Escaro
Escaro (en catalan EscarĂł i AituĂ ou seulement EscarĂł) est une commune française situĂ©e dans le centre du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant Ă l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis et RodĂšs.
Escaro | |||||
Vue sur Escaro depuis la route de Sahorre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó | ||||
Maire Mandat |
Daniel Aspe 2020-2026 |
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Code postal | 66360 | ||||
Code commune | 66068 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Escaronats | ||||
Population municipale |
111 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 7,3 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 32âČ 19âł nord, 2° 18âČ 57âł est | ||||
Altitude | Min. 588 m Max. 2 082 m |
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Superficie | 15,21 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Prades (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton des Pyrénées catalanes | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par la riviĂšre de Baillmarsane et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel rĂ©gional des PyrĂ©nĂ©es catalanes, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pins de Salzmann du Conflent ») et trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Escaro est une commune rurale qui compte 111 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 570 habitants en 1921. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelés les Escaronats ou Escaronates.
GĂ©ographie
Localisation
La commune d'Escaro se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 51 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, et à 12 km de Prades[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Nyer (3,3 km), Souanyas (3,3 km), Serdinya (3,4 km), Sahorre (3,9 km), Jujols (4,0 km), Olette (4,2 km), Fuilla (4,7 km), Canaveilles (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Escaro fait partie de la rĂ©gion de Conflent, hĂ©ritiĂšre de l'ancien comtĂ© de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond Ă l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et RodĂšs, aux abords de la plaine du Roussillon[4].
GĂ©ologie et relief
L'altitude la commune varie entre 582 et 2 082 mĂštres[6].L'altitude du village d'Escaro lui-mĂȘme est de 900 mĂštres Ă l'emplacement de l'ancienne mairie aujourd'hui disparue en raison de sa destruction par l'activitĂ© miniĂšre.
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[7].
Hydrographie
Plusieurs cours d'eau traversent la commune :
- La Ribera de Vallmarsana, affluent de la rive droite de la TĂȘt, traverse la commune du sud-ouest vers le nord ;
- La Ribera d'AytuĂ traverse la partie orientale de la commune du sud vers le nord et conflue au niveau du moulin dans la Ribera de Vallmarsana ;
- Le CĂČrrec de Sant Culgat, affluent de la rive droite de la TĂȘt, dĂ©limite une partie de la frontiĂšre occidentale de la commune du sud vers le nord.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[11] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[12] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Olette », sur la commune d'Olette, mise en service en 1983[13] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[14] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 571,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[15]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă 51 km[16], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[17], Ă 15,7 °C pour 1981-2010[18], puis Ă 16,1 °C pour 1991-2020[19].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[20] - [21]. Dans ce cadre, la commune fait partie[22]. Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : le parc naturel rĂ©gional des PyrĂ©nĂ©es catalanes, crĂ©Ă© en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'Ă©tend sur 66 communes du dĂ©partement. Ce territoire s'Ă©tage des fonds maraĂźchers et fruitiers des vallĂ©es de basse altitude aux plus hauts sommets des PyrĂ©nĂ©es-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne[23] - [24].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : le « pins de Salzmann du Conflent »[26], d'une superficie de 998 ha, abrite en effet le plus beau peuplement de Pin de Salzmann de tout le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales et possĂšde des arbres remarquables[27].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensĂ©e sur la commune[28] : la « forĂȘt de Pin de Salzmann du Conflent » (1 232 ha), couvrant 4 communes du dĂ©partement[29] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7] - [28] :
- le « massif du Canigou » (19 263 ha), couvrant 15 communes du département[30] ;
- la « vallée du Conflent » (5 742 ha), couvrant 12 communes du département[31].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Escaro est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [32] - [I 2] - [33].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (98,4 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (94,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (76,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (22 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,3 %)[34].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La route départementale D 27 travers la commune du nord vers l'est en provenance de Serdinya et en direction de Sahorre.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Escaro est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques particuliers, les risques radon et minier[35] - [36].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la TĂȘt[37].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[38]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à -vis de ce phénomÚne[39]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[40].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[41].
- Carte des zones inondables.
- Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risque particulier
La commune est concernĂ©e par le risque minier, principalement liĂ© Ă lâĂ©volution des cavitĂ©s souterraines laissĂ©es Ă lâabandon et sans entretien aprĂšs lâexploitation des mines[42].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune d'Escaro est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[43].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est EscarĂł[44]. Les premiĂšres mentions du nom sont villa Ascaro (879) et Ascarone (968)[45].
Histoire
Liées à l'exploitation du minerai de fer, trois concessions miniÚres sont accordées au XIXe siÚcle sur la commune d'Escaro : la concession dite d'Escaro-Nord, celle d'Aytua et celle d'Escaro-Sud.
Concession d'Escaro-Nord
La concession de la mine de fer dite dâEscaro-Nord est instituĂ©e par dĂ©cret du 8 juillet 1813. Elle rĂ©sulte dâune adjudication faite par lâĂtat en faveur de trois propriĂ©taires, nĂ©gociants et maĂźtres de forges : Michel Aldebert Ă Montlouis, Jean-Jacques EscanyĂ©, Ă Vinça et CĂ©sar EscanyĂ© Ă Nyer. Lâextension de son pĂ©rimĂštre Ă une superficie de 175 hectares est consentie par dĂ©cret du 23 juin 1880, alors que la sociĂ©tĂ© FrĂšrejean, Roux et Cie en est concessionnaire.
Le 12 juin 1918 a lieu la mutation de propriĂ©tĂ© en faveur de la sociĂ©tĂ© miniĂšre Franco-Africaine puis le 12 avril 1935, la concession est vendue Ă la Compagnie des mines, fonderies et forges d'Alais[46]. Enfin, une mutation de propriĂ©tĂ© intervient en faveur de la sociĂ©tĂ© Denain-Anzin, autorisĂ©e par dĂ©cret du 19 dĂ©cembre 1942. La dĂ©claration dâabandon de la mine d'Escaro-Nord est faite le 30 janvier 1963[47].
Concession d'Aytua
La concession d'Aytua tient son nom de l'ancienne commune d'Aytua, supprimĂ©e le et rattachĂ©e Ă celle d'Escaro[48]. Ancien fief noble de l'Abbaye de Saint-Michel de Cuxa au XIVe siĂšcle, Aytua est vendu en 1595 avec principalement ses "mines de fer et d'autres mĂ©taux tam potentibus quam occultes". Ce territoire devient alors propriĂ©tĂ© de la famille d'Huyteza, qui le conserve durablement[49]. Le 31 dĂ©cembre 1834, une ordonnance royale de Louis-Philippe accorde la concession de la mine de fer d'Aytua Ă Jean Roca, issu de la mĂȘme famille. Celle-ci s'Ă©tend sur 545 hectares et Ă©pouse alors les mĂȘmes limites que celles de l'ancienne commune d'Aytua, rĂ©unie depuis Ă la commune d'Escaro[50]. Le 16 janvier 1844, une extension de la concession est accordĂ©e Ă EugĂšne Roca, procureur puis prĂ©sident du tribunal de CĂ©ret, enfin juge d'instruction Ă Perpignan.
Sous le Second Empire, la concession dont la superficie est désormais passée à 675 hectares[49], revient ensuite à James Jaume et Auguste Lazerme, promoteurs des hauts fourneaux de Fuilla, autorisés en 1861. à l'instar d'Escaro-Nord et par le jeu d'alliances familiales, la mine de fer d'Aytua revient aprÚs 1870 à la société FrÚrejean, Roux et Cie, maßtres de forges à Annecy[51], puis à d'autres sociétés. AprÚs la PremiÚre Guerre mondiale, elle appartient à la Société miniÚre d'Aytua, filiale de la société des Hauts Fourneaux de Givors puis en 1930, aux Ets Prenat, dont les usines de Givors absorbent toute la production[52].
Concession d'Escaro-Sud
La concession de la mine de fer dite dâEscaro-Sud est pour sa part instituĂ©e en faveur de lâingĂ©nieur anglais Edmund Sharpe par dĂ©cret du 9 avril 1874 sur une superficie de 102 ha. La vente de la concession par les hĂ©ritiers Sharpe intervient le 15 juin 1885 en faveur de la sociĂ©tĂ© Jacob Holtzer et Cie[53]. Un dĂ©cret prĂ©sidentiel du 10 octobre 1938 autorise ensuite la mutation de propriĂ©tĂ© en faveur de la Cie des Hauts Fourneaux de Chasse. Celle-ci Ă©tant absorbĂ©e par la sociĂ©tĂ© des mines de Pechelbrom avec effet au 31 dĂ©cembre 1977, la radiation de lâancienne sociĂ©tĂ© de Chasse intervient au registre du commerce le 15 mars 1979. Cependant, la sociĂ©tĂ© de Pechelbrom nâayant pas dĂ©posĂ© de demande de mutation, la mine dâEscaro-Sud retourne alors dans le domaine public[47].
Politique et administration
à compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
DĂ©mographie contemporaine
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[59].
En 2020, la commune comptait 111 habitants[Note 10], en diminution de 7,5 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Note : la population d'Aytua est recensée avec celle d'Escaro à partir de 1826.
Ăconomie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 5] | 18,2 % | 24,7 % | 15,4 % |
DĂ©partement[I 6] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 64 personnes, parmi lesquelles on compte 67,7 % d'actifs (52,3 % ayant un emploi et 15,4 % de chÎmeurs) et 32,3 % d'inactifs[Note 11] - [I 5]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Prades, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 2] - [I 8]. Elle compte 13 emplois en 2018, contre 7 en 2013 et 10 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 34, soit un indicateur de concentration d'emploi de 37,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,2 %[I 9].
Sur ces 34 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 77,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,9 % les transports en commun, 14,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Secteurs d'activités
11 établissements[Note 12] sont implantés à Escaro au [I 12]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Escaro), contre 8,5 % au niveau départemental[I 13].
Entreprises et commerces
Ă Escaro, lâexploitation miniĂšre est multisĂ©culaire : minerai de fer, puis fluor. Aux XIXe et XXe siĂšcles, les trois concessions de minerai de fer d'Escaro-Nord, Aytua et Escaro-Sud reprĂ©sentent une emprise de 952 hectares sur l'espace communal.
De fait, l'Ă©conomie d'Escaro dĂ©pendait jadis de ses mines de fer puis de fluor, cette derniĂšre production Ă©tant arrĂȘtĂ©e en 1993[68].
DĂ©sormais, un musĂ©e de la mine a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, ainsi que deux structures dâhĂ©bergement : une auberge-gĂźte d'Ă©tape et un camping. Ils tĂ©moignent d'une ouverture au tourisme vert et culturel.
Agriculture
La commune est dans le Conflent, une petite région agricole occupant le centre-ouest du département des Pyrénées-Orientales[69]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'équidés et/ou d' autres herbivores[Carte 3]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siÚge dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (21 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 84 ha[71] - [Carte 4] - [Carte 5].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- Ancienne Ă©glise Saint-Martin d'Escaro. Elle a Ă©tĂ© dĂ©truite en 1930. La cuve baptismale a pu ĂȘtre sauvĂ©e et est visible dans la nouvelle Ă©glise paroissiale Saint-Martin[72].
- La nouvelle Ă©glise romane Saint-Martin.
- Chapelle Sainte-Christine d'Aytua. Aytua possÚde une chapelle, dédiée à Sainte Christine. Bien que de tradition romane, elle semble avoir été construite à la fin du XVIe siÚcle[73], à la suite du don d'un dénommé Jean Parent en 1592[74]. Une campagne de restauration de l'édifice a été entamée en 2014[75].
- Ăglise Sainte-Marie d'Escaro.
- Ecomusée Epicerie d'Yvonne " Au bonheur des dames" : ancienne épicerie transformée en écomusée.
- Ăglise Saint-Martin.
- Chapelle d'Aytua.
- Musée des mines de fer.
- Monument aux morts de la guerre 1914-18.
- Ecomusée Epicerie d'Yvonne
Personnalités liées à la commune
- Pierre Nogues (1932-2015), natif dâEscaro, dernier mineur de fond des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, Ă la mine de fer, puis de fluor, dâEscaro[76].
- Francis Martinez (1941-2022), candidat aux Ălections cantonales du Canton d'Olette en 1994, puis maire d'Escaro de 2003 Ă 2014. Avec dâanciens mineurs Ă©lus au conseil municipal, Francis Martinez a ĆuvrĂ© au financement et Ă la construction du musĂ©e de la mine. Homme de dossiers, il sâĂ©tait trĂšs impliquĂ© dans la rĂ©habilitation et la mise en sĂ©curitĂ© de la zone dite "rouge" du quartier nord dâEscaro fragilisĂ©e par lâexploitation miniĂšre. On peut souligner son travail sur les rĂ©seaux dâeau potable et dâassainissement des deux villages (Escaro-Aytua). Notamment la rĂ©fection des canalisations de la source dâEscaro, lâĂ©tude et obtention de subventions pour lâamĂ©nagement de la source dâAytua et le traitement de lâarsenic, mais aussi lâalimentation par surpresseur des habitations du haut du village dâEscaro. Francis Martinez fut aussi Ă lâorigine de lâĂ©tude du financement et rĂ©alisation du stade multisports et du rĂ©amĂ©nagement de lâaire de jeux des enfants.
Voir aussi
Bibliographie
- Ouvrage collectif, Le Patrimoine des Communes de la MĂ©ridienne Verte, Flohic Editions, Paris, (ISBN 9 782842 341015), notice "Escaro", p.1621-1626
- AbbĂ© Giralt, « Notice historique sur les communes de Jujols et Escaro », Bulletin de la SociĂ©tĂ© agricole, scientifique et littĂ©raire des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, Perpignan, no 52,â
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Escaro », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Escaro sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- « Mine de fluorite d'Escaro », Inventaire national du patrimoine naturel
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[25].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[70].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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