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Histoire de Walygator Parc

Cet article présente un historique du parc Walygator Grand Est, situé à Maizières-lès-Metz (Moselle). Le parc existe depuis 1989, il a appartenu à plusieurs propriétaires et a porté plusieurs noms. Il porte le nom de Walygator Grand Est depuis .

Histoire du parc

Origines du projet

Au dĂ©but de l'annĂ©e 1985, le projet d'un parc de loisirs est rendu public[1]. La mĂŞme annĂ©e, les laminoirs d'Hagondange sont dĂ©truits. Le Ministère de l'Équipement et la DATAR dĂ©sirent un parc dans la rĂ©gion pour sortir celle-ci du marasme Ă©conomique de l'Ă©poque. PrĂ©cĂ©demment, pendant les dĂ©marches de la Walt Disney Company, la DATAR a Ă©mis le dĂ©sir qu'Euro Disneyland ne s'implante pas en rĂ©gion parisienne mais en Lorraine « en raison de la grave crise Ă©conomique qui touche alors la rĂ©gion »[2]. L'actionnariat de Sorepark[alpha 1], qui dispose d'un capital de 180 millions de francs (environ 27 millions d'euros), se compose de 22 sociĂ©tĂ©s parmi lesquelles Bouygues, Paribas, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale, Suez, Sacilor, Sodexho, CrĂ©dit mutuel ou encore l'Ă©mirat du KoweĂŻt.

Le site est, avec le parc AstĂ©rix, Mirapolis et Zygofolis, l'un des grands projets dans les parcs de loisirs français Ă  la fin des annĂ©es 1980. Peyo, l'artiste belge crĂ©ateur des Schtroumpfs, cède Ă  Sorepark la licence d'exploitation de l'image des cĂ©lèbres petits personnages bleus pour cinq ans[3]. Sept concepteurs, six architectes et une dizaine d'artistes se penchent sur le canevas. GĂ©rard Kleinberg et Didier Brennemann sont les deux Lorrains initiateurs du projet d'origine ; ils revendent ensuite le concept Ă  Sorepark. Les conseils du cabinet amĂ©ricain consultĂ© lors de la conception sont de crĂ©er le parc de loisirs au sein de l'usine et de se servir du laminoir comme dĂ©cors. Les dirigeants du projet sollicitent alors le cabinet d'architectes HCP[alpha 2] d'Orlando qui Ă©tait chargĂ© de la crĂ©ation de Walt Disney World. L'architecte amĂ©ricain Chris Miles se dĂ©place Ă  Hagondange et imagine autour de quatre thèmes porteurs le parc qui doit se nommer « Le nouveau monde des Schtroumpfs »[4]. Le projet reçoit aussi l'appui du gouvernement ainsi que des autoritĂ©s locales. Le gouvernement dĂ©cide d'y injecter 50 millions de francs en [1]. L'Ă©laboration d'un parc Ă  thèmes se compose gĂ©nĂ©ralement de coĂ»ts « durs »[alpha 3] et de coĂ»ts « doux »[alpha 4]. Les parcs amĂ©ricains sur lesquels se basent les concepteurs ont 70 % de coĂ»ts « durs » pour 30 % de coĂ»ts « doux ». Ă€ Hagondange, les luttes intestines des investisseurs, la conception, l'Ă©volution de l'Ă©quipe de gestion et les problèmes associĂ©s conduisent Ă  des coĂ»ts « doux » Ă©quivalant Ă  environ 55 % de l'investissement total[5].

L'emplacement du parc n'est pas choisi à la légère. Il est construit au carrefour de la France, de la Belgique, de l'Allemagne et du Luxembourg, à l'intersection de deux axes autoroutiers importants[alpha 5]. Les terrains sont acquis auprès de Sacilor et sont situés à côté des anciennes forges et aciéries d’Hagondange, l'ex plus grand laminoir d'Europe inutilisé depuis la fin des années 1970 et non loin du parc zoologique d'Amnéville.

Le lancement des travaux a lieu en . La gare SNCF spĂ©cialement construite Ă  proximitĂ© du parc sur la ligne 1 du TER Lorraine qui relie Nancy Ă  Luxembourg via Metz entre en fonction le [1]. Près de 800 emplois permanents sont crĂ©Ă©s pour gĂ©rer le site[6]. Le est la journĂ©e de prĂ©ouverture qui voit 17 000 employĂ©s de Sollac passer les portes du parc lors de cette rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale[4] - [7].

Big Bang Schtroumpf (1989-1990)

Big Bang Schtroumpf
Image illustrative de l’article Histoire de Walygator Parc

Ouverture
Fermeture
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Moselle
Commune Maizières-lès-Metz
Propriétaire Sorepark
Type de parc Parc à thèmes
Anaconda nouveauté 1989
Anaconda, nouveauté 1989.
Reaktor nouveauté 1989
Reaktor, nouveauté 1989.

Big Bang Schtroumpf est basé sur le monde des Schtroumpfs comme thème principal et fédérateur ainsi que sur les technologies du futur[4]. Initialement censé porter le nom « Le nouveau monde des Schtroumpfs », le parc ouvre début sous le nom de Big Bang Schtroumpf. Il est officiellement inauguré le par Laurent Fabius et Jacques Delors[8] - [9].

Lors de la reconversion forcĂ©e de la Lorraine, Big Bang Schtroumpf est construit sur les terrains de l'ancienne usine sidĂ©rurgique d'Hagondange. Le parc est dirigĂ© par la sociĂ©tĂ© Sorepark dont le directeur est alors Pierre Jullien[8]. Le parc de loisirs s'Ă©tend sur 20 hectares pour une vingtaine d'attractions. Les attractions majeures sont par exemple les bouĂ©es OdissĂ©a du constructeur CGE Alsthom Atlantique et du bureau DBE, les montagnes russes en mĂ©tal Comet Space du manufacturier Vekoma et les montagnes russes en bois Anaconda du constructeur Spie Batignolles sur les plans signĂ©s William Cobb[10].

Tout comme au parc AstĂ©rix inaugurĂ© le , l'affluence est de mise lors des premiers weekends, crĂ©ant d'importantes files et dĂ©bordant les organisateurs. Après le week-end de l'Ascension, le taux d'affluence du parc est maximum, si bien que la rĂ©putation faite, de nombreux touristes prĂ©fèrent l'Ă©viter, ce qui fait un weekend de PentecĂ´te catastrophique[11]. Le parc est calibrĂ© pour accueillir de 20 000 Ă  25 000 personnes quotidiennement. Les trois théâtres sont dotĂ©s d'un total de 8 500 sièges. Les attentes du mois de mai sont de 8 500 entrĂ©es quotidiennes. 5 500 personnes frĂ©quentent Big Bang Schtroumpf par jour. Fin aoĂ»t, alors que Sorepark espère 800 000 visiteurs, 550 000 sont comptabilisĂ©s. Fin septembre, Big Bang Schtroumpf prend la dĂ©cision de supprimer 362 emplois[1] et Pierre Jullien, face Ă  de mauvais rĂ©sultats prolongĂ©s, Ă©voque la possibilitĂ© de proposer le dĂ©pĂ´t de bilan au conseil d'administration du . Le parc enregistre en effet une perte d'exploitation de 240 millions de francs (environ 37 millions d'euros) et cumule une dette de près de 420 millions de francs (environ 64 millions d'euros)[12]. En cette annĂ©e, 700 000 visiteurs passent les portes du parc d'attractions tandis que 1 800 000 Ă©taient attendus. Le seuil d'Ă©quilibre de 1 100 000 est loin d'ĂŞtre atteint[4]. Peyo dĂ©clare mĂŞme « s'ĂŞtre fait abuser » en prĂ©cisant que le parc n'exploite pas vraiment l'image des Schtroumpfs et que « le public ne retrouve pas ce qu'il est venu chercher ». S'estimant victime d'un prĂ©judice, l'artiste prĂ©vient mĂŞme son avocat, tout en souhaitant rapidement un repreneur sĂ©rieux pour redorer l'image de Big Bang Schtroumpf[12].

Les prĂ©visions tablaient sur 45 % d'Allemands, 8 % se sont dĂ©placĂ©s. Le projet a coĂ»tĂ© la somme de 720 millions de francs[8], soit environ 110 millions d'euros, dont 560 millions pour le parc en lui-mĂŞme[7]. L'investissement rĂ©el a dĂ©passĂ© l'investissement projetĂ©. La moitiĂ© du personnel est remerciĂ©e avant la fin de la première annĂ©e fiscale, dont GĂ©rard Kleinberg et Didier Brennemann, le directeur des opĂ©rations et le directeur de l'Ă©quipement, qui Ă©taient les deux fondateurs du projet[5]. Ils sont remplacĂ©s par une Ă©quipe sans expĂ©rience, alors que le peu d'expĂ©rience qu'ils avaient acquis Ă©tait un avantage qui aurait dĂ» pencher en faveur du maintien de leur poste.

1990 est une annĂ©e difficile pour Big Bang Schtroumpf, avec seulement 380 000 visiteurs alors qu'ils en attendaient 1 800 000[13] - [8]. Le succès escomptĂ© n'est donc pas atteint et le parc fait finalement faillite. Le vendredi , la justice française oblige le parc Ă  dĂ©poser le bilan. MalgrĂ© un conseil d'administration hĂ©sitant sur la question, les actionnaires de l'Ă©poque[alpha 6] passent la main Ă  des administrateurs judiciaires. Ă€ ce moment-lĂ , Big Bang Schtroumpf cumule en effet près de 107 millions de francs (environ 16,4 millions d'euros) de pertes, dont 40 millions pour la saison en cours[14]. Le site prĂ©sente des dĂ©fauts qui le mènent Ă  la faillite. Big Bang Schtroumpf devait symboliser la relance Ă©conomique et la reconversion d'une rĂ©gion[15], et notamment sur les friches sidĂ©rurgiques oĂą travaillaient 9 000 ouvriers. Les attentes de ses retombĂ©es sociales et culturelles Ă©taient trop importantes. La direction du parc, influencĂ©e par le gouvernement, considère cette attraction comme un « laboratoire culturel et social de la rĂ©gion et non pas un parc Ă  thèmes traditionnel ». Les groupes furent un peu oubliĂ©s. Le site de loisirs montre une tendance Ă  prĂ©senter des thèmes scientifiques ou culturels et la communication du parc a dĂ©prĂ©ciĂ© les plaisirs familiaux. Ceci entraĂ®ne un accueil mitigĂ© du public, des difficultĂ©s Ă  soutenir la commercialisation et un potentiel limitĂ© de visites Ă  rĂ©pĂ©tition[5] - [16].

Écrit et composĂ© par FrĂ©dĂ©ric Botton en 1989 et chantĂ© par Nathalie Rheims sous le pseudonyme d'Alix, Big Bang Song est le thème musical du parc en 1990. La chanson dure 3 min 35 s et est Ă©ditĂ©e en disque 45 tours par le label Adès[17] - [18].

Walibi Schtroumpf (1991-2002)

Walibi Schtroumpf
Image illustrative de l’article Histoire de Walygator Parc

Ouverture

(Première )

Fermeture
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Moselle
Commune Maizières-lès-Metz
Propriétaire Groupe Walibi puis Premier Parks (SixFlags)
Type de parc Parc à thèmes

Au courant des difficultĂ©s financières de Big Bang, le fondateur de Walibi Wavre et prĂ©sident du groupe Walibi, Eddy MeeĂąs, s'intĂ©resse Ă  la reprise et fait une offre après la mise en faillite. Le gestionnaire d'Europa-Park, Roland Mack[19] se rapproche de Didier Brennemann pour un rachat, mais ce dernier dĂ©cline la proposition. Au total, cinq repreneurs (parmi lesquels un groupe luxembourgeois dĂ©pendant de Paribas) se manifestent. Deux administrateurs judiciaires messins sont employĂ©s Ă  examiner la situation financière de la sociĂ©tĂ© et les Ă©ventuels candidats Ă  la reprise[4]. Les nĂ©gociations sont difficiles, car l'actionnariat, et plus particulièrement les banques françaises Paribas et Caisse des dĂ©pĂ´ts, prĂ©fèrent une solution franco-française. Cette situation entraĂ®ne le groupe Walibi Ă  se faire aider par un avocat, sur les conseils de plusieurs banquiers de Metz, afin de mettre en avant ses atouts. Sur les cinq acquĂ©reurs potentiels, le groupe belge est en fait le seul Ă  possĂ©der une expĂ©rience dans la gestion de parcs d'attractions, les quatre autres Ă©tant des sociĂ©tĂ©s financières. Finalement, le juge chargĂ© de l'affaire statue en dĂ©cembre 1990 en faveur du groupe d'opĂ©rateur de parcs d'attractions belge Walibi[14] qui rachète Big Bang Schtroumpf pour 55 millions de francs (environ 7,5 millions d'euros)[20].

MeeĂąs se lance alors dans un important plan de redressement du parc dont la structure hiĂ©rarchique est jugĂ©e trop lourde, coĂ»teuse et disproportionnĂ©e. Il garde les 22 personnes Ă  contrat saisonnier et reprend 33 des 76 salariĂ©s permanents[21]. Il nomme Jean-Marcel Thomas[alpha 7] en tant que directeur unique et investit pour 81 millions de francs dans toute une sĂ©rie d'attractions familiales plus proches de l'univers des Schtroumpfs et dans la rĂ©habilitation gĂ©nĂ©rale du parc[22] - [23] - [24]. Le groupe belge dĂ©cide de renforcer la thĂ©matique des lutins bleus avec l'aide de Peyo qui se montre plus satisfait par la nouvelle direction[25]. MeeĂąs et son Ă©quipe augmentent le nombre de dĂ©corations Schtroumpfs et, pour ce faire, font appel Ă  une PME de Wavre : Giant. Cette sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e sĂ©duit Ă©galement Peyo[26]. Certains aspects futuristes sont supprimĂ©s pour voir l'arrivĂ©e de plus d'espaces verts. Le prix d'entrĂ©e est rĂ©duit de 95 FRF Ă  85 FRF[alpha 8] et les enfants de moins d'un mètre accèdent Ă  Walibi Schtroumpf gratuitement[27]. Walibi Schtroumpf ouvre officiellement ses portes le samedi [20].

Mistral nouveauté 1992
Mistral, nouveauté 1992.
Waligator nouveauté 1992
Waligator, nouveauté 1992.
La Vengeance de Gargamel nouveauté 1998
La Vengeance de Gargamel, nouveauté 1998.

Le groupe se base pour sa faisabilitĂ© sur un potentiel de 400 000 visiteurs. Dans un premier temps, il n'ambitionne pas de dĂ©velopper le potentiel au-delĂ  de ce seuil d'entrĂ©es[28]. En 1991 Ă  l'Ă©chelle europĂ©enne, Efteling est sur la première marche du podium en termes de frĂ©quentation avec 2,7 millions. Sur la deuxième marche, trois parcs affichent 2 millions d'entrĂ©es : Europa-Park, Alton Towers et Phantasialand. Sur la troisième marche, deux parcs affichent 1,4 million d'entrĂ©es : Walibi Wavre et le parc AstĂ©rix. En cette dernière saison avant l'ouverture d'Euro Disneyland, la majoritĂ© de ces parcs touchent chacun une clientèle situĂ©e dans un rayon de 200 kilomètres, ce qui signifie que la plupart ne se considèrent pas alors comme des concurrents directs. Walibi Wavre est l'exception car il partage des portions de son bassin de clientèle avec les quatre autres parcs d'Europe continentale[29] - [alpha 9] - [30]. Walibi Schtroumpf se situe Ă  moins de 200 kilomètres d'Europa-Park, de Phantasialand et de Walibi Wavre. Les estimations de 1 800 000 clients en 1989 et 1990 Ă©taient irrĂ©alistes selon ces donnĂ©es. En 1991, ils sont 400 000 Ă  arpenter les allĂ©es du site qui prĂ©sente un flux de trĂ©sorerie net de 8 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 45 millions de francs[31]. Il atteint en effet le seuil bĂ©nĂ©ficiaire[32] avec 380 000 entrĂ©es payantes[alpha 10].

En l'annĂ©e 1992, est construit au bout de l'allĂ©e d'entrĂ©e Mistral, des chaises volantes du constructeur allemand Zierer. Dans la zone « aventures », le groupe Walibi investit dans quatre nouveautĂ©s dont trois attractions : en 1991 Aquachute, des toboggans Ă  bouĂ©es, en 1992 Pirator, un bateau Ă  bascule de 2,5 millions de francs et 4 millions de francs pour Waligator, un parcours de 220 mètres de bĂ»ches dotĂ© d'une chute de 12 mètres, mis au point par le constructeur français Soquet[23] - [20] ainsi que 1,8 million de francs pour un spectacle sur glace avec des ours blancs. En 1992, apparaissent Ă©galement les tasses dansantes Mokaschtroumpf reprĂ©sentant 5 millions de francs[23]. La direction table sur 500 000 visiteurs en 1992 et 750 000 visiteurs en 1993, ces attentes ne se concrĂ©tisent pas[23]. Au niveau des parcs de loisirs français, l'annĂ©e 1992 est marquĂ©e par l'ouverture d'Euro Disneyland[33]. Cette mĂŞme annĂ©e, le nombre d'entrĂ©es diminue pour Walibi Schtroumpf malgrĂ© les 15 millions de francs investis[23].

Sorepark fait une nouvelle fois parler d'elle près de deux ans après son dĂ©pĂ´t de bilan. Le 1993, le procureur de la ville de Metz ordonne l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour abus de bien sociaux[34]. Pour l'annĂ©e 1993, le parc mosellan affiche une lĂ©gère hausse[35]. La frĂ©quentation augmente lĂ©gèrement en 1994 pour atteindre 400 000 entrĂ©es[36] - [37]. En , Édouard Bon[alpha 11] remplace Jean-Marcel Thomas au poste de directeur[38] - [39]. Le site disposant de moins en moins de ressources ne reçoit pas de nouveautĂ©s jusqu'en 1998. Les annĂ©es 1996 et 1997 sont marquĂ©es par une diminution du tourisme d'un jour et tout le groupe Walibi est donc en recul[40]. En 1997, le parc accueille 365 000 visiteurs[41].

À la fin de l'année 1997, le propriétaire de l'entreprise Walibi négocie la vente d'une grande partie de ses sites de loisirs avec la société américaine Premier Parks, un opérateur de parcs d'attractions aux États-Unis[42] - [43]. L'acquisition du groupe et donc du site lorrain est annoncée officiellement en décembre et est clôturée début 1998 peu après l'introduction de Premier Parks à la New York Stock Exchange.

Durant l'intersaison 1997-1998, le public assiste au dernier investissement dĂ©cidĂ© par la direction belge du groupe Walibi avant l'acquisition par l'amĂ©ricain Premier Parks en mars. L'attraction Reaktor est dĂ©montĂ©e pour ĂŞtre envoyĂ©e Ă  Walibi Flevo. Elle est remplacĂ©e par une grande nouveautĂ© : La Vengeance de Gargamel, une tour de chute haute de 56,3 mètres de type Space Shot achetĂ©e au constructeur amĂ©ricain S&S Worldwide. ComposĂ©e de quatre nacelles de trois sièges, elle propose un nouveau type de sensations fortes en projetant les passagers en l'air en quelques secondes pour une vitesse de 65 km/h. L'ancienne file d'attente est conservĂ©e et dĂ©sormais dĂ©corĂ©e sur les Schtroumpfs dans l'espace. Deux statues gĂ©antes de Gargamel et AzraĂ«l sont installĂ©es Ă  proximitĂ© de la tour et un Schtroumpf est posĂ© au sommet. Cette nouveautĂ© fait momentanĂ©ment grimper les entrĂ©es. 400 000 visiteurs passent les portes du parc en 1998, 512 000 en 1999 et Walibi Schtroumpf connaĂ®t une constance en 2000[44]. 1999 et 2000 sont des annĂ©es record. Seul 1989, l'annĂ©e de l'inauguration, fait mieux avec 700 000 visiteurs.

Premier Parks se rebaptise Six Flags en 2000[alpha 12]. Le parc devient par la suite une sorte de « parent pauvre » de la Six Flags European Division. Le public n'est pas vraiment au rendez-vous, c'est à nouveau la dégringolade sur le long terme. Pas de nouvelles attractions, peu d'investissements, les installations vieillissent et la licence Schtroumpf gérée par la société IMPS devient un poids financier supplémentaire pour le nouveau propriétaire américain.

Un spectacle de plongeons de haut vol est inaugurĂ© en 2001 : Les Plongeurs de l’extrĂŞme. 2002 voit la crĂ©ation d'un spectacle de cascades avec effets spĂ©ciaux : TrĂ©sor du Pharaon. En 2002, les 345 000 visiteurs proviennent Ă  15 % du Luxembourg, Ă  12 % d’Allemagne, Ă  7 % de Belgique[45]. Cette annĂ©e est la dernière saison des Schtroumpfs pour Maizières-lès-Metz. Sur le terrain du parc mosellan de 162 hectares, le parc de loisirs s'Ă©tend sur 42 hectares avec 7 hectares de parking et 35 hectares de parc.

Walibi Lorraine (2003-2006)

Walibi Lorraine
Image illustrative de l’article Histoire de Walygator Parc

Ouverture

(Première )

Fermeture
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Moselle
Commune Maizières-lès-Metz
Propriétaire Six Flags puis Star Parks puis Claude et Didier Le Douarin
Type de parc Parc d'attractions

Peyo étant décédé le , la décision est finalement prise en commun accord avec les studios Peyo de mettre fin à la licence d'exploitation des Schtroumpfs, mais contrairement à Walibi Flevo en 2000 et Walibi Wavre en 2001, le parc ne devient pas une nouvelle enseigne Six Flags. Le 2003, le groupe annonce que le parc devient Walibi Lorraine et souhaite développer le même type de stratégie que pour les deux autres parcs français Walibi Rhône-Alpes et Walibi Aquitaine.

Premier changement important, toutes les références et noms liés à l'univers de Peyo disparaissent au profil d'appellations plus classiques. C'est alors que sont renommées une grande partie des attractions du parc. La Vengeance de Gargamel prend le nom banal du modèle d'attraction, Space Shot, MokaSchtroumpf devient Les Tasses dansantes, Skyschtroumpf devient Monorail, Aquaschlumpf devient Mini-rivière, Cosmoschtroumpf devient Les Tonneaux volants, Tchouschtroumpf devient Petit train et La Salsepareille devient La Salsa.

Ensuite, le groupe entreprend divers travaux de rénovation notamment Odisséa et l'ancien Village Schtroumpf, dont les champignons-maisons sont repeints.

Enfin, Walibi Lorraine accueille deux nouveautés : une mini-ferme sur l'île de l’Embarcadère en remplacement d'un décor mettant en scène les Schtroumpfs et Zig Zag[46], une Wild Mouse du constructeur Mack Rides louée au forain allemand Stefan Kinzler pour la saison et installée à côté du Comet Space. Plusieurs événements sont organisés tels les Western Days, deux nocturnes estivales ou l'Halloween Horror Fest et en septembre, un incendie se déclare dans la salle de spectacle Métamorphose à la fin d'une représentation du Trésor du Pharaon sans blessé et avec quelques dégâts légers.

En mars 2004, peu avant le début de saison, Six Flags cède sa division européenne à un fonds d'investissement privé londonien Palamon Capital Partners qui crée le groupe Star Parks, désormais chargé de la gestion du parc[alpha 13] - [47] - [48].

Les Ballons Magiques nouveauté 2004
Les Ballons Magiques, nouveauté 2004.
Tang'Or nouveauté 2005
Tang'Or, nouveauté 2005.

Pour les 15 ans, les montagnes russes Zig Zag sont reparties mais Six Flags a tout de mĂŞme prĂ©vu une nouveautĂ© : une zone pour enfants situĂ©e Ă  cĂ´tĂ© de l'Aquachute et composĂ©es de trois attractions du constructeur italien Zamperla : L'Étoile Filante, Les Ballons Magiques et Le Sous-Marin Volant. La mini-ferme de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente est dĂ©placĂ©e et accueille de nouveaux animaux ainsi qu'une volière. L'attraction Pirator est remise en Ă©tat, mais Sismic Panic reste fermĂ© au public. Le TrĂ©sor du Pharaon n'est pas reconduit et la salle de spectacle MĂ©tamorphose dĂ©sormais inutilisĂ©e, quant Ă  Xanadu, il devient Cine Magic.

En janvier 2005, le parc annonce un investissement total de 3 millions d'euros pour la saison, dont un million pour diverses rĂ©habilitations et 2 millions pour une attraction encore unique au monde, la plus importante nouveautĂ© depuis La Vengeance de Gargamel en 1998. Star Parks achète au constructeur allemand Huss Rides deux exemplaires de son dernier produit prĂ©sentĂ© lors du salon international de l'IAAPA 2004 : une Topple Tower baptisĂ©e Tang'Or. Sismic Panic n'est plus, l'attraction unique ouverte en 1989 laisse son emplacement Ă  cette nouvelle attraction. CensĂ© ouvrir en dĂ©but de saison, l'oiseau prend du retard et des milliers de personnes déçues se voient proposer des rĂ©ductions pour revenir essayer la bĂŞte. C'est un coup ratĂ© et le parc perd de l'argent. Ă€ noter que le terme « première mondiale » est quelque peu usurpĂ©, dans le sens oĂą trois Topple Towers sont construites en 2005, et que la première, aussi bien au niveau construction qu'ouverture est El Volador de Bellewaerde[alpha 14] - [49]. Cette attraction Ă  la fois familiale et Ă  sensations est constituĂ©e d'un mat mobile d'une hauteur de 20 mètres autour duquel coulisse une navette circulaire de 40 sièges emmenant ses passagers dans une lĂ©gère rotation avant de les entraĂ®ner dans un mouvement de balancier de 60 degrĂ©s d'inclinaison. Le tangage transporte les visiteurs jusqu'Ă  5 mètres du sol, laissant leurs pieds flotter dans le vide.

Mais l'attraction est un semi-échec. La campagne de publicité fait penser à une attraction à sensations, mais à bord le passager se rend compte que c'est une attraction familiale. Du coup, les familles n'osent pas embarquer du fait que l'attraction est impressionnante vue de l'extérieur et les amateurs de sensations en sortent déçus car les sensations ne sont pas vraiment au rendez-vous. Les pannes à répétition font une publicité négative à l'attraction.

Star Parks introduit Ă©galement de nouveaux personnages : les amis de Walibi qui a fait son retour Ă  Walibi Belgium. Selon le scĂ©nario Ă©tabli, le kangourou est revenu d'un tour du monde oĂą il a rencontrĂ©, notamment, Doudou le pingouin, Splash l'Ă©lĂ©phant, Maman Lily l'hippopotame et Rocky le castor. Un spectacle leur est consacrĂ©, Walibi et ses amis. Pour ce qui concerne les rĂ©habilitations, le parc se concentre sur Mistral (qui est repeint sur la thĂ©matique de l'Europe) et l'Embarcadère. La gigantesque façade du MĂ©tamorphose se voit offrir une partie du thème du Pirator situĂ© juste Ă  cĂ´tĂ©. Le prix d'entrĂ©e est quant Ă  lui revu Ă  la baisse. 261 000 visiteurs passent les portes du parc[50].

Le parc vieillit mal et les rĂ©habilitations Ă  rĂ©aliser sont nombreuses. En 2006, Palamon revend une partie du groupe Star Parks Ă  la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations, publique. Walibi Lorraine ne fait pas partie de la transaction[51] et Palamon annonce le la vente de la sociĂ©tĂ© gestionnaire du parc Lorrain aux deux exploitants des boutiques du site, les frères Claude et Didier Le Douarin qui sont issus d'une famille de forains. L'accord prĂ©voit que le nouveau propriĂ©taire peut utiliser la licence Walibi jusqu'Ă  la fin de la saison et les Le Douarin indiquent rapidement Ă  la presse qu'ils ambitionnent de porter la frĂ©quentation Ă  400 000 visiteurs contre 260 000 en 2005[52]. Le parc reçoit 249 306 visiteurs cette dernière annĂ©e sous le nom de Walibi[53], ce qui correspond aux plus mauvais rĂ©sultats depuis 1989.

Walygator (depuis 2007)

Walygator Grand Est
Image illustrative de l’article Histoire de Walygator Parc

Ancien nom Walygator Parc
Ouverture

(Première )

Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Moselle
Commune Maizières-lès-Metz
Propriétaire Claude et Didier Le Douarin puis
Jacqueline Lejeune, Franck DĂ©glin et Francois-JĂ©rĂ´me Parent puis
Aspro Parks
Type de parc Parc d'attractions

Les deux propriĂ©taires de boutiques de Walibi Lorraine dĂ©clarent leur souhait de racheter le parc. Claude et Didier Le Douarin annoncent alors le le nouveau nom du site : Walygator Parc[54]. Ils dĂ©clarent souhaiter « donner plus de vie au parc » et lui « redonner une âme qui lui manquait » tout en faisant de Walygator un parc rĂ©gional familial et de qualitĂ©, intĂ©grant le tissu Ă©conomique et touristique de la Lorraine. Les ambitions en termes de frĂ©quentation, fixĂ©es entre 350 000 et 400 000 visiteurs[55], ne seront pas atteintes, avec 328 790 entrĂ©es[56]. C'est donc un 4e changement d'enseigne pour le lieu, qui s'Ă©toffe de nouveautĂ©s, la principale est la Terror House : maison hantĂ©e dont le modèle est unique en France. Mais aussi s'ajoutent : le Family Coaster, Peter Pan et un nouveau film au CinĂ© Magic tournĂ© intĂ©gralement dans l'enceinte du parc. Il fait l'objet d'un important remaniement et est dĂ©sormais divisĂ© en quatre nouvelles zones thĂ©matiques : Le Monde de l’aventure, La Porte du temps, Le Monde des p’tits bouts et Le Monde circul’air. Le parc se porte mieux.

2008 : la publicitĂ© sur le parc se dĂ©veloppe. Un investissement important est rĂ©alisĂ© cette annĂ©e avec 5 nouvelles attractions, pour la plupart d'anciennes attractions foraines reconverties. Une grande roue de 40 mètres de hauteur devient le nouvel emblème du parc. Est Ă©galement installĂ© Polyp, une pieuvre de marque Schwarskopf. Le paratrooper Walytwister propose une promenade aĂ©rienne sous le Waly Coaster nouveau nom du parcours de montagnes russes repeint pour l'occasion. Crash cars retrouve une nouvelle jeunesse. Deux nouveaux spectacles font Ă©galement leur apparition dans la salle MĂ©tamorphose : le Western Show et le retour des Fontaines Symphoniques, spectacle de l'ère Big Bang Schtroumpf mĂŞlant mouvement de l'eau et musique de tous les genres. Grâce Ă  ce renouvellement, le parc rĂ©ussit Ă  atteindre les 402 544 visiteurs. Le site reste une des destinations les plus frĂ©quentĂ©es de Lorraine avec le Snow hall d'AmnĂ©ville, la cathĂ©drale Saint-Étienne de Metz et le parc zoologique d'AmnĂ©ville[57].

La saison 2009 est Ă  nouveau riche en changements dans le cadre du 20e anniversaire du parc[58]. Les Le Douarin investissent dans deux attractions, le Waly mille pattes un petit train pour enfants et la Sheriff Academy, un modèle Desperados du CinĂ©maction de la sociĂ©tĂ© belge Alterface Projects qui mĂ©lange les techniques du cinĂ©ma 4-D et du jeu de tirs interactifs. Walygator accueille le chapiteau de 1 500 places du cirque professionnel Biasini, qui comptait dans sa troupe Mohammed Cheddadi, finaliste de l'Ă©mission de M6 La France a un incroyable talent. Mais aussi une nouvelle version du Wallywood Splash, le Western Show ou encore Les Fontaines Symphoniques dans la salle MĂ©tamorphose. Quelques rĂ©habilitations se font dans le parc. L'annĂ©e se clĂ´ture avec 450 000 entrĂ©es[59].

En dĂ©but de saison 2010, des rumeurs fleurissent sur internet au sujet du possible rachat par les Douarin d´Orochi, des montagnes russes Bolliger & Mabillard appartenant au parc d'attractions japonais Expoland fermĂ© depuis fin 2007. Le montant de la transaction est fixĂ© Ă  4 millions d'euros, le parc reçoit l'appui du conseil gĂ©nĂ©ral de la Moselle qui lui verse une subvention de 75 000 €. La direction prĂ©voit qu’Orochi attire 100 000 visiteurs de plus en 2010 et 200 000 en 2011[60], ses ambitions ne seront pas atteintes. Les premières pièces arrivent au mois d'aoĂ»t et le chantier des premières montagnes russes inversĂ©es du constructeur B&M en France dĂ©bute.

The Monster nouveauté 2010
The Monster, nouveauté 2010

L'ouverture prĂ©vue en est Ă  plusieurs reprises reportĂ©e, principalement pour des raisons de mĂ©tĂ©o et quelques difficultĂ©s techniques lors de l'installation. Ce qui monte finalement l'investissement total Ă  près de 5 millions d'euros, travaux annexes compris. Après le passage de l'organisme allemand TĂśV, chargĂ© de vĂ©rifier les dispositifs de sĂ©curitĂ© de l'attraction, Walygator Parc annonce l'ouverture de The Monster pour le , et la direction estime l'intĂ©rĂŞt Ă  100 000 visiteurs de plus sur la saison[61]. Les premières critiques des visiteurs sont positives et la direction annonce s'ĂŞtre fixĂ© comme objectif de frĂ©quentation 550 000 visiteurs pour la saison. Le parc n'atteint pas ces objectifs et accueille 486 659 visiteurs[62]. En plus de The Monster, le cirque Biacini remplace le Western Show et Mohammed Cheddadi obtient un spectacle de grande illusion dans le CinĂ©-Magic.

En 2011, le parc connu sous le nom Walygator fĂŞte ses cinq ans. Il s'offre le SĂĽdseewellen (2011 - 2019) et la Krinoline, d'anciennes attractions foraines reconverties. Le spectacle de magie 2010 est remplacĂ© par un nouveau nommĂ© Veluto Magic Show. MalgrĂ© une dĂ©ception quant aux attentes de la direction[63], la frĂ©quentation est stable par rapport Ă  celle de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente avec 491 115 visiteurs[64].

La saison 2012 est marquĂ©e par les difficultĂ©s financières du parc mosellan. En cette annĂ©e, il ouvre une nouveautĂ©, le train pour enfants Waly X'press. La direction annonce que la Dark Tower[alpha 15] et le Tang'or devaient retrouver du service dès le dĂ©but de la saison[63], mais leur fermeture perdure toujours. Ouvert fin mars, le parc espère attirer 550 000 visiteurs. Selon Didier le Douarin, propriĂ©taire du parc, le chiffre d'affaires baisse de 75 % en avril[65]. Fin mai, la frĂ©quentation est dĂ©cevante avec 25 % de visiteurs en moins en ce dĂ©but de saison. Ils sont 381 476 visiteurs sur l'annĂ©e 2012[66]. Des saisonniers dĂ©clarent attendre les salaires d'avril[67]. Ce type de fonctionnement existait dĂ©jĂ  en 2011[68]. Un mois plus tard, les appointements d’avril sont rĂ©glĂ©s ; ceux de mai se font attendre. Certains salariĂ©s sollicitent l'appui de la CGT et d'un avocat[69]. Quatre procĂ©dures en rĂ©fĂ©rĂ©s sont dĂ©posĂ©es au conseil de prud'hommes de Metz[70] - [71]. La CGT adresse plusieurs courriers Ă  des Ă©lus du conseil gĂ©nĂ©ral de la Moselle et du conseil rĂ©gional de Lorraine ; ces institutions ont accordĂ© plusieurs subventions Ă  Walygator Parc[72]. Les payes sont distribuĂ©es en liquide au fur-et-Ă  mesure que l'argent rentre dans les caisses[73]. Selon Didier Le Douarin, les caisses sont vides Ă  suite d'une frĂ©quentation inexorablement en baisse[74]. Les appointements de mai sont rĂ©glĂ©s fin juin[75]. Le , des tracts sont distribuĂ©s durant une heure Ă  l’entrĂ©e de Walygator[76] - [77]. Le , 1 500 visiteurs sont accueillis, soit cinq fois moins qu'un normal et trois fois moins qu’un jour de semaine[78]. DĂ©but aoĂ»t, les cinq salariĂ©s obtiennent leur paye et abandonnent leur action en rĂ©fĂ©rĂ© devant le conseil de prud’hommes[79]. Cependant, ils demandent une rupture de leur contrat de travail[80]. Le , le parc de loisirs est placĂ© en redressement judiciaire par la Chambre Commerciale du tribunal de grande instance de Metz, Ă  la suite de la demande d'un crĂ©ancier pour un impayĂ© de près de 500 000 €[81] - [82] - [83]. Une pĂ©riode d'observation reconductible de six mois est mise en place[84]. Le passif du parc d'attractions s'Ă©lève Ă  plusieurs millions d'euros. Les causes de cette situation critique sont une frĂ©quentation dĂ©cevante et l'investissement de 5 millions d'euros dans l'attraction The Monster, dont les gĂ©rants ont du mal Ă  se remettre et qui n'a pas entraĂ®nĂ© les rĂ©sultats espĂ©rĂ©s[85].

Le , un quatuor composĂ© de Jacqueline Lejeune (venant d'Olitec), Éric Lucas, Franck DĂ©glin et Francois-JĂ©rĂ´me Parent est dĂ©signĂ© comme nouveau propriĂ©taire du parc devant le tribunal de commerce de Metz[86] - [87] - [88]. Ils rachètent la sociĂ©tĂ© pour 200 000 €, investissent 4 millions d'euros pour sa rĂ©novation[89] - [90] et repoussent l'ouverture du parc au [91] - [92]. Trois attractions foraines retournent sur les kermesses, trois neuves font leur entrĂ©e, la rĂ©novation de l’Anaconda par Great Coasters International dĂ©bute et le Tang'or est dĂ©finitivement reconnu hors service[93] - [94]. L’Anaconda bĂ©nĂ©ficie dorĂ©navant de rĂ©novations annuelles. L'Ă©quipe conserve le nom et change la mascotte et le logo du parc[95]. Depuis le passage en cours d'appel, le quatuor est dĂ©sormais un trio avec le retrait d'Éric Lucas[96] - [97] - [92]. Ă€ la suite d'une mauvaise interprĂ©tation du rapport de la TĂśV, un arrĂŞtĂ© municipal interdit la veille de l'ouverture l'utilisation de 29 des 34 attractions[98]. L'arrĂŞtĂ© est levĂ© le jour de l'inauguration et le parc ouvre avec les attractions en Ă©tat de fonctionnement[99] - [100]. Cet Ă©vĂ©nement entraĂ®ne un 1er weekend catastrophique avec seulement 4 500 personnes qui franchissent l'entrĂ©e contre une attente de 15 000[101]. Les signes d'une augmentation de frĂ©quentation sont lĂ©gion avec près de 50 000 entrĂ©es en juin et 132 000 entrĂ©es en juillet[alpha 16] - [102]. Le , le nombre de visiteurs accueillis dĂ©passe les attentes avec plus de 22 000 entrĂ©es, ce qui en fait un record de frĂ©quentation depuis 1989[103]. Sur la pĂ©riode de juin Ă  aoĂ»t, ils sont 350 000 Ă  franchir les portes du parc[104]. La saison 2013 se termine avec 393 820 entrĂ©es atteintes, 5,17 millions d'euros de chiffre d'affaires et un dĂ©ficit d'un million d'euros[105] - [106] - [107].

G-Lock nouveauté 2014
G-Lock, nouveauté 2014.

La saison 2014 dĂ©bute le et voit l'arrivĂ©e de trois attractions — dont la principale est G-Lock — et la rĂ©habilitation ainsi que l'embellissement d'une attraction et d'une zone du parc[108] - [109] - [110] - [111]. Ceci revient Ă  3 millions d'euros[112]. Le Tang'or est dĂ©montĂ© le [113]. Il reste dans les coulisses jusqu'en 2015 pour ĂŞtre transfĂ©rĂ© Ă  Dragon Park Ha Long (en), un parc vietnamien. En septembre, des gens du voyage occupent le parking, propriĂ©tĂ© privĂ©e. La concertation n’aboutit pas et la direction du site de loisirs, accompagnĂ©e par son personnel, organise une opĂ©ration escargot sur l’A31. EscortĂ©s par des forces de police, les gens du voyage quittent les lieux[114] - [115] - [116]. Les attentes de frĂ©quentation sont de 450 000 visiteurs et le nombre d'entrĂ©es en 2014 se chiffre Ă  441 256. Des bĂ©nĂ©fices d'un million d'euros sont Ă  nouveau dĂ©gagĂ©s pour 8,27 millions d'euros de chiffre d'affaires[106] - [117]. Le , dernier jour d'ouverture, 26 000 personnes franchissent les portes du parc mosellan, un record[118]. En novembre, le directeur d'exploitation de Walygator Parc François-JĂ©rĂ´me Parent est nommĂ© par Looping Group au poste de manager du parc Bagatelle[118]. Il reste actionnaire du site lorrain. Les Le Douarin sont placĂ©s en garde Ă  vue le et mis en examen le lendemain pour « abus de biens sociaux, banqueroute et abus de confiance » lorsqu'ils Ă©taient propriĂ©taires de plusieurs discothèques et du parc de loisirs[119] - [120] - [121].

Les nouveautĂ©s en 2015 sont placĂ©es sous le signe des dinosaures. Les bouĂ©es sont rebaptisĂ©es Dino Raft et leur environnement se met aux couleurs de cette thĂ©matique[alpha 17]. Plusieurs animatroniques de crĂ©atures prĂ©historiques provenant de Chine sont livrĂ©es mi-avril[122]. Un arboretum est crĂ©Ă©. Deux attractions sont installĂ©es, dont une qui suit le thème prĂ©historique. Ceci reprĂ©sente 1,8 million d'euros investis[117]. MalgrĂ© la suite de la rĂ©novation hivernale de l’Anaconda, celui-ci a besoin urgemment de travaux et, pour pallier sa fermeture, le manège Air One Maxxx de type sicko du constructeur KMG est louĂ© dès le dĂ©but de l'Ă©tĂ© pour 200 000 € dans le but de complĂ©ter l'offre[107]. Le , le site ferme Ă  la suite d'une coupure de courant causĂ©e par un vol de cuivre[123]. 2015 comptabilise 420 000 entrĂ©es, une diminution de 4,76 % par rapport Ă  2014, une augmentation de 13 % du panier moyen et un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. Les 25 000 visiteurs de la nocturne d'Halloween en font la journĂ©e la plus frĂ©quentĂ©e de l'annĂ©e[124].

Le , la direction cède ses parts du parc au groupe luxembourgeois CLP[alpha 18] - [125]. L'acquĂ©reur derrière cette opĂ©ration est le groupe espagnol Aspro-Ocio dont la filiale est CLP[alpha 19] - [126] - [127]. En outre, Walibi Sud-Ouest entrait en janvier 2015 dans le giron d'Aspro-Ocio Ă©galement via sa filiale CLP[alpha 20]. Pour l'ouverture de la saison, la fin de la gratuitĂ© du parking est relayĂ©e sur internet et mobilise quelques aficionados[128] - [129] - [130]. Le parc, dont le nouveau directeur est Walter Synold[alpha 21], dĂ©clare l'investissement de 400 000 € pour les travaux de l'Anaconda, 50 000 € pour un nouveau spectacle, près d'un million d'euros en travaux dans Terror House et 1,5 million d'euros en gĂ©nĂ©ral[131]. Cinq anciens salariĂ©s lancent des procĂ©dures chez les conseillers prud’homaux de Metz en mai[132]. La Terror House rouvre pour Halloween sous forme de maison hantĂ©e plus familiale[133] - [134] - [135]. L'annĂ©e se clĂ´ture avec 200 000 entrĂ©es payantes[136] (250 000 en comptabilisant les entrĂ©es gratuites)[137], ces chiffres sont les plus bas de l'histoire du parc.

Materne Heiligenstein[alpha 22], Ă  la direction de l'exploitation du site en 2017, annonce une diminution des tarifs en cette annĂ©e. La Terror House est dorĂ©navant accessible toute la saison et un musĂ©e Walygator est inaugurĂ©[138]. Le but est de clĂ´turer l'annĂ©e avec 300 000 entrĂ©es[139]. Avant Halloween, ces ambitions diminuent Ă  250 000 entrĂ©es[140]. Le site compte 270 000 entrĂ©es en fin d'annĂ©e 2017[141]. 280 000 visites sont dĂ©nombrĂ©es en fin de saison 2018 alors que Heiligenstein dĂ©clarait prĂ©cĂ©demment ne proposer de nouvelles attractions que si le parc enregistre 300 000 visites[137] - [142]. Le village champignons — dont l'origine remonte Ă  Big Bang Schtroumpf en tant que village schtroumpf — bĂ©nĂ©ficie de travaux de la part de Giant pour devenir en 2019 un village western[143] - [144]. Cette annĂ©e qui progresse Ă  290 000 entrĂ©es est la dernière du directeur Materne Heiligenstein[145]. Vacant depuis mi-novembre 2019, le poste de directeur est dĂ©volu Ă  Laurent Muller[alpha 23]. Il prend ses fonctions le [146] - [147]. Ă€ la fin de la saison 2020, Walibi Sud-Ouest, sorti du groupe Walibi en 2015, est renommĂ© Walygator Sud-Ouest dans le but de se rapprocher de Walygator Parc[148] - [149] - [150]. Ce dernier est renommĂ© Walygator Grand Est après avoir reçu 160 000 clients. Ils sont en 2021 200 000 Ă  se rendre au parc dont la mascotte arbore un nouvel aspect. En 2022, la zone western s'Ă©tend après divers travaux et des ombrières photovoltaĂŻques sont installĂ©es sur le parking[151] - [152]. L'Ă©tĂ© est marquĂ© par deux mois de fermeture de l’Anaconda[153] - [154]. Le parc ouvre quatre jours pour la saison hivernale lors de Waly Christmas, une première depuis 2009[155], Walygator Grand Est a attirĂ© 320 000 visiteurs en 2022[156] .

Notes et références

Notes

  1. Sorepark est la société d'exploitation du parc.
  2. Helman Hurley Charvat and Peacock.
  3. Ces coûts sont répartis dans la construction d'installations, la fabrication et l'installation des manèges et des spectacles.
  4. Ces coûts sont répartis dans le financement, la conception, les frais juridiques et autres, les frais de préouverture, et d'autres frais divers.
  5. L'autoroute A4 et l'autoroute A31.
  6. Bouygues, l'Ă©mir du KoweĂŻt, Sacilor, Suez et Paribas font partie des actionnaires de l'Ă©poque.
  7. Accédant également au poste de directeur de Walibi France, il est un ancien de Walibi Wavre et d'Aqualibi. Il devient directeur de Walibi Wavre en et est dorénavant directeur de l'Euro Space Center.
  8. D'environ 14,50 € à environ 13 €.
  9. D'ailleurs, Walibi Wavre est écarté en 1993 des Great European Theme Parks, une assemblée coopérative d'importants parcs d'attractions européens non concurrents compte tenu de leur situation géographique. La raison de cet écartement est justement son statut de concurrent direct.
  10. Ce qui reprĂ©sente 50 000 entrĂ©es payantes de plus qu'en 1990.
  11. De 1985 à 1996, il est directeur pour le groupe Accor, pour lequel il travaille dans plusieurs pays européens avant de devenir directeur général d'un hôtel à Reims. Après Walibi Schtroumpf, il dirige les exploitations françaises du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs. En 2012, il devient Directeur général de la société Dom'Ville'Services, qui exploite des résidences Appart'City.
  12. Le , la société Premier Parks rachète le groupe Six Flags. Les décideurs de Premier Parks préfèrent la rebaptiser Six Flags au vu de la notoriété de cette marque.
  13. Il s'agit du 3e rachat de son histoire.
  14. La saison de Bellewaerde débutant avant celle de Walibi Lorraine, l'équipe Huss a commencé à Bellewaerde puis est allée à Metz.
  15. Dark Tower est le nom porté par la tour de chute entre 2007 et 2013. Depuis 2014, son nom est Space Shoot. Elle se nommait La Vengeance de Gargamel de 1998 à 2002 et Space Shot de 2003 à 2006.
  16. Ceci représente des augmentations de 30 % par rapport à juin 2012 et de 56 % rapport à .
  17. Dino Raft a d'abord été nommé Odisséa, puis Rafting.
  18. Continental Leisure Projects.
  19. Il est à noter qu'Aspro-Ocio est détenue par Signet Investments SA, société d'investissement basée au Luxembourg. De plus, Aspro-Ocio était déjà intéressé par le rachat du parc en 2013.
  20. Les deux parcs ont longtemps appartenu aux mêmes propriétaires, au groupe Walibi jusqu'en 1997, à Six Flags de 1997 à 2004 et à Star Parks jusqu'en 2006.
  21. Walter Synold est directeur d'exploitation de plusieurs sites de loisirs depuis 1997, dont une majorité d'Aqualand.
  22. Materne Heiligenstein était précédemment gérant de sites du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs depuis 2009 et travaille ensuite dès pour le groupe Appart’city, tel Édouard Bon, également directeur d'exploitation du parc d'attractions à partir de mars 1996.
  23. Muller est directeur marketing et ventes de 1999 à 2006 dans le parc nommé Walibi Schtroumpf, puis Walibi Lorraine.

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Annexes

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