Histoire des transports en commun de Rennes
Les transports en commun rennais ont une histoire assez classique : après l'avènement des réseaux ferrés, les bus et les aménagements pour voitures (grands boulevards et rocade) ont suivi l'évolution de la ville, jusqu'à la mise en place d'une solution de transport en site propre (le métro). À noter cependant la mise en place à partir de 1998 d'un réseau de vélos à louer, géré informatiquement, le Vélo à la carte, qui constitua une innovation pour l'époque.
Avant la révolution industrielle
En 1788, Rennes est reliée à Versailles tous les jours, « par caroſſe et fourgon »[1].
Les débuts : le chemin de fer sous toutes ses formes
La gare de Rennes
Sa création remonte à 1857 par la Compagnie de l'Ouest, l'inauguration ayant lieu les 26, 27 et en présence de Napoléon III. Excentrée par rapport au centre-ville, elle est située un kilomètres au sud de celui-ci, en pleine campagne, ce qui laisse sceptique les rennais[2]. L'aménagement de l'avenue de la gare (avenue janvier), permet la liaison avec le reste de la ville, jusqu'alors limité au boulevard de la Liberté. Un service d'omnibus (voitures à louer) est alors mis en place.
Les TIV
Noter le train mixte des TIV, tracté par une locomotive-tender, composé de trois wagons et deux voitures
La mise en exploitation des Tramways d'Ille et Vilaine en 1894[4] apportait déjà un minimum de service : bien qu'acteurs à l'échelle départementale, les TIV ont plusieurs haltes et gares présents dans Rennes, offrant jusqu'en 1950 un service complémentaire de transports urbains.
Les principales gares étaient la Croix-de-Mission, Saint-Cyr (sur le site actuel des Chèques Postaux), Viarmes (actuellement un des sites de l'Académie de Rennes) et La Touche (logements sociaux actuellement). Ce dernier site abritait également les ateliers et le dépôt des locomotives.
Il ne reste aujourd'hui presque aucune trace de l'ancien réseau TIV. Un bâtiment voyageurs[5] à l'est du Mail François Mitterrand, masqué par une aubette, a été démoli en . À Chantepie, des rails ont été posés en 2008[6]pour le souvenir.
Le tramway de Rennes
L'histoire des transports en commun rennais débute avec le tramway de Rennes à voie métrique, exploité entre 1897 et 1952 par la Compagnie de l'Ouest Électrique sous le nom de Tramways Électriques Rennais (TER). Il s'agit d'un réseau rayonnant autour de la place de la mairie, où la majorité des correspondances se font. La première ligne interurbaine est mise en place en 1907 vers Cesson-Sévigné. En 1952, victimes de leur âge, les trams arrêtent leur service pour laisser place aux bus, qui les complétaient déjà .
Modernisation des transports en commun avant guerre
L'arrivée du service de bus
En 1933, la COE met en place un réseau d'autobus complémentaire au tramway. Un nouveau centre pour le réseau est choisie par la COE et la municipalité : la place de la République. Des bus Citroën C6G1 et Latil, à gazogène, sont mis progressivement en service. Les premiers oblitérateurs automatiques font leur apparition à la fois dans le bus et les trams.
Le , le conseil municipal demande le remplacement des trams par des bus. Ce projet sera retardé par la guerre, et le dernier tram circule en 1952.
Plusieurs vestiges de ces réseaux ferrés sont encore visibles à Rennes, notamment place du Parlement de Bretagne et rue de la Monnaie pour le tram.
Construction de l'aéroport de Rennes
L'aéroport de Rennes - Saint-Jacques est construit à partir de 1931 et inauguré en en présence du ministre de l'air, Pierre Cot. L'aéroport sera bombardé durant la guerre. Une nouvelle aérogare sera inaugurée en 1953, démolie et reconstruite en 1973.
Un réseau uniquement bus
La disparition du tram en 1952 occasionne quelques petits changements : les Tramways Électriques Rennais deviennent les Transports urbains rennais (TUR) et les bus reprennent l'intégralité des lignes exploitées par les trams. Quelques extensions de lignes permettent de desservir certains quartiers jusqu'ici délaissés : rue de Nantes, Ste Thérèse… L'exode rural d'après-guerre obligera à renforcer davantage le réseau : desserte de Cleunay, du quartier de l'Europe, des Champs Manceaux, de Villejean, ZUP sud… À partir de 1951, des bus MGT entreront en service[7].
RĂ©seau en 1954[8] | RĂ©seau en 1966[8] |
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1 : Gare SNCF - Route de Fougères 2 : Cimetière du Nord - Cimetière de l'Est 3 : Place de la Mairie - Route de Paris 4 : Place de la Mairie - Route de Nantes 5 : Place de la Mairie - Route de Vern 6 : Place de la Mairie - Route de Lorient 7 : Place de la République - Sainte-Thérèse 8 : Place de la Mairie - Cesson |
F : Route de Fougères - Route de Vern E : Cimetière de l'Est - Cimetière Nord P : Mairie - Route de Paris 4 : Route de Nantes - Europe T : Route de Lorient - Sainte-Thérèse U : République - Cleunay C : Mairie - Cesson 8 : République - Villejean 9 : Mairie - Champs-Manceaux |
La concession signée pour l’exploitation du réseau de tramways électriques par la COE expire le . La ville décide alors de mettre en place un nouveau contrat d'exploitation, pour environ 4 ans : les Transports Urbains Rennais laissent la place au Service des transports agglomération rennaise, le STAR, nouvelle appellation commerciale du réseau de transports en commun de Rennes. La tarification des transports par section laisse sa place au ticket horaire, valable une heure, en 1975.
D'autres communes sont desservies en plus de Cesson-Sévigné : création de la ligne 12 vers Chartres-de-Bretagne en , dont la desserte est assurée en sous-traitance par la société Drouin. En 1974, Saint-Grégoire et Chantepie sont desservies par un double prolongement de la ligne 2. Ces dessertes sont renforcées en 1978[9].
Plusieurs innovations techniques sont mises en place[10] : commande des portes par bouton-poussoir pour les passagers (self service), essai (avorté) d'un appareil de vente de tickets embarqué. En 1972 apparaissent les premiers couloirs de bus et, en 1977, les premiers autobus articulés[10]. Le service de nuit est mis en place en 1973 pour permettre le dimanche soir aux étudiants de Villjean de rejoindre le campus depuis la gare. En , un réseau de transports de nuit en semaine est mis en place pour compléter la desserte[9].
Lignes et parcours |
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À partir de , le Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération rennaise (SITCAR) organise les transports de l’agglomération pour le compte de Rennes District, l'intercommunalité de la région rennaise[10]. En effet, l'augmentation de la population rennaise se faisant à présent majoritairement sur les communes périphériques. Entre 1980 et 1982, quatorze nouvelles lignes sont créées, à tarification unique, tandis que le dépôt de la plaine de Baud est créé[10]. La gestion des transports scolaires est assurée par le SITCAR en 1984[10].
Le réseau en journée en septembre 1982 | Le réseau en septembre 1996[10] - [12] |
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Le , la Société d'économie mixte des transports collectifs de l'agglomération rennaise (SEMTCAR) devient aussi l'exploitant du réseau STAR mais délègue cette tache majoritairement à la STUR pour 70 % des services et aux affrétés pour les 30 % restants, tandis que le service de transport spécialisé est opéré par une association[10].
Le , trois lignes express sont crées depuis République (40ex) et la gare (41ex) vers le campus de Beaulieu et de la gare à la préfecture à Beauregard (42ex)[12].
Création de la rocade
La rocade RN 136 fait le tour de la ville et a été construite en plusieurs tronçons. Commencée en 1968 (tronçon sud, venant de Paris), elle est prolongée à l'ouest le , puis au nord-ouest jusqu'à la porte de Saint-Malo en 1988 et la rocade nord en 1996 jusqu'à la porte des Longs-Champs. Le dernier tronçon de 7,8 km a été mis en service en pour refermer la boucle autour de Rennes et une partie des communes alentour, tout en incluant l'échangeur vers la route des Estuaires (section A84).
La naissance du réseau de transports actuel
Le réaménagement de la gare de Rennes
La gare est réaménagée en 1992 par l'architecte Le Berre pour la mise en service du TGV Atlantique et dans une volonté de réunir le nord de la ville, actif économiquement, et le sud, essentiellement résidentiel. À cette occasion un accès sud et des bureaux sont construits pour en faire un centre d'affaires[2]. En 1995, la gare routière quitte l'emplacement occupé actuellement par Les Champs Libres pour venir s'accoler à la gare, alors que les fondations du futur métro sont déjà en cours de creusement[2].
Les haltes de Pontchaillou et de la Poterie sont créées en 1988. Ces arrêts sont desservis par une dizaine de TER Bretagne par jour.
- TGV en gare de Rennes.
STAR, le vélo
Un système de location de vélos a été mis en place à Rennes à partir du . Les vélos SmartBike, répartis en 25 stations, sont empruntables 24h/24 et 7j/7 pour deux heures par les abonnés possédant une carte à puce gratuite[13]. La gestion informatisée du parc a constitué une première[13], tout comme la prestation, assurée par une société commerciale, Clear Channel, gérant également la réalisation et la gestion du service. Ce service a été arrêté le .
Depuis le , la société Keolis a pris le relais avec « LE vélo STAR[14] », renommé STAR, le vélo en 2018. Cette nouvelle offre de 1 285 vélos, répartis en 81 stations dans son déploiement maximal, est lancée le . La carte KorriGo est la carte d'abonnement pour ce service[15]. L'emprunt est possible 24h/24 et 7j/7, la durée d'emprunt gratuit étant réduite à une demi-heure[14].
- Le premier système déployé : le vélo à la carte.
- Second système déployé : STAR, le vélo (anciennement LE vélo STAR).
L'avènement du métro
Afin de répondre à l'augmentation progressive de la fréquentation du réseau, le SITCAR étude sur l’opportunité d’un système de transport en commun en site propre entre 1986 et 1989. Plusieurs études seront menées sur deux mode de transport : Métro VAL (comme à Lille depuis 1983) ou tramway (comme le nouveau réseau de Nantes, ouvert en 1985). Le , le maire de Rennes Edmond Hervé fait voter au cours du conseil municipal la réalisation d'un transport en commun en site propre dans la ville, après des débats houleux l'opposition dont les écologistes menés par Yves Cochet préférant un tramway au VAL porté par le maire, jugeant le projet pharaonique[16] - [17]. C'est finalement cette technologie qui est choisie à une large majorité, après une séance ayant duré huit heures jusqu'au lendemain matin[16].
Rennes District devient en 1992 l'autorité organisatrice de transport urbain sur son périmètre, ce qui entraîne la disparition du SITCAR, le . Il est en partie remplacé en avril par la SEMTCAR (Société d'économie mixte des transports collectifs de l'agglomération rennaise)[18]. Le métro vient se placer dans ce projet par une desserte nord-ouest (Villejean, Pontchaillou) - sud-est de la ville (Blosne, Poterie).
La construction du métro se déroule du , date du lancement officiel des travaux par Edmond Hervé, président de Rennes District au , date de l'inauguration officielle de la ligne A du métro et du tout nouveau réseau de bus, entièrement refondu pour l'occasion.
Le métro, équipé de rames type VAL 208, est ouvert de 5 h 30 à 0 h 30 ; sa vitesse commerciale moyenne est de 32 km/h. À l'origine du projet, la fréquentation moyenne prévue était de 73 000 utilisations par jour. En 2006, elle est de plus de 120 000 utilisations par jour. De nouvelles rames ont été mises en service en 2012 afin d'offrir une fréquence de 80 secondes aux heures de pointe[19].
La création d'une deuxième ligne de métro de 14,1 km de longueur et d’orientation générale nord-est (Longs Champs, nouveau quartier des Champs Blancs) – sud-ouest (nouveau quartier de La Courrouze, Cleunay), en correspondance avec la ligne A aux stations Gares et Sainte-Anne a été étudiée à partir de fin 2007 (étude de faisabilité) par la SEMTCAR. Le tracé définitif a été arrêté le [20].
La ligne comprend 15 stations ; la distance moyenne entre stations est plus longue que sur la ligne A. Le choix de la solution technique (reconduction du système VAL ou choix d'un autre constructeur) a été arrêté en avec le choix du Cityval[21], permettant de commencer les travaux prévus en 2013 avec une mise en service estimée en 2018, puis décalée en 2019 puis en 2020, à nouveau reportée en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, puis en mai 2022 en raison de problèmes avec le matériel fourni par Siemens qui s'ajoutent aux conséquences liées à la pandémie[22] - [23]. Après d'autres reports et incertitudes[24], la mise en service a finalement lieu le [25].
La LGV Bretagne-Pays de la Loire
La LGV Bretagne-Pays de la Loire, est un prolongement de la branche ouest de la LGV Atlantique vers Rennes et Nantes, mis en service en 2017. En termes de fréquentation, il est prévu qu'elle apporte environ 2 millions de voyageurs supplémentaires. Cette ligne se raccorde au réseau ferré classique à Cesson-Sévigné.
Cette nouvelle ligne diminue le temps de transport entre Rennes et d'autres villes comme Laval (24 minutes), Paris (1h27, gain de 37 minutes), Lyon (3h50, gain de 21 minutes), Lille (3h20), Bruxelles (4 heures environ), Strasbourg (4h30 à 5 heures environ). La gare de Rennes sera réaménagée pour accompagner la croissance importante du réseau TER Bretagne ces dernières années et une liaison ferroviaire avec le nouvel aéroport du Grand Ouest.
Ce projet de transport s'accompagne d'un projet urbain, baptisé EuroRennes, qui prendra place autour de la gare sur les ateliers SNCF et les résidences pavillonnaires proches de la gare. 180 000 m2 sont ainsi prévus à la construction[26].
Évolutions du réseau actuel
Évolutions du réseau de bus dans les années 2000
En 1999, la STUR (société des transports urbains rennais) remporte le contrat de délégation de service public d’exploitation du réseau STAR proposé par le District[27]. La STUR deviendra par la suite Keolis Rennes, filiale du groupe Keolis. Le contrat de délégation de service public a été renouvelé pour une période allant du et jusqu'au , renouvelé pour la période allant du au [28].
La mise en service du métro en a provoqué une importante restructuration du réseau de bus : les lignes urbaines sont réorganisées et les lignes suburbaines sont rabattues aux stations de métro[29].
De nouvelles lignes voient le jour[29] : l'indice 2 réapparait sous la forme d'une ligne entre Grand quartier et Haut Sancé (remplaçant la partie nord de la ligne 14, la partie sud de la ligne 1 puis la partie sud de la ligne 5), la ligne 3 absorbe la ligne 9 et relie Saint-Laurent au centre commercial Alma, l'indice 15 réapparaît sur le trajet Patton-Lycée de Bréquigny (par fusion de la partie nord de la ligne 7 et la partie sud de la ligne 4), la ligne 19 est créée entre Cleunay et Saint-laurent (par fusion des tronçons des lignes 4 et 7 non incorporés à la ligne 15), la ligne 33 (Saint-Jacques - La Poterie - Chantepie (33a) - Beaulieu (33b)) remplace en partie les lignes 13 et A, la ligne 34 (La Poterie - Cesson) remplace une partie de la ligne 13 et la ligne 45ex voit le jour entre République et la Lande du Breil. D'autres sont modifiées[29] : la ligne 1 relie la Mairie aux Champs Blancs (les lignes 2 et 5 reprenant sa partie sud), la ligne 5 relie toujours Portugal à République via un nouveau trajet (reprenant ceux des lignes 1 et 14), la ligne 6 change son terminus à Rennes, la ligne 10 se dote d'une antenne vers Cesson et la ligne 16 troque sa desserte de Pontchaillou au profit du tronçon de la ligne 8 non repris par le métro. Les lignes 10, 11, 17, 18, 30 et 31 sont inchangées[29]. Enfin les indices suivants disparaissent[29] : 4, 7, 8, 9, 13, 14, A.
Du côté du réseau suburbain, outre les nombreux rabattement sur les stations de métro, la ligne 12 (Rennes - Chartres-de-Bretagne) est renumérotée 72 par volonté d'harmonisation, la ligne 72 existante (Cesson - Thorigné) devenant 92 tandis que la ligne 91 (Bruz - Chartres-de-Bretagne - Noyal) est créée et que le service Taxi entre Bréquigny et Saint-Jacques devient la ligne 100[29].
Lignes et parcours |
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La réorganisation des lignes de bus urbaines et suburbaines, liée à l'arrivée du métro ont accru la fréquentation des transports en commun. Depuis le début des années 2000, le nombre de voyages effectués sur le réseau a doublé, pour arriver à environ 70 millions par an en 2012, soit plus de 170 voyages par habitant et par an[33].
Le réseau continue de s'agrandir en 2004 avec la création de la ligne 75 (Rennes-Nouvoitou) suite à l'élargissement de Rennes Métropole et 77 en 2006 afin de renforcer la desserte de Pacé[34] - [35].
Entre 2006 et 2009, afin de renforcer la desserte des communes périphériques, plusieurs lignes express interurbaines sont créées afin de desservir le plus rapidement possible les centres des communes périphériques[36] - [37] - [35] - [38] : 150ex, 154ex, 155ex, 157ex, Ker lann ex, 159ex, 161ex et 164ex.
Du côté du réseau urbain, la desserte de Saint-Jacques-de-la-Lande est considérablement renforcée le [37] : la ligne 1, devenant une ligne majeure, est restructurée pour desservir la commune jusqu'au quartier de la Monniais, qui n'était desservie que par la ligne suburbaine 57. L'ancien tracé vers les quartiers sud de Rennes est repris par la ligne 18, la ligne 42ex voit le jour en complément de la ligne 11 dans la ZI Sud-Est, tandis que la ligne 10 est recentrée sur son rôle de liaison inter-campus : la ligne 30 reprends les tronçons abandonnés et absorbe la ligne 32[37]. Enfin, une nouvelle ligne 96 voit le jour entre Le Verger et Modelles[37].
Le , la desserte de sept communes du Nord-Ouest est renforcée, en lien notamment avec l'ouverture d'Ikea [38] : fusion des lignes 52 et 66, fusion des lignes 65 et 69, nouveau trajet pour la ligne 77, création de la ligne 78 pour Saint-Grégoire et Betton et en parallèle de la ligne 44ex complétant la ligne 3.
Jusqu'à la rentrée 2009, la numérotation des lignes urbaines était héritée de l'évolution du réseau, sans continuité dans la numérotation : les lignes 1, 2, 3, 6, 10, 15, 16, 17, 18, 19[39]. Cette numérotation est modifiée pour la rentrée, et le service de plusieurs lignes est renforcé de façon que les lignes majeures occupent les 9 premiers numéros : Les lignes 15, 17, 18 et 19, deviennent 5, 7, 8 et 9, la 16 devient la 4 et la ligne 10 devient 31 et est classée comme ligne interquartier. Cette modification s'accompagne de la mise en place de nouveaux arrêts de bus, où la signalétique reprend la signature de couleur de la ligne[40].
Évolutions du réseau de bus dans les années 2010
Le , la nouvelle ligne 94 voit le jour en renfort des lignes 70 et 71, la ligne 60 est absorbée par la ligne 72 tandis que cinq nouvelles lignes express suburbaines voient le jour[41].
Le , la ligne 79 voit le jour pour desservir la commune de Laillé qui intègre Rennes Métropole cette année là [42].
Le , un nouveau service est créé[43] : Chronostar. Concernant en premier lieu la ligne 4, renommée C4, avec une fréquence garantie d'un bus toutes les huit minutes de 7 à 20 h en semaine et des véhicules articulés disposant d'une livrée spécifique, et d'un itinéraire utilisant des voies réservées. Le , les lignes 2 et 3 deviennent à leur tour des lignes Chronostar, les C2 et C3, et la première est prolongée à Saint-Grégoire à la place de la ligne majeure 8 qui devient la ligne urbaine 12[44]. Depuis cette date, ces trois lignes (C2 à C4) ont des fréquences de 7 à 10 minutes en journée[44]. Une seconde ligne STAR de nuit est créée en desservant un axe Nord-Sud à Rennes[44]. Le , c'est au tour des lignes 1, 5 et 6 devenir des Chronostar sous les indices C1, C5 et C6, les six Chronostar ont des fréquences de 7 à 12 minutes ; la ligne urbaine 13 est créée par renumérotation de la ligne inter-quartiers 33 tandis que la ligne 59 est scindée en deux lignes 59 et 62[45].
Le , une nouvelle ligne 80 voit le jour pour compléter la desserte de Laillé[46]. Le , la ligne 90 relie Bruz au site de la DGA-MI[47].
Avec l'arrivée de la 2de ligne de métro, le nombre de bus transitant par la place de la République va diminuer de 22 %, plusieurs lignes périurbaines seront rabattues aux stations de métro périphériques, mais un million de kilomètres parcourus par les bus vont être déportés sur pour renforcer le réseau métropolitain[48]. Si la ligne de bus C6 est prolongée jusqu'à l'aéroport de Rennes dès 2019[49], d'autres changements verront le jour à la mise en service de la ligne B notamment pour la desserte de Bruz avec les lignes Chronostar C7 et C7ex qui vont remplacer les lignes 57, 157ex et Ker Lann ex et la mise en place de la ligne STAR de Nuit N3 ; en outre, l'offre de soirée sera renforcée sur les lignes métropolitaines et en journée c'est l'offre express complétant nombre de ces lignes qui sera renforcée[50].
L'axe Est-Ouest
La définition du plan de déplacement des transports en commun comprend entre autres la réalisation de l'Axe Est-Ouest, un ensemble de voies entièrement en site propre traversant la ville[51]. Correspondant actuellement et principalement au tracé des lignes C4 et C6, ce tracé est prévu pour mettre en place un axe prioritaire de bus, permettant de pratiquer des vitesses de 22 km/h de moyenne. La première tranche, ouverte en 2000 a été complétée par une deuxième tranche (Pont de Strasbourg/Tournebride), dont les travaux ont débuté en 2012 d'après le calendrier prévisionnel[51]. Fini en 2013, cet axe est long de sept kilomètres et relie Rennes à Cesson-Sévigné, il met cette dernière à 20 minutes de la place de la République[52].
L'intermodalité et la carte KorriGo
Le est mise en place la carte KorriGo, destinée à faciliter les déplacements intermodaux à Rennes. Cette carte, d'abord à l'essai sur la métropole, est déployée par la suite et de façon progressive sur toute la Bretagne. Elle permet de charger différents titres de transports afin de voyager sur les réseaux STAR, Illenoo et sur une partie des TER Bretagne.
Open data
Le [53], Keolis Rennes a ouvert ses données non nominatives et liées au territoire rennais sous une licence Creative Commons[54], afin que, dans le cadre d'une démarche d'open data, les utilisateurs puissent créer des supports d'information enrichis sur les transports rennais[55]. Cette opération est une première en France[53].
Les transports de demain
Création de lignes de bus à haut niveau de service
Une étude menée en 2019 a incité Rennes Métropole à abandonner l'extension de la ligne A à Chantepie, les extensions de la ligne B et à écarter l'hypothèse du tramway sur les autres axes étudiés[56] - [57].
Ces quatre lignes de bus au service renforcée, bien que baptisées du terme « trambus » laissant penser qu'il s'agit s'agit de tramway, seront mises en service entre 2027 et 2030[58].
Vers un réseau de bus 100 % électrique et gaz naturel
En , durant le conseil communautaire de Rennes Métropole, une annonce a été faite indiquant que « d'ici à 2030 » l'ensemble des bus du réseau seront électriques[59]. Les premières expérimentations commencent en 2018 sur la ligne 12 avec des autobus standards et d'ici à 2019 sur la ligne C6 avec des autobus standards et articulés, tous sont des Bluebus construits par le groupe Bolloré, Rennes sera la première ville à disposer de la version articulée[60].
Le , une ligne (numérotée 100) exploitée en minibus autonomes sans conducteur est mise en service pour une expérimentation de six mois dans le campus de Beaulieu[61].
La première livraison massive de bus électriques destinés aux lignes urbaines, 92 exemplaires du Mercedes-Benz eCitaro dont 59 bus articulés ont été commandés en 2020, s'étalera entre 2022 et 2025[62].
Pour les lignes métropolitaines, le choix a finalement été fait de les convertir au gaz naturel pour véhicules, les premiers véhicules sont reçus en 2021 ; propriété de Rennes Métropole, ils sont répartis ensuite chez les sous-traitants[63].
Préservation du matériel
Quelques bus anciens ont été préservés à l'initiative de passionnés travaillant pour Keolis Rennes, au sein de l'association Rétro bus Rennais (initialement nommée Interconnexion) : le Renault SC 10 R no 148, le MAN/Saviem SG 220 no 337, le Renault PR 180.2 no 454 (qui sert de banque de pièces et qui a remplacé le PR 180 MIPS no 437 qui est parti à la ferraille), le seul des deux Renault PR 120S construits encore en état de rouler, un Renault PR 112 et trois Heuliez GX 187 : les 709 et 710 du réseau Zéphir Bus de Cherbourg-en-Cotentin, le second servant de banque de pièces, et le 87 des Transports urbains lavallois[64].
Le MGT no 48, construit en 1951 et retiré du service en 1974, est préservé par l'AMTUIR[65].
Bibliographie
- Jean-Côme Tihy, La mise en perspective du choix du VAL, une recherche d'attractivité ?, Rennes, SciencesPo Rennes, 2011-2012, 117 p. (lire en ligne)
Notes et références
- Almanach de Versailles - Année bissextile, MDCCLXXVIII - Voir en ligne
- Journal Rennes Soir de FR3 du 17 janvier 1992 sur le site de l'INA
- La gare de Viarmes sur de site de l'inventaire général du patrimoine culturel
- Recherche synthétique des archives de Rennes à propos des transports en commun de la ville
- « La gare du Mail sur le site de l'inventaire général du patrimoine culturel »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Ouest-France, 5 août 2008
- Ancien bus MGT de la CEO - collection de l'AMTUIR
- Chemins de fer régionaux et urbains, no 110, 1972 - II
- Tihy, 2011-2012, p. 52
- RĂ©seaux urbains de France : Le bimestriel de l'association FPTU, France passion des transports urbains (no 12), , 64 p. (lire en ligne), p. 8-20
- « Plan du réseau vers 1980 » , sur http://www.collections.musee-bretagne.fr (consulté le )
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- Le site du service Le vélo à la carte.
- Le site de LE vélo STAR
- Ouest-France Ă©dition "Rennes" du 14 janvier 2009 et du 17-18 janvier 2009
- Eric Nedjar, « Métro de Rennes : pari gagnant ! », sur https://france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
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- Le Telegramme, EuroRennes. Super gare et ville nouvelle. 19 juin 2009
- Historique 1997-2002 sur le site du STAR
- « Keolis pressenti pour l’exploitation du réseau urbain de Rennes », sur http://www.keolis.com, (consulté le ).
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