Trajectoires (entreprise)

Le 24 janvier 1992, Rennes District décider de créer une société d'économie mixte qui a pour objet « d'étudier, de réaliser et d'exploiter le VAL et le réseau existant de bus »[Cha 1] ; le District vient alors de reprendre la compétence transport au Syndicat intercommunal des transports en commun de l'agglomération rennaise (SITCAR) qui est dissous[Cha 2] - [Nor 1].

L'assemblée constitutive de la Société d'économie mixte des transports collectifs de l'agglomération rennaise (SEMTCAR) a lieu le 2 avril 1992. Elle est enregistrée au registre du commerce et des sociétés le lendemain[Cha 1] - [1] - [2].

La création de la SEMTCAR a été préférée au régime de la concession, en raison d'un surcoût estimé à 400 millions de francs pour le projet, déjà estimé à près de 2,6 milliards de francs, et de la maîtrise d'ouvrage en régie[Nor 2] - [Nor 3]. La mission de la SEMTCAR débute officiellement en 1993, après une période transitoire où Rennes District assume cette responsabilité[Nor 1]. La convention de mandat de travaux entre le district et la SEMTCAR est signée le février 1993[Cha 1].

Le 1^er janvier 1994, la SEMTCAR devient, parallèlement, l'exploitant du réseau STAR mais délègue cette tache à d'autres entreprises : la Société des transports urbains rennais (STUR) pour 70 % des services et aux affrétés pour les 30 % restants, tandis que le service de transport spécialisé est opéré par une association[3]. Curiosité de ce montage, la SEMTCAR reçoit l'assistance de Transdev tandis que la STUR appartient au groupe VIA-GTI, concurrent direct du premier[Nor 1].

Ce rôle d'exploitant pour la SEMTCAR s'arrêtera en 1999, la STUR — plus tard, Keolis Rennes — devenant alors le délégataire du réseau[4].

Cette mission de maîtrise d'ouvrage se déroule dans le cadre d'un mandat au nom et pour le compte du district, qui devient Rennes Métropole en 2000[5]. La ligne A est mise en service le 15 mars 2002.

En janvier 2007, un second mandat est attribué à la SEMTCAR dans le cadre de la réalisation de la seconde ligne du métro de Rennes. Un troisième mandat lui est attribué le 1^er octobre 2019 dans le cadre du projet d'augmentation de la capacité de la ligne A[2]. En parallèle, la SEMTCAR a été sollicité pour le projet d'installation des portillons d'accès sur cette même ligne[2].

En dehors de ses missions liées au métro de Rennes, la SEMTCAR a obtenu le 22 mars 2018 le mandat de maitrise d'ouvrage de Rennes Métropole pour la passation des marchés et l'assistance à la communication en vue de la restructuration de l'usine de valorisation énergétique de Villejean, mission qui s'achève à la notification du marché de conception et réalisation[6]. Elle est aussi sollicitée sur des missions d'assistance limitée de maitrise d'ouvrage, comme sur le tramway de Tours avec Transamo[2].

Le 23 avril 2021, la chambre régionale des comptes publie un rapport concernant l'avenir de l'entreprise et encourage « la Semtcar [à] évoluer vers un mode de fonctionnement multi-projets » et à se diversifier en dehors des transports[7].

En octobre 2022, un mois après l'ouverture de la ligne B le 20 septembre, la SEMTCAR se réorganise et devient une société publique locale détenue par la ville de Rennes et Rennes Métropole sous le nom Trajectoires afin de préparer l'après-métro et notamment la réalisation du bus à haut niveau de service de Rennes, poursuit le projet d'augmentation de la capacité de la ligne A ainsi que le contrat lié à la ligne B jusqu'à son échéance[8].

En 2020, les produits d'exploitation se sont élevés à 4,161 millions d'euros pour 4,041 millions d'euros de charges d'exploitation[2].

En 2021, l'entreprise dispose de 2 421 400 € de fonds propres, pour une dette de 41 274 600 €[17]. Le chiffre d'affaires est de 3 689 700 €, contre 4 157 400 € en 2020, pour un résultat net de 16 700 € contre 78 400 € en 2020[17].