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DiplĂ´me de langue allemande

Le diplĂ´me de langue allemande (DSD) de la confĂ©rence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture (KMK) (en allemand : Deutsches Sprachdiplom) est un examen linguistique d’allemand langue Ă©trangère ou langue seconde qui peut ĂŞtre passĂ© après plusieurs annĂ©es d'aprentissage de l’allemand[1]. Actuellement, environ 50 000 candidats passent cet examen chaque annĂ©e[2], principalement des Ă©lèves entre 14 et 19 ans. Le diplĂ´me de langue allemande premier niveau (DSD I, niveau A2/B1 du CECR) atteste aux Ă©trangers les connaissances suffisantes de l’allemand pour ĂŞtre admis dans un collège d’enseignement propĂ©deutique Studienkolleg en allemand, le diplĂ´me de langue allemande deuxième niveau (DSD II, niveau B2/C1 du CECR) atteste aux Ă©trangers les connaissances de l’allemand suffisantes pour ĂŞtre admis dans un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur en Allemagne[3].

Les différences entre le DSD et d’autres certifications linguistiques

La principale différence entre le diplôme de langue allemande DSD de la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture (KMK) et d’autres examens d’allemand langue étrangère ou langue seconde réside dans son intégration dans le milieu scolaire. L’approche du diplôme de langue allemande n’est pas le Teaching to the test, c’est-à-dire l’enseignement qui a pour but de passer l’examen, mais une progression systématique des compétences par le biais de l’enseignement de l’allemand sur plusieurs années. À l’opposé de beaucoup d’autres certificats linguistiques, la participation à l’examen n’est pas liée à des frais d’examen et est seulement possible après la participation à des cours d’allemand pendant plusieurs années. En règle générale, des professeurs de l’enseignement des Länder, pour la plupart titularisés, participent au cours du programme DSD ainsi qu’à la réalisation et l’évaluation des examens. Conçu par la KMK, le programme DSD et la certification sont d’une importance significative par rapport à d’autres institutions extra-scolaires, ce qui se reflète dans la reconnaissance dont le DSD jouit.

Historique et fonctions

Le , la KMK dĂ©cida de crĂ©er un « diplĂ´me de langue allemande » qui fut introduit en 1974[1]. Au milieu des annĂ©es 1970, le nombre des participants annuels, au niveau mondial, Ă©tait compris entre 500 et 1000 candidats, en 1995, on comptait 7 500 diplĂ´mĂ©s et en 2000, 14 000 Ă©lèves auraient participĂ© Ă  l’examen[4]. En 2007, le diplĂ´me de langue allemande fut adaptĂ© au Cadre europĂ©en commun de rĂ©fĂ©rence pour les langues. Dès lors, les diffĂ©rentes compĂ©tences acquises figurent sur les certificats.

Le diplôme de langue allemande étant remis par la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture, c’est la commission centrale pour le diplôme de langue allemande qui est responsable pour son application opérationnelle. Cette dernière se compose des représentants des Länder ainsi que des représentants de la République fédérale d’Allemagne car l’enseignement à l’étranger fait partie des compétences de cette dernière (la politique de l’éducation et des affaires culturelles à l’étranger) de même que de celle des Länder (souveraineté des Länder dans le domaine culturel). Selon ces compétences, le Comité central se compose de trois représentants des Länder ainsi que de trois représentants du gouvernement fédéral allemand. Les représentants des Länder sont originaires du Land de Hesse, de Bavière et de Rhénanie-Palatinat. Les représentants de la autorités fédérales relèvent du ministère des Affaires étrangères et au Service central pour l’enseignement allemand à l’étranger (Zentralstelle für das Auslandsschulwesen), qui fait partie de l’Office de l’administration fédérale (Bundesverwaltungsamt)[5]. Depuis 2013, le fonctionnaire ministériel bavarois Thomas Mayer est le président du comité central. Celui-ci a pour mission la direction générale et la gestion du diplôme de langue allemande ainsi que l’admission des établissements scolaires et des candidats à l’examen. Le comité central veille, de plus, à ce que le règlement des examens et les prescriptions de mise en œuvre soient respectés.

Au début, les exercices compris dans l’examen, qui avaient été appliquées partout dans le monde, furent développés par les représentants des Länder. L’administration entière fut organisée par le secrétariat de la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture. Grâce à l’expansion grandissante du nombre des élèves participants, une partie des compétences fut transmise au Service central pour l’enseignement allemand à l’étranger qui fait partie de l’Office de l’administration fédérale[6]. Comme auparavant, c’est le secrétariat de la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture (KMK) qui met à disposition le service des examens ainsi que la direction du comité central pour le diplôme de langue allemande. Elle forme la jonction entre les commissions de la KMK du côté des Länder et les institutions du côté des autorités fédérales.

La diffusion actuelle

Actuellement, le DSD est proposĂ© dans plus de 800 Ă©tablissements scolaires repartis dans 60 pays environ, parmi lesquels on compte surtout, Ă  cĂ´tĂ© de beaucoup d'Ă©tablissements scolaires allemands Ă  l’étranger, des Ă©tablissements scolaires du domaine public ou privĂ©[7]. Selon les 50 000 candidats annuels il ne se trouve pas moins de 30 000 Ă©lèves des Ă©tablissements scolaires français qui participent au DSD I[8].

En outre, un projet pilote fut introduit à Hambourg. Dans le cadre de celui-ci, un certificat du diplôme de langue allemande, dont les niveaux de langue ont été élaborés par le CECR, est remis aux élèves issus de l'immigration pour encourager l'intégration scolaire après la participation au programme DSD et à l'obtention de l'examen[9].

Descriptifs des Ă©preuves du second niveau (DSD II)[10]

Le diplôme de langue allemande, puisqu'il évalue quatre compétences linguistiques, est divisé en quatre épreuves. Aussi bien au DSD I qu'au DSD II, on trouve :

  • une Ă©preuve de comprĂ©hension orale, nommĂ©e Hörverstehen et abrĂ©gĂ©e par HV ;
  • une Ă©preuve de comprĂ©hension Ă©crite, nommĂ©e Leseverstehen ou LV ;
  • une Ă©preuve d'expression Ă©crite, nommĂ©e Schriftliche Kommunikation ou SK ;
  • une Ă©preuve d'expression orale, nommĂ©e MĂĽndliche Kommunikation ou MK.

Des épreuves de compréhensions

La Hören- et la Lesenverstehen (compréhension orale et écrite) se présentent sous la forme de QCM. Elles comportent vingt-quatre questions. Le candidat doit choisir une des trois réponses proposées. Ces questions sont réparties entre quatre parties. Il s'agit d'articles de presse, d'interviews, de témoignages... Quand il a terminé, le Prüfling reporte ses réponses sur une grille, qu'il trouve en dernière page du dossier. C'est le seul document qu'il rend à la fin de l'épreuve. Cette fiche sera lue par un système de traitement automatique.

L'expression Ă©crite

L'épreuve dure deux heures. il est demandé au candidat de faire une composition traitant d'un sujet d'actualité, de politique, d'économie, de société ou de culture, en lien avec l'Allemagne. Pour ce faire, le sujet comprend un texte, très souvent issu d'un périodique allemand ainsi qu'un graphique et une problématique. Il s'agit alors de présenter les documents et de disserter à partir de la problématique donnée. Cette partie est aussi notée sur vingt-quatre. Elle prend en compte la connaissance de la langue, la structure du devoir, son contenu, la pertinence de la réponse apportée...

L'Ă©preuve orale

Elle a lieu plus tard que les trois autres. Elle se déroule en deux temps.

Le candidat présente un exposé préparé devant un jury composé de deux autochtones mandatés par le KMK. Il doit parler, pendant cinq minutes, d'un sujet en rapport avec l'Allemagne. Son choix est libre du moment qu'il est question de l'Allemagne, ou à défaut, du monde germanophone. S'ensuivent cinq minutes de questions.

Ensuite, le groupe d'examinateur donne un autre sujet au candidat. Dessus figure une notion, les études à l'étranger par exemple, ainsi que sept termes s'y rapportant. L'examiné a vingt minutes pour préparer un autre discours de cinq minutes à partir de ces éléments. L'oral du DSD II s'achève sur cinq autres minutes d'entretien.

Admissibilité[10]

Depuis 2014, les candidats au DSD II scolarisés et passant l'examen avec leur établissement ne peuvent se présenter aux épreuves que s'ils attestent d'une moyenne en allemand de 11/20. Pour obtenir le niveau A2 ou le niveau B2, selon l'examen, il faut atteindre la note de 8/24 pour chaque épreuve. Le B1 et le C1 sont accordés à partir de 14/24 aux épreuves de compréhension et 12/24 en expression. Si la validation n'est pas homogène, le candidat est admis au niveau le plus bas qu'il a atteint. Il est cependant détaillé, sur son diplôme, les épreuves où le niveau supérieur a été validé.

Débouchés

DiplĂ´me de langue allemande, premier niveau (DSD I)

En France, le diplôme de langue allemande, premier niveau (DSD I) se déroule dans le cadre d’un accord de partenariat dit Länderprojekt sous la désignation « certification allemande » du ministère de l’Éducation nationale. En règle générale, la conférence permanente des ministres de l'Éducation et la Culture (KMK) prévoit environ six à huit cents cours d'allemand de quarante-cinq minutes avant l'obtention du diplôme de langue allemande, DSD I[11]. De manière analogue au DSD II, des compétences en matière de communication orale et écrite, ainsi qu'en matière de compréhension orale et de lecture doivent être attestées lors de l'examen. Selon les conditions générales des examens linguistiques d'allemand pour l'admission à une université allemande (RO-DT)[12], le DSD I atteste des connaissances de l’allemand suffisantes pour être admis dans un collège d’enseignement propédeutique (Studienkolleg).

Diplôme de langue allemande, deuxième niveau (DSD II)

Dans un cas individuel, le fait de passer le DSD II ne dĂ©pend pas de l'obtention du DSD I. Les diffĂ©rentes compĂ©tences en matière de communication orale et Ă©crite, de comprĂ©hension orale et de lecture du niveau B2/C1 sont testĂ©es après plusieurs annĂ©es de cours d'allemand Ă  l'Ă©cole. En règle gĂ©nĂ©rale, la KMK prĂ©voit environ 800 Ă  1 200 cours d'allemand de 45 minutes jusqu'Ă  l'obtention du diplĂ´me de langue allemande, deuxième niveau (DSD II)[11]. Selon les conditions gĂ©nĂ©rales des examens linguistiques d'allemand pour l'admission dans l'enseignement supĂ©rieur allemand (RO-DT)[12], le DSD II atteste des connaissances de l’allemand suffisantes pour suivre des cours de l’enseignement supĂ©rieur en Allemagne. Les Ă©tablissements universitaires reconnaissent le DSD II des Ă©lèves qui s'intĂ©ressent Ă  des Ă©tudes en Allemagne si les compĂ©tences affichĂ©es sur le diplĂ´me correspondent aux conditions gĂ©nĂ©rales d'agrĂ©ment de l'Ă©tablissement ou du programme d'Ă©tudes concret.

Notes et références

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