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HMS Lightning (G55)

Le HMS Lightning est un destroyer de classe L en service dans la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

HMS Lightning
illustration de HMS Lightning (G55)
Le Lightning pendant la Seconde Guerre mondiale.

Type Destroyer
Classe L
Fonction Militaire
Histoire
A servi dans Royal Navy
Constructeur Hawthorn Leslie and Company
Chantier naval Newcastle upon Tyne, Angleterre
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Richard Graham Stewart
Douglas Henry Reid Bromley
Hugh Greaves Walters
Équipage 190-226 officiers et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 110,49 m
MaĂ®tre-bau 11,20 m
Tirant d'eau 3,05 m
DĂ©placement 1 951 t
Ă€ pleine charge 2 703 t
Propulsion 2 turbines à réduction par engrenages Parsons
2 chaudières Admiralty à 3 tambours
2 hélices
Puissance 48 000 ch (36 000 kW)
Vitesse 33,8 nœuds (63 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Initial
6 Ă— canons QF de 119 mm Mk XI (montures doubles HA/LA Mk.XX)
1 Ă— canon AA de 102 mm Mk V
4 Ă— canon QF de 40 mm Mk.VIII L/39 (monture quadruple Mk.VII)
8 Ă— mitrailleuses Vickers AA de 12,7 mm (montures quadruples Mk.III)
8 Ă— lanceurs et 2 Ă— supports pour 110 charges de profondeur
4 Ă— tubes lance-torpilles de 533 mm (monture quadruple Mk.IX)

Novembre 1942
6 Ă— canons QF de 119 mm Mk XI (montures doubles HA/LA Mk.XX)
4 Ă— canon QF de 40 mm Mk.VIII L/39 (monture quadruple Mk.VII)
4 Ă— canons de 20 mm Oerlikon
8 Ă— lanceurs et 2 Ă— supports pour 110 charges de profondeur
8 Ă— tubes lance-torpilles de 533 mm (montures quadruples Mk.IX)
Électronique Radar Type 291 & Type 285
Rayon d'action 5 500 milles marins (10 186 km) Ă  15 nĹ“uds (27,8 km/h)
soutes Ă  mazout : 567 tonnes
Carrière
Indicatif G55
CoĂ»t 440 807 ÂŁ
Localisation
CoordonnĂ©es 37° 53′ 00″ nord, 9° 50′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
HMS Lightning
HMS Lightning
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
HMS Lightning
HMS Lightning

Sa quille est posée le au chantier naval Hawthorn Leslie and Company de Newcastle upon Tyne, en Angleterre. Il est lancé le et mis en service le sous le commandement du commander Richard Graham Stewart[1].

Historique

À sa mise en service, il est affecté à la 19e flottille de destroyers. Il rejoint ensuite Scapa Flow avec d’autres navires de la Home Fleet. Il est rejoint par ses sisters-ships Laforey, Lively, Gurkha, Legion et Lance.

Opération Substance

Sa première mission est l'opération Substance en . Il fait partie de l'escorte de la Home Fleet pour les convois WS 9C et MG 1 à destination de l'île de Malte. Le convoi comprenait les navires Azalea, Eridge, Nelson, Renown, Ark Royal, Hermione, Arethusa, Manxman, Cossack, Maori, Nestor, Faulknor, Fury, Foresight, Forester, Foxhound, Encounter, Sikh et Duncan. Le convoi appareille de Londonderry le et atteint Gibraltar deux semaines plus tard le .

Il participe ensuite à l'opération Style au cours duquel il escorte un petit convoi de renforts de la Royal Air Force. Il quitte le trajet durant la traversée et revient à Gibraltar le . Le , le Lightning appareille de Scapa Flow en compagnie des Lively et Newark à la recherche du sous-marin français Rubis, qui avait été attaqué par un avion allemand au large des côtes norvégiennes. Ils sont rejoints par le croiseur Curacoa. Le sous-marin est finalement retrouvé près du Skagerrak et escorté jusqu'à Dundee pour y subir des réparations.

Opération Halberd

Les Lightning et Laforey appareillent de Greenock pour une escorte d'un important convoi à destination de Malte. Ils rejoignent une force opérationnelle composée des navires Prince of Wales, Edinburgh, Kenya, Euryalus, Sheffield, Oribi, Cossack, Fury, Farndale et Heythrop. Ils passent le détroit de Gibraltar avant de rencontrer la Force H. Lors de la mission, appelée opération Halberd, le Rodney est légèrement endommagé par une attaque aérienne, qui est repoussée peu après par les destroyers. Le à 13 h 40, la torpille d'un avion passe à seulement 18 mètres du Lightning.

Le Lightning dans les années 1940.

Le , il appareille de la Clyde et est transféré à la Force H basée à Gibraltar. En novembre et , il effectue des tâches d'escorte entre le Royaume-Uni et la partie occidentale de la mer Méditerranée en direction de Malte. Il escorte également des porte-avions transportant des Supermarine Spitfires. Le Lightning faisait partie de l'escorte du porte-avions Ark Royal lorsqu'il fut torpillé et coulé le . Les naufragés de l'Ark Royal et un chat survivant à son troisième naufrage (surnommé Sam l'insubmersible), sont transférés à bord puis débarqués à Gibraltar.

Le , les Lightning, Harvester et Highlander reçoivent l'ordre de quitter Gibraltar, de rejoindre le cuirassé Duke of York, situé dans le centre de l'Atlantique, et de l'escorter jusqu'en Amérique. Le cuirassé transporte Winston Churchill et les chefs d’état-major pour la conférence Arcadia à Washington. Le mauvais temps de l’Atlantique retarde le rendez-vous ; les navires se rejoignent finalement le à 18 h 30. Après une escale à Ponta Delgada (Açores), le destroyer escorte le Duke of York jusqu'au puis rejoint les Bermudes, où il mouille avec le porte-avions de la marine américaine USS Ranger. Le soir du Nouvel An, le navire mouille à Newport News, puis fait route vers le Royaume-Uni en passant par Saint-Jean de Terre-Neuve le et arrivant à Greenock le , où le commandant Douglas Henry Reid Bromley cède le commandement à Hugh Greaves Walters.

Le , le Lightning participe à un ratissage anti-sous-marin ASDIC dans le détroit de Gibraltar lorsque son gouvernail est sérieusement endommagé. L'accident est dû à l'explosion prématurée de l'une de ses charges de profondeur. Le navire rentre à Gibraltar pour des réparations en cale sèche.

Opération Ironclad

Pendant l'opération Ironclad, le à 17 h 10, le Lightning bombarde une position en hauteur utilisée par l'ennemi, réitérant le lendemain en bombardant des positions ennemies dans un château au sommet d’une colline et ainsi qu'un dépôt de munitions. À 15 h 30, accompagné des Laforey et Lookout, le Lightning escorte le cuirassé Ramillies vers le large pour rechercher un cuirassé ennemi signalé dans le secteur.

Le à 10 h 30, le Lightning bombarde une batterie côtière ennemie située de l'autre côté de la péninsule. Une demi-heure après, la batterie annonça sa reddition.

Après l'opération Ironclad, entre mai et juillet, le Lightning est temporairement transféré dans l'Eastern Fleet. Il fait route pour Colombo, à Ceylan, où l'une de ses chaudières est nettoyée. Il rejoint ensuite à la mi-juillet la "A Force", composé notamment du cuirassé Warspite, des porte-avions Indomitable, Illustrious, du croiseur Gambia et de quatre destroyers. La mission consiste à ratisser la région vers les îles Chagos pour tenter de localiser des forces japonaises, avant de rejoindre l'atoll Addu riche en pétrole. Aucune force n'est trouvée et le Lightning retourne à Colombo où il reçoit l'ordre de se rendre en Méditerranée.

Il traverse les océans Indien et Atlantique et atteint Freetown. Le 1er août, il appareille du port en compagnie des Laforey, Phoebe, Lookout et Indomitable. Le même soir à 21 heures, les navires secourent trois petites embarcations, composés de 35 mitrailleurs, ainsi qu'un chien (qui sera offert au Lightning et nommé "Flash"). Les naufragés étaient des membres d'équipage du navire marchand norvégien Tankexpress[2], torpillé une semaine plus tôt () par l'U-130. L’équipage du navire et son capitaine, Anders Skånberg, sont débarqués à Gibraltar le , lorsque le Lightning se ravitaille en gazole.

Opération Pedestal

En août, le Lightning rejoint la Force Z, composée du porte-avions Indomitable, du croiseur Phoebe et de ses sisters-ships Laforey et Lookout en vue de l'opération Pedestal. Le , la Force Z est rejointe par la Force X du Royaume-Uni, juste à côté de Gibraltar. Le , le convoi traverse le détroit pour se rendre à Malte. Le , les Lightning et Lookout escortent le porte-avions Furious, lorsque le Eagle, qui navigue à proximité, est touché par quatre torpilles tirées du sous-marin allemand U-73. Le , le Lightning escorte le HMS Indomitable vers Gibraltar en compagnie des Charybdis, Lookout et Somali lorsque groupe est attaqué par des bombardiers. Durant cette attaque, le HMS Foresight est coulé.

Opération Torch

Après quelques rĂ©amĂ©nagements, le Lightning, accompagnĂ© du Laforey, quittent Greenock pour Liverpool le pour escorter le Duchess of Richmond, un paquebot de 20 000 tonnes avec Ă  son bord des milliers de soldats envoyĂ©s en renfort pour la campagne d'Afrique du Nord. Les navires sont alors intĂ©grĂ©s au convoi KMF 5. Le , le Lightning sauve plus de 1 000 soldats et infirmières du Strathallan, paquebot de 23 722 tonnes coulĂ© par l'U-562 au large des cĂ´tes algĂ©riennes. Le navire transportaient plus de 4 000 membres du personnel alliĂ© lors de son torpillage.

Le destroyer arrive à Bône le jour du Nouvel An et rejoint la Force Q composée des navires du 12e escadron de croiseurs - Ajax, Penelope, Dido, Aurora et Sirius - appuyés par des destroyers de la classe L, notamment les Laforey, Lookout et Loyal.

Ultime mission

Entre fin février et , le Lightning escorte des troupes et des ravitailleurs entre Alger et Bône le jour et attaque des convois ennemis la nuit. Lorsqu'il était au port, il était attaqué chaque jour par l'aviation ennemie et opérait en tant que navire anti-aérien. Lors de son dernier voyage, le Lightning appareille seul de Bône à 17 h 45 le vendredi . Après avoir rejoint le Loyal, il offre une couverture de protection aux croiseurs Aurora et Sirius. Le plan était d'attaquer un convoi allemand en provenance de Sicile à destination de la Tunisie. Le plan tourne vite à l'échec lorsque le convoi fait demi-tour et rentre au port après avoir appris le traquenard. L'aviation est envoyée sur place et à 18 h 01, le Lightning est attaqué par douze bombardiers-torpilleurs de la Lufwaffe. Il parvient à abattre un des avions sans être endommagé.

Vers 22 heures, des interprètes du Lightning interceptent un message radio en allemand, indiquant qu'ils Ă©taient sur le point d'attaquer le navire. Quinze minutes plus tard, le Schnellboot S-158 allemand de la 7e flottille de S-boot tire la première torpille qui le neutralise. L’équipage du navire n’a pas le temps de riposter: les systèmes RDF, ASDIC ou HF-DF n'Ă©taient pas opĂ©rationnels et son artillerie n’était pas en Ă©tat de combattre Ă  cause des violents affrontements quasi continus des derniers jours. Le commandant de bord a tentĂ© une manĹ“uvre d'urgence pour Ă©viter la trajectoire de la torpille, mais le Lightning Ă©tait trop lent et a Ă©tĂ© touchĂ© Ă  la proue Ă  bâbord. Un second Schnellboot, le S-55 de la 3e flottille de S-boot, fait son apparition et se place du cĂ´tĂ© tribord. Le torpilleur allemand tire alors une deuxième torpille qui explose sous la cheminĂ©e, dĂ©truisant les deux chaufferies, le canon « pom pom » et les tubes lance-torpilles avancĂ©s sur le pont supĂ©rieur. Quelques instants plus tard, l'ordre d'abandon est lancĂ© — le navire coulant quasi immĂ©diatement après le deuxième coup de torpille. La position du naufrage est 37° 53′ N, 9° 50′ E. Un des survivants a Ă©tĂ© pris en charge par le S-158 et les 180 autres (dont le capitaine, le commandant Hugh Greaves Walters) ont Ă©tĂ© secourus quelques heures plus tard par son sister-ship Loyal, qui est arrivĂ© Ă  BĂ´ne Ă  05 h 00 le . Les survivants ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s sur le Sirius. L'Ă©quipage du navire a Ă©tĂ© dissoute, transfĂ©rĂ© sur d'autres navires ou sur la base cĂ´tière HMS Hannibal d'Alger[3]. Le Lightning a Ă©tĂ© remplacĂ© dans la Force Q par le destroyer polonais ORP Blyskawica. Le nom du navire polonais est le mĂŞme qu'en anglais (traduit par "Ă©clair" en français).

En moins de deux ans de service de guerre, le Lightning a été décoré de deux honneurs de bataille : Diégo Suarez (1942) et Convois de Malte (1941-2).

Commandement

Notes et références

  1. Mason, « HMS Lightning (G 55) - L-class Destroyer », naval-history.net, (consulté le )
  2. uboat.net/allies/merchants/1964.html
  3. Struck by Lightning, Dann and Gilroy (2012) page 115
  4. (en) « Allied Warships - HMS Lightning (G 55) - Destroyer of the L class », sur uboat.net (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re Ă©d. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
  • (en) John English, Amazon to Ivanhoe : British Standard Destroyers of the 1930s, Kendal, England, World Ship Society, , 144 p. (ISBN 978-0-905-61764-0, OCLC 52611234)
  • (en) Norman Friedman, British destroyers & frigates : the Second World War and after, London, Chatham, , 256 p. (ISBN 978-1-861-76137-8, OCLC 907151880)
  • (en) Henry Trevor Lenton, British & empire warships of the Second World War, London Annapolis, Md, Greenhill Books Naval Institute Press, , 766 p. (ISBN 978-1-853-67277-4 et 978-1-557-50048-9, OCLC 39245871)
  • Edgar J. March, British Destroyers : A History of Development, 1892-1953; Drawn by Admiralty Permission From Official Records & Returns, Ships' Covers & Building Plans, London, Seeley Service, (OCLC 164893555)
  • (en) JĂĽrgen Rohwer, Gerhard HĂĽmmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 3e Ă©d., 532 p. (ISBN 978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC 76797349)
  • Peter C. Smith, Fighting Flotilla : RN Laforey Class Destroyers in WW2, Barnsley, UK, Pen & Sword Maritime, , 240 p. (ISBN 978-1-84884-273-1)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : an international encyclopedia, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 978-0-87021-326-7, OCLC 415654952)
  • (en) John Gilroy et Eric Dann, Struck by lightning : HMS Lightning (G55) 1941-1943 : a sailor's first-hand story about a World War Two fighting ship, Peterborough, FastPrint Publishing, , 166 p. (ISBN 978-1-780-35480-4, OCLC 1118060861)
  • Prysor, Glyn, (2011) Citizen Sailor: The Royal Navy in the Second World War, Viking/Penguin Books, (ISBN 978 0 670 91854 6)

Liens externes

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