Noyen-sur-Seine
Noyen-sur-Seine est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de Seine-et-Marne, en rĂ©gion Ăle-de-France.
Noyen-sur-Seine | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Ăle-de-France | ||||
DĂ©partement | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Provins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Bassée - Montois | ||||
Maire Mandat |
André Capmarty 2020-2026 |
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Code postal | 77114 | ||||
Code commune | 77341 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Noyennais | ||||
Population municipale |
382 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 27âČ 06âł nord, 3° 21âČ 04âł est | ||||
Altitude | Min. 55 m Max. 64 m |
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Superficie | 12,24 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Provins | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
GĂ©olocalisation sur la carte : Ăle-de-France
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Liens | |||||
Site web | noyensurseine.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation
Noyen-sur-Seine est Ă 14 km au sud-est de Longueville, 15 km de Provins, 10 km de Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine, 25 km de Montereau-Fault-Yonne, 30 km de Sens, 65 km de Melun et 100 km de Paris.
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
Dans la plaine alluviale boisée et marécageuse de la Bassée, la commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité trÚs faible[1]. L'altitude varie de 55 mÚtres à 64 mÚtres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 58 mÚtres d'altitude (mairie)[2].
RĂ©seau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de seize cours d'eau référencés :
- la Seine, fleuve long de 774,76 km[3], anciennes boucles de la Seine, ainsi que :
- un bras de 2,04 km[4] ;
- un bras de 2,87 km[5] ;
- un bras de la Grande Noue d'Hermé, 0,95 km[12] ;
- le Resson, long de 23,71 km[13], affluent de la Seine ;
- le fossé 01 de la Ferme d'Isle, canal non navigable de 1,95 km[14], qui conflue avec la Seine ;
- le canal 01 de la Commune de Villiers-sur-Seine, long de 4,82 km[15] ;
- le canal de Beaulieu, long de 9,11 km[16] ;
- la Grande Noue dâHermĂ©, longue de 21,61 km[17], affluent du Ruisseau des MĂ©ances ;
- le canal 01 de la Bouteille, long de 1,43 km[18], qui conflue avec Le Vieil Orvin.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 24,93 km[19].
Gestion des cours d'eau
Afin dâatteindre le bon Ă©tat des eaux imposĂ© par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intĂ©grĂ©e sâarticulent Ă diffĂ©rentes Ă©chelles : le SDAGE, Ă lâĂ©chelle du bassin hydrographique, et le SAGE, Ă lâĂ©chelle locale. Ce dernier fixe les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le dĂ©partement de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[20].
La commune fait partie du SAGE « BassĂ©e Voulzie », en cours d'Ă©laboration en dĂ©cembre 2020. Le territoire de ce SAGE concerne 144 communes dont 73 en Seine-et-Marne, 50 dans l'Aube, 15 dans la Marne et 6 dans l'Yonne, pour une superficie de 1 710 km2[21]. Le pilotage et lâanimation du SAGE sont assurĂ©s par Syndicat Mixte Ouvert de lâeau potable, de lâassainissement collectif, de lâassainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la dĂ©moustication (SDDEA), qualifiĂ© de « structure porteuse »[22].
Climat
ParamÚtres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,9 °C |
La commune bĂ©nĂ©ficie dâun « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France dĂ©finie en 2010. Ce type affecte lâensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalitĂ© des communes de Seine-et-Marne[23].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[24]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[23]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales[25]. Cette Ă©volution peut ĂȘtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve Ă 52 km Ă vol d'oiseau[26], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour 1981-2010[27] Ă 11,6 °C pour 1991-2020[28].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[29] - [30].
Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : la rĂ©serve naturelle nationale de «La BassĂ©e», d'une superficie de 867 ha, la plus grande dâĂle de France. Elle englobe une mosaĂŻque de milieux, Ă©troitement liĂ©s Ă la dynamique de la Seine et des noues, qui abrite un patrimoine naturel d'exception[31] - [32].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les Ătats Membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[33].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[34] - [Carte 1] :
- la « BassĂ©e », d'une superficie de 1 403 ha, une vaste plaine alluviale de la Seine. Elle abrite la plus grande et lâune des derniĂšres forĂȘts alluviales du Bassin parisien ainsi quâun ensemble relictuel de prairies humides[35] - [36].
et un au titre de la « directive Oiseaux »[34] :
- la « BassĂ©e et plaines adjacentes », d'une superficie de 27 643 ha, une vaste plaine alluviale de la Seine bordĂ©e par un coteau marquĂ© au nord et par un plateau agricole au sud. Elle abrite une importante diversitĂ© de milieux qui conditionnent la prĂ©sence dâune avifaune trĂšs riche[37] - [38].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Le territoire communal de Noyen-sur-Seine comprend quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] - [39] - [Carte 2] :
- les « anciens méandres de la Seine à Noyen » (104,59 ha)[40] ;
- les « boisements alluviaux entre Herme et Melz-sur-Seine » (939,4 ha), couvrant 4 communes du département[41] ;
- la « Reserve de la Bassée et Abords » (1 062,13 ha), couvrant 8 communes du département[42] ;
- la « Zone humide de la Coupée à Noyen » (52,88 ha)[43] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] - [39], la « vallée de la Seine entre Montereau et Melz-sur-Seine (Bassée) » (14 216,75 ha), couvrant 26 communes du département[44].
- Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Noyen-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [45] - [46] - [47].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[48] - [49].
Lieux-dits et Ă©carts
La commune compte 74 lieux-dits administratifs[Note 6] répertoriés consultables ici[50] (source : le fichier Fantoir) dont le Port-Montain, les Perches et le Vezoult.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (51,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (43,2 %), forĂȘts (40,4 %), eaux continentales[Note 7] (6,2 %), prairies (4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,5 %), zones urbanisĂ©es (2,7 %)[51].
ParallĂšlement, L'Institut Paris RĂ©gion, agence d'urbanisme de la rĂ©gion Ăle-de-France, a mis en place un inventaire numĂ©rique de l'occupation du sol de l'Ăle-de-France, dĂ©nommĂ© le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisĂ© rĂ©guliĂšrement depuis sa premiĂšre Ă©dition en 1982. RĂ©alisĂ© Ă partir de photos aĂ©riennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, Ă©quipements, activitĂ©s Ă©conomiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'Ă 81 postes, diffĂ©rente de celle de Corine Land Cover[52] - [53] - [Carte 3]. L'Institut met Ă©galement Ă disposition des outils permettant de visualiser par photo aĂ©rienne l'Ă©volution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Planification
La loi SRU du a incitĂ© les communes Ă se regrouper au sein dâun Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis dâamĂ©nagement de lâespace au sein dâun SCoT, un document dâorientation stratĂ©gique des politiques publiques Ă une grande Ă©chelle et Ă un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Grand Provinois, dont le projet a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le , portĂ© par le syndicat mixte dâĂ©tudes et de programmation (SMEP) du Grand Provinois, qui regroupe les CommunautĂ©s de Communes du Provinois et de BassĂ©e-Montois, soit 82 communes[54].
La commune, en 2019, avait engagé l'élaboration d'un plan local d'urbanisme. Un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté de communes de la Bassée - Montois était en élaboration[55] - [56].
Logement
En 2017, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 223 dont 99,1 % de maisons (maisons de ville, corps de ferme, pavillons, etc.)[Note 8].
Parmi ces logements, 69,2 % étaient des résidences principales, 28 % des résidences secondaires et 2,8 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 82,2 % contre 14,6 % de locataires et 3,2 % logés gratuitement[57].
Voies de communication et transports
- Cars Moreau : lignes 3, 4C, 7, 203.
- ProCars : ligne 11 (Provins - Nogent-sur-Seine).
- Les gares à proximité :
La commune est traversĂ©e, au sud, par la Route DĂ©partemental D411 (Nogent-Sur-Seine â Montereau-Fault-Yonne), anciennement N51, dĂ©classĂ©e depuis 1972.
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Novionum au XIe siÚcle[58] ; Nojon en 1134[59] ; Beatus Martinus de Noein en 1152[60] ; Noien vers 1201[61] ; Neun vers 1201 (Livre des vassaux) ; Noains et Noan vers 1222 (Livre des vassaux) ; Noien, domus fortis en 1249[62] ; Nouem, Noen et Noien au XIIIe siÚcle (Livre des fiefs) ; Noen en 1325[63] ; Prior de Noemio vers 1350 (Pouillé) ; Noyen en 1400[64] ; Noion en 1452[65] ; Noem sur Seine en 1648 (Pouillé de Sens).
De l'adjectif gaulois novio « nouveau », accompagné du mot gaulois ó-magos[66]. Le mot gaulois magos a d'abord désigné un simple champ, puis un champ de foire, un marché et enfin le village ou la ville qui se développe autour de ce marché.
Les Gaulois mettaient l'accent tonique sur la derniĂšre voyelle -o- du premier Ă©lĂ©ment : les finales en -ĂŽmagos se sont donc transformĂ©es en -ĂŽmos pour finalement ĂȘtre rĂ©duites au simple son -on, -an ou -en.
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
La commune a signé un contrat de non-prolifération des produits phytosanitaires. Elle a reçu, en 2020, le Trophée Zéro Phyt'Eau, attribué par le Département de Seine-et-Marne.
Histoire
Deux phases d'occupation humaine
En 1960, Daniel Jalmain dĂ©couvre par prospection aĂ©rienne le site nĂ©olithique de Noyen-sur-Seine, un village implantĂ©, d'une superficie de 2,5 ha, dans un mĂ©andre de la Seine[68] et protĂ©gĂ© par des fortifications, ensemble de fossĂ©s en arc de cercle renforcĂ©s par des palissades discontinues et une enceinte. Curieusement, les habitats ont Ă©tĂ© construits de part et d'autre de l'enceinte dans lâespace dĂ©limitĂ© par les palissades. Les rigoles de fondation et les trous de poteaux des habitations ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Les habitations semblent avoir Ă©tĂ© Ă©difiĂ©es en rangĂ©es selon l'axe des vents dominants, avec une orientation au sud. Des cuvettes de 1 m Ă 1,50 m de diamĂštre creusĂ©es sur une profondeur de 0,25 m Ă 0,30 m ont Ă©tĂ© reconnues comme des aires de combustion. L'ensemble rappelle les habitats sur Ă©peron barrĂ© du Centre-Est de la France[69]. Daniel Jalmain dĂ©couvre ainsi la premiĂšre enceinte Ă fossĂ© interrompu de la fin du 5e millĂ©naire avant J.-C. connue dans le Bassin parisien.
Une mĂ©thode novatrice et extensive a Ă©tĂ© mise au point pour dĂ©caper la terre arable et dĂ©gager prĂ©cisĂ©ment tous les vestiges mobiliers du niveau archĂ©ologique. Elle combinait lâutilisation contrĂŽlĂ©e dâengins mĂ©caniques et lâintervention manuelle de plus en plus fine, avec un outillage diversifiĂ©.
On distingue sur ce site deux phases dâoccupation qui constituent un systĂšme complexe entiĂšrement dĂ©gagĂ© et Ă©tudiĂ©. Une sĂ©rie de palissades a successivement barrĂ©, sur 350 mĂštres, le mĂ©andre de la Seine oĂč se trouve l'habitat, isolant ainsi une aire de 7 Ă 8 hectares pouvant correspondre Ă l'emplacement du village. Par la suite, les hommes ont Ă©difiĂ© une enceinte Ă fossĂ© interrompu, plus petite, cernant une surface de 2,5 hectares. Les vestiges dĂ©couverts comprennent des structures de retranchement, entiĂšrement arasĂ©e et comblĂ©es (fossĂ©s, tranchĂ©es de palissades...) et des restes d'habitats attestĂ©s par les objets abandonnĂ©s sur place, formant une couche archĂ©ologique juste sous la terre arable.
Le matériel archéologique découvert est riche : galets, outils et éclats de silex, meules, vases en céramiques, ossements d'animaux[69]... L'étude des aires de rebut a permis de reconstituer la faune qui était consommée par les hommes préhistoriques : brochet, anguille, perche et tanche et quelques canards, mais aussi cistude et castor[70].
Deux pirogues et d'autres outils prĂ©historiques ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es : une, prĂ©historique, du mĂ©solithique[71], qui date, aprĂšs datation par le carbone 14, de 7960 ± 100 BP soit 7190-6450 av J.C., dĂ©couverte en 1984 et une carolingienne dĂ©couverte en 1992. Elle est datĂ©e de l'Ă©poque carolingienne avec une date d'abattage de l'arbre de 834 ap J.-C (ces deux derniĂšres Ă©tant exposĂ©es au MusĂ©e dĂ©partemental de PrĂ©histoire d'Ăle-de-France Ă Nemours).
Mais de nombreux objets abandonnés
Contrairement aux habitations de type danubien du NĂ©olithique ancien (caractĂ©risĂ©es par de grandes maisons de bois et de torchis, reconnaissable Ă leurs cinq rangĂ©es de trous de poteaux), lâhabitat de Noyen-sur-Seine nâa laissĂ© que quelques cuvettes, certaines empierrĂ©es, pouvant correspondre Ă des foyers. Ces espaces dâhabitat dĂ©pourvus de structure posent alors la question de la nature des constructions. Cependant, la bonne prĂ©servation du niveau dâoccupation, fouillĂ© sur 10 000 m2, a permis une analyse de la dispersion des vestiges et une restitution de lâorganisation de lâhabitat.
On observe des unitĂ©s de 10 Ă 20 m2, comprenant meules et vases de stockage, et dâautres, Ă©tablies sur des chapes empierrĂ©es, nâayant conservĂ© aucun vestige domestique. Des vases Ă provisions Ă©crasĂ©s sur place, des meules Ă©clatĂ©es en petits blocs, sans doute sous lâeffet de chocs thermiques, soulĂšvent lâhypothĂšse de lâabandon du village.
Mobilier funéraire et statuette rituelle
Certains fossés ont été le siÚge de «dépÎts» intentionnels paraissant relever de pratiques cultuelles : crùne humain, vases en céramique entiers ou cassés sur place, parties de squelettes d'animaux domestiques...
De rares sĂ©pultures, celles de deux enfants et d'un adulte, en relation avec les retranchements, sont contemporaines de ces occupations. Les deux enfants sont ĂągĂ©s dâenviron huit ans : ils se trouvent lâun dans une fosse allongĂ©e, lâautre dans une fosse arrondie ; tous deux sont accompagnĂ©s de cĂ©ramiques et, pour le second, dâune hache en silex. Lâadulte, une femme ĂągĂ©e de plus de cinquante ans, a Ă©tĂ© inhumĂ©e Ă lâemplacement dâune tranchĂ©e de palissade, au sommet du remplissage. Elle est Ă©galement accompagnĂ©e de cĂ©ramiques qui Ă©voquent la fin du NĂ©olithique moyen. On note Ă©galement la prĂ©sence dâos humains erratiques dans le fossĂ© du premier retranchement ainsi quâau sein du niveau dâoccupation.
Parmi les nombreux vestiges, des fragments de figurines féminines en plaquettes de céramique, dispersées depuis les lieux d'habitat jusqu'aux aires de «dépÎts» (voire dépotoirs), évoquent l'existence d'un culte domestique connu dans tous les sites du Néolithique moyen (5e- 4e millénaire avant J.-C.).
Cette statuette en terre cuite, qui représente une figurine féminine, a été découverte en trois fragments épars sur le site néolithique de Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne).
Un modÚle stylisé
Il sâagit dâune figurine fĂ©minine de 12,6 cm de haut. Les bras, modelĂ©s en haut-relief, sont assez courts et les mains suggĂ©rĂ©es par de fines incisions. Lâobjet est incomplet, les jambes et les pieds ne sont pas conservĂ©s. La trouvaille, sur ce site, de fragments appartenant Ă dâautres figurines, laisse supposer que la statuette possĂ©dait des jambes fuselĂ©es et de trĂšs petits pieds.
Ă lâorigine, elle Ă©tait de couleur brune ; la couleur rouge de la partie mĂ©diane (bassin) est due Ă lâaction du feu, aprĂšs la fracture de la piĂšce.
Lâabsence de tĂȘte nâest pas due Ă une cassure. Si tĂȘte il y avait, elle ne pouvait ĂȘtre que rapportĂ©e : une logette cylindrique de 3,8 cm de long sâenfonce longitudinalement dans le buste. Il est Ă©galement envisageable qu'un Ă©lĂ©ment quelconque en matiĂšre pĂ©rissable (bois, osâŠ) ait Ă©tĂ© logĂ© dans cette petite cavitĂ©.
Objet usuel ou objet de culte ?
La face postĂ©rieure de cette statuette prĂ©sente des caractĂšres anatomiques peu marquĂ©s. Elle Ă©voque la forme dâune spatule ou d'une palette.
Dâautres fragments de torses, de bassins ou de jambes, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s sur ce site, la plupart mĂȘlĂ©s Ă des objets de rebut, laissant supposer que ces figurines Ă©taient des objets courants, sans valeur exceptionnelle. Elles pourraient nĂ©anmoins relever d'un culte domestique.
Cette petite figurine incarne la maternité et, par conséquent, la fécondité, dans la pure tradition des figurines néolithiques connues dans le Bassin méditerranéen depuis la plus haute Antiquité.
Une culture composite
Dans ce mĂȘme secteur de la vallĂ©e de la Seine, comme dans toutes celles du Bassin parisien, d'autres enceintes sont connues et suggĂšrent le partage et le contrĂŽle des territoires entre les diffĂ©rentes communautĂ©s nĂ©olithiques. Mais des habitats ouverts, dĂ©pourvus de retranchement, sont Ă©galement attestĂ©s.
Le trĂšs abondant mobilier recueilli, cĂ©ramique et lithique, a permis de dĂ©finir un faciĂšs culturel original : le groupe de Noyen-sur-Seine, qui rassemble des caractĂšres composites. Certains, issus du fond de Cerny, sâexpriment notamment dans une partie de lâindustrie sur Ă©clats ; dâautres, matĂ©rialisant des influences nord-orientales dâune part, et mĂ©ridionales dâautre part, portent sur la cĂ©ramique.
Ce groupe fait donc la synthĂšse des Ă©volutions culturelles qui marquent le sud-est du Bassin parisien Ă la fin du 5e millĂ©naire, oĂč se rencontrent les courants mĂ©ridionaux et orientaux.
Moulage dâune sĂ©pulture nĂ©olithique
Cette sĂ©pulture fĂ©minine, nĂ©olithique, a Ă©tĂ© retrouvĂ©e Ă Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne). Son squelette relativement bien conservĂ© a permis dâen rĂ©aliser un moulage. La dĂ©funte Ă©tait accompagnĂ©e dâoffrandes et dâeffets personnels.
La sĂ©pulture dâune femme ĂągĂ©e
Ce squelette reposait dans une fosse creusĂ©e dans une tranchĂ©e de palissade qui barre le mĂ©andre du site de Noyen-sur-Seine, « le Haut des NachĂšres » (Seine-et-Marne). DĂ©couvert Ă la base mĂȘme du labour, ses ossements prĂ©sentent des fractures qui rĂ©sultent, pour la plupart, du tassement dĂ» aux engins agricoles.
Il appartient Ă une femme plutĂŽt ĂągĂ©e. La main, retrouvĂ©e sous le crĂąne, avait probablement glissĂ©e sous le poids dâun bracelet. La flexion extrĂȘme des deux membres supĂ©rieurs et la position insolite du bras droit suggĂšre quâun traitement particulier a Ă©tĂ© rĂ©servĂ© Ă la dĂ©funte, peut-ĂȘtre un ensevelissement postĂ©rieur au dĂ©cĂšs.
Des offrandes pour lâau-delĂ
Deux rĂ©cipients en terre cuite - dont lâun Ă©tait manifestement brisĂ© dĂšs lâenfouissement - ainsi quâun poinçon en os avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s dans la sĂ©pulture. Les vases permettent de dater la sĂ©pulture du NĂ©olithique moyen (vers 4000 â 3500 avant J.-C).
LâinhumĂ©e portait un bracelet de pendeloques en pierre, os et coquillages, peut-ĂȘtre une parure portĂ©e de son vivant. Le pendentif en pierre a Ă©tĂ© façonnĂ© dans un fragment de bracelet beaucoup plus ancien, peut-ĂȘtre vieux de plus de 1 000 ans, car datable du NĂ©olithique ancien. Le fragment a Ă©tĂ© perforĂ© pour lâintĂ©grer au bracelet. La rĂ©cupĂ©ration de fragments de bracelets trĂšs anciens est frĂ©quente tout au long du NĂ©olithique. Ce geste a probablement une signification dont la nature nous Ă©chappe (souci esthĂ©tique, acte symbolique ?).
Moyen Ăge
Plus prÚs de nous, le chùteau du XVIIIe siÚcle est encadré par des communs édifiés au XVIe siÚcle entre 1553 et 1556 par François de Carnavalet, grand écuyer du roi Henri II pour y établir un haras royal.
François de Kernevenoy, seigneur de Noyen, appartenait à l'une des plus nobles familles de Bretagne.
Il avait épousé Jeanne Huraut, fille de Jean, sieur de Veuil et de Jeanne de Raquier.
Le fief de Kernevenoy était situé dans la paroisse, devenue aujourd'hui commune de Quimper-Guézennec, canton de Pontrieux, arrondissement de Guimgamp dans les CÎtes-d'Armor. Le surnom de Carnavalet lui a été donné sous le rÚgne de Henri II.
Le roi à cette époque avait 10 000 chevaux ; il mourut en tournoi sur le cheval turc « le malheureux », tué par le capitaine Montgomery. Carnavalet avait dressé « Le Moreau superbe » qui dansait la volte et le futur roi Charles IV se le fit céder contre indemnité royale. Carnavalet fut distingué as hippique et fut nommé écuyer du roi.
Quand il mourut en 1571, son corps fut inhumĂ© en l'Ă©glise Saint-Germain-l'Auxerrois, face Ă l'entrĂ©e Est du Louvre actuel mais son cĆur fut dĂ©posĂ© dans une sĂ©pulture face Ă l'autel en l'Ă©glise Saint-Blaise-et-Sainte-Vierge de Noyen.
L'Ă©glise
La construction de l'Ă©glise doit remonter vers le 11e ou 12e siĂšcle, Ă©poque ou la population de Noyen s'est trouvĂ©e ĂȘtre assez importante mais Ă l'origine ce n'Ă©tait qu'une simple chapelle construite par le seigneur.
En 1567 débute la 2e guerre de religion et les troupes du prince de Condé logent à Sourdun ; Bray et Nogent sont villes huguenotes (protestantes). Un camp de Réformés est établi entre Sens, Bray et Nogent. Les soldats brûlent les églises de Voulton, Villenauxe-la-Petite, Noyen, Courlon ainsi que les chùteaux de Vertilly, Courceroy, Lamotte et Noyen.
En tout cas, il faut admettre que cette Ă©glise existait telle qu'elle est aujourd'hui avant 1571, car on voit dans le chĆur une inscription oĂč est inhumĂ© le cĆur de Mr Carnavalet, lequel dĂ©cĂ©da le 18 avril 1571.
Des travaux considérables furent effectués en 1774 pour une somme de 3 875 livres.
Un extrait du registre paroissial en date du 13 octobre 1778 relate que la cloche unique d'un poids de 762 livres et demi Ă©tant cassĂ©e, elle a Ă©tĂ© refondue en une cloche de 688 livres et qu'une deuxiĂšme de 473 livres et demi lui a Ă©tĂ© adjointe. Ces cloches ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© fondues pendant la RĂ©volution car il n'y a plus actuellement qu'une seule cloche.
Quant au presbytÚre, il a été construit à la veille de la Révolution par Monseigneur Boizot dernier prieur. La commune de Noyen est devenue propriétaire de la totalité à partir du 27 juin 1832.
Ăquipements et services
Eau et assainissement
Lâorganisation de la distribution de lâeau potable, de la collecte et du traitement des eaux usĂ©es et pluviales relĂšve des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rĂŽle des EPCI Ă fiscalitĂ© propre en leur transfĂ©rant cette compĂ©tence. Ce transfert devait en principe ĂȘtre effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilitĂ© dâun report de ce transfert au [72] - [73].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune de Noyen-sur-Seine ne dispose pas d'assainissement collectif[74] - [75].
Lâassainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[76]. La communautĂ© de communes de la BassĂ©e - Montois (CCBM) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vĂ©rifier la bonne exĂ©cution des travaux de rĂ©alisation et de rĂ©habilitation, ainsi que le bon fonctionnement et lâentretien des installations[74] - [77].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui gÚre le service en régie[74] - [78] - [79].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classĂ©es en zone de rĂ©partition des eaux (ZRE), signifiant un dĂ©sĂ©quilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible dâaggraver ce dĂ©sĂ©quilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie dâune distribution dâune eau de qualitĂ© en permanence sur le territoire du dĂ©partement, le troisiĂšme Plan dĂ©partemental de lâeau signĂ©, le , contient un plan dâactions afin dâassurer avec priorisation la sĂ©curisation de lâalimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et publiĂ© en dĂ©cembre 2020 un schĂ©ma dĂ©partemental dâalimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont dĂ©finis. La commune fait partie du secteur BassĂ©e Montois[80].
Population et société
Politique et administration
Dans le canton et lâarrondissement de Provins et la 4e circonscription.
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[82].
En 2020, la commune comptait 382 habitants[Note 9], en augmentation de 7,91 % par rapport Ă 2014 (Seine-et-Marne : +3,69 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Loisirs
La commune dispose d'un parc de jeu pour enfant, d'un terrain de tennis - Basketball , d'un terrain de football, d'un terrain de boule, d'un terrain de VTT, des agrĂšs de sports et d'une table de pingpong. La commune dispose aussi de plusieurs Boites Ă Livres qui couvrent tout le territoire. Il y a aussi un terrain de camping sur le territoire de la commune.
Vie locale
La municipalité a mis en place un conseil municipal des jeunes, élu, qui représente leur génération dans le village.
La commune organise plusieurs manifestations festives (environ une par mois) pour dynamiser le village.
Vie scolaire
MĂ©dias
- La commune possĂšde un site internet et un journal communal : Le Carnavalet.
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 160, représentant 398 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 580 euros[85].
Emploi
En 2017 , le nombre total dâemplois dans la zone Ă©tait de 36, occupant 172 actifs rĂ©sidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) ùgée de 15 à 64 ans s'élevait à 68,9 % contre un taux de chÎmage de 9,8 %.
Les 21,3 % dâinactifs se rĂ©partissent de la façon suivante : 7,4 % dâĂ©tudiants et stagiaires non rĂ©munĂ©rĂ©s, 7,4 % de retraitĂ©s ou prĂ©retraitĂ©s et 6,6 % pour les autres inactifs[86].
Entreprises et commerces
En 2018, le nombre d'Ă©tablissements actifs Ă©tait de 21 dont 2 dans lâindustrie manufacturiĂšre, industries extractives et autres, 5 dans la construction, 3 dans le commerce de gros et de dĂ©tail, transports, hĂ©bergement et restauration, 1 dans les activitĂ©s immobiliĂšres, 5 dans les activitĂ©s spĂ©cialisĂ©es, scientifiques et techniques et activitĂ©s de services administratifs et de soutien, 4 dans lâadministration publique, enseignement, santĂ© humaine et action sociale et 1 Ă©tait relatif aux autres activitĂ©s de services[87].
En 2019, 5 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 4 individuelles.
- La commune dispose d'un boulanger - pùtissier - épicier qui passe tous les matins sauf les lundis et les vendredis, la commune dispose d'un boucher - charcutier - traiteur qui passe le mercredi dans le village, elle dispose aussi d'un dépÎt de gaz butane et propane, d'une menuiserie générale, de chambres d'hÎtes, d'une agence immobiliÚre, d'un magasin de produits de beauté, d'une tapisserie et d'un cabinet d'infirmiÚres libérales.
- Une industrie de génération de biométhane est sur le territoire de la commune depuis 2018. Il y a plusieurs sabliÚres sur la commune. Plusieurs entreprises agricoles sont implantées sur le territoire. Les commerces de la commune contribuent à son économie.
Agriculture
Noyen-sur-Seine est dans la petite région agricole dénommée la « Bassée » ou « Basse Seine », au sud-est du département[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 10] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[88].
Si la productivitĂ© agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tĂȘte des dĂ©partements français, le dĂ©partement enregistre un double phĂ©nomĂšne de disparition des terres cultivables (prĂšs de 2 000 ha par an dans les annĂ©es 1980, moins dans les annĂ©es 2000) et de rĂ©duction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les annĂ©es 2010[89]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune oĂč le nombre dâexploitations est passĂ© de 5 en 1988 Ă 2 en 2010. ParallĂšlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 113 ha en 1988 Ă 312 ha en 2010[88]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente les principales caractĂ©ristiques des exploitations agricoles de Noyen-sur-Seine, observĂ©es sur une pĂ©riode de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension Ă©conomique[88] - [Note 11] | |||
Nombre dâexploitations (u) | 5 | 3 | 2 |
Travail (UTA) | 8 | 9 | 4 |
Surface agricole utilisée (ha) | 565 | 511 | 623 |
Cultures[90] | |||
Terres labourables (ha) | 543 | 490 | s |
Céréales (ha) | 411 | s | s |
dont blé tendre (ha) | 185 | 184 | s |
dont maĂŻs-grain et maĂŻs-semence (ha) | 155 | s | s |
Tournesol (ha) | 38 | s | |
Colza et navette (ha) | s | s | s |
Ălevage[88] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 12]) | 1 | 0 | 0 |
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le chĂąteau de Noyen-sur-Seine, ClassĂ© MH (1960, 2009, L'ensemble du chĂąteau proprement dit ; les douves ; le sol de la cour d'honneur et des parterres en 1960. Les communs du chĂąteau, en totalitĂ© en 2009)[91]. Le chĂąteau a appartenu auparavant Ă François de Carnavalet, Grand Ăcuyer du Roi Henri II de Valois-AngoulĂȘme (Maison rĂ©gnante en France).
- Construit au XVIIIe siĂšcle, par la Famille Montchal, sur les restes d'un chĂąteau du XVIe siĂšcle dont il ne reste que les communs.
- L'Ă©glise Notre-Dame-de-l 'Assomption, ClassĂ© MH (1976, 1987, L'ensemble de l'Ă©glise proprement dit ; les tableaux et statuts, l'autel, la clĂŽture du cĆur et l'encensoir.) (antĂ©rieurement Saint-Blaise et de la Sainte-Vierge), XIIe siĂšcle et XVIe siĂšcle[92] (rĂ©cemment rĂ©nover). Construite antĂ©rieurement Ă 1571, probablement au XIe siĂšcle - XIIe siĂšcle.
- Au pied de l'autel se trouve une plaque de marbre gravĂ©e derriĂšre laquelle est inhumĂ© le cĆur de François de Carnavalet, Grand Ăcuyer du Roi Henri II de Valois-AngoulĂȘme (Maison rĂ©gnante en France)[93].
Inscription en moyen français de la plaque de marbre
"CY GIST LE COEVR DE HAVLT ET PVISSANT SEIGNEVR MESSIRE FRANCOIS DE CARNEVENOY EN SON VIVANT CHEVALIER DE LORDRE DU ROY CONSEILLER EN SES CONSEILS DESTAT ET PRIVE GOVVERNEVR DE MONSEIGNEVR DE DVC DANIOV FILZ ET FRERE DE ROY CHEF DE SON CONSEIL SVPERINTENDANT DE SES MAISOS ET AFFAIRES ET GOVVERNEVR DANIOV BOVRBONNOIS ET FORES LIEVTENANT DE CENT HOMMES DARMES DE LA COMPAIGNE DVDIS DVC DANIOV DE PRESENT ROY DE FRANCE ET DE POLLONGNE LEQVE DECEDA LE 18 IOVR D".
Traduction
"CI-GĂT LE CĆUR DU HAUT ET PUISSANT SEIGNEUR, MESSIRE FRANĂOIS DE KERNEVENOY (dit de Carnavalet) EN SON VIVANT CHEVALIER DE L'ORDRE DU ROI (Ordre de Saint - Michel), CONSEILLER AU CONSEIL D'ĂTAT ET GOUVERNEUR DE MONSEIGNEUR LE DUC D'ANJOU, FRĂRE DU ROI, CHEF DE SON CONSEIL, SURINTENDANT SUR SES MAĂS (ImpĂŽts de lâĂ©poque) ET SUR SES AFFAIRES ET GOUVERNEUR D'ANJOU DE BOURGOGNE ET LIEUTENANT DE CENT HOMMES D'ARMES DE LA COMPAGNIE DU DUC DANIOV, DU PRĂSENT ROI DE FRANCE ET POLOGNE EST DĂCĂDĂ LE ."
- Le PresbytĂšre, construit Ă la veille de la RĂ©volution de 1789.
- L'Ă©cluse-barrage du Vezoult.
- La réserve Naturelle de la Bassée.
- Le travail du Maréchal-ferrant, ancien appareil servant au ferrage des grands animaux.
- Les pirogues et objets du mésolithique et carolingiens.
- La Mairie datant des années 1880.
Patrimoine naturel
La commune possÚde un morceau de la Réserve naturelle nationale de la Bassée sur son territoire.
Personnalités liées à la commune
- François de Kernevenoy dit de Carnavalet (1519-1571), ancien propriĂ©taire du chĂąteau de Noyen-sur-Seine, Grand Ăcuyer de Roi Henri II de Valois-AngoulĂȘme (Roi de France)[93], gouverneur du duc d'Anjou futur roi Henri III de France, Seigneur de Noyen, de Fontaines-Fourches et de Grisy. Il appartenait Ă l'une des plus nobles familles de Bretagne. Il est le frĂšre de l'ĂvĂȘque de TrĂ©guier, Claude de Kernevenoy.
- Simon Jules Brévignon (1823-1896).
- Charles Jean Pierre Barentin (1704 - 16 avril 1763), comte de Monchal, Seigneur de Noyen et de Grisy, Brigadier des armées du roi.
- Gérard Lignac (1928-2017), directeur de groupe de presse, PDG du Groupe EBRA, propriétaire du chùteau de Noyen-sur-Seine.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Noyen-sur-Seine sur le site de la CC Bassée-Montois
- « Dossier complet : Commune de Noyen-sur-Seine (77341) », Chiffres détaillés, Insee (consulté en )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Contrairement au hameau ou Ă©cart qui est un groupe dâhabitations , un lieu-dit n'est pas forcĂ©ment un lieu habitĂ©, il peut ĂȘtre un champ, un carrefour ou un bois...
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- En raison des arrondis, la somme des pourcentages nâest pas toujours Ă©gale Ă 100 %.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
- L'UnitĂ© gros bĂ©tail alimentation totale (UGBTA) est une unitĂ© employĂ©e pour pouvoir comparer ou agrĂ©ger des effectifs animaux dâespĂšces ou de catĂ©gories diffĂ©rentes (par exemple, une vache laitiĂšre = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mĂšre = 0,45 UGBTA).
- Cartes
- « Sites Natura2000 de Noyen-sur-Seine » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..
- « Zones ZNIEFF de Noyen-sur-Seine » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..
- « Noyen-sur-Seine - Occupation simplifiée 2017 », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
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Références
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- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Seine (F2200801) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Seine (F2201001) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal 01 de MéziÚres (F2--2302) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras 01 du Moulin Hauts Champs (F2202101) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 des Perches (F2202000) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 de Champsouchard (F2201500) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras 01 de Champsouchard (F2201201) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 de la Planchotte (F2201000) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Grande Noue d'Hermé (F22-0451) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Resson (F2150600) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Fossé 01 de la Ferme d'Isle (F2206502) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal 01 de la Commune de Villiers-sur-Seine (F2158002) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal de Derivation de Beaulieu a Villiers-sur-Seine (F21-4002) ».
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- Fiche de François de Kernevenoy sur le site geneanet.org
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Mordant C., Mordant D. - Les sépultures néolithiques de Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne). Bull. de la Société préhistorique française, T. 75, no 11-12, 1978, p. 559-578.
Mordant C., Mordant D. - Noyen-sur-Seine : autour dâune figurine fĂ©minine. AntiquitĂ©sNationales, no 18/19, annĂ©es 1986/87 (1987), p. 163-169.
Mordant D. - Dix années de recherches à Noyen-sur-Seine (S. et M.). Des sondages à la fouille extensive. Bull. du Groupement archéologique de Seine-et-Marne, no 21, 1980 (1981), p. 7-21.
Mordant D. avec la collaboration de Mordant C. - Noyen-sur-Seine, habitat nĂ©olithique de fond de vallĂ©e alluviale. I - Ătude archĂ©ologique. Gallia PrĂ©histoire, T. 20, fasc. 1, 1977, p. 229-269.