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Zygofolis

Zygofolis était un parc d'attractions et un parc aquatique situé à Nice, dans les Alpes-Maritimes, en France. Ouvert le , il ferme définitivement ses portes le . Il devait être un des grands parcs français conçus à la fin des années 1980, à la suite de l'annonce de l'arrivée d'Euro Disney Resort.

Zygofolis
Image illustrative de l’article Zygofolis

Nouveau nom Zygo Parc
Ouverture [1]
Fermeture
Superficie 24 hectares
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Alpes-Maritimes
Commune Nice
Propriétaire SPAN (Société du parc d'attractions de Nice)
Type de parc Parc d'attractions et parc aquatique
Nombre d'attractions Total : 19
Nb de montagnes russes : 2
Nb d'attractions aquatiques : 8
CoordonnĂ©es 43° 42′ 44″ nord, 7° 12′ 28″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Zygofolis
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Zygofolis
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Zygofolis
GĂ©olocalisation sur la carte : Nice
(Voir situation sur carte : Nice)
Zygofolis

Histoire

Au milieu des années 1980, un parc d'attractions uni à un parc aquatique est une idée novatrice en France et même en Europe. Pour concevoir et réaliser le parc situé dans le quartier Niçois de Saint-Isidore, le long de l'A8, 350 millions de francs français (53 millions d'euros) sont investis[1] - [2]. L'investissement réel dépasse l'investissement prévu de plus de 50 %[3]. Le tout est détenu majoritairement par des sociétés libanaises[4]. Zygofolis est, avec Big Bang Schtroumpf, Mirapolis et le parc Astérix, l'un des grands projets dans les parcs de loisirs français à la fin des années 1980. Le terrain sur lequel est construit Zygofolis est le site où des millions de mètres cubes de terre furent prélevés pour construire sur la mer une extension de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur[5]. Jacques Médecin, le député-maire de Nice, désire la création de Zygofolis et accorde exonérations d’impôts, aménagement de l'accessibilité au site et soutien auprès des banques et investisseurs[6].

En 1987, Zygofolis doit accueillir 500 000 visiteurs pour atteindre l'Ă©quilibre financier lors de cette première saison Ă©tendue sur trois mois. La pĂ©riode d'ouverture sera doublĂ©e pour la deuxième saison. Il est prĂ©vu que le parc amène une moyenne de 7 000 chalands quotidiennement et emploie six cent personnes[7]. Ils sont 350 000 Ă  visiter un parc qui propose des attractions brutes, presque sans dĂ©corum ni dĂ©tail. Les arbres viennent d'ĂŞtre plantĂ©s et l'herbe n'a pas encore poussĂ©. L'attraction aquatique la cascade ne fonctionne pas les premiers jours. Il n'y avait pratiquement pas de groupe ou de billets prĂ©vendus, et la commercialisation avant l'ouverture est nĂ©gligeable[3]. Financièrement, Zygofolis souffre d'insuffisance de fonds propres qui entraĂ®ne un endettement important et un retard dans la rentabilisation. En fin de saison, une tempĂŞte gorge d'eau la surface du sol entourant le parc et provoque une coulĂ©e de boue qui ensevelit une partie du parc. Ceci oblige la direction Ă  fermer pendant une semaine[3].

Pour sa deuxième annĂ©e d'exercice, le capital majorĂ© passe Ă  58 millions de francs français (8,85 millions d'euros). Il appartient, Ă  hauteur de 65 %, Ă  Paribas, Ă  la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations, Ă  la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale, Ă  la SociĂ©tĂ© Jean-Lefebvre et au CrĂ©dit national, toutes des sociĂ©tĂ©s françaises[2]. Le nombre d'entrĂ©es augmente de 29 %, ce qui reprĂ©sente 450 000 visiteurs mais le parc devait en recevoir 600 000. Zygofolis prĂ©sente des chiffres dans le rouge avec un passif bancaire de 60 millions de francs français (9,15 millions d'euros) Ă  court terme. De plus, il affiche 100 millions de francs français (15 millions d'euros) d'endettement Ă  long terme et des impayĂ©s d'un montant de 15 millions de francs français (2,30 millions d'euros), auxquels il faut ajouter 20 millions de francs français (3 millions d'euros) de crĂ©ances contestĂ©es. Le chiffre d'affaires de 53 millions de francs français (8 millions d'euros) est insatisfaisant. Il est, tout comme Big Bang Schtroumpf, Mirapolis ou le parc AstĂ©rix, un gouffre financier[5] - [8]. Le , le parc est dĂ©clarĂ© en faillite. Pour Ă©viter la mise en liquidation, 30 millions de francs français (4,5 millions d'euros) auraient dĂ» ĂŞtre investis. La Ville de Nice se constitue caution bancaire Ă  hauteur de 40 % avec des banques locales Ă  hauteur de 60 % pour le prĂŞt de 100 millions de francs français (15 millions d'euros) auprès du CrĂ©dit national. Mais les actionnaires dĂ©cident de ne pas insuffler de nouveaux capitaux[4].

Le mois de est marqué par le dépôt de bilan du parc niçois[9]. Pendant la saison 1989, Zygofolis reste fermé. Le parc est racheté en par Paul Bloomfield[10]. Ce financier britannique est le président-directeur général du Alton Towers International[2]. Pourtant, il ne trouve pas d'accord avec le groupe Alton Towers. La société du parc d'attractions de Nice est mise en liquidation judiciaire.

La saison 1990 dĂ©bute en juin. Le parc n'accueille aucune nouveautĂ© et une opĂ©ration d'immobilier de loisirs finance une grande partie des investissements. 350 000 visiteurs passent les portes du parc de loisirs.

En 1991, le parc est racheté par Belise Loisirs pour 53 millions de francs (8 millions d'euros). Zygofolis change de nom pour Zygo Parc, certaines attractions font de même. Après sa dernière année de fonctionnement, Zygo Parc est vendu le à la Chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte d'Azur pour 65,5 millions de francs français (10 millions d'euros). Le parc est démantelé et les attractions revendues. Sur ses terres se dresse depuis 1996 le parc d'activités logistiques (Pal) avec des entreprises telles FedEx et UPS. Le PAL est créé à l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte d'Azur, en partenariat avec l'État, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Conseil général des Alpes-Maritimes et la Ville de Nice.

Cristiano Picco acquiert la marque représentant le logo Zygofolis en Italie le et en France le avec numéro d'enregistrement[11] - [12]. De plus, il acquiert la marque représentant le mascotte Zygofolis en Italie le et en France le avec numéro d'enregistrement[13] - [14].

Le parc

Décor de la place centrale, situé ensuite à Festyland

Il est situĂ© dans une dĂ©pression avec, en son centre, la place centrale entourĂ©e de commerces et services. Pour accĂ©der Ă  celle-ci, les visiteurs empruntent un funiculaire depuis le parking qui surplombe le parc de loisirs. Le parc est subdivisĂ© en deux parties, la partie sèche qui reprĂ©sente le parc d'attractions et la partie nautique qui reprĂ©sente le parc aquatique. En plus des attractions, il propose Ă©galement le petit amphithéâtre de 400 places et le grand amphithéâtre de 4 000 places.

Montagnes russes

Attraction aquatique

Nom Type Constructeur Années Relocalisation
Cascade Bûches Reverchon 1987 - 1991 Antibes Land et Zoosafari Fasanolandia

Autres attractions

Nom Type / Modèle Constructeur Années Relocalisation
Autos-tamponneuses Autos-tamponneuses Reverchon 1987 - 1991 Walibi RhĂ´ne-Alpes
Bateau ivre Looping Starship Intamin 1987 - 1991 Walibi Belgium
Cinéma 180° Cinéma 180° 1987 - 1991
Manège Carrousel Savage Rides 1987 - 1991 Walibi Rhône-Alpes
Monstre Pieuvre / Monster Anton Schwarzkopf 1987 - 1991 Walibi RhĂ´ne-Alpes
Offshore Rallye Bateaux et voitures télécommandés 1987 - 1991
Pédalos Bateaux à pédales 1987 - 1991
Swingo Chaises volantes Zierer 1987 - 1991 Walibi Holland
Village enfants Piscine à boules, toboggans… 1987 - 1991

Parc aquatique

D'une surface inférieure au parc d'attractions, il est constitué du Fleuve rapide (deux rivières rapides en bouées), Toboggans rapides (deux toboggans aquatiques), Toboggans (trois toboggans aquatiques), Piscine enfants, Piscine à vagues, Piscine adultes et Anaconda (Lazy river).

Notes et références

Références

  1. « Si vous avez connu ces 5 choses, c'est que vous êtes un vrai Niçois », sur Nice-Matin, (consulté le )
  2. Sébastien Roffat, « Disney et la France: les vingt ans d’Euro Disneyland », Éditions L’Harmattan, 2007
  3. (en) John Robinett et Raymond Braun, « A Bumpy Road Building the European Theme Park Industry », sur hotel-online.com, (consulté le )
  4. Robert Lanquar, Les Parcs de loisirs, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 2577), , 125 p. (ISBN 2130435424 et 9782130435426, OCLC 23235476), p. 46 - 48.
  5. « Les parcs oubliés », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
  6. Gilles Smadja, Mickey l'arnaque : Euro-Disneyland, Paris, Messidor, , 199 p. (ISBN 2-209-06067-2 et 9782209060672, OCLC 932279517, lire en ligne)
  7. « Pleins feux sur la Méditerranéenne », sur Inter : journal interne d'Air Inter sur Gallica, (consulté le )
  8. Georges Cazes, « Les grands parcs de loisirs en France. Réflexions sur un nouveau champ de recherches », sur Persée, (consulté le )
  9. « Les parcs de loisirs sur les montagnes russes Les attractions permanentes n'amusent guère les financiers et les gestionnaires Les taux de fréquentation sont restés bas et les coûts élevés », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. « L'enquête : une nouvelle industrie touristique Des parcs de loisirs à l'aventure », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. « 302019000058920 », sur tmdn.org, (consulté le )
  12. « 4618398 », sur tmdn.org, (consulté le )
  13. « 302019000058926 », sur tmdn.org,
  14. « 4618407 », sur tmdn.org, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • 1992 : Anne-Marie Eyssartel et Bernard Rochette, Des Mondes inventĂ©s, les parcs Ă  thèmes, Ă©ditions de la Villette, 1992.
  • 2007 : SĂ©bastien Roffat, Disney et la France : Les vingt ans d'Euro Disneyland, Paris, Éditions L'Harmattan, , 382 p. (ISBN 978-2-296-02989-7 et 2296029892, OCLC 127107816, lire en ligne), p. 109-130

Articles connexes

Liens externes


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