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Littérature québécoise

La littérature québécoise est l'ensemble des œuvres littéraires écrites par des auteurs et des autrices québécoises. Par extension, elle regroupe toutes les œuvres littéraires produites dans l'actuel territoire du Québec.

Histoire

Les écrits de la Nouvelle-France (1534–1763)

Jacques Cartier

Les écrits de la Nouvelle-France, rédigés entre 1534 et 1763, sont peu nombreux[1]. Environs une cinquantaine de témoignages littéraires de cette période sont parvenus jusqu'à nous aujourd'hui[1]. Longtemps considérés uniquement comme des documents historiques, les récits de voyages, correspondances et mémoires sont aujourd’hui considéré comme des œuvres littéraires à part entière[1].

Voici quelques témoignages littéraires de cette période :

  • Jacques Cartier (1491-1557) : Discours du voyage fait par le capitaine Jacques Cartier aux Terres Neuves du Canada (1598) ;
  • Samuel de Champlain (-1635) : Les Voyages de la Nouvelle-France Occidentale dite Canada, faite par le Sieur de Champlain, de 1603 à 1629 (1632) ainsi que Des Sauvages ou Voyage de Samuel de Champlain de Brouage fait en la Nouvelle-France en 1603 (1603) ;
  • Marie de l'Incarnation (1599-1672) : Des Lettres publiées de 1625 à 1671 et deux Relations en 1633 et en 1653-1654 ;
  • Marc Lescarbot (1570-1630) : Les Muses de la Nouvelle-France (1609) ;
  • Frère Gabriel-Théodat Sagard : Histoire du Canada (1636) ;
  • Marie Morin (1649-1730), religieuse hospitalière de Saint-Joseph, première religieuse native de Nouvelle-France et considérée comme le premier écrivain né en Nouvelle-France[2] : Annales de lHôtel-Dieu de Montréal, 1659
  • Louis-Armand de Lom d'Arce (1666-1715) : Dialogues avec un Sauvage (1703) ;
  • Père Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) : Histoire de la Nouvelle-France (1744) ;
  • Père Joseph François Lafitau (1681-1746) : Mœurs des Sauvages américains comparées aux Mœurs des premiers temps - 4 volumes (1724-1732) ;
  • Pierre Boucher (1622-1717) : Histoire naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle-France (1664) ;
  • Nicolas Perrot (1644-1717) : Mémoire sur les mœurs, coutumes et religions des Sauvages de l'Amérique septentrionale (1864) ;
  • Nicolas Jérémie (1669-1732) : Relation du Détroit et de la Baie d'Hudson ;
  • Mère de Saint Ignace (1650-1723) et Mère de Sainte-Hélène (1687-1760) : Histoire de l'Hôtel-Dieu de Québec ;
  • Louis Antoine de Bougainville (1729-1811) : Mémoire de Bougainville sur l'état de la Nouvelle France à l'époque de la guerre de sept ans (1757) ;

Le projet national et le terroir (1763-1895)

Octave Crémazie

Le XIXe siècle est marqué par l'apparition des premières véritables œuvres littéraires réalisées par des Québécois. Tout le siècle est marqué par la littérature à caractère patriotique, particulièrement dans la deuxième moitié. C'est Philippe Aubert de Gaspé, fils, qui aura l'honneur d'écrire et de faire publier le premier roman québécois, en 1837. Son roman devait avoir pour titre L'influence d'un livre, cependant l'abbé Henri-Raymond Casgrain a changé le titre pour Le chercheur de trésor et a censuré le mot « amour » présent dans le roman par le mot « amitié ». De plus, François-Xavier Garneau écrivit à cette même époque Histoire du Canada.

Il faut d’abord revenir à l’année 1839 afin de comprendre le contexte du terroir. Le rapport Durham est publié et il exprime que le peuple canadien-français est « sans histoire et sans littérature ». Ainsi, le gouverneur Durham suppose que les francophones doivent être assimilés. La première étape de cette assimilation est le regroupement des deux chambres législatives en une seule assemblée. De plus, l’immigration francophone est stoppée au profit de l’immigration anglophone. 

Après la période où la littérature orale est mise sur papier, la littérature du terroir fait son apparition au Canada et elle tente d’offrir une réponse à la tentative d’assimilation du gouvernement britannique. L’idéologie de conservation prend forme. Les axes principaux de cette idéologie du terroir reposent sur trois éléments : la terre (agriculture, héritage, etc.), la famille (communauté, traditions, etc.) et la religion (calendrier folkloro-liturgique, messes, etc.). Les écrits du terroir constituent une littérature à thèse, c’est-à-dire qu’elle défend certains aspects, en l’occurrence, la culture canadienne-française et son mode de vie traditionnel. 

Les personnages les plus communs de cette littérature sont les agriculteurs, les familles ainsi que les prêtres. Les citadins sont toujours montrés en contre-exemple du modèle à suivre.

Le XIXe siècle est aussi, au Québec comme en Europe, celui de l’avènement de la presse. Les journaux québécois ont alors régulièrement recours aux feuilletons dans le but de « remplir leurs colonnes[3] » : cette nécessité d’ordre matériel donne naissance à une importante production feuilletonesque au Québec. Cependant, comme l’a noté Aurélien Boivin, les journaux préfèrent généralement publier des auteurs français plutôt que canadiens-français[3].

Le roman de mœurs Les Mystères de Montréal, écrit par le journaliste Hector Berthelot en 1879, à cause de son « incroyable vulgarité » et « vitalité » selon le professeur de littérature Gilles Marcotte, « fait tache dans la production romanesque du dix-neuvième siècle québécois et contredit allégrement les leçons de bon maintien que la critique, l'abbé Casgrain en tête, ne cesse de donner aux écrivains »[4].

Louis-Joseph Papineau, Patrice Lacombe, François-Xavier Garneau, Octave Crémazie, Philippe Aubert de Gaspé, père, Philippe Aubert de Gaspé, fils, Pamphile Lemay, Louis Fréchette, Eudore Évanturel, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Laure Conan, Arthur Buies, Honoré Beaugrand, Edmond de Nevers, Nérée Beauchemin, William Chapman.

Les débuts de l’enseignement de la littérature québécoise (1907)

La publication en 1907 du Manuel d'histoire de la littérature canadienne-française par Camille Roy marque « la constitution de la littérature québécoise en objet d’étude et de savoir »[5], mais aussi d’enseignement. Il faudra toutefois attendre les années 1960-1970 pour que soient créés les programmes universitaires actuels de littérature.

L'influence parisienne (1895-1930)

À la fin du XIXe siècle, l’influence française et plus particulièrement parisienne se fait ressentir dans la vie littéraire québécoise. C’est ainsi que la revue L’Écho des jeunes, éclectique et moderne, entretient des rapports très étroits avec l’avant-garde française contemporaine[6]. La plupart des collaborateurs de la revue deviendront des membres de l’École littéraire de Montréal, elle aussi marquée par l’influence parisienne et française[6].

Émile Nelligan, Victor Barbeau, Paul Morin, Guy Delahaye, René Dugas, René Chopin, Charles Gill, Jean-Aubert Loranger, Arthur de Bussières, Albert Lozeau, Robert Choquette, Albert Dreux, Gonzalve Desaulniers, Lionel Léveillé, Robert de Roquebrune, Léo d'Yril

À le bassement d'une identité (1900-1930)

Lionel Groulx

Camille Roy, Adjutor Rivard, Frère Marie-Victorin, Louis Hémon, Lionel Groulx, Alfred Desrochers, Albert Laberge, Blanche Lamontagne-Beauregard, Henriette Dessaulles, Harry Bernard, Damase Potvin, Albert Ferland, Adélard Dugré, Pamphile Lemay, Ulric Gingras, Alphonse Désilets, Nérée Beauchemin et Rodolphe Girard

Du terroir à la grande noirceur (1930-1960)

Félix-Antoine Savard

Germaine Guèvremont, Claude-Henri Grignon, Félix-Antoine Savard, Ringuet, Anne Hébert, Saint-Denys Garneau, Alain Grandbois, Rina Lasnier, Clément Marchand, Roger Lemelin, Gabrielle Roy, Yves Thériault, Félix Leclerc, Isabelle Legris, Claire Martin, Mordecai Richler, Jean-Charles Harvey, A.M. Klein, Irving Layton, Léo-Paul Desrosiers, André Langevin, Gérard Bessette, Gratien Gélinas, Marcel Dubé, Paul-Émile Borduas, Robert Élie, Robert Charbonneau, André Giroux, Claude Gauvreau, Rex Desmarchais, Gilles Hénault, Jean Le Moyne

Manifestes :

La littérature québécoise connaît une véritable effervescence intellectuelle durant la Grande dépression. La crise remets en question la pensée conservatrice. Revues et journaux surgissent et disparaissent à un rythme accéléré. Rédigées souvent par des jeunes exaspérés, chacune de ces publications lance ses anathèmes et cherche des solutions. La revue Vivre, par exemple, s'attaquera à l'orthodoxie de la pensée conservatrice. On ne veut plus seulement survivre mais vivre: «le pays de Québec sent que le temps est venu de mettre un point final à cette idiotie qui dure depuis trois siècles : exister[7].» D'extérieure, l'identité devient une réalité intérieure à conquérir.

Au cours des années 1930, cette recherche est implicite et relève d'une inquiétude globale que la crise économique a exacerbée. Certaines voix isolées – comme celle de Jean-Charles Harvey qui, par contre, appartient à une autre génération – commencent même, dès le début des années 1940, à revendiquer plus de liberté individuelle en présentant le nationalisme et le cléricalisme comme étant les principaux obstacles à ce désir d'épanouissement. Bientôt, le mot «épanouissement», comme le rapporte Gabrielle Roy dans son autobiographie, sera sur «toutes les bouches»[8]. À partir de la fin des années 1940 et surtout au cours des années 1950, cette recherche va prendre des contours plus explicite et devenir une constante qui va resurgir, dans certains romans ou articles contestataires, à travers le constat que l'idéologie de la survivance ne nous permet pas de vivre vraiment. En un mot: «la survivance combat la vie»[9].

La poésie

En poésie[10], cette entreprise de rénovation au cours des années 1930 est surtout attachée à l'œuvre d'Hector de Saint-Denys Garneau qui explorera la réalité intérieure. Plusieurs critiques et historiens de la littérature considèrent que la publication de son recueil Regards et jeux dans l'espace, en 1937, marque le début de la poésie moderne au Québec[11]. Les principaux poètes qui succéderont à Saint-Denys Garneau au cours des années 1940 oscilleront entre l’expérience de la solitude et de la révolte individuelle impulsive. Chez Borduas, cet appel à la vie aboutira à un « Refus global ». Il écrira: « Les frontières de nos rêves ne sont plus les mêmes »; «Fini l'assassinat massif du présent et du futur à coups redoublés du passé[12]. »

Pour sa part, la poésie des années 1950 et 1960 va s'ouvrir à la réalité collective en cherchant à redéfinir, sous un mode intime, ce qu'est la patrie. Pour ce faire, elle va chercher à reconstituer une nouvelle origine. En fait, ce qui marque l'ensemble de ce courant de la poésie québécoise au cours de cette décennie, c'est que les actes et les mouvements que pose le tissu d'images sont situés au temps d'origine «in illo tempore». Actes et mouvements fondateurs; naître, commencer, conquérir; nommer pour la première fois; s'approprier le territoire et l'habiter; vivre l'expérience initiatique nécessaire à toute fondation.

Le roman

Par un autre cheminement que celui de la poésie, l'évolution du roman entre 1940 et 1965 «traduit la prise de conscience progressive d'une aliénation séculaire[13]. » Trois phases principales jalonnent le parcours de cette prise de conscience : celle de l'observation, celle de l'introspection psychologique et, enfin, celle de la contestation.

De la fin des années 1930 jusqu'au début des années 1950, le milieu rural puis, surtout, le milieu urbain seront tour à tour soumis à un effort d'objectivation. C'est pourquoi on attache à la production romanesque de cette période les qualificatifs de roman d'observation, sociologique ou de mœurs urbaines. Le réalisme des situations et des personnages, que cette nouvelle littérature romanesque met en jeu, apparaît tellement à contre-courant de ce qui se faisait jusqu'alors que, pour plusieurs, ces romans constituent une véritable injure au Canada français[14]. En effet, ces romanciers ne se contentent pas de dénoncer la domination économique qu'exercent les anglophones sur les Canadiens français, ils condamnent aussi les élites traditionnelles du Canada français, principalement le clergé, pour avoir travaillé à notre aliénation collective en propageant l'idéologie de la survivance nationale. On pointe surtout du doigt les divisions que créent les villes, les différences économiques qui se manifestent selon l'ethnie et aussi, sinon surtout, le pouvoir du prêtre.

Dans les années 1940-1950, fait étonnant, la Seconde Guerre mondiale ne semble pas avoir marqué la production romanesque québécoise. Selon Élisabeth Nardout-Lafarge, le conflit « n’est le plus souvent qu'un élément isolé de la représentation sociale »[15]. On compte néanmoins quelques ouvrages typiques du roman de guerre, comme Neuf Jours de haine (1948) de Jean-Jules Richard ou Les Canadiens errants de Jean Vaillancourt.

Dans le roman psychologique, qui domine le paysage romanesque à partir des années 1950, la prise de conscience d'être aliéné s'effectue, au contraire, chez les protagonistes de l'action. Cette fois-ci, les drames se noueront surtout à partir de la confrontation entre deux univers antithétiques. En effet, l'émergence de la société urbaine et industrielle n'a pas seulement bouleversé les cadres de la vie sociale et les habitudes de vie, elle est venue mettre en question l'ordre des valeurs. Ces transformations, les personnages du roman psychologiques les vivront sous la forme d'un drame personnel. Et c'est justement parce que les valeurs de la chrétienté sont maintenant ressenties comme des contraintes que tous ces drames personnels vont trouver leur origine commune dans la «domination exercée par l'idéologie traditionnelle sur les personnages»[16]. Ce n'est pas la religion en tant que telle qui est dénoncée mais son dogmatisme et ses conformismes qui laissent peu de place à la conscience individuelle[17]. C'est ainsi que l'idéologie de la survivance, les valeurs et les institutions traditionnelles (le passé, la famille, la religion et la paroisse), de cadres protecteurs qu'ils étaient dans la littérature romanesque d'avant 1940, deviennent, dans celle des années 1950, autant d'instruments d'oppression. En somme, le roman psychologique cherche à identifier et à mettre fin aux divers «empêchements à vivre» qu'avait mis en place la «société-paroisse» en annexant tout le domaine social et culturel au religieux[18].

Le roman de contestation qui s'affirme à partir des années 1960, traduit pour sa part la fin de cette annexion en participant au vaste mouvement de sécularisation et de liquidation du passé qui s'amorce avec la Révolution tranquille. L'aliénation n'est plus un phénomène individuel mais devient collectif. C'est pourquoi le thème du colonialisme vient remplacer celui du cléricalisme comme cible privilégiée.

Les diverses étapes qu'ont connues la poésie et le roman traduisent bien le climat de contradictions et d'interrogations qu'ont provoqués les impacts conjugués de la crise économique, de la guerre, de l'industrialisation et de l'urbanisation au sein de la société canadienne-française entre 1940 et 1960. En effet, malgré l'immobilité apparente de surface que l'on observe dans les deux décennies qui ont précédé la Révolution tranquille, ces années se caractérisent de manière globale par la mise en place d'un «nouvel espace idéologique»[19] qui, graduellement, est venu mettre en question les référentiels qui assuraient, depuis longtemps déjà, l'essentiel de l'identité nationale et l'unité de la culture.

Avec la Révolution tranquille, ces repères habituels, sur lesquels la société québécoise avait coutume de fonder sa capacité d'entretenir ce que Georges Balandier appelle « l'illusion sociale essentielle »[20] d'un ordre établi et durable, seront frappés de discrédit et, par là, pourront servir de « caution négative[21] », aux élites issues de la nouvelle intelligentsia qui occupera désormais le devant de la scène sociale.

La revendication de l'autonomie (1960-1970)

Marie-Claire Blais
Théâtre du Rideau Vert, lieu de la création des Belles-sœurs de Michel Tremblay

La réflexion canadienne-française était auparavant centrée sur le repli sur soi avec l'idéologie de conservation. Avec l’arrivée de la Révolution tranquille, l’affirmation de la culture québécoise se traduit par la révolte et par la contestation. Un véritable « esprit contestataire » se manifeste entre autres dans les écrits de l’époque (le Manifeste du Refus global, le Manifeste du FLQ, notamment). 

Le journal permet entre autres d’effectuer une prise de conscience linguistique. Il participe de l’identité québécoise. 

La prise de conscience générale, dans les années 1960, est à caractère politique, culturel, langagier, religieux, identitaire, etc. Le peuple canadien-français cherche d’ailleurs à être mieux représenté au sein du Canada, mais le ROC fait la sourde oreille de manière incessante. Tous ces aspects sont représentés dans la littérature québécoise de l'époque.

Gaston Miron, Réjean Ducharme, Hubert Aquin, Marie-Claire Blais, Jacques Ferron, Jacques Poulin, Roch Carrier, Georges Dor, Jacques Godbout, Michel Tremblay, Jacques Renaud, Victor-Lévy Beaulieu, André Major, Jacques Brault, Paul-Marie Lapointe, Gatien Lapointe, Paul Chamberland, Fernand Ouellette, Roland Giguère, Alphonse Piché, Jean-Guy Pilon, Françoise Loranger, Jean-Claude Germain, Jean Barbeau, Claude Roussin, Michel Garneau, Fernand Dumont, Pierre Vadeboncœur, Pierre Vallières, Jean Bouthillette

L'exposition sur la place publique (1960-1970)

Gaston Miron, Denis Vanier, Michèle Lalonde, Lucien Francœur, Patrick Straram, Gérald Godin, Michel Beaulieu, Nicole Brossard, Pierre Morency, Marcel Bélanger, Hélène Brodeur, Claude Jasmin, Gilles Archambault, Gilbert La Rocque, Michel Garneau, Jean-Pierre Ronfard, Normand Chaurette, Jean Éthier-Blais, Yves Beauchemin, André Loiselet

L'avant-garde (1970-1980)

Nicole Brossard

Nicole Brossard, Louky Bersianik, France Théoret, Madeleine Gagnon, Denise Boucher, François Charron, Claude Beausoleil, Yolande Villemaire, Marie Uguay

Roger Desroches, Gaétan Brulotte, Jean-Yves Collette, Daniel Gagnon, Michel Khalo, François Ricard, Marie José Thériault, André Belleau, Claudine Bertrand

Le décentrement littéraire (depuis 1980)

Yves Beauchemin

La culture québécoise a affermi son identité au cours des deux décennies précédentes. Les conditions de travail ne sont pas faciles pour les artistes et les politiques d’aide sont faméliques, mais plusieurs Québécois connaissent un début de succès international : Céline Dion, le Cirque du Soleil, Édouard Lock (La la la Human Steps) et Marie Chouinard, Robert Lepage, Carbone 14, Denys Arcand (Le déclin de l’empire américain, Les invasions barbares). 

Les œuvres reflètent les changements sociaux et sont très différentes de celles de leurs prédécesseurs.

Yvon Rivard, Robert Lepage, Serge Lamothe, Hélène Dorion, Christian Mistral, Catherine Mavrikakis, Louis Hamelin, Marco Micone, Sylvain Trudel, Dany Laferrière, Élise Turcotte, Wajdi Mouawad, Yann Martel, Gaétan Soucy, Sergio Kokis, Ying Chen, Monique Proulx, Christianne Frenette, Nicolas Dickner, Michel Vézina, Guillaume Vigneault, Nelly Arcan, Pierre Nepveu, Kim Doré, Étienne Lalonde, Tania Langlais, Mario Brassard, René-Daniel Dubois, Normand Chaurette, Michel Marc Bouchard, Dominic Champagne, Marie Laberge, Francine Noël, Arlette Cousture, Maryse Pelletier, Robert Lalonde, Madeleine Ouellette-Michalska, Rachel Leclerc, Maryse Pelletier, Pauline Harvey, Hans-Jürgen Greif, Chrystine Brouillet, Roland Bourneuf, Alain Beaulieu, Yves Beauchemin, Emmanuel Aquin, Nora Atalla, Jean Barbe, Jean-Yves Collette, Michel David, Jean-Simon DesRochers, Louis Émond, Pierre Labrie, André Mathieu, Ugo Monticone, Suzanne Myre, Bryan Perro, Yves Trottier, Roland Michel Tremblay, Tony Tremblay, Lise Vekeman, Gil Courtemanche, Pierre Yergeau, Nadine Bismuth, Hélène Monette, Renée Gagnon, Danny Plourde, Rosalie Lessard, Benoit Jutras, Louis Caron, Francine D'Amour, Daniel Gagnon, Louis Gauthier, Suzanne Jacob, Gary Gaignon, Maryvonne Griat, André Loiseau, Pierre Leroux, Élisabeth Vonarburg et France Boisvert.

La littérature migrante

Kim Thúy

La littérature migrante est très importante au Québec ; elle raconte l’adaptation, le déracinement, la confrontation entre les cultures, etc.[22] Les auteurs les plus connus faisant partie de cette littérature migrante sont Dany Laferrière, Sergio Kokis, Kim Thuy, Ying Chen, Régine Robin, Wajdi Mouawad et Victor Teboul.

L'écriture migrante

L'écriture migrante est devenue l'une des enseignes de la littérature de la fin du XXe siècle, particulièrement au Québec. Elle se transcrit dans un parcours encore plus généralisé du postmodernisme lequel remet en question l'aspect unitaire des référents culturels et identitaires.

Ayant mis à l’œuvre une assise théorique qui prend la forme d’un courant célébrant hybridité culturelle, l’écriture migrante admet une multiplicité cognitive qui prend des formes et des aspects changeantes et variés.

C’est à partir du tournant des années 1980 qu’une multitude de voix et de discours critiques se font publier au Québec. La revue Dérives, la revue Moebius, autant de berceau de discours critiques qui trouvent un écho dans La revue Spirale et s’acheminent vers une appellation qui prend toute son envergure dans le magazine transculturel Vice versa. Apparaît, ainsi, pour la première fois, sous la plume du poète Robert Berrouët-Oriol, l'expression écritures migrantes. Selon lui, la littérature québécoise est d’ores et déjà en train d’interpeller un discours équivoque dont l’enjeu est sa capacité d’accueillir l’Autre sans pour autant lui demander de se dissoudre.

La définition qu’en donne Pierre Nepveu, écrivain québécois et théoricien de l’écriture migrante, interpelle, par ailleurs, une  réflexion sur l’aspect esthétique d’une écriture souvent à la recherche d’une redéfinition épistémologique : « [L’]Écriture migrante a l’avantage de pointer déjà vers une pratique esthétique, dimension évidemment fondamentale pour la littérature actuelle »[23].

La littérature postmoderne

Le mot « postmoderne » est une invention du philosophe et écrivain Jean-François Lyotard dans le titre d’une de ses œuvres, soit La condition postmoderne. C’est un courant de pensée qui traite de ce qui vient après la modernité. Pour Lyotard, la modernité est constituée de grands récits qui sont des manières progressistes de penser le monde pour le rendre meilleur. Il évoque par exemple le récit du communisme, qui voulait dépasser le capitalisme en prônant une société égalitaire. Le capitalisme peut aussi être considéré comme un grand récit.

Ainsi, la postmodernité est la perte de repères (comme des grands récits). Les grands récits permettaient de construire une société basée sur la collectivité, mais le postmodernisme en est le contraire et cela crée un repli sur soi, un individualisme. Le désinvestissement et le désengagement au sein des grands projets sociaux marquent cette époque. Ce qui ressort de ce portrait de la société actuelle est une désillusion générale.

Littérature francophone autochtone

Nombre d'auteurs et autrices autochtones contribuent à la littérature dite québécoise, et ce, depuis plusieurs dizaines d'années. À cet égard, la militante innue An Antane Kapesh a imposé sa voix en 1979 en témoignant des effets du système colonial dans Je suis une maudite sauvagesse. Kapesh y dénonce les injustices commises à l'encontre des siens dans le contexte québécois lui-même minorisé dans un Canada anglophone. Si la langue française au Québec a été menacée par l'impérialisme anglophone, il en a été de même pour les langues autochtones, dont plusieurs sont menacées ou dévitalisées. Certains autochtones ne connaissent que le français, et non plus la langue de leurs ancêtres, qu'ils réapprennent parfois. Ces situations engendrent des traumatismes et des tensions qui, pour inconfortables qu'elles soient, sont génératrices d'inspiration, et donc de littérature. Maurizio Gatti décrit dans ses articles et ses ouvrages l'irruption d'une littérature francophone autochtone au Québec[24]. Le salon du livre Kwahiatonhk[25]! (qui signifie en langue wendat « Nous écrivons ! ») et la troupe de théâtre Ondinnok[26] sont des exemples de lieux de création et de diffusion des littératures et autochtones[27].

Parmi les écrivains vivants qui contribuent à la vitalité de la littérature autochtone en français (poésie, récit, roman), on peut relever des noms tels que : Christine Sioui Wawanoloath (1952-), André Dudemaine (1950-), Armand McKenzie (1966-), Dolorès Contré Wigmans (1957-), Geneviève McKenzie (1956-), Marie André-Fontaine (1953-), Jean-Louis Fontaine (1951-), Éléonore Sioui (1925-), Rita Mestokosho (1966-), Charles Coocoo (1948-), Myra Cree (1937-), Jean Sioui (1948-), Georges Sioui (1948-), Sylvie-Anne Sioui-Trudel (1956-), Romeo Saganash (1962-), Maya Cousineau Mollen (1975-), Alice Jérôme (1948-), Bernard Assiniwi (1935-), Michel Noël (1944-), Julian Lahikan (1975-), Jean-Marc Niquay (1955-), Dorothée Banville-Cormier (1942-), Robert Boucher (1954-2003), Jacinthe Connolly (1958-), Marie-Ève Laloche (1979-), Jean-Paul Joseph (1949-), Richard Kistabish (1948-), Joséphine Bacon (1947-), Marie-Andrée Gill (1986-), Naomi Fontaine (1987-), Natasha Kanapé Fontaine (1991-), Virginia Pésémapeo Bordeleau (1951-), J.D. Kurtness (1981-).

Lecture au Québec

Il est difficile de tracer les grandes lignes d’une histoire de la lecture au Québec, car il n’y a pas de travaux importants qui ont été publiés comme c’est le cas pour la France ou les États-Unis[28]. On sait toutefois que jusqu’au vingtième siècle, le livre a peu circulé au Québec, et qu’il était rare, coûteux et fortement soumis à la censure[29]. Les bibliothèques familiales étaient alors très maigres, voire inexistantes. Laurent Mailhot rapporte qu’un « bibliophile » du début du vingtième siècle, un certain Adélard Lambert, se glorifiait de « n'avoir jamais lu ni Balzac, ni Zola, ni Voltaire, ni Rousseau », tout en applaudissant le clergé d’inculquer le goût des ‘‘bonnes lectures’’ »[29].

Littérature non francophone

En plus de la littérature de langue française, des auteurs québécois ont publié des œuvres en langue anglaise, en yiddish, en hébreu, en langues amérindiennes et en inuit.

Parmi les auteurs de langue anglaise les plus connus se trouvent Hugh MacLennan, Mordecai Richler, Leonard Cohen, Mavis Gallant, Francis Reginald Scott, Irving Layton, David Homel, Neil Bissoondath et Yann Martel. Une association, la Quebec Writers' Federation, fait la promotion de la littérature québécoise de langue anglaise (ou traduite en anglais) et remet annuellement des prix récompensant des auteurs québécois. Cette littérature est souvent classée dans la littérature canadienne-anglaise.

Littératures connexes

Par sa francité nord-américaine, la littérature québécoise est liée aux autres littératures francophones d'Amérique du Nord, notamment la littérature franco-ontarienne et la littérature acadienne. Par la langue et l'histoire, elle est également étroitement liée à la littérature française et aux autres littératures francophones. Parmi les littératures qui l'influencent figurent la littérature américaine[30] et la littérature autochtone[31].

Genres

Théâtre

Personnalités

Notes et références

  1. François Dumont et Élisabeth Nardout-Lafarge, Histoire de la littérature québécoise, (ISBN 978-2-7646-2027-4 et 2-7646-2027-6, OCLC 501388322, lire en ligne)
  2. Édouard-Zotique Massicote, Le premier écrivain né en Canada,
  3. Aurélien Boivin, Les périodiques et la diffusion du conte québécois au XIXe siècle, Études françaises, volume 12, numéro 1-2, avril 1976, p. 93 (lire en ligne).
  4. Gilles Marcotte, « Préface » aux Mystères de Montréal d'Hector Berthelot, Québec, Nota Bene, 2013, p. 8
  5. Lucie Robert, « Sociocritique et modernité au Québec », Études françaises, volume 23, numéro 3, hiver 1987, p. 31 (lire en ligne).
  6. Michel Pierssens et Roberto Benardi, « L’Écho des jeunes : Une avant‑garde inachevée », Études françaises, vol. 32, no 3, , p. 21-50 (lire en ligne)
  7. Cité par Georges Vincenthier, L'histoire des idées au Québec - De Lionel Groulx à Paul-Émile Borduas, Voix et images - Études québécoises, 2, 1 (1976), p. 32.
  8. Gabrielle Roy, La détresse et l'enchantement, Montréal, Boréal Express, 1984, p. 83.
  9. Pierre Baillargeon, La neige et le feu, (1948) cité par Racine 1972, p. 143. Voir aussi à ce propos: p. 13.
  10. Voir : Gilles Marcotte, Le temps des poètes - Description critique de la poésie actuelle au Canada français, Montréal, HMH, 1969.
  11. Philippe Haeck, « Naissance de la poésie moderne au Québec », Études françaises, vol. 9, n° 2, mai 1973, p. 95 (lire en ligne).
  12. Paul-Émile Borduas, « Refus global », Refus global et projections libérantes, Montréal, Parti pris, 1977, p. 29; 36.
  13. Maurice Arguin, « Aliénation et conscience dans le roman québécois (1944-1965) », F. Dumont, J. Hamelin, J.-P. Montminy, dir., Idéologies au Canada français 1940-1976, Vol I: La Presse - La Littérature, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1981, p. 73.
  14. Voir à ce propos: Gilles Marcotte, Une littérature qui se fait - Essais critiques sur la littérature canadienne-française, Montréal, HMH, 1968, p. 34.
  15. Élisabeth Nardout-Lafarge, « Stratégies d’une mise à distance : la Seconde Guerre mondiale dans les textes québécois », Études françaises, vol. 27, no 2, , p. 45 (lire en ligne)
  16. Maurice Arguin, op. cit., p. 88.
  17. Voir à ce propos : Claude Racine, L'anticléricalisme dans le roman québécois (1940-1965), Montréal, Hurtubise, HMH, , p.84; 129; 200; 203.
  18. Racine 1972, p. 81 et 149.
  19. Voir à ce propos: Fernand Dumont, «Une révolution culturelle?», F. Dumont, J. Hamelin, J.-P. Montminy, dir., Idéologies au Canada français 1940-1976, Vol I: La Presse - La Littérature, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1981, p. 5-31.
  20. Georges Balandier, « Tradition, conformité, historicité », (En coll.), L'autre et l'ailleurs, Berger-Levrault, 1976, p. 32.
  21. Voir à ce propos: Fernand Dumont, «Les années 1930 - La première Révolution tranquille», (En coll.), Idéologies au Canada français 1930-1939, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1978, p. 7.
  22. Vaillancourt, Claude, 1957-, Savoie, Marc, 1966- et Forest, Michel, 1966 avril 18-, Anthologie de la littérature québécoise, Beauchemin/Chenelière éducation, (ISBN 978-2-7616-5990-1 et 2761659902, OCLC 813523302, lire en ligne), p. 194
  23. Nepveu, Pierre, 1946-, L'écologie du réel : mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine, Boréal, (ISBN 978-2-89052-962-5, OCLC 40539021, lire en ligne), p. 233
  24. http://www.imaginairedunord.uqam.ca/index.php?section=cherch_gatti
  25. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Imaginaire et diversité littéraire au Salon du livre des Premières Nations à Québec », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  26. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Ondinnok : 35 ans de théâtre décolonisé », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  27. Mélissa Thériault, « Entre l’arbre, l’écorce et la plume : écrire et penser la décolonialité dans la francophonie nord-américaine », LHT Fabula, (ISSN 2100-0689, lire en ligne, consulté le )
  28. Pour l’histoire de la lecture, voir par exemple les travaux de Roger Chartier ou de Robert Darnton.
  29. Laurent Mailhot, « Bibliothèques imaginaires : le livre dans quelques romans québécois », Études françaises, vol. 18, no 3, , p.81 (DOI 10.7202/036773ar).
  30. Diane Pavlovic, « Le théâtre québécois récent et l’américanité », Études françaises, vol. 26, no 2, , p. 41-48 (lire en ligne)
  31. Jean Morency, « Images de l'Amérindien dans le roman québécois depuis 1945 », Tangence, no 85, , p. 83-98

Voir aussi

Bibliographie

  • Hopala ! n°43: numéro consacré aux femmes peintres et poètes autochtones francophones du Québec: Rita Mestokosho, Natasha Kanapé Fontaine, Joséphine Bacon, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Marie-André Gill, Christine Sioui Wawanoloath, présentées par Laure Morali et Jean-Louis Coatrieux. On y lit aussi l'étude de Maurizio Gatti : Littérature autochtone du Québec à vol d'outarde (p. 15-23)
  • Maurizio Gatti, Littérature amérindienne du Québec: écrits de langue française, Bibliothèque Québécoise, 2009 ; Être écrivain amérindien au Québec: indianité et création littéraire, Hurtubise HMH, 2006.
  • AIEQ et BAnQ. Instrument de recherche en littérature québécoise, IRLQ, Montréal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec], 2007
  • Michel Laurin, Anthologie de la littérature québécoise, Les éditions CEC inc., Montréal, 2007 (1re éd. 1996, 2e éd. 2000)
  • Michel Biron, François Dumont et Élisabeth Nardout-Lafarge, Histoire de la littérature québécoise, Montréal : Boréal, 2007. 689 pages
  • Aurélien Boivin, Les périodiques et la diffusion du conte québécois au XIXe siècle, Études françaises, volume 12, numéro 1-2, avril 1976, p. 91-102 (lire en ligne).
  • Pierre DesRuisseaux. Trésor des expressions populaires : petit dictionnaire de la langue imagée dans la littérature québécoise, Saint-Laurent : Bibliothèque québécoise, 2005. 228 pages
  • Philippe Haeck, « Naissance de la poésie moderne au Québec », Études françaises, vol. 9, n° 2, mai 1973, p. 95-113 (lire en ligne).
  • Hans-Jürgen Greif et François Ouellet. La littérature québécoise, 1960-2000, Québec : L'Instant même, 2004
  • Maximilien Laroche, Le Miracle de la métamorphose: essai sur les littératures du Québec et d'Haïti, coll. Littérature du jour, Montréal: Éditions du Jour, 1970. 239, [3] p.
  • Laurent Mailhot. La littérature québécoise depuis ses origines : essai, Montréal : Typo, 2003 450 pages
  • Laurent Mailhot, « Bibliothèques imaginaires : le livre dans quelques romans québécois », Études françaises, volume 18, numéro 3, hiver 1982, p. 81–92 (lire en ligne).
  • Clément Moisan et Renate Hildebrand. Ces étrangers du dedans : une histoire de l'écriture migrante au Québec (1937-1997), Québec : Éditions Nota bene, 2001
  • Jean Morency, « Images de l'Amérindien dans le roman québécois depuis 1945 », Tangence, n° 85, automne 2007, p. 83-98.
  • Lucie Robert, « Sociocritique et modernité au Québec », Études françaises, volume 23, numéro 3, hiver 1987, p. 31–41 (lire en ligne).
  • Daniel Chartier. L'émergence des classiques : la réception de la littérature québécoise des années 1930, Saint-Laurent : Fides, 2000
  • Réginald Hamel (dir.) Panorama de la littérature québécoise contemporaine, Montréal : Guérin, 1997. 822 pages
  • David M. Hayne, « Les grandes options de la littérature canadienne-française », Études françaises, vol. 1, n° 1, février 1965, p. 68-89 (lire en ligne).
  • Heinz Weinman, Roger Chamberland (dir.) Littérature québécoise : des origines à nos jours : textes et méthode, LaSalle : Hurtubise HMH, 1996. 349 pages
  • Gilles Marcotte (dir.) Anthologie de la littérature québécoise, Montréal : L'Hexagone, 1994
  • Élisabeth Nardout-Lafarge, « Stratégies d’une mise à distance : la Seconde Guerre mondiale dans les textes québécois », Études françaises, vol. 27, no 2, , p. 43-60 (lire en ligne)
  • Raija Koski, Kathleen Kells et Louise Forsyth (dir.) Les discours féminins dans la littérature postmoderne au Québec, San Francisco : EMText, 1993
  • Diane Pavlovic, « Le théâtre québécois récent et l’américanité », Études françaises, volume 26, numéro 2, automne 1990, p. 41–48 (lire en ligne).
  • Vicky Pelletier. Littérature Québécoise, Cégep Régional de Lanaudière à L'Assomption, automne 2015.
  • Michel Pierssens et Roberto Benardi, « L’Écho des jeunes : Une avant‑garde inachevée », Études françaises, vol. 32, no 3, , p. 21-50 (lire en ligne)
  • Marcel Fournier, « Littérature et sociologie au Québec », Études françaises, volume 19, numéro 3, hiver 1983, p. 5–18 (lire en ligne).
  • Maurizio Gatti (préf. Robert Lalonde), Littérature amérindienne du Québec : Écrits de langue française, Cahiers du Québec, coll. « anthologie », , 271 p. (ISBN 978-2-89428-756-9, présentation en ligne)
  • Collectif, « Petit manuel de littérature québécoise », Études françaises, vol. 13, nos 3-4, octobre 1977, 203 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-13-numero-3-4/).
  • Collectif, « Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ? », Études françaises, numéro préparé par Andrée Mercier et Élisabeth Nardout-Lafarge, vol. 52, n° 2, 2016, 180 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-52-numero-2/).

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