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Laure Conan

Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le et décédée le à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine québécoise[1].

Laure Conan
Description de cette image, également commentée ci-après
Laure Conan
Nom de naissance Félicité Angers
Naissance
La Malbaie, Canada
Décès
Québec, Canada
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français

Ĺ’uvres principales

Biographie

Enfance et formation

Née le à La Malbaie, Marie-Louise Félicité Angers est la fille d'Élie Angers, un forgeron, et de Marie Perron, qui tient un magasin général[2]. Elle est la quatrième d'une famille de six enfants. Sa fratrie a accès à l'éducation grâce aux revenus du magasin général[2]. Ses frères Charles et Élie se démarquent sur le plan professionnel. Le premier, avocat renommé, est député fédéral de Charlevoix entre 1896 et 1904[2]. Le second est notaire à La Malbaie entre 1884 et 1919[2].

Elle fait de brillantes études au Couvent des Ursulines de Québec. Dès son plus jeune âge, elle lit avec dévotion de grands écrivains français (Bossuet, Chateaubriand, Sainte-Beuve), québécois (François-Xavier Garneau, Marie de l'Incarnation) ou étrangers (Silvio Pellico) dans une perspective résolument chrétienne[3].

En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue. Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture.

En 1878, elle utilise le pseudonyme de Laure Conan pour faire paraître une nouvelle intitulée Larmes d'amour, dans La Revue de Montréal[4]. Ce court texte, dans une version remaniée, sera imprimé en 1897 sous le titre Un amour vrai.

Elle publie son texte le plus célèbre, Angéline de Montbrun, en 1882, le premier roman psychologique de la littérature québécoise[4]. Suivront d'autres récits, souvent à caractère historique, qui en font la première romancière québécoise. Elle rédige également des monographies de grandes figures du passé.

À partir de 1891, sa notoriété pousse les institutions religieuses à lui demander de mettre sa plume au service de la lutte contre le fléau de l'alcool. Laure Conan consacrera plusieurs opuscules à la défense de la tempérance. De 1893 à 1898, elle devient directrice de la revue catholique La Voix du Précieux-Sang[5]. De cette époque datent des articles patriotiques et chrétiens où percent néanmoins des préoccupations sociales, notamment sur le statut politique des femmes.

Mort

Elle meurt en 1924. Sa dépouille, inhumée à La Malbaie, se trouve dans un lot contigu à celui qu'occupe la tombe de Pierre-Alexis Tremblay[6]. -

Hommages

  • Une Ă©cole de niveau secondaire Ă  Chicoutimi, de mĂŞme que des bibliothèques du quartier Vimont, Ă  Laval, et de son village natal de La Malbaie portent son nom[7].
  • Des rues portent Ă©galement son nom Ă  La Malbaie, MontrĂ©al, Laval, et dans plusieurs autres municipalitĂ©s du QuĂ©bec.
  • La rue FĂ©licitĂ©-Angers a Ă©tĂ© nommĂ©e en son honneur, en 1990, dans la ville de QuĂ©bec.
  • La rue Laure-Conan a Ă©tĂ© nommĂ©e en son honneur, en 1972, dans la ville de QuĂ©bec.

Ĺ’uvre

Romans

  • AngĂ©line de Montbrun (1882)
  • Ă€ l'Ĺ“uvre et Ă  l'Ă©preuve (1891)
  • L'OubliĂ© (1902)
  • La Sève immortelle (1925), publication posthume

Nouvelles

  • Un amour vrai[8] (1879)
  • Ă€ travers les ronces (1883)
  • L'Obscure Souffrance (1919)
  • La Vaine Foi (1921)

Autres ouvrages

  • Si les Canadiennes le voulaient ! (1886)
  • Elisabeth Seton (1903)
  • L'ApĂ´tre de la tempĂ©rance (1907)
  • Jeanne LeBer, l'adoratrice de JĂ©sus-Hostie (1910)
  • Une immortelle (1910)
  • Louis HĂ©bert, premier colon du Canada, QuĂ©bec, Imprimerie de « L’ÉvĂ©nement », , 39 p. TĂ©lĂ©charger cette Ă©dition au format ePub TĂ©lĂ©charger cette Ă©dition au format PDF (Wikisource)
  • Physionomies de saints (1913)
  • Aux Canadiennes (1913)
  • Silhouettes canadiennes (1917)
  • Philippe Gaultier de ComportĂ©, premier seigneur de La Malbaie (1917)
  • Laure Conan - j'ai tant de sujets de dĂ©sespoir : correspondance (1878-1924) (2002), publication posthume

Notes et références

  1. « Félicité Angers (Laure Conan) », sur www.encyclopediecanadienne.ca
  2. Serge Gauthier, « Le triste sort de Laure Conan (1845-1924) », Histoire Québec, vol. 9, no 1,‎ , p. 10–11 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  3. Nicole Bourbonnais, Angéline de Montbrun, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 433 p. (ISBN 978-2-7606-2056-8), p.14 & p.82
  4. Michel Biron, François Dumont et Élisabeth Nardout-Lafarge, Histoire de la littérature québécoise, Montréal, Boréal, , 684 p. (ISBN 978-2-7646-2027-4), p. 144
  5. Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, c1989, 1364 p. (ISBN 2-7621-1475-6, lire en ligne), p. 327
  6. « Angers, Félicité (baptisée Marie-Louise-Félicité) », sur Dictionnaire biographique du Canada
  7. « Bibliothèque Laure-Conan », sur Commission de toponymie du Québec
  8. Paru en feuilleton en 1878-1879 dans la Revue de Montréal. Le titre a été publié plus tard par les éditeurs Leprohon & Leprohon sans l'autorisation de l'auteure sous le titre Larmes d'amour.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-de-Sainte-Jeanne-d'OrlĂ©ans [religieuse de Sainte-Croix]. Bibliographie de Laure Conan, sans lieu, sans date, 16 p.
  • AndrĂ© Brochu, « Le cercle et l'Ă©vasion verticale dans AngĂ©line de Montbrun, de Laure Conan », Études françaises, vol. 1, n° 1, 1965, p. 90-100 (lire en ligne).
  • Louis Simard, Laure Conan. La romancière aux rubans, MontrĂ©al, Éditions XYZ, « Les grandes figures », 1994, 222 p.

Articles connexes

Liens externes

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