue de 3,80 m, coulĂ©e le 24 avril, prend place sur son piĂ©destal le 27 mai. L'inauguration a lieu le 2 juin. 100 000 personnes regardèrent dĂ©filer 10 000 dĂ©lĂ©guĂ©s venus de toute la France et de 42 nations Ă©trangères. Le groupe de Falguière est dĂ©mĂ©nagĂ© place Saint-ClĂ©ment en 1885.
  21. Opérette en 3 actes de Camy-Renoult, musique de Henri Villette
  22. Institut de la Boulangerie désormais situé 150, boulevard de l'Europe à Rouen
  23. Des classes préparatoires sont ainsi ouvertes au sein d’une structure spécialement créée : l'Association CYPRESI Jean Baptiste de La Salle qui accueille les classes préparatoires de l'ESIGELEC (200 étudiants en 2008-2009), ce partenariat a pris fin en 2009.
  24. Epitaphe (traduite du latin) de la première sépulture de J.-B. de La Salle : "Ici, attend la résurrection, de vie vénérable, Jean-Baptiste de La Salle, prêtre rémois, docteur en théologie, chanoine de l'église métropolitaine de Reims, instituteur des Frères de l'école chrétienne, illustre par la naissance, plus illustre par la vertu. Il mourut le vendredi saint, sept avril de l'année 1719, dans la maison des Frères de Saint-Yon de cette paroisse, âgé de 68 ans. Que le Seigneur lui donne de trouver le repos en ce jour. Inspiré par le piété et la gratitude ce monument, fut élevé à son très pieux paroissien, par Louis Dujarrier-Bresnard recteur de l'église."
  25. L'église primitive, menaçant ruine en 1856 fut démolie en 1860 et remplacée par le monument de style néo-renaissance actuel.
  26. Chanoine Farcy, Histoire Ancienne & Moderne de la Paroisse Saint-Sever, Librairie Henri Defontaine, Rouen, 1933
  27. Chanoine Farcy, Le Manoir de Saint-Yon au faubourg Saint-Sever de Rouen, Librairie Henri Defontaine, Rouen, 1936.
  28. La chapelle est le seul édifice subsistant de l'époque des Frères, tous les autres bâtiments ont été détruits au XIXe siècle lors de la construction de l'école normale.
  29. Les révolutionnaires violent la sépulture, brisent la dalle tumulaire, enlèvent le plomb du cercueil (pour en faire des balles, prétend-on) et rejettent les ossements pêle-mêle dans la terre. Ces restes sont exhumés et transférés en 1835, à l'école normale, rue Saint-Lô. Ils y resteront jusqu'en 1880, date de leur transfert au pensionnat.
  30. Maison-mère des Frères entre 1848 et 1905, l'hôtel de Montmorin abrite désormais le Ministère de l'Outre-Mer
  31. Entre 1880 et 1888, une chapelle fut provisoirement aménagée au rez-de-chaussée de l'ancienne fabrique Gilles, actuellement occupé par le réfectoire.
  32. Au pensionnat, c'est Mgr Julien Loth (1862-1913), qui fit le panégyrique du bienheureux de La Salle
  33. fragment trouvé lors des démolitions de 1880.
  34. Derrière ce fragment d'épitaphe, on pouvait lire un autre, avant qu'il fut encastré dans la muraille. En voici la traduction française : Ci-gît Agnès Lopez ; Née à Lisbonne au Portugal, d'une famille illustre; Épouse de Manuel Sanchez Diaz, l'an 1605; Exemple de charité et de bonté; Modèle de réserve et de modestie; Et, dans le mariage, symbole de la bienveillance et de l'union; Elle morte le 23 juin 1637; Dans sa cinquante-deuxième année; Qu'elle repose au ciel. Cette pierre tombale provenait des Cordeliers, où furent inhumés plusieurs seigneurs et marchands espagnols et portugais.
  35. Cesare Aureli est également l'auteur en 1903 de la monumentale statue de Jean-Baptiste de La Salle, quasiment identique à celle de Rouen, (mis à part l'ajout d'un second élève), visible dans la Basilique Saint-Pierre de Rome
  36. mutilée par les bombardements pendant la seconde guerre mondiale
  37. Émilien Cabuchet, (1819-1902), sculpteur français formé à Paris dans l'atelier de Pierre-Charles Simart, se spécialisa dans l'art religieux
  38. Mgr Félix-Jules-Xavier Jourdan de la Passardière (1841-1913)
  39. Dès le décret de fermeture du pensionnat paru, le frère directeur fait transporter la châsse, discrètement, enfermée dans un coffre solide, sous l'autel de la sacristie de l'église Saint-Gervais.
  40. Après la promulgation de la loi de séparation des Églises et de l'État, en 1906, la châsse est d'abord cachée au patronage Saint-Victrice, tout proche. Puis dans la petite chapelle d'une institution de jeunes filles, l'Institution Renard-Leblond, connue également sous la dénomination de pensionnat Saint-Gervais, située 104-110, rampe Saint-Gervais. C'est là que le 29 juin 1906, viennent la chercher deux frères assistants du frère supérieur général, le frère Gabriel-Marie pour l'abriter à la nouvelle maison-mère à Lembecq-les-Hal en Belgique.
  41. Auguste Détharré (1864-1940), 18e supérieur général (entre 1934 et 1940).
  42. Fêtes du Vingt-Cinquième Anniversaire, 29-30 mars 1913, Imprimerie Paul Leprêtre, Rouen, 1913.
  43. (en) « Orgues Normandie », sur Orgues Normandie (consulté le ).
  44. Dont Ferdinand Buisson était le rapporteur, cette loi précède la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican, le 29 juillet 1904.
  45. http://www.lasalle.org/fr/2019/04/rouen-france/
  46. « Classement département et national du lycée », sur L'Express, (consulté le )
  47. « Méthodologie du classement 2016 des lycées français », sur L'Express, (consulté le )
  48. Lettre-préface de Mgr André du Bois de La Villerabel, archevêque de Rouen. Dessins à la plume de Charles Dubourg. Éditions du Ve Centenaire. 1431-1931

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