Rue Garancière
La rue Garancière est une voie située dans le quartier de l'Odéon du 6e arrondissement de Paris, en France.
6e arrt Rue Garancière
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Odéon | ||
DĂ©but | 29, rue Saint-Sulpice | ||
Fin | 34, rue de Vaugirard | ||
Morphologie | |||
Longueur | 220 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Ruelle Saint-Sulpice rue Garancée rue des Fossoieurs |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 3948 | ||
DGI | 3946 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Elle débute au 29, rue Saint-Sulpice et se termine au 34, rue de Vaugirard, en face du jardin du Luxembourg. Orientée nord-sud, elle est longue de 220 m.
Le quartier est desservi par les lignes de bus RATP 58 84 89.
La station de métro la plus proche est la station Saint-Sulpice, où circulent les trains de la ligne  .
Origine du nom
Son nom actuel fait référence à l'hôtel Garancière (aujourd'hui hôtel de Sourdéac) construit au no 8 en 1540[1].
Le bâtiment abrita une teinturerie du nom de Maison Garance. C'est en référence à cette couleur que le toponyme s'installa dans l'usage[2].
Historique
Lors de son ouverture, la voie prend le nom de « ruelle Saint-Sulpice », puis de « rue Garancée » et enfin de « rue Garancière ».
Elle est citée sous le nom de « rue Garentières » dans un manuscrit de 1636.
Un plan de l'époque révolutionnaire nomme la voie « rue des Fossoieurs[3] », peut-être parce que la rue était empruntée par des convois qui transportaient les ossements des cimetières parisiens vers les catacombes alors en cours d'aménagement.
En 1843, l'alignement actuel a été décidé, avec une exception au droit de l'église Saint-Sulpice[4] dont l'abside dépasse aujourd'hui encore en saillie sur le trottoir.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 1 : le peintre et cinéaste Frédéric Back vécut à cette adresse en 1937[5].
- No 2 : au-dessus de la porte communiquant à la crypte de l’Enfant-Jésus de l'église Saint-Sulpice subsiste le no 1096. Il s’agit de l’ancienne numérotation officielle révolutionnaire (appelée aussi numérotation sectionnaire) établie en 1791[6].
- No 3 : l'Ă©diteur Francisque Gay y habita de 1914 Ă 1954 ; une plaque lui rend hommage. La Librairie Bloud et Gay et les Disques Lumen Ă©taient Ă la mĂŞme adresse.
- No 3 : anciens ateliers de la maison d'Ă©dition d'Eulalie Bouasse-Lebel (1809-1898).
- No 4 : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est né le à cette adresse[7] (une plaque lui rend hommage). Les vestiges de l'hôtel du XVIIe siècle demeurent visibles dans la cour.
- No 5 : imprimerie de Victor Goupy au XIXe siècle[8]. De nos jours UFR d'odontologie de l'université Paris-Diderot.
- No 6 : immeuble relevant du patrimoine immobilier affecté au Sénat[9]. On trouve également des locaux appartenant au Sénat dans les immeubles sis aux no 6 bis et 8 bis[9].
- No 7 : belle maison de style Restauration[10].
- No 8 : l'hôtel de Sourdéac. C'est en ces lieux que la cantatrice Spéranza Calo-Séailles (1885-1949) avait un studio où elle donna des concerts en 1937-1939[11].
- No 10 : Victor Baltard, architecte des Halles de Paris, mourut à cette adresse. C'est aussi là que s'élevait la folie du médecin Ambroise Paré.
- No 11 : petit hôtel du Nivernais, dit aussi Petit hôtel d'Entragues (le Grand se trouve au 12, rue de Tournon), dont le permis de construire date de 1769[10]. L'académicien François Thureau-Dangin l'habita[12] (une plaque lui rend hommage).
- No 12 : la fontaine Palatine, construite en 1715 par Anne de Bavière, la princesse Palatine.
- No 13 : immeuble relevant du patrimoine immobilier affecté au Sénat[9].
- Le chevet de l'Ă©glise Saint-Sulpice donne sur la rue.
- Demeure de Louis Alexandre Lescombat et de son Ă©pouse, Marie Catherine Taperet, qui commandita son assassinat en 1754.
- No 17 : hôtel du Lau d'Allemans, du nom de Jean du Lau, curé de Saint-Sulpice à partir de 1750, qui le fit construire en 1751.
- Place August-Strindberg, au croisement de la rue Saint-Sulpice.
- Immeuble au no 3.
- Plaque au no 3.
- Plaque au no 4.
- Immeuble au no 5.
- Immeuble no 8.
- Plaque au no 11.
- Fontaine du no 12.
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 566.
- Félix de Rochegude et Jean-Paul Clébert, Promenades dans les rues de Paris. La rive gauche et la Seine, Club des libraires de France, 1958, p. 191.
- « Nouveau plan routier de la ville et faubourgs de Paris divisé en ses 12 arrondissements municipaux ou mairies avec ses changements, augmentations et embellissements », années 1790.
- « Rue Garancière », Nomenclature officielle des voies de Paris, www.v2asp.paris.fr.
- « Paris, le choc de la grande ville », biographie, www.frederickback.com.
- Dominique Lesbros, Curiosités de Paris : inventaire insolite des trésors minuscules, Parigramme, impr. 2012 (ISBN 978-2-84096-735-4 et 2-84096-735-9, OCLC 793484288, lire en ligne)
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 567.
- Gallica, Biographie de l'abbé Antoine Favier par l'abbé Olier, curé doyen du Bleymard, diocèse de Mende, imprimerie Victor Goupy, 5, rue Garancière, Paris, 1875.
- « Règlement du Sénat et instruction générale du bureau », Sénat, 1er novembre 2021.
- Protections patrimoniales, 6e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 153 à 432.
- Manuel Cornejo et Dimitra Diamantopoulou, Spéranza Calo-Séailles, une Grecque à Paris et à Antony. Une cantatrice et artiste oubliée, texte en ligne.
- FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. 6e arrondissement, Hachette, 1910, p. 97.