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Glossaire de la boxe

Ce glossaire de la boxe est un recueil de termes techniques des boxes modernes dites « sportives »[1]. La définition du mot est la plupart du temps donnée dans le contexte dans lequel il est utilisé, ou le domaine auquel il se rapporte.

Depuis les manuels de boxe du XIXe siĂšcle, les termes techniques du Noble Art ont sans cesse Ă©voluĂ©. Ainsi, nous rencontrons dans leurs Ă©crits des interprĂ©tations divergentes des mots de la boxe ; c’est Ă  croire que les auteurs n’ont pas pu s’entendre pour une uniformitĂ© de leurs dĂ©finitions.

Certains concepts s’inspirent à ce jour de l’ancienne terminologie des exercices militaires et notamment de l’escrime française, et d’autres se rapprochent des pratiques sportives du XXe siùcle.

N.B. : Ce répertoire est consacré aux pratiques sportives d'aujourd'hui[2], et n'aborde que trÚs succinctement les boxes ancestrales dites « martiales ».


Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

A

  • Absorption (
 de l’action adverse) : Vocabulaire des sports de combat. Action dĂ©fensive qui consiste Ă  accompagner le coup adverse pour annihiler son effet. Certains athlĂštes se servent de ce mode dĂ©fensif pour riposter efficacement aprĂšs avoir appĂątĂ© une attaque adverse.
Ci-dessous, une illustration d’« absorption » d’attaque suivie d’une riposte (contre-attaque) :
1. ⇒ 2.
1. [B] absorbe le coup de pied bas de type circulaire (en anglais, « low kick »)

2. ...et riposte en coup de genou direct du membre arriÚre (« straight knee strike »)
  • AĂ©ro-kick : Pratique de compĂ©tition qui consiste Ă  exĂ©cuter dans le vide des techniques de sports de combat dans un ordre chorĂ©graphiĂ© et en musique, soit en solo soit Ă  plusieurs. Cette prestation peut ĂȘtre assimilĂ©e Ă  celle proposĂ©e par certains arts martiaux, notamment une sĂ©quence de techniques dans le vide dont le dĂ©roulement reproduit un schĂ©ma de combat contre un ou plusieurs adversaires attaquant sous des angles diffĂ©rents, proposĂ©s par des arts chinois (dao), corĂ©ens (hyong, poumsĂ©), indonĂ©siens (juru), japonais (kata), vietnamiens (quyĂȘn), etc. Cette forme a pour racines la pratique des sports de combat du milieu du XXe siĂšcle et pour modĂšle les principes d’entraĂźnement inspirĂ©s du « new age californien » et des activitĂ©s de mise en forme de type « fitness ». Voir Ă©galement : « cardio-kickboxing ».
Ci-dessous, une illustration de gestuelle :

Coup de pied arriÚre exécuté dans le vide (en anglais, « side kick »)
  • Allonge (
 morphologique) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Dans les sports de combat de percussion, relatif Ă  la longueur des membres corporels d’un combattant et l’utilisation de ceux-ci. Cette expression appartient au domaine des « techniques dites de manƓuvres » notamment des formes d’exploitation de ses propres caractĂ©ristiques (stratĂ©gie de profit en sports de combat). Un combattant de par son type de morphologie dite « longiligne » peut disposer d’une envergure supĂ©rieure aux normes corporelles habituelles. Cette disposition lui permettant de conserver l’opposant Ă  une grande distance d’atteinte va engendrer un problĂšme d’organisation Ă  son adversaire – notamment pour se rendre au corps Ă  corps. On dit quelquefois dans le jargon pugilistique que ce type de combattants a des « tentacules » en guise de bras.
Ci-dessous, une illustration d’utilisation de l’« allonge morphologique » :

[A] pour Ă©viter l’approche adverse, grĂące Ă  son envergure, maintient son adversaire hors distance de frappe cela Ă  l’aide d’un coup de poing direct du bras avant (jab)
  • Argot du ring : (Fr) Vocabulaire des sports. Langage familier de la boxe et de certains sports de combat. Dans Le Petit Larousse de 2005 et l’ouvrage Le parler des mĂ©tiers de Pierre Perret de 2003, nous trouvons une dĂ©finition de ce type de jargon : « maniĂšre de parler propre Ă  un groupe social, Ă  une profession, Ă  une discipline, etc. ». On connaĂźt le langage du sport, avec son jargon technique, ses touches d’humour, ses aspects critiques voire grinçants, on y rencontre des mots et expressions comme : « avoir un coup de bambou » ou « avoir une grosse caisse » ou bien « avoir la tĂȘte dans le guidon ». Mais en plusieurs siĂšcles d’existence, la boxe s’est forgĂ©e Ă©galement un langage Ă  elle, un parler spĂ©cifique qui illustre ses faits et anecdotes. Certaines maniĂšres de dire sont issues du « parlĂ© populaire » voire dĂ©clinĂ©es de nombreuses professions. On y retrouve Ă©galement des expressions toutes faites et de l’argot bien sĂ»r ; tout cela agrĂ©mentĂ© de noms de fleurs, d’oiseaux, de lĂ©gumes, de choses... N’en dĂ©plaise aux spĂ©cialistes de linguistique et de rhĂ©torique, de nombreuses expressions et locutions n’apparaissent nullement dans les dictionnaires de la langue française. Mais Ă  contrario, elles sont tellement parlantes que personne n’oserait les changer, mĂȘme pas ma grand’mĂšre, car au moins, elle ne manque pas de verbe, ah ça non !
Ci-dessous, on trouve quelques figures de ce « parlĂ© des rings », mais pas n’importe lequel, celui des « marrons chauds » bien sĂ»r :
- « Il frappe comme une fillette, ce gars ! » (Pour pas dire qu’il a un punch de nourrisson). MĂȘme ma grand-mĂšre cogne plus fort que lui !
- « On lui a mis un toquard en face, mĂȘme ma petite sƓur le battrait ! »
- « Il est brut de dĂ©coffrage » (pour dire que sa technique est primaire ou que la finesse n’est pas dans sa nature).
- « Va-y dans le "buffet" ! Il a constamment les coudes écartés. »
- « Il s’est fait "poivrer" le museau » ou « il en a pris plein la "courge" » (Combattant ayant encaissĂ© de nombreux coups Ă  la face).
- « Il s’est fait "secouer" au premier round » ou « il a sĂ©rieusement ramassĂ© durant la premiĂšre reprise. »
- « Il a "embrassé le tapis" à la deuxiÚme » ou « il a effectué un "voyage au tapis" à la deuxiÚme reprise. »
- « Il s’est fait "satelliser" par son adversaire, et ça tombe bien, il n’était jamais allĂ© dans l’"espace", rire. »
- « Il s’est grillĂ© au premier round, maintenant tu vas pouvoir travailler facilement car il est "Ă  la ramasse" (Combattant ayant trop forcĂ© sur la machine en dĂ©but de match ou trop reçu de coups et qui aura du mal Ă  poursuivre la rencontre).
- Le coach Ă  son « poulain » : « T’as vu la tĂȘte de ton adversaire, c’est un mĂ©chant et il n’est pas venu faire du tourisme. Alors ne vas pas te frotter Ă  lui ! D’habitude lorsqu’il se bat et il est trĂšs ouvert, alors profite de l’occasion pour le cueillir. »
- « C’est le dernier round, tu mĂšnes Ă  la marque, et pour ton adversaire la seule façon de gagner c’est de te "descendre". Alors maintenant, il faut "jouer contre le temps", "mets-le dans le vent" et oblige-le "Ă  faire la course" ! »
- Le coach Ă  son « poulain » : « Il a le parallĂ©lisme faussĂ© (c’est-Ă -dire Ă  demi-K.-O.) profites-en pour le finir ! »
  • ArrĂȘt (Coup d’
) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Également dĂ©nommĂ©, « stoppage ». Cette action appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses dites « actives », c’est-Ă -dire de maniĂšre anticipatrice sur l’action future ou en cours de dĂ©veloppement.
L’action de stoppage est portĂ©e soit :
- sur l’avancĂ© adverse,
- ou lors d’un dĂ©clenchement de l’attaque adverse ; gĂ©nĂ©ralement dans l’axe direct.
Elle a pour but soit de :
  1. Limiter la progression adverse (notion de « mise en butĂ©e »). Ex.1 : en boxe, porter un coup de poing long (lead) afin de stopper net la progression adverse. Ex. 2: en sport de type judo ou lutte olympique, lors d’une attaque en technique de hanche, coller son propre bassin contre la hanche adverse afin d’en verrouiller la mobilitĂ© et ainsi d’annihiler le dĂ©veloppement de la tentative de projection.
  2. Annihiler l’attaque adverse Ă  son dĂ©clenchement (notion de neutralisation de l’action adverse). Ex. sport de type en boxe : porter un coup de poing direct Ă  trajectoire longue lors du dĂ©clenchement d’une attaque adverse. Dans ce mode d’action, nous sommes proches de la notion d’attaque dans l’attaque (coup de contre), mais Ă  la diffĂ©rence, le « coup d’arrĂȘt » est destinĂ© Ă  neutraliser l’action adverse et non Ă  percuter violemment l’opposant.
Le plus souvent, l’arrĂȘt est un coup Ă  trajectoire profonde qui a suffisamment de puissance pour mettre fin au dĂ©placement adverse (phĂ©nomĂšne dit de « mise en butoir ». Il est portĂ© le plus souvent le membre Ă  son dĂ©veloppement maximum (Ex. : pour un coup de poing, en engageant l’avancĂ©e de l’épaule et du tronc et le bras tendu ; pour un coup de pied, avancĂ©e de la hanche et de la jambe tendue, ce qui lui donne de la puissance de frappe. Par consĂ©quent, un coup dit « sec » (rebondissant sur la cible), c’est-Ă -dire Ă  trajectoire courte et sans forte puissance de frappe, peut ĂȘtre insuffisant pour stopper l’inertie du corps adverse. En boxe Ă©ducative ou boxe assaut, oĂč la puissance de frappe Ă©tant prohibĂ©e, la rĂ©alisation du coup d’arrĂȘt nĂ©cessite un savant dosage de l’inertie de l’arme pour Ă©viter une sanction de l’arbitre (une pĂ©nalitĂ©). Ainsi, en rencontre en assaut Ă  la touche contrĂŽlĂ©e (en anglais, light-contact »), il est rĂ©alisĂ© le plus souvent sans puissance en tendant le bras, coude verrouillĂ© en fin de course. Voir Ă©galement Ă  « dĂ©fense active ».
Ci-dessous, deux illustrations de stoppage de l’action adverse :
. Ex. no 1 : sur une avancée adverse

Lors de l’avancĂ©e adverse, [A] porte un « coup de poing direct long d’arrĂȘt du bras avant (en anglais, « jab »)
. Ex. no 2 : au dĂ©marrage de l’attaque

Lors d’une attaque adverse en coup de pied circulaire (en anglais, « roundhouse kick »), [B] porte un coup de pied latĂ©ral d'arrĂȘt (en anglais, « side kick »)
. Ex. no 3 : durant le dĂ©veloppement de l’attaque

Lors d’une attaque adverse en coup de pied circulaire, [B] porte un coup de pied direct (en anglais, « front kick ») d'arrĂȘt
  • Assaut technique : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Vocable utilisĂ© dans certains sports de combat pour qualifier une forme d’opposition oĂč les techniques de frappe sont parfaitement retenues. On parle aussi de « touche contrĂŽlĂ©e » sur les cibles corporelles, d’autres spĂ©cialistes de « frappe rebondissante freinĂ©e » ou « frappe sans transfert d’énergie Ă  l’impact ». C’est ce mode de contrĂŽle de la puissance de frappe qui la diffĂ©rencie du combat de plein contact oĂč la recherche du know-down est autorisĂ©e (K.-O.-System). En boxe anglaise, ce vocable est utilisĂ© pour dĂ©signer une opposition sportive dite de « boxe Ă©ducative » ou de « boxe assaut ».
  • Attaque : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. En anglais, « attack ». Une « attaque » dans les sports de combat est un mouvement offensif destinĂ© Ă  prendre le dessus sur l’adversaire afin de remporter la victoire (notamment Ă  imposer un Ă©tat corporel afin d’atteindre par exemple des cibles adverses en sport de combat de percussion, ou le projeter au sol ou mieux l’obliger Ă  un abandon). Elle consiste, en toute logique, Ă  utiliser les faiblesses adverses voire de les rĂ©vĂ©ler cela par la mise en place d’un ensemble d’opĂ©rations de manƓuvre. ». (Delmas, 1975). Suivant le rĂšglement, la victoire s’obtient de diffĂ©rentes maniĂšres : soit par victoire avant la fin du temps rĂšglementaire (abandon, hors-combat, Ă©cart de points important, « mort subite », etc.) soit par victoire Ă  fin du temps rĂšglementaire (totalisation de points et de pĂ©nalitĂ©s). Ainsi, l’offensive va s’organiser en fonction du mode de victoire imposĂ© par le rĂšglement sportif et des potentialitĂ©s de chacun des protagonistes. Que trouve-t-on comme dispositifs offensifs ? On distingue plusieurs formes d’attaque :
. 1re catĂ©gorie : l’offensive est faite de mouvements uniques et directs.
. 2e catĂ©gorie : l’offensive est composĂ©e et/ou adaptative (techniques de manƓuvres et d’exploitation) ».
On distingue plusieurs catĂ©gories d’attaque dans un sport de combat de percussion (dits des sports Ă  cibles), sport de combat de prĂ©hension ou sport de combat de percussion-prĂ©hension. Ci- dessous quelques formes d’offensive :
- simple, c’est-à-dire faite d’un seul mouvement,
- doublĂ©e ou renouvelĂ©e (redoublement du mĂȘme mouvement),
- indirecte : diffĂ©rĂ©e, composĂ©e (comprenant appel, feinte, provocation, etc.), progressive (organisĂ©e autour de diffĂ©rentes actions pour s’approcher de la cible),
- cachée (masquée),
- en aveugle,
- sur prĂ©paration adverse. Elle est lancĂ©e alors que l’adversaire a entrepris un dĂ©marrage d’attaque. Il s’agit ici plus prĂ©cisĂ©ment d’un coup de contre (plus exactement, « attaque dans l’attaque averse »).
- dans l’attaque adverse : ici on rentre dans le cadre d’une activitĂ© anticipĂ©e, ici Ă©galement, attaque dans l’attaque averse.
- juste aprĂšs l’attaque adverse : Dans ce cas, on parle plus exactement de « contre-attaque » en sport de combat ou plutĂŽt de « riposte » pour utiliser un terme similaire.
Ci-dessous, deux illustrations d’offensive :
. Ex. 1 :
Lors de l’avancĂ©e du pied avant de l’opposant, [A] porte une offensive en balayage (en anglais, « sweeping ») Ă  l’extĂ©rieur du pied
. Ex. 2 :
Lors une avancée adverse, [A] porte un coup de coude circulaire (en anglais, « spin elbow strike »)
  • Attaque dans l’attaque[3] : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. En abrĂ©gĂ©, « AdA » (Delmas, 1975) et en anglais, « attack in the attack ». Également surnommĂ© en France, « contre ». Action offensive dĂ©clenchĂ©e pendant l’attaque adverse. Ce procĂ©dĂ© d’« initiative sur initiative » requiert des facultĂ©s d’anticipation et d’automatisme ainsi qu’une grande vitesse d’exĂ©cution. Le contre peut intervenir :
    1. au dĂ©marrage de l’attaque adverse, mode trĂšs proche d’un coup d’arrĂȘt,
    2. pendant l’offensive adverse et avant qu’elle aboutisse. Ex. : un coup de poing direct simultanĂ© qui croise un coup adverse au mĂȘme instant (en anglais, cross-counter),
    3. sur le retour de l’attaque adverse, mode se confondant avec une riposte anticipĂ©e.
À l’entraĂźnement l’apprentissage de cette habiletĂ© s’appelle la « leçon de contres » dans laquelle l’attaque adverse est annoncĂ© Ă  l’avance.
Ci-dessous, des illustrations de contre :
. Ex. 1 :
Lors d’une attaque adverse en en anglais, « cross » Ă  la face, [B] porte une attaque simultanĂ©e en coup de poing direct du bras avant (en anglais, « jab ») au corps
. Ex. 2 :
Lors d’une attaque adverse en coup de pied circulaire en ligne basse (en anglais, « low-kick »), [A] porte une attaque simultanĂ©e en coup de poing direct du bras arriĂšre (en anglais, « cross ») Ă  la face
. Ex. 3 :
Lors d’une attaque adverse en coup de poing direct Ă  la face (en anglais, « jab »), [A] porte une attaque simultanĂ©e en coup de pied en arriĂšre et retournĂ© (en anglais, « spinning back kick ») sur le bas du buste
  • Attitude de combat : (Fr) Vocabulaire de sports de combat. En situation d'opposition, elle dĂ©signe deux notions principales :
D'abord la « façon de se tenir » c’est-Ă -dire en ce qui concerne la posture corporelle et pour simplifier l’expression, en sports de combat, on utilise le terme de garde (position du corps dans l’espace, orientation du corps par rapport Ă  l’opposant, protection utilisĂ©e, etc.). Exemple dans les boxes sportives : on recense diffĂ©rentes attitudes de combat : garde de trois-quarts de face, garde de profil, garde dite en « crouch », garde basse, garde le poids sur jambe avant, garde le poids sur jambe arriĂšre, garde en appuis trĂšs Ă©cartĂ©s, etc. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions* tactiques d’un combattant Ă  l’égard de son adversaire. Ex. : une attitude de profil peut ĂȘtre le signe d’un travail dominant du bras avant ainsi que de frappe puissante du bras arriĂšre.
Et d'autre part, la « maniĂšre de se comporter » c’est-Ă -dire de stratĂ©gie envisagĂ©e et de schĂ©mas tactiques mis en place. Dans ce second cas, on parle plus couramment de style de combattant et de façon de combattre. Voir Ă  « façon de combattre » et « style de combattant ».
. Ex. 1 :
[A] est en garde de profil et [B] est en garde trois-quarts de face
. Ex. 2 :
Garde dite mixte (un poing en haut et l’autre en bas) souvent utilisĂ©e pour l’utilisation d’esquives et de ripostes

B

  • Balancement latĂ©ral : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. En anglais, « bobbing » qui se traduit par « pompage ». Mouvement latĂ©ral et permanent de buste pour Ă©viter d’ĂȘtre touchĂ© dans l’axe direct. C’est une technique d’anticipation dĂ©fensive (prĂ©ventive) pour ne pas ĂȘtre atteint. Elle consiste Ă  incliner rĂ©guliĂšrement le tronc sur les cĂŽtĂ©s (on dit « se balancer » latĂ©ralement comme un mĂ©tronome). En visĂ©e prĂ©ventive, certains combattants usent rĂ©guliĂšrement du balancement latĂ©ral. Dans l’histoire de la boxe, le grand champion des poids lourds des annĂ©es 1990, Mike Tyson, est un spĂ©cialiste de cette façon de faire. Voir dĂ©saxage et mouvement du buste.
  • Balayage : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Action utilisĂ©e en sport de combat et art martial dans le but de dĂ©sĂ©quilibrer ou de faire chuter l'adversaire. C’est une technique de dĂ©sĂ©quilibre exĂ©cutĂ©e avec le pied (voire la jambe) sur le segment d’appui de l’adversaire. Elle peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e plus ou moins haute par rapport Ă  l’appui au sol. Elle s’exĂ©cute dans diffĂ©rents axes (par l’extĂ©rieur, par l’intĂ©rieur, en avant, en arriĂšre, etc.) de la jambe de l’adversaire. La dĂ©finition la plus usuelle : « un balayage s’effectue au ras du sol, il est habituellement de petite amplitude, contrairement au fauchage de plus grande amplitude et plus puissant ». On trouve diffĂ©rentes « formes gestuelles ». Ex. : mouvement pendulaire de la jambe Ă  partir de la hanche ou mouvement de fouet du genou. Les hanches peuvent ĂȘtre dans l’une des trois positions fondamentales (de face, de profil ou de dos).
Ci-dessous, une illustration :

[B] porte une offensive en balayage (dit Ă  la « louche ») Ă  l’intĂ©rieur du pied lors la prise d’appui de l’opposant
  • Bando-kickboxing : AbrĂ©viation « BKB ». Forme modernisĂ©e et sportive du lethwei, surnommĂ©e « boxe birmane Ă  quatre armes » en Europe. NĂ©e en AmĂ©rique du Nord au dĂ©but des annĂ©es 1960, cette sorte d’escrime des pieds et des poings gantĂ©s dans un ring a donnĂ© naissance, aux États-Unis dans les annĂ©es 1970, Ă  diffĂ©rentes formes de full-contact et de kick-boxing. Il existe, en compĂ©tition, deux formes d’affrontement : le « Bando-kickboxing de light-contact » oĂč les techniques sont parfaitement retenues et le « Bando-kickboxing de plein-contact » oĂč les coups sont portĂ©s Ă  pleine puissance, destinĂ©e aux pratiquants expĂ©rimentĂ©s et majeurs. Suivant les Ăąges et le niveau technique les rĂšgles (notamment les techniques autorisĂ©es et interdites) et les conditions de compĂ©tition sont variables notamment le temps de combat, le type de surface de combat (praticable de tapis d’arts martiaux ou ring), le port de certaines protections (casque, plastron, jambiĂšres, chaussons de boxe en mousse, etc.).

Combattants de boxe birmane en tenue traditionnelle, le carré de tissus plié en triangle et noué autour de la taille
  • Battage (
 de l’action adverse) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Cette action appartient Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies dĂ©nommĂ©es, « manƓuvres ». Se prĂ©sente comme une technique de contre-offensive ou une technique d’offensive voire celles-ci conjointes :
- dans le mode contre-offensif, l’action de battage consiste Ă  une anticipation dĂ©fensive ayant pour objet une neutralisation de l’arme visant Ă  mettre en difficultĂ© l’initiative adverse. Elle consiste Ă  intervenir sur l'arme adverse, en la contrĂŽlant (trĂšs souvent un geste de dĂ©tournement) pour l'empĂȘcher d'agir.
- dans le mode offensif, l’action de battage permet de crĂ©er une ouverture dans la garde adverse afin de placer une attaque dans un second temps (dĂ©nommĂ© « combinaison d’actions »).
Ci-dessous, une illustration du mode contre-offensif et mode offensif qui se succĂšdent :
1. ⇒ 2.
1. Sur une attitude avec bras avant tendu de l’adversaire, [B] porte un battage pour dĂ©tourner l’arme gĂȘnante

2. 
 aprùs l’action de battage, [B] enchaüne une attaque avec un coup de poing direct court sur le tronc adverse
  • Blocage : : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses. En anglais, « blocking ». On parle aussi de parade bloquĂ©e. Geste dĂ©fensif destinĂ© Ă  arrĂȘter un coup en interposant une partie corporelle entre la cible visĂ©e et l’arme adverse. On distingue trois formes principales :
- « couverture » de la cible visée » ou blocage dit « neutre » qui encaisse le coup,
- blocage qui va Ă  l’encontre du coup (dĂ©nommĂ©, tĂ©lescopage de l’arme ou « blocage dur »),
- blocage qui accompagne l’arme adverse (dĂ©nommĂ©, absorption du choc), appelĂ© « blocage absorbant ».
Il peut ĂȘtre exĂ©cutĂ© avec diffĂ©rentes parties du corps (le membre supĂ©rieur ou infĂ©rieur, l’épaule, la hanche).
Voir également couverture et parade. Ci-dessous, deux illustrations de défense active par un blocage du coup : :
. Ex. 1 :
[B] effectue un blocage latĂ©ral du coup de pied circulaire avec l’aide des deux avant-bras
. Ex. 2 :
[B] effectue un blocage latĂ©ral du coup de pied circulaire avec l’aide d’un membre infĂ©rieur
  • Bolo-punch : (Ang.) Coup de poing circulaire exĂ©cutĂ© en gĂ©nĂ©ral Ă  45° et exĂ©cutĂ© de bas en haut. C’est une technique dite « mixte » Ă  mi-chemin entre un coup remontant, direct et circulaire.
On attribue l’invention de ce geste Ă  Kid Gavilan qui combine Ă  l’origine un coup de poing remontant (uppercut) du bras droit, un coup de poing direct Ă  grande course (cross) et un coup de poing balancĂ© (swing). Il le popularise sur le ring dans les annĂ©es 1940 et 1950.

[B] porte une attaque simultanĂ©e Ă  la face (contre) ici en bolo-punch lors d'une attaque d’un coup de poing direct en ligne haute
  • Bouclier (
 d’avant-bras) : Appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses par protection. DĂ©signe un geste technique qui consiste Ă  se protĂ©ger d’un coup adverse en mettant les deux avant-bras et les deux gants en protection devant le corps ou/et la face. Il s’agit trĂšs souvent d’une « couverture de la cible visĂ©e » c’est-Ă -dire d’une dĂ©fense dite « passive ». Contrairement Ă  un « blocage dit actif » c’est-Ă -dire propre Ă  une activitĂ© anticipĂ©e qui pourrait ĂȘtre dĂ©sĂ©quilibrante chez l’adversaire.
Ci-dessous, une illustration :
. Ex. 1 :
[B] Ă  l’aide d’un « bouclier formĂ© par les avant-bras joints » se couvre lors de l’attaque en coup de poing direct long
. Ex. 2 :
[B] Ă  l’aide d’un « bouclier formĂ© par les avant-bras joints » se couvre lors de l’attaque en coup de pied circulaire
  • Boxe anglaise ou « Noble Art » : En abrĂ©viation, « BA ». En anglais, « boxing ». Sport de combat de percussion pratiquĂ© exclusivement avec les poings. Il est crĂ©Ă© au XVIIIe siĂšcle par James Figg (alias « Tom Fig »). Les premiers combats se disputent Ă  poings nus et au finish. Le champion John Broughton invente et rend populaires les gants de cuir pour l’entraĂźnement. À la suite de la mort d’un de ces adversaires, il rĂ©dige les premiers textes de combat qui seront officiellement adoptĂ©es en 1743. Le rĂšglement n’interdisait pas les saisies, les projections et les coups de coude. En 1866, John Graham Chambers rĂ©dige un premier rĂšglement de boxe avec gants. Mais c’est en 1880, que seront appliquĂ©es de vĂ©ritables rĂšgles sportives Ă  dimension humaine appelĂ©es « RĂšgles du Marquis de Queensberry ». Aujourd’hui, ce sport de combat autorise les impacts sur les parties avant et latĂ©rales de la tĂȘte et du tronc. Les matchs se dĂ©roulent dans un enclos de cordes tendues (ring), selon un nombre de pĂ©riodes et de temps de repos dĂ©finis, suivant la catĂ©gorie (d’ñge, de sexe, de poids) et le niveau technique. Deux formes de rencontres coexistent : la boxe dite « assaut » oĂč les impacts sont parfaitement retenus et la boxe « combat » oĂč les coups sont portĂ©s avec force pouvant occasionner l’abandon d’un compĂ©titeur. Illustration de quelques façons inhabituelles de faire du combattant anglais des annĂ©es 1990-2000, Naseem Hamed :
  • Boxe birmane ou « lethwei » : En abrĂ©viation, « BB ». En bama, လကá€șဝဟေ့ . AppelĂ©e, « myanma yuya louvi » (se traduit par « boxe traditionnelle du Myanmar »). Cette discipline pugilistique pratiquĂ©e les mains nues et des pieds nus est aussi ancienne que la nation birmane. C’est une boxe « dite martiale » qui emprunte Ă  l’hĂ©ritage technique du guerrier birman toute sa panoplie de stratĂšges. Elle est dĂ©veloppĂ©e par des moines du IIIe siĂšcle, au mĂȘme titre que les pratiques de dĂ©fense et d’entretien appelĂ©es thaing (bando). Elle devient populaire Ă  partir du XIe siĂšcle sous le roi birman Anawaratha, avec des combats interethniques sans aucune rĂšgle et d’une violence sans commune mesure. La maniĂšre de s’affronter est trĂšs spĂ©cifique, tenant trĂšs souvent du comportement animal et ne ressemble que de trĂšs loin Ă  d’autres pratiques orientales. Elle est Ă  l’origine de nombreuses pratiques pugilistiques en Asie du Sud-Est. Elle a contribuĂ© Ă©galement au dĂ©veloppement du kick-boxing japonais dans les annĂ©es 1950, puis du full-contact amĂ©ricain et du kick-boxing amĂ©ricain dans les annĂ©es 1970.
Une particularitĂ©, la parade ou sorte de danse guerriĂšre exĂ©cutĂ©e, sur le ring et en musique, avant un combat de lethwei pour dĂ©montrer habiletĂ© et courage. Quelquefois, le combattant fait le rĂ©cit de ses prĂ©cĂ©dentes victoires. Elle est destinĂ©e Ă  galvaniser le combattant et Ă  impressionner l’adversaire. Souvent, il s’agit de rĂ©alisation de formes techniques ( aka ou sorte de combat imaginaire) propre Ă  une Ă©cole de combat (kyaung) ou Ă  un groupe ethnique. À la fin de la danse, en direction de son adversaire, les bras croisĂ©s devant la poitrine, le boxeur se frappe trois fois des mains ouvertes les Ă©paules opposĂ©es, de façon Ă  annoncer qu’il est prĂȘt Ă  combattre. Une danse de victoire est Ă©galement exĂ©cutĂ©e aprĂšs la dĂ©cision des juges. Une musique traditionnelle ou lai gin est jouĂ©e lors de la danse (ou lethwei yei) par un orchestre appelĂ© saing waing.
Ancestralement, l’opposition est dirigĂ©e par deux arbitres et se dĂ©roule dans un cercle oĂč toute forme de percussion et de projection y est autorisĂ©e. L’ùre moderne a introduit les rĂšgles de la boxe occidentale, notamment les gants, les protections, le ring, les rounds et les catĂ©gories. Le panel technique des combattants est trĂšs large et les comportements s’inspirent des autres pratiques de combat de Birmanie. On y trouve de nombreuses actions spectaculaires notamment les techniques volantes (coup de pied, de genou et de coude en sautant), des techniques simultanĂ©ment avec deux armes (coudes, genoux et pieds) et des techniques dites en « marche d’escalier » (coup de coude et de genou). Les stratĂ©gies y sont spĂ©cifiques : on y attaque les armes adverses (principe : fragiliser la pĂ©riphĂ©rie avant d’attaquer le centre), on porte de nombreux coups Ă  la face avec des techniques volantes et de nombreuses techniques de projections suivies de techniques de percussion au sol.
Ci-dessous, une illustration de cérémonial et de gestuelle offensive en boxe birmane :
. Ex. 1 :
À la fin de la danse martiale (en birman, « lethwei ka ») le combattant se martĂšle les Ă©paules pour annoncer Ă  son opposant qu’il est prĂȘt (« lethwei yei »)
. Ex. 2 :
Lors d'une attaque d’un coup de pied circulaire, [A] porte une attaque dans l’attaque adverse Ă  l’aide d’un coup de pied circulaire sur la cuisse adverse (« nenda chivya »)
. Ex. 3 :
Lors d'une attaque d’un coup de poing direct, [A] porte une attaque simultanĂ©e contre en coup de coude en sautant (« koun byi d’tao »)
. Ex. 4 :
[A] porte une attaque en coup de genou direct en sautant (« koun byi du ne dai »)
. Ex. 5 :
[A] porte un geste de projection en lethwei moderne, ici fauchage de la jambe de l’appui principal
  • Boxe chinoise ou « boxe boji » (sanda) : En abrĂ©viation, « BC ». En chinois, æ•Łæ‰“, pinyin sǎndǎ, littĂ©ralement « combat libre ». Apparue en 1979 dans la pratique issue des arts martiaux chinois traditionnels, la boxe chinoise est un sport de combat moderne mis en place dans les annĂ©es 1990 et Ă©galement un systĂšme de self-dĂ©fense. l fait partie d’une de composantes des arts martiaux chinois. La discipline combine la boxe chinoise (quan fa) et la lutte (shuai jiao). Les techniques autorisĂ©es en compĂ©tition : gestuelle de percussion (coup de poing, pied et genou) et gestuelle de prĂ©hension (saisie, projection, clĂ© articulaire et Ă©tranglement sportif).
Le sanda se divise en deux pratiques compétitives :
- sanda light aussi appelé « qingda » : style pratiqué à la touche retenue (les coups ne sont pas portés avec une grande puissance). La mise hors de combat est strictement interdite.
- sanda full (plein impact) : les techniques sont portées à puissance et la mise hors de combat est autorisée (K.-O.-System).
  • Boxe khmĂšre ou « pradal serey » : (Camb.) En abrĂ©viation, « BK ». En khmer, ប្រដាល់សេរឞ, littĂ©ralement « boxe libre cambodgienne ». DĂ©nommĂ©e « kun-khmer » ou « pradal-serey » est un art martial fondĂ© au Cambodge au Ve siĂšcle. Certaines fresques lui attribuent ses origines au IIIe siĂšcle. Le pradal serey est donc un art martial Ă  main nues, codifiĂ© au Cambodge par l'administration coloniale, au dĂ©but du XXe siĂšcle, durant le protectorat français. Il tient ses origines du « kun daĂŻ » (គុនដៃ, littĂ©ralement « art du combat Ă  mains nues »), discipline militaire de corps Ă  corps, en usage dans les armĂ©es de l'empire khmer au IXe siĂšcle. Le succĂšs de sa cousine, le « muay-thai », lui a donnĂ© une nouvelle popularitĂ© qui l’a consacrĂ©e comme discipline sportive depuis la fin du XXe siĂšcle.
Le kun khmer se caractérise par un style de combat propre au regard des autres boxes de l'Asie du Sud-Est. La recherche d'efficacité immédiate est l'objectif majeur.
L'usage majeur de coups de coude, de genou (en sautant et en montant sur la cuisse adverse) et d’opposition au corps Ă  corps, en font sa spĂ©cificitĂ©. De plus, les rĂšgles sportives privilĂ©gient les frappes pendant la chute au sol de l'adversaire.

[B] aprĂšs une saisie de la jambe adverse, porte une contre-attaque en coup de genou remontant
  • Boxe laotienne ou « muay lao » : En abrĂ©viation, « BL ». En lao, àșĄàș§àșàș„àșČàș§, littĂ©ralement « boxe laotienne ». Le muay lao est un art martial qui combine la culture traditionnelle populaire du monde rural et le combat sous sa forme codifiĂ©e et moderne (combat sur un ring). Il tire son origine des arts martiaux traditionnels khmers datant de l'apogĂ©e de l'empire d'Angkor sur la rĂ©gion. Des princes laotiens ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s Ă  la cour d'Angkor avant d'ĂȘtre installĂ©s sur le trĂŽne au Laos.
Le muay lao a une identitĂ© propre, le « muay lai lao », un art de combat et aussi une forme de boxe pieds-poings. Il est appelĂ© aussi « muay seua lak hang » c’est-Ă -dire « le tigre tirant la queue ».

Lors d’un coup de genou direct, [A] dĂ©vie l’arme avec son genou et tibia
  • Boxe thaĂŻlandaise ou « muay thai » : (Thai). En abrĂ©viation, « MT ». En thaĂŻlandais, àžĄàž§àžąàč„àž—àžą, « boxe du peuple thaĂŻ ». En anglais « thaĂŻ boxing ». Cette pratique de combat les poings et les pieds nus remonte au XVIe siĂšcle, d’aprĂšs certains Ă©crits. À l’origine les rencontres interethniques, se dĂ©roulent « au finish » et sans vĂ©ritables rĂšgles. Dans les annĂ©es 1930, la discipline se modernise sur le modĂšle de la boxe anglaise pour faire de cette pratique un vĂ©ritable sport de combat pour tous, adoptant des rĂšgles prĂ©cises et une organisation moderne (autorisations et interdictions, gants de boxe, protections, catĂ©gories de poids, rounds, ring, etc.). PratiquĂ©e par des professionnels, elle devient un sport trĂšs mĂ©diatique dans les annĂ©es 1960. Comme pour la boxe birmane (lethwei), elle donnera naissance Ă  de nombreux sports de combat modernes, notamment le kick-boxing japonais.
Ses particularitĂ©s culturelles : on utilise huit armes de frappe, c’est-Ă -dire : deux armes de pied, deux de genou, deux de coude et deux de poing. Ancestralement, une neuviĂšme arme s’y rajoute, la tĂȘte, comme pour sa cousine, la boxe birmane. Pour des raisons de sĂ©curitĂ© les techniques de tĂȘte ont Ă©tĂ© supprimĂ©es en compĂ©tition. Mais la boxe thaĂŻlandaise est Ă©galement un sport de combat de prĂ©hension, avec de nombreuses saisies et projections. Des techniques spectaculaires en font sa richesse, notamment les techniques dites « volantes » (coup de pied, de genou et de coudes sautĂ©s), les techniques avec un tour sur soi-mĂȘme (coup de pied, de genou et de coude retournĂ©s), les techniques de corps Ă  corps, les techniques donnĂ©es deux segments Ă  la fois (coups de coude, de genou et de pied doubles), les techniques en « marche d’escalier » (coup de coude, de coup de genou en montant sur l’adversaire), etc.
Le combat est prĂ©cĂ©dĂ© par une danse rituelle servant de cĂ©rĂ©monial et de prĂ©paration psychologique. Elle est composĂ©e d’un ensemble de mouvements exĂ©cutĂ©s sur le ring, lentement et souvent avec beaucoup de rondeur. Sa composition peut varier d’une Ă©cole Ă  une autre.
La boxe thaĂŻ fut Ă  l’origine de nombreuses formes de « kick-boxing » et « full-contact » Ă  travers le monde.
Ci-dessous, deux illustrations de gestuelle en boxe thaĂŻlandaise :
- Ex. 1 :
En masquant son arrivée avec ses deux poings en avant, (A) porte un coup de genou direct (en thaïlandais, « khao trong »)
- Ex. 2 :
Avec une saisie du haut du buste (B), porte un coup de genou oblique remontant (en thaïlandais, « khao chiyang »)
  • Boxe vietnamienne ou « vo tu do » : En abrĂ©viation, « BV ». En ViĂȘt , VĂ” tá»± do, littĂ©ralement « combat libre » est une forme de boxe originaire du Sud-Viet Nam zone gĂ©ographique correspondant au lieu de naissance du royaume historique du Funan (1er siĂšcle de notre Ăšre) et rĂ©gion de peuplement khmer (les khmers khöm) ; intĂ©grĂ©e au ViĂȘt Nam actuel en 1949 Ă  l’époque du Protectorat français. À l'origine pratiquĂ©e avec trĂšs peu de protections jusqu’aux annĂ©es 1970 au ViĂȘt Nam.
Aujourd'hui, cette forme de compétition aux techniques de plein impact se pratique en France. Elle inclut les percussions avec les pieds et poings ; genoux et coudes sont autorisés sur le tronc. De plus, les projections sont particuliÚrement valorisées.

[A] porte un coup de pied latéral en sautant (dit coup de pied latéral et « volant »)
  • Boxes amĂ©ricaines : Sports de combat de percussion pratiquĂ©s avec les pieds et les poings en compĂ©tition sur une surface de tapis ou un ring de boxe. On trouve diffĂ©rents styles : le no-contact, le semi-contact (ou point-fighting), le full-contact karatĂ© sans low-kick et le kick-boxing avec low-kick et. Ces disciplines ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es pour permettre aux pratiquants de tous horizons martiaux de se rencontrer avec des rĂšgles communes et dans la formule dite de combat de « plein impact » (K.-O.-System). Elles sont nĂ©es aux États-Unis au dĂ©but des annĂ©es 1960, Ă  la suite du mĂ©contentement de grands champions de karatĂ© professionnel pour qui la formule de combat de l’époque manquait de contact. D’abord rĂ©servĂ© Ă  l’élite, la formule Ă©volue vers des tournois dĂ©nommĂ©s « open » (c’est-Ă -dire ouvert Ă  tous) regroupant diffĂ©rentes disciplines martiales. Elles ont Ă©tĂ© codifiĂ©es dans les annĂ©es 1970 par diffĂ©rentes fĂ©dĂ©rations amĂ©ricaines de karatĂ©. Deux formes de rencontres coexistent : la boxe dite de « light-contact » oĂč les impacts sont parfaitement retenus et la boxe de « plein-contact » oĂč les coups sont portĂ©s avec force pouvant occasionner l’abandon d’un compĂ©titeur. Ainsi on trouve le light-contact version « contrĂŽlĂ©e » du full-contact, le light kick-boxing (avec low-kick) et le semi-contact version contrĂŽlĂ©e. Ces diffĂ©rentes disciplines d’origine amĂ©ricaine appartiennent Ă  un ensemble appelĂ© « kick-boxing », terme gĂ©nĂ©rique pour dĂ©signer les boxes pieds-poings sur l’hexagone. D’un autre cĂŽtĂ© en France, le terme « boxe amĂ©ricaine » est Ă©galement utilisĂ©, depuis la fin des annĂ©es 1970, pour dĂ©signer le Full-contact, peu de temps aprĂšs son lancement sur l’Hexagone, Ă  la suite de directives ministĂ©rielles.
Ci-dessous, une illustration de coup de pied :

Attaque dans l’attaque adverse (contre) ici en coup de pied vers l’arriĂšre (en anglais, « back kick ») lors d'une attaque d’un coup de pied circulaire en ligne haute (en anglais, « roundhouse kick »)
  • Boxes françaises : voir Ă  savate et chauss'fight.
  • Boxes japonaises : Sports de combat de percussion pratiquĂ©s avec les pieds et les poings en compĂ©tition sur une surface de tapis ou un ring de boxe. On trouve deux styles principaux :
- le kick-boxing japonais [K1] : il s’agit d’un kick-boxing [KB] avec les coups de genou directs, la percussion en coup de pied dans les cuisses et saisies du tronc, qui est nĂ© aprĂšs les jeux olympiques de 1964 de Tokyo[4] ;
- le shoot-boxing [SB] : la version ancienne du kick-boxing japonais (K-1), boxe dite pieds-poings-genoux avec projections de type judo et techniques de soumission (clés articulaires et étranglement sportifs). Voir à kick-boxing japonais (K-1 et shoot-boxing).
  • Boxes pieds-poings[5] : En abrĂ©viation, « BPP ». Appellation utilisĂ©e en France, depuis la fin des annĂ©es 1970, propre aux sports de combat de percussion habituellement avec gants de boxe se dĂ©roulant dans un ring (ou sur un praticable de tapis d’arts martiaux) et appartenant Ă  la catĂ©gorie des boxes dites sportives. L'un des premiers Ă  avoir utilisĂ© le vocable « boxe pieds et poings » est Alain Delmas en 1975. Les BPP utilisent les techniques de jambe (coups de pied, voire de tibia et de genou), les techniques de bras (coups de poing, voire d’avant-bras et de coude) et les techniques de projections. Parmi les plus connues nous avons :
- la boxe américaine (trois formes principales : le full-contact karaté sans coups en dessous de la ceinture, le kick-boxing avec frappe en coup de pied circulaire dans les cuisses et le semi-contact ou combat aux points (en anglais, point fighting), une sorte de karaté avec des gants et chaussons),
- les boxe française(s) : la savate), aujourd’hui dĂ©nommĂ©e « savate-BF », issue de l’ancienne « savate parisienne » et le « chauss'fight » ou pratique moderne de l’ancien « chausson marseillais »
- les boxes japonaises : le kick-boxing japonais ou K1 (kick-boxing avec coups de genou directs et coups de pied dans tout le membre inférieur) et le shoot-boxing (kick-boxing avec coups de genou directs, coup de pied dans tout le membre inférieur, projections de lutte et techniques de soumission)
- et enfin, le superlatif des arts de combat ancestraux, oĂč tout est permis ou presque, les boxes de l’Asie du Sud-Est : la boxe birmane (lethwei), la boxe khmĂšre (kun khmer ou boxe cambodgienne), la boxe laotienne, la boxe thaĂŻlandaise (muay-thaĂŻ) et la boxe vietnamienne (vo-tu-do).
  • Boxes sportives : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. L’expression sert aujourd’hui Ă  dĂ©signer des disciplines dites pugilistiques anciennes ou de crĂ©ation moderne[6] dont la particularitĂ© est de porter des techniques de frappe avec diffĂ©rentes parties du corps humain. Certaines pratiques ont une origine trĂšs ancienne, on parle ainsi de « boxe traditionnelle ou/et ethnique » Ă  l’opposĂ© de « boxe dite moderne ». Celles-ci sont rassemblĂ©es dans le vocable, « boxes pieds-poings » et pour d’autres comportant une opposition au sol, » sports pieds-poings-sol ».
Parmi les formes de combat du Moyen Âge notamment pratiquĂ©es par des groupes ethniques, nous trouvons entre-autres les boxes de l’Asie du Sud-Est comme la boxe birmane (lethwei), , la boxe cambodgienne (kun khmer ou pradal serey), boxe laotienne (muay lao), la boxe thaĂŻlandaise (muaythaĂŻ) et boxe vietnamienne (vo tu do).
Les boxes sportives les plus courantes en Occident depuis le XXe siĂšcle sont :
- bando-kickboxing : RĂšglement moderne, issu de la boxe birmane, mis en place aux États-Unis d’AmĂ©rique du Nord au dĂ©but des annĂ©es 1960 par la fĂ©dĂ©ration « American bando association » (ABA).
- boxes américaines : Se compose de trois disciplines principales, le point-fighting, le full-contact karaté (kick-boxing sans coup de pied circulaire sur la cuisse (en anglais, « low-kick ») et le kick-boxing avec low-kick.
- boxe anglaise ou dĂ©nommĂ© le Noble art (c’est-Ă -dire la boxe inscrite aux Jeux olympiques).
- boxe chinoise ou sanda.
- boxes françaises (savate et chauss'fight).
- boxes japonaises ou kick-boxing japonais (K1 et shoot-boxing).
  • Boxeur : Au fĂ©minin, « boxeuse ». Appellation utilisĂ©e par dĂ©faut pour dĂ©signer un pratiquant de boxe anglaise et trĂšs souvent pour un autre type de boxe.
  • Bras avant : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Membre corporel trĂšs utile Ă  la construction du jeu offensif mais Ă©galement dans le jeu dĂ©fensif. Certaines Ă©coles de boxe privilĂ©gient le travail dominant du segment avant ce qui occasionne une façon de combattre trĂšs spĂ©cifique. C’est le cas pour la boxe du XVIIIe siĂšcle et du dĂ©but du XIXe siĂšcle oĂč un combat Ă  grande distance met Ă  l’abri de frappes Ă  poing nu ; frappes bien plus dangereuses qu’à poing gantĂ©. Les attitudes de garde de la fin du XIXe siĂšcle et du dĂ©but du XXe siĂšcle sont une illustration de cette façon de faire. Parmi les plus connus des combattants, on trouve : John L. Sullivan, James J. Corbett et Bob Fitzsimmons, citĂ©s dans leur ouvrage sur la boxe par Lerdat et Casteyre, 1944, Blanchet, 1947.
Depuis l’apparition de la pratique de la boxe amateur avec une comptabilisation avec la scorring-machine, Ă  la fin du XXe siĂšcle, le travail du bras avant a repris du galon. Son rĂŽle pour conserver une grande distance d’action (et surtout de sĂ©curitĂ©) prend toute sa dimension dans cette forme compĂ©titive.
Le travail du bras avant, lorsqu’il est bien utilisĂ©, ne modifie que faiblement l’équilibre postural et n’offre pas plus d’ouverture Ă  l’opposant que d’autres types d’attitude.
.1 - On lui attribue les fonctions défensives suivantes :
- maintenir l’adversaire hors distance de percussion (ex. : contrĂŽler de loin l’opposant avec un coup de poing avant le plus souvent en « piston » pour mettre en butĂ©e l’adversaire)
- faire obstacle Ă  une initiative adverse (gĂȘner la construction adverse, dĂ©tourner l’attention et perturber les perceptions adverses),
- neutraliser les actions adverses juste avant ou au dĂ©marrage de l’attaque adverse : stopper l’offensive Ă  son dĂ©clenchement (coup d’arrĂȘt).
.2 - En matiĂšre de construction du jeu offensif, la fonction offensive du bras avant permet de :
- tester les réactions adverses,
- prĂ©parer la suite de l’action offensive en cours (les liaisons sur d’autres cibles ou avec d’autres d’armes),
- « armer » le bras arriÚre pour augmenter la puissance de percussion pour de combat au K.-O.-System (en boxe amateur et professionnelle).
Voir également « jambe avant ».

[A] délivre un coup de poing direct de forme pistonnée du bras avant (« jab ») afin de conserver son adversaire à longue distance
  • Bras arriĂšre : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Membre corporel placĂ© Ă  l’arriĂšre de l’attitude de garde et habituellement le plus puissant des deux bras voire le plus agile. Il faut savoir qu’un combattant peut adopter une latĂ©ralisation dite inversĂ©e qui lui confĂšre avec un bras avant trĂšs puissant. C’est quelquefois le cas pour des boxeurs ambidextres qui ne savent pas se dĂ©terminer dans une prĂ©fĂ©rence d’attitude de garde. Le coach a son poulain : « Attention, son poing arriĂšre est de la dynamite ! Il te faudra tourner dans le ring Ă  l’opposĂ© de son bras arriĂšre pour te mettre Ă  l’abri de ses coups puissants ».
Voir également « jambe arriÚre ».

[B] délivre un coup de poing direct de forme pistonnée du bras arriÚre (« cross »)

C

  • Cadrage : (Fr) Vocabulaire des sports. Appartient Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies notamment des manƓuvres. À manƓuvres. Technique destinĂ©e Ă  l’empĂȘcher de dĂ©border, c’est-Ă -dire de s’échapper sur les cĂŽtĂ©s (on parle d’échappatoire et de dĂ©gagement lorsqu’il Ă©tait enfermĂ©). Le but de l’opĂ©ration est de garder l’adversaire dans un secteur gĂ©ographique favorable Ă  une offensive ou de l’acculer aux cordes pour l’immobiliser :
- la procĂ©dure de cadrage est la suivante : presser l’opposant vers les cordes, puis recentrer ses Ă©carts pour l’empĂȘcher de s’échapper et le « travailler » (attaquer des cibles), ou le laisser dĂ©border pour mieux le « cueillir » (notion de piĂšge).
- les moyens de pressing sont : les pas de progression et les coups (simulacres, menaces, intimidation, ruades
) dans l’axe direct.
- les moyens de recentrer l’opposant » : sont les pas de cĂŽtĂ© et les attaques effectuĂ©es latĂ©ralement (on dit habituellement, « couper la route »). Ex. : amener l’opposant dans le coin en exerçant un pressing puis lui « couper la route » lors d’un dĂ©gagement pour Ă©viter qu’il s’échappe sur les cĂŽtĂ©s afin de le travailler de prĂšs.
Voir aussi « immobilisation de l’adversaire », « placement de l’adversaire » et « contre-cadrage ». Ci-dessous, une illustration de cadrage dans le coin d’un ring :

AprĂšs une amenĂ©e dans le coin par pressing et cadrage, l’attaquant porte un swing lors d’un mouvement de corps de son adversaire
  • Cardio-kickboxing : En abrĂ©gĂ©, « CKB ». Forme de pratique des annĂ©es 1990, issue des États-Unis, et axĂ©e sur la condition physique et notamment le dĂ©veloppement de la capacitĂ© cardio-respiratoire. Il consiste Ă  exĂ©cuter des techniques de boxe dans le vide, dans un ordre chorĂ©graphiĂ© et en musique. Cette forme de pratique qui a pour racines l’entraĂźnement de boxe en musique du milieu du XXe siĂšcle a pris pour modĂšle les principes d’entraĂźnement inspirĂ©s du « new age californien » et des activitĂ©s de mise en forme de type « fitness ». Parmi les activitĂ©s les plus connues du public outre-Atlantique et du continent europĂ©en on trouve : le Cardio-B.F[7] (nĂ© en France dans les annĂ©es 1970 et appelĂ© depuis les annĂ©es 1990, « Savate-forme »), le « cardio-lethwei » (nĂ© dans les annĂ©es 1970 aux États-Unis) et l'AĂ©ro-kick (crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1980 aux États-Unis), le « cardio boxe », le « body combat nĂ©o-zĂ©landais » (crĂ©Ă© en 1998), l’« Ă©nergie-full » (nĂ© en France dans les annĂ©es 2000), le « karatĂ© training », le « yoseikan training » et bien d’autres. Ci-dessous, un exemple de coup de pied dit « Ă  la lune » :

Un coup de pied de cÎté (ou latéral) ici en ligne haute
  • Casser la distance : (Fr) Vocabulaire de sports de combat. Appartient Ă  la catĂ©gorie Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies notamment des manƓuvres. Action qui consiste Ă  se rapprocher de l’adversaire dans un but dĂ©fensif ou offensif. Ce mode opĂ©ratoire appartient au domaine de la neutralisation. En matiĂšre dĂ©fensive, l’objectif peut ĂȘtre de rĂ©duire la capacitĂ© d’action Ă  grande distance de l’adversaire. Ex. : venir oppresser et bousculer l’adversaire pour annihiler sa facultĂ© Ă  utiliser des coups d’arrĂȘt. En matiĂšre offensive, l’objectif peut ĂȘtre de chercher Ă  travailler de prĂšs (mi-distance ou corps Ă  corps). Ex. : se rapprocher d’un adversaire dont la maĂźtrise du corps Ă  corps n’est pas son point fort.:Ci-dessous, une illustration :

Sur une attaque adverse en coup de pied circulaire, (B) « casse la distance » avec une couverture latérale du bras
  • Chasser le coup : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Un chassĂ© est un geste de dĂ©fense qui consiste Ă  dĂ©vier le coup de sa trajectoire avec le gant ou l’avant-bras voire le membre infĂ©rieur. « Chasser le coup » est une ancienne expression et elle est remplacĂ©e aujourd’hui par « dĂ©vier le coup ». Voir dĂ©viation de l'arme et parade en sports de combat.
  • Chauss'fight : (Fr) En abrĂ©viation, « CF ». Pratique moderne du « chausson marseillais », ancienne mĂ©thode de combat usitĂ©e dans les ports et sur les bateaux au XIXe siĂšcle dans le sud de la France. Par « chauss » on entend « chaussure », et par « fight » on entend « combat ». C'est un sport de combat de percussion avec des chaussures spĂ©cialisĂ©es. Les frappes avec la surface du tibia sont autorisĂ©es. L’anglicisme de l’appellation cette discipline et la rĂ©glementation sportive moderne fut codifiĂ©e Ă  Marseille en 2007.
  • CheminĂ©e : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. En sport de type « boxe », chemin dessinĂ© par la position des deux avant-bras dans la garde dite « classique » c’est-Ă -dire les deux avant-bras dans l’axe vertical. Ci-dessous, une illustration :

Un coup de poing remontant (en anglais, uppercut) dans l’intervalle entre les deux avant-bras adverses ou « cheminĂ©e »
  • Cible (
 corporelle) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Dans les sports de combat de percussion, registre autorisĂ© de zones corporelles Ă  atteindre (toucher avec contrĂŽle en assaut technique) ou Ă  frapper (en combat de plein contact c’est-Ă -dire au K.-O.-System) pour marquer des points. En compĂ©tition, pour remporter la victoire, le but Ă  atteindre dans les conditions dĂ©finies par le rĂšglement est d’« atteindre des cibles ». Pour les sports de type « boxe », selon les autorisations dictĂ©es par rĂšglement sportif, certaines cibles sont Ă  privilĂ©gier dans le combat de plein contact pouvant conduire Ă  des consĂ©quences physiques doulouseuses et ainsi Ă  un abandon :
- les cibles au-dessus de la ceinture : notamment la tempe, la mĂąchoire, le plexus solaire, le creux Ă©pigastrique et les flancs (foie, rate).
- les cibles au-dessous de la ceinture : notamment les muscles (cuisse, mollet) et les articulations pour certains sports.

Cibles de la boxe anglaise, la boxe olympique et professionnelle
  • Combat : (Fr) Vocabulaire de sports de combat. Terme gĂ©nĂ©rique qualifiant plusieurs choses et notamment en boxe, l’opposition codifiĂ©e avec gants, duel exĂ©cutĂ© en compĂ©tition selon des rĂšgles uniformisĂ©es (synonyme de match).
Il qualifie Ă©galement la forme de pratique (sparring) qui consiste Ă  s’opposer Ă  l’entraĂźnement suivant des conditions dĂ©finies par l’entraĂźneur.
Dans les boxes sportives, il désigne également de nombreuses formes de rencontres officielles sur un ring et plus particuliÚrement la formule dite de plein impact ou « K.O.- System » (compétition institutionnalisée et organisée par une fédération).
Voir également : « assaut », « K.-O.-System », « médium-contact », « no-contact », « plein-contact », « point-fighting » et « pré-combat ».
  • Combatique : (Fr) Vocabulaire des sciences du sport. « Ce courant de recherche a pour l’objet l’étude de l'acte d'opposition » (Delmas, 1973). La combatique constituĂ©e en discipline de recherche appartient au groupe des sciences du combat. Ces derniĂšres sont nĂ©es dans les annĂ©es 1970 dans l’intention de parfaire la connaissance des diffĂ©rentes pratiques d’opposition sur diffĂ©rents angles (historique, anthropologique, sociologique, psychologique, physiologique, etc.). Elles s’intĂ©ressent aux confrontations en tous genres, aussi bien aux conflits armĂ©s (domaine militaire), sociaux (domaine privĂ© ou commercial) que ludiques (sports d’opposition - individuels ou collectifs, jeux de sociĂ©tĂ© et jeux vidĂ©o).
Plus particuliĂšrement pour les sports de combat et arts martiaux, la combatique rend compte des phĂ©nomĂšnes observĂ©s dans les situations d’opposition. Elle se prĂ©sente comme une discipline de recherche Ă  part entiĂšre et Ă©labore une connaissance fondamentale avec ses propres concepts et pouvant se dĂ©tacher de toute prĂ©occupation pratique (technique).
  • Combat-test : cette expression revĂȘt plusieurs notions. D’abord, il s’agit d’un « test-match » Ă  l’occasion d’un tournoi officiel, effectuĂ© par les athlĂštes de haut niveau, en amont d’une grosse Ă©chĂ©ance. Le « combat-test » sera suivi d’un bilan de match (bilan des compĂ©tences). D’autre part, le « combat-test » est une forme d’opposition effectuĂ©e Ă  la salle d’entraĂźnement, avec des sparring-partners de niveau Ă©quivalent, destinĂ© Ă  Ă©valuer le niveau de l’athlĂšte bien avant un match. Il permettra dans le cadre d’une concertation entraĂźneur/boxeur de tirer des conclusions sur les comportements observĂ©s ; notamment Ă  l’aide d’un support vidĂ©o.
  • Combinaison de jeu : (Fr) Vocabulaire des sports. En vocable raccourci, « combo ». Elle appartient Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies notamment des manƓuvres. DĂ©signe les enchaĂźnements (ou liaisons) d’actions rĂ©alisĂ©s de construire un jeu offensif voire contre-offensif. Suivant la discipline sportive, dans le but d’atteindre des cibles adverses ou dĂ©sĂ©quilibrer l’opposant voire de le projeter au sol ou le faire abandonner. En matiĂšre d’apprentissage, il s’agit d’intĂ©grer des automatismes Ă  vocation stratĂ©gique. Ainsi Ă  l’entraĂźnement, vise Ă  s’approprier des combinaisons offensives et contre-offensives :
. 1 - intĂ©grer des automatismes Ă  vocation stratĂ©gique (oui, les sports de combat ne sont pas des jeux de hasard !). On travaille des combinaisons d’attaque, de contre-attaque et d’attaque dans l’attaque adverse. Ces derniĂšres sont Ă©tudiĂ©es Ă  l’entraĂźnement Ă  l’aide de « routines » (certains disent rĂ©aliser des gammes comme on joue d’un instrument que l’on appelle quelquefois « combo »), c’est-Ă -dire rĂ©pĂ©ter des mini-enchaĂźnements prĂ©dĂ©terminĂ©s ou des schĂ©mas tactiques en rĂ©ponse Ă  des sollicitations particuliĂšres.
. 2 - intĂ©grer des procĂ©dĂ©s de manƓuvre de l’opposant utilisant les caractĂ©ristiques propres de l’adversaire et les actions adverses. Les combinaisons concernent la mise en place de procĂ©dures d’exploitation de l’activitĂ© adverse (utilisation de l’action et de la rĂ©action adverse – principe « dit de l’action-rĂ©action »).
Exemples en boxe anglaise :
- Ex.1 : enchaĂźner un uppercut puis un crochet en changeant la hauteur de frappe.
- Ex.2 : répondre par des crochets au corps aprÚs avoir esquivé des coups à la face.
On constate trĂšs souvent en compĂ©tition, que certaines liaisons d’actions ne sont pas toujours adaptĂ©es Ă  la situation en prĂ©sence parce que trop instinctives (on dit « stĂ©rĂ©otypĂ©es »). Mais, ce dĂ©faut peut ĂȘtre gommĂ© en travaillant sur l’adaptation de ces combinaisons au comportement adverse. Une illustration ci-dessous :
1. ⇒ 2.
1. (B) dĂ©vie le coup de poing direct adverse (en anglais, « jab »)

2. ...et riposte en coup de poing crocheté au corps (« hook punch »)
  • Contre-prise : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Technique de prĂ©hension qui utilise le principe tactique du contre au corps Ă  corps consistant Ă  utiliser l’attaque adverse Ă  son avantage. Elle est quelquefois liĂ©e Ă  une action de surpassement. Ex. : (A) porte une technique de projection de hanche et (B) surpasse la prise, au moment de l’attaque adverse, pour placer une projection de hanche du mĂȘme cĂŽtĂ©.
Ci-dessous, une illustration :

Lors d'un tentative de saisie de son cou, [A] s’abaisse pour esquiver et saisie les cuisses adverses pour porter une projection dite « par ramassage des jambes »
  • Corps-Ă -corps : (Fr) Vocabulaire des sports. Terminologie des sports de combat. En abrĂ©gĂ©, « CaC » (Delmas, 1975) et en anglais « clinch ». Situation d’opposition oĂč les deux protagonistes se retrouvent au contact l’un de l’autre. Certains combattants excellent dans cette forme d’opposition sachant utiliser la force de leur buste, leur charge pondĂ©rale et leurs « ficelles » pour manƓuvrer leurs adversaires. Certaines compĂ©tences de l’opposition de trĂšs prĂšs sont totalement diffĂ©rentes de celles de la grande distance. Parmi, les habiletĂ©s Ă  dĂ©fendre et Ă  attaquer lors du corps-Ă -corps on trouve : contrĂŽler le corps adverse pour dĂ©fendre (neutraliser les actions futures, verrouiller les armes adverses), contrĂŽler le corps adverse pour se crĂ©er une ouverture (c’est-Ă -dire une opportunitĂ© de cible Ă  atteindre ou de projection, etc.), bloquer et accompagner les coups de prĂšs, s’évader d’un emprisonnement, etc. Voir Ă©galement, accrochage.
Illustration ci-dessous :

[A] au corps-Ă -corps, Ă  partir d’une saisie du cou adverse, porte un coup de genou remontant (en anglais, « diagonal knee strike »)
  • Couloir direct d’affrontement : (Fr) Vocabulaire des sports. DĂ©signe le chemin sur lequel se situent les appuis des deux protagonistes. On parle Ă©galement de « chemin d’affrontement ». Voir Ă©galement Ă  « axe direct d’affrontement ».

[A] et [B] ont leurs pieds dans le couloir direct d’affrontement
  • Coup de coude : En anglais, « elbow ». Attaque avec la surface dure du coude ou les parties dures de l’avant-bras (radius et ulna/cubitus).
On dénombre la gestuelle usuelle suivante :
  1. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire horizontale (en anglais, « horizontal elbow »),
  2. vertical remontant (« rising elbow strike »),
  3. vertical descendant dit « écrasant » (« overhead elbow strike »).
Gestuelle moins usuelle :
  1. direct les hanches de face (« straight elbow thrust »),
  2. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire plongeante (« diagonal downward elbow »),
  3. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire montante (« elbow slash »),
  4. circulaire Ă  l’envers Ă  trajectoire horizontale et ample (« reverse horizontal elbow »),
  5. circulaire Ă  l’envers Ă  trajectoire horizontale et courte (« short reverse horizontal elbow »),
  6. en croissant interne (« ouside elbow strike »),
  7. en croissant externe (« inside elbow strike »),
  8. circulaire Ă  l’envers et retournĂ© (« spinning elbow »),
  9. vertical descendant en sautant (« mid air elbow strike »),
  10. vertical descendant avec les deux coudes joints (« double elbow chop »).
Certains de ces coups peuvent adopter diffĂ©rents types de trajectoires, de placement de hanche et ĂȘtre rĂ©alisĂ©s avec des surfaces de frappe variĂ©es sur diffĂ©rentes cibles. Pour quelques-uns, ils peuvent ĂȘtre, retournĂ©s (en anglais, « spinning »), sautĂ©s (en anglais, « jumping »), portĂ©s en « marche d’escalier » par exemple donnĂ©s des deux bras associĂ©s. Les coups de coude peuvent ĂȘtre combinĂ©s avec les techniques de poing et notamment enchaĂźnĂ©s en « cascade », ce qui est une spĂ©cificitĂ© en boxe birmane.

Lors d'une avancée adverse, [A] porte un coup de coude vertical descendant (« overhead elbow strike »)
  • Coup de genou : En anglais, « knee ». Attaque avec la surface dure du genou.
On dénombre la gestuelle usuelle suivante :
  1. direct les hanches de face (en anglais, « straight knee thrust »),
  2. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire montante (« diagonal knee strike »),
  3. vertical remontant (« rising knee strike »),
  4. en croissant interne (« inside knee slap »),
  5. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire horizontale (« horizontal knee strike »).
Gestuelle moins usuelle :
  1. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire plongeante (« curving knee strike »),
  2. en croissant externe (« reverse knee »),
  3. coup vertical de face descendant dit « plongeant » (« knee chop »),
  4. direct les hanches de profil (« side knee »),
  5. direct les hanches de face en sautant à un seul genou (« flying knee strike »),
  6. direct les hanches de face en sautant à double genoux (« flying double knee »),
  7. direct les hanches de face dit « en marche d’escalier » (« step up knee strike »).
Certains de ces coups peuvent adopter diffĂ©rents types de trajectoires, de placement de hanche et ĂȘtre rĂ©alisĂ©s avec des surfaces de frappe variĂ©es sur diffĂ©rentes cibles. Pour quelques-uns, ils peuvent ĂȘtre retournĂ©s (spinning), sautĂ©s (jumping), volants (flying), donnĂ©s des deux jambes (doubles), en marche d’escalier et Ă  effets combinĂ©s. Ex. : coup de genou en croissant externe Ă  la fois retournĂ© et sautĂ©.

Lors d'une avancĂ©e adverse, [A] porte un coup de genou direct avec une saisie du cou ici en technique d'arrĂȘt
  • Coup de pied : En anglais, « kick ». Attaque avec le membre infĂ©rieur et notamment les parties dures du tibia et du pied. On parle Ă©galement de techniques de jambes.
On dénombre la gestuelle usuelle suivante :
  1. direct les hanches de face (en anglais, « front kick »),
  2. direct les hanches de profil ou latéral (« side kick »),
  3. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire horizontale (« roundhouse kick »),
  4. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire montante (en anglais, « diagonal kick »).
Gestuelle moins usuelle :
  1. circulaire Ă  l’envers Ă  trajectoire horizontale (« hook kick »),
  2. direct les hanches de dos (back kick)
  3. en croissant externe (« crescent kick »),
  4. en croissant interne (« stick kick »),
  5. retombant les hanches de face (« hammer kick »),
  6. circulaire Ă  l’endroit et retombant (« down roundhouse kick »),
  7. balayage (« sweeping ») soit de forme circulaire Ă  l’endroit ou Ă  l’envers, en croissant, pistonnĂ©, tournant ou retournĂ©,
Certains de ces coups ci-dessus peuvent adopter diffĂ©rents types de trajectoires (rectiligne et curviligne), diffĂ©rents placements de hanche et ĂȘtre rĂ©alisĂ©s avec des surfaces de frappe variĂ©es sur diffĂ©rentes cibles. Nombreux de ses coups de pied peuvent ĂȘtre tournants, retournĂ©s (en anglais, « spinning » ou « turning »), sautĂ©s (« jumping »), volants (« flying »).
Gestuelle en sautant :
  1. Coup de pied direct et sauté (« jump front kick »),
  2. Coup de pied circulaire Ă  l’endroit et sautĂ© Ă  trajectoire horizontale (« jump roundhouse kick »),
  3. Coup de pied circulaire Ă  l’envers et sautĂ© Ă  trajectoire horizontale (« jump hook kick »),
  4. Coup de pied latéral et sauté (« jump side kick »),
  5. Coup de pied en arriÚre et sauté (« jump back kick »),
Gestuelle en tournant ou/et en sautant :
  1. Coup de pied circulaire Ă  l’envers retournĂ© et sautĂ© (« spinning hook kick »),
  2. Coup de pied latéral retourné et sauté (« spinning side kick »),
  3. Coup de pied arriÚre retourné et sauté (« spinning back kick »),
Ci-dessous une illustration :

[A] porte un coup de pied arriÚre, retourné et sauté
  • Coup de poing : En anglais, « punch ». Attaque avec le poing fermĂ©, notamment en boxe avec la surface avant du poing.
On dénombre la gestuelle usuelle suivante :
  1. direct de forme pistonnée les hanches de face et à trajectoire longue (en anglais, « straight punch », du bras avant, « jab » et du bras arriÚre, « cross »),
  2. circulaire Ă  l’endroit et Ă  trajectoire horizontale de forme dite « crochetĂ©e » (« hook punch »),
  3. remontant les hanches de face (« uppercut »).
Gestuelle moins usuelle :
  1. retombant les hanches de face (« overcut »),
  2. circulaire Ă  l’endroit Ă  trajectoire horizontale de forme dite « en bĂąton » (« swing »),
  3. direct de forme pistonnée courte les hanches de face (« short straight punch »),
  4. Coup de poing direct de forme pistonnée et sauté les hanches de face et à trajectoire longue (« jump punch ».
Pour dĂ©livrer les coups de poing, nous trouvons deux formes principales de trajectoire (rectiligne et curviligne) ; et pour la plupart des types de boxe une seule surface de frappe (l’avant du poing). Certains des coups ci-dessus peuvent ĂȘtre dĂ©livrĂ©s avec des orientations du corps diffĂ©rentes de la gestuelle de base, emprunter des trajectoires variĂ©es (montantes ou plongeantes) et se combiner avec d’autres gestes ; on les nomme des gestes « hybrides » ou « mixtes » (Ex. : le « bolo-punch »).
. Ex. 1 :
Sur une progression adverse, [A] porte un coup de poing direct du bras arriÚre (en anglais, « cross »)
. Ex. 2 :
[A] porte un coup de poing direct du bras arriÚre en sautant (en anglais, « superman punch »)
  • Coup de tĂȘte : en anglais, « head ». Percussion avec les parties dures du crĂąne et notamment le haut du front. Les cibles visĂ©es sont le plus souvent la poitrine et l’abdomen. Au corps Ă  corps, elle est une arme redoutable. En Asie du Sud-Est, dans certaines boxes traditionnelles, elle est utilisĂ©e notamment en boxe birmane.
On dénombre la gestuelle usuelle suivante :
  1. direct les hanches de face vers l’avant (en anglais, « forward head butt »),
  2. vertical remontant les hanches de face (« rising head butt »),
  3. vertical descendant les hanches de face (« low head butt »),
  4. latéral les hanches de face et circulaire (« rolling head butt »).
Gestuelle moins usuelle :
  1. direct les hanches de profil (en anglais, « side head butt »),
  2. direct les hanches de face vers l’arriĂšre (« backward head butt »),
  3. direct les hanches de face en sautant (« jump head but »).
Ci-dessous, une illustration de gestuelle en contre-offensive en boxe birmane :

[A] porte une attaque dans l’attaque adverse Ă  l’aide d’un coup de tĂȘte direct de type « sanglier » ici lors d'une attaque d’un coup de poing direct adverse (en birman, « pyon latt di »)
  • Coup tournant : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. « Technique en tournant sur soi-mĂȘme ». Les anglophones parlent de « turning » et de « spinning ». Geste de frappe utilisant une rotation sur un appui (pivot) pour dĂ©livrer un coup ou une projection. Ces techniques s’exĂ©cutent dans les deux sens de rotation :
- Ă  l’endroit, c’est-Ă -dire la rotation effectuĂ©e la poitrine en premier (appelĂ© « technique tournante Ă  l’endroit »). Ex. : pour le coup de pied circulaire avec un pivotement sur l’appui principal (en anglais, « roundhouse-kick ») ;
- Ă  l’envers c’est-Ă -dire le dos en premier (appelĂ© « technique retournĂ©e »).
On trouve des techniques de bras (coup de poing ou coup de coude retournĂ©), des techniques de jambe (coup de pied et des coups de genou retournĂ©) et mĂȘme des techniques de tĂȘte et d’épaule pour les boxes ancestrales. Ex. : le coup de poing en revers retournĂ© (en anglais, « spinning back-fist »). Technique interdite en compĂ©tition de la sĂ©rie des amateurs, cela pour sa dangerositĂ© (en Europe, notamment dans la plupart des boxes pieds-poings). Illustration ci-dessous d’une technique tournante :

[A] porte une attaque dans l’attaque adverse avec un « balayage dit retournĂ© » lors d’une attaque d’un coup de pied en ligne haute

[A] porte une attaque dans l’attaque adverse avec un « balayage dit tournant » lors d’une attaque d’un coup de pied en ligne haute
  • Couverture de la cible : : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. « Se couvrir » c’est se garantir de l’attaque adverse Ă  l’aide d’une protection avec le gant et le bras (appelĂ©e couverture). La couverture en sports de combat de percussion n’est pas qu’une activitĂ© dĂ©fensive mais effectuĂ©e Ă  titre prĂ©ventif dans sa propre offensive (notion de mise en sĂ©curitĂ©), ce qui Ă©vitera dans ce dernier cas de prendre un coup de contre (c’est-Ă -dire, une attaque dans l’attaque adverse, en abrĂ©gĂ© AdA). On parle d’engagement « couvert » ou Ă  contrario de se dĂ©couvrir en attaquant ; et on entend trĂšs souvent, au bord des rings de la part du coach, l‘expression : « monte ta garde ! » pour signifier de se protĂ©ger face Ă  une future offensive.
Illustration ci-dessous :

[A] protÚge la cible visée avec son avant-bras et gant sur une attaque en coup de pied en bùton (en anglais, « stick kick »)
  • CrĂ©er des ouvertures : (Fr) Vocabulaire des sports. C’est l’objectif principal des actions de construction du jeu. DiffĂ©rents moyens et procĂ©dĂ©s permettent de libĂ©rer des cibles : les combinaisons des gestes offensifs (enchaĂźnement) et les techniques de manƓuvres qui vont mettre en difficultĂ© dĂ©fensivement l’adversaire.
  • Crochetage : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Technique de saisie destinĂ©e Ă  immobiliser un membre de l'adversaire soit pour le verrouiller soit pour le dĂ©sĂ©quilibrer. AppelĂ© Ă©galement une « liane » en lutte sportive au corps-Ă -corps.

[A] tente un dĂ©sĂ©quilibre par une « technique dite de crochetage de la jambe par l’intĂ©rieur » (projection avec un point de bascule Ă  partir de l’appui principal)
  • Cross-counter : (Ang.) littĂ©ralement « contre croisĂ© ». Coup de poing direct et plongeant portĂ© en contre c’est-Ă -dire une attaque dans l‘attaque adverse. C’est un coup magistral d’anticipation donnĂ© en gĂ©nĂ©ral sur une attaque en direct du bras avant de l’adversaire et qui croise la trajectoire du coup adverse.

[B] porte une attaque simultanĂ©e c’est-Ă -dire une attaque dans l’attaque (en anglais, « cross-counter ») sur une attaque adverse en coup de poing direct

D

  • DĂ©bordement (Pas de
 de l’adversaire) : (Fr) Vocabulaire des sports. Sortie complĂšte du couloir d’affrontement. « DĂ©border », se dit aussi d’une Ă©chappatoire latĂ©rale Ă  la suite d'une tentative d’immobilisation de l’adversaire par exemple dans un coin du ring. Outre de nature dĂ©fensive, le dĂ©bordement est aussi une activitĂ© offensive. Certains boxeurs Ă  la recherche d’angles d’attaque diffĂ©rents de l’axe direct arrivent Ă  placer des contre-attaques efficaces et surprenantes aprĂšs un pas de cĂŽtĂ©. Lorsque le boxeur fait le tour de son adversaire, on parle plutĂŽt de contournement, question de terminologie ! « DĂ©border » a ainsi deux objectifs :
- Action dĂ©fensive : se dit aussi d’une Ă©chappatoire latĂ©rale Ă  la suite d'une tentative d’immobilisation de l’adversaire par exemple dans un coin de la surface de combat (tapis, ring).
- activitĂ© offensive : outre de nature dĂ©fensive, le dĂ©bordement est aussi une. Certains boxeurs Ă  la recherche d’angles d’attaque diffĂ©rents de l’axe direct arrivent Ă  placer des contre-attaques efficaces et surprenantes aprĂšs un pas de cĂŽtĂ©.
Lorsque le combattant fait le tour de son adversaire, on parle plutÎt de « contournement », question de terminologie !
Voir également à « décalage » et « pas de cÎté ».
Illustration :
. Ex. 1 :
Lors de la progression adverse effectue, [B] effectue une sortie du couloir direct puis riposte en coup de poing plongeant (en anglais, « overcut »)
. Ex. 2 :
Au dĂ©clenchement du coup de pied direct, [B] effectue une sortie du couloir direct en portant simultanĂ©ment une attaque dans l’attaque en coup de pied circulaire en ligne basse
  • DĂ©calage (Pas de
) : (Fr) Vocabulaire des sports. Placement du corps hors de l’axe offensif adverse par dĂ©placement d’un ou de deux appuis. Mais ce terme n’a pas une assise conceptuelle ferme. Certains auteurs le dĂ©finissent comme le placement d’un seul appui en dehors du couloir d’affrontement. On parle de « dĂ©calage intĂ©rieur » lorsque le dĂ©placement s’effectue dans le secteur d’action adverse et de « dĂ©calage extĂ©rieur » lorsque le dĂ©placement s’effectue en dehors du secteur d’action adverse. Ex. AprĂšs un pas de dĂ©calage, riposter en uppercut sur le flanc adverse. Voir aussi : « dĂ©bordement » et « pas de cĂŽtĂ© ».
Illustration :
. Ex. 1 :
Lors de l’attaque adverse, [B] met un pied hors du couloir direct d’affrontement puis riposte en coup de poing remontant du bras arriĂšre (en anglais, « uppercut »)
. Ex. 2 :
Lors de l’attaque adverse, [B] met un pied hors du couloir direct d’affrontement en dĂ©viant simultanĂ©ment le coup de poing direct
  • DĂ©fense : (Fr) Vocabulaire de la stratĂ©gie militaire. Ensemble des comportements destinĂ©s Ă  faire Ă©chec Ă  l’offensive adverse. Se garantir contre les attaques adverses se prĂ©sente comme un des trois objectifs principaux Ă  atteindre dans les sports de combat de percussion Ă  cĂŽtĂ© d’attaquer les cibles adverses et d’utiliser l’action adverse Ă  son propre avantage. Elle se rĂ©sume par un ensemble d’actions destinĂ© Ă  faire Ă©chec Ă  l’offensive adverse, comprenant les blocages de coups, les dĂ©viations de coups, les esquives de coups et les dĂ©placements (mobilitĂ© pour ne pas ĂȘtre atteint). On peut rajouter, pour certaines boxes pieds-poings, la dĂ©fense contre la tentative de projection de l'adversaire.
On distingue plusieurs objectifs de défense :
- la simple mise en sécurité de ses propres cibles, quelquefois réalisée en urgence (dite défense passive : couverture neutre, blocage neutre, etc.) ;
- la rĂ©alisation d’actions destinĂ©es Ă  utiliser l’activitĂ© adverse Ă  son avantage (appelĂ©e par certains auteurs, dĂ©fense active).
En matiÚre de « défense active » on trouve :
- le blocage dĂ©viant ou la parade chassĂ©e dans le but de dĂ©sĂ©quilibrer, le blocage absorbant, l’esquive - pour ces trois formes liĂ©s Ă  des ripostes simultanĂ©es ;
- puis le coup d’arrĂȘt suivi Ă©galement de ripostes ;
- la mise en difficultĂ© de rĂ©alisations offensives adverses (par le raccourcissement ou l’augmentation de la distance, par le verrouillage des armes adverses, par une dĂ©stabilisation Ă  base de techniques de menace, de leurre, etc.).
Ces deux derniers objectifs nĂ©cessitent des qualitĂ©s d’initiative, d’anticipation et d’à-propos. Pour dĂ©passer un clichĂ© qui dit "la meilleure dĂ©fense, c'est l'attaque", on dira : Le but Ă  atteindre serait d’ĂȘtre capable de dĂ©fendre et de contre-attaquer (riposter) dans toutes les positions avec le moindre risque.
On distingue trois catégories de défense :
- la dĂ©fense dite « classique » ayant pour but d’annihiler l’action adverse (ex. : « couverture », parade bloquĂ©e, parade opposition...) ;
- la dĂ©fense dite « active » favorisant l’utilisation de l’action adverse (ex. : absorption de choc, coup d’arrĂȘt, parade-chassĂ©e ou dĂ©viation, dĂ©gagement) ;
- et la neutralisation ou activitĂ© d’anticipation ayant pour but d’empĂȘcher le dĂ©clenchement de l’offensive adverse.
Illustration ci-dessous :

Sur une attaque en coup de poing direct du bras avant (en anglais, « jab »), [A] protÚge son visage avec une couverture des deux gants
  • DĂ©fense active : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Appartient aux techniques de neutralisation. Contrairement Ă  d’une dĂ©fense dite « passive », se contentant tout bonnement de dĂ©fendre et rĂ©agir le plus souvent en urgence, dans cette catĂ©gorie dite « active » on parle ainsi de « dĂ©fense prĂ©ventive ».
Comme sa dĂ©nomination l’indique, la dĂ©marche consistant Ă  adopter un « comportement prĂ©ventif » contre la future action adverse ; mettant en valeur le proverbe ancestral : « la meilleure dĂ©fense, c’est l’attaque ».
Ce type de dĂ©fense nĂ©cessite une prise d’informations sur l’adversaire, c’est-Ă -dire une attention constante et un relevĂ© d’indices probants afin de mettre en place un plan d’action. Dans cette catĂ©gorie, on parlera plus :
- d’une activitĂ© Ă©vitant de subir l’offensive adverse et au mieux (action prĂ©ventive)
- de procĂ©dĂ© ayant pour but l’économie de l’énergie dans l’action mĂȘme de dĂ©fense, et ainsi militant les dĂ©gĂąts corporels et mentaux.
- et au mieux, d’utiliser l’action offensive adverse Ă  son propre avantage (Ă  la fois, action prĂ©ventive et « exploitative »).
La « défense active » se présente sous deux formes temporelles :
1. Avant le dĂ©veloppement de l’offensive adverse, en japonais, sen sen no sen (ć…ˆă€…ăźæˆŠ), c’est-Ă -dire : une prĂ©-dĂ©fense). Elle vise le non dĂ©marrage d’une action offensive, appelĂ© en terme militaire, neutralisation ;
2. Pendant le dĂ©veloppement de l’offensive adverse, en japonais, o sensen no sente (æˆŠç·šăźć…ˆæ‰‹), c’est-Ă -dire : anticiper un mouvement de dĂ©fense. Il s’agit d’une interception de l’action adverse par une activitĂ© dite d’obstruction, pouvant aller jusqu’à l’utilisation de la puissance de frappe (en anglais, « punch ») dans un combat au K.-O.-System. L’action peut-ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e soit :
au dĂ©clenchement de l’offensive adverse. Ex. en sport de type boxe : [A] porte un coup de poing de stoppage sur l’avancĂ©e adverse (lors de l’approche) au dĂ©marrage de l’attaque adverse.
durant le dĂ©veloppement de l’offensive adverse. Ex. en sport de type boxe : [A] porte un coup de pied d’arrĂȘt lors du dĂ©roulement du coup de poing.
Ci-dessous trois illustrations de stoppage :
.Exemple no 1 : sur une avancée adverse

[A] porte un coup de coude direct d’ arrĂȘt (en anglais, « straight elbow thrust ») du bras avant
.Exemple no 2 : au dĂ©marrage de l’attaque

[A] porte un coup de genou direct d'arrĂȘt (en anglais, « straight knee thrust ») lors d’une tentative de saisie adverse
.Exemple no 3 : durant le dĂ©veloppement de l’attaque

[B] porte un coup de pied direct d'arrĂȘt (en anglais, « front kick ») lors d’une attaque adverse en coup de pied circulaire
  • DĂ©gagement (d’une « souriciĂšre) : (Fr) Vocabulaire des sports. Est appelĂ© « Ă©vasion » en sport de combat. Cette action appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses. Action dĂ©fensive consistant Ă  quitter une zone gĂ©ographique Ă  risque ou un corps Ă  corps afin d’éviter une activitĂ© adverse dangereuse. Le changement de place est destinĂ© Ă  se dĂ©pĂȘtrer d’une situation d’immobilisation (de fixation) provoquĂ©e par l’adversaire (soit un corps Ă  corps, un accrochage, un emprisonnement dans un coin ou sur les cordes, etc.). Le plus souvent le dĂ©gagement est rĂ©alisĂ© avec un pas de cĂŽtĂ© combinĂ© Ă  une action de bras. Cette habiletĂ© appartient Ă  un ensemble appelĂ© « techniques d’évasion » (Ă©chappĂ©, dĂ©livrance, glissement, etc.). Voir Ă  « Ă©vasion ».
Ci-dessous une illustration :

[B] amenĂ© dans le coin sur un pressing, s’accroche Ă  l’opposant et le fait tourner par une action de bras pour se dĂ©gager de son emprisonnement
  • DĂ©saxage : (Fr) Vocabulaire des sports. En anglais, « slipping ». C’est un dĂ©centrage du buste hors de l’axe direct d’affrontement sans dĂ©placement des appuis. On parle le plus souvent de dĂ©saxage oblique. Cette activitĂ© est nĂ©cessaire pour Ă©viter d’ĂȘtre atteint (touchĂ© ou saisi) lors d’une attaque ou lors d’une contre-attaque (riposte ou attaque dans l’attaque adverse). Ci-dessous une illustration :

[B] lors d’un jab, dans la mĂȘme action dĂ©saxe son tronc vers l’extĂ©rieur et porte une attaque dans l’attaque adverse (contre) en coup de poing au corps
  • DĂ©sĂ©quilibre (Action de
) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. ActivitĂ© destinĂ©e Ă  faire perdre la stabilitĂ© voire Ă  projeter l’adversaire. DiffĂ©rentes actions de base coexistent : l’allĂšgement, le balayage de l’appui, la poussĂ©e, le soulevĂ©, le tassĂ©, le tirĂ©, la torsion, etc.
Illustration ci-dessous :

[A] porte une « technique dite de crochetage de la jambe par l’extĂ©rieur » (projection avec un point de bascule Ă  partir de l’appui principal)
  • DĂ©stabilisation (
 de l’adversaire) : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. « DĂ©stabiliser » signifie perturber la construction du jeu adverse par le biais de manƓuvres diverses. Cela dans le but de faciliter la construction de son jeu personnel et d’utiliser le comportement adverse Ă  son propre avantage. Pour vaincre l’adversaire, il est possible d’utiliser la dĂ©marche suivante : crĂ©er un rapport de force favorable qui passe l’établissement d’un contrĂŽle adverse et par l’initiative d’action. À ne pas confondre avec une tentative de dĂ©sĂ©quilibre (projection au sol).
Illustration ci-dessous :

[B] empĂȘche la progression avant et la construction du jeu, ici avec un contrĂŽle sur la cuisse avant Ă  l’aide d’un coup de pied direct de type « pistonnĂ© » (« push kick »)
  • DĂ©viation de l’arme[8] : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Également nommĂ©e, « parade chassĂ©e ». Cette action appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses notamment la « dĂ©fense active ». Se dit d’une action dĂ©fensive destinĂ©e Ă  dĂ©tourner l’arme adverse de sa trajectoire. Elle prĂ©sente l’avantage de crĂ©er une ouverture dans la dĂ©fense adverse voire de provoquer un dĂ©sĂ©quilibre corporel par un effet de dĂ©port. Action Ă  ne pas confondre avec le battement qui est une action similaire mais le but est de nature offensive (trouver une ouverture dans la garde ou empĂȘcher une action par anticipation).
Illustrations ci-dessous :

[B] Ă  l’aide d’un mouvement de bras et avec le gant dĂ©vie le coup de poing direct du bras avant adverse (en anglais, « jab »)

[A] Ă  l’aide d’un mouvement de bras et avec le gant dĂ©vie le coup de pied circulaire adverse (« roundhouse kick »)

E

  • Écart des pieds : voir Ă  « empattement ».
  • EnchaĂźnement (
 des actions) : (Fr) Vocabulaire des sports. Également, « combinaison de jeu. Il appartient Ă  la catĂ©gorie des manƓuvres en situation offensive comme en situation dĂ©fensive (notion d’incidence sur l’opposant). « En sports de combat, enchaĂźner c’est lier plusieurs actions dans le but de crĂ©er chez l’opposant de l’incertitude dĂ©fensive afin de prendre le dessus » (delmas, 1975). En matiĂšre d’apprentissage, l’appropriation de « routines » d’action c’est-Ă -dire l’intĂ©gration mentale de « schĂ©mas tactiques » corporels permet de libĂ©rer du temps de rĂ©flexion et ainsi gagner du temps durant la confrontation.
En matiĂšre offensive : Lier des gestes techniques offensifs permet de trouver des ouvertures car ils ont pour effet de crĂ©er de l’incertitude dĂ©fensive et immĂ©diate chez l’opposant (on dit que le but est de « dĂ©border l’adversaire » pour prendre le desuus). Les enchaĂźnements peuvent ĂȘtre constituĂ©s de sĂ©ries des diffĂ©rents segments corporels ou de gestes redoublĂ©s du mĂȘme segment. Les gestes peuvent ĂȘtre variĂ©s, sur des hauteurs et des cibles diffĂ©rentes. Ex. en boxe anglaise : enchaĂźner jab puis un crochet long du bras avant avec gain de distance entre les deux gestes peut permettre de trouver une ouverture sur une « porte » latĂ©rale.
En matiĂšre contre-offensive : Lier un geste technique de dĂ©fense (ou de neutralisation) suivi d’une contre-attaque immĂ©diate (contre-attaque prĂ©dĂ©terminĂ©e ou spontanĂ©e) permet Ă©galement de trouver des ouvertures (opportunitĂ©s).
Voir Ă©galement, « combinaison de jeu », « opportunitĂ© », « routine », « schĂ©ma tactique » et « suivi de l’action ».
  • Esquive : (Fr) Vocabulaire des sports. Elle appartient Ă  la catĂ©gorie des dĂ©fenses. Également nommĂ©, « dĂ©robement » sur une attaque, « Ă©vitement » d’une attaque ou « retrait » d’une partie corporelle. Elle consiste Ă  un dĂ©placement de tout ou d’une partie du corps pour Ă©viter d’ĂȘtre atteint par le coup adverse. Elle est l’apanage des combattants expĂ©rimentĂ©s et la forme de dĂ©fense par excellence. Ce mode dĂ©fensif n’engendre ni perturbation de l’équilibre ni sĂ©quelles corporelles et ainsi favorise une spontanĂ©itĂ© des ripostes rapides voire puissantes.
On trouve deux catégories principales :
1 - L’esquive sur place, c’est-Ă  -dire sans dĂ©placement les appuis au sol. On trouve :
- l’inclinaison latĂ©rale du tronc restant de face appelĂ© « dĂ©saxage »,
- l’inclinaison latĂ©rale du tronc de cĂŽtĂ© avec une torsion du tronc et extension dorsale,
- l’esquive par-dessous (1/ le retrait vertical ou 2/ l’esquive dite « rotative »),
- le retrait de buste en arriÚre dite par « extension dorsale ».
2 - L’esquive par dĂ©placement des appuis au sol. On trouve :
- le pas de cĂŽtĂ© appelĂ© « dĂ©calage », en anglais side-step' (1/ avec une sortie d’un appui du couloir d’attaque ou , 2/ avec une sortie des deux appuis du couloir d’attaque),
- le pas de retrait en arriĂšre, en anglais back-step (1/ avec un rassemblement de l’appui avant vers l’appui arriĂšre ou, 2/ dĂ©placement des deux appuis en arriĂšre).
Illustrations ci-dessous :
- Ex. 1 :
[A] effectue un retrait en arriĂšre du buste avec protection de l’épaule et du gant, sur l’attaque adverse en coup de poing direct du bras arriĂšre (en anglais, « cross »)
- Ex. 2 :
Lors d’une attaque en coup de poing circulaire (en anglais, « hook »), [B] esquive par le biais d’un retrait en arriĂšre de buste

F

  • Façon de combattre : (Fr) Vocabulaire de la combatique. ManiĂšre de faire propre Ă  chaque individu et que l’on peut rapporter Ă  des classes de « comportement-type » et de stratĂ©gies. Elle est propre Ă  un tempĂ©rament, Ă  un potentiel physique, Ă  ce qui lui a Ă©tĂ© enseignĂ© par son Ă©cole de boxe et Ă  un choix personnel. Ainsi, on distingue diffĂ©rents types de combattant :
- l’ « attentiste du « fonceur » (ou « chasseur »)
- le « technicien » du « frappeur » (cogneur ou bucheron),
Etc.
Mais ce classement ne s’arrĂȘte pas lĂ . On recense diffĂ©rents caractĂšres variables pour chaque « typologie ». Par exemple pour les sports de combat de percussion, chez un style dit « technique » : boxer en coups longs, en coups d’arrĂȘt, en coups de contre. Chez un style dit « physique » : faire le « forcing », boxer en crochets puissants « Ă  la godille », chercher le « corps Ă  corps », chercher le « coup dur ». Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre » ; cela Ă  la maniĂšre d’un musicien qui rĂ©pĂšte ses gammes prĂ©fĂ©rĂ©es. D’autre part, ce qui est apprĂ©ciable dans un combat c’est l’opposition de styles.
Un combattant qui souhaite « rĂ©volutionner » son propre style, radicalement changer sa façon de combattre doit trĂšs souvent essayer transformer de nombreuses habitudes. Ce challenge prend beaucoup de temps et d’énergie
 Voir Ă  « caractĂ©ristiques du combattant et « profil du combattant ».
Illustrations ci-dessous d’une maniùre à organiser des actions tactiques :
- Ex. 1 :
Tactique de manƓuvre : [B] utilise le coup de poing direct du bras avant (en anglais, « jab ») pour gĂȘner la construction du jeu adverse et la progression vers l’avant de son opposant
- Ex. 2 :
Tactique d’adaptation : [B] utilise les attaques en coup de poing direct adverses pour placer des attaques dans l’attaque adverse contre ici en coup de pied latĂ©ral (« side kick) »
  • Fauchage (Technique de
) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Technique de projection consistant Ă  supprimer l’appui au sol Ă  l’aide, soit d’un geste de projection (dit de faucheur) soit d’un coup de pied de frappe. GĂ©nĂ©ralement un fauchage se rĂ©alise au niveau de la cuisse adverse, mais il peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© plus bas sur la jambe ou plus haut sur la hanche. Ce geste est Ă  diffĂ©rencier d’un geste qui a le mĂȘme but, le balayage, qui lui se rĂ©alise plus bas (sur le pied ou le bas de la jambe - mollet). Exemple de fauchage de la jambe d’appui :

[B] aprÚs une saisie du membre inférieur, porte un coup de pied circulaire de déséquilibre sur la jambe d'appui adverse (fauchage)
  • Feinte d’attaque : (Fr) Vocabulaire des sports d’opposition. Aussi « fausse-attaque ». Mouvement offensif, semblable Ă  une attaque, destinĂ© Ă  dĂ©jouer les gestes de dĂ©fense de l’adversaire afin de crĂ©er des ouvertures (sorte d’invitation Ă  dĂ©fendre). Ce simulacre d’action offensive permet de tirer parti d’une rĂ©action adverse pour placer une attaque diffĂ©rĂ©e. C’est donc une « fausse information » donnĂ©e Ă  l’adversaire dans le but de le tromper (ruse) ou de le surprendre suivi par une action offensive en rĂ©ponse.
On trouve deux catégories de feintes :
.1 - La feinte programmĂ©e : ce comportement consiste Ă  mimer le premier coup afin d’atteindre au second coup une cible censĂ©e s’ĂȘtre dĂ©couverte. C’est donc un ensemble de deux coups indissociables et rapidement rĂ©alisable. Dans ce procĂ©dĂ© le feinteur s’attend Ă  ce que l’adversaire rĂ©agisse comme prĂ©vu contrairement Ă  la seconde catĂ©gorie ci-dessous. Dans certaines Ă©coles de boxe, on apprend diffĂ©rents types de feintes standards (Ex. : le un-deux) ;
. 2 - La feinte adaptative : dans ce second procĂ©dĂ© aprĂšs avoir mimĂ© le premier coup, le feinteur guette l’ouverture sans savoir au prĂ©alable oĂč elle se produira. Certains athlĂštes construisent leur boxe sur cette façon d’agir, on dit d’eux que ce sont des « opportunistes ».
Il existe diffĂ©rentes formes de feintes : feinte de corps, de dĂ©placement, de l’arme (de coup), de cible, etc. Voir aussi, « manƓuvre » et « stratĂ©gie ».
Illustration de feinte « dite de l’arme » :
1. ⇒ 2.
1. [A] porte une fausse-attaque en crochet à la face pour faire réagir son adversaire en retrait de buste (simulacre)

2. ...et enchaĂźne en coup de coude en revers du mĂȘme bras lors du retour du buste de l’opposant
  • Fighter : (Ang) DĂ©signe en anglais un combattant d’art martial. Ce terme est utilisĂ© pour certaines disciplines : « point-fighter » pour la discipline « point-fighting ». En France, on parle de « free-fighter » pour un combattant de combat libre (MMA).
  • Full-contact : (Ang) En abrĂ©viation, « FC ». Aussi « full contact karate » et « american kickboxing ». Forme de boxe amĂ©ricaine sans coups de pied bas (en anglais, « low kick »). Aux États-Unis, certains situent la naissance du kick-boxing, le Ă  Long-Beach (Californie), quand Lee Faulkner organisa une rencontre sur ring au K.O., opposant Joe Lewis Ă  Greg Baines, combat de Full-contact Karate appelĂ© American Kickboxing par un journaliste. Enfin, une autre hypothĂšse semble faire l’unanimitĂ©. Au milieu des annĂ©es 1970, certains karatĂ©kas de haut niveau, dĂ©cidĂšrent d’apporter la dose de contact qui manquait Ă  leur discipline de compĂ©tition. C’est ainsi que commença la « rĂ©volution » du karatĂ© amĂ©ricain. Ils procĂ©dĂšrent Ă  des essais de nouvelles formes de combat. D’abord l’idĂ©e de l’ « open », satisfaisait les exigences de tous les adeptes des arts martiaux, oĂč les pratiquants portaient des protections en matĂ©riau expansĂ©, ce qui leur permettaient de toucher un peu plus l’adversaire et sans que le K.O. soit permis. Ainsi on parla d’un « american karate », en fait, il s’agissait d’un « karatĂ© aux points » (karatĂ© de type escrime olympique Ă  la touche contrĂŽlĂ©e, appelĂ© plus tard en Europe, « semi-contact »).
Mais ces grands tournois de « point-fighting » (de type rĂšglement d’escrime et Ă  la “touchette“ c’est-Ă -dire, Ă  la touche trĂšs lĂ©gĂšre) ne satisfaisaient pas tout le monde, il fallait une raison, bien plus importante pour attirer les sponsors et la tĂ©lĂ©vision : le « K.O.system » (les AmĂ©ricains n’apprĂ©ciaient pas les simulacres de combat). C’est pour ces raisons que naquit le « Full contact Karate » le Ă  Los Angeles (Californie) lors d’une soirĂ©e historique rĂ©unissant 12 000 spectateurs. Ce fut le premier championnat du monde de la P.K.A. (Professional Karate Association) sur tatami.
Le 1er hĂ©ros du full-contact karate fut le trĂšs cĂ©lĂšbre karatĂ©ka Joe Lewis qui disputa le premier match de « karatĂ© » avec des gants de boxe. Un nouveau style de combat Ă©tait nĂ©. Lentement, cette forme sportive se structura, des rencontres s’organisĂšrent un peu partout et Howard Hanson, cĂ©lĂšbre organisateur et ceinture noire de karatĂ© du style « shorin-ryu », eut l’idĂ©e d’organiser les combats sur un ring plutĂŽt que sur un tatami. Il fallait une fĂ©dĂ©ration pour rĂ©gir ce nouveau sport, la premiĂšre fut la « Professional Karate Association » (PKA) fondĂ©e par Mike Anderson et les Ă©poux Don et Judy Quine. Cette fĂ©dĂ©ration avait pour objectif de coordonner et de promouvoir cette discipline au niveau professionnel dans le monde entier. Mike Anderson Ă  cette Ă©poque dirigeait la revue « Professional karate magazine » et organisait la « Top ten national » Ă  l’issue de laquelle des sommes importantes Ă©taient distribuĂ©es aux vainqueurs. Cette forme de compĂ©tition a Ă©tĂ© introduite en France par Dominique Valera (cĂ©lĂšbre karatĂ©ka français) Ă  la fin des annĂ©es 1970, sous le nom de « full-contact », appelĂ©e plus tard « boxe amĂ©ricaine » suivant des directives ministĂ©rielles.
Illustration de fauchage de la jambe d’appui :

[A] effectue un retrait de buste sur une attaque en coup de pied circulaire en ligne haute (en anglais, « hight kick »)
  • Fulleur : (Fr). DĂ©signe, en France depuis la fin des annĂ©es 1990, un pratiquant de full-contact. Cette façon de dire nous semble trĂšs inappropriĂ©e notamment car elle ne correspond Ă  aucune dĂ©nomination et convention internationale.
  • Fuyard : DĂ©signe deux attitudes diffĂ©rentes. D’abord celle d’un combattant qui craint la progression adverse (ou qui est en difficultĂ©) et se met Ă  l’abri des actions adverses (gagner du temps pour rĂ©cupĂ©rer ou finir le match car son avance aux points est confortable). D’autre part, celle d’un combattant qui utilise les dĂ©robements pour construire son jeu. Par un comportement de fuite et de mise Ă  distance, il se met Ă  l’abri de nombreuses actions offensives dangereuses. D’autre part et intentionnellement, il peut utiliser Ă  son avantage le « principe de l’aspiration » ce qui lui permet de placer des techniques contre-offensives (ripostes et coups de contre). Par opposition, lorsque son adversaire s’efforce de le « coincer », on dit qu’ils jouent tous deux « au chat et Ă  la souris ». Voir aussi attentiste, boxer en tournant, « hit-and-run » et « laisser passer l’orage ».

G

  • Garde de combattant : (Fr) Vocabulaire de sports de combat. Aussi attitude de combat. Lorsqu’on parle de « garde », on pense souvent Ă  la position des bras pour se protĂ©ger. Mais bien plus que cela, elle dĂ©signe une organisation corporelle permettant au combattant de se prĂ©parer Ă  dĂ©fendre et d’autre part Ă  passer Ă  l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sĂ©curitĂ© et d’efficacitĂ©. DiffĂ©rentes positions permettent de faire face Ă  un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelĂ©es Ă  dĂ©faut « garde ». Comme son nom l’indique, « ĂȘtre sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour rĂ©agir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversĂ©e, garde haute, garde basse, garde avancĂ©e, garde ramassĂ©e, etc. Certes, il est trĂšs important « d’ĂȘtre gardĂ© » (hermĂ©tique), mais il faut Ă©galement adopter une attitude qui permettre d’agir et de rĂ©agir rapidement et avec efficacitĂ© (donc adopter une posture efficace). A contrario un boxeur n’adoptant pas d’attitude dĂ©finie oĂč ayant les bras « en bas » est dit « non gardĂ© ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).
Illustration :

Posture de trois-quarts de face, avec une répartition de poids égal sur les deux appuis, et attitude dite de garde rentrée (gants prÚs de visage et bras prÚs du tronc)

H

  • Hauteur de cible : voir Ă  « ligne d’attaque ».
  • Haymaker : Technique de coups de poing liĂ©s (l'un dans l'autre) infligĂ©e au niveau de la tĂȘte. Cette technique est interdite dans tous les sports de combat et dans toutes les boxes aujourd’hui.

I

  • Immobilisation de l’adversaire : (Fr) Vocabulaire de la combatique. Appartient Ă  la catĂ©gorie des contrĂŽles de l’adversaire. Se concrĂ©tise par une incapacitĂ© momentanĂ©e Ă  s’échapper d’une zone gĂ©ographique ou d’un corps Ă  corps. Suivant la discipline sportive coexistent diffĂ©rents types d’immobilisation de l’opposant :
- en position debout : cette situation plutĂŽt provisoire oĂč un combattant est dans la difficultĂ© Ă  changer de place dans le ring facilite le passage Ă  l’offensive adverse. Pour rĂ©aliser cet Ă©tat transitoire d’immobilisation, un travail dit de pressing et de cadrage sera utilisĂ©. Certains athlĂštes basent leur travail sur ces capacitĂ©s Ă  conduire et Ă  stabiliser leurs adversaires dans certaines zones de l’espace de rencontre notamment les cĂŽtĂ©s et les coins.
- en position au sol : cette situation permet au combattant qui a l’initiative de verrouiller le travail adverse, ainsi marquer de avantages sur le carton des juges voire de remporter dĂ©finitivement la rencontre.. Cette situation provisoire oĂč un combattant est dans la difficultĂ© Ă  changer de place dans le ring facilite le passage Ă  l’offensive adverse. Pour rĂ©aliser cet Ă©tat transitoire d’immobilisation, un travail dit de pressing et de cadrage sera utilisĂ©. Certains athlĂštes basent leur travail sur ces capacitĂ©s Ă  conduire et Ă  stabiliser leurs adversaires dans certaines zones de l’espace de rencontre notamment les cĂŽtĂ©s et les coins.
Illustration :

Enfermement dans l’angle du ring, permettant un travail sans Ă©chappatoire
  • IntĂ©rieur de la garde : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©signe les parties corporelles se situant dans l’espace situĂ© entre les bras de la garde (la « fourche » formĂ©e Ă  la bras). A contrario de l’extĂ©rieur de la garde, qui indique les parties en dehors de la fourche. Voir Ă©galement Ă  « cheminĂ©e ».

J

  • Jeu de jambes : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Expression populaire et imprĂ©cise qui dĂ©signe la capacitĂ© d’un combattant Ă  se mouvoir. Elle concerne surtout la capacitĂ© Ă  bouger sans cesse et Ă  pouvoir se mettre en mouvement en cas de besoin.

K

  • Kickboxeur : et autre graphie, « kick-boxeur ». DĂ©signe un pratiquant de kick-boxing.
  • Kick-boxing : En abrĂ©viation, « KB ». Terme gĂ©nĂ©rique qui peut se traduire par boxe pieds-poings (to kick : « donner un coup de pied » et « boxing », bien sĂ»r, relatif Ă  l’action de dĂ©livrer des coups de poing). Cette boxe pieds-poings a Ă©tĂ© popularisĂ©e au Japon dans les annĂ©es 1960 et aux États-Unis dans les annĂ©es 1970. Elle tient ses origines de nombreuses pratiques de combat, entre autres de la boxe birmane (bando lethwei) codifiĂ©e au XIe siĂšcle, de la Boxe thaĂŻlandaise (muaythaĂŻ) dĂ©veloppĂ©e au XVe siĂšcle et de nombreux arts martiaux d’ExtrĂȘme-Orient (karatĂ©, taekwondo, kempo, etc.). Les premiers combats modernes eurent lieu au Japon dans les annĂ©es 1950 et dĂ©but des annĂ©es 1960 aux États-Unis sous l’égide de la fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine de bando. Mais actuellement le terme Kickboxing est une appellation gĂ©nĂ©rique qui s’applique Ă  de nombreuses pratiques modernes de combat. Le rĂšglement sportif de chacun des kick-boxing(s) diffĂšre d’une fĂ©dĂ©ration internationale Ă  une autre : boxe « avec » ou « sans » coups de genou, « avec » ou « sans » saisie et « avec » ou « sans » projections.
En compĂ©tition, les jeunes et les adultes novices sont Ă©quipĂ©s de nombreuses protections : casque, plastron, jambiĂšres et chaussons en mousse, et les combats s’effectuent avec un contrĂŽle absolu des techniques.
Pour les adultes, il existe deux types d’opposition sportive : l’assaut de « Light-contact » et le combat de « plein-contact » (K.O. system). Cette derniĂšre forme sportive est rĂ©servĂ©e Ă  des pratiquants expĂ©rimentĂ©s qui se rencontrent avec un nombre limitĂ© de protections voire, pour les Ă©lites, sans aucune protection.
Contrairement Ă  des idĂ©es reçues, le kickboxing n’est pas plus violent que les autres pratiques pugilistiques. Effectivement, le rĂšglement interdit certaines techniques dangereuses (frappe dans le cou, le dos, les articulations et les centres vitaux).
Le terme « kick-boxing », outre-Atlantique, est une appellation gĂ©nĂ©rique pour l’ensemble des pratiques de percussion utilisant les techniques de jambes. En France, l’activitĂ© kick-boxing, dans la plupart des clubs de boxe avec les pieds et les poings, est devenue une discipline Ă  part entiĂšre. Exemple de technique de jambe :

[B] effectue un coup de pied crocheté en ligne haute, en kick-boxing
  • Kick-boxing amĂ©ricain : DĂ©nommĂ© « low-kick » depuis les annĂ©es 2010 par de nombreuses fĂ©dĂ©rations internationales. En tant qu’activitĂ© moderne le terme « kick-boxing » dĂ©signe un sport de combat de percussion se pratiquant sur ring. Dans les annĂ©es 1960, aux États-Unis l’engouement pour le karatĂ© japonais ainsi que pour les autres arts martiaux (kempo, kung-fu, Taekwondo (karatĂ© corĂ©en), etc.) et la volontĂ© de certains mĂ©dias font Ă©voluer les choses. DiffĂ©rents styles de pratiques martiales dĂ©veloppĂšrent des formes de contact variĂ©es. De nombreux champions dĂ©sireux de faire connaĂźtre la diversitĂ© de leurs techniques, contribuĂšrent Ă  leur Ă©volution. Des tournois Ă©taient organisĂ©s par des styles de combat divers ; comme l’United States National Karate Championship de Jhoon Rhee, la Bataille d’Atlanta d’Ed Parker, et dĂšs 1963 les opens sur ring de bando kickboxing (forme hĂ©ritiĂšre de l’ancestrale boxe birmane). D’autres tournois importants comme le Mas Oyama All Worth America Championship (karatĂ© kyokushinkaĂŻ au K.O.) ont changĂ© les traditionnels tournois de karatĂ© jusqu’alors organisĂ©s sans contact. Également, l’idĂ©e de Bruce Lee (cĂ©lĂšbre acteur de cinĂ©ma, au milieu des annĂ©es 1970) et Jhoon Rhee (professeur d’Alan Steen, de Jeff Smith et de Gordon Franks) de combattre avec protections et gants, a ouvert une nouvelle voie pour tous les amateurs de « combat rĂ©el ». À l’origine le kick-boxing amĂ©ricain est un rĂšglement de compĂ©tition, permettant aux compĂ©titeurs des diffĂ©rentes pratiques martiales de se rencontrer dans un certain type de confrontation (Ă  l’origine celui de la fĂ©dĂ©ration mondiale WKA – World Karate Association). Il s’est tellement rĂ©pandu, qu’il est devenu l’une des formes de sport de combat inspirĂ©e des arts martiaux la plus pratiquĂ©e au monde.
  • Kick-boxing japonais : DĂ©nommĂ© « K-1-Style » depuis les annĂ©es 2010 par de plusieurs fĂ©dĂ©rations internationales. Pour certains, le terme kick-boxing aurait Ă©tĂ© inventĂ©, au Japon, dans les annĂ©es 1950 par des karatĂ©kas ayant besoin de se confronter. Un des pratiquants de kick-boxing de l’époque est l’étudiant en langues orientales, le birman Maung Gyi, Ă©lĂšve Ă©galement du grand expert du style de karatĂ© « goju ryu » Gogen Yamaguchi dit « Le chat ». Maug Gyi combat au Japon sous diffĂ©rents noms et fait connaĂźtre la boxe birmane ou lethwei Ă  l’occasion des tournois de kick-boxing japonais. Pour d’autres, le kick-boxing « officiel » aurait Ă©tĂ© inventĂ©, aprĂšs les jeux olympiques de 1964, par le promoteur de combats Osamu Noguchi, pour dĂ©signer une version japonaise du muay-thaĂŻ. Celui-ci en voyage d’étude dans les pays du sud-est asiatique s’inspira de ce qu’il voyait sur les rings thaĂŻlandais. Peu de temps aprĂšs, grĂące Ă  l’enthousiasme de Kenji Kurosaki adepte du style de karatĂ© « kyokushinkai » (forme autorisant les contacts) naissait ainsi le kick-boxing japonais (une boxe oĂč le rĂšglement permettait de frapper Ă  coups de pied, de poing, de genou et de coude, agrĂ©mentĂ© de certaines projections de judo). Le succĂšs fut immĂ©diat. AprĂšs avoir crĂ©Ă© son propre style de combat, Kenji Kurosaki mit en place un cĂ©lĂšbre camp d’entraĂźnement, en 1969, le club « MĂ©jiro-Gym » de Tokyo. Il eut pour Ă©lĂšves des pratiquants renommĂ©s comme Akio Fujihira, Toshio Tabata, Yoshiji SoĂ©no, le Français Patrick Brizon, le Hollandais Jan Plas (cĂ©lĂšbre entraĂźneur hollandais) et le brillant Toshio Fujiwara (lĂ©gende du kick-boxing japonais, avec 129 victoires). Au cours des premiĂšres annĂ©es, les kick-boxeurs nippons venaient directement du karatĂ© japonais de style « kyokushinkai ». La forme de kick-boxing au Monde la plus mĂ©diatique est celle pratiquĂ©e Ă  l’occasion du cĂ©lĂšbre tournoi international du « K-1 » qui rĂ©unit les meilleurs combattants de la planĂšte. SpĂ©cialement ces rĂšgles de kick-boxing appelĂ©es « K1-rules » en France ont Ă©tĂ© Ă©dictĂ©es au Japon par des karatĂ©kas.

[A] porte un coup de genou sauté
  • Kickeur : (Fr) DĂ©signe, en France depuis les annĂ©es 1980, un pratiquant de sports de combat et d’arts martiaux qui utilise en grande majoritĂ© des techniques de jambes pour combattre (Ă  ne pas confondre avec le terme « kickboxeur »). Cette façon de dire nous semble trĂšs inappropriĂ©e notamment car elle ne correspond Ă  aucune dĂ©nomination et convention internationale. Ce type de pratique s’oppose radicalement Ă  un combattant qui n’utiliserait que ses poings que l’on appelle « boxeur ». Ex. : on peut ĂȘtre amenĂ© Ă  dire d’un compĂ©titeur qu’il est plus « kickeur » que « boxeur » si ses techniques de pied prĂ©dominent dans sa façon de combattre.
  • K.-O.-System : (Ang.) DĂ©signe, dans les sports de combat, les pratiques de compĂ©tition oĂč la mise hors de combat de l’adversaire est autorisĂ©e. Ce qui est le cas pour certaines activitĂ©s sportives notamment de type boxe : boxes pieds-poings, combat libre, boxe anglaise (compĂ©titions dites de boxe en sĂ©rie « amateur » et de boxe dite professionnelle) et taekwondo. Voir Ă©galement : « combat », « K.-O.-System », « light-contact », « mĂ©dium-contact », « no-contact », « plein-contact », « point-fighting » et « prĂ©-combat ».

L

  • Lecture (
 du jeu adverse) : (Fr) Vocabulaire des sports. CapacitĂ© Ă  observer, Ă  prendre des informations et Ă  Ă©tudier le comportement adverse pour s’en servir. Le recueil de donnĂ©es sur l’adversaire permet :
- au coach et Ă  l’athlĂšte, d’élaborer un plan d’action avant le combat (prĂ©vision de stratĂ©gies),
- à l’athlùte, d’ajuster son comportement et ses actions technicotactiques durant la rencontre
- et au coach, d’effectuer des rĂ©gulations de comportement pendant la minute de repos.
Voir également : « assaut », « combat », « K.-O.-System », « médium-contact », « no-contact », « plein-contact », « point-fighting » et « pré-combat ».
  • Light-kickboxing : Ou « kick-boxing light ». Version light-contact du kick-boxing.
  • Ligne (
 d’attaque) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Portions verticales du corps considĂ©rĂ©es, d’une maniĂšre gĂ©omĂ©trique, comme des hauteurs de cibles. Dans certaines boxes sportives, la ligne basse c’est-Ă -dire en dessous de la ceinture est une zone d’atteinte interdite par le rĂšglement.
Pour la gestuelle de bras (coups de poing et coude), on recense pour la plupart des boxes sportives deux lignes d’action : la ligne haute (la tĂȘte) et la ligne moyenne (le tronc au-dessus du bassin).
Pour la gestuelle de jambe (coups de genou de pied), on recense pour la plupart des boxes pieds-poings deux lignes d’action : la ligne haute et la ligne moyenne. Chez certaines disciplines, la ligne basse (sous la ligne du bassin) est autorisĂ©e pour la gestuelle des coups de pied et genou.
Illustration :

Hauteurs des lignes pour le port des coups de poing en boxe anglaise et boxes pieds-poings

M

  • MĂ©dium-contact[9] : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©signe, dans les sports de combat et les arts martiaux les pratiques de compĂ©tition oĂč les techniques sont portĂ©es sans puissance excessive et oĂč la mise hors de combat de l’adversaire est interdite. Au niveau international, le vocable « middle-style » est souvent utilisĂ©. Cette forme est Ă  diffĂ©rencier du light-contact tel qu’on l’entend en France, forme dans laquelle les techniques sont parfaitement contrĂŽlĂ©es.
Voir également : « assaut », « combat », « K.-O.-System », « light-contact, « no-contact », « plein-contact », « point-fighting » et « pré-combat ».
  • MobilitĂ© : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. CapacitĂ© Ă  se mouvoir dans l’espace de rencontre, aussi bien sur place, par des mouvements de buste, que par des dĂ©placements. Elle concerne aussi bien les aspects offensifs et dĂ©fensifs du combat : pas de progression, pas de retrait, pas de dĂ©calage, pas de diagonale, bond, dĂ©saxage, esquive, etc. En termes dĂ©fensifs, cette façon de faire rĂ©pond au « principe de dĂ©fense » que l’on qualifiera de bon sens « offrir des cibles mobiles (donc) difficiles Ă  atteindre ». En boxe dans les annĂ©es 1960, l’AmĂ©ricain Cassius Clay alias Mohammed Ali est l’ambassadeur de ce type de boxe dite en mouvement Ă  l’encontre d’une boxe Ă  faible mobilitĂ© (statique) et rigide du tronc. L’exemple parfait de la mobilitĂ©, est le champion britannique des annĂ©es 1990, Naseem Hamed, « gĂ©nie du mouvement » capable de se contorsionner Ă  l’extrĂȘme, Ă  se mouvoir dans tous les axes et Ă  voler dans l’espace pour atteindre son adversaire. Voir aussi : dĂ©placements, jeu de jambes, mouvement de buste.
  • Muay-thaĂŻ : voir Ă  « boxe thaĂŻlandaise ».

N

  • Nak muay : (ThaĂŻ). Autre graphie, « nak-muay ». DĂ©signe un pratiquant de muay thaĂŻ.
  • Neutralisation de l’activitĂ© adverse : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Action d’anticipation visant Ă  empĂȘcher toute action imminente de l’adversaire ou Ă  annihiler l’attaque au tout dĂ©but de sa rĂ©alisation.
On neutralise l’opposant selon les modes suivants :
- en allongeant la distance pour « mettre dans le vent » l’adversaire,
- en raccourcissant la distance, appelĂ© « obstruction » (ex. en boxe anglaise: raccourcir la distance pour empĂȘcher un spĂ©cialiste de coups de poing Ă  longue trajectoire) ;
- en contrĂŽlant certaines parties de son corps (tronc, bras, jambes) par diffĂ©rents modes d’action : « battage », Ă©treinte, compression, saisie de membre, etc. ;
- en « verrouillant » des portes de sorties pour l’empĂȘcher de s’évader lors d’un contrĂŽle corporel ou de trouver suffisamment de distance (prĂšs des cordes, dans le coin du ring) ;
- en stoppant son attaque au tout dĂ©but de sa trajectoire (coup d’arrĂȘt).
Ex. 1 : en « verrouillant les armes adverses », on gĂȘne la rĂ©alisation d’actions offensives et dĂ©fensives - en saisissant l’adversaire ou en se collant (clinch), ou en interposant par exemple l’avant-bras sur l’arme adverse.
Ex. 2: en « raccourcissant la distance de frappe adverse » ce qui empĂȘche l’adversaire de dĂ©ployer des coups Ă  distance longue (notion d’obstruction).
Illustrations de neutralisation de la future activité adverse :
.Ex. 1 :
[A] « casse la distance » pour annihiler le coup de poing circulaire (crochet) adverse, ici en Boxe birmane
.Ex. 2 :
[A] « se colle Ă  l’adversaire » pour l’empĂȘcher de travailler en coups de poing
.Ex. 3 :
À la fin du dĂ©veloppement de l’attaque adverse, [A] porte un coup d’arrĂȘt (stoppage) Ă  l’aide d’un coup de pied direct de forme « pistonnĂ©e »

O

  • Organisation corporelle : Vocabulaire du sport. CapacitĂ© Ă  utiliser des attitudes et des actions gestuelles garantissant Ă  la fois, sĂ©curitĂ© et efficacitĂ© des actions. La meilleure organisation corporelle est celle qui permet « d’atteindre les cibles adverses » « sans ĂȘtre atteint par l’adversaire ». En termes d’organisation corporelle, on parle d’attitude de garde (protection, Ă©quilibre, disponibilitĂ© Ă  agir et rĂ©agir) et d’organisation des actions (mobilisation des segments osseux).
Cette disposition particuliĂšre correspond Ă  la logique de la spĂ©cialitĂ© sportive. On dit qu’un athlĂšte est « organisĂ© » lorsque son attitude relĂšve de comportement lui permettant de « se mettre en sĂ©curitĂ© », de s’organiser pour dĂ©fendre et passer Ă  l’offensive. Plus exactement, il doit ĂȘtre capable de dĂ©fendre et d’attaquer dans toutes les positions et les situations de jeu. Ex. : par dĂ©finition, une attitude de garde efficace permettrait de se mettre un maximum en sĂ©curitĂ©, de se dĂ©placer rapidement, de dĂ©fendre et d’attaquer avec facilitĂ©. Pour cela les appuis au sol permettent un Ă©quilibre permanent, le poids de corps est rĂ©parti sur les avant-pieds (plante) favorisant des dĂ©placements dynamiques, les jambes sont tendues sans raideur, le bassin est fixĂ© en rĂ©troversion, etc. Les trois principes d’organisation corporelle sont donc les suivants :
- Être protĂ©gĂ©
- Être Ă©quilibrĂ©
- Être disponible (prĂȘt Ă  agir et rĂ©agir).
Illustration ci-dessous :

[A] porte un coup de poing direct du bras avant, Ă  partir d’une station Ă©quilibrĂ©e lui favorisant une efficacitĂ© de la percussion et une mise en sĂ©curitĂ© (position du haut du tronc enroulĂ©, Ă©paules remontĂ©es mettant le cou et le menton en protection. Le second bras Ă©galement est dit « en Ă©cran » prĂšs du corps)
  • Ouvertures (CrĂ©er des
) : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. C’est l’objectif principal des actions de construction du jeu. DiffĂ©rents moyens et procĂ©dĂ©s permettent de libĂ©rer des cibles : les combinaisons des gestes offensifs (enchaĂźnement) et les techniques de manƓuvres qui vont mettre en difficultĂ© dĂ©fensivement l’adversaire.

P

  • Pas de cĂŽtĂ© : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. En anglais, « side step ». Placement du corps hors de l’axe d’attaque adverse par dĂ©placement d’un ou de deux appuis. Certains spĂ©cialistes parlent Ă©galement de dĂ©calage (un pied en dehors du couloir direct d’affrontement) et de dĂ©bordement lorsque l’on sort du couloir direct d’affrontement. Et « pas de diagonale » lorsque le dĂ©placement s’effectue sur un axe oblique. Ci-dessous, deux illustrations de pas de cĂŽtĂ© :
- Ex. 1 :
Sur une offensive en jab adverse, [B] aprĂšs une esquive par dĂ©calage (d’un seul appui Ă  l’extĂ©rieur du couloir direct et sur l’avant) - dit « pas de diagonale »), contre-attaque (riposte) avec un coup de poing remontant (en anglais, « uppercut ») sur le visage adverse
- Ex. 2 :
Sur un coup de pied direct adverse, [B] simultanĂ©ment Ă  une esquive par dĂ©calage, porte une attaque dans l’attaque adverse (contre)
  • Pas de progression : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©placement vers l’avant (vers l’adversaire). Le dĂ©placement peut s’effectuer de diffĂ©rentes maniĂšres : en glissant, en marchant, en bondissant, etc.
  • Pas de retrait : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. En anglais, « back step ». DĂ©placement des appuis vers l’arriĂšre. Consiste Ă  se soustraire de l’attaque adverse par un dĂ©placement arriĂšre (aussi rompre ou retraite). Le retrait complet des appuis entraĂźne une sortie de la zone d’échange. Il ne doit pas ĂȘtre trop prononcĂ© pour permettre de riposter rapidement. Voir aussi : « retrait de buste ».
Ci-dessous, une illustration de dérobement avec déplacement des appuis au sol :

Sur une attaque adverse en direct de bras avant (jab), [A] effectue un pas de retrait
  • PiĂšge : (Fr) Vocabulaire des sports d’opposition. Appartient Ă  la catĂ©gorie des manƓuvres. Moyen technique mis en place pour utiliser la rĂ©action adverse Ă  son avantage (cela par le biais d’une fausse information). Le piĂšge fait partie des techniques de provocation. Il s’agit plus prĂ©cisĂ©ment d’une invitation Ă  attaquer (invite ou « attaque commandĂ©e »). Il a pour but de but de tromper l’adversaire favorisant une action contre-offensive (ex. : dĂ©livrer Attaque dans l’attaque ou une riposte).
On parle de piùge d’attitude ou piùge de cible dont les configurations sont les suivantes :
- proposition d’une ouverture dans la ligne d’attaque (dĂ©couverte d’une « cible ») ;
- comportement incitateur (erreur technique, faiblesse passagĂšre, fatigue, blessure, etc.). Voir Ă©galement Ă  « appĂąt », « manƓuvre » et « stratĂ©gie de jeu et « tromperie ».
  • Plan d’action : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. DĂ©marche qui appartient Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies de jeu. RĂ©flexion sur la conduite Ă  adopter durant l’opposition Ă  venir (prise de dĂ©cision en matiĂšre d’actions d’adaptation et de manƓuvres) et de prĂ©voir Ă©galement leurs procĂ©dures de mise en Ɠuvre (« dĂ©marche »). Les choix de stratĂ©gies sont Ă©laborĂ©s avant le match ou le round (manche) Ă  partir des relevĂ©s de l’observation adverse (« recueil d’observation ») et d’autre part en relation avec les comportements prĂ©supposĂ©s adverses (sur la base de prĂ©visions). Ainsi le plan d’action dicte la conduite Ă  tenir et indique les actions et schĂ©mas tactiques Ă  mettre en place.
Ci-dessous, deux llustrations d’action de jeu :
- Ex. 1 :
Tactique de manƓuvre (manipulation) : [B] effectue une attaque en coup de poing descendant (en anglais, « overcut » ou « drop ») pour faire monter la garde (protection des bras) et crĂ©er des ouvertures en ligne moyenne et basse
- Ex. 2 :
Tactique d’adaptation (opportunitĂ© de jeu) : [B] a profitĂ© de la garde ouverte de son adverse pour attaquer dans l’axe direct
  • Plein-contact : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©signe, dans les sports de combat, les pratiques de compĂ©tition de plein impact oĂč la mise hors de combat de l’adversaire est autorisĂ©e. On parle du principe de compĂ©tition dit du « KO-system ». En boxe anglaise, c’est le cas pour les compĂ©titions dites de « Boxe amateur » et de « Boxe professionnelle ».
Voir également : « assaut », « combat », « K.-O.-System », « light-contact », « médium-contact », « no-contact », « point-fighting » et « pré-combat ».
  • Point-fighting : AppelĂ© « semi-contact » jusqu’aux annĂ©es 1990. Une sorte de rencontre de type « escrime » avec des gants et chaussons de boxe amĂ©ricaine, nĂ©e dans les annĂ©es 1970 aux États-Unis. Le rĂšglement de rencontre et le mode d’arbitrage est proche de celui du karatĂ© de compĂ©tition.
  • PrĂ©combat : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©signe, dans les sports de combat et les arts martiaux les pratiques de compĂ©tition oĂč les techniques sont portĂ©es avec puissance exceptĂ©s au visage et oĂč la mise hors de combat de l’adversaire est interdite. Dans certaines disciplines, cette forme de combat est un passage intermĂ©diaire entre la forme contrĂŽlĂ©e (light-contact et le plein-contact. De nombreuses fĂ©dĂ©rations proposent ce type de rencontre pour la catĂ©gorie cadet(te) c’est-Ă -dire les 16-17 ans. Cette forme est Ă  diffĂ©rencier du middle-contact, forme dans laquelle les techniques sont seulement « lĂąchĂ©es » et non appuyĂ©es.
Voir également : « assaut », « combat », « K.-O.-System », « light-contact », « médium-contact », « plein-contact » et « point-fighting ».
  • Pressing : (Fr) Vocabulaire des sports d’opposition. Comportement offensif continu vers l’avant visant Ă  perturber et prendre le dessus sur l’adversaire. Certes, le pressing exerce sur l’opposant une contrainte physique (corporelle) mais Ă©galement une contrainte mentale, une sorte de « pression mentale » (gestion du stress et luciditĂ©) que doit gĂ©rer l’opposant au mĂȘme titre que les rĂ©ponses motrices (comportements techniques d’adaptation).
Ci-dessous, une illustration :

[A] en progression en coup de poing direct du bras avant (en anglais, « jab ») avance en force sur l’adversaire (pressing)
  • ProblĂšme Ă  rĂ©soudre : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Se prĂ©sente comme la difficultĂ© principale Ă  rĂ©soudre dans une phase de match. En compĂ©tition, lors de la minute de repos, le coach a un rĂŽle essentiel Ă  jouer en la matiĂšre. Il doit aider l’athlĂšte Ă  trouver une « solution » (un remĂšde) Ă  apporter au problĂšme en prĂ©sence. Exemple de problĂšme : AprĂšs plusieurs rounds Ă  son avantage, [A] s’accroche sans arrĂȘt pour empĂȘcher [B] de « travailler » et de marquer des points. Solution proposĂ©e pour [B] : il va adopter une attitude de fuyard et d’esquiveur (C’est-Ă -dire, il ne va pas avancer pour ne pas risquer de se faire neutraliser). Il travaille de loin, passe sur les cĂŽtĂ©s quand [A] avance et place des ripostes et des contres. Voir aussi « comportement adaptatif » et « « situation-problĂšme ».
  • Profil du combattant : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Dans les sports d’opposition, on appelle « profil » l’ensemble des donnĂ©es propres Ă  un athlĂšte (activitĂ©s offensives et dĂ©fensives, aptitudes, façon de combattre, morphologie et tempĂ©rament de l’athlĂšte, etc.) dont il faudra tenir compte et mĂȘme tirer profit durant l’opposition afin de renforcer l’efficacitĂ©. Ces donnĂ©es se caractĂ©risent en critĂšres de « points forts » et « points faibles ».
Lors de l’intervention d’un observateur extĂ©rieur, le recueil des donnĂ©es s’effectuera Ă  l’aide d’une fiche d’observation dont les diffĂ©rentes rubriques prĂ©cisent les Ă©lĂ©ments Ă  observer.
Les donnĂ©es sont rassemblĂ©es et analysĂ©es par l’athlĂšte en association avec l’entraĂźneur (coach) afin de dĂ©terminer un recueil des opportunitĂ©s (dĂ©nommĂ©es « profit ») et de mise en garde Ă©ventuelles. Dans un second temps, l’équipe d’encadrement et l’athlĂšte Ă©tabliront un « plan de conduite » (plan d’action).
Elles appartiennent aux domaines suivants :
. 1 - caractĂ©ristiques : morphologie, aptitudes physiques et mentales, tempĂ©rament de l’athlĂšte, etc.
. 2 - façon de combattre : style adoptĂ© qui peut ĂȘtre une maniĂšre de faire propre ou/et empruntĂ©e Ă  un style de combattant ou/et issue d’une Ă©cole de combat.
. 3 - actions de jeu : activités offensives et défensives.
Voir aussi « opportunitĂ© », « actions de profit » et « recueil d’observation ».
  • Profit (Action de...) : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Appartient Ă  la catĂ©gorie des stratĂ©gies. Se rĂ©sume par « l’utilisation de situations favorables » (Delmas, 1981). Ensemble d’activitĂ©s de combat consistant Ă  utiliser les caractĂ©ristiques et les comportements adverses Ă  son avantage. « Tirer profit » de l’activitĂ© adverse est une compĂ©tence de combattant expĂ©rimentĂ©.
Il existe deux catégories de profit :
- le profit issu d’une opportunitĂ© (constatĂ©e chez l’opposant) appelĂ© « profit direct » propre Ă  son style, ses caractĂ©ristiques et ses actions offensives et dĂ©fensives ;
- et le profit engendrĂ© par une manipulation de l’adversaire « profit indirect » (Delmas, 1973).
Exemple : inciter l’opposant Ă  adopter une attitude prĂ©cise, une façon de faire, afin d’utiliser le comportement adverse.
Les « actions de profit » s’enseignent Ă  l’entraĂźnement et font partie d’un travail d’apprentissage consĂ©quent. Ex. : Ă  la suite de plusieurs activitĂ©s de pressing et de cadrage, [A] a remarquĂ© qu’à l’approche des cordes, l’adversaire [B] s’échappe toujours du mĂȘme cĂŽtĂ©. À la prochaine occasion [A] a dĂ©cidĂ© de « cueillir » [B] au moment de la sortie latĂ©rale.
Voir Ă©galement Ă  « exploitation de l’adversaire », « opportunitĂ© « et « profil du combattant ».
  • Projection (Technique de
) : Vocabulaire des sports de combat. Action destinĂ©e Ă  expĂ©dier (souvent violemment) l’adversaire au sol. Les techniques de projection utilisent un ensemble de mouvements segmentaires et musculaires qui dĂ©terminent des classes caractĂ©ristiques dites « formes de corps ». Chacune d’entre elles fait appel Ă  une ou plusieurs actions de dĂ©sĂ©quilibre. On trouve : les arrachĂ©s (soulevĂ©s), les balayages, les Ă©paulĂ©s, les hanchĂ©s, les ramassages (enfourchement et autres), etc. Illustrations de projections :
.Ex. 1 :
[A] porte une « technique dite d’épaule » avec saisie sous le bras (projection avec un point de bascule Ă  partir de l’épaule adverse)
.Ex. 2 :
[A] porte une « technique dite de hanche » avec saisie du cou et bras (projection avec un point de bascule à partir de bassin adverse)

R

  • Ramassage de jambe : Vocabulaire des sports de combat. Saisie de la jambe d’attaque de l’adversaire. Voir aussi « enroulement de jambe ».
Illustration :
. Ex. 1 :
Lors d’une attaque en coup de pied direct en ligne moyenne (en anglais, « front kick »), [B] esquive par le biais d’un pas de retrait en arriĂšre (dĂ©placement des deux appuis) et saisie la jambe adverse
. Ex. 2 :
Lors d’une attaque adverse en coup de pied circulaire en ligne moyenne (en anglais, « roundhouse kick »), [B] aprĂšs une dĂ©fense, saisie la jambe adverse et riposte avec un fauchage sur la jambe d’appui
  • Rassemblement de jambes : Vocabulaire des sports de combat. Plus exactement, il s’agit d’un « rassemblement des appuis au sol ». Action dĂ©fensive qui consiste Ă  ramener le pied avant vers l’arriĂšre pour Ă©viter d’ĂȘtre touchĂ©. Voir Ă©galement Ă  « pas de retrait ».
Illustration :

Lors d’une attaque en coup de pied direct en ligne moyenne (en anglais, « front kick »), [A] esquive sur place avec un dĂ©placement de la jambe avant vers l’arriĂšre (rassemblement de pieds) et dĂ©vie latĂ©ralement la jambe adverse
  • Recueil d’observation : le recueil d’observation en sport rassemble les diffĂ©rents comportements d’une prestation. Ainsi, ces observations pourront ĂȘtre exploitĂ©es dans l’élaboration d’un plan d’action. Lors de l’intervention d’un observateur extĂ©rieur, il s’effectuera Ă  l’aide d’une fiche d’observation dont les rubriques prĂ©cisent les Ă©lĂ©ments Ă  observer.
  • Reculoir (sur le
) : Vocabulaire du sport. Expression de compĂ©tition qui indique qu’un boxeur est sur la dĂ©fensive ou qu'il subit un pressing adverse et qui peut indiquer Ă©galement qu’il est en grande difficultĂ©.
  • Retrait corporel : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Appartient Ă  la catĂ©gorie des types de dĂ©fense et notamment d’esquive. Action de soustraction du buste sur attaque adverse. Il permet de conserver la distance d’action contrairement Ă  un pas de retrait. On distingue diffĂ©rents types de retrait selon la forme d’attaque :
. 1 - Retrait de buste : Action de soustraction du buste sur attaque adverse. Il permet de conserver la distance d’action contrairement Ă  un pas de retrait. Ci-dessous, deux exemples de dĂ©robement du tronc en arriĂšre :
.Ex. 1 :
[B] effectue un retrait du tronc vers l’arriĂšre et place une attaque en coup de poing remontant (en anglais, « uppercut ») cela sur une attaque adverse en coup de poing direct du bras avant (en anglais, « jab »)
.Ex. 2 :
[B] effectue un retrait du tronc vers l’arriĂšre sur une offensive en coup de pied direct en ligne haute (en anglais, « front kick »)
. 2 - Retrait de jambe : Action consistant Ă  un dĂ©robement de la jambe visĂ©e par l’attaque adverse. Il s’effectue le plus souvent vers l’arriĂšre ou vers le haut. Lorsque le retrait arriĂšre se fait par un ramener de pied avant sur pied arriĂšre, on parle alors de « rassemblement » d’un pied vers l’autre. Ci-dessous, deux illustrations de dĂ©robement du membre infĂ©rieur :
.Ex. 1 :
[B] effectue un retrait de jambe vers le haut sur une attaque adverse en coup de pied circulaire en ligne basse (en anglais, « low kick »)
.Ex. 2 :
[B] effectue un retrait de jambe vers l’arriùre sur une attaque adverse en coup de pied bas
  • Riposte : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Terme utilisĂ© en sports de combat pour parler de contre-attaque, en anglais « counter-attack », en Japonais, « go no sen » ou « machi no sen » (ćŸŒăźć…ˆ), c’est-Ă -dire une post-attaque ou reprise de l’initiative). La contre-attaque est une offensive dĂ©clenchĂ©e aprĂšs une attaque adverse et gĂ©nĂ©ralement aprĂšs avoir effectuĂ© une dĂ©fense. On parle aussi de « rĂ©ponse » Ă  l’attaque adverse : « Coup ou enchaĂźnement de coups dĂ©clenchĂ©s aprĂšs avoir annihilĂ© l’attaque adverse par une technique de dĂ©fense. Ex. en sport de combat de percussion : blocage de l’attaque (ou dĂ©viation de l’arme ou esquive de l’attaque) suivi d’une riposte du bras avant ou du bras arriĂšre. Le concept de “contre-attaque” est un terme gĂ©nĂ©rique usitĂ© dans de nombreux sports d’opposition et notamment en sport collectif. En position de dĂ©fense, on prend l’initiative de contre-attaquer juste au moment mĂȘme oĂč l’adversaire a terminĂ© son attaque. Cette appellation est prĂ©sente dans les manuels d’escrime et de boxe du 19e siĂšcle[10] et de la premiĂšre partie 20e siĂšcle (Blanchet, 1947). Mais, en pratique courante, on emploie plus facilement le verbe « remiser » que « riposter » pour parler d’une contre-attaque. Ex. : l’entraĂźneur Ă  son poulain : « remise en uppercut quand tu passes sous ses crochets ! ». Voir « remise ».
. Ex. 1 :
1. ⇒ 2.
1. AprĂšs une dĂ©fense en couverture de la cible lors d’un crochet (en anglais, « hook »)

2. ...[B] riposte en uppercut du bras arriĂšre
. Ex. 2 :
1. ⇒ 2.
1. Aprùs une absorption d’un jab

2. ...[B] riposte en underhand du bras arriĂšre
. Ex. 3 :
1. ⇒ 2.
1. Aprùs une couverture sur un cross plongeant

2. ...[A] riposte en uppercut du bras arriĂšre
  • Routine technique : vocable technique utilisĂ© dans certains sports pour qualifier le travail de rĂ©pĂ©tition technique et technicotactique. En boxe et sports de combat, il concerne les gestes techniques, les sĂ©ries de coups et autres schĂ©mas tactiques rĂ©pĂ©tĂ©s Ă  la salle pour automatiser des comportements de combat.
  • Rush : (Ang.) LittĂ©ralement « se ruer » sur l’adversaire. Ce terme correspond Ă  diffĂ©rentes actions en boxe :
- se précipiter en avant,
- se projeter soudainement en avant pour porter une attaque,
- foncer sur l’adversaire, voire bousculer l’adversaire. On apparente quelquefois cette forme action Ă  un bond de fĂ©lin sur sa proie ou Ă  la ruade d’un animal Ă  cornes.

S

  • Saisie (Forme de
) : Vocabulaire des sports de combat. Les formes de saisies sont rĂšglementĂ©es dans la plupart des disciplines de combat de type boxe. En boxe anglaise, comme en full-contact, elles sont prohibĂ©es, mĂȘme si l’arbitrage admet quelquefois des tolĂ©rances. Par contre, dans les autres boxes connues, elles sont permises mais pour certaines avec des limitations. Par contre en boxe birmane, tout type de saisie et de ramassage de segment fait partie de la façon de combattre de la discipline.
  • Saper : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Percuter Ă  plusieurs reprises la mĂȘme zone corporelle afin de la fragiliser. Ex. : en combat au K.-O.-System, porter des crochets toujours sur le mĂȘme bras pour tĂ©taniser les muscles de l’arme.
  • Savate : ou « boxe française savate ». En abrĂ©viation, « BF ». Sport de combat de percussion, une sorte d’escrime les pieds chaussĂ©s et les poings gantĂ©s se pratiquant dans un enclos de cordes. Dans les annĂ©es 1970, elle prend le nom de « BF Savate ». Depuis l’an 2000, la discipline se nomme « Savate BF ». Issue d’une demande de pratique d’autodĂ©fense, nĂ©e de l’insĂ©curitĂ© des rues parisiennes au XIXe siĂšcle, Michel Casseux, bagarreur de rue et fin stratĂšge, ouvre une salle de « savate » en 1820, oĂč il enseigne son art des coups de pied en ligne basse et de la dĂ©fense les mains ouvertes. Dans son ouvrage ThĂ©orie de la Savate, il rĂ©pertorie les coups de pied les plus pratiques. C’est en 1830 que Charles Lecour et son frĂšre, tous deux Ă©lĂšves de Michel Casseux, ouvrent Ă  leur tour une salle rue Montmartre Ă  Paris. À la suite d'une dĂ©faite contre un boxeur anglais, Charles Lecour dĂ©cide d’introduire les techniques de coups de poing de la boxe anglaise. Associant les coups de pied de la Savate et les coups de poing du Noble art, il nomme cette discipline en 1830 : « boxe française ». ParallĂšlement dans le sud de la France, se dĂ©veloppe depuis plusieurs siĂšcles un art de combat Ă©galement français, le chausson (dit marseillais). C’est l’amalgame de ces diffĂ©rents arts de combat qui feront la richesse de la B.F.

coup de pied « fouettĂ© » (coup de pied de type circulaire) en ligne haute lors d’un travail gestuel dans le vide ici en shadow-boxing
Le shoot-boxing est créé en août 1985 par le kick-boxeur japonais Caesar Takeshi. Certains combattants de MMA ont commencé leur carriÚre par le shoot-boxing comme Hayato Sakurai. Le shoot-boxing a également attiré dans ses rangs de grands combattants comme le fameux Jens Pulver et également des stars du K-1 World MAX comme Andy Souwer, Albert Kraus et Hayato Sakurai. Le premier grand événement de shoot-boxing a eu lieu le 1er septembre 1985.
Particularités réglementaires :
- le match peut ĂȘtre remportĂ© par une technique de soumission (clĂ© ou Ă©tranglement) en position debout ou en arrivant au sol.
- une projection Ă  grande amplitude de l’adversaire est signalĂ©e par l’arbitre qui annonce de vive voix un « shoot » en levant le bras.
- la tenue de combat respecte le choix du combattant (pantalon ou short).
  • Sparring-partner : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. Partenaire d’un certain niveau destinĂ© Ă  faire de l’opposition Ă  un athlĂšte ou champion en prĂ©paration de match.

T

  • Tactique de jeu : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Appartient Ă  la catĂ©gorie des adaptations et manƓuvres de match. Elle relĂšve d’un ensemble d’intentions (d’idĂ©es) qui s’inscrivent dans un « plan d’action » dans le but d’assurer le gain du match (appelĂ© Ă©galement, « programme d’action » ou plan tactique). On parle Ă©galement de schĂ©mas tactiques (combinaison des moyens d’action) consistant Ă  mettre en place des « stratĂ©gies prĂ©dĂ©terminĂ©es » avant un match voire mieux, des « stratĂ©gies adaptatives » au fur et Ă  mesure du match. Une bonne tactique peut permettre de compenser une insuffisance physique et technique. Et selon le dicton : « on ne change pas une tactique qui gagne ». Les « principes tactiques » dits standards relĂšvent de diffĂ©rentes catĂ©gories de compĂ©tences. Ils ont pour but de faciliter la tĂąche offensive ou contre-offensive :
- ceux inhĂ©rents aux caractĂ©ristiques adverses, Ă  ses particularitĂ©s physiques, psychologiques et comportementales (ex. : l’adversaire est plus grand, il utilise ainsi une allonge qui est importante, et il faudra que l’athlĂšte adapte ses actions en consĂ©quence) ;
- ceux inhĂ©rents Ă  l’activitĂ© adverse (ex. : l’adversaire avance, il fait le pressing, ou c’est habituellement un fonceur
 et il faudra Ă©galement que l’athlĂšte adapte ses actions en consĂ©quence).
  • Tromperie : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Appartient Ă  la catĂ©gorie des manƓuvres. C’est un procĂ©dĂ© destinĂ© Ă  utiliser la rĂ©action adverse Ă  son avantage. Cette rĂ©action est induite par une technique de dĂ©sinformation (donner une information « trompeuse » comme son nom l’indique). On rĂ©pertorie deux catĂ©gories de tromperies :
- en situation d’offensive : les ruses (coup masquĂ©, coup diffĂ©rĂ©, feinte, point de pression, etc.) ;
- en situation de contre-offensive : les piĂšges (appĂąt, invite, leurre, etc.).
Voir aussi, « manƓuvre » et « stratĂ©gie ».
Ci-dessous, une illustration de tromperie :
1. ⇒ 2.
1. [A] invite une attaque en ligne basse (appñt)

2. 
 et riposte en coup de poing direct du bras arriùre

V

  • Verrouiller (
 les futures actions adverses) : (Fr) Vocabulaire de la science militaire. Action dite de neutralisation consistant Ă  empĂȘcher le dĂ©veloppement de l’activitĂ© adverse par le contrĂŽle du corps adverse et notamment de ses armes. Ex. : venir au contact de l’adversaire (« se coller ») pour l’empĂȘcher de donner des coups.
Illustration d’une action de jeu :

[A] vient se coller en saisissant l’opposant sous les bras afin de neutraliser toute future action adverse
  • Vista : (Ita) C’est-Ă -dire avoir un bon « coup d’Ɠil ». Aptitude Ă  prendre des informations et Ă  les utiliser (notion d’opportunitĂ©). Cette aptitude appartient le plus souvent aux athlĂštes expĂ©rimentĂ©s ou ayant de l’« instinct », au mĂȘme titre que l’à-propos, l’esprit de contre, le timing, etc. Dans le combat, la prise d’information doit ĂȘtre permanente afin de rĂ©pondre avec adĂ©quation aux sollicitations adverses. Ex. : utiliser une faute de dĂ©placement afin de cueillir l’opposant dans son dĂ©placement.
  • Vraie-garde : (Fr) Vocabulaire des sports de combat. DĂ©signe l’attitude d’un combattant dont la position est propre Ă  un vrai droitier, c’est-Ă -dire le pied gauche avancĂ© par rapport au droit.
Illustrations ci-dessous :
. Ex. 1 :
Attitude d’un combattant en « vraie-garde »
. Ex. 2 :
A gauche de l’image, le combattant en est « vraie-garde » et celui de droite, en « fausse-garde »

W

  • Wrestler : (Ang) En français, « lutteur ». DĂ©signe en anglais un combattant de lutte sportive (wrestling). En France, on parle de « grappleur » pour un combattant de grappling (lutte sportive amĂ©ricaine).

Fédérations internationales de boxe anglaise

Boxe anglaise professionnelle

Boxe anglaise amateur/olympique

Fédérations internationales des boxes pieds-poings et boxes dites martiales

Boxes américaines, boxes japonaises et arts martiaux rattachés

Structures mondiales du sport professionnel et amateur : arts martiaux traditionnels et modernes, activités de self-défense, boxes pieds-poings, sports pieds-poings-sol, luttes sportives au corps-à-corps, activités du sport adapté (handisport) :

Savate-boxe française

Boxes du Sud-est asiatique

Fédérations françaises

Boxe anglaise

  • FFB : FĂ©dĂ©ration française de boxe, boxe professionnelle, boxe amateur/olympique, boxe Ă©ducative, boxe loisir, aĂ©roboxe et handi-boxe. – PrĂ©sident : AndrĂ© Martin – Directeur Technique National : Patrick Wincke

Boxes amĂ©ricaines, boxes chinoises, boxes japonaises, boxes de l’Asie du Sud-Est et arts martiaux rattachĂ©s

Savate-boxe française

  • FSBFDA : FĂ©dĂ©ration française de savate boxe française, savate, savate pro, canne de combat, savate bĂąton dĂ©fense, savate forme – PrĂ©sident : JoĂ«l Dumez – Directeur Technique National : Thierry Mardargent

Sources

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  • F.F.E., Les cahiers de la commission pĂ©dagogique nationale d’escrime, Éd. INSEP, Paris, 1981
  • GĂ©rĂ© François, PensĂ©e stratĂ©gique, Ed. Larousse, Paris, 1999
  • Habersetzer Gabrielle & Roland, EncyclopĂ©die des arts martiaux de l'ExtrĂȘme-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000
  • Lombardo Patrick, EncyclopĂ©die mondiale des arts martiaux, Éd. E.M., Paris, 1997.

Notes et références

  1. Lexique de la boxe (Fédération de sports de combat et arts martiaux)
  2. Boxes sportives : c’est-Ă -dire rĂšglementĂ©es de façon moderne, mettant les pratiquants en sĂ©curitĂ© maximale, Ă  contrario des « boxes dites martiales » issues des arts de combat ancestraux dans lesquelles les contours du rĂšglement de rencontre n’est pas toujours trĂšs prĂ©cis
  3. Afin de remplacer le terme de « contre » qui peut se confondre avec celui de « contre-attaque » ou contre-offensive, l’enseignant-chercheur, Alain Delmas, a proposĂ© l’expression d’ « attaque dans l’attaque adverse ». Pour les sports de combat de percussion : « le coup dans le coup » (AdA)
  4. Mike Miles, A History of Kickboxing - North America's surprisingly taboo 'kickboxing' history! (mikemiles.com) Part 1
  5. Cette appellation française « boxes pieds et poings » a Ă©tĂ© proposĂ©e, dans les annĂ©es 1970, par Alain Delmas, enseignant d’universitĂ©, spĂ©cialise de sports de combat, chercheur en combatique et stratĂ©gique
  6. « Discipline dite ancestrale » : c’est-Ă -dire une pratiques issue d’un art de combat ancestral (dĂ©nommĂ© en Occident, art martial) et un « discipline dite sportive » dont pour certaines, le rĂšglement de compĂ©tition est plutĂŽt rĂ©cent et mĂȘme quelquefois Ă©loignĂ© de l’art originel
  7. Cette discipline dite de mise en forme française a Ă©tĂ© proposĂ©e, dans les annĂ©es 1970, par Alain Delmas, enseignant d’universitĂ©
  8. Ce terme de « dĂ©viation » a Ă©tĂ© proposĂ© dans les annĂ©es 1970, par l’enseignant-chercheur, Alain Delmas, pour remplacer l’expression « parade chassĂ©e » car le verbe « chasser » ayant une autre signification en sports de combat
  9. L’appellation de « mĂ©dium-contact » a Ă©tĂ© proposĂ© dans les annĂ©es 1970 par l’enseignant-chercheur, Alain Delmas
  10. Imhauss, M., Chapelot, R., Langage de l’escrime, MinistĂšre de la Guerre, 1908 - Blanchet, G., Boxe et sports de combat en Ă©ducation physique, Éditions Chiron, Paris, 1947.

Articles connexes

Bibliographie

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