Le Bousquet-d'Orb
Le Bousquet-d'Orb (prononcĂ© [lÉ buskÉ dÉÊb] ; en occitan Lo Bosquet d'Ărb) est une commune française situĂ©e dans le nord du dĂ©partement de l'HĂ©rault en rĂ©gion Occitanie.
Le Bousquet-d'Orb | |
Bousquet d'Orb, la Mairie.jpg | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | HĂ©rault |
Arrondissement | BĂ©ziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Orb |
Maire Mandat |
Yvan Cassili 2020-2026 |
Code postal | 34260 |
Code commune | 34038 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bousquetains |
Population municipale |
1 584 hab. (2020 ) |
Densité | 134 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 41âČ 37âł nord, 3° 10âČ 02âł est |
Altitude | Min. 236 m Max. 787 m |
Superficie | 11,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | BĂ©darieux (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Clermont-l'HĂ©rault |
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lebousquetdorb.fr |
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par l'Orb, le Graveson, le ruisseau de Vernazoubres et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel rĂ©gional du Haut-Languedoc, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable composĂ© d'une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Le Bousquet-d'Orb est une commune rurale qui compte 1 584 habitants en 2020. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitants sont appelés les Bousquetains ou Bousquetaines.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[4] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[5] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Lunas », sur la commune de Lunas, mise en service en 1998[6] et qui se trouve Ă 3 km Ă vol d'oiseau[7] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 146 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[8]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le dĂ©partement de l'Aveyron, mise en service en 1964 et Ă 46 km[9], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10], Ă 10,9 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[12].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[13] - [14].
Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : le parc naturel rĂ©gional du Haut-Languedoc, crĂ©Ă© en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'Ă©tend sur 118 communes et deux dĂ©partements[15]. ImplantĂ© de part et dâautre de la ligne de partage des eaux entre OcĂ©an Atlantique et Mer MĂ©diterranĂ©e, ce territoire est un vĂ©ritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les Ă©tendues cĂ©rĂ©aliĂšres du Lauragais[16] - [17].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[18] : les « Monts d'Orb » (13 437 ha), couvrant 6 communes du département[19].
Urbanisme
Typologie
Le Bousquet-d'Orb est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [20] - [I 1] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (76 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (73,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (73,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (14,3 %), zones urbanisĂ©es (9,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune du Bousquet-d'Orb est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et la rupture d'un barrage, et Ă deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[23]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'Orb et le Graveson. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1992, 1995, 1996, 1997, 2006 et 2014[25] - [23].
Le Bousquet-d'Orb est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© approuvĂ© en juin 2013 et court jusqu'en 2022, oĂč il doit ĂȘtre renouvelĂ©. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et sâappliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă moins de 200 mĂštres de celles-ci. LâarrĂȘtĂ© du rĂ©glemente l'emploi du feu en interdisant notamment dâapporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 7] - [26].
La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 38,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59,3 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 700 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 420 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 60 %, Ă comparer aux 85 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[29].
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[30].
La commune est en outre situĂ©e en aval du Barrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 8] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mĂštres cubes. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture de cet ouvrage[32].
Risque particulier
LâĂ©tude Scanning de GĂ©odĂ©ris rĂ©alisĂ©e en 2008 a Ă©tabli pour le dĂ©partement de lâHĂ©rault une identification rapide des zones de risques miniers liĂ©s Ă lâinstabilitĂ© des terrains[33]. Elle a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e en 2015 par une Ă©tude approfondie sur les anciennes exploitations miniĂšres du bassin houiller de Graissessac et du district polymĂ©tallique de Villecelle. La commune est ainsi concernĂ©e par le risque minier, principalement liĂ© Ă lâĂ©volution des cavitĂ©s souterraines laissĂ©es Ă lâabandon et sans entretien aprĂšs lâexploitation des mines[34].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune du Bousquet-d'Orb est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[35].
Toponymie
On trouve pour l'église Saint-Martin-de-Clémensan les formes anciennes : de Clemenciano (1153), de Clementiano (1216), prior de Clemensan (1571), St Martin de Clemensan (1590).
Le nom dérive d'un domaine gallo-romain : gentilice Clementius + -anum[36].
Histoire
Aperçu rapide
La commune du Bousquet d'Orb est issue de la fusion du domaine de Clémensan et du Mas du Bousquet, deux lieux séparés par le ruisseau du Rouffiac. Le domaine de Clémensan dépendait auparavant de la commune de Lunas tandis que le Mas du Bousquet dépendait de la commune de Boussagues.
Origine hypothétique du nom Clémensan
Clemens est la forme latine du prénom ou du nom Clément. Les Romains donnaient fréquemment aux propriétés rurales le nom de leur propriétaire. La plupart du temps le nom d'un domaine rural était un adjectif dérivé du nom du propriétaire avec le suffixe latin -anus. Les noms gallo-romains obéissaient à une construction similaire avec le suffixe gaulois -acus. Un certain Clementius (ou Clemensius) aurait donc donné son nom à sa propriété : Clémensan.
AprÚs avoir construit une église sur ce domaine, le clergé a choisi Martin comme Saint patron. On aurait donc obtenu le nom de Saint-Martin de Clémensan.
L'église Saint-Martin de Clémensan
La premiÚre église Saint-Martin de Clémensan est construite à la fin du XIe siÚcle ou au début du XIIe siÚcle[37]. Elle est de style roman. Comme de nombreuses églises chrétiennes, son emplacement était probablement un lieu de culte antique.
En 1614, le prieur de Saint-Martin fait accoler Ă l'Ă©glise un presbytĂšre sur les ruines d'un ancien lieu de culte. Le dernier acte inscrit sur les registres paroissiaux de cette Ă©glise est un acte de baptĂȘme datĂ© du . Le registre est clos le sur ordre du procureur de la commune de Boussagues. L'Ă©glise est mal entretenue et subit par ailleurs les effets nĂ©fastes des dĂ©buts de la rĂ©volution de 1789. En 1851 le prĂȘtre de la paroisse, Gustave Lacassaigne, fait reconstruire l'Ă©glise au mĂȘme emplacement. Son clocher est Ă©rigĂ© en 1867. En 1925, la verrerie du Bousquet d'Orb offre un vitrail Ă l'Ă©glise.
Jusqu'en 1789, Saint-Martin de Clémensan est gérée de façon administrative et juridictionnelle par les Seigneur de Lunas. Le compoix terrier de Saint-Martin est consultable sur celui de Lunas dans les archives en ligne de l'Hérault.
D'aprĂšs le Cartulaire (livre noir) de BĂ©ziers[Note 9], une bulle du pape EugĂšne III datĂ©e du [38] confirme les possessions de l'Ă©vĂȘque de BĂ©ziers, dont l'Ă©glise Sancti de Martini de Clemenciano[39] - [Note 10]. Dans le Gallia Cristiana[Note 11], une bulle du pape d'Alexandre III rappelle les possessions de l'Ă©vĂȘque de BĂ©ziers en 1178, parmi lesquelles figure Sancti Martini de Clementiano[Note 12]. Les Lettres communes des Papes d'Avignon, dont une intitulĂ©e De BĂ©nĂ©ficiis Vacantibus Anni IV 1338, datĂ©e du et envoyĂ©e par BenoĂźt XII, tĂ©moignent de son approbation de l'attribution Ă Guilhaume de Beaulieu d'une charge de curĂ© de l'Ă©glise de Sancti Martini de Clementiano.
En 1539, l'ordonnance de Villers-CotterĂȘts impose la rĂ©daction des actes de justice et des actes administratifs en français[Note 13] : Saint-Martin devient donc Saint-Martin de ClĂ©mensan.
Durant la pĂ©riode allant de 1541 Ă 1574, dans les Archives ecclĂ©siastiques de l'HĂ©rault antĂ©rieures Ă 1790[Note 14], le classement de documents concernant les « Arrantements et Collation du BĂ©nĂ©fice » des prieurĂ©s tels que celui de Saint-Martin de ClĂ©mensan appartenant au chapitre de l'Ă©glise de Saint-Jean de Libron, domaine des Hospitaliers de Saint-Jean de JĂ©rusalem. Dans ces mĂȘmes archives est mentionnĂ©e cette appellation dans des documents concernant le service divin, les dĂźmes et arrantements pour la pĂ©riode allant de 1602 Ă 1694[Note 15].
En 1660 apparaissent les registres paroissiaux, dans lesquels sont inscrits les baptĂȘmes, les mariages et les sĂ©pultures, de Saint-Martin qui nomment l'Ă©glise paroissiale de Saint-Martin de ClĂ©mensan[Note 16]. Certains actes font apparaĂźtre l'appartenance clĂ©ricale des masages de La SĂ©guinerie, de Cazilhac[Note 17] et de SĂ©rieys Ă cette paroisse. Les masages du Bousquet de Grajau et de Fontenilles font partie de la paroisse de Saint-Xist jusqu'en 1789.
Le Bousquet de Grajau
Le Bousquet de Grajau tire son nom de l'Occitan : le bosc signifie le bois, et le bosquet ou le bousquet signifie donc un petit bois[Note 18].
Grajau : Il est possible que ce mot soit le nom d'un des premiers occupants de ce lieu. On le retrouve dans un journal local de Marseille « La Vedette », en 1895 : il s'agit du nom d'un des participants à un mariage.
D'aprÚs N.-E. Dionne, professeur d'archéologie à l'université de Laval, Grajau serait dérivé de Graulges, commune de la Dordogne dans l'arrondissement de Nontron. Grajau signifierait aussi « coquelicot »[40].
Le Bousquet de Grajau est peu cité dans les textes. On en trouve la mention dans les registres paroissiaux et dans la matrice de Compoix de Boussagues Camplong de 1737 sous le nom de « Lou Bousquet de Grajal »[41].
AprÚs la révolution de 1789
à la révolution de 1789 (loi du ), le Bousquet de Grajau devient Le Bousquet d'Orb et Saint-Martin de Clémensan devient Saint-Martin d'Orb. Avec les hameaux de Cazilhac, la Séguinerie et Fontenilles, tous sont rattachés à la commune de Camplong. Le hameau de Sérieys (précédemment appelé Mas de Sareillan) intÚgre, de fait, la commune et la paroisse de Lunas.
En 1843 naĂźt le projet de crĂ©ation de la commune de Saint-Martin d'Orb : il est question de la sĂ©parer de celle de Camplong et d'y incorporer les hameaux du Bousquet d'Orb, de Fontenilles, de la SĂ©guinerie et de Cazilhac. Le dĂ©putĂ© AndrĂ© KĆchlin soumet le projet Ă l'AssemblĂ©e qui l'approuve dans la loi du [42].
Le , la commune de Saint Martin d'Orb est retirée du canton de Bédarieux au bénéfice de celui de Lunas.
Le , la brigade de gendarmerie à cheval établie à Lunas est transférée au Bousquet d'Orb, commune de Saint-Martin d'Orb.
Le est crĂ©Ă© le Bureau de Poste de Saint-Martin d'Orb. Le de la mĂȘme annĂ©e, est crĂ©Ă©e l'Ă©cole des garçons de Saint-Martin. Et le est crĂ©Ă©e l'Ă©cole des filles, au Bousquet d'Orb.
Enfin, non sans une réticence des populations, du fait du développement de l'industrie miniÚre et des industries et services induits (verreries, commerces, etc.), la commune de Saint-Martin d'Orb devient commune du Bousquet d'Orb[43] par la loi du [44]. Le nouveau groupe scolaire est construit aux limites des communes du Bousquet d'Orb et de Saint-Martin d'Orb. Le groupe scolaire est inauguré en . Au début du XXIe siÚcle, les locaux de la mairie se trouvent au centre de ce bùtiment.
La loi du (modifiant lâart. 9 de la loi de 1905) prĂ©cise d'ailleurs que les Ă©glises construites entre 1802 et 1905 appartiennent Ă la commune dĂšs lors qu'elles ont Ă©tĂ© construites sur un terrain communal. C'est pourquoi, dans la plupart des cas, les Ă©glises construites avant 1905 restent la propriĂ©tĂ© des communes, tandis que les cathĂ©drales sont propriĂ©tĂ© de l'Ătat. La mise Ă disposition est gratuite : la commune ne peut exiger une redevance en Ă©change de son usage.
HĂ©raldique
Blason | « Parti de un coupĂ© de deux d'argent et de gueules: aux 1er et 2e Ă l'Ă©toile de l'un en l'autre surbrochant sur trois Ă©clairs, d'azur sur l'argent, et d'argent sur le gueules, au 3e Ă une lettre capitale anglaise B d'or, au 4e Ă la lampe de mineur brochant sur un pic et une pelle passĂ©s en sautoir, le tout de gueules, au 5e au chalumeau de verrier de sable brochant sur deux felles en sautoir de gueules avec leur boule de pĂąte de verre du mĂȘme en pointe, au 6e Ă la lettre capitale anglaise O d'or ». |
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Détails | Ces armes ont été créées dans les années 1950 par Gaston Gachon. |
Politique et administration
En 2017, le prĂ©fet de l'HĂ©rault modifie l'appartenance aux arrondissements dans le cadre de l'application d'un schĂ©ma dĂ©partemental de coopĂ©ration intercommunale. L'objectif de cette modification est d'Ă©viter que les communes dâune mĂȘme intercommunalitĂ© soient Ă cheval sur deux arrondissements, afin qu'elles soient ainsi gĂ©rĂ©es auprĂšs de leurs sous-prĂ©fectures respectives[46]. La commune du Bousquet-d'Orb faisant partie de la communautĂ© de communes du Grand Orb, elle quitte lâarrondissement de LodĂšve et rejoint celui de BĂ©ziers[46] - [I 4].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1846. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[48].
En 2020, la commune comptait 1 584 habitants[Note 19], en augmentation de 0,25 % par rapport Ă 2014 (HĂ©rault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Patrimoine
Lieux et monuments
- Espace Francis Boutet - Musée "les lumiÚres de la mine"
- L'église Saint-Martin de Saint-Martin-d'Orb (XIIe siÚcle). L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[51] ;
- L'église Saint-Vincent-de-Saragosse du Bousquet-d'Orb (XIXe siÚcle) surmontée d'un clocher-mur à quatre cloches ;
- Le monument aux morts de Paul Dardé ;
- Le chĂąteau de Cazilhac (XIIe au XVIIe siĂšcles), inscrit aux monuments historiques.
Personnalités liées à la commune
Pierre Cance est né dans cette commune
- Michel Galabru a passé son enfance dans cette commune ;
- Marc Galabru, frÚre de Michel Galabru, est inhumé au cimetiÚre vieux de la commune auprÚs de leur pÚre Paul Galabru[52].
Sports
Le , l'équipe bousquetaine de rugby à XV est entrée dans l'histoire en perdant 0 à 240 face à celle de Puisserguier[53] - [54].
Galerie photographique
- ChĂąteau du Hameau de Cazilhac.
- Au premier plan, Saint-Martin et au fond la SĂ©guinerie.
- Village du Bousquet d'Orb.
- Hameau de Fontenilles.
- Hameau de la Séguinerie (Séguinarié en Occitan).
- Espace Francis Boutet - Musée "les lumiÚres de la mine".
- Musée de la lampe de mine (collection Philippe Estang)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu dâassurer la protection de ses biens), et de 5 mĂštres de part et dâautre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[31].
- Cartulaire : recueil de copie des actes civils ou religieux ayant trait a la gestion administrative ou historique des biens d'un Ă©vĂȘchĂ©.
- Clementiano avec un C
- Gallia Cristiana : ensemble encyclopĂ©dique dĂ©taillĂ© rĂ©digĂ© en latin traitant de l'histoire de l'Ancienne France chrĂ©tienne, de la totalitĂ© des diocĂšses et des monastĂšres français, et contenant des listes biographiques des archevĂȘques, des Ă©vĂȘques, des abbĂ©s et des abbesses.
- Clementiano avec un T
- Il ne s'agit pas du français tel que nous le parlons aujourd'hui.
- SĂ©rie G. ClergĂ© sĂ©culier - ĂvĂȘchĂ© de BĂ©ziers -, dans la sĂ©rie G 668.
- SĂ©rie G. ClergĂ© sĂ©culier - ĂvĂȘchĂ© de BĂ©ziers -, dans la sĂ©rie G en G527.
- Documents présents aux archives départementales à Montpellier.
- Ă ne pas confondre avec la commune de Cazilhac, dans le mĂȘme dĂ©partement.
- Il est possible que tous nos hameaux et mazades existent depuis trÚs longtemps et que leur patronyme se soit formé en fonction du nom de leur premier habitant, en fonction de leur situation géographique ou en fonction de l'activité que l'on y exerçait, le tout selon des origines différentes (celtes, romaines, chrétiennes, germaniques, etc.).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- Commune du Bousquet-d'Orb (34038), publié sur le site de l'insee (consulté le )
Autres sources
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
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Voir aussi
Bibliographie
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- Isabelle Commandre et Laurence Serra, « Un siĂšcle et demi de production verriĂšre dans les hauts cantons hĂ©raultais : l'atelier industriel du Bousquet-d'Orb », Ătudes hĂ©raultaises, Montpellier, Association Ătudes sur l'HĂ©rault, no 42,â , p. 221-232
- Louis Fargier, « Histoire de la fondation de l'Ă©glise et des Ă©coles des FrĂšres de la doctrine chrĂ©tienne du Bousquet d'Orb », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique des hauts cantons de l'HĂ©rault, no 3,â , p. 121-136
- Gilbert Crepel, Le Haut pays minier : histoire et techniques, Boussagues, Bousquet d'Orb, Castanet, Castan, Graissessac.., Montpellier, Espace Sud, , 323 p.
- H Brunel, « Le bassin houiller de Graissessac, Le Bousquet d'Orb : histoire de l'ouverture de ses mines », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique, scientifique et littĂ©raire de BĂ©ziers, BĂ©ziers,â , p. 29-44
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales du Bousquet-d'Orb (1660-1792) [0,15 ml]. Cote : 38 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Le Bousquet-d'Orb sur le site de l'Institut géographique national